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RPG Saint Seiya : Saints Of The Past
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Sujet: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Dim 2 Mar - 19:29
Blood on my hands
=> Royaume d'Asgard
Blood on my hands.
Je ne la trouvais nul part, notre capitaine. Je l'avais entraperçue, revenant seule et monter à bord plus rapidement qu'un coup de tonnerre. En un clin d’œil, elle avait disparue de ma vue, ma chère Mary. Ce que j'ai cru voir m'avait emplit de perplexité. Où était sa sœur désormais ? Lui avait-on trouvé refuge ? Mon ignorance m'agaçait, or, je maudissait encore plus mes vieux os pour ne pas avoir eut la force de me bouger les miches de mon fauteuil. Pourtant, en voyant cette unique silhouette carmine, je m'étais sans m'en rendre compte redressé d'un bond, comme si, mon "cœur" lui avait déjà comprit ce qu'il se tramait, les atrocités qui allaient se profiler. Lui avait déjà comprit que je venais de la perdre elle aussi. La jeune pirate n'existait plus. Bloody Mary menaçait de refaire surface. La folie guettait la Sirène Maléfique, son écaille allait se réveiller au souvenir de l'odeur du sang, de cette très forte fragrance, en résulterait le plus dangereux des fléaux. Ce que je ne savais pas encore, c'était que la Stella Rubius était elle aussi, de nouveau là. Ce ne fut qu'à la nuit tombée, quand nous levions l'encre pour quitter les terres d'Asgard, qu'enfin le ciel nous apparut clairement, que je la vis. Cette étoile devait être qu'une légende. J'avais bien souvent appris à mes dépends, que celles-ci recelaient ses vérités. On l'avait peut-être cachée, fait en sorte que la plupart des mortels l'ai oublié, mais … elle était là, haute dans le ciel, trônant aux côtés de la Lune. J'eus un frisson, un de ces frissons qui annonçait une peur primaire, instinctive. Moi, Barbossa, son second, j'avais peur. Qu'avais-je à craindre pourtant ? J'étais déjà mort sacré nom d'un chien !
Hm, ça ne m'empêchait pas de rester figé devant ce spectacle à la fois fascinant et inquiétant. Je finis par me rendre compte que mon anxiété s'était propagée au reste de mon équipage. Il me regardait tous, le visage clos, la mine basse pour certains. Moi qui les connaissait si bien, je pouvais affirmer qu'eux aussi, partageaient mes craintes. Nous allons aller à l'échafaud. C'est ainsi que je perdis de nombreuses heures à tenter de la retrouver, sans succès. En vain. J'avais ouvert toutes les portes, à chaque fois je ne la voyais pas. Je ne comprenais pas, je voulais savoir ! Merde j'étais son second oui ou non ? Fulminant comme un beau diable, je laissais ma mauvaise humeur prendre le pas sur mes autres sentiments, et, d'un coup bien placé, je fis trembler quelques meubles sur leurs fondations. Une main, légèrement griffues, se posa en travers de mon épaule. La poigne exercée sur celle-ci me fit légèrement grincer des dents.
« Barbossa, qu'est-ce que tu fous là ? On t'attends sur le pont, j'ai besoin de toi à la barre. » aussitôt, je reconnu cette voix familière au ton des plus cassants. Je plongeais mes yeux dans les siens, pour la défier, mais, cette fois, je ne le put tout simplement pas tant je fus surpris par son apparence. « Mais putain de bordel de merde Mary, tu pourrais au moins me dire ce que tu … »
Elle me coupa la parole en me bousculant d'un coup d'épaule. Visiblement pas d'humeur à discuter, moi, face à toute cette incompréhension, j'insistais, non sans cacher mon irritabilité. « C'est quoi ce bordel à la fin ? Expliques toi ! Et où est ta sœur ? On dirait que tu es en train de te préparer pour aller taper sur la gueule à des connards. »
Dos à moi, la jeune femme se retourna vers moi. « Oui, mais pas n'importe quels connards Barbossa, nous allons prendre le Sanctuaire Sous-Marin. »
Ma tête dû l'amuser légèrement car je vis se dessiner sur son visage transformé, un sourire carnassier. À la lueur des bougies, je pus mieux la discerner. Plissant les yeux, je me rendis compte que femme, elle le demeurait encore par certains aspects, mais, que, par un procédé que je connaissais que très mal – ne l'ayant vu sous cette forme qu'une unique fois – elle tenait plus de la bête sanguinaire, des Sirènes telles qu'on les décrivaient dans les temps anciens. Ma gorge se serra à ce constat. Pire que tout, mes yeux tombèrent sur le médaillon rouge qui reposait contre sa poitrine presque complètement dévoilée : L'étoile rouge ! Impossible !
« Mais tu es complètement folle Mary ! On peut pas faire ça, tu peux pas attaquer tes ... » encore une fois, elle m'arrêta, me jetant un regard assassin, ses yeux devenus rouges me mirent très mal à l'aise … « Mes quoi Barbossa ? Mes assassins ? Ceux qui se prétendaient être ma famille ? Mes alliés ? Ta naïveté me fais bien rire … tu pensais que j'allais jouer les pleureuses, me laisser faire ? Non Barbossa, non … il vont payer le prix du sang, ils vont comprendre que l'étoile rouge est de retour, que leur fin est proche. Ils vont tous mourir, tous, et Poséidon lui-même sera obligé d'admettre que son Conseil est perverti. Je suis la Sirène Maléfique, celle qui apporte la mort, je crie à la Vendetta ! Je vais entamer la Grande Purge. Et ceux qui seront avec moi, auront la chance de voir s'élever une nouvelle Ère pour le peuple Sous-Marin … »
Elle partie dans un rire fou, à vous glacer les sangs. Moi-même, sans m'en rendre compte, j'avais reculé de quelques pas. « J'attends quelqu'un, va prévenir les hommes, prépare les au combat. Rejoins moi plus tard pour discuter de notre stratégie. Tu es mon second après tout … Allez, je ne te veux pas dans mes pattes. »
Le vieux capitaine reparti sans demander son reste. J'observais un bref instant l'endroit où il se tenait quelques secondes auparavant, croyant percevoir des ombres, mais, rien. Sans doute un effet de mon imagination. Pourtant, j'entendais très clairement une voix me susurrer des choses à l'oreille. Je souriais largement à son discours. Il me plaisait. Dans cette semi obscurité, je me tenais immobile, j'attendais Magnus qui ne devrait pas tarder à me rejoindre. Nous partirons en plein milieu de la nuit, nous attaquerons à l'aube …
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 11 Mar - 16:27
Après le départ de Mary, Magnus avait emmené le corps inerte d’Ann dans ses appartements du Valhalla. Toute la symbolique y était. Celle-ci paraissait même morbide. Après tout, le Valhalla était le lieu où les plus valeureux défunts étaient emmenés. En somme, il s’agissait du nom nordique donné à Elysion et en cela, un sourire bien trop pervers se dessina sur les lèvres brutes de Gamma pendant que les jeunes femmes entouraient le corps de la pirate éteinte afin de s’occuper au mieux d’elle. De sa vois grave, le Serpent leur rappela qu’il ne fallait en aucun cas réchauffer son corps et que celui-ci devait être traité avec plus d’égard que leur propre chair. Sur ces derniers mots, il en profita pour caresser la chevelure brune d’une des femmes de chambre. En effet, celle-ci avait passé la nuit dernière en compagnie de l’Asgardien. S’abaissant à genou afin d’être au niveau de son oreille, il lui murmura quelques sons tout en finissant par lui embrasser la joue.
Je te fais confiance.
Il était fin prêt à partir, enfin. Quelques minutes plutôt, il avait chargé l’un de ses hommes de main de préparer une flotte de trois navires. Cela était peu sachant qu’hormis son pavillon, les deux autres qui l’accompagneraient seraient des schooners. Après tout, sachant qu’il serait accompagné de Mary et que les batailles seront majoritairement terrestres, il ne jugeait pas nécessaires de gaspiller la flotte asgardienne dans des affaires ne concernant finalement pas le pays lui-même. Il aurait sûrement des problèmes. Eren n’apprécierait sûrement pas ce genre d’action nocturne et à vrai dire, cela ne faisait pas parti des plans de Magnus non plus mais l’arrivée de Mary avait hélas tout chamboulé. Il lui fallait maintenant agir au plus vite et rien ne disait qu’il sortirait vivant de ce coup d’état mais si c’était le cas, la place d’Asgard serait largement plus grande avec les Marinas comme alliés.
Pourtant, au fond de lui, Magnus savait qu’il n’était plus sûr de rien. Lui qui était arrivé ici avec un objectif précis, celui-ci s’est vu étiolé au fur et à mesure des mois. L’attentat perpétré par le Royaume Sous-Marin n’avait fait que l’enfoncer dans le doute le plus total. Ce qui était sûr, c’est qu’il agirait dans son intérêt. Après tout, il restait un individualiste mauvais et corrompu, ça, cela faisait bien des années qu’il avait arrêté ce combat contre cette facette de lui-même en lui laissant même la place centrale dans son esprit mais…
Le Guerrier Divin secoua la tête pour la vider de toute pensée et agrippa sa cape noire à intérieur pourpre qu’il accrocha à chacune de ses épaulettes après quoi il remit en place sa chevelure sanguine et dégagea les boucles rouges de son œil afin d’y apposer le casque de son armure. Fait d’un métal bleu nuit, le crâne était parsemé de picots bien trop acéré pour n’avoir qu’un attrait décoratif. L’allure de majesté qui déjà ordinairement de lui laissait place à celle d’un chef de guerre, un berzerker et pourtant, il était loin d’être ce genre d’homme.
Une fois arrivée au port, il vit à nouveau le magnifique Black Pearl, prêt à prendre le large. De sa place sur le pavé, il pouvait entendre les cris stridents de Bloody Mary. À cette écoute, la nostalgie reprit sa place tandis que le rictus de Phecda restait. Pourtant, sa vie était maintenant en jeu depuis que le prix du sang avait été demandé. Il ne doutait pas que la Sirène Maléfique soit en mesure de rallier à sa cause bon nombres de Marinas mais qu’en était-il des Généraux ? Ils ne prendraient jamais au sérieux une femme comme Mary alors même qu’elle s’allie avec un traître de la pire espèce. Encore aujourd’hui, malgré les années passées, le Conseil Atlante demandait la tête du Renégat.
Quoi qu’il en soit, il monta à bord de sa frégate. Les voiles de cette dernière étaient bariolées de carmin et de gris car la neige d’Asgard récolte le sang de ses ennemis. Le pavillon était celui des Ases. Son blason représentait la constellation de la Grande Ours entourée des corbeaux mythiques mais le premier ordre du Guerrier Divin à bord fut de le baisser car cette bataille ne serait pas le fruit d’un Ase mais celui de la Vengeance.
Le Capitaine avançait sur le pont et caressait les lattes de bois qui le formait. Qu’il était bon d’être dans son élément. Ce navire était son chef d’œuvre. Pourtant plus petit que son ancien man’o’war Lilith, sa puissance de frappe, sa furtivité et sa morsure étaient de loin ce que l’on pouvait trouver de mieux sur les sept mers : Ormen Lange ! La proue elle-même répondait à l’onomastique alors qu’elle représentait la gueule ouverte du Grand Serpent.
Observant à sa gauche Mary prête à partir, il lui adressa un malicieux clin d’œil pendant qu’il posait la main sur la barre. À côté d’elle, il put voir son second. Ce vieux fou était donc encore à son service. Il n’y avait pas à dire, elle avait au moins le pouvoir de s’entourer de gens de confiance. Sur un ton des plus cyniques, le Capitaine Magnus cria pour se faire entendre tant son équipe bougeait dans tous les sens dans l’attente des premiers ordres de Gamma :
Barbossa ! Quel plaisir de vous revoir, et en vie qui plus est. L’âge ne fait donc pas la vitalité, merci de me le confirmer !
Il se retourna alors vers le pont avant de lever sa main armurée. L’équipage se tut alors tout en observant son guide et sur le même ton sibyllin, le Félon s’écria :
Et bien qu’attendez-vous messieurs ? Hissez-moi donc toutes les voiles et rapidement ! Il est temps pour nous de serpenter par delà les mers du Nord. Cap sur la Méditerranée ! Un dieu archaïque ressent le besoin de se faire enfourcher !
Je songeais à autrefois, je songeais aussi à mon futur. En fin de compte, j'étais seule, irrémédiablement seule. Bien qu'entourée de Magnus, de mon équipage, de Barbossa, je me sentais vide, incomplète. La « mort » de ma sœur avait creusé un trou dans mon cœur que je ne pourrais jamais combler. Ou était Celsius à cet instant ? Je regardais, mélancolique, le bracelet qu'il avait façonné pour moi. Les roses étaient fanées, preuve évidente que notre lien avait été rompu. Je ne m'en étais même pas aperçu. Cette constatation me fit mal. La mâchoire crispée je retenais à grande peine, les larmes qui assaillaient mes prunelles devenues rouges sang. Malgré ce sentiment douloureux, un autre, plus destructeur, prenait le pas sur tout le reste. Il me fallait protéger ceux que j'aimais, quoiqu'il m'en coûte. Le Conseil avait jeté sur moi, sur nous, un voile obscur mais moi, j'avais très bien comprit leur message : je n'étais plus la bienvenue en les terres de mon Seigneur. Rageusement, ma main balaya encre et papiers, je renversais le bureau qui, avec fracas, s'affaissa sur le sol. Cette présence que j'avais ressenti me frôla, je pus entendre clairement et de nouveau, une voix douce et rassurante. Oui, elle avait raison, j'avais toujours mon armure.
Résolue, j'allais rejoindre Magnus, sur le pont. L'heure approchait.
Je m'affairais comme si rien ne s'était passé, montrant une hargne que mes hommes reconnaissait bien. Quelque part, ça devait les réconforter. C'était mon but, de ne rien laisser paraître avant la bataille. Comme une ombre, je glissais sur mon navire, partout, attentive, discrète mais bien présente. À force de naviguer avec eux, ils n'avaient plus besoin de m'entendre gueuler en permanence. Leurs trognes, je les connaissais par cœur : certains étaient très excités à l'idée de se battre pour moi, d'autres, plus réservés, la peur sans doute, mais leur fierté de pirate prenait le pas à chaque seconde qui nous rapprochait de notre but. Grimpant tout en haut du mât, accrochée à l'aide d'une seule main, le reste de mon corps menaçant de tomber dans le vide, je couvais d'un regard, l'horizon qui se paraît de couleurs chatoyantes. Entre mes seins, je sentais la chaleur de la pierre de la Stella Rubius. À l'instar d'un cœur, elle palpitait. Se pourrait-il qu'elle ressente elle aussi, des sentiments ? Cette pensée me fit sourire largement tandis qu'un rai de lumière tomba devant moi, m'aveuglant l'espace d'un instant. Le moment d'après, j'appelais Magnus pour que lui aussi, assiste à ce spectacle.
Je ne m'étais pas trompée, l'étoile me guiderait et me soutiendrait.
