| i belong out there ; [feat les marinas] | |
| Auteur | Message |
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Isolde Nouvel Éveillé
| Sujet: i belong out there ; [feat les marinas] Mar 29 Avr - 1:44 | |
| « Je t'entends tu m'entends ils m'entendent enfin pleurer là tristement près du feu dans un coin à faire rouler mes larmes pour maquiller mes joues de tristesse et de peine recouvertes de trous »
La promenade antique, hérissée de pierre blanche, se couvrait de poussière tandis qu'Isolde y pressait le pas, créant sur son chemin une nuée merveilleuse à la pâleur terrible, poudreuse -un écho ironique à la bête monstrueuse qui y roulait sa bosse en cherchant sa vengeance.
« Me comprends-tu, amour, veux-tu encore de moi qui me brûle, qui me noie, mais en pensant à toi ? »
La sorcière s'en trouvait figée dans une expression de mélancolie qui la rendait affreuse.
« La Madonne prend peine de mon sort pitoyable se penche en souriant sur mon corps misérable y jette un bref regard tout empli de pitié et insuffle en mon être un instant de piété »
Elle se mit tout à coup à rire sans que rien ne puisse l'arrêter, perdue dans ses propres pensées, emportée par le flot de ses vers déclamés. C'était un moment atroce, hors du temps et dénué de sens, pathétique mélodrame tristement personnel, égoïste, à pleurer de dégoût et à vomir de haine. Là où les convictions s'offraient à elle en foule, Isolde refusait de se laisser charmer et s'enfermait d'elle même jusqu'à s'en enchaîner. Son aura se couvrait d'un voile sombre et nuageux d'où bardaient des éclairs dignes d'un jour d'orage.
« Je sens la fin venir et son odeur de soufre se présente à mes sens en les empoisonnant elle m'attire et me tire, là, tout au bord du gouffre ouvert, démesuré, comme un fol œil béant »
S'ouvrant comme une paupière percée par un couteau, l'esprit sans queue ni tête de la sorcière Circé roulait sur une pente et secouait son tout en sautant sur des mines. Alors, elle comprit : ce sanctuaire, étrange et maléfique, aucunement bigarré, perdu, délaissé, odorant, malmené, abritait en son sein des êtres exceptionnels ; à mi chemin entre le Dieu et l'Homme, elle les imaginait se traîner sur le sol en grognant, tirant leurs jambes meutries de coups et de blessures en repeignant le blanc des couleurs de leur sang.
Et elle se sentait seule, regardait autour d'elle, affolée, apeurée, faible sans son Tristan, prisonnière du néant ; puis criait, se calmait, enfin, se ravisait , et rugissait, comme un jaguar, comme un tigre, comme un loup, comme un ours, comme un guerrier des montagnes, et comme une princesse allemande.
« Mon château sur le Rhin fleurit comme un jardin bourgeonne en boutons et éclot en pétales qui rampant des racines laissent de larges andains à ouvrir grand la terre d'où la forêt s'étale »
Elle rêvait de revoir la belle rive du fleuve, et plaignait en priant le peuple palatin.
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| | | | Sujet: Re: i belong out there ; [feat les marinas] Jeu 15 Mai - 0:37 | |
| Haiken en avait terminé avec Mary. On ne pouvait pas dire qu'il avait vu d'un bon œil sa rébellion, et surtout, le carnage qu'elle avait commis, mais il était évident pour lui qu'il avait d'autres soucis bien plus importants pour le moment. Au lieu de se préoccuper avec le Sanctuaire Sous-Marin, et qui en était à la tête, chose qu'en temps normal, le Dragon des Mers n'avait jamais considéré comme une priorité pour lui, il préférait aller à "sa" rencontre. La retrouver au plus vite et tenter l'impossible pour la ramener.
Pour cela, il devrait trouver ce dénommé Magnus. Un voyage dans les froides et gelées contrées d'Asgard s'imposait. Cela ne lui plaisait guère. Il ne pouvait pas avouer que sa relation avec les Guerriers Divins soit des meilleures. Mais qu'importe, pour Ann, il était prêt à défier l'Enfers et ses 108 Étoiles Maléfiques. Il espérait simplement que l'homme qui gardait le corps de la pirate soit conciliant à sa requête. Haiken préférerait éviter le moindre combat.
Mais avant de quitter le Sanctuaire Sous-marin, il croisait alors la silhouette d'un Marina, ou plutôt, d'une Marina. L'atlante reconnaissait L'Écaille de Circé. Celle-ci avait visiblement trouvé un nouveau porteur. La jeune femme avait de long cheveux de couleur ébène. De dos, sa silhouette ressemblait de prime abord à celle de Tristan, ancien Général de l'Hippocampe, récemment porté disparu. Haiken ne pouvait s'empêcher de sentir une légère appréhension. Il s'était habitué à voir Tristan à ses côtés au long des combats qu'ils avaient mené ensemble. On ne pouvait pas dire qu'ils étaient en très bons termes tous les deux, mais il était, indéniablement, ce qu'il avait de plus proche d'un ami.
Il s'approchait alors de la jeune femme, qui demeurait, pour lui, encore inconnue et, avec la délicatesse et la subtilité qu'il n'avait jamais possédé, s'adressa alors à elle.
- T'es qui toi? Depuis quand portes-tu cet Écaille?
Haiken se devrait, un jour où l'autre, de tenter de se montrer plus sympathique et moins hostile envers les inconnus qu'il rencontrait, principalement si ces derniers étaient censés être ses alliés. Mais c'était dans son caractère et il n'y avait probablement plus grand chose à y faire. S'y habituer, même s'il fallait bien l'avouer, cela n'était pas donné à tout le monde.
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