[Juin 1755]Protéger les derniers remparts!

« Ah bah ça c'est la meilleure. Faut arrêter deux secondes de péter plus haut qu'ton cul, mec... Assume le fait qu'tu te défiles, au lieu de tenter de sauver les apparences! »

« Blablabla... Putain mais jamais ils la mettent en veilleuse, ces deux là... »

« Ça tombe bien! Parce que moi non plus j'ai pas l'intention d'm'associer avec vous, bande de dégonflés. J'ai mieux à faire que de décrypter vos énigmes à la con. »

« Heeeeeeeey! Louloup! T'es vivant! Bravo. J'pensais pas qu'tu serais en état de bouger avant plusieurs heures, après tout ce que je t'ai mis. Ça va? Pas trop mal au derrière? »

« Je rêve, ou c't'oiseau vient d'me traiter d'pute?! Non... Non. Stop. J'en ai marre. Désolé Cap'taine, j'me barre de cet étage de barges pour retourner chercher les connards qui ont embarqué ma sœur. On se retrouve plus tard! J'suppose que vous avez pas d'objection, hein, les moches? »

~ Une réunion de tarés ! ~

Patience, ne pas perdre patience, le temps n'était pas venu de se montrer hasardeux dans ses mots comme dans le style que Sylphe s'imposait depuis quelques minutes. Lui le léger, l'aérien, il devait montrer des talents de diplomate pour que le Temple soit encore une porte fermée aux envahisseurs. Il sentait les cosmos de Shion et de Shizuo s'entrechoquer et savait que la chose était entendue. Il avait Foi envers celui qui était son chef mais aussi l'ami de son ancien Maître. C'est à ce moment là qu'un souffle froid entrait à son tour dans le Temple, un Ase ?, oui sans aucun doute et Sylphe était de ceux qui pouvaient reconnaitre les armures de ses anciens pairs sans trop se poser de questions. Mais qu'était devenu son ancien ami Samiel d'Epsilon ? Surpris en voyant cette armure sur les épaules de cet homme, il le fixait sans en rajouter car les rumeurs allaient bon train sur l'ancienne Alliance avec les Ases.... Ahina du Scorpion l'avait prévenu de ce péril et il devait faire attention à un ennemi supplémentaire mais dans un sale état à en juger au premier coup d'oeil. Mais il se décidait à lui répondre pour lever tout doute.

- Je suis Sylphe, Chevalier d'or du Sagittaire et j'ai l'honneur de défendre ce temple de toute volonté d'y avancer sans autorisation !

A la fin de sa phrase, ses pupilles azuréennes se tournèrent vers Arbhaal avec un sang froid que lui même n'aurait jamais pensé. Son regard n'avait rien d'inamical, bien au contraire, il comprenait plus que quiconque son ami d'enfance. Il était le seul lien avec ce passé privé de tout et il ne comptait pas le perdre dans un élan querelleur. Toutefois, sa position était le contraire de la sienne, il aimait Athéna pour sa Sagesse, sa passion pour l'Etre humain en dépit de ses errements et de ses fautes. Longtemps, il avait pensé comme lui que les Hommes ne méritaient pas tout cela, il avait même fui ce Monde pour ne plus voir cela mais il s'était rendu compte que cela lui manquait. Donc, Sylphe ne comptait pas laisser son ami aller plus loin sans autorisation et pour la première fois, le regard devenu plus acéré, ses sourcils se froncèrent quand vint la supplique sur le fait de trancher la tête de SA Déesse !

- Arbhaal de la Wyvern, Juge d'Hadès, je n'ai pas attaqué ton Dieu et respecte tes croyances. Je ne suis pas du tout d'accord avec toi et même je dois avouer que face à un autre des tiens, je n'aurai pas eut la même souplesse d'esprit... Tu juges des gens de mon Ordre mais saches que les tiens ne sont pas mieux ! Dans la guerre, nous ne pouvons savoir qui sera le plus noble ! Quand soudain, une remarque de son ami le prit totalement au dépourvu, le faisant abandonner son calme. Et pour Celsius des Poissons, j'aimerai savoir ce qui se passe !!! Tu ne le sais pas, moi même je l'ignorais à l'époque, mais tu parles là de MON frère !!! Alors, dis moi ce que cela veut dire ! Je ne peux pas croire ce que tu me dis.... Lui, un homme déshonorable...

Pour la première fois, Sylphe abandonnait son flegme. Là ça commençait à le concerner au premier chef et son regard jusqu'ici assez chaleureux gagnait en intensité lumineuse. Il le fixait quand le lieutenant de Mary, certainement un Marina, sortit quelques phrases qui surprirent le Sagittaire mais pas dans le bon sens. Cette fois, le cosmos de Sylphe chauffait la pièce de plus en plus, les bougies avaient un éclat encore plus grand et les ombres reculaient sous ses pas. Il toisa le Djinn pour lui répondre agacé...

- Je ne sais pas qui vous êtes mais vous devriez vous taire !

Finalement, ce fût la folle de service qui reprenait la parole, elle fit le tour des protagonistes en se montrant aussi désagréable que Sylphe se forçait à rester neutre, donc un peu pompeux ! Elle voulait se casser vers les temples d'en dessous, bon débarras ! Il ne prit pas la peine de l'arrêter et la laissait se barrer vers le parvis du temple du Lion. Puis, il se retournait vers Arbhaal de nouveau, il savait en son for intérieur que la chose devait être grave pour que ce dernier traitasse ainsi son frère. Ses dents se serrèrent et l'émotion était palpable dans son aura, lui qui s'était juré de ne pas se laisser guider par ses sentiments les réveillaient brutalement. Fou de joie, les Danseurs jusqu'ici invisibles aux yeux des personnes présentes apparaissaient sous le puissance de son cosmos.

- Que s'est-il passé ? De quels buts inavouables il s'agit ?

Il avait la voix ferme qui tremblait en même temps. Il avait espéré revoir son frère en lui présentant la surprise de son retour.... et il apprenait de son ami des graves accusations contre lui. Il ne comprenait pas, était perdu mais il voulait comprendre ce que toutes ces paroles signifiaient ! En même temps, il avait assez d'empathie pour comprendre que la Wyvern ne mentait pas au plus profond de lui même, il croyait chaque mot énoncé et cela faisait encore plus mal de l'apprendre ainsi.

Le poing serré, il se calmait lentement mais son ardeur, sa fougue était encore maîtrisée pour quelques minutes !

C'était étrange... Le temps passant, Yül avait l'impression que ses blessures et sa fatigue s'estompaient un peu. En fait, depuis que Ceridwen lui avait posé l'épaisse cape sur le dos, comme si la chaleur diffusée dans ses membres apaisait ses maux intérieurs. Le poison, douleur permanente et liquide diffusée dans son corps tout entier, était la seule chose vraiment dérangeante. Il avait si mal qu'il ne ressentait plus les chocs moindres, comme cette... claque infligée par Leïla sur sa croupe ? Le Loup fit un pas en avant, déséquilibré une seconde durant. Les murmures des âmes autour de lui se calmèrent un peu... il commençait à reprendre le contrôle de son don !

Cela tombait bien, dans l'intervalle de temps il avait réussi à établir la situation suivante : l'homme à l'habit doré servait Athéna en tant que Sagittaire, le juge d'Hadès voulait la tête d'Athéna, la folle qu'il avait affrontée était en train d'avoir une redoutable crise de nerfs et, ô miracle, d'oublier de le terrasser ? Quant aux deux marinas, pas de réponse précise. Tant pis.

D'une griffe, le guerrier divin désigna alors Arbhaal, toujours en pleine discussion avec Sylphe. Puisque les esprits s'échauffaient, il allait y remédier avec sa touche asgardienne. La température commença à baisser autour de lui, jusqu'à ce que du givre se forme sous ses pieds.

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"Juge de la Wyvern, Corell du Lion a été le premier chevalier d'Athéna à me faire confiance dans cette guerre, et je lui ai donné ma parole d'aider le Sanctuaire à vaincre les forces obscures qui s'en prennent à lui. Peu m'importent vos motifs, votre passé, votre rang, si vous nourrissez des intentions hostiles envers la déesse, je me dois de vous arrêter. Soyez mon adversaire ou quittez le domaine des Saints sur-le-champ !"

Peut-être que le Sagittaire le prendrait mal, lui qui semblait demander des informations sur son frère des Poissons. Incontrôlable, Leïla semblait avoir décidé de partir. Une fois le juge neutralisé, il ne resterait donc que les marinas, a priori alliés, et donc Yül aurait tenu sa promesse envers Shion et Corell. Si les chevaliers d'or voulaient traiter, après tout ce sang versé, il resterait de toute façon les deux énergumènes du Temple du Cancer. Et la force puissante de celui du Gémeau qui venait de changer de bâtisse. Autant assurer aux soldats dorés une position de force dans la discussion future.

Le juge était déjà blessé. Avec un peu de chance, il parviendrait à le réduire en charpies et rehausserait ainsi un peu son honneur d'élus d'Odin.

Citation :: Yül défie Arbhaal, à moins que celui-ci ne quitte le Sanctuaire

Diploma-quoi, le retour

C’était quand même un comble, moi, devoir leur expliquer ce qu’était la diplomatie ! Y a de cela quoi … un an à tout casser, ce concept serait resté parfaitement obscur pour moi, et sérieusement, ça n’aurait pas été plus mal ! Pire que tout, maintenant que je suis la Grande Prêtresse, j’allais devoir m’y pencher de plus ou plus. Ou pas, ça pourrait être bien de faire à ma façon. La Diplo-Mary. Ah ouais, ça sonne bien ! Sur cette pensée, je m’étais carrément endormie comme une masse, non pas que j’étais épuisée, mais si en fait, complètement ! Je commençais à penser que mon cerveau avait de lui-même décidé de fermer les lumières et pouvoir enfin prendre du recul sur toutes ces conneries. Putain, vraiment, je m’étais égosillée pour un rien, comme d’habitude.

Mon sommeil fut de courte durée, c’était trop beau ! Ils ne pouvaient pas se tenir tranquilles cinq minutes. Bon … ouvrons juste un œil.

« Putain t’es qui toi ? » je détaillais le gus qui s’était planté devant moi, son épée tirée au claire était plantée dans le sol. « Et je rêve ou tu viens de m’appeler par mon … vrai prénom ? – j’avais baissé la voix avant de reprendre sur un ton plus tonitruant, trahissant ma … surprise – et accessoirement de me proposer de m’envoyer en l’air ? »

Il manquait pas de souffle lui. Il pourrait me la refaire sans trembler des genoux ? L’expression que j’affichais parlait sans doute d’elle-même : yeux légèrement écarquillés, sourcils froncés … cependant un léger rictus amusé commençait à se dessiner sur mes lippes. J’éclatais alors de rire, d’un rire franc et argentin qui me fit presque mal au ventre tant la situation était … bordélique et décalée. Doucement je me relevais pour m’appuyer contre la colonnade : mes muscles étaient endoloris, ma tête me faisait un mal de chien et … en avisant de la scène en arrière plan, quelque chose me laissait à penser que ça ne s’arrangerait pas. Je poussais un soupir toujours en train de sourire avant de m’approcher de l’homme. Avant toute chose et pour tout prélude, je lui administrais une claque magistrale derrière le dos.

« Bon si j’ai bien tout comprit dans ce flot ininterrompu de conneries – je tournais mon regard vers le reste de l’assemblée – t’es là pour m’obéir ? Ok, très bien … »

J’hélais Leila qui commençait déjà à redescendre.

« Hey ma Biche, sincèrement je pense pas que ta sœur soit en bas, tu l’aurais sentie, non ? Non ça se dit ces couillons l’ont laissé plus haut. Après moi je dis ça je dis rien, mais tu devrais monter et pas descendre. Je suis sûre que le dernier Saint là , il devrait comprendre ta petite histoire ta sœur perdue tout ça … »

Je fis la moue, lui intimant de venir me rejoindre. C’était pas si con ce que je lui disais non ? Bon il se peut que j’ai loupé deux trois épisodes depuis ma petite sieste improvisée mais bon. Ce que je voyais surtout, c’était que ça commençait à puer du cul pour Arbhaal, encore. Un autre gaillard – un nordique je pense – aux longs cheveux blancs, venait de clairement lui demander de partir. Mais de quoi il se mêlait celui-là ? Intriguée, j’époussetais mes vêtements pour ensuite attraper Mélodias et Leila par le bras et les entraîner vers eux.