« Magnus, c'est le moment ! Je compte sur toi ! Une fois que j'aurais détruit la barrière de corail, ce sera à toi d'agir au plus vite ! Ces chiens ne vont rien comprendre à ce qui leur arrive ! »
Un dernier coup d’œil pour lui et je sautais dans le vide. Cette sensation de chute m'emplit d'une ivresse nouvelle à laquelle je n'avais pas encore goûté : peur et rage mêlée, je laissais échapper un cri plein de défi avant que mon armure ne vienne me recouvrir. Je savais maintenant que Poséidon ne m'avait pas abandonné. J'allais purger le mal à la racine. Laissant le Black Pearl aux bons soins de Barbossa, j'entrepris de rejoindre ma propre embarcation qui évoluait sous l'eau, comme le disait si souvent les légendes. Or, non, ce n'en était pas une. L'équipage de ma sœur était en tout point semblable au mien : forts et téméraires, un rien têtes brûlées, ils iraient jusqu'au bout pour venger ma sœur. Me voir arriver suscita chez eux un élan de férocité. Vraiment, le Hollandais Volant était une merveille. Postée à la barre, j'étais fin prête à passer à l'action. Tout avait été parfaitement orchestré.
La chaleur de la Stella devient peu à peu, une brûlure. « Maintenant » m'exhorta la voix dans ma tête. Malgré moi, mon corps ne me répondant plus, je me sentis vaciller, me perdre. Titubante, ma poigne se renforça sur la barre et je crus entendre un chant. Étonnée, j'étais sur le point d'hurler un ordre quand, je me rendis compte que c'était moi qui chantais. Et on me répondait. Nimbée d'une intense lumière carmine, je compris bien vite que j'étais pour elles, mes sœurs qui venaient me rejoindre, un phare dans la nuit. Bien avant que je comprenne ce qu'il se passait, l'étoile que j'étais devenue prit son envol.
La terre trembla, le ventre de Gaïa se déchira sous mon ire. Une aube nouvelle finissait de se lever, que, déjà, un cataclysme s'annonçait pour le peuple des mers. Atlantis. Je ne m'étais rendue là bas que très peu de fois. Cependant, l'étoile rouge me guidait, devenant une arme que j'allais utiliser pour mettre à mal les défenses même de notre Sanctuaire. La barrière de corail se dressait devant moi, fièrement. Un instant je songeai à Haiken qui utilisait des techniques similaires. Sa famille était-elle en charge de la muraille ? Je n'eus pas le temps de m'en préoccuper. Des silhouettes graciles se faufilaient à mes côtés pour s'attaquer au mur. Moi, dans l'action, je ne suspectais même pas que la Mary que tous connaissait, avait disparu pour laisser la place à une créature mythologique. Une Sirène, oui, mais la Sirène Maléfique ! Dans un hurlement formidable, aidée par l'énergie colossale de l'artefact craint du Dieu colérique lui-même, je réduisit en poussière, leur fameuse défense. D'un seul coup.
Plus je frappais, plus ma rage montait. Crescendo, j'avais bien du mal à me reconnaître : je ne savais plus ce que je faisais, je me sentais … retirée en moi-même. Spectatrice et non plus actrice de ma vendetta. Derrière moi, sans que je me souvienne en avoir donné l'ordre, des boulets de canons chargés en cosmos pur, partirent pour se heurter aux portes d'Atlantis.
« Mes sœurs, avec moi ! Je peux encore ressentir la noirceur du Masque qui vous a fait du mal à vous aussi ! En avant ! Nous allons les détruire aussi ! Personne ne sera épargné par la grande purge ! Je vous demande juste de ne pas toucher aux femmes et aux enfants ! »
Un moment de lucidité avant que je ne m'endorme tout à fait ? Ce fut là mon dernier souvenir … Magnus, je compte sur toi. Fermant les yeux, je me laissais happer par le pouvoir ancestral de la Stella Rubius. Tandis que la flotte Asgardienne se chargeait de la manœuvre en surface, le Hollandais Volant et le Black Pearl, ensemble, furent transportés par un portail que je venais d'ouvrir – un pouvoir qui me venait de notre cher père et que j'avais eu l'occasion de voir lors de notre reconquête du Sanctuaire – dans le palais même, là où le Conseil se tenait habituellement. Le choc fut si terrible … Je crus discerner dans mon cocon chaud et réconfortant, des cris de terreur … Comment le feu pouvait-il exister ici, sous l'eau ?
Celsius, où es-tu ?
Du sang, partout sur mes mains, jusque dans ma bouche. Pourquoi ? J'en étais recouverte. Un corps gisait encore dans mes bras, inerte, la tête arrachée du reste du corps. À la vue du cadavre, j'eus un mouvement de recul. Le réveil était rude. Jetant les restes, je passais une main sur mes yeux pour tenter d'effacer la douleur. Ce voile rouge ne voulait pas s'en aller.
« Magnus ? » appelais-je faiblement dans le noir. « Magnus, aide moi. »
Qu'est-ce que je venais de faire ? Le poids de mon armure semblait décuplée. Harassée, je tombais à genoux, devant ce qui devait être un grand trône. Je ne l'avais pas encore remarqué jusqu'à maintenant. Je le connaissais. Le Prêtre s'y était tenu assit parfois. La main devant la bouche, luttant contre l'envie de vomir, je me redressais pour faire face à ce fauteuil fait d'un marbre aussi blanc que la neige. Maculé de vermillon à présent.
« Qu'ai-je fais ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » ma tête se tourna vivement vers la voix que je reconnu aussitôt. « Tu es venue prendre ma place comme je te l'avais demandé, autrefois. »
Astre. Il se tenait devant moi, tout sourire. « Un sourire mon aimée, tu me l'avais promis aussi. Rien ni personne n'a le droit de te l'effacer. » Il s'approchait avec lenteur jusqu'à me toucher du bout des doigts. Il me poussa sur le siège pour que j'y prenne place. « Ils … ils sont tous … ? »
L'Ancien Prêtre de Poséidon conserva son rictus mi-amusé, mi-mystérieux et s'inclina, la main droite sur le cœur.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 18 Mar - 1:26
Citation :
Hrp: Nous atterrissons à l'Entrée du Sanctuaire Sous-Marin, mais non près de la position de Mary! Cependant, nous pouvons voir le résultat de son passage (incendies, destructions etc...)
Le voyage instantané c'était plutôt bien déroulé, mais atterrissage avait été plutôt corsé. Haiken n'avait plus assez de Cosmos pour les maintenir tous en sécurité dans le Triangle des Bermudes. Mais qu'importe, malgré la chute, ce n'était clairement pas pour si peu qu'ils en mourraient.
Néanmoins, l’atterrissage raté allait leur causer quelques douleurs supplémentaires. Mais Haiken ne s'en excuserait pas, après tout, il leurs avait sauver la vie. Le Temple allait s'effondrer, qui plus est, il avait empêché Urio de se faire lyncher par ses anciens compagnons!
Et justement, en parlant de Charybde, le Dragon des Mers avait bien des questions à lui poser. Sans attendre que ce dernier ne se relève, il l'attrapa et le plaquait contre un rocher, lui pointant l'Épée de la Balance à la gorge. Haiken ne s'était même pas retourné pour savoir si ses deux autres compagnons allaient bien, ni même pour observer le terrible spectacle qui s'offrirait à ses yeux s'il aurait pris le temps de le faire. Non! Avant tout, il voulait savoir ce que l'ancien Chevalier du Cancer faisait parmi eux. Et surtout pourquoi avoir caché son identité jusqu'à maintenant!
- Tu as beaucoup de choses à me dire Urio! Tout d'abord j'aimerais connaitre la raison pour laquelle un Chevalier d'Or se fait passer pour un Marina? Qu'est-ce que tu fais parmi nous? Quelles sont tes intentions? Es-tu un espion?
Difficilement! La réaction de Kappa n'était pas feinte, ou alors, cela voudrait dire que le Chevalier du Verseau était un magnifique acteur. Les idées traversaient l'esprit du Dragon des Mers, tentant d'imaginer les raisons les plus farfelues. Il n'y avait aucune chance pour qu'il fasse confiance à un ancien Chevalier d'Or, qui plus est, sachant maintenant qu'il avait dissimulé son identité jusqu'à présent. Menelaos devait être au courant, seul lui aurait pu lui donner une Écaille! Cela ne lui disait rien qui vaille.
- Réponds Urio ou j'en termine avec ta misérable vie dès maintenant à l'aide de l'Épée de la Balance! Avoues que cela serait ironique d'être tué par l'arme de l'un de tes compagnons!
Qu'avait-il à dire en sa défense? Haiken accepterait-il ne serait-ce que la moindre justification? Urio semblait être acculé par tous les côtés, comment allait-il s'en sortir?
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 18 Mar - 19:38
Que fut le bonheur de voir que mon adversaire avait enfin fini de m’attaquer. Je n’avais même pas osée ouvrir les yeux de peur de voir la mort en face mais rien ne vint et alors que je me relevais, il était tout simplement parti je ne sais ou. Enfin, tant mieux me direz-vous ! J’avoue ne pas avoir voulu bouger au début de peur qu’un nouvel ennemi fasse son apparition et veuille aussi ma mort pour je ne sais quelle raison inexplicable et complétement inutile. Je finis par me mettre à rampée jusqu’au mur pour m’y adosser et ramener mes jambes jusqu’à ma poitrine, un peu de repos avant de chercher la sortie ne me ferais guère de mal, bien au contraire.
Je ne saurais dire combien de temps passa et même si je m’étais assoupis, la seule chose dont je me souvins à ce moment c’est que les murs s’étaient mis à trembler puis un portail se forma au-devant de moi. Bien, une chose était sure maintenant je n’aimais pas les portails mais si cette expérience m’avait apportée quelque chose c’est que j’avais maintenant une frousse terrible des lieux exiguë et encore plus quand ils tremblaient ! Je me décidais donc à me lever pour me diriger vers ce fameux portail apparu de nulle part.
En regardant à travers, je ne reconnus le lieu où il menait même s’il me paraissait tout de même familier. Il y a une chose que j'étais sûre et certaine de reconnaitre, c’était cet homme la devant aux cheveux bleu, l’auteur de cet horrible bras ! Mais une chose me revenait à l’esprit à cet instant, la dernière fois que j’avais traversé un portail je l’avais vu aussi de l’autre côté, serait-ce encore là un piège, cet homme voulait réellement ma mort ? Au final j’aurais pu finir par y croire mais pour avoir une réponse il me faudrait au moins poser la question. D’ailleurs les murs se mirent à trembler un peu plus fort et mon choix fut alors très vite fait, je devais tenter ma chance !
Ô miracle, cette fois-ci tout se passa sans encombre et je tombais donc prêt de cet homme qui m’avait déchiré le bras qui d’ailleurs était occupé avec l’homme que j’avais vu quelques temps auparavant qui était censé être sous mes ordres mais qui m’avait juste ignorée en toute beauté… C’est donc ainsi que j’appris qu’il s’appelait Urio, prénom que je retiendrais pour le futur. Mais je n’avais pas encore la réponse quant au prénom de l’homme qui m’avait retiré l’un de mes membres.
J’avançais donc vers lui, il était dos à moi à ce moment-là et d’un geste précis et puissant à l’aide de ma griffe je le retirais de son étreinte avec le fameux Urio pour l’envoyé un peu plus loin et ainsi libérer mon capitaine. Je regardais donc le marina du dragon des mers avec un regard assassin, mes yeux de couleur glauque avait pris une teinte des plus sombres mais il fallait que je sache !
« Qui es-tu au final ? Tu vois ça ? Fis-je en montrant mon bras. C’est ton œuvre, et tu crois que je vais te laisser maltraiter de nouveau l’un des nôtres alors que lorsque nous regardons autour de nous il n’y a que gravas et destruction ? Tu n’as guère l’impression que ton peuple a besoin d’aide plutôt que d’une guerre intestine, quel âge a tu, ô grand général des estropieurs de ce peuple ? »
Alors que je me rendais compte de ce que j’étais en train de dire, le sang me montait au visage, celui-ci d’habitude d’une couleur pâle était passé au rouge écarlate, comment avais-je pu sortir tel discours a un homme qui n’avait eu aucun mal à m’estropier ? J’étais en train de perdre tous mes moyens… Mes jambes se faisaient lourdes et les larmes me montaient aux yeux. NON, je ne pleurerais pas devant lui, pas devant celui qui avait fait de moi un monstre, j’étais bien un général de Poséidon après tout, je devais être forte ! J’arrivais quand même un certain équilibre mais ç’aurait été pure mensonge de dire qu’à ce moment-là je n’avais pas plus peur que lors de mon combat contre cet ahuri en armure noire…
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 18 Mar - 20:47
Le vide totale dans cet espace temps, Erion, Haiken et les autres revenaient du Mexique sans avoir réussis leur mission. Certes ils avaient vaincu un premier adversaire mais le vrai, Psema, celui-là ils ne l'avaient pas eu. Que donc pensait de ce revers de fortune, et pas des moindres ? Que les marinas n'ont pas les compétences nécessaires, ou alors que se fut juste un accident de parcours ? Cela étaient à eux de méditer dessus.
Le retour se fit non pas sans fracas, car le triangle des Bermudes s'estompa avec la perte de force du dragon des mers. Tous retombaient lourdement sur le sol du sanctuaire sous-marin avec plus ou moins de réussite. Le premier debout, déterminé, celui qui détenait l'épée de la justice attrapa son compatriote qui lui était encore au sol. Comme prit d'une folie soudaine, il ne fit aucunes formalités. Pointant l'arme dorée à la gorge du marina de Charybde, il le questionna avec vigueur. Aucune honte, aucune peur dans ce regard, juste une petite pointe de supériorité. Un léger silence, un léger sourire à l'égard de celui qu'il avait combattu dans son dernier tournoi.
Au contraire, dragon des mers ! Je n'ai rien à te dire, mais par contre toi, tu as tout à nous dire...quel pacte as-tu signé avec Psema ? Depuis quand es-tu un traître, toi aussi, à ta patrie ? Quel est le réel but qui t'anime toi et ta folie ?
Tentative de situation retournée réussie ? Erion regarda les deux autres marinas et ainsi voir ce qu'il se passerait avec leurs réactions. Aucuns des deux ne bougeaient encore. Haiken surenchérit en insistant.
As quoi tu joues, Haiken ? tu crois pouvoir me tuer comme ça, en un claquement de doigt. Ta mémoire se jouerait-elle de toi ?...mais toi que fais-tu avec l'épée du chevalier d'or de la balance ?
Enfin. Le premier à réagir fut Scylla. Elle sépara les deux rivaux et elle s'en prit à Haiken. Elle devait certainement ne pas savoir que Erion n'était pas d'ici, que les régles qui régissaient le sanctuaire sous-marin ne le concernait absolument pas. Qu'il était le seul maître de sa vie et que maintenant que Menelaos avait disparu il n'avait plus rien à faire par ici.
Partir. Il y songeait réellement. Après tout qu'en avait-il à foutre que quelque chose avait changé par ici ? Ils avaient échoués. Il était en vie. Sa promesse envers Dagmar était tenue, alors oui pourquoi. Il détourna le dos des vrais marinas, aperçu le haume de Charybde qui avait dû être absorbé par la puissance du vortex et le remit. Aucunes autres paroles ne sortit de sa bouche. Il décida de s'en aller revoir Dagmar.
Ce n'est pas mon problème ! Demmerdez-vous vous même avec vos conneries et vos histoires personnelles ! Chacun pour soi, chacun ces choix, ainsi en vaudra t'il mieux !
