[Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]

Mashia Mokushi

Les chroniques d'une fleur de Lotus - Guerre

Chaque pas

Tout le long du jour, la jeune Mokushi n'avait eut de cesse de se ronger les sangs. À peine avait-elle posé le pied au sommet du Sanctuaire qu'on lui apprenait la triste nouvelle : Shion, leur Grand Pope, son ami, était gravement malade. Si elle avait accueillit la nouvelle avec calme et détachement, au fond d'elle, quelque chose venait de se briser. Aux côtés de l'actuel Bélier, la Vierge avait fait bonne figure et avait remercié les Suivantes avant d'user de son autorité pour passer le rideau écarlate qui la séparait de lui. Le pan du tissu resta un instant soulevé, invitant Amon à pénétrer à son tour. La matrone en charge du bien être du Pope échangea quelques mots avec Mashia, cette fois sans dissimuler sa surprise : ce visage, ces cheveux rouges, ce regard pers. La vieille femme, par instinct, s'était signé devant elle, suivie très vite par ses consœurs. La jeune femme resta stoïque quand on l'appela « Athéna », repoussant avec gentillesse, les égards qu'on voulait lui porter. Elle n'en voulait pas, pas plus qu'elle les méritait. Non ?

Une forte odeur d'encens flottait dans l'air, camouflant sans doute quelque chose qui, pour le commun des mortels, serait invisible. Or la demoiselle remarqua aussitôt ce net changement dans le cosmos. Comme si on en avait altéré la source. Et cette source n'était autre que Shion, allongé dans sa couche, dans des draps de lin écrus, paisiblement alité, les yeux irrémédiablement clos.

Cette vision la fit stopper ses pas, alors, en silence, elle baissa la tête pour adresser une prière silencieuse à Athéna, la vraie tandis qu'un léger mouvement sur sa droite la fit vivement redresser le visage : Mü. Il était là, assit non loin de son maître à le veiller. Il semblait dormir paisiblement d'un sommeil tranquille, parfois perturbé par l'inconfort de sa position. Depuis combien de temps était-il là ? Mashia n'aurait sut le dire, seulement, son cœur se serra encore davantage dans sa poitrine. À l'instar d'une mère, la japonaise s'approcha d'abord du blondinet lui aussi natif de Jamir pour recouvrir les épaules du jeune homme d'une étoffe en laine gris-perle. Au dehors, les cieux commençaient à se parler de la même teinte …

« Amon, je te présente Mü. » chuchota t-elle en revenant sur ses pas. L'air grave. « Et voici Shion ... »

Mélancolie, tristesse et regret gravitaient dans ses prunelles. Solennellement, la japonaise s'agenouilla devant la silhouette de l'ancien Bélier. Celui qu'elle aimait considérer comme l'Unificateur. Tout deux avaient évolué dans les conflits politique, tirant leur épingle du jeu en œuvrant de concert : sans lui et ses précieux conseils, le Sanctuaire n'en serait pas là aujourd'hui. Ô et comme elle aimerait l'avoir auprès d'elle en cet instant. Cet ami dont elle avait caché son retour, sa renaissance … c'était injuste de sa part. La mâchoire crispée à l'extrême, luttant contre un sentiment violent qui grimpait en elle, Mashia se promit de revenir et de l'aider. Il se réveillerait, c'était une promesse. En silence, elle essuya une larme qui commençait à poindre au coin de son œil. Chassée, elle en fit tout autant avec ses pensées noires.

« Au gré du temps qui passe, de nos pas qui se suivent, nous finiront par ne plus avoir de secrets, n'est-ce pas ? »

Elle ne se retourna pas vers le Saint d'or du Bélier, mais tout portait à croire que ces paroles lui étaient adressées. Sans ajouter quoique ce soit, la Sainte s'enfonça dans les ombres des colonnes, sa silhouette happée, disparut pour quelques instants. Elle revint, les bras chargés de quelque chose tout emmailloté qui gigotait de temps à autre. Cette fois, un immense sourire paraît le faciès de la belle, subitement lumineuse en contemplant cette toute petite chose au creux de ses bras. Doucement, elle présenta le bébé à Amon, lui glissant un bref regard entendu. Peu de mots suffisent. Si ce n'est aucun.

C'était elle qu'il fallait aussi préserver des gros nuages qui au loin s’amoncelaient … Athéna. La vraie, pas elle. Comme beaucoup le pensait encore. Un jour, peut-être n'y aurait-il plus de confusion … en même temps, voir une adulte en tant que la Déesse, au lieu d'une enfant si fragile si innocente … n'était-ce pas normal de s'accrocher à ce fin morceau d'espoir ?