« Désolée mon p’tit Loup mais JE serais ton adversaire, j’ai besoin de me changer les idées, et ça m’énerve qu’on s’en prenne à MON juge des Enfers, tu vois ? De plus, j’crois qu’ils essayent de faire de la diplomatie mais … à force je sais plus trop bien, bref ! Viens un peu par-là ! » Je regardais Leila : « Profites-en pour chercher ta sœur, maintenant que j’ai la mienne sous les yeux, ça va, j’espère qu’il en sera de même pour toi. Et arrête avec ces Capt’ain, je suis pas ton Capt’ain, à moins que tu le veuilles vraiment, là on en reparlera mais autour d’un bon gueuleton. Mélodias ? Sois gentil, tu pourrais faire en sorte qu’elle aille où elle veut ? Tu sais, les sœurs, c’est sacré. »

Mes yeux se posèrent sur Ann qui sommeillait non loin. La chanceuse.

Spoiler:

On nageait en plein rêve là. Mourant vs mourant, c'était le défi du jour, vite interrompu par la réveil brutal de Satine, oui c'était enfin confirmé (!), qui défiait à son tour le mourant n°1, pendant qu'elle lui demandait/ordonnait d'escorter la femme qui venait de tenter de le jeter à l'autre bout de la pièce en interprétant son intervention comme une invitation à... quoi ?!

"Non ce n'est pas ce que j'ai..."

Oh, tout bien réfléchi, ce n'était peut-être pas une mauvaise idée. Le profil de l'emploi avait l'air plutôt compliqué, prendre un peu de bon temps pour se donner du courage ne serait pas la pire des options. Escorter la call-girl en armure par contre, avec son cri de désespoir et sa vraisemblable crise de pétage de câble, semblait plutôt risqué pour sa virilité. La dame en question avait... hum il avait dû mal comprendre... elle en avait mis "plein le derrière" à l'homme en blanc. Techniquement, si on suivait les lois de la nature, il aurait dû se produire le contraire. Et le pire c'est que celui-ci ne protestait pas. Le pauvre avait dû subir un traitement plutôt sale et violent pour en être réduit à cela.

Dignement, et en toute discrétion, Melodias vérifia la solidité et le bon ajustement de sa ceinture, son pagne et tous les petits détails qui protégeaient ce qu'il avait de plus précieux, puis il releva son arme comme un petit soldat prêt à l'ouvrage. Il se tourna vers Leïla, hésita une poignée de secondes.

"Je dois donc vous dégager la route. Où allons-nous ?"

La parole de la Grande Prêtresse ne souffrait pas qu'on la contredise... pas vrai ?

Temple du Cancer

La pluie battante martelait toujours le sol quand le Verseau émergea du quatrième temple zodiacal. L’eau coulait à présent à flot le long des escaliers rendus glissants par les longues heures d’averses intenses. Bouclier d’Athéna en main, Kappa grimpa à toute allure les premières séries d’escaliers menant au temple de Corell. Manipulé par Pséma, puis retardé par Kyro, il avait un très mauvais pressentiment. Il était conscient du temps qu’il avait perdu, et que ce temps valait très cher, et risquait de lui faire cruellement défaut à un moment clé de la guerre. Le chevalier d’Or s’immobilisa soudain, et son regard se posa en contrebas sur le temple qu’il venait de quitter : une série de secousses venait de faire trembler les fondations de la demeure millénaire : Corell et le Griffon combattaient. Restait à espérer que le juge tomberait sous les crocs du Lion...

Sans perdre une seconde de plus, le Mage des Glaces reprit son ascension, illuminé par des éclairs toujours aussi violents. Le temps ne s’arrangeait pas, Kappa n’avait jamais vu ça, et en cet instant, tous les doutes qu’il avait concernant la nature de l’orage en question volèrent en éclats. Il n’était pas naturel...
Sur cette conclusion, le régent du Sanctuaire entra dans le Temple du Lion. Comme dans le précédent temple, il y avait nombre de chevaliers, et les combats faisaient rage. Kappa balaya la salle de son regard azuré, et constata que Shion se battait dans une pièce éloignée, en ressentant son cosmos si familier. C’est alors qu’il vit Leila : cette gosse s’était mine de rien frayé un chemin jusque là, mais cela ne fit pas rire le Verseau, dont les yeux se plissèrent. Elle était allée beaucoup trop loin et devait tomber, ici et maintenant !

Mais il ne pouvait s’en charger lui même, pas avec l’artéfact divin entre ses mains. Le risque était trop grand. Kappa était un mortel : si impressionnant que puisse être son parcours, il savait qu’un jour, il tomberait sous les coups de quelqu’un, et ce jour là, il y aurait peu de chances qu’il ait vu venir ce caprice du destin. Peut être Leila s’était elle frayée un chemin grâce à un talent dissimulé sous cette couche de stupidité aveuglante ? Le régent ne pouvait pas prendre un tel risque. Il devait avant tout penser à la sécurité du bouclier et réorganiser les défenses. Poursuivant son analyse de la scène, il vit cet Ase, Yul, qui s’était apparemment rangé du côté des Saints. Pourtant, un détail inquiétant le fit tiquer : il faisait face à une Marina visiblement importante, et le stade des mots semblait dépassé. Trop tard pour que Kappa amène son grain de sel, malheureusement... Arbhaal était là aussi, ainsi qu’un autre Marina : en bref, beaucoup d’inconnues et potentiellement une infériorité numérique pour les défenseurs. Le Verseau n’aimait pas la tournure des évènements et il commençait à fatiguer. Déjà deux combats dans les pattes et Pséma ayant manipulé son esprit, il savait que la fatigue finirait forcément par le rattraper sous peu. Et plus le sommeil se fait sentir, moins les idées sont claires. Et il voulait avoir les idées claires, il en avait besoin !

Ses yeux détaillèrent alors son seul véritable allié confirmé : le nouveau chevalier d’Or du Sagittaire qu’il n’avait jamais vu. Ou bien... se trompait il ? L’espace d’un instant, son visage lui sembla familier et il le fixa droit dans les yeux. Puis il se reprit, se souvenant qu’ils n’étaient pas seuls. Il serait bien temps d’obtenir une réponse plus tard. S’ils survivaient à cette terrible nuit...
Soucieux de ne pas dévoiler aux autres le fait qu’il ne connaissait pas son allié le Sagittaire, Kappa s’adressa à lui par télépathie :
Bonsoir, Chevalier. Je suis Kappa, le chevalier du Verseau, régent et général des armées du Sanctuaire. Il semblerait que j’arrive à un moment opportun. La spectre qui se tient face à toi m’a affronté plus bas. Et je ne tiens pas à ce qu’elle aille plus loin. J’aimerais que tu t’en charges ! Je vais reprendre ton poste ici et attendre Shion pour réorganiser avec lui l’ensemble de nos défenses. Des renforts sont en route, il nous faut juste tenir encore quelques temps ! Courage !

Enfin, alors qu’il était resté durant tout ce temps immobile à l’entrée du temple, Kappa s’avança et traversa la salle pour aller se poster au côté de son frère d’armes. Une lueur dangereuse flottait dans son regard des mauvais jours qui s’était à présent fait dur. Sans préambule, le régent lança un regard aux deux spectres avant de lâcher d’un ton glacial :
- Bon, assez plaisanté ! Vous êtes allés bien trop loin, tous les deux ! Leila, je pensais avoir été clair, plus bas, mais comme on pouvait s’y attendre de ta part, tu es bouchée et lente à la comprenelle... Je n’ai pas le temps de m’occuper de ton cas... C’est ta dernière chance de faire demi tour en vie. Tires toi de là, ou bien meurs ! Même pour toi, ce devrait être compréhensible... J’ai simplifié l’équation au maximum pour que ton cerveau sous développé assimile l’information...

Puis, Kappa se focalisa sur Arbhaal, et enchaîna, d’un ton encore plus haineux :
- Quant à toi, juge... au vu de ton état général, tu es arrivé jusqu’ici par la force. Et si l’on considère que tu es l’un des instigateurs de ce bordel au Sanctuaire... Ton compte est bon ! Tu ne partiras pas d’ici vivant, quoi qu’il en soit ! Ton Régent sera bientôt mort, vaincu par le Lion, et alors que feras tu ? Ton armée a perdu ! Tu n’es plus que la pointe d’une attaque qui ne s’est que trop émoussée en s’attaquant à une cible beaucoup trop puissante pour elle ! C’est terminé ! Plus personne n’avancera tant que je ne l’aurai pas décidé !
Le Verseau avait utilisé un langage qui ne lui était pas familier, mais l’énervement était clairement palpable en lui. Et il était responsable de toutes ces vies qui s’étaient réfugié au sommet du Sanctuaire sous son impulsion. Qu’arriverait il si un seul spectre franchissait les défenses ? Il ne pouvait le permettre... Cette nuit se faisait beaucoup trop longue et il en avait assez qu’on tente de défaire ce que lui et ses hommes défendaient au prix de leurs vies. C’en était assez !
Tournant la tête en direction du Sagittaire, Kappa ajouta :
- Chevalier, il est temps de montrer aux spectres ce qu’il en coûte de s’attaquer au Sanctuaire sacré d’Athéna ! Si Leila tente quoi que ce soit, tu peux l’abattre sans sommation ! Trancha t'il d'un ton sans pitié.

(Hrp : pour éviter des confusions, je vois la scène comme ça : Sylphe, Kappa et Arbhaal sont côte à côte vers la sortie direction Vierge. Shion et Shizuo sont dans une salle proche en train de s'écrouler (dixit leur combat), Ann est éveillée, près d'une colonne au milieu du temple et n'a pas réagi depuis la "disparition" d'Haiken et Jack dans les Bermudes. Mary, Melodias et Leïla sont plutôt proches de la sortie direction Cancer. ET dans tout ce fouillis, Yül est plutôt au milieu du temple, face à Arbhaal, dos à Mary, pas très loin de Ann)

"Comment ?"

Déterminé encore quelques secondes avant, le guerrier divin s'était soudain figé sur une expression complètement déconcertée. Si ç'avait été Leïla, qui portait un surplis, qui l'avait défié, même en n'ayant aucune chance il aurait pu trouver cela relativement "normal". Mais la voix qui avait résonné dans ses oreilles trop sollicitées ne lui ressemblait pas du tout. Et pour cause, c'était une marina. La surprise l'avait tellement cloué sur place qu'il en oublia que rien ne s'opposait physiquement entre lui et sa proie, qu'il aurait pu tout simplement charger Arbhaal et le réduire en charpies devant tous. Comme un loup l'aurait fait d'un animal blessé d'ordinaire trop gros pour lui.

Au lieu de cela, il se retourna vers la prêtresse, toute velléité combative remplacée par le chaos du retournement de situation.

"Mais... les marinas... Jack a dit... N'êtes-vous pas les alliés du Sanctuaire ?"

Maudites apparences ! Fichue politique ! S'il y en avait un qui devait se réjouir de cette situation, c'était Arbhaal, comme protégé par les circonstances. Toutefois Yül se renfrogna, il avait encore la possibilité de s'en sortir, ses sens aux aguets avaient capté quelque chose d'intéressant dans leur conversation.

"Il est hors de question que j'affronte un marina ! Je n'ai pas protégé Ann pour cela ! Je n'ai pas saisi la main du vieil hareng pour cela ! Et d'ailleurs, vous parlez de votre sœur, vous me faites bien rire ! Ce sont les spectres et les chevaliers noirs qui l'ont blessée ! Ce ne sont pas les Saints, ni moi ! Si votre amour fraternel est si sacré que cela à vos yeux, alors vous ne devriez pas protéger ce spectre, mais plutôt le renvoyer d'où il vient ! Et si quelque raison que ce soit vous empêche de le tuer, alors raccompagnez-le jusqu'à la sortie ! Je suis persuadé que si les spectres cessent toute hostilité et s'en vont maintenant, les chevaliers d'Athéna accepteront de les laisser repartir sans les attaquer !"