L’eau était bien plus claire à cet endroit. Il s’en rappelait. Tant de souvenirs remontaient à la surface. Naviguer aux côtés de Mary n’arrangeait pas les choses mais cette eau… Elle était si éclatante. Toujours aussi opaque et pourtant sa brillance était cristalline. Dans ces profondeurs se trouvaient le prix de la vengeance : Atlantis. L’Ormen Lange commençait à trembler. Cela signifiait que les troupes de Poséidon arriveraient bientôt. Sûrement dans une dizaine de minutes. L’abordage allait donc bientôt débuter. Magnus leva haut le bras dans un mouvement solennel. Rapidement, des bruits de pas se faisaient entendre.
Préparez les canons !
Regardant à sa droite et à sa gauche, les deux autres navires de sa flotte s’afféraient à mettre en place les mortiers, les barils de poudre et les canons. Dans sa frégate, les mêmes ordres étaient exécutés par son second. Le Grand Serpent était équipé pour pouvoir exécuter à lui seul au moins trois navires de sa taille. Tout comme sa figure de proue, bien que fin, il lui était aisé d’avaler les proies les plus grosses. Les vagues semblaient plus hautes à mesure que les secondes passaient tant la flotte sous-marine s’approchait. Le Black Pearl fit alors de même en se plaçant au même niveau que la frégate de Magnus. Mary qui était son pont semblait lui adresser ses dernières paroles le temps de l’invasion. Le Guerrier Divin ne pouvait s’empêcher d’observer son ventre gonflé par la vie. Elle prenait un risque mais serait-elle elle-même sans cela ? De plus, aussi horrible cela puisse paraître, jamais Magnus n’aurait pu exercer sa vendetta seule et savoir qu’il a un Général aussi puissant que la Sanglante à ses côtés ne pouvait que le rassurer. Comment pour la rassurer, Phecda afficha un sourire narquois et fit acte de son habituelle gestuelle.
Si ça ne te dérange pas, je te laisserai ramasser les morceaux.
À ce même instant, l’océan entier trembla alors qu’une masse d’eau gigantesque s’élevait pour laisser place aux Léviathans de Poséidon. Mary profita rapidement de cet instant pour sauter à l’eau parée de son écaille. Sans cette protection, il lui aurait été impossible de rejoindre le royaume sous-marin de cette façon. Restait juste à être sûr qu’elle puisse détruire seule la barrière de corail qui protégeait l’enceinte de la cité depuis bien des siècles.
Magnus s’accrocha rapidement à la barre car sa flotte entière fut lourdement secouée lorsque qu’enfin les navires atlantes apparurent. Ils étaient cinq. Bien trop même pour le capitaine qu’il était. Pourtant, il ne pouvait faillir à sa tâche. Deux ans durant, il n’avait rêvé que de cet instant, de voir l’océan entier prendre la teinte écarlate d’Atlantis et ce n’était pas deux frégates de trop qui allait le faire rebrousser chemin, d’autant plus qu’une même bataille se déroulait sous ses pieds.
Posant nonchalamment un pied sur une rampe du pont, il cria de sa plus vive voix à l’équipage.
Si j’en vois un seul montrer ne serait-ce qu’un signe de faiblesse, je jure par Odin que je l’égorgerai moi-même ! Maintenant, brûlez moi ces marins d’eau douce !
Un dernier de cri de guerre qui fut aussitôt répété et amplifié par les deux cents hommes à ses côtés.
FEU !
Sans même laisser le temps aux Marinas de se demandait à qui appartenait ces navires, une pluie de boulets chaînés, enflammés tous plus gros les uns des autres fonçaient à toutes allures sur les navires ennemis. Pour les soldats les plus émérites, certains canons étaient chargés d’une faible dose de cosmos rendant la percée encore plus impressionnante. Lorsqu’une ouverture sur les réserves de poudres fut visible dans vaisseau du milieu, le capitaine ordonna aux deux schooners de concentrer leur tir sur ce petit écart et quelques minutes plus tard, le compartiment explosa, emportant le bâtiment avec lui pour sombrer au plus profond des eaux.
Hélas, à présent que la première salve était lancé, l’offensive adversaire avait tout le temps de se faire et en rien de tant, leur expertise de l’attaque en mer se fit voir puisqu’un des navires asgardiens explosa. Leur précision était telle que pas un boulet n’avait été arrêté par une vague. De plus, des retentissements se faisaient entendre dans le fond marin mais il ne savait s’il devait en être inquiété ou rassuré.
Le Guerrier de Gamma ordonna cette fois-ci aux mortiers d’être lancés mais la moitié n’avait atteinte que l’épave encore flottante du seul vaisseau atlante qu’ils avaient réussi à détruire et bientôt, même le deuxième schooner de Magnus était en feu. Frappant du poing sur la barre, tout semblait perdu pour lui. Aussi grand capitaine il était, face à cinq navires de l’empereur des mers, il ne faisait pas le poids. Du moins…
Quelques membres d’équipage se retournèrent affolés vers le God Warrior car une atmosphère dérangeante se faisait sentir… Une aura corrosive entourait à présent Magnus. Ses teintes brutales variaient du sanguin au noir et ce poison était si opaque que son simple manteau suffit à commencer à faire pourrir le bois de la rampe la plus proche. Il s’agissait de son nouveau cosmos, celui qu’il avait développé à présent qu’il était un Guerrier du Nord. Celui du mensonge et de la trahison.
ALLEZ TOUS CREVER BANDE DE CHIENS !
Son cosmos corrompu explosa dans une grande colonne qui prit soudainement la forme de son totem : le serpent. Un serpent géant constitué de cosmo-énergie « pure ». Aussitôt, le Jörmungand affamé dévala les cieux et déchira d’un seul coup un des navires de Poséidon, gueule grande ouverte. Le choc fut si terrible que l’eau elle-même sembla polluée et les troupes atlantes comme celles asgardiennes restaient affairées devant ce spectacle ignoble. Ceux qui survivait au naufrage brûlaient vif sous les effets du poison reptilien.
Cependant, les conséquences arrivèrent rapidement car Magnus fut pris d’un vertige soudain. Il titubait presque en descendant les escaliers le menant sur le pont et posa la main sur l’épaule de son second lui ordonnant de massacrer les derniers vaisseaux adverses. Ils avaient pris l’avantage en quelques secondes. À présent… il devait rejoindre Mary.
Dans des gestes encore plus brutaux à chaque fois, il entra dans sa cabine personnelle et jeta à terre tout ce qui se trouvait sur son bureau car il était à la recherche d’une relique spéciale. Le Félon fit même exploser la miniature de l’Ormen Lange à terre. Le vacarme de l’extérieur faisait secouer sa cabine si fort qu’il lui était impossible de trouver l’objet spécifique. Enfin, il ouvra un tiroir et attrapa le fruit de ses convoitises.
Les marins étaient prévenus de son départ et ne devait de toute façon plus avoir trop de mal à détruire le reste de la flotte. L’Ase sauta enfin à l’eau alors qu’il perdait son casque sur le pont. De là où il était, plus aucun son n’était perceptible. Si un regard en hauteur le faisait voir plus de feu qu’il ne fallait, le bas était d’obsidienne. Magnus ouvrit alors la main, laissant découvrir un éclat doré. Il s’agissait d’un fragment de son ancienne écaille, celle du Kraken. Sans les protections du Monarque des Sept Mers, il était absolument impossible d’espérer seulement atteindre son royaume. La lumière qu’il produisait devenait si intense qu’elle éclairait presque les abysses et bientôt, il fut propulser toujours plus bas alors qu’une couche d’air le protégeait de la pression sous-marine et du manque d’oxygène.
Lorsqu’il avait rouvert les yeux, le renégat se trouvait dans un champ de ruines. Tout n’était que feu et sang et la plus belle des cités était méconnaissable. Les pièces de corail rejeté partout autour de lui ne pouvaient signifier qu’une chose. À mesure qu’il avançait dans les décombres, d’autres images similaires se transposaient puisqu’il s’agissait de paysage similaire. Celui d’il y a sept ans, à Odense. Il n’y avait là aucune trace d’honneur, les cadavres étaient si écorchés. Pris d’une folie euphorique, le sentiment de l’accomplissement se manifesta chez le traître quand il accrocha ses deux mains sur son visage étouffant son rire sardonique alors qu’enfin, il se libéra résonnant dans l’anarchie des lieux.
En face de lui, le Sénat atlante n’était plus rien. À peine son toit pouvait-il se reposer sur seulement trois murs et les membres du conseil étaient éparpillés partout autour, tel du bétail. Leur toge caractéristique était si rouge qu’elle semblait être sa couleur d’origine. Magnus crut même apercevoir l’un d’eux éviscérés.
Le Prix du Sang… il s’agissait du but de son existence. Il ne savait s’il s’agissait de bonheur ou de plaisir. Qui aurait crut que ce serait Mary qui l’aurait aidé dans sa quête vers la folie meurtrière. Voir les visages meurtris de ceux qui avaient voulu sa mort semblait le rendre complet. Le bout de sa cape noir s’était même imbibé du liquide chaud qui ornait le sol d’Atlantis.
Enfin, il se décidait à entrer dans le Sénat quand une de ses jambes fut bloquée.
T-Toi…
Une voix haletante résonnait à peine et lorsque Magnus se retourna, il le vit à terre. Il était allongé sur le dos dans les marches de l’entrée du palais. La main posé sur son estomac, il avait trouvé la force d’agripper la jambe du Félon. Le carmin continuait de s’écouler de son ventre alors qu’il tentait de l’arrêter du mieux qu’il pouvait.
C’est…toi…
Il s’agissait de Stathis, un membre du conseil. Un homme dont Magnus ne pouvait que très bien se souvenir puisqu’il n’avait jamais fait confiance à l’ancien Marina. Il avait vu depuis le début la débauche de son cœur et l’espionnait sans cesse. C’était celui là même qui avait demandé au Chrysaor de garder un œil sur le porteur de l’écaille du Kraken de ce temps là. Il se croyait si intouchable, si puissant depuis son palais immaculé. Stathis avait sans doute envoyé une dizaine d’assassin depuis ces deux ans afin de lui ramener la tête du traître Magnus.
Tu tiens donc tant que cela à la vie, vieux fou ?
Un rictus sadique déforma le visage du Serpent alors qu’il posa violemment le pied sur la blessure du vieil homme.
Comme promis, je suis revenu et avec une amie, tu as remarqué ?
Tu…tu l’as corrompue. Admire… Admire ton chef d’œuvre. Ce n’est pas ce que ta femme… ton fils auraient voulu…
Comment ? Comment savait-il ? Le passé de Magnus avait toujours été gardé secret et seule Mary était au courant de cette histoire. Cette araignée avec donc tissés les fils de sa toile jusqu’aussi loin. Prenant une mine plus sérieuse, le Phecda fronça ses sourcils et appuya de plus belle sur la plaie de Nasthis le faisant souffrir au point que même ses cries n’étaient audibles.
On se reverra en enfer.
Un dernier coup et le son des os qui perforèrent ses poumons et son corps. Une valse sanguine s’échappa de sa bouche venant tacher le pied du renégat.
Dans la salle du conseil, Mary siégeait depuis son trône, un cadavre sans tête dans les bras, elle était plus maculée de carmin que l'étaient tous les macchabées de la cité.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Lun 24 Mar - 22:56
L'attitude du Marina de Charybde énervait encore plus le Dragon des Mers qui était déjà en rage. Naturellement, ce dernier utilisait l'épisode de l'Épée de la Balance pour fuir simplement à la question. Mais il n'était pas question de le laisser filer de la sorte, avec aussi peu de réparti.
D'ailleurs, avant de répondre à sa provocation, quant au résultat de leur duel passé, Haiken, s'en vraiment le vouloir enfonçait la pointe de la lame dans la gorge du Marina, laissant alors couler une fine larme de sang.
- Ne crois pas que tu auras deux fois la même chance Urio! Les conditions t'étaient favorables. De plus, je n'ai rien à voir avec Pséma. Si t'es assez con pour croire à une seule de ses paroles ou même à un seul de ses actes, alors c'est que je t'ai bien mal jugé, ne cherches pas de mauvaises excuses pour éviter de me répondre. De plus, je n'ai aucune raison de m'allier à l'homme à la tête du groupe dont fait parti la personne que je déteste le plus en ce bas monde! Mais tu ne sortiras pas d'ici tant que tu ne m'auras pas dit quels sont tes intentions?
Haiken n'avait pas l'intention d'en rester là, quitte à devoir se battre contre lui pour lui faire cracher le morceau. Un combat, maintenant, après toutes ces épreuves n'étaient probablement pas la meilleure chose à faire. Mais il était hors de question de laisser le Marina de Charybde sans qu'il explique pourquoi il avait changé de camp de la sorte et surtout dans quel but? S'il ne l'aurait pas cacher de tous, peut-être les choses auraient été différentes, mais il avait essayé de duper tout le monde, Haiken ne pouvait en faire table rase.
C'est alors que, sans prévenir, quelqu'un l'attaquait par derrière, l'envoyant pâtre à quelques mètres plus loin. Le Général du Dragon des Mers faisait une pirouette pour se remettre sur ses jambes, et fixait à présent celui qu'il l'avait attaqué!
- Toi!
Voilà qui était tout à fait inattendu. Alors elle était une Général de Poséidon? Qui l'eût cru? Ainsi donc elle faisait partie de ceux qui était parti en mission au Mexique. Voilà qui n'arrangeait en rien les affaires du Dragon des Mers. Il avait déjà assez à faire avec Urio, sans devoir supporter les jérémiades d'une demoiselle ayant perdu un bras face à lui.
- Qui es-tu au final ? Tu vois ça ? Fis-je en montrant mon bras. C’est ton œuvre, et tu crois que je vais te laisser maltraiter de nouveau l’un des nôtres alors que lorsque nous regardons autour de nous il n’y a que gravas et destruction ? Tu n’as guère l’impression que ton peuple a besoin d’aide plutôt que d’une guerre intestine, quel âge a tu, ô grand général des estropieurs de ce peuple ?
Haiken laissa échapper un sourire amusé. Il n'avait vraiment pas le temps pour des leçons de morales, surtout venant d'une gamine mal élevée qu'il l'avait provoqué et qui maintenant pleurait pour en avoir payer les conséquences.
- T'avais le cerveau accroché à ton bras gauche ou quoi? C'est pour ça que tu réfléchis pas? Laisse moi te remémorer ce qui c'est passé ce jour là! C'est toi qui m'a attaqué, je n'ai fait que me défendre et te renvoyer ta propre attaque. C'est quand même pas ma faute si t'es nulle au point de perdre un bras à cause ta propre attaque. Ça en serait marrant si ce n'était pas aussi aberrant!
Haiken s'avançait vers elle, d'un pas sûr, jouant tout naturellement sur l'ascendant psychologique que leur rencontre passée avait vraisemblablement provoquée chez la Marina de Scylla.
- Si t'es si préoccupée par "ton peuple", pourquoi ne vas-tu pas voir de quoi il en retourne. Moi je sais déjà qui est derrière tout ça, et je sais aussi que cette même personne n'attend qu'une chose, que j'aille la voir! Cependant, j'ai encore un truc à régler avant, donc passe ton chemin et laisse les adultes discuter, à moins que tu ne veuilles que je m'occupe du bras droit!