***

Le chemin du retour se fit en silence, bien que de temps à autre, quelque part, le roulement du tonnerre se faisait entendre. Après s'être présentée devant Kappa, la Vierge, à la demande du Verseau devenu Régent par la force des choses, s'était évertuée à faire ce qu'elle avait commencé à faire dans le Temple du Bélier : protéger le Sanctuaire et Rodorio. L'évacuation des habitants du petit village nichée non loin des Temples dura une bonne partie de l'après midi. Avec l'aide du Gardien de la première Maison, tout se passa pour le mieux. La présence même de la demoiselle y aidait grandement à dire vrai ! Et, passé le coup de la surprise, la population n’émettait aucune objection et partait docilement rejoindre la Statue d'Athéna. Sous son regard lisse, ils seraient ainsi protégés. C'était ce qu'elle espérait tout du moins. À elle d'y contribuer désormais.

« Nous revoici à la case départ, merci Plume d'Or, maintenant va, pars les rejoindre. »

Pour les protéger. La créature s'envola à tire d'elle parmi les nuages menaçant. Peu à peu, tandis qu'elle disparaissait, une goutte après l'autre, une pluie noire s'abattit sur eux. Prémisse des luttes sanglantes à venir, Mashia crut entendre un cor retentir. Ce n'était que le tonnerre. Sous la pluie, la jeune femme resta là, pleine de mélancolie et de lassitude. Ses cheveux ne tardèrent pas à être détrempés, quelques mèches se collaient ça et là à son front sans qu'elle ne les chasse. Ses vêtements collés contre son corps maigre, elle leva un bras et ferma les yeux. De cet appel, jaillit dans les nues une étoile luisante, toute dorée qui fila et fila pour retrouver sa maîtresse. L'armure de la Vierge la recouvrit rapidement, et en silence. Quand elle fit volte face pour contempler le Temple du bas des marches, ses yeux tombèrent sur Amon à qui elle offrit un pâle sourire désabusé. La nuit serait longue et terrifiante.

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Gilles de Rais

Le Bourreau aux Cents Masques

[Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] 70cbcd9d17

Au commencement ...

=> Italie

« Au commencement était la Parole »

Soudain, une voix semblable au tonnerre roulant dans les nuages gris-pourpres, s'éleva, d'outre tombe, sépulcrale. Quelques secondes plus tard, un éclair aveugla les deux chevaliers d'or, gardiens du premier Temple. Une silhouette sombre s'en découpa, d'abord indécise. « … et la Parole était avec Dieu, était Dieu. »

L'ombre se mouva avec la grâce et la rapidité du félin, son corps se fendant avant que sa main gantée ne vienne percuter le sol avec violence. Le coup engendré souleva terre et poussière, invitant les dalles à s'éventrer sous sa puissance. Aucunes onces de cosmos ne purent être pourtant perceptibles. Ce fait, bien que mystérieux, n'était rien comparé au Mystère « qu'il » représentait. Avec lenteur, en même temps qu'une poussière argentée dansait devant lui, le Bourreau se redressa, posant son regard sur eux, ses futures victimes. L'homme qui se dressait devant Mashia et Amon était à la fois gigantesque et élancée, un géant oui, mais dont la carrure n'imposait pas par sa masse, mais plutôt par l'aura qu'il dégageait. À présent qu'il laissait son énergie s'évader de tous ses pores, l'être au Masque Blanc faisait transparaître toute sa dangerosité. Celui-ci, d'un calme olympien, se signa devant les Saints.

« Elle était commencement avec Dieu. »

Comme si ces mots avaient une incidence sur son environnement, aussitôt prononcés, un pentacle se forma en dessous de lui, luisant d'une lumière blafarde. Et la pluie redoubla d'intensité. Une goutte, puis une seconde et enfin une troisième. Le Spectre les comptaient, jusqu'à en perdre le compte. L'atmosphère se faisait lourde, oppressante à mesure que l'étoile à cinq branches se formait. Ô Gilles de Rais avait quitté ses compagnons de voyage bien vite, sans mot dire. Il s'en était allé, ignorant l'attention de sa petite Lily : le Bourreau devait entrer en scène. Une voix lui avait commandé d'agir promptement. À moins que ce ne soit son instinct de Chevalier ? le Sacrifice de sa Caste.

« Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. »

Dans sa main gauche, un livre apparu, un ouvrage auréolé de carmin qui semblait animé par sa volonté propre. Pourtant le géant masqué lui intima de graviter autour de lui. Les pages tournèrent follement et, de la lumière, il n'en restait rien. Les ténèbres naquirent et les fleurs érigées par la Dame écarlate se fanèrent. Surprise, Mashia fit s'élever son cosmos pour contrer ses desseins. Or, il était déjà trop tard pour réagir. Une forte magie était à l’œuvre, ou un don : la Vierge reconnaissait là les pouvoirs de Corée. Cet homme … qui était-il ? Elle voulut bouger et s'élancer, mais elle en fut incapable. D'un claquement de doigt, l'invocation de l'ancien Maréchal de France surgit du néant et des tentacules allèrent s'enrouler autour de son corps et celui d'Amon.

« In principio erat verbum » répéta t-il de sa voix grave, mais étrangement … morte. « Vous allez me laisser passer … »

Ordonna Gilles de Rais tout en avançant, un pas après l'autre. Très vite, il grimpa les marches pour passer à côté de la Vierge et du Bélier, impuissants. Il ne leva pas la main sur eux, il ne leur accorda pas même un regard. Non, on lui commandait de monter encore. Utiliser ce pouvoir ci ne serait pas sans conséquences, le Bourreau le savait pertinemment. Tant pis. Il avait son plan, ceux de son commandant et rival Aiakos, il s'en moquait bien, à l'instar de la Parole d'Himmel.

Le géant continua son ascension accompagné par le grondement de l'orage. La défense de ces lieux avait endommagé son propre bouclier, fort heureusement pour l'élu de la Dame des Saisons, lui était partiellement immunisé. Il reconnaissait d'ailleurs cet échos lointain, un pouvoir Asgardien et sous le couvert de son masque immaculé, l'ombre d'un sourire se dessina. Portant ses doigts près de son cœur, une légère lueur fut visible d'en dessous ses vêtements. Cette carte, il l'utiliserait plus tard, quand les Ases se décideraient à trahir les Enfers …

… Car cela devrait bien arriver à un moment ou à un autre. Il s'arrêta à quelques mètres, faisant volte face : il toisa un long moment les deux Chevaliers d'Or en contrebas, comme pour les narguer. Un instant, il se demanda si il ne devait pas attendre sa protégée.

Et Gilles de Rais s'immobilisa, laissant l'eau glisser sur lui sans qu'il ne s'en préoccupe.

=> Si pas d'intervention, Gilles quittera les lieux pour le second Temple.

La nuit était définitivement tombée, à présent. Seules les torches vacillantes posées par les Gardes du Sanctuaire dans les Temple du Zodiaque et sur les escaliers éclairaient encore le Domaine d’une lumière vacillante. De temps à autre, un éclair venait briser la monotonie de la pluie, éclairant brièvement le Sanctuaire et ses Gardiens… Mais également leur ennemi. Premier éclaireur d’une Sombre Armée à venir.

La Guerre venait de commencer.

Et elle commencerait avec force. A peine le Spectre s’était-il immobilisé, observant avec contentement la réussite de son maléfice : immobiliser deux des plus puissants Chevaliers d’Or, ce qui n’était pas une mince affaire, son dos fut illuminé d’une puissance lumière dorée. L’homme eut à peine le temps de se retourner pour apercevoir une véritable colonne d’énergie destructrice parsemée d’éclairs se ruer sur lui, survolant les escaliers menant à la Maison du Bélier, les détruisant sur son passage. La quantité et la vitesse de l’attaque étaient phénoménales. Il fallut moins d’une seconde pour que la tempête de lumière soit sur lui, ingérant sa faible silhouette obscure dans un torrent de cosmos.

Immédiatement, les deux Chevaliers d’Or furent libérés de leur torpeur. Lorsque la tempête s’acheva, elle laissa apercevoir un troisième Chevalier d’Or se tenant en haut des marches, à l’entrée de la Maison du Bélier. Son aura crépitante d’éclairs possédait une fureur bestiale, presque incontrôlable, qui vaporisait la pluie avant même qu’elle ne tombe sur son armure dorée, aux lignes agréables et viriles. Une longue cape d’ébène claquait dans son dos, élément inhabituel chez les Chevaliers du Zodiaque, et propre à l’homme qui se dressait, les yeux brûlants de cosmos.

Son regard s’attarda sur les deux Saints… Un peu plus longtemps sur le Chevalier de la Vierge. A son contact, l’aura du Chevalier changea un court instant, la rage se transformant en douceur… Qui disparut rapidement, la détermination de l’homme reprenant immédiatement le dessus.