L'Epsilon s'empêcha de se retourner une nouvelle fois pour jeter un coup d’œil à Kappa et Sylphe. Du peu qu'il en avait entendu, le Sagittaire semblait avoir la tête sur les épaules, mais le Verseau le laissait dans le doute. Son accueil avait été aussi glacial que le froid répandu dans la demeure du Bélier, ses mots durs et sans appel. Le Régent, s'il avait bien suivi l'histoire hiérarchique du lieu, ne l'avait pas dans ses bonnes grâces, mais tout de même ! Yül se dressait face aux spectres, avait versé son sang face aux spectres sans raison personnelle. Peut-être qu'en tant qu'élément extérieur, en tant qu'Asgardien, il était le mieux placé pour y voir clair dans cette guerre, pour trouver un terrain d'entente ? Qui ne tente rien n'a rien après tout. Il espérait simplement ne pas recevoir une attaque dans le dos de la part du Verseau, cela serait le comble...

Et enfin, il y avait une dernière chose qui changerait peut-être la donne. Le regard fiévreux du l'homme blanc se posa, une fois de plus, sur la spectre qui ne s'était jamais revendiquée comme telle.

"Quant à vous... Vous portez un surplis mais vous défiez celui est censé être au-dessus de vous... Vous attaquez pour le plaisir de vous battre... Vous cherchez votre sœur également ? Si ce n'est que cela, si votre seule motivation pour participer à cette guerre est de retrouver votre fratrie qui pour je ne sais quelle raison se trouve au Sanctuaire, alors je consens à vous prêter mon flair et mes dons une fois tout ceci terminé pour y parvenir. Je suis un loup et je n'aurais pas besoin de grand-chose. Mais en échange, vous devez stopper votre ascension du Sanctuaire ainsi que vos agressions à l'encontre de ses protecteurs ! Cela me paraît honorable, non ?"

Citation :: Yül retire son défi.

« Maaaaaaaais... Cap'taaaaine... J'en ai marre de monter leurs putains d'escaliers, moi... »

« Merci, Cap'taine! Ch'uis p't'être pas membre de votre équipage, mais z'êtes déjà la Cap'taine d'mon cœur! »

« T'as entendu la chef, Mélimélo! On va par là-haut! »

« Thermomètre... »

« C'toi qui a pas l'air de comprendre, mec. Votre petite gueguerre ou ton sanctuaire à la con avec son infinité d'escaliers, j'en ai strictement rien à foutre. J'suis ici pour récupérer ma sœur et j'défoncerai tous ceux qui tenteront d'm'en empêcher, que ce soit toi, tes potes en doré, tes potes en noir ou n'importe qui d'ce putain d'asile-ménagerie d'fous! T'as pas réussi à m'arrêter comme tu me l'avais promis la première fois, qu'est-ce qui t'fait penser qu'tu vas y arriver maintenant? Qu'tu l'veuilles ou non, j'trace. Melo! Occupe-toi du poulet! »

« T'es gentil, Louloup. J't'aime bien et j'ai rien contre toi, mais si tu veux m'aider reste juste en dehors de ma route. J'm'en voudrais de devoir à nouveau te rouler dessus. »

« J'ai une seule et dernière question pour toi, Thermomètre... Qu'est-ce que t'as fais d'Messa? »

Sylphe avait demandé à son apprenti de quitter le temple de la vierge pour rejoindre le cinquième temple, celui du lion rugissant. Kakyo se demandait pourquoi. Il n'avait pas envie de quitter le magnifique et attirant temple de la sixième constellation dorée. Il voulait continuer son entraînement, pas seulement pour obtenir l'armure du dragon, mais aussi pour protéger sa soeur, bien qu'elle soit plus grande de trois ans que lui. Elle n'avait aucun moyen de défense contre quelqu'un qui maîtrisait le cosmos après tout. KAkyo sentait de nombreux cosmos dans le temple du lion. Il se demandait si celui-ci avait un gardien qui portait l'armure d'or du lion ou pas.

Le jeune apprenti poussa les portes du temple sacrée et put remarquer qu'il ne c'était pas trompé, il y avait bien pas mal de monde dans la cinquième demeure du sanctuaire. Il y avait des spectres, des saints, un guerrier divin et marina. Il y avait aussi une autre femme qui possédait un cosmos non négligeable, mais il ne savait pas qui était cette personne, quel rôle elle jouait. Il aimerait d'ailleurs bien la savoir, mais bon, à ce qu'on dit, la curiosité est un vilain défaut, défaut que possède le jeune apprenti. Il était peut être temps pour lui de prendre la parole.

MAître, comme demandait, je suis venu ici. Mais pourquoi le temple du lion? Oh, j'oubliais les politesses. Je m'appelle KAkyo, apprenti de Sylphe et futur chevalier de bronze du dragon.

Kakyo se sentait mal à l'aise avec tous ces gens dans le cinquième temple, demeure du chevalier d'or du lion. Le jeune apprenti regarda un peu tout le monde pour voir s'il connaissait quelqu'un, et il put vite se rendre compte qu'il ne connaissait personne d'autres que son maître dans ce temple. Sylphe, le chevalier d'or porteur de la cloth sacrée du sagittaire. Kakyo rêverait de porter cette cloth, mais il savait très bien que c'était impossible. Même si un jour il réussissait à obtenir la force des chevaliers d'or, ce qui nous étonnerait lui et moi, il devrait porter la cloth de la vierge, son signe astrologique.

Kakyo en avait marre d'attendre, il pensait à sa soeur et il avait hâte de quitter ce maudit temple pour la retrouver et la protéger à jamais, pour ne plus jamais la perdre. L'apprenti avait un peu peur qu'un spectre lui saute dessus pour l'attaquer, il fit donc un peu monter son cosmos qui n'était qu'un vulgaire fétu de paille comparait aux autres présent dans le cinquième, un fétu de paille dans la ferme qu'était le temple du lion.

Maître, je ne vous cache pas que rester à côté de spectre ne me réjouit pas et que je m'inquiète toujours autant pour ma soeur, des mois que je n'ai plus eus de nouvelles d'elle!

Kakyo avait envie qu'il se passe quelque chose, il n'avait pas envie de rester sans rien faire à attendre qu'on lui donne un ordre et qu'il l'exécute. De toute façon, un combat ne devrait pas tarder à être livré. Plusieurs saints et spectres se trouvaient dans la même pièce et ces deux factions étaient en guerre, donc cela annonçait surement un petit combat, non?

HRP: désolé c'est nul et en plus je suis en retard Sad

Combat Haiken/Jack

Fatigué. Ecoeuré même par les propos de son homologue, Jack sortit des Bermudes pour rester dans l'ombre, afin de regarder l'assistance et une chose le rassurait, ses filles avaient l'air d'aller bien ! Autrement, Shion avait disparu du Naos et des échos dans les autres appartements de ce Temple laissait augurer qu'il était en combat contre un ennemi. Baillant un peu, il s'étira en ressentant ses muscles se tordre de douleurs, l'Onde faisait déjà son office réparatrice mais vu son état cela n'irait pas très loin. De sa cachette, ses yeux continuèrent leur tour d'horizon et virent un homme étrange en armure bleutée, une scale à n'en point douté mais cela ne disait rien au vieux bougre, haussant les épaules, il passa ensuite sur une jeune fille borgne en reste de surplis face à un type tout blond et tout bronzé.

Arbhaal était encore là mais en sale état. Pour la première fois, Jack ne disait rien, ne fit rien pour faire le fanfaron et aida Ann à se réveiller. Elle semblait comme tétaniser et un peu de son cosmos allait remettre cela en ordre. Puis, ses lèvres laissèrent passer un léger souffle en embrassant le front de sa fille, pour lui chuchoter que son cher et tendre n'allait pas tarder, qu'il allait bien. Après cela, il se retournait pour tenter d'analyser la situation, il n'était plus en état de se battre, sinon de mourir en le faisant ! Mary était aux dernières nouvelles sous l'influence d'Amphitrite et cela ne lui plaisait pas du tout, la vision de la femme de Poséidon était parfois aux antipodes des siennes. Il attendrait donc de savoir ce que voulait exactement sa fille dans les minutes à venir.

La borgne.... Ca y est, il venait de tilter, elle était la nana qu'il avait croisé il y a quelques heures avec son âne. Il ne voyait pas non plus celui là. Elle était sur le point de quitter le Temple quand Mary se retournait vers elle pour l'inviter à continuer son chemin vers les temples supérieurs, même mieux, elle lui donnait un garde du corps carrément pour se faire. Surpris il n'y avait pas d'autres mots, pourquoi permettre à ce spectre de passer les temples et en entendant quelques mots par ci par là, il comprit qu'il s'agissait de retrouver une soeur. Puis, dans un vent glacial, Kappa du Verseau fit son entrée en fixant chaque protagoniste, ses propos n'étaient pas là pour calmer les choses pour ainsi dire, il devait être fatigué pour pas trop le ressentir et c'est à ce moment là que les choses se compliquèrent un peu.... Voilà que la Borgne se décidait à avancer en envoyant le Marina inconnu sur le grand dadet blond.

Sortant des ombres, Jack se décidait à intervenir un peu. Il savait que calmer cette furie ne serait pas chose aisée mais pour une fois, il voulait un peu comprendre...

- Salut les gosses ! Me présente suis Arghyle.... Merde.... me gourre dans tous mes pseudonymes parfois ! Grrrrr... Je recommence ! Je suis Jack O'Bannon, Général de Poséidon et quand les filles veulent bien, suis le Pôpa de mes drôles de dames ! Euh, la fille à l'âne, oui, je t'ai vu avec un beau canasson t'as l'heure, il est ou ? Et les Saints t'ont piqué ta soeur ? Se retournant vers Kappa. Hey la Couronne Boréale, c'est pas gentil ça... Si elle cherche sa soeur, on peut lui la rendre non ? T'es Régent ! Tu peux ordonner de libérer sa soeur et de la lui remettre ! Fixant Leila. Ca t'irait ? Si Kappa ordonne de te la rendre ! Je suis prêt à t'accompagner à la place de l'autre Marina pour ca ! Comme cela tout le monde y trouve son compte non ? Elle est comment ta soeur ?

Jack regardait Kappa et Leila l'un après l'autre. Il savait que sa proposition était la chose la plus sage, pour une fois, ca faisait bizarre mais il fallait éviter d'en rajouter ici même ! Il se demandait même pourquoi personne n'avait proposé cela à la demoiselle si elle voulait que ca. Puis, il reprit la parole en direction du.... bah le Bleu quoi !

- Toi là, t'es Marina je crois.... Attends la réponse de la demoiselle avant de défier le blondinet ! Puis, se grattant le menton. Oh fait ! Mais.... qui a amené ta soeur avec lui ? Si on sait qui, on pourra déjà aller le voir pour avoir des explications non ?

Puis, vint un nouveau qui parlait aussi de sa soeur.... C'était quoi encore ce bordel ?

Jack a écrit:

Stats :

HP : 75
CS : 152
PA : 20
PP : 29

Putain de bordel de merde: c'était quoi ce merdier sans nom? J'émergeais lentement. J'était restée trop longtemps absente. Mais merde quoi! Je me réveille à peine que mon imbécile de paternel trouve le moyen de se faire posséder mon l'immonde raclure qui me sert de beau père. Et vous savez pas ce qu'il m'a fait cet enfoiré? Il a tout simplement usé sur moi de sa plus puissante Arcanes: le Golden Triangle, pour m'envoyer paître où je vous le demande? Dans le triangle des Bermudes!