Cela sonnait comme une menace. Peut-être Haiken était-il allé trop loin, mais lorsque sa colère l'envahissait, il ne connaissait plus aucune limite. Que ce soit par les mots ou par ses actions, il allait droit devant, sans se dévier de son chemin pour aucune raison, ne se souciant pas des dégâts collatéraux que ses actions pouvaient provoquées. Seule une personne pourrait apaiser sa colère, mais elle n'était pas ici! D'ailleurs, le Dragon des Mers le savait, il l'avait pressenti, mais maintenant il en était certain, elle ne reviendrait peut-être plus jamais! Et cette seule pensée le rendait fou de rage. Urio avait capté son attention et sa colère, il était hors de question qu'il le laisse partir, comme ce dernier le laissait entendre. Mais Aurore pourrait probablement le remplacer, si elle poussait le bouchon un peu trop loin. Cependant, cela ne lui était clairement pas conseillé...
- Une seconde Urio, ne crois pas que je vais te laisser partir!
Un Triangle se forma alors sous ses pieds, créant une barrière de couleur orangée. Un piège sommaire pour l’immobiliser mais qui s'avérait suffisant pour le retenir assez longtemps pour que Haiken puisse une nouvelle fois lui faire face, lui barrant la route.
- Tu ne t'en iras pas tant que tu ne m'auras pas dit ce qu'un Chevalier d'Or fait avec une Écaille de Marina! Pourquoi t'es-tu dissimulé parmi nous et qui était au courant de cette situation! Je ne laisserai pas partir tant que tu ne m'auras pas révéler tout ce que je veux savoir. À toi de voir si tu veux perdre un peu plus de temps ou non!
Haiken ne redoutait nullement de se battre contre lui. Bien au contraire, il pourrait ainsi prendre sa revanche. Urio semblait bien sûr de lui, c'était tout à l'avantage du Dragon des Mers. Car ce dernier oubliait une chose importante, concernant son potentiel adversaire, il était beaucoup plus dangereux dans un état incontrôlable de colère que lors de leur dernière rencontre ou Haiken et Urio avait combattu sans pour autant être ennemis.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Jeu 27 Mar - 19:52
Comment pouvait-il oser me répondre sur ce ton ? Après tout, j’étais hiérarchiquement son égal non ? Et lui me parlait comme une pauvre fille qu’il aurait pu croiser dans la rue. Il m’avait arraché mon bras et maintenant il me prenait pour une moins que rien, à ce moment-là je sentais mon visage s’empourprer, j’aurais voulu lui sortir les cent milles insultes auxquelles je pensais mais j’avais la mâchoire tellement serré que je n’arrivais même pas à sortir un seul son tout le temps qu’il me parlait.
Il ne lui fallut d’ailleurs qu’une seule phrase pour me faire réagir… « Si t'es si préoccupée par "ton peuple", pourquoi ne vas-tu pas voir de quoi il en retourne. » Ce fut la goutte de trop et sans un mot je tournais les talons pour partir au loin sans même plus me préoccupé de cet homme qui devait répondre au nom d’Urio, après tout lui aussi m’avait foutu un vent quelques temps plus tôt, qu’ils se demerdent tous à la fin ! Il faut croire qu’ici personne n’a besoin de moi… Tous des rustres attachés à leur virilité.
J’avançais dans les ruines de ce qui aurait surement dû être un endroit exceptionnel mais dont je n’avais droit que les détritus d’une guerre que je n’avais même pas entraperçu. Des présences se faisaient sentir de-ci de-là, surement des blessées à la recherche d’autres survivant mais pour le moment je n’en avais que faire, ce monde ne m’intéressais plus, je voulais uniquement retrouver la grotte de Scylla pour y passer des temps bien tranquilles loin de ces gens insupportables !
En avançant, je me laissais finalement guider par un cosmos qui me paraissait bien puissant par rapport à ce que j’avais pu ressentir sur le moment, ma curiosité piquée à vif, je ne pouvais m’empêcher d’aller voir ce qu’il se tramait la bas au loin. Quand j’arrivais à l’endroit où se trouvait non pas une, mais deux personnes d’une puissance qui égalait au moins la mienne, je pouvais constater que les lieux n’avait pas été laissé de côté, ici la destruction était pire qu’ailleurs, ce lieux devait surement être la cible de ces personnes.
J’aurais surement du faire attention, ou au moins me méfier mais quelques chose me donner l’envie d’avancer en ces lieux, autour de moi jonchais des cadavres tous habillées de longues robes qui devait surement désigner leur noblesse, je dois avouer que je n’étais pas encore au courant des us et coutumes des atlantes, dire que je me désignais au final comme l’une des leurs…
La porte était complétement éventré et les lieux en pitoyable état… Je comprends que l’on puisse avoir envie de tuer des gens pour je ne sais quelle raison mais pourquoi détruire des bâtiments d’un tel raffinement ? Je n’y connaissais fichtrement rien à l’architecture mais je trouvais ça beau ! Enfin, ça devait être beau avant. Bref, je n’étais guère la pour m’extasier devant des bâtiments mais pour faire ma curieuse de qui pouvait donc trainer dans des ruines…
Pauvre de moi, faut dire que je n’avais pas franchement réfléchis en rentrant là, quelle merveilleuse idée tout de même ! Mon entrée ne fut pas des plus discrète puisque je me mis a trébucher sur un caillou qui trainer là avant de lacher un magnifique « Aah ! » lorsque je me retrouvais devant la tête d’un cadavre qui ne se trouvait pas là où il aurait dû. Mes joues s’étaient mises à rougir lorsque je sentis sur moi le regard des deux personnes dans la salle. Quelque peu gênée, pour ne pas dire entièrement, je me relevais pour leur faire face.
« Hm, bonjour ! Je puis… euh… Vous demander ce que vous faites en ces lieux ? – puis après un petit silence et d’une voix encore moins audible – s’il vous plait »
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Ven 28 Mar - 21:23
Immobilisé...
C'est avec ce genre de sourire qui pouvait le caractériser lors de ces combats les plus mémorables que Urio se fit arrêté par le dragon des mers. C'était assez drôle comme situation à vrai dire. Ils s'étaient recontrés en tant que adversaires lors de cet étrange tournoi, et ils s'étaient mutuellement apprécier. Le saint avait vaincu le marina. Et là, alors qu'ils sont soi disant dans le même camp, Haiken devient comme fou. Omnubilait à un point tel qu'il serait capable de le combattre. Au nom de quoi d'ailleurs ? Qu'est ce qu'il le rendait nerveux à ce point?
Maintenant, ils se faisaient face. L'ex saint ne baissa pas son regard, bien au contraire. Ils étaient du même accabit alors à quoi bon. Un léger halo doré fit son apparition autour de Charybde, il ferma les yeux quelques secondes tout au plus et il désintégra la prison cosmique dans laquelle il était piégé.
Tu m'as habitué à beaucoup mieux Haiken !
Urio fit un pas vers haiken. Ils n'étaient séparés que par trois ou quatre centimètres à tout casser, prêt de toute façon à se défendre car après tout lui il n'avait pas demander autant d'attention de la part d'un probable "traître" à sa caste. Bien qu'il puisse comprendrel'étonnement du dragon des mers quant à sa nouvelle vie. Il titilla encore un peu plus le général histoire de voir si il était prêt lui aussi à une éventuelle nouvelle confrontation.
Pour le moment, je ne crois que ce que je vois. Je te vois avec l'épée de la justice, elle appartient à Dohko et c'est ce chien de Psema qui te la donner. Alors tu m'excuseras mais je n'ai aucune leçon à recevoir de ta part ni aucune explications à te donner quand au fait que je porte une armure de Poséidon. Suis-je clair, dragon des mers ?
Confrontation, il y aurait...
Il n'avait rien à cacher et de toute façon sa tête serait mise à prix par le sanctuaire. Kappa l'avait promis. Les seules choses importantes de sa nouvelle vie en tant que Charybde était simplement dû au fait que Athéna l'avait ruiné, que Poséidon reconnaissait dans cet homme à la destinée hors norme un rival des dieux, que Ménélaos devait lui divulgué tout le restant de sa vie. Cette vie qu'il n'avait pas garder en mémoire. Ces souvenirs ne démarrant qu'à la période de son arrivée à Oran, là ou sa vie de chevalerie débuta.
Scylla était parti.
Tu veux te battre ? Très bien. je suis ton homme, Haiken si tu le désires tant !
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 1 Avr - 22:06
Sans grandes difficultés, Urio se libérait de la prison que Haiken avait crée pour le retenir. Il se disait même déçu de l'avoir détruit aussi facilement. Il n'avait vraisemblablement pas compris que si le Dragon des Mers avait vraiment voulu l'emprisonner, cela ne lui aurait pas été si facile de s'en sortir.
Urio continua son discours, s'approchant de lui, se tenant à quelques maigres centimètres du Général de Poséidon, refusant de lui donner la moindre justification. Selon lui, il ne faisait confiance qu'à ses yeux et jusqu'à preuve du contraire, Haiken était pour lui un traître. On ne pouvait pas dire que Charybde avait forcément tort, mais le Dragon des Mers se demandait comme il devait être bon de vivre sans utiliser son cerveau pour réfléchir!
Mais cela pouvait être autre chose, et c'est ce qui titillait l'esprit du Marina. Urio pouvait tout simplement profiter des derniers événements pour éviter toute confrontation avec ses paires et ainsi trouver une échappatoire pour ne pas dévoiler ses plans, ses secrets, les raisons de qu'il l'avait poussé à se cacher parmi les Marinas et surtout la raison de ne jamais avoir révélé son identité de son propre chef.
Tout cela, Haiken y avait déjà pensé et il ne pouvait se permettre de le laisser partir ainsi, sans connaitre les réelles raisons de sa présence ici. Cet homme était devenu un mystère pour tous, pour les Marinas, pour les Saints, et l'unique homme qui était au courant de cette situation avait disparu. Le Marina de Charybde pouvait être une menace. Et Haiken, sachant parfaitement qu'il avait été victime de la fourberie de Pséma, n'allait certainement laisser de remplir son rôle de Général de Poséidon.
Cependant, et malgré son attitude hostile, Haiken souhaitait éviter l'affrontement. Lui et Urio était blessé et n'avait pas encore eu le temps de récupérer complètement de leurs précédents combats. Mais trouver les arguments pour convaincre l'ancien Chevalier d'Or d'ouvrir le livre n'allait pas être chose aisée, surtout après son ultime provocation.
- Tu veux te battre ? Très bien. je suis ton homme, Haiken si tu le désires tant !
Haiken ouvrit grand les yeux, avant de baisser la tête et de laisser échapper un léger ricanement. Il tourna le dos et s'éloigna de son interlocuteur. Aurore avait déjà quitté les lieux.
"Tant mieux !" - pensait-il.
L'avoir dans les pattes aurait pu être problématique. Et cela lui donnait alors toute la liberté pour se mesurer à Urio, qui semblait fort confiant. Peut-être le résultat de leur précédent combat? Haiken désirait vraiment évité le combat, mais il voyait ici une opportunité de prendre sa revanche, son orgueil le perdrait un jour, et de régler cette affaire. S'il le vainquait, Charybde se verrait dans l'obligation de lui révéler ce que le Dragon des Mers voulait savoir.
- Tu ferais mieux de bien mesurer tes mots Urio! Nous ne nous connaissons pas très bien, mais tu devrais savoir que je ne suis pas le genre d'homme qui parle dans le vent! Lorsqu'on me cherche, on me trouve!
Lui tournant toujours le dos, le Dragon des Mers tendit le bras sur le côté, faisant alors disparaître l'Épée de la Balance, et matérialisant sa Corail Sword. Il se tourna, montrant alors son arme à son plus que probable adversaire, laissant bien visible l'Orichalque, la pierre précieuse que lui avait donné Poséidon!
- L'Orichalque est le symbole du pouvoir de Poséidon et elle donne sa puissance à cette arme. Si j'étais réellement un traître, alors je ne serais pas en mesure de l'utiliser!
Il lui faisait face et son expression était des plus sérieuses. Il était prêt au combat si réellement Urio ainsi le voulait. Aucune chance que le Dragon des Mers rejette un défi!
- Souhaites-tu vraiment me combattre? Réfléchis bien, une fois le combat commencé tu ne pourras pas revenir en arrière. Cependant, je pense que c'est le meilleur moyen de régler cette histoire. Si tu me bats, je te laisse partir et je ne chercherai plus jamais à t'importuner d'une quelconque manière. Si je te bats, alors tu devras répondre à mes questions et obéir à mes ordres! Te sens-tu capable de relever le défi Marina de Charybde?
Le défi était lancé. Combattre ou éviter l'affrontement? La balle était dans le camp d'Urio!
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mer 2 Avr - 23:28
Cette lueur extrême dans les pupilles du dragon des mers voulait tout dire. En baissant la tête, il laissa un léger ricannement sournois s'extirpé et là Erion, car oui on parlait bien d'Erion, et non d'Urio, car ce dernier était bel et bien enterré, comprit qu'il n'y aurait aucune autre issue de possible. Un second duel montrait le bout de son nez entre ses deux hommes aux destinées bien différentes. A savoir si se serait une revanche pour le général de Poseidon, ou bien alors une domination totale de la part de l'ex-saint d'Athéna.
Les actes avant les mots. Tel était Haiken. Il prouvait ce qu'il était en se battant, et non dans une oration que quelques uns pouvaient utilisés pour ainsi fuir la réalité des faits.
Ne t'en fais pas je ne fuirais pas, dragon des mers...
De là, le détenteur de l'épée de la justice tourna le dos à son homologue. Il fit disparaître cette épée que l'ancien cancer connaissait que trop bien pour finir par faire apparaître la fameuse corail sword. ah ah !!! que de bons souvenirs pour le nouveau marina. L'oration, tiens. Des fois, le dragon des mers savait la manier.
Des mots, Haiken ! Ce ne sont que tes mots...encore...
Le cosmos d'Erion se décupla, sa régénération cellulaire montra une nouvelle puissance que le général de Poséidon pouvait voir de ses propre yeux. Il était aussi fort que par le passé, même si là il n'avait pas tout recouvré sa puissance physique dû à ce maudit voyage en terre inconnue.
Dagmar étant en sécurité ici sur le SSM car aucun généraux, ou marinas de second ordre ne connaissait son existence, l'ancien quatrième gardien du sanctuaire répondit favorablement à la requête.
Je ne fuierais pas, Haiken ! La victoire m'importe pas, mais mon intégrité est mise à mal par tes paroles, alors réglons ce problème de suite. Moi contrairement à toi, je n'ai rien à perdre et je ne te garantis pas de te dévoiler ce fait, cette nouvelle vie....Prépare toi à subir la fureur de Charybde !
Spoiler:
je lance le dé au cas ou tu aurais le même handicap que moi "lâche"
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Ven 4 Avr - 22:35
Je t'adopte !
C'est terminé. En effet, mon ami Magnus avait raison. Tout était fini. Le prix du sang venait d'être versé. Et moi, j'étais là, assise sur ce trône, siégeant à la place d'honneur devant un Conseil évincé. Un sentiment de fierté naquit en même temps qu'un autre que je refoulais. Et si j'avais eu tord ? L'illusion de voir mon mari devant moi s'était estompée, qu'est-ce que cela voulait dire ? Astre … je n'avais pas rêvé pourtant ! Il se tenait là, devant moi à portée de main, je n'avais eu qu'à tendre le bras pour le capturer. Malgré moi, prostrée sur mon siège, je me mis à pleurer à chaudes larmes. Silencieusement. Mon visage était maculé de sang, de poussière, de cendre. J'étais fatiguée, pire que ça, je n'arrivais plus à réfléchir. Et cette odeur de sang commençait à m'entêter. Je sentais poindre en moi une profonde lassitude en plus du reste.