Ben voyons rien que ça. Je me retiens de dire quelque chose, ce ne serait pas très gentil pour la grand-mère de ma moitié. Donc voilà que je me retrouve perdue dans les méandres du Triangle. Perdue? Non pas complètement. Hé la raclure. Je suis pas n'importe qui ok? Je suis Ann Red et j'ai plus d'un tour dans mon sac. Genre je vais rester perdue dans les Bermudes. Tu peux te fourrer le doigt dans l’œil. Hé ouais mec surprise! Moi aussi je peux contrôler les Bermudes. C'est ça de coucher avec ton fils.

Ca c'est ce que j'aurais voulu dire, mais l'intervention de ma jumelle avec l'aide d'Amphitrite m'avait coupé l'herbe sous le pied. Fait chier. Enfin, elle m'avait sauvé la mise quand même je devrais l'en remercier. J'observais le Dragon des Mers et mon père disparaître dans le triangle. Les laisser tous les deux combattre n'était pas une bonne idée et Haiken avait intérêt de ramener mon père entier, sinon je ne sais pas si je serai en mesure de lui pardonner. Certes Jack était ce qu'il était, mais je l'aimais tout de même ce vieux loup de mer. Ca s'était ce que je pensais avant de tomber dans les méandres de l'inconscience.

Lorsque je rouvrais les yeux, ce fut pour voir le visage familier de mon père penché au dessus de moi. Je lui adressais un sourire bienveillant, ravie de le revoir. Certes il était blessé, mais il était en vie. Je devais toutefois avoir une lueur d’inquiétude dans le regard, car il m'informa qu'Haiken ne tarderait pas. Bonne nouvelle que voilà.

Lentement je me redressais, observant les différentes personnes présentes. C'était un véritable merdier vraiment. J'étais là pour soutenir les Saints, et l'Ase qui m'avait sauvé du feu d'Ishiro méritait que je paie également ma dette. C'est alors que mon regard se porta sur le chevalier du Sagittaire. Il se dégageait de lui quelque chose de familier. Pourtant son visage m'était inconnu. D'un pas plus assuré que je ne le pensais j’avançais, pour aller me planter devant lui pour le détailler sans la moindre gêne. Et c'est alors que j'eu comme une illumination.

"- Ben merde alors! Je te croyais mort! Si tu savais à quel point je suis heureuse de te savoir en vie. J'ai tellement culpabilisé lors du tournoi que tu te sois sacrifié pour moi!"

Dis-je en lui sautant au cou et en l'embrassant avec affection sur la joue. Puis je me tournais en direction de l'Ase.

"- Asgardien, je te remercie de m'avoir sauvé la vie. Sans ton intervention un peu plus tôt, je ne serai plus de ce monde. J'ai une dette envers toi."

Enfin se fut ma sœur que je fixais de mes iris émeraudes, avançant vers elle, tandis qu'elle donnait quartier libre à la Spectre pour poursuivre sa route.

"- Certes chair de ma chair, amour de ma vie, les liens du sang sont importants. Pour autant tu ne peux te permettre de dire blanc pour ensuite dire noir. Tu dis respecter l'alliance du Fer et du Sang qui uni Saints et Marinas, mais tu laisses passer cette jeune femme qui est pourtant leur ennemie. Est-ce parce que ton cœur appartient à un Spectre?"

Faisant les cents pas devant elle, je poursuivais.

"- Oublies-tu à qui je dois d'être en vie? Un Saint à sauvé ma vie en Asgard! Cet Ase m'a sauvé la vie ici même. Je suis ici parce que j'ai une dette envers eux. Et je l’honorerai. Avec ou sans ton aide Satine."

Puis pointant un doigt en direction d'Arbhaal je lançais à ce dernier.

"- Je ne sais pas encore si je dois t’apprécier ou te haïr. T'apprécier parce que tu as sauvé ma sœur de la folie et je t'en remercie infiniment, te haïr pour ce que tu es. Je te prie de bien vouloir demander à ta subalterne de demeurer ici pour l'heure. Ah et dernier point, si tu aimes tant que ça ma sœur, je te prie de bien vouloir rejoindre nos rangs."

Ce temple était en train de devenir un véritable moulin, ce qui avait le don de m’agacer royalement. Eldir continuait à louvoyer, m’empêchant de poursuivre mon avancée. Je comprenais mon ami et sa méfiance toute naturelle, mais il fallait désormais agir avant que des renforts de Saints ne débarquent. Et en parlant de ça, un étrange individu sentant le fauve apparut pour me défier aussitôt. Je n’avais pas vraiment mesuré à quel point adopter les oripeaux de juge des enfers suffisait à me coller une cible sur la tête, sans que nul ne tienne compte de mes buts réels, et du degré de compromis que j’étais prêt à fournir. Spectre, juge de surcroit équivalait d’emblée à une menace. Ils voulaient un tueur sans âme ? Bien… Mais avant que je n’ai eu le temps de répondre à l’impudent, dont je cherchais à mémoriser les traits pour m’en souvenir après la guerre sainte, ma bien-aimée s’interposa entre nous deux à ma grande stupeur. Le malheureux n’avait plus aucune chance de s’en sortir… D’un sourire tendre, je remerciais Mary, avant qu’Eldir ne fige mon expression sur mon visage. Impossible ! Non ! Eldir était le frère de Celsius ?! Par réflexe, ma rage fit se raviver les flammes de mon cosmos, alors que je posais un regard terrifiant sur mon «ami ».

Tu disposes donc d’un lien de sang avec l’être le plus lâche, le plus hypocrite et veule que je connaisse… Laisse-moi te dire une chose, Eldir. Celsius des poissons a préféré me combattre, que de sauver la femme qu’il disait aimer. Alors que Mary agonisait sous nos yeux, en donnant naissance à son enfant, ton damné frère s’est acharné contre moi, alors que je ne désirais qu’aider la malheureuse. Pourquoi crois-tu que Mary et moi sommes ainsi liés aujourd’hui ? Une belle façon d’agir pour un défenseur de la veuve et de l’orphelin, non ?

Malgré mon amitié de longue date avec Eldir, je ne comptais pas abandonner ma rancœur envers Celsius, sous prétexte de leur lien fraternel. Et si le sagittaire ne pouvait supporter la vérité, je serais contraint de me dresser face à lui. A cette simple idée, mon cœur se glaça. Mais la douleur de ma frustration vis-à-vis du poisson et de ses agissements restait trop vive. La personnalité de Celsius m’avait offert Mary, mais pouvait me faire perdre mon plus vieil ami… Je n’eus pas vraiment le temps d’approfondir la question car un nouveau venu fit son apparition avant de m’interpeler sans autre forme de procès. Ainsi donc le chevalier d’or du Verseau venait de retrouver son libre arbitre ? Cela signifiait-il que le véritable investigateur de cette guerre était défait ? Le conflit touchait donc à sa fin. Au vu de la hargne de ses dires, je doutais que le onzième gardien serait aussi prompt à négocier comme Shion ou Eldir. Je ne pouvais éternellement esquiver mes responsabilités en me réfugiant derrière une volonté de compromis. Les saints étaient vraiment tous les mêmes…

Venant d’un homme qui a succomber à la noirceur de son cœur, et qui nous a allégrement ouvert la voie en affrontant ses propres compagnons, tes propos sont presque comiques… Penses-tu m’impressionner, chevalier ? Nos forces sont encore bien implantées dans les maisons inférieures et vous risquez d’être débordés à tout moment. D’après votre Grand Pope, un individu serait à l’origine de cette guerre, et je serais prêt à le croire. Voire à tenter de convaincre notre régent de la véracité de cette affirmation. Mais tant qu’il restera des hommes tels que toi, toute tentative de diplomatie restera lettre morte…

J’avais décidément un énorme problème relationnel avec les chevaliers d’or affiliés à l’eau. Puisque le Verseau semblait convaincu que je ne quitterais pas ce lieu en vie, autant faire en sorte de ne pas demeurer une proie aisée et docile. Mais la jeune femme précédemment endormie profita de ce laps de temps de réflexion de ma part pour m'apostropher. Une fois encore, on me haïssait uniquement pour ce que j'étais ... Rejoindre les rangs des Marinas ?! Cette simple remarque me fit sourire à l'adresse de la jeune femme. Pouvait-elle lire sous mon expression ma tristesse et ma peine sincère ?

Rejoindre vos rangs ? J'aurais peut être réfléchi à ta proposition si Celsius des Poissons ne m'avait pas ôté la vie pendant que Mary agonisait dans la pièce d'à coté... Je suis mort, et j'appartiens sans restriction au seigneur Hadès, désormais. Ce qui signifie...

Tout en dévisageant tour à tour le Verseau et la jeune femme, j'avais remarquer un détail d'importance. L'allié des saints venait de retirer son défi face à ma bien-aimée. Un acte certes logique et honorable mais qui m'offrait une chance unique de mettre à profit les forces qui me restaient. Mon sourire empli de langueur ne changea pas d'un iota lorsque j'agitais les ailes de mon surplis, ou du moins ce qu'il en restait. D'un bond puissant, aussi vif que la lumière, je bondis vers Yül que je renversais par mon élan. Dans mon sillage une onde de flammes sombres détourna assez l'attention des personnes présentes pour me laisser quelques secondes d'avance. Un temps plus que suffisant pour que l'un des trois terribles juges d'Hadès puisse prendre une avance déterminante. La guerre sainte allait bientôt s'achever.

Plus haut (vu avec le staff)

La situation devenait de plus en plus ambigue à mesure que le temps passait. Comme si tous les gens de ce monde avaient une sœur, Leïla croyait pouvoir dévaster le Sanctuaire sous prétexte de chercher la sienne, et un inconnu arrivait en cherchant la sienne. Heureusement celui-là était un Saint, un apprenti selon ses dires. Et pendant ce temps Mary et Ann débattaient. Ann... enfin elle s'était réveillée, et ses quelques mots de remerciement lui allèrent droit au cœur. Jack était revenu lui aussi. Yül ne laissa aller son soulagement que quelques instants durant, fermant les yeux pour toute forme d'expression. L'heure n'était pas aux politesses, et il préférait éviter de laisser transparaître tout cela devant les spectres, qui décidément n'étaient pas d'accord sur leurs objectifs.

Leïla avait décliné son aide, pourtant proposée de bonne grâce. Leur relation, si l'on pouvait parler ainsi, débutait d'une drôle de façon. Tout d'abord elle l'avait aidé en interceptant Kappa, ensuite ils s'étaient affrontés, maintenant qu'il voulait l'aider, Kappa retenait son attention. Et elle lui broya l'épaule au passage. La douleur crispa son visage mais s'interdit d'émettre le moindre écho de souffrance.

Finalement, chacun à ses complots, à ses buts, à son seuil de tolérance dans les compromis, la Wyvern en profita pour agiter sa carcasse, bousculer le guerrier divin et prendre la fuite.

"N'y compte pas trop ! Rugit-il."

Ce n'étaient que quelques secondes, il pouvait le rattraper. En bravant la douleur une fois de plus, il le pouvait. Dans un hurlement de loup, Yül tomba à quatre pattes, son corps se métamorphosant avec ses propres forces et non celles de Fenrir, en un loup d'un blanc maculé de sang séché et d'aura glacée.

[Juin 1755]Protéger les derniers remparts! - Page 4 1424040694-fantastique-loup-glace-img

Il vacilla quelques secondes sur ses appuis, un peu plus vidé à chaque instant de ce qu'il lui restait de cosmos. Mais s'il avait bien appris une chose depuis qu'il était jeune, c'est qu'avec de la volonté, le cosmos était inépuisable. Alors il tint bon, lança un dernier regard à Kappa, à Jack, puis s'élança sans tarder à la poursuite du juge. Il était absolument hors de question que sa proie lui file entre les pattes.

Etant donné que j'ai déjà lancé un défi, si pas d'interception dans 48 h, je suis le plus-mort-que-vivant °°

L'Océan

J'avais raison, le temple du Lion devenait une foire à la saucisse ! Un bordel indescriptible, sans nom ! D'ordinaire ça m'aurait beaucoup amusé, cette belle situation merdique, mais là, je devais bien avouer que c'était trop d'un coup. Face à la réponse de l'Asgardien, mes sourcils se froncèrent. Quoi ? Qu'est-ce qu'il racontait celui-là ? Ma sœur attaquée par un Spectre ? Non, si j'ai bien tout pigé elle avait été attaqué par un renégat, un ancien Saint ! Or je notais tout de même que l'autre gaillard au regard lupin l'avait « secourue ». Bon, soufflons un bon coup, ça va passer. Je lui adressais un vague sourire contrit.

« Ouais, indirectement, ouais. Je voulais lui botter le cul à l'autre emplumé mais il a dû péter dans son froc. » Je reniflais de mépris. Bah c'était que partie remise, je me sentais étrangement d'humeur à distribuer des pains. « Bon, tu m'excuseras mon p'tit Loup, pour … ça. Disons que je ne voulais pas que tu l'amoches plus que je ne l'ai … »

Hélas je n'eus pas le temps d'aller plus avant dans mes bavardages. Un « super » Saint venait de faire son entrée en scène, apportant avec lui un froid polaire. Putain, je me les caillais d'un coup, c'pas normal ! Proche de Leila qui suivait la progression du nouveau venu avec une insistance telle que je ne pus louper ça, je l'entendis prononcer son nom … et éclatait de rire en désignant le dit « Thermomètre » du doigt.

« THERMOMÈTRE MAIS TU PARLES D'UN NOM POURRI ! » m'esclaffais-je en me tenant les côtes. L'hilarité me gagnant. « Ouah désolée … mais ta mère devait pas trop t'aimer à la naissance pour te donner un nom pareil. Tu as un lien quelconque avec Celsius ? Vous feriez la pair … non sans déconner. »

D'autres individus revinrent sur le devant de la scène : un jeune apprenti que je ne regardais que vaguement car, un autre ramenait sa fraise et pas des moindres : mon paternel. Il avait donc survécu ce vieil croulant ? Enfin, vieux façon de parler il avait bien caché son jeu ! Bon laissons-les régler leurs petites affaires, j'sentais mon mal de crâne repointer le bout de son nez.

« Ann ! »

Je la voyais revenir vers nous, reprendre vie peu à peu sous mon regard … je me sentis envahie par une intense chaleur réconfortante. Je m'élançais vers elle, abandonnant le reste du Monde. Ses paroles stoppèrent mon élan, mon sourire s'évapora.

« Mais … » commençais-je pour tout prélude. « Elle est pas de leur côté, elle veut juste retrouver sa sœur ! »

J'observais Ann d'un air suppliant. Pourquoi m'engueulait-elle ? La voyant faire les cents pas, je me figeais comme une statue de sel. « Tu comprends pas Ann … »

Je la laissais parler, sans rien dire, tétanisée. Elle aussi ne comprenait donc pas mon geste ? Je n'avais voulut qu'une chose en montant ici, la rejoindre et la sauver. Je la voulais près de moi, qu'elle repose tout contre mon cœur. C'était ce qui était prévu, c'était notre accord à moi et Haiken, ce lien qui nous unissait lui et moi, enfin vers un but commun ! Et croyez moi c'était pas gagné ! Cédant à mes émotions, je brisais la distance qui nous séparait pour me jeter dans ses bras. Lui murmurer tout bas, au creux de son oreille …

« Je ne voulais pas te perdre ! Pourquoi es-tu venue ?! Haiken était furieux ! Que ferions-nous sans toi ? Callista ! » j'enfouissais ma tête contre sa chevelure de feu. Ma voix lui parvenait plus étouffée : « Je me fous bien des jeux des Alliances, j'ai déjà dis ce que j'en pensais … j'ai assisté à celle de Fer et de Sang, Shion devait … devait … négocier … et … »

Je relevais la tête en captant les paroles d'Arbhaal.

« Quoi ? T'es le frère de Celsius ?! » lâchais-je en m'éloignant brusquement d'Ann, l'air complètement déboussolée. Les derniers mots de mon aimé me frappèrent comme un poignard. « Arbhaal ! Qu'est-ce que tu ... »

Sans crier gare mon Juge des Enfers, mue par un nouvel élan furieux, se rua sur l'Asgardien qui bien vite se rétablit pour adopter la forme d'un loup. Mais moi aussi, je venais de bouger. Sans réfléchir, je m'étais envolée vers lui, à sa suite, bien qu'aveuglée par ses flammes qui, en les traversant, me brûlèrent le visage.

Je me fichais bien de la douleur. Ma main s'était levée vers lui pour ne rencontrer que le vide … Arbhaal …

« ARBHAAL ! » hurlais-je en faisant éclater mon cosmos.

Une course poursuite commençait.

« … CE QUI SIGNIFIE QUE TOI ET MOI, NOUS ALLONS … NEGOCIER ! »

Ma voix n'était plus qu'un râle douloureux et colérique. J'étais un Océan … j'étais Mary, Prêtresse de Poséidon. Ou Satine, tout simplement Satine.

=> Plus haut, aussi.

© Never-Utopia

Le temps est relatif. Quelques secondes peuvent parfois tout changer, sembler durer une éternité, et d'autres fois, plusieurs minutes peuvent ne paraitre durer qu'un battement de cils. Cette fois là, le régent sut que comme il l'avait craint, que le temps lui manquerait. Ce fameux instant clé, ce moment où il paierait cher le fait d'avoir perdu du temps à cause de Pséma, à cause de Kyro, ce moment était arrivé, ici et maintenant. Les échanges s'enchaînaient sans que le Verseau ne puisse intervenir. Il foudroya Mary du regard lorsque celle ci le provoqua, mais il ne répliqua rien. Temporiser, il fallait temporiser. Mais il était beaucoup trop tard même pour ça, et Kappa le comprit rapidement.

Opportuniste, Arbhaal profita de la brèche ouverte et du surnombre imprévu d'assaillants pour franchir les lignes. D'une même voix, Mary et Kappa appelèrent le spectre pour le retenir, mais celui ci était déjà loin. Le Mage des Glaces lut dans les yeux de la Marina qu'elle venait de comprendre qu'elle avait été flouée par la Wyverm. Hors de contrôle, elle se lança à sa poursuite. Deux ennemis venaient de passer et Kappa ne pouvait se lancer à leur poursuite sans que Sylphe ne se retrouve seul. C'est alors que la solution à son problème se présenta d'elle même : Shion refaisait surface pile au bon moment. Sans perdre une seconde, le régent prit une décision critique :
- SHION ! Fonces vers la statue d'Athéna ! L'ennemi est passé ! Rattrapes les ! Je couvre tes arrières ! Personne ne te suivra, je te le promets !

Sans plus attendre, Kappa déploya toute la puissance cosmique qui lui restait. Il sentit tous ses muscles hurler de douleur à cause du mauvais traitement qui leur était imposé, mais le Verseau resta sourd aux supplices de son corps. Il se tourna face aux ennemis restants et recula vers la sortie en s'adressant cette fois à Sylphe :
- Nous ne pouvons plus désormais compter que sur le Grand Pope pour faire le reste, mon ami ! Il est de notre devoir d'empêcher tout le monde de passer ! Et c'est ce que nous allons faire !
Ne suivant visiblement que son instinct de prédateur, Yul voulut se lancer à son tour à la poursuite de la Wyverm. Le Verseau hésita un instant : devait il le laisser passer, ou pas ? L'Asgardien avait prouvé sa valeur, et son allégeance, mais trop de doutes planaient autour des intentions du Royaume Gelé. Sans ménagement, le Mage des Glaces lança un blizzard gelé en direction du loup d'Asgard pour le faire reculer, puis :
- Ce qui inclue que toi non plus, tu n'iras pas plus loin... Désolé, Yul... Je ne remets pas en cause ton allégeance ou ton honnêteté mais je n'ai pas le choix !

A ces mots, Kappa écarta les bras, et murmura :
- J'ai commis une erreur en laissant passer ces deux là, mais je vous jure que vous n'irez pas plus loin !
La température chuta de manière vertigineuse en l'espace de quelques instants, et le Verseau fit exploser son cosmos. Un souffle glacial griffa le visage des chevaliers présents, et une légère brume fut générée dans la salle du Lion. Lorsque ce brouillard givrant se dissipa légèrement, tout le monde put assister à un spectacle étonnant : un immense rempart de glace barrait la sortie, et en plein coeur de ce barrage gelé, son créateur était comme cryogénisé, figé dans la glace, les yeux fermés. Une aura puissante se dégageait du mur de Glace, l'aura de Kappa lui même ! De toute évidence, la protection se nourrissait de l'énergie cosmique de son propriétaire...

Important : Tout accès aux niveaux supérieurs à la maison du Lion est désormais interdit sauf autorisation du Staff, conformément à la News postée.

~ Larmes de sang ! ~

Pendant un instant, comme si tout était au ralenti, Sylphe observait tout cela avec indifférence. Il venait de voir son meilleur ami foncer pour aller "mettre Athéna sur une pique". Il n'y croyait pas, il ne pouvait pas croire ses mots sur son frère, tout cela n'avait plus de sens. Ce fût alors le moment le plus sombre de sa vie, lui arrivé depuis peu, avait retrouvé des êtres chers et il avait échoué à sauver la chose la plus importante de sa vie. Sa main se posa sur l'immense mur de glace, il semblait communiquer à son frère d'arme que son sacrifice ne serait pas vain. Non ! Tout cela devait s'arrêter le plus rapidement possible ! Le visage du Chevalier d'or, calme puis agacé depuis peu, passait lentement dans une mine sombre et colérique. Son cosmos dégageait quelque chose de malsain, comme un attrait du passé certainement, il se retournait vers les membres présents et sortit en même temps son arc et y plaçait une flèche d'or sur sa corde.

La pointe de la flèche dardait l'ennemi encore présent. Les Marinas autant que les Spectres, il n'avait plus aucune confiance, il ne savait plus quoi penser. Ann était de son côté mais les autres ? Perdu dans ses réflexions, son regard s'était vidé de tout sentiment avant d'exploser brutalement. Soudain, cette explosion se concentrait sur la flèche qui laissait des étincelles bleutées se libérer. Leila... Oui, elle ! Elle était sa cible sur l'instant, cible de sa colère et il se concentrait sur elle avec une animosité qu'il n'avait pas montré jusqu'ici, à part pour Arbhaal certainement.

- Toi ! Je te conseille vivement de quitter le temple ! Tu veux retrouver ta soeur ? Et bien ce serait dommage que tu la cherches en Enfer ? Je n'ai plus rien à perdre et tu devrais savoir ce que cela veut dire !

Ses pensées allaient vers le sommet du Sanctuaire, fasse que Shion, que le Grand Pope stoppasse cette folie ! Ses pupilles azuréennes continuaient de fixer la Spectre, il n'avait pas tirer. Son honneur lui interdisait de frapper une femme pendant quelques instants encore, il pensait en même temps à Arbhaal qui voulait lui même arrêter cette folie, cette manipulation quelques instants auparavant... Le simple fait d'avoir parler de Celsius semblait l'avoir détruit, déçu, et sa compagne Mary était partie de la même façon vers le temple de sa Déesse. S'en voulant de ne pas l'avoir tuer sur le coup, il se demandait si son ami avait perdu toute sagesse en apprenant cela. Il ne pouvait faire confiance qu'à Shion dans les minutes à venir !

Pour le reste, il ne comptait pas laisser cela continuer sans agir. D'un geste, il fit signe à Ann de reculer. Il ne voulait pas la toucher mais son coeur était comme détruit, il ne retrouvait plus ce qui était la raison de son retour. Celsius un traitre ? Ceridwen ? Son visage exprimait des sentiments éparses et diffus, son confiance le taraudait autant que sa méfiance pour son vieil ami. Mais les autres.... Oui, là il n'avait aucune volonté de les laisser passer, de toucher au mur de glace !

- Marinas ! Ann... Je vous en prie, reculez ! Cette folle ne doit pas passer ! j'aurai du tuer Arbhaal quand j'en avais l'occasion, je suis responsable...Ann, je te laisse la garde de cette Maison, mais j'ai mon honneur qui est en jeu et tu es la seule qui a ma confiance ici !