Mais j'avais un rôle à jouer encore. Me redressant, le menton relevé dans une attitude digne et autoritaire, j'affichais un visage froid, neutre, sans expression. Mais mes yeux de jades cherchaient constamment quelque chose au travers ce voile obscur. Astre. Passant une main devant ma figure afin de chasser une bonne partie du sang, je fus sur le point d'inviter Magnus à s'approcher quand l'arrivée impromptue d'une demoiselle me laissa passablement … comment dire ? Interloquée. Oui, je pense que c'est le bon mot.
« Ce que je fous ici ? Mais je vais te le dire ma mignonne ! » sur ces mots, je me relevais prestement pour m'avancer vers elle, le regard dur. Agacée, je donnais un coup de pied à la tête séparée du reste du corps. Celle-ci roula, roula jusqu'à se perdre plus loin, hors de ma vue. Une fois assez proche, je me penchais pour lui attraper le menton du bout des doigts sans autres formes de procès. Un sourire carnassier ourla mes lèvres. « J'ai passé un grand coup de balais, j'ai chassé la souillure, ces connards qui se disaient être au service de sa Majesté. Je les ai traqué, tué comme ils l'ont fait avec moi et ma sœur. Je me suis vengé, j'ai détrôné ces couards de politiciens de mon cul et … j'ai pris leur place. »
Un air de défi prédominait chez moi. À la fin de ma réplique, mes prunelles s'attardèrent sur cette jeune fille gauche et innocente. J'avais toujours un faible pour les cas désespérés même si je descellais chez elle, un je ne sais quoi qui m'intriguait. D'un coup, j'eus un flash. Mes yeux s'arrondirent sur le coup de la surprise, ma bouche s'entrouvrit légèrement et, étonnée par ma découverte, je m'en assurais en regardant tantôt Magnus, tantôt cette pauvre âme complètement paumée.
« Putain de bordel de merde. » lâchais-je avant de reprendre, désignant la jolie môme de mon index. Oui ok, je sais c'est malpoli et alors, qu'est-ce que j'en ai à cirer ? « Magnus ! Tu peux m'expliquer ? Tu peux me dire laquelle de tes conquêtes a été assez conne pour garder un môme de toi ? Nan, pas possible … tu as quel âge petite ? »
Je l'observais sous toutes les coutures, sincèrement très intriguée par sa personne. Puis, familièrement, l'une de mes mains se posa sur son épaule. Un immense sourire aux lèvres, je l'invitais à se relever. « Allez, je t'adopte, t'es trop mignonne. Comment tu t'appelles ? Moi c'est Mary, Générale de la Sirène Maléfique. » Mes sourcils se froncèrent. « Merde, qu'est-ce qui est arrivé à ton bras ? »
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Ven 4 Avr - 23:01
Le sang. Le sang, le sang, le sang. Plus d’eau, plus d’océan, plus de monde sous-marin. Juste de l’écarlate. Une mare écarlate partout remplaçait les eaux et Mary siégeait dessus. Parée de son écaille, celle-ci était méconnaissable sous cet amas de rouge et Magnus s’avança alors vers la nouvelle souveraine en ramassant une toge imbibée du liquide vital sur le cadavre d’un membre du conseil. Calmement et sans un mot, il l’entoura autour d’elle de façon à ce qu’elle paraisse la plus majestueuse possible. Plaçant chaque plis à sa strict position, il continuait pourtant de regarder son amie de ses prunelles émeraude. Aucune parole n’était échangée et pourtant, chacun savait ce que l’autre pensait. Bientôt, il observa son ventre, toujours aussi gonflé. Le Guerrier Divin espérait qu’elle n’avait pas oublié dans sa folie meurtrière qu’elle était enceinte. Après en avoir terminé, il recula de quelques pas d’un air dubitatif.
Voilà qui sied bien mieux à une Reine, non ?
Ils venaient chacun de tuer des centaines et des centaines de personne. Si le but de Mary était tout honorable (bien que radical), celui du Serpent était tout autre et il ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable mais comme à son habitude, ce sentiment s’estompait très rapidement. Le dandy tordit ses bras dans une sorte d’étirement, comme après un effort vif.
Et bien, la sécurité s’est dégradée depuis mon départ, j’ai à peine eut le temps de m’échauffer.
Son sourire pervers reprit son cours au seul endroit qui lui fut toujours promis et Magnus ne redevint que ce qu’il avait toujours été. Du moins, ce qu’il était devenu depuis bien trop longtemps pour ce rappeler de son chaste passé. Fidèle à lui-même, il dépoussiéra sa propre cape tout en criant quand il s’aperçut que son bout était imbibé de sang. Il en profita par la même occasion de balancé sa jambe de haut en bas afin d’y faire se décrocher les lambeaux de chairs de Stathis. À peine audible, un petit rire s’échappa des lèvres de Gamma tandis que de la peau tombait sur le marbre carmin.
Cependant, cette détente fut bien plus animée alors qu’il entendit un bruit lourd dans son dos. Lorsqu’il se retourna, c’est avec stupeur qu’il vit une Marina s’écrouler au sol comme une pierre. Sa mine fut de suite bien plus méprisante.
Oh Seigneur... Qu’avons-nous là ?
En y regardant de plus prêt, le Félon écarquillé les yeux devant l’Ecaille que portait la demoiselle… elle était faite d’orichalque pur, il s’agissait d’un Général de Poséidon ! Grâce aux ailes caractéristiques, il y reconnut là celle de Scylla. Comment un Général pouvait il se couvrir à ce point de ridicule dans une situation si tragique. Mais le pire restait à venir, alors que son visage n’était pas visible puisqu’ancré dans le pavé, Mary s’empressa de le soulever de son doigt et c’est d’un pas rapide que Magnus recula à sa vue, devenu muet.
Mary eut hélas la même constatation que lui bien que celle-ci était beaucoup plus démonstrative. La ressemblance était frappante, bien trop à son goût. De plus, les traits juvéniles de la fillette ne le rassuraient nullement. À la simple évocation du mot « môme », Magnus frémit aussitôt et cette fois-ci, son raclement de gorge fut tout à fait audible et visible dans un tel silence de…mort.
Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel… murmura-t-il. T’es qui, toi et puis c’est quoi ce…
Horreur, ce bras. Il ne s’agissait absolument pas de la protection de la Scale de Scylla. Non, non. Les tissus étaient bels et bien organiques et s’entremêlaient entre chair et écailles dans un état hybride assez monstrueux. Il lui tardait de voir enfin la pauvre enfant sortir un mot.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 8 Avr - 19:52
Ils étaient donc deux lorsque je fis ma fulgurante arrivée, je dois dire que je me surpris moi-même par les mots que je sorties des plus encourageant ! Pure ironie que tout cela… Je savais que j’avais fait là l’une des plus belles bourdes de ma carrière de général. Enfin, tout se passa très vite par la suite que j’ai vraiment eu du mal à tout suivre, je me sentais tellement mal à l’aise il faut dire que je n’osais que très peu regarder devant moi. Il y avait donc une femme et un homme, celle-ci était assise sur le trône au fond de la salle lorsque je suis arrivée et fut d’ailleurs la première à faire attention à moi. Je le sentais, c’était une marina et pourtant elle avait l’air si heureuse du massacre des siens… Aurais-je du me réjouir de tout cela moi aussi ? Ou était-elle une félonne qui, je ne me faisais guère d’illusion, m’écraserait tel une mouche pour avoir mis les pieds dans son territoire. Tant de question mais il était trop tard pour réfléchir aux réponses, elles allaient arrivées d’elles même quoi qu’il en soit.
Ah d’ailleurs la première réponse allait venir puisque la jeune femme avait pris la parole, j’avouerais, j’aimais bien sa voix mais la est une toute autre chose. Elle s’avança donc vers moi et plus elle approchait, plus je baissais les yeux. Quelle courageuse fille ! Et bien que j’aurais voulu en ce moment même me cacher sous l’une de ces caillasse et me faire toute petite, la femme me pris par le menton pour que je la regarde bien en face. Je ne sais pas si je pleurais ou si mes yeux étaient simplement humides mais je sentais quelque chose glisser depuis le coin de mon œil pour venir me chatouiller au niveau de la joue mais je n’osais guère bouger pour essuyer ma joue. Ainsi donc j’appris que cette belle dame avait tout bonnement été l’auteur du carnage qu’il y avait eu ici mais je n’arrivais pas à comprendre… On avait voulu la tué, elle qui possédait un cosmos des plus important que j’avais pu ressentir jusqu’à aujourd’hui ? D’ailleurs elle disait avoir pris leur place, ainsi donc c’était elle ma nouvelle reine ? Maitresse ? Ou tout autre chose… Je ne connaissais encore que trop peu les classes et rôles parmi la cours Marina. D’ailleurs, elle avait bien tué une partie du peuple qui m’avait accueilli, devrais-je vraiment lui faire confiance ? Ma pauvre tête, j’en avais tellement mal que je n’avais qu’une envie, m’assoir et attendre… Attendre quoi ? Je ne sais pas mais poser mon derrière sur le sol au moins !
Alors que je pensais a tout cela, cette fameuse dame a la folie vengeresse commença à me regarder d’un drôle d’air avant d’observer l’homme qui était resté encore un peu en retrait puis son regard revint sur moi, elle fit l’opérations quelque fois avant de se fixer sur moi et de reprendre la parole. Ne pouvait-elle pas me lâcher sérieusement, que je puisse m’assoir ! Enfin, du moins, pas trop tôt, elle me lâcha avant de me pointer du doigt avec cette même main et appeler l’autre intrus. Magnus était son nom et il fallait dire qu’elle n’avait pas franchement l’air calme dans ses propos auprès de celui-ci. Elle parlait de môme et me demandait mon âge, je ne savais pas vraiment ce qu’elle voulait dire ou tout du moins j’avais peur de ce qu’elle voulait sous-entendre puisque mon père était mort lorsque j’étais toute jeune ! Cela ne se pouvait donc ! Sans attendre la réponse du fameux Magnus qui, ne l’avais-je pas fait remarqué, n’était pas un marina de par son cosmos, la jeune femme repris.
Elle m’observait puis…. M’adopter ? Non, elle était sérieuse ? Je n’avais plus besoin de mère, j’avais Scylla ! Et après tout, je ne savais pas encore si je pouvais lui faire confiance… Vint alors les présentations, son nom était Mary et comme je m’en serais doutée, était un des généraux de Poséidon : La sirène Maléfique. Puis, elle continua à m’observer avant de tomber sur ma griffe, son regard changea et sans autre forme de procès, me demanda ce que c’était. D’ailleurs, j’entendis le fameux Magnus faire écho à cette question. Ça, c’est ce que tu n’auras jamais, la force de six bêtes féroces, la tienne est humaine et cosmique. La mienne est en plus bestiale. Ce furent bien là les mots que j’aurais voulu dire mais ce n’est pas ce qui fut.
« Une… Une longue histoire… C’est juste que… Et bien… J’ai juste perdu mon bras voilà tout et Scylla m’a offert ça. » Fis-je en levant un peu mon bras et en le regardant. Qu’est-ce qu’il était laid ! Je devais d’ailleurs avoir un regard de dégout lorsque je l’observais. Puis je relevais un peu la tête pour regarder un peu les deux individus, ils avaient tous deux les yeux verts, comme moi ! « Mon nom est Aurore et je suis la générale de Scylla enfin pour répondre à votre question et bien… j’ai dix-sept ans »
Je ne me sentais vraiment pas bien, mes joues devaient rougir à coup sûr, qu’est-ce que je faisais là au juste ? Qui m’avait envoyé ici, je sentais la honte monter en moi, j’avais l’impression que je n’avais rien à faire ici. Mais pourquoi au juste ? Je n’osais même pas poser des questions à ces deux personnes…
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Dim 13 Avr - 16:02
Le renouveau
C'était vrai, je ressemblais à une souveraine. Une Reine gouvernant un Royaume aussi grandiose que mortellement blessé, où sang et eau se mêlaient à même le sol. Maintenant que ma Guerre s'est achevée de la plus belle des façons, il me fallait décider, reconstruire. Astre ne venait-il pas – même en songe – de me couronner Grande Prêtresse de Poséidon ? Ce titre me faisait peur, tout comme il m'emplissait de fierté. Mais, après tout ce que j'avais subi, n'y avait-je pas le droit ? En tant que Sirène Maléfique, moi, Mary Red, n'étais-je point la plus proche de la famille royale car en charge de sa protection ? C'était, et ce depuis que je suis entrée au service du Dieu Marin et de sa femme, ma tâche, mon devoir. Je pensais, et pense encore sincèrement que c'était mérité. Œil pour œil. Je m'étais évertuée à servir Poséidon, allant même jusqu'à accepter de céder une partie de moi en contrepartie. Mes enfants. Or, je savais à présent que la déité impétueuse n'avait rien à voir avec ça. Preuve en était que j'étais là, maintenant, ici au milieu des flammes et des cadavres de nombreux atlantes. Il n'avait rien fait, rien dit. Il m'avait donné sa bénédiction. Dent pour dent. Après tout, c'était de sa faute si Astre était mort. Non ? Ma tête … elle me faisait si mal … la main sur le visage, je commençais à rire. À perdre le contrôle de moi-même. Je me pris à éclater de rire, un rire démentiel qui se répercuta tout autour de nous. Je riais aussi du sarcasme de Magnus. Tout allait bientôt changer. Je voyais le manque de réaction de la part de Poséidon, comme un signe encourageant. Je DEVAIS moi, et personne d'autre, prendre les choses en main. Et ce, d'une main de fer.
Je replaçais ma toge ensanglantée dont mon ami m'avait drapé d'une manière lascive avant de reculer de quelques pas, laissant cette pauvre fille récupérer de ses émotions. J'observais sa blessure d'un œil critique. Vraiment ? Un cadeau de Scylla ? J'avais encore plus envie de la plaindre. Mais je n'en fis rien. Je regagnais tout simplement la place qui était désormais mienne : le trône principal du Conseil. Quitte à prendre le pouvoir, autant prendre tout.
« Eh bien Aurore, reposes toi. Tu peux constater qu'il y a eu … quelques changements ici. Mais … C'est vrai, bordel, t'étais pas au Mexique avec les autres cons, toi ? Si, si … je crois que je me souviens. J'ai lu ça quelque part avant d'être envoyée en Asgard avec ma sœur. Ils sont où les autres ? Je crois percevoir le cosmos d'Haiken … Et … Ménélaos ? Il est où ? »
J'avais soufflé cette dernière phrase. Comme si, au fond, j'appréhendais de savoir quel sort le Destin lui avait réservé. Ce qui m'arrangerait, je l'avoue, c'est qu'il soit mort, ou perdu je ne sais où. Ainsi, je n'aurais pas davantage de sang sur les mains. Je n'aimais pas particulièrement tuer. Hm, très bien, c'est un mensonge éhonté. Je me tournais à demi vers Magnus.
« Les choses vont changer. Nos ennemis d'hier sont tombés. Certains ont pu fuir, c'est une certitude, je n'ai pas vu mon père parmi les victimes par exemple … Aujourd'hui, je vais faire en sorte qu'Atlantis se relève de ses cendres. Nous allons regagner notre splendeur passée, débarrassés de toute cette souillure. Je suis l'écaille de Poséidon et d'Amphitrite et j'estime, Magnus, si toutefois tu le souhaite, que ta place est ici, à mes côtés. Qu'en dis-tu ? Aurore ? - mes yeux sanguins se posèrent sur elle, il y avait décidément quelque chose d'animal en elle qui me plaisait. - si toi aussi tu le veux bien, j'aimerais t'avoir à mes côtés. Je connais beaucoup de choses, je pourrais t'en apprendre beaucoup aussi. Réfléchissez, moi je vais aller prendre un bain.»
Sur ces paroles je me levais avec une prestance inégalée. Je retirais le bout d'étoffe plein de ce sang qui me recouvrait et le balançait négligemment à mes pieds. Mon Armure d'airain me quitta sur ma demande pour s'envoler ailleurs. Là, je me débarrassais du reste de mes vêtements pour révéler une peau parfaitement blanche. Je libérais aussi mes cheveux de feu qui tombèrent en cascade dans mon dos. Mes pieds nus foulaient le sol marbré, froid, doux à la fois. Entièrement nue, je me dirigeais un sourire aux lèvres, vers cette fontaine gigantesque qui trônait au milieu de la pièce : œuvre magnifique où sculptures de dauphins, de coquillages et de nymphes se disputaient une place auprès d'une représentation du Dieu des Mers. Sous son regard paternel, je m'immergeais dans l'eau. Une eau ? Non, dans le sang de mes nombreuses victimes.
« Le renouveau ! Le renouveau oui ! » clamai-je à vive voix avant de laisser éclater ma joie.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Jeu 17 Avr - 23:44
.: La Place qui est Mienne :.
Scylla ? Si les monstres s’y mettent…
La réplique de la pauvre fillette le fit bien rire et à vrai dire, il ne se priva pas de le faire savoir en s’en moquant ouvertement dans un chant de rire atroce. Doucement, Magnus se calma en decrescendo en essuyant un de ses yeux larmoyants de rire. Finalement, ce n’était pas tant les dires de la Générale de Scylla qui l’avait fait rire mais la situation elle-même. Un de ses objectifs dans la vengeance était accompli, il discutait à présent autour de monceaux de cadavres tous plus déchiquetés les uns des autres, d’autres avaient péris au-dessus lors de la bataille navale et c’était des centaines de vieux hommes en toges qui faisaient à présent office de parquet. S’il devrait se réjouir, en réalité, la sensation ne fut pas celle qu’il attendait. Il n’était point repu. Le Serpent ne savait pas si la morale parlait et ne le faisait ressentir aucune satisfaction dans cette quête où c’est parce qu’il ne s’agissait pas de la vendetta qu’il avait espéré avec ces guerres, ces dieux morts et lui en haut. Depuis qu’il était en Asgard, le Félon n’était plus sûr de rien et pour cause, il avait atterri dans un pays en ruines qui ne cessait d’être attaqués. Il avait rencontré bon nombre de pions et compagnons, le peuple asgardien était si perdu, si morne que même sa jovialité s’en était retrouvée touchée.
Pendant ce temps, il observait la petite nouvelle. Ses traits étaient remarquablement similaires aux siens et vue l’âge de celle-ci, il était peu probable qu’elle soit de lui mais alors… une parente ? Magnus n’osait y croire. Il avait renié toute forme de vie familiale depuis ce funeste jour. Ses parents ? Ils ne savaient absolument pas ce qui était advenu d’eux. Son frère ? Non plus, il se contentait de voler son nom. Sa sœur ? Depuis qu’elle était partie en France pour se marier à un riche noble, le Guerrier de Gamma n’avait plus cherché à la contacter. Aux yeux du monde, l’Amiral Liljesen était mort lors du naufrage de son navire des années plus tôt. La réalité était tout autre mais ça, il se gardait de le dire. Encore un lieu qu’il avait déserté. Se balader d’un camp à un autre, réciter nombre de serments tous plus similaires les uns des autres et se pavaner dans différentes protections divines étaient devenus son quotidien. Les Marinas avaient envoyés bon nombre d’assassins à sa poursuite, tout du moins le conseil. Sans succès évidemment, ils se contentaient de recevoir les boyaux des mercenaires qui avaient été envoyés.
Mary et Aurore parlaient d’un truc mais Magnus ne faisait pas réellement attention. Quelque chose en rapport avec le Mexique, une mission sûrement. Ca ne concernait que les Marinas et l’ancien Kraken ne cherchait absolument pas à savoir de quoi il s’agissait toutefois, l’évocation d’Haiken le fit doucement sourire. Il était encore là lui aussi ? Ca faisait toujours deux vétérans avec Mary. La curiosité lui fit se demander qui était encore présent depuis deux ans auparavant. Ils étaient tous dans la même tranche d’âge après tout. Mary et Ann étaient plus vieilles que lui d’un an tandis qu’Haiken était plus jeune que Magnus d’un an. Les deux rousses n’apprécieraient sûrement pas que le Serpent face une telle remarque sur leur âge mais tout ceci le rendit presque nostalgique.
Ca fait un bail qu’on ne s’est pas tenu ici ensemble, hein ? il n’était pas tourné vers Mary mais elle savait que ces mots lui étaient adressés car les prunelles émeraude de l’Ase tournaient tout autour de la pièce, un sourire mélancolique aux lèvres. Peut-être que je me fais vieux pour ces conneries. Sur ces mots, ses yeux se portèrent alors sur la tête dans laquelle son amie avec frappé quelques minutes auparavant. Mais ça me plait bien trop pour arrêter on dirait… Reste plus qu’à attendre de se faire tuer.
La Régente des Mers lui répondit de la meilleure ou de la pire façon qui soit. Est-ce qu’il voulait revenir ? Est-ce qu’il voulait récupérer son écaille et servir le Royaume Sous-Marin ? Est-ce que c’était sa place ? La question sous-jacente, la véritable problématique. Une place, Magnus en avait une autrefois mais sa folie lui avait fait perdre toute notion de celle-ci et depuis, il ère sans personne pour le guider s’embourbant encore et encore dans la débauche, dans la mort et dans la folie elle-même.
Mary se déshabillait. Nue, une femme nue. Tant, il en avait tant vue. Ces courbes lui étaient si familières, le touché de cette peau de marbre… il ressentait le frisson de ses doigts à chaque fois qu’il les posait sur cette chair si domptable pour lui. Des femmes, du sexe il en avait vu et éprouvé que trop souvent. Il ne s’agissait même plus d’un plaisir puisqu’il ne ressentait plus rien d’autre qu’un vide à chaque nouvelle prostitué, noble, femme violée dans sa couche et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de continuer encore. C’était la seule chose qui le faisait encore avancé. Enfin, il avait surtout l’impression que c’était encore la seule chose qu’il savait réellement faire. Etait-ce sa place alors ? Non, loin de là.
Tu estimes… ? Oh Mary, Mary, Mary. Aurais-tu oublié que la place qui est mienne n’est plus ? J’ai tout perdu et rien gagné et étrangement, ça me convient. Faut croire que je ne suis pas fait pour avoir un truc précieux sur les épaules. Ca ne me réussit pas. Je casse tout à chaque fois. C’est comme ça que je suis. Regarde là ? Je porte une God Robe. Peut-être que demain tu me verras Chevalier d’Or ! Bon, ça j’en doute. Un rire fin s’échappa, nerveux sans doute. Non, j’ai pas de place, moi. Je suis plus le genre d’homme à en chercher. Je vais vagabonder d’armure en armure, un peu comme un mercenaire je vais servir ce qui me semble le plus juste à chaque fois. Enfin, « juste »… Tu m’as compris. Ce qui me convient en soit, ce qui peut me servir on va dire. Je les aime bien ces Ases en fait. Ils sont un peu cons sur les bords et franchement, sans moi leur bordel serait si vide mais bon, le froid ça me réussit au moins. Je vais tester l’Asgardienne. Je te laisse faire joujou avec ce Celsius ah ah.
Sur ces mots, il espérait qu’elle comprenne. Elle comprendrait de toute façon. Elle devait bien être la seule à connaître son passé. Peut être mieux que lui, il avait oublié beaucoup de chose dans sa folie. Voilà en quoi sa quête de vengeance était bien absurde puisqu’il ne se souvenait même pas de son but, de sa genèse. Jadis, il croyait que donner le nom de justice à une cause la rendait juste mais c’était de la belle connerie. Soudain, un rayon immaculé sembla percuter son esprit. Il reconnut là immédiatement le cosmos du divin Père de Toute Chose, Odin. S’il ne s’était pas encore réincarné, il savait pourtant que le mystérieux Général de Guerre Eren était détenteur de son pouvoir. Le message n’était pas très clair et pourtant, il martelait bien la tête de Magnus. Rien d’étonnant venant de la brute qu’était le nouveau chef d’Asgard.
Bon. Après cet émouvant moment, il semblerait que le patron me rappelle. Je parle, je parle mais je vais sûrement me faire sermonner pour la flotte. Son regard se fit soudain bien plus sérieux tandis qu’il observait Mary, nue sans réagir d’un iota. On va dire que ça valait le coup. Tu m’en dois une, pirate ! Une bien grosse en plus. Pour faire plus sérieux vue mon nouveau rang, t’en dois une à Asgard. J’espère pouvoir te retrouver sur le champ de bataille si l’aide se faisait ressentir mais je ne doute pas d’une femme comme toi. J’ai gardé un petit souvenir de ma petite visite au Sanctuaire Sous-Marin. Il exhiba alors une pièce orangée aux reflets dorés, on y reconnaissait immédiatement l’orichalque qui parait les Ecailles des Généraux. Ca vient de l’écaille du Kraken. Tu ressentiras la résonnance si jamais je venais à l’activer avec mon cosmos. Sur ce…
Réajustant une mèche de sa flamboyante chevelure, il se tourna alors tout en levant la main en guise de salutation. C’est alors qu’avant de passer la porte il s’arrêta devant la jeune Scylla qui s’y tenait encore debout telle un mignon petit soldat. Il lui fit l’un de ses sourires les plus ravageurs avant de l’attraper par la taille pour l’approcher de lui.
Toi et moi, il va falloir qu’on se revoie. Jolie comme tu es, on doit avoir des trucs à se dire.
Il disparut alors dans le nuage écarlate qui nimbait à présent tout Atlantis.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 22 Avr - 18:36
Les Enfers
Je n’avais pas fait de détour, ni perdu de temps, tant l’importance de ma mission et l’inévitable confrontation qui m’attendait me préoccupaient. Comprendrait-elle ? Accepterait-elle ce que j’étais désormais ? Peut être l’avait-elle toujours su. Je n’avais aucune envie de me confronter à ses reproches muets ou sa réprobation. La connaissant, le risque de prendre un poing dans la figure n’était pas une vue de l’esprit. Tout était possible avec Mary Red. A peine le pied posé aux portes du royaume sous-marin, je restais stupéfait et ébahi devant le décor qui se présentait à mes yeux. Le ciel n’était qu’une étendue d’eau sans fin et une humidité tangible mit vite à mal mes poumons, adeptes des atmosphères sèches. Le détenteur d’un sang ardent que j’étais ne se trouvait véritablement pas dans son domaine de prédilection mais je ne pouvais nier la beauté des lieux. Je perçus alors une série de cosmos, à proximité. Ce constat me tira immédiatement de mes rêveries et mon regard balaya machinalement les alentours. Mon énergie au repos mais perceptible n’était en rien hostile, mais j’appréhendais la réaction des protecteurs des lieux face à l’arrivée d’un spectre de mon envergure. Mon surplis imposant ne laissait que peu de doutes sur mon rang. Je sentis sa présence avant même de la voir. Mes yeux se fermèrent un instant pour me permettre de me donner une contenance. Ce fut donc parfaitement maitre de moi même et de mes émotions que je me rapprochais des guerriers présents. Mes yeux se promenèrent sur les différents visages, sans que je m’attarde sur celui tant redouté. Je souffrais de devoir la snober de la sorte mais afficher une proximité avec elle pourrait lui causer tord devant ses compagnons. Les spectres n’étaient pas connus pour être des individus particulièrement fréquentables et tant que je n’en saurais pas davantage sur l’ambiance au sein des marinas, je ne ferais courir aucun risque à mon amie.
Je vous salue, guerriers du dieu Poséidon. Je suis Rhadamanthe de la Wyvern, juge des enfers et émissaire de sa majesté Hadès. Je souhaiterais m’entretenir avec un marina susceptible de parler au nom de votre souverain pour entreprendre une négociation officielle entre nos deux factions.
Voilà. Tout était dit. Point de sous-entendu ou de paroles vagues. La première qualité d’un diplomate venait du respect qu’il portait à ses homologues. La première impression pouvait avoir une importance capitale dans une négociation. A voir si mon arrivée serait perçue de manière positive ou si les marinas allaient m’attaquer à a vue.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mar 22 Avr - 23:22
Combat Haiken vs Urio
Tout était terminé. Ce combat touchait à sa fin. Urio s'était bien battu, mais il payait sans doute le prix de s'être éloigné des champs de batailles pendant un certain temps. De plus, le Dragon des Mers avait progressé depuis leur dernier affrontement. L'envie de protéger rendait-il plus fort que l'envie de détruire? Même si ce n'était pas vraiment le but de ce combat, mais les entraînements successifs qu'il avait enduré jusqu'à maintenant portaient enfin leurs fruits.
Urio tombait alors au sol, inconscient. Cela marquait définitivement la victoire du Dragon des Mers. Mais il n'y avait vraiment pas de quoi se réjouir, car Haiken tenait à peine debout. Il venait d’enchaîner trois combats, sans même avoir le temps de se reposer et de penser toutes ses blessures. Il restait malgré tout humain, et son corps en payait les conséquences à présent. Même si les coraux agissaient sur lui instantanément, les blessures étaient trop nombreuses et profondes pour être guéries assez rapidement. Le Général posa un genou à terre, aux côtés du corps de son adversaire, tentant de reprendre son souffle et une respiration normale. La douleur, elle, était supportable. Il avait déjà dû endurer bien pire que cela.
Mais alors que le calme était redevenu maître en ces lieux, les cris d'une petite fille brisaient le silence. D'où sortait-elle? Haiken l'ignorait. Il ne l'avait même pas senti arriver. Elle se jeta sur Urio, lui demandant de ne pas mourir, de rester en vie. Charybde était lié d'une quelconque façon à cette gamine. Mais quel genre de lien les unissaient-ils?
Haiken s'apprêtait à lui dire que, malgré son état, il était hors de danger. Lors de son dernier assaut, le Dragon des Mers avait tenté d'éviter les points vitaux du Marina de Charybde. De plus, ce dernier avait démontré une capacité de régénération tout à fait louable. Mais la petite fille semblait inquiète et se retourna vers Haiken, le défiant en combat!
- Toi, qui es-tu? C'est toi le responsable de ça ? Alors prépare toi à me combattre.
Haiken la dévisageait, se demandant si la gamine était demeurée ou simplement téméraire. Mais il n'envisageait pas une seule seconde de combattre une petite fille. Elle pourrait tenter de le frapper, ça pourrait toujours le chatouiller un peu.
- Je sais pas qui t'es gamine, mais un conseil, reviens dans dix ans!