La flèche vers Leila, son cosmos grandissait encore. Des larmes coulaient sur son visage à chaque mort qu'il ressentait plus haut. Arbhaal ? Pourquoi ce carnage ? Pourquoi tuer des gens ainsi ? Il n'y avait plus d'éveillés plus loin, donc les tuer ne servait à rien.... La colère montait encore plus à chaque éclaboussure de sang. Tout autour de lui, des plantes poussaient, la nature se réveillait avec son lot de branches d'arbres et d'esprits des temps anciens.

Sylphe a écrit:

Je défie Leila !

Niveau extraordinaire, voilà qu'on atteignait le pompon. La call-girl avait dû se tromper d'adresse, car, aussi Perse soit-il, l'homme ne pouvait pas croire que les coutumes d'Occident soient à ce point différentes des siennes en terme de plaisir... En peu de temps on avait eu droit à la crise mélodramatique des frères et sœurs séparés, l'amoureux transi qui disparaissait tout feu tout flamme, le mourant qui se changeait en loup... QUOI ?! Non en fait, compte tenu du fait qu'il était maître-djinn et qu'il pouvait recourir aux esprits de la nature, ce n'était pas si invraisemblable. Mais ce garçon ne dégageait pas au premier abord les signes de la Voie du Djinn, c'était surtout cela le plus surprenant.

Et donc, reprenons le compte, un combattant en hélait un autre pour lui dire de monter à la poursuite du couple visiblement plus très en couple... Mais quelle vie menait-elle donc, la Grande Prêtresse pour courir dans tous les sens ainsi ? Un homme surgissait du néant, d'un triangle en fait, pour se tenir à l'écart. C'était fou la ressemblance de visage entre lui et Satine et sa jumelle. Un parent ? Lui devait-il allégeance dans ce cas ? Non. Non. Sa seule allégeance allait à Satine. Llyr était stricte là-dessus. Satine et personne d'autres. C'était bien suffisant quand on savait ce que cela signifiait concrètement...

Vint ensuite un problème plutôt délicat pour la jeune recrue des marinas. Plusieurs personnes offraient à Leïla, sous qui Satine avait décidé de le placer temporairement, mais celle-ci refusa tout, du "flair" du jeune homme des glaces aux suggestions du vieil homme surgi de presque nulle part. La consigne était de monter, or l'armoire à glace venait de s'emmurer vivante... bha, dans de la glace en fait. Un suicide ? Là ? Sous leurs yeux ? Et personne qui ne réagissait ? Ah si, l'ange aux ailes d'or avec son arc qui... qui...

Je bougeais sans m'en rendre compte. Comme si ce n'était plus de mon fait. Grand, bien bâti, il m'eut suffi de quelques pas pour me poster entre la call-girl et l'archer, le regard vide, le visage inexpressif. C'était donc cela, la malédiction imposée par Llyr ? Simplement formulée en quelques mots, elle n'avait pas eu l'air si terrible, mais je compris mon erreur à l'instant où mon corps s'était mû avant que je ne le remarque. Ma voix, c'était bien la mienne, s'éleva sur un ton indifférent, comme sans vie lorsque je m'adressai au Sagittaire :

"Navré, mais vous avez entendu comme moi l'ordre de Dame Satine. Je dois m'assurer que cette femme puisse se rendre où elle le désire. Vous ne la toucherez pas."

Pourquoi ? Pourquoi verser encore du sang alors que manifestement, le sort des uns et des autres venait d'être scellé par les trois personnes qui avaient traversé la barrière de glace ? Avancer signifiait-il mourir ? Je ne veux pas mourir. Je n'ai rien vu de la vie. Je n'ai rien vu du monde. Je veux encore voyager.

"Je souhaite éviter un bain de sang. Baissez votre arme, je vous prie."

L'homme en face de moi, djinn de lumière, n'avait plus rien à perdre. Je l'ai entendu bien sûr, mais plus encore je le vis dans le fond de yeux nimbé de larmes, alors que mes iris s'enfoncèrent dans ceux-ci. Je m'adressai alors à Leïla, sans jamais me tourner vers elle :

"Dame sans nom, nous ne pouvons plus avancer. Acceptez-vous leurs offres ou continuons-nous de les défier ?"

Folie ! Pure folie ! Je ne veux pas mourir si bêtement ! Pourquoi Grande Prêtresse ?! Pourquoi m'avoir laissé entre les griffes de cette femme, alors que je venais juste de te retrouver ? Il est trop tard maintenant. L'un des deux sangs coulera...

Citation :: Melodias intercepte Sylphe

Le type n'avait décroché qu'un mot, concentré sur une tâche sans rapport. L'intensité avec laquelle il fixait l'un des chocs cosmiques laissait deviner qu'il en attendait l'issue pour achever le gagnant, ou quelque chose dans ce goût-là. Eren se serait bien attardé pour voir s'il louchait, mais ç'aurait été courir le risque qu'un autre emmerdeur vienne lui mettre des bâtons dans les roues. Bien que peu habitué à ce qu'on ne lui accorde pas même un regard, ne fût-ce que pour la carrure, Zeta Prime se satisfit de cet état de faits. Même après qu'il soit sorti de la Maison du Cancer, le fracas du combat l'accompagna encore un long moment. D'aucuns en auraient été incommodés mais pas lui, que ce soit par habitude ou parce que ça cassait un tant soit peu la monotonie du trajet.

Une vague de froid emplissait l'air quand il arriva en vue du prochain Temple, fouettant son visage buriné. Rien qui soit de nature à décourager un Guerrier Divin cependant, mais il se demanda bien ce qu'une température pareille venait foutre chez le Lion. Moins par besoin que par habitude, le Guerrier Noir remonta sa cape jusqu'à son nez tandis qu'il y pénétrait d'un pas pesant. Il flottait dans l'air une sorte de brouillard givrant qui n'était pas sans lui rappeler ce qu'il avait laissé derrière lui pour venir jusqu'ici. Au moins je serai pas dépaysé, rumina-t-il : pour une fois qu'il avait l'occasion d'arrêter de se les geler... Son regard se porta naturellement vers les hauteurs. Il avait senti quelque chose sur le chemin séparant les deux palais, et son pressentiment allait en se confirmant à mesure qu'il se rapprochait...

« Alors c'est comme ça que ça finit ? »

Il aurait pu avoir recours à l'oeil d'Odin pour le confirmer mais avait choisi de s'en passer. Pas ici. Trop de témoins. Et même s'il avait toute confiance en ses capacités martiales, ça en faisait un paquet à passer au fil de l'épée pour en garder le secret... Et puis, ce n'était pas nécessaire. Même si son panthéon n'était pas concerné, sa nature ne manquait pas de l'informer dès qu'on touchait à un paradigme d'un peu trop près. C'était dans ses gênes, dans sa chair. Et s'il le percevait déjà distinctement de là où il était, qu'est-ce que ce serait s'il foutait les pieds là-haut. Le simple fait d'y penser lui coupait toute envie d'avancer, que le verglas sur le sol avait déjà sérieusement refroidie. Pourtant, il le fallait...

« Tu parles d'un merdier... »

Malgré la distraction notable que représentait ce changement à l'œuvre, il s'efforça d'avancer jusqu'à la paroi de glace qui gardait tout ce petit monde prisonnier. Les airs graves des uns et des autres ne firent que corroborer ce qu'il avait cru deviner, sans lui procurer de joie particulière. Sa cape claquant dans le vent gelé qui sillonnait entre les colonnes, il se raidit quelque peu et se tint prêt à réagir au quart de tour. Que tous soient à couteaux tirés était d'une évidence telle qu'il n'était pas utile de le préciser. Avec la mixité qui régnait ici, il n'aurait pas été étonné que les choses puissent dégénérer à tout moment. Et si c'était le cas, il tenait à être de la partie.

Ce n'était pas parce que les choses semblaient tendre vers une fin que c'était forcément le cas... Et n'ayant pas eu sa dose de sang, il serait candidat pour réfréner les ardeurs de certains en cas de besoin. Repérant dans la foule un visage familier, il s'en approcha sans trop s'intéresser aux autres. La plupart devaient de toute façon n'être que des clampins qu'il oublierait dès lors qu'il se serait barré d'ici. S'il se trompait, c'était à eux de lui prouver le contraire... Ce n'était pas si dégradant que ça, cependant : il avait déjà du mal à se rappeler du nom de celui qu'il voulait aborder. Il fallait dire qu'il avait été excessivement productif sur les surnoms « amicaux » à leur première rencontre.

« Hé, Papy Marina ! » Et de lui administrer une claque vigoureuse sur l'épaule, de celles qui la démettent à un homme ordinaire en plus de le foutre par terre. Jack, voilà. Ça lui revenait. « Putain, t'es encore plus moche que la dernière fois. Ta canne t'a lâché et tu t'es viandé dans les escaliers en venant ou quoi ? Ça te dirait pas de m'expliquer ce que c'est que ce bordel ?... Et c'est quoi ce clébard ? »

Citation :

Eren n'émet strictement aucun cosmos à première vue. Son armure est hors de vue la plupart du temps, disparaissant sous une cape noire trop grande même pour son corps massif.

L'Asgardienne avait regagné la temple du Lion. Ce qui se passait en ces lieux était tout bonnement invraisemblable: un mur de glace barrait la sortie du palais. Au cœur de celui-ci était emprisonné l'homme qui lui avait octroyé le droit de combattre aux côtés des Saints: Kappa.

Tout paraissait sans dessus-dessous aux yeux de Ceridwen. Shion avait gagné son combat et s'était lancé à la poursuite du Juge. Tout comme la Prêtresse de Poséidon. Un loup se tenait également là. Elle reconnut en lui la personne de Yül. Se tenaient également là Jack et sa fille. Que cette dernière ait retrouvé ses esprits était une excellente chose aux yeux de la Dragonne. Toutefois l'Asine se disait qu'elle aurait dû rester sur place. Sa présence ici aurait pu faire pencher la balance en faveur des Saints. Elle avait cherché réponse à ses questions, mais n'était pas parvenue à atteindre le seul homme qui aurait pu l'y aider.

C'est alors que son regard glissa sur le chevalier du Sagittaire. L'homme tenait en joue la Spectre présente sur les lieux. Les directives de ce dernier étaient claires: il remettait la garde du Temple à la Marina. La seule en laquelle il avait confiance disait-il.

Toutefois, il y avait quelque chose dans l'attitude du dixième Protecteur qui interpellait la Dragonne. Sur le seuil de la cinquième Maison, la jeune femme approchait lentement, comme dans un rêve. L'émanation de cosmos, les prunelles de l'homme...Tout cela ne lui semblait pas étranger. Au contraire, elle avait la sensation de se retrouver près d'une personne plus que familière. Les mots qu'elle prononça alors lui échappèrent de la bouche:

"- En qui pourrais-tu avoir le plus confiance qu'en celle qui te considère comme un frère et qui fut ton Maître, je te le demande? D'ailleurs la première leçon que je t'ai enseignée n'était-elle pas de na pas agir de façon impulsive, mais de prendre le temps d'analyser les choses? La colère est mauvaise conseillère."

Un sourire tendre, et les doigts fins de l'ancienne l'Alpha vinrent à se poser sur l'avant bras qui bandait l'arc, tandis qu'elle secouait doucement la tête en signe de dénégation.

"- Tu as veillé sur moi pendant mon combat n'est-ce pas? Même si tu es différent d'avant je sais que c'est toi. Mon instinct ne me trompe pas. Je le sens dans la moindre fibre de mon être. Je t'en suis reconnaissante Eldir."

Une immense fierté se lisait très clairement dans les yeux de la Belle. Son élève était là, auprès d'elle. Cette nouvelle la ravissait. Mais ils n'avaient guère le temps de s'attarder. Sous leurs pieds, le sol se mit à trembler. Ce qui n'augurait rien de bon.

"- Regardes autour toi Chevalier, cette demoiselle ne pourra pas aller plus loin, et le plus urgent est d'évacuer les blessés. Ta colère et ta rage devront attendre pour être apaisées."