C'est la seule réponse qu'il lui réserva, alors qu'il se relevait lentement. Urio se réveillait alors. Il lui demandait de ne pas s'attaquer au Dragon des Mers. Bien évidemment! C'était purement du suicide. Haiken s'approchait alors du Marina. La condition de sa victoire, Urio allait-il l'oublier?
- N'oublies pas que je t'ai battu Urio! Ce qui veut dire que je veux connaitre toutes les raisons qui t'ont poussé à porter une Écaille. De plus, si ce que tu dis est vrai, alors nous devons impérativement en parler. Je te laisse te reposer et soigner tes blessures. Je dois aller confronter une autre personne à présent. J'espère que tu es un homme d'honneur et que tu n'en profiteras pas pour disparaître Marina de Charybde!
Cela avait beau ne pas lui plaire outre mesure, il n'en restait pas moins vrai que Urio était bel et bien un Marina de Poséidon à présent. Il n'avait plus qu'eux pour protéger ses arrières. Les Saints voulaient probablement sa mort et il était évident qu'il avait été une marionnette aux mains des Dieux. Haiken ne pouvait supporter ce genre de choses. Une sorte de compassion naquît en lui à ce moment là envers son adversaire, qui était voué, si ainsi il le désirait, à devenir son compagnon. Haiken s'apprêtait alors à quitter les lieux et rejoindre Mary Red, si Urio n'avait rien d'autres à ajouter.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Sam 26 Avr - 15:34
Enfin un mot qui me fit plaisir aux oreilles : repos. Oh oui, qu’aurais-je donné pour pouvoir dormir des jours entier et pouvoir être tranquille ! Loin des combats, loin de la guerre, loin de toutes ces choses à la con qui faisaient qu’on ne pouvait pas se reposer ! Mais bon, cela devait attendre puisqu’on me posait des questions et qui dit questions, dit réponses, chose que je ne fis tarder, au plus tôt fait et plus vite je me trouverais un lit !
« Euh oui… J’étais bien au Mexique si c’est là où il fait bien chaud avec des bâtiments en pierre et des temples et des… Couloirs sordides avec des soldats noir prêt à tout pour nous tuer… Mais je dois avouer que je n’ai vu que… Hm, trois autres personnes je crois et je n’ai pris la peine de parler avec aucun d’eux… »
Tout ça pour ne pas dire que je n’avais pas osé et que l’un d’eux été la cause de ce bras déchiqueté et qu’un autre n’avait jamais voulu m’écouter. Bref, je restais tout de même en retrait par rapport aux personnes présentes, même si j’éprouvais une certaine sympathie pour cette dame, je ne savais que trop en penser. Surtout cet homme-là, il avait quelque chose d’étrange, comme si je l’avais déjà vu quelque part. Mary continua à parler et se présenta d’ailleurs, se désignant comme la véritable maitresse des lieux et proposa a Magnus tout autant qu’à moi d’être à ses côtés. J’avais vraiment envie de lui dire oui tout de suite mais toujours la vue de ces cadavres aux alentours me perturbait !
Magnus lui ne tarda a pas à répondre par la négative. Je les laissais parler en restant de mon côté pour le moment, je n’avais aucune envie de me mêler à eux, ils avaient l’air si proche et pourtant… Jamais je n’avais eu d’amis proche, toujours des gens pour me gouverner, me faire des reproches ou me donner je ne sais quel ordre. Je ne me souviens même plus des moments, certes cours, que j’ai dû passer avec mes parents. Aujourd’hui plus qu’aucun autre jours je me posais la question de savoir s’ils étaient vraiment mort.
Enfin, alors que je voyais Mary partir d’un sens, Magnus arrivait vers moi pour partir à tous les coups mais avant cela, il vint m’attraper pour me dire quelques mots auxquels je répondis par un petit « Oui, m’sieur. » Qu’est-ce qu’ils me voulaient tous au final ? Je ne les connaissais même pas ! Alors que je pensais m’éclipser pour reprendre mes esprits, il fallut qu’une autre personne fit irruption dans la salle, encore un de ces cosmos qui m’était inconnu mais qui paraissait vraiment des plus sombres…
Chose facile à deviner au final, c’était un représentant des enfers qui voulait « négocier ». Eh bien, une guerre à peine fini que d’autres pourraient éclater, sérieusement, c’est vraiment un monde de fou ici-bas, avec un petit rire nerveux je ne cherchais même pas à me présenter à l’individu avant de prendre la porte, Mary saurait bien se débrouiller, elle a réussi a faire des centaines de cadavre avant cela, peut-être qu’il venait simplement lui dire que les enfers été bondés par sa faute !
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Lun 28 Avr - 22:52
La Voix de L'Océan
Magnus parti, l'enfant-femme sur le point d'en faire de même, j'allais me retrouver seule au milieu de la montagne de cadavres, du sang que je venais de faire verser. Mon tribut. Le Conseil atlante le méritait bien. Je revenais sur mes pas non sans m'immerger une dernière fois dans l'immense fontaine, nager sous l'eau me fit le plus grand bien. En revenant à la surface j'eus la surprise de sentir un cosmos familier. Mes yeux s'arrondirent de plus en plus en comprenant à qui ce dernier appartenait. Interdite, telle une statue d'albâtre, je le regardais arriver sans ciller. Mon visage exprimait une intense surprise en reconnaissant le surplis qu'il portait ! Mais je n'eus hélas pas le temps d'y réfléchir davantage que des nymphes d'eau surgirent tout autour de moi pour m'entraîner à leur suite. Oh hé qu'est-ce qu'elles faisaient là ?! Pas très coopérative mais harassée par cette tuerie que j'avais moi-même orchestrée, je finis par céder à leur caprice, lançant un coup d’œil à Arbhaal avant que je ne disparaisse dans une pièce voisine.
La demande de mon ami avorta donc pour le moment, se retrouvant momentanément seul dans cette immense pièce majestueuse où mosaïques en tout genre et sculptures rivalisaient de beauté. Dommage que des centaines de corps inanimés se trouvaient là. Quelques nymphes passèrent à côté du Spectre, récupérant les têtes des cadavres pour les dresser sur des piques. Elles œuvraient dans un silence morbide pour effacer toute trace de ma rébellion et aussi rappeler aux survivants le sort réservé aux traîtres. Un carnage pour ainsi dire.
« BON VOUS ALLEZ ME LÂCHER LES MORUES ? » m'écriai-je en poussant la porte avec fracas, le visage rouge de colère à force d'avoir hurlé. Je marchais d'un pas rapide vers le jeune homme laissé seul. « Bordel, désolée Arbhaal, elles voulaient pas me lâcher. »
Légèrement haletante, je rajustais la somptueuse robe dont elles m'avaient drapé – une sorte de tunique blanche traditionnelle attachée à une épaule à l'aide d'un fibule finement ouvragé, de l'orichalque, rien que ça et qui représentait un coquillage. - ainsi que la cape rouge et or de ma famille qui glissait jusqu'au sol en de beaux drapés. Je relevais vers lui un visage légèrement maquillé, mes yeux verts-bleus soulignés d'un fin trait noir, ma bouche, d'une couleur corail qui tranchait avec la pâleur de ma peau. Parfumée, trop apprêtée à mon goût, je portais une main à mes cheveux pour constater qu'on les avaient tressés méticuleusement avec un fil doré et … PUTAIN une fleur derrière l'oreille ?! Je l'enlevais avec mauvaise humeur, l'expression de mon visage prenant de suite une mine contrariée. Très vite remplacée par un immense sourire.
« Eh bien … Rhadamanthe … - je lui adressais un petit clin d’œil complice – je vous écoute, car … il semblerait que désormais ce soit moi la représentante de Poséidon. »
Sur cette révélation, j'attendais sa réaction, les bras croisés, mi-sérieuse, mi-amusée par la situation. Et comme nous étions pour le moment seuls, autant en profiter pour laisser libre court à nos émotions et premières impressions.
« Tu peux plus te passer de moi, c'est ça ? » le taquinais-je en l'invitant à me suivre d'un geste de la main. « Comme tu peux le deviner … il s'en est passé des choses depuis que tu es parti de ton côté … » Je m'arrêtais brutalement pour faire volte-face, les poings serrés, les yeux pleins de tristesse. « J'ai dû … Je … je n'ai pas eu le choix de … »
Je ne savais pas par quoi commencer et comment le dire. Est-ce que le simple fait que le Conseil Atlante ait voulut m'assassiner moi et ma sœur suffisait aux yeux d'Arbhaal à justifier une telle boucherie ? Puis, il était Juge des Enfers … Serait-il possible que finalement, il n'ait d'autres choix que de me juger sévèrement pour cela ? Je me contentais donc pour l'heure à le regarder intensément, hésitante, attendant peut-être une quelconque réaction de sa part. Je baissais la tête, honteuse.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mer 30 Avr - 0:09
Ce Cosmos, cette présence. Haiken s'avançait lentement vers sa direction. Mary Red, Générale de la Sirène Maléfique devait attendre son arrivée. Leur confrontation avait été retardé, mais à présent, rien ne pourrait les empêcher de mettre les choses au clair.
Et il y avait tant à dire. Tout d'abord quelle était la signification de cette sensation désagréable que le Dragon des Mers avait ressenti au Mexique. Et surtout, quel était ce bordel qu'elle avait foutu au Sanctuaire Sous-Marin! Il n'y avait plus que feu et destruction. Elle était derrière tout cela, c'était évident. Et elle avait profité de l'absence des Marinas, perdus au milieu des combats en Amérique pour préparer son insurrection et prendre le pouvoir.
Le pouvoir? Cela lui revenait-il de droit? Pas tant que Haiken aurait son mot à dire. Il n'avait pas passé toutes ces années à se retenir pour voir quelqu'un d'autre tout détruire. Pas maintenant qu'il commençait à se considérer ici comme étant...chez lui!
Il arrivait finalement à destination, mais sentit alors la présence de quelqu'un d'autre, lui étant inconnu. Hors de question pour lui de se présenter devant un être dont il ignorait tout, surtout blessé comme il l'était, après son combat contre le Marina de Charybde. Il avait une autre idée pour y pénétrer discrètement. Après tout, il manipulait les dimensions à sa guise, il serait vraiment bête de ne pas en profiter. Ouvrant alors un couloir dimensionnel, Haiken pénétrait dans la bâtisse, se téléportant alors sur la statue, à l'effigie de Poséidon tenant son trident dans sa main, jonchant l'immense fontaine, donc l'eau d'habitude si cristalline, était teinté de rouge sang.
C'était un carnage, au sens propre du terme. Haiken ignorait pour quelle raison Mary avait commis de telles atrocités face à des êtres qui, pourtant, ne présentaient pas vraiment un réel danger pour elle. Cela laissait le Général du Dragon des Mers assez perplexe. Une telle violence "gratuite" ne pouvait s'expliquer que par un état seconde de colère ou de rancœur envers le Sénat et ses représentants. Mais pour quelles raisons? Un frisson parcourait son dos. Quoique ce soit, cela n'augurait rien de bon!
- Rhadamanthe, je vous écoute, car ...il semblerait que désormais ce soit moi la représentante de Poséidon.
C'est en entendant la Sirène prononcer le nom de Rhadamanthe, le célèbre Juge d'Hadès, que Haiken se rendit compte de sa présence. Assis sur l'épaule de Poséidon, Il avait été tellement absorbé par la vision de cauchemardesque qu'il lui était offerte, qu'il en avait oublié la présence du serviteur du Dieu des Enfers. Mary continua de parler, elle semblait connaitre le Spectre.
- Comme tu peux le deviner … il s'en est passé des choses depuis que tu es parti de ton côté … J'ai dû … Je … je n'ai pas eu le choix de …
- De tout détruire? Vraiment?
Haiken interrompait alors la discussion, dévoilant sa présence par la même occasion. Rhadamanthe et Mary se tournait vers lui, levant les yeux vers le haut, pouvant apercevoir la silhouette du Dragon des Mers assis sur la statue de Poséidon.
- Tu veux me faire croire que tu n'as pas eu d'autres choix que de commettre un tel massacre...Mary Red!?
L'atlante fit claquer ses doigts, provoquant alors plusieurs distorsions spatio-temporelles. En l'espace de quelques secondes, tous les cadavres qui "hantait" ce lieux disparaissaient. Un lieu aussi majestueux ne méritait pas un tel scénario d'horreur.
- Depuis quand es-tu devenu la représentante de Poséidon Mary? Quand donc t'es-tu autoproclamée de la sorte? Crois-tu pouvoir parler et prendre des décisions en notre nom? Je vais te le dire ici et maintenant - disait-il tout en se levant sur l'épaule de la statue. - Je ne te reconnais pas en tant que telle!
Il disparaissait alors de la vue de la Marina et du Spectre, se téléportant dans le dos de la Sirène Maléfique. À peine se retournait-elle qu'ils se retrouvaient nez à nez.
- Pourquoi un tel carnage Mary? Qu'est-ce qui t'as pris?
Menelaos avait disparu, Poséidon n'était plus, un espion avait infiltré leur camp et maintenant ça! La situation du Sanctuaire Sous-Marin ne cessait d'empirer d'heures en heures. De plus, un Spectre se présentait en ces lieux. Haiken ignorait la raison de sa venue, mais pour être franc, il n'en avait cure. La seule chose qu'il lui intéressait pour le moment était de connaitre les raisons de l'attaque perpétrée par Mary et surtout de savoir si Ann allait bien...
Néanmoins, Haiken laissait quelques mots pour le Juge des Enfers. Le Dragon des Mers connaissait son tempérament, mais surtout celui de la Sirène. Ils avaient déjà été très proches d'en venir au mains par le passé, qui sait comment cette situation allait évoluer.
- Tu ferais mieux de partir Juge d'Hadès! La Sirène Maléfique et moi avons des choses à régler!
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mer 30 Avr - 19:02
Pour qui ne connaissait pas Mary, la scène aurait pu paraitre totalement folle. Une magnifique jeune femme toute de blanc vêtue, déambulant au milieu de cadavres frais et de têtes posées sur des piques. Hurlant, invectivant les malheureuses créatures qui tentaient de la servir au mieux. Malgré le port de déesse grecque de mon amie, je ne parvenais qu’à voir l’indomptable pirate qu’elle était dans mes souvenirs. Maintenant que nous étions seuls, je m’autorisais à éclater de rire pour la taquiner. Mais également de joie tant j’étais heureux de la revoir. Fidèle à elle-même Mary ne s’étonna pas outre mesure de mon apparence et s’adressa à moi, comme elle l’avait fait jadis. Comme deux égaux, deux amis. Malgré ma bonne humeur, mon esprit buta sur une de ses paroles. Ainsi ma belle sirène était devenue porte parole du seigneur des Océans… La chance semblait me sourire. La pirate sembla alors réaliser le spectacle qui s’offrait à moi. Une scène de mort orchestrait par ses bons soins… Il n’y avait vraiment pas de quoi choquer un juge des Enfers, mais peut être un ami. Je m’approchais de Mary pour lui saisir le visage avec une infinie tendresse. Je plongeais alors mon regard bienveillant dans le sien.
Je ne juge que les morts. Pas les vivants, et surtout pas toi. Je t’ai jadis fait une promesse à ce sujet et je suis un homme d’honneur. Tant que tu respireras, seul Poséidon sera légitime à porter un regard sur tes actes.
Malgré nos choix divergents, je tenais à ce qu’elle réalise que je restais l’homme qu’elle avait connu. Le terrible et implacable Rhadamanthe de la Wyvern, l’un des trois redoutés juge des enfers, devait rester Arbhaal pour cette femme. Qu’une personne au moins se souvienne de celui qui restait dissimulé sous un épais surplis. Je retirais mes mains de ses joues après ce moment de complicité et reprit un air sérieux.
Mary, je suis vraiment heureux de te revoir mais je suis en mission officielle. D’après ce que je vois, la situation au sein du Royaume sous-marin est désormais… pacifiée. Je me doute que tu devais avoir tes raisons et j’espère que tu pourras porter la parole du seigneur des mers avec aisance et sans rival.
Machinalement, je levais les yeux pour observer une fois encore la pièce. L’odeur cuivrée du sang me monta aux narines. La marque de la sirène maléfique.
Le seigneur Hadès souhaiterait entamer des négociations pour rapprocher nos deux royaumes. Toi et moi, nous connaissons. Cela va rendre les choses bien moins ennuyeuses. On va éviter la langue de bois, si tu veux bien.
Mon sourire parlait de lui-même. L’une des principales qualités de Mary demeurait sa franchise abrupte. Je n’aurais pu espérer meilleure interlocutrice.
Actuellement, nos forces sont conséquentes. Les trois juges et bon nombre de spectres sont éveillés. Je suis persuadé que les marinas auraient avantage à profiter de notre main tendue. De plus, je serais en charge de servir d’émissaire au nom du seigneur Hadès. Tu sauras au moins où tu vas et à qui tu t’adresses.
A peine ces mots lâchés que je sentis l'émergence d'une tierce présence. Mon sourire s'évapora aussitôt pour laisser placer à l'air neutre et austère propre au juge de la Wyvern. Le marina était un homme puissant mais blessé. Vraisemblablement furieux envers Mary, il ne daigna se souvenir de ma présence que pour m'intimer de quitter promptement les lieux. Malheureusement pour lui, je ne pouvais m'exécuter pour deux raisons. Ma mission était claire et ne souffrait d'aucun retard d'une part. Et d'autre part, malgré la totale confiance que j'avais en ses capacités, je ne souhaitais pas laisser mon amie seule dans une confrontation avec l'un des autres serviteurs de Poséidon. D'un ton égal, je répondis à mon fougueux interlocuteur.
Je suis venu auprès de vous pour une raison officielle, et je ne quitterais pas les lieux sans avoir obtenu une réponse à l'offre du seigneur Hadès. Tout camp a des dissensions, marina. Je vous laisserais tout le loisir de débattre mais je te prie de mettre de coté ta colère, le temps d'accueillir comme il se doit un ambassadeur pacifiste.
Du moins pour l'instant... Tout allait dépendre de l'attitude du nouveau-venu et de ses manières.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Jeu 1 Mai - 13:36
La Décadence est en marche
Tant que tu respireras, rien ni personne ne saura te juger, Sirène Maléfique. Tant que j'aurais un souffle de vie avait-il dis ? Figée, les lèvres légèrement entrouvertes, je ne savais quoi lui répondre. Comme cette fois là, lors de notre première rencontre, je sentais la chaleur de ses doigts contre mes joues pâles et froides. S'en étonnerait-il encore ? Oh, non, je ne pense pas, tant je faisais preuve de vitalité afin de dissimuler les apparences. Je croyais lire une certaine reconnaissance dans le regard, ce regard qui ne paraissait pas avoir changé. Et pourtant …
« C'est drôle, tu sembles vraiment – j'insistais sur le mot – content de me voir, d'habitude ... »
Sa joie laissa place à un sérieux tel que j'en fis instinctivement de même, bien que je redoutais souvent cette attitude. Même chez lui. Généralement, cela n'augurait rien de bon et je me préparais déjà à faire face à une mauvaise nouvelle. Pourquoi penser cela, ne l'avait-il pas laisser entendre plus tôt ? Il était là pour des raisons diplomatiques. Quelle mauvaise nouvelle aurait-il pu m'annoncer ? Je crois que la fatigue finissait bel et bien par me gagner. Je n'aimais pas ce sentiment d'appréhension qui me gagnait, cette envie de solitude. La dernière fois … ô, non, je ne préfère plus y songer. En une légère caresse ses mains s'envolèrent et je restais plantée là à le regarder sans rien dire.
« Sans rival, je ne dirais pas … » je m'interrompis en pressentant autre chose, une aura familière. Si j'étais sur le point de sourire à l'une des remarques de mon ami – celle concernant la langue de bois – je n'en fis rien, me refermant sur moi-même. « Haiken ... »
Mes yeux le détaillèrent avec soin : l'homme était blessé, bien trop blessé. S'il était visiblement en colère, ce qui le retenait d'exploser était cette inquiétude qui brillait dans ses claires prunelles. Je laissais échapper un bref soupir quand il se matérialisa derrière moi. Avec lenteur et le tout accompagné d'un froissement de tissu, je l'observais avec défiance. Lui et moi ne nous étions jamais vraiment apprécié.
« Tu ne sais rien Haiken, rien ! » ma voix n'était qu 'un murmure à peine audible, mais le timbre était menaçant, dangereux. Notant au passage la volonté d'Arbhaal de ne pas me laisser seule, cela ne m'empêcha pas de continuer sur ma lancée, m'approchant dangereusement de l'aimé de ma sœur en pointant vers lui un doigt accusateur. « Tu ne sais pas ce que j'ai dû endurer ... »
Soudain, une ombre se faufila entre les colonnades. Avant d'avoir le temps de réagir, je me sentis attrapé à la gorge et soulevée hors de terre. Hoquetant de surprise, mes pieds se balançaient dans le vide, mes mains, cherchaient une prise invisible à laquelle s'accrocher. Une voix tempêta pour me glacer les sangs.
« SATINE O'BANNON ! » la poigne du bougre se desserra, mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il m'asséna une gifle magistrale à laquelle je répondis avec une rage exacerbée. Mais moi je ne me contentais pas de lui balancer une petite chiquenaude, mais un pain dans sa gueule. Le rustre grogna quand sa mâchoire craqua. J'enchaînais avec un coup – vil – dans les valseuses.
« PUTAIN mais t'es pas mort espèce de connard ? » fis-je en crachant de la salive mêlée à un peu de sang. « Hmph, il en faut un peu plus ma fille pour exploser la trogne à un O'Bannon ! »
Jack O'Bannon, mon père. Cette fois il n'était pas certain que je me retienne. Mon cosmos explosa, celui de mon géniteur aussi, les deux se confrontant avec une puissance telle que les nymphes disparurent hors de notre vue. Mon père était loin d'être une vieille loque, sa carrure d'ours en témoignait, son œil turquoise aussi. Bien que je lui ressemblais énormément, j'eus la grande surprise de voir sa tignasse blanche prendre une légère teinte carmine. Je vois … il voulait en venir aux mains ?
« Qu'est-ce que t'as foutu sacré nom d'un chien ? T'as fumé ces enculés de bâtards du Conseil Atlante ! J'peux savoir ce qui t'as pris ?! » Je riais à sa remarque en lui octroyant un doigt d'honneur – délicat oui, je sais, la délicatesse même - « Je les emmerde et toi avec sale fils de pute, j'te rappelle que tu en fais aussi parti, du Conseil. Et je suis déçue que ta tête soit pas sur une pique … papounet. »
Je jetais un coup d’œil aux deux autres avant de reprendre d'une voix dure. « C'est parce que vous, bande de cons vicieux, avez essayé de m'assassiner moi et ma sœur que je suis partie dans cette vendetta ! Et pas de chance pour vous, vous m'avez raté, mais Ann … »
Les poings serrés, je retenais mes larmes. La gorge sèche je me tournais cette fois pour de bon face à Haiken. Tremblante, je devais lui dire ce qui nous était arrivé dans le Royaume du Nord. « Tu n'es pas sans savoir que ma sœur et moi sommes allés en Asgard pour – ironie du sort – foutre la merde diplomatiquement. Une idée du paternel si je ne m'abuse. - un regard assassin à son adresse et je repris. « Et au moment où nous allions royalement réussir notre coup, un PUTAIN D'ASSASSIN à essayé de me planter. C'est Callista qui s'est interposé pour me sauver … ça aurait dû être moi … ça aurait dû être moi ... Elle est ... entre mes bras ... »
Oui, à la réflexion, je pense que c'était moi qui était prise pour cible, pas ma sœur. Ceci s'expliquant par le fait que j'ai récupéré mes enfants au nez et à la barbe de ces vieux croulants du Sénat. Pour une raison qui m'échappais, et je dois dire que je m'en tapais le coquillard, ils semblaient m'en vouloir. Mais je ne pensais pas que ce soit à ce point …
« Je … Satine … Où es Callista ? » je fis volte-face et je lui répondit, acide : « Non, elle est entre la vie et la mort, gardée par Magnus, un vieil ami à toi et moi … - sourire carnassier – et je ne te dirais jamais où elle est. Surtout pas à toi. »
Les yeux de mon père s'étaient voilés. « Tu te trompes, j'ai toutes les raisons de penser que … - il regardait Haiken avec inquiétude. - que ce soit ton père, Dragon des Mers qui soit à l'origine de cette tromperie. Comment aurais-je pu seulement vouloir la mort de mes filles ? »
J'éclatais de rire. « Ah ah tu veux dire ces mêmes filles que tu as abandonné à la naissance dans une maison de passe ? » Il essaya de m'interrompre, je levais une main se voulant impérieuse. « J'en ai rien à foutre maintenant. Les choses sont claires, et je ne pense pas que tu sois en position de protester. JE suis désormais la Voix des Océans. Celui ou celle qui ne l'accepte pas, je l'attends. Arbhaal, si tu veux bien me suivre, nous allons discuter de cette alliance. Haiken … - les traits de mon visage s'adoucirent – j'aimerais que tu prennes la place de ton père au Conseil, mais je suppose que tu as d'autres choses en tête que de faire de la politique. »
Sur ces paroles je m'éloignais d'un pas rapide. Je me sentais ébranlée, je voulais fuir. Mais peut-être que l'on stopperait celle-ci ? Je préférais laisser tout ça derrière moi.
Sujet: Re: [1755 Post Odyssée] Le prix du Sang Mer 7 Mai - 0:29
Haiken n'était vraiment pas prêt pour les événements et les révélations qui étaient sur le point de le frapper. Même si tout son être ne cessait de lui dire, il refusait d'y croire et pourtant, ce qu'il avait ressenti était bel et bien ce qu'il craignait...
Mais avant cela, il attendait les justifications de la belle Mary Red. Son carnage était réellement impressionnant et tout aussi impardonnable, même si Haiken ne portait pas vraiment ces "vieillards" du Conseil dans son cœur. Néanmoins, les mots de la Sirène semblait terriblement...sincères! Le Dragon des Mers pouvait facilement comprendre qu'elle croyait piétement que son acte était inévitable!
- Tu ne sais pas ce que j'ai dû endurer ...
Mais avant que la Générale de la Sirène Maléfique ne puisse terminer sa phrase, une ombre apparaissait derrière elle, l'attrapant par la gorge et soulevant la jeune femme. Haiken reculait d'un pas, tentant de comprendre ce qui se passait exactement. Mary se retrouvait tout simplement soulevé en l'air comme par magie. Alors que le Dragon des Mers se préparait à intervenir, une voix retentit, ne laissant plus aucun doute sur l'identité du trouble-fête. Il s'agissait, ni plus ni moins, que du cher paternel de Mary et Ann!
Après un léger échange de coups, puis d'un échange bien plus vigoureux de paroles, père et fille augmentaient leurs Cosmos, laissant alors bien claires leurs intentions. Mais se battre maintenant? C'était bien ce qui pouvait arriver de pire. Ce n'était clairement pas le moment! Dans son état, Haiken ne pourrait probablement pas grand chose face au vieux Jacky. S'allier à Mary pour le vaincre était une option, mais à vrai dire, cette idée ne lui plaisait pas. Pas avant qu'il obtienne les raisons de ce massacre et surtout, pas tant qu'il ne saurait pas où se trouvait Ann et si elle allait bien!
Mais, malheureusement pour lui, les nouvelles étaient mauvaises. Ce pincement au cœur, l'angoisse qu'il avait ressenti au Mexique. Il avait refusé d'y croire, s'était menti afin d'éloigner cette simple pensée, que quelque chose de grave était arrivé à sa bien-aimée. Les mots de Mary le percutait violemment, comme si un navire lui passait par le corps. Il était perdu, complètement déboussolé. D'habitude il aurait laissé parler sa colère, mais le choc était bien trop dur à encaisser. Sans Ann, il s'en rendait compte maintenant, il était perdu!
Les mots du vieux Jack O'Bannon le faisait revenir à la réalité. Lui aussi semblait choqué parce qu'il venait d'entendre. Mais, malgré les suspicions de Mary et la vie misérable qu'il avait "offert" à ses filles, aurait-il vraiment comploter en secret pour en terminer avec leur vie? Il ne prit pas beaucoup de temps avant d'accuser le père du Dragon des Mers. Et quoi de plus logique? Haiken aurait pensé de même. Mais si la cible était bien Mary, comme cette dernière le sous-entendait, alors serait-ce vraiment "lui" le coupable?
La confusion s'installait dans son esprit. Haiken n'était pas en mesure de réfléchir convenablement, et encore moins à la proposition de la Sirène, lui demandant de prendre place au Conseil. Était-elle devenue folle? Un homme tel que Haiken n'y aurait jamais sa place. De plus, le Général du Dragon des Mers ne l'avait pas accepté comme la représente de Poséidon et de son armée. Mais cela lui importait peu, voir même rien, pour le moment! Alors que Mary se retournait pour quitter les lieux, le Cosmos du Dragon des Mers explosa.
- Te fous pas de moi! Tu crois pouvoir déballer tout ça et partir comme si de rien n'était?
Golden Triangle
Un triange dorée se formait alors sous les pieds de...Jack O'Bannon! En une fraction de secondes, ce dernier disparaissait dans le Triangle des Bermudes. Haiken s'approchait alors de Mary, l'attrapa par le bras et lui fit face vigoureusement.
- Qui est ce dénommé Magnus? Où est-il? Où garde-t-il le corps de Callista? Dis-le moi Mary, tu n'a pas le droit de me le cacher, tu le sais aussi bien que moi!
Haiken avait emprisonné le père des deux pirates, afin qu'il ne puisse entendre leur conversation. Mary pourrait alors dévoiler le lieu où gisait Ann, lutant contre la mort. Il pouvait parfaitement comprendre que Mary ne puisse faire confiance à son père, surtout le considérant comme responsable du drame qui s'était abattu sur elles. Mais le vieux Jack savait manipuler les dimensions lui aussi, ce serait une question de minutes avant qu'il ne se libère de la prison dimensionnelle dans laquelle l'Atlante l'avait envoyé.
- Je ne partirais pas d'ici sans une réponse Mary! Si tu veux jouer aux chefs, soit! Mais si tu tiens à ne pas faire de moi ton ennemi, dis-moi ce que je veux savoir!
La balle était dans le camp de la Sirène. Bien que le Dragon des Mers ne soit pas en était de combattre actuellement, il ne pourrait rester sans la voir. Cela lui était impossible. Il avait besoin de voir de ses propres yeux qu'elle était encore vivante et tenter tout ce qui serait en son pouvoir pour la ramener. Seule Mary pouvait le lui permettre. Mais accepterait-elle de lui dévoiler cette précieuse information?