C'est le moment que choisit une nouvelle personne fit son entrée. A la vue de l'immense stature, Ceridwen se dit qu'il avait fini par pointer le bout de son museau. Elle se serait presque amusée de le voir prendre à partie le Marina.

"- Ainsi tu t'es donc décidé à sortir de ta tanière Eren? Quant à ce qui se passe ici? Disons que tu arrives après la guerre. Et il ne s'agit pas d'un clébard, mais d'un loup. Tu pourrais tout de même te montrer plus respectueux envers tes hommes."

Le loup s'était élancé comme une flèche dès que possible. Ses griffes agrippaient la pierre pour mieux s'en servir de tremplin, tout son corps était tendu en direction de sa cible. La douleur était foudroyante, absolument partout dans son corps. Il n'était plus qu'une bête pourvue d'instinct jusqu'à ce que...

**Comment ?!**

Kappa s'était dressé devant lui, et d'un courant d'air qu'il n'avait plus la force de repousser, le dissuada d'aller plus loin, avant de s'enfermer lui-même dans un grand mur de glace qui bloquait la totalité de la sortie.

Pris dans son élan, le Grand Loup se métamorphosa de nouveau en plein bond et percuta la structure de glace de l'épaule, comme un bélier jeté sur la porte d'un château-fort. Un bruit d'os et une soudaine impossibilité de diriger son bras à son gré lui indiquèrent qu'il venait de se déboîter l'épaule en percutant la barrière. Il retomba lourdement au sol, abasourdi. Quelques secondes durant, désorienté, il garda la tête baissée au sol et en profita pour remettre son épaule en place, jappant de douleur cette fois dans l'opération. Sans un regard pour les autres, il se releva, la rage au ventre, se tourna vers Kappa pris dans la glace et commença à marteler le mur à coups de poings et de griffes.

"Verseau ! SHION ! LAISSEZ-MOI VOUS AIDER ! C'est de ma faute si ce spectre est passé ! J'aurais dû l'arrêter quand il m'a bousculé ! J'aurais dû l'abattre à vue même quand la marina s'est interposée ! JE VEUX RÉPARER MON ERREUR !"

Il devait avoir l'air bien pitoyable à s'échiner ainsi sur un épais mur de glace, pourtant il continua, frappant jusqu'à avoir le poing en sang, encore, encore et encore. Rien n'y faisait. Ses griffes faisaient crisser la glace mais n'entaillaient qu'à peine sa surface, une simple rayure tout au plus.

C'est alors qu'une secousse se fit sentir, puis une autre. Dans la partie du temple où se trouvait encore Shizuo, on entendit des pierres tomber, probablement des endroits endommagés par leur combat. Le sang du guerrier divin se glaça, cruelle ironie, pendant un laps de temps suffisant pour qu'il perde à nouveau le contrôle de son don. Mais cette fois les centaines d'âmes qu'il vit et entendit dans toute la pièce n'étaient pas désordonnées et individuelles. Toutes, sans exception, se tournèrent au-delà du mur, vers la Statue d'Athéna. Toutes, parlèrent d'une même voix :

**Athéna... Athéna est en danger...**

Sa faute ! C'était sa faute ! Le juge était parvenu à son but ! Il avait été impuissant à l'arrêter quand il était encore temps ! Il n'avait rien entrepris dans cette guerre sainte ! Trop jeune, trop faible, trop indécis ! Il n'était RIEN !

Débordé par les remords, Yül sentit son cœur s'emballer sa respiration de même, jusqu'à ne plus la contrôler. En pleine hyperventilation, pris d'une crise d'angoisse soudaine, il entendit Sylphe qui perdait son sang-froid derrière lui. La spectre était encore là. Les marinas aussi. Qui étaient les alliés ? Les ennemis ? Que faire ? Tout était perdu. Pourquoi se battre encore ? Quelle cause rejoindre.

Quelqu'un s'interposait entre le Sagittaire et sa cible.

L'homme des glaces eut toutes les peines du monde à se calmer. Si Fenrir avait été en état, quel carnage cela aurait été ! Mais le Grand Loup ne répondait toujours pas. Son corps ne répondait pas, ses sens, tout !

Une vois familière le tira de sa torpeur. Ceridwen était en vie. Bonne nouvelle dans ce chaos ! Mais avec elle une ombre encore plus funeste.

"Eren..."

Sa voix se fit grondement, ses yeux rage, son corps une arme, et pourtant vacillant comme feuille à l'automne. S'il y avait une personne qu'il n'avait pas envie de voir ici, c'était bien Hati. Il l'avait envoyé à la boucherie, sans même lui dire ce qui l'attendait. "Laissez-les s'entretuer et achevez les survivants, quelle que soit leur appartenance". C'étaient plus ou moins les mots qu'il lui avait adressé. Pour Ragnarök. Pour le destin d'Asgard. Un ramassis de mensonges.

L'Epsilon se redressa lentement, focalisé à présent sur Eren. Son cosmos, seule chose qu'il parvenait encore à manier avec raison, se répandit en vagues froides et hostiles.

"ABSENT ! ABSENT ! QUE FAIS-TU ICI TOI QUI TE MOQUES DE TES SEMBLABLES ?!?"

Sur ses bras nus, malgré les brûlures, on pouvait voir des runes se dessiner, multiples tatouages aux secrets oubliés. A ses poignets, des chaînes, deux chaînes dont les maillons se perdaient dans le vide, comme si leur base venait d'une autre dimension. A ses chevilles également. Quatre chaînes sorties du néant, symbole absolu si l'on en doutait encore de son appartenance au bestiaire d'Asgard.

Gleipnir.

"NE FAIS PAS SEMBLANT DE VENIR LEUR PRÊTER MAIN FORTE !"

Lui sauter à la gorge et au diable le pouvoir d'Odin ! C'était l'unique chose dont il avait envie, mais son corps ne suivait pas. Comme pour le prouver, sa tête tourna d'un seul coup. A force d'avoir ignoré le sang coulant de ses plaies, il était devenu pâle, en manquait. Il tomba à genoux, dans le bruit métallique de ses chaînes, portant une main à son crâne, s'appuyant sur le sol de l'autre.

Sa voix se fit murmure, il ne parlait plus qu'à lui seul, s'accablant un peu plus encore de remord :

"Athéna est en danger..."

~ La voix du passé ! ~

Les traits tirés, il vit une personne remplacée sa cible. L'homme qui était aux côtés de Mary comme un toutou faisait son office et confirmait au chevalier d'or ses doutes : les Marinas étaient divisés et quelques uns avaient trahis. Nul doute que cela ne faisait pas de différence, soudain, le Loup d'Epsilon se relevait sous la douleur de son épaule, il avait mal, le mur des glaces n'était même pas ébranlé et ce frêle espoir rassura le Sagittaire. Mais il n'en était plus là, le sol avait tremblé légèrement, puis un peu plus, puis, les murs tremblèrent... Décidément, c'était de pire en pire. Et voilà que les nuages se nimbaient encore plus de ténèbres pour laisser apparaître la coque d'un navire d'ombre et d'énergie maléfique. Il n'en croyait pas ses yeux, ainsi les Spectres disposaient de ce genre d'arme et de force de frappe, il s'avouait en lui même que les siens avaient été bien imprudents de ne pas garder quelques armes dans leur manche contre un tel ennemi. Ses pupilles se concentrèrent de nouveau vers le Marina qui lui faisait face, protégeant la gourgandine à l'oeil unique.

- Je te donne l'ordre de te retirer Marina ! Je ne sais pas si tu as choisi ou non d'être du côté de cette femme sans foi ni loi, mais si tu fais un pas de plus, ma flèche te tuera et celle qui est derrière toi en même temps ! Moi même j'en paierai le prix très certainement...

Alors qu'il terminait sa phrase, un homme entrait dans le Temple à son tour. Décontracté, comme sans être atteint parce qu'il se jouait ici même, il s'avançait pour tâter le mur de glace et se retournait ensuite pour regarder l'assistance. On aurait dit que tout cela l'amusait et l'excitait en même temps. Il ne le connaissait pas et devait bien avouer qu'aucun danger n'émanait de lui, ni une quelconque hostilité apparente. Une fois rassuré quelque peu, il reprit sa concentration sur Melodias et tirait entre un peu plus la corde dorée de ses deux doigts. Puis, soudain, une présence familière traversa le parvis du Temple, naturellement, les sens en alerte, il observait cela en n'étant pas surpris de la visite à venir. Il connaissait bien le cosmos qui venait, chaque pulsion, chaque odeur, chaque douceur teintée de froid venaient glissées sur sa peau comme une caresse qui lui avait manqué depuis longtemps. Ceridwen. Elle était enfin revenue et ce qu'il avait constaté dans le temple du taureau était vrai, elle ne portait plus son armure d'Alpha, que s'était-il passé ?

Il ne comptait pas dévoiler son identité, trop tôt peut-être... Mais il avait oublié l'empathie et l'intelligence de celle qui le connaissait mieux que quiconque. Une autre personne pouvait s'en targuer et aujourd'hui, ce soir, cette nuit, il ne savait plus si il était un ami ou un ennemi de la pire espèce. Au fond de lui, une lueur d'espoir lui demandait de croire en lui, de croire dans ses paroles comme dans ses actes, il était vrai que son sang de gitan était noble et on ne revenait pas sur la parole donnée. Passant sur cette parenthèse, sa tête se tournait vers le "Pilier" de sa vie comme il aimait souvent à le penser.

- Oui... désolé.... L'arc se baissait alors sans qu'il s'en rende compte, comme un enfant pris la main dans le pot de bonbons. Il était si heureux de la voir. En effet, j'étais là. Je ne pouvais te laisser mourir et j'espère que tu vas mieux, j'ai vu que tu as laissé ma cape à ce jeune ase ! Il va aller mieux dans quelques heures en la portant ! Et je te l'avais dit, jamais je ne te laisserai mourir sans revenir du monde des Morts... Soudain, comme un éclair dans sa tête, il se retournait vers Yul en continuant à parler à ceridwen. Mais qu'est devenu Samiel ? Il portait cette gobrob non ? Enfin avant ce petit loup...

Ses derniers mots étaient des plus amicaux et même chaleureux, quoique teintés d'un peu d'angoisse quand à la réponse sur Samiel et ses anciens compagnons d'Asgard. Il fit signe de la tête au jeune Yul que la cape était désormais à lui, il en était le propriétaire. Mais, une chose le surprit, son ancien mentor fut d'un coup occupé par le nouveau venu, celui qu'elle nommait Eren. Le sol tremblait encore et des points noirs apparaissaient dans le ciel comme une nuée de mouches attendant de dévorer des cadavres. En effet, le temps n'était plus à se battre. Il rangeait son arme en écoutant l'apostrophe de la dame envers cet étranger à la cape sombre. Un Ase ? Il ne le connaissait pas mais inutile de dire que le Guerrier d'Alpha semblait ne pas l'apprécier. Et le ton montait encore en gamme.

Voilà que Yul, jusqu'ici un peu apeuré comme une bête blessée, se mit à grogner en observant celui qui se nommait Eren. Ainsi donc, il avait été absent de la guerre et cela le rassurait quelque peu, les Ases avaient donc encore des liens assez forts avec les Saints. Mais, suivant les paroles de Ceridwen, le moment n'était pas venu de pousser plus loin des conflits dans cette demeure. Sa main se posait sur l'épaule du jeune loup avec amitié et son regard se portait sur l'assistance, il allait parler quand l'impensable se produisit. Déglutissant, son cosmos tomba légèrement avant de se reprendre. Sa voix se fit claire pour toutes les personnes présentes !

- Kakyo, suis moi, nous devons partir. Mon amie... regardant Ceridwen. Je viens de recevoir des ordres de Shion, tu dois me suivre au Sanctuaire sous Marin. Telle est sa volonté et celle de la Grande Prêtresse je pense, nous ne pouvons rester ici plus avant... Puis, se tournant vers les Marinas. Compagnons, puisque nous le sommes dans ces heures sombres, j'ai reçu l'ordre de vous suivre dans votre domaine sacrée, Athéna est en sécurité si j'ai bien compris mais nous ne pouvons restés ici. Il nous faut partir immédiatement. Puis, regardant Yul. Toi ! Tu viens avec moi ! Ase ou pas, tu es un ami et on ne laisse pas un ami seul dans une guerre... Enfin je ne pense pas que qui que ce soit n'y voit d'objections !

Son regard se portait vers Eren, il ne le connaissait pas et se moquait de savoir qui il était. Mais bon, vu l'état de stress dans lequel il mettait son ancien Mentor et le Gardien des loups des forêts de glace, valait mieux les séparer un moment ! Cependant, il avait oublié dans tout ce bordel un dernier élément chaotique. La nana au cercueil ! Bon, elle, ce ne serait pas évident car elle semblait vouloir en découdre et vu que les siens se déversaient sur le sanctuaire comme de la bouse dans un champ de vaches, il fallait la gérer. Alors qu'il se demandait comment gérer son cas, il s'avançait en prenant Yul entre ses bras. Il était léger celui là ! Il s'approchait d'Ann qui était assez en forme et il le déposait entre ses bras. D'un sourire, les deux amis savaient que le ptit loup ne pourrait aller bien loin, une épaule en moins et dans un état de stress très lourd.

Enfin, il se retournait vers Leila, le regard ferme et lucide, il s'avançait vers elle en faisant signe à tout le monde d'y aller. Arrivant à quelques centimètres d'elle, il parla à haute voix pour être entendu de Melodias quand il sentit une aura cosmique bien chaude et iodée venir à son tour dans le Temple.

- Truc bidule, désolé je connais pas ton nom ! Mais je crois que ta maîtresse vient de te donner des ordres ! Laisses nous passer ! Il fixait toujours Leila. Quand à toi, Spectre ! Je te déconseille de vouloir nous arrêter, vous l'avez gagner cette foutue guerre mais là, on reste encore les plus nombreux pour te transformer en merde à moineau !

Pour la première fois depuis son départ de Alfheim, Sylphe apparaissait plus qu'Eldir, son côté militaire et organisé contrastait avec le gentil Eldir que tout le monde avait connu. Ceridwen, Yul... l'avaient ramené étrangement et Sylphe n'était plus Eldir, non, il était moins diplomate que Shion dans certains domaines et le sacrifice de Kappa ne resterait pas impuni !

Sylphe a écrit:

Défi retiré

« Ah, c'est pour ça que l'odeur de médiocrité par-delà le chien mouillé me disait un truc. »

Tiens, elle est là celle-là ? Eren n'avait pas senti arriver Ceridwen. En fait, il n'aurait pas sentir arriver qui que ce soit. Pour lui qui ne pouvait se fier qu'à son flair, s'y retrouver dans ce capharnaüm commençait à être compliqué... Non que ce soit un problème ; ce n'était pas comme si savoir qu'elle arrivait l'aurait fait se comporter de manière différente. Il n'appréciait que très peu la compagnie de la traîtresse, sans avoir eu pour cela besoin d'attendre qu'elle le devienne, mais ce n'était pas ce qui le ferait changer d'endroit. De toute façon, aller plus haut leur était impossible et il était hors de question de rebrousser chemin après avoir fait tout ce chemin. Loin de manifester la moindre animosité à son égard, il ne fit que lui adresser un sourire en coin.

« J'ai pas de conseil à recevoir d'une lâcheuse. »

À elle de s'arranger avec sa conscience pour le reste, ce n'étaient pas ses affaires. L'oeillade qu'il lui avait décochée par-dessus son épaule s'arrêta là, signe évident de son désintérêt. Qu'elle fasse bien ce qu'elle voulait, au moins ne l'aurait-il plus dans les pattes. Parlant de pattes, le clébard semblait avoir abandonné les siennes pour se remettre sur pied - façon de parler ; Eren était sûr qu'il lui aurait suffi d'une pichenette pour l'étaler. Si Jack n'était pas beau à voir, lui était pire encore. Ce qui de toute évidence ne l'empêchait pas d'ouvrir sa gueule - loup ou humain, aucune différence à ce compte-là. C'était encore ce qu'il savait faire de mieux. Les loups hurlent et le Ragnarök passe...

« Je te rassure, j'en avais pas l'intention. »

Les aider ? Elle était bonne, celle-là. Quand est-ce qu'il avait pu faire mine de le vouloir ? Il aurait pu en rire si cette supposition ne l'avait tant consterné. De toute évidence, prendre des tartes dans la tronche pour le compte des Saints ne lui avait pas servi de leçon. Dommage, ça lui aurait été profitable. Les loups ne sont décidément pas faits pour s'entendre. Zeta Prime ne prêta que peu d'attention au ballet des autres intervenants. Y compris au Chevalier d'Or qui vint soutenir l'animal blessé - car même sous forme humaine, c'était ce qu'il était, impossible d'en douter. Epsilon pouvait en être fier, il avait retenu toute son attention. Ce qui, à dire vrai, était rarement une bonne nouvelle ; pas plus cette fois que toutes celles qui avaient précédé...

« Par contre... »

D'une inclinaison de la tête, il révéla le manche de l'épée et leva la main pour l'attraper. D'un large mouvement du bras, il la dégaina sans se soucier de ses proportions. Si quelqu'un était trop con pour s'écarter, il serait seul responsable s'il se faisait happer et tuer. Jack était seul à l'abri pour être à côté. Sur son passage, les dalles furent pulvérisées. La laissant plantée dans le sol, le Soldat de l'Hiver s'y appuya d'une main sur le pommeau. Il suffisait aux personnes présentes de la regarder pour savoir que personne à part lui n'aurait été capable de la soulever. Fenrir, lui, devait pouvoir le sentir. Forgée dans l'acier des chaînes brisées Dromi et Loeding, elle n'avait vu le jour que pour pallier à leur défaillance...

« Nous ne sommes pareils en rien. Si c'est pas encore assez clair pour toi, je me charge de te l'expliquer d'une autre manière. Ramène-toi, que je te fasse ravaler tes insultes. Et crois-moi, cet os-là, t'auras du mal à l'avaler. »

Eren défie Yül.

« Mon âne? Demande à c'fils de pute! Et puis d'où tu sors le fossile? Tu vois pas qu'on a une discussion de grandes personnes, là?! Allez! Zou! Retourne dans ton coin, là, argile! »

« OH NON. OH NON NON NON NON. »

« MAIS! RÉPONDS! A MA! QUESTION! PUTAIN! DE CONNARD! DE MERDE! »

« Hahahahaha... Eh bah ça tombe bien, y parait que c'est là-bas qu'elle est. Tu me montres le chemin? »

« Dans tes rêves. »

« PERSONNE SE CALME. PERSONNE SORT D'ICI. SI J'PEUX PAS PASSER CE MUR, ALORS J'VAIS L'REPEINDRE EN ROUGE AVEC VOTRE SANG! CA LUI FERA UNE BONNE SURPRISE LORSQU'IL DECONGELERA! »

Spoiler:

~ Au royaume des aveugles... ~

Niveau agaçements, elle commençait à dépasser le stade de la ligne rouge. Sylphe savait que le bourdon devait sonner mille tonnerres dans cet esprit faible et fou, elle changeait d'humeurs et de couleurs comme... Bah il voyait pas ! Fatigué de faire de la diplomatie sans que personne ne comprenne ses motivations, le Sagittaire, laissait son poing partir comme une flèche sur la joue de la paysanne. Elle vola alors dans tous les sens dans une giclée de sang, avant de retomber entre quelques piliers déjà tombés. Il en avait marre de garder son calme et toujours concentré sur le Spectre, oui il n'y avait pas de genre pour ces créatures, homme ou femme peu lui importait, les clochettes avaient teinté dans son esprit comme autrefois !

- Ceridwen ! Aides les gens à fuir ! On ne peut laisser ce spectre empêcher la fuite des gens vers d'autres terres plus clémentes ! On se reverra aux premières marches du Sanctuaire sous marin, c'est un ordre de Shion et il prévaut aussi pour toi...

Il terminait son propos par un clin d'oeil entendu. Il n'avait plus le choix, Ceridwen était blessée, cet Eren venait de défier au même moment Yul d'Epsilon mais il ne pouvait changer ses choix au risque que la folle ne s'en prenne aux autres. Visiblement, plus tard, il allait poser des questions à son amie sur cet animal venu de nulle part qui agresse une personne comme sur un territoire conquis ! Il partit donc dans la direction du Spectre et en concentrant son cosmos, il frappa le mur pour amener son ennemi dans les ombres ! Ils disparaissaient ensemble !

Puis, il prit au collet son ennemi de l'heure et l'envoya contre un mur. Désormais, elle ne bloquerait plus le chemin pour ses pairs ! Le temps était venu de se remettre au combat, il savait qu'il n'était pas forcément encore prêt pour se battre mais elle était un danger qu'il ne pouvait laisser de côté pour les siens. Ils avaient disparu dans les ténèbres pour un moment...

Sylphe a écrit:

Défi accepté. désolé pour le petit post mais je venais de poster y'a peu xD

Les minutes qui suivirent l'isolation du Verseau furent pour lui longues, et douloureuses. Les informations qui parvenaient jusqu'à lui grâce à son cosmos étaient vagues, et peu concluantes. Espérant de tout coeur que Shion parviendrait à les arrêter, Kappa attendit, encore et encore. La seule véritable information qui le sortit de sa torpeur fut la voix du Grand Pope résonnant dans sa tête. Il avait échoué, et désormais, la fuite était une nécessité.

Face au barrage de glace, les évènements s'enchainaient à une vitesse toujours aussi effrenée. Si rapidement que personne ne vit petit à petit le mur de glace se fissurer. Quatre fissures en étoile partant du corps de Kappa et qui se dirigèrent vers les quatre coins du barragé gelé. Puis, la glace craqua, doucement d'abord, et puis de manière de plus en plus intelligible tandis que les fissures se multipliaient jusqu'à recouvrir le mur de Glace. C'est alors que le cosmos du Verseau explosa, et le barrage de givre implosa tout autour de lui. Toutefois, les bris de glace ne furent pas projetés sur les gens alentours : comme prisonniers d'une bulle temporelle, ils restèrent suspendus dans les airs autour du Mage des glaces, qui posa un genou à terre, pour reprendre son souffle. Ses sens lui indiquèrent rapidement que le Sagittaire se battait avec Leila, non loin.

Une pensée rapide pour Ahina poussa le Verseau à diriger ses sens vers la maison du Scorpion, mais il était encore patraque suite à son tour de force. Il ne ressentit pas sa présence. Secouant la tête, il se redressa. L'évacuation devait commencer au plus vite, et Ishiro était en danger s'il se frottait à Kyro. C'était désormais une chose inutile. Les bris de glace s'effondrèrent au sol autour de lui alors que Kappa se redressait de toute sa hauteur. Yul avait des problèmes face à un étranger qu'il ne connaissait pas. Il regretta de ne pouvoir l'aider, mais son rôle de régent prévalait une nouvelle fois. Son devoir était de sauver un maximum de ses frères d'armes, et c'était ce qu'il comptait faire. Il posa son regard vers les marinas présents mais ne leur adressa pas le moindre mot. Il n'avait plus aucune confiance en eux.

C'est alors qu'il vit enfin un visage familier, auquel il sourit : Ceridwen était toujours là, à combattre courageusement à leurs côtés !
- Ceridwen, nous devons évacuer les lieux au plus vite. Je vais rejoindre Ishiro du Phénix au Cancer. Je ne connais pas tes intentions, mais tu es libre de me suivre si tu le souhaites ! Nous n'avons plus rien à faire ici, pour le moment...
Sans en ajouter davantage, le régent se précipita vers la sortie menant à la maison du Cancer. Il avait lui même mis en danger le Phénix : à lui de le sauver, à présent !

Maison du Cancer

Important: la voie vers les maisons supérieures n'est plus condamnée.

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