« Je suis Corell, Chevalier d’Or du Signe du Lion, chargé de la défense des premiers Temples du Sanctuaire. Je suis désolé de m’immiscer dans vos affaires, Chevaliers, malheureusement le temps presse. Retournez dans la Maison du Bélier. Le Chevalier du Verseau avait raison : la Guerre a commencé, et avec elle le siège du Domaine Sacré. Je compte sur vous pour défendre les idéaux d’Athéna. » dit-il d'un ton amical mais déterminé, tout en coulant un regard à la Sainte de la Vierge.

L’homme reporta son attention sur le Spectre, et commença à descendre les marches vers lui, son aura devenant de plus en plus menaçante. Déjà, son poing s’emplissait à nouveau de cosmos et crépitait d’éclairs, signe précurseur d’une nouvelle technique dévastatrice.

« Quand à toi, Spectre… Ton entrée discrète est ratée. Tu ne pourras pas contrôler ma fureur, comme tu as contrôlé le Bélier et la Vierge. Ta vie s’arrêtera ici. Tu ne passeras jamais la Maison du Bélier !!!! »

Citation :: Je défie Gilles.

Gilles de Rais

Le Bourreau aux Cents Masques

Le lion sort de sa tanière

Aucun orgueil animait Gilles de Rais. Posté en haut des marches qui l'amèneraient vers le Premier Temple qu'il traverserait sans difficulté, il observait le pentacle qui s'élargissait sous les pieds de la Vierge et du Bélier. S'ils avaient été impuissants face à sa technique, c'était parce qu'il avait dû sacrifié quelque chose de précieux. Son cœur. Le Bourreau sans identité ne cilla pas quand l'orage gronda au dessus de sa tête. Il comprenait l'ire des cieux et en avait cure. Par contre, ce qu'il ressentit une seconde plus tard fit naître un doute dans son esprit. L'ancien Maréchal eut tout juste le temps de se retourner pour voir une silhouette drapée de noir et d'or fondre droit sur lui, tout crocs et griffes sortis. Une seconde plus tard et il aurait été happé par la puissance titanesque de cette nouvelle apparition. Décidément les Saints étaient prompts à se sauver les uns les autres. Parfait.

D'autant plus qu'il venait de faire sortir le Lion de sa tanière.

Les liens tentaculaires s'écrasèrent lourdement au sol, libérant ainsi les deux Gardiens de la Première Maison tandis que terre et poussière continuaient de voleter autour d'eux. Un silence de mort s'en suivit avant que le tonnerre ne reprenne son chant sauvage. Si le pentacle n'avait pas disparut, c'était tout aussi vrai pour la présence, cette sombre présence qui déjà, se manifestait de nouveau. L'homme au masque paraissait indemne et tenait entre ses mains son Livre de Sang : ce dernier, animé, fit tournoyer ses pages pour se stopper net. La voix du Bourreau, grave, éteinte, résonna longuement.

« Non, il n'y a eut aucune discrétion dans mes actions, Corell, Saint du Lion. Si les Spectres avaient voulut être discrets, ils auraient envoyé une toute autre personne. Non, je suis ici dans un but bien précis voyez-vous. »

Sur ces paroles intrigantes Gilles claqua de nouveau les doigts. Les tentacules reprirent de nouveau vie, attaquant Mashia et Amon sans sommation. Tout comme elles surgirent rapidement des deux côtés du Bourreau, le frôlant pour s'en prendre aussi au fameux Gardien d'Athéna. Le plus loyal disait-on.

« C'est ce que nous allons voir, Saint. »

Spoiler:

~> Italie

Petite fleur malmenée par la tempête, elle s’avançait dans sa robe immaculée à présent imbibée d’eau sans qu’elle n’en éprouve la moindre gêne. Le Sanctuaire ressemblait à une l’image terni d’un lieu oublié des hommes, oubliés du monde qui continuait de tourner sans avoir connaissance de l’antique cité. Elle devait être magnifique sous les rayons de l’astre solaire, caressée par l’aura dorée du soleil ... Pour l’heure cependant, elle lui paraissait bien sinistre, d’une tristesse abyssale, comme si déjà, elle se préparait aux macabres promesses que les Enfers souhaitaient déverser sur elle. Ses doigts glissèrent sur l’écharpe écarlate ceignant son cou. L’espoir, songea t-elle, était une notion qui lui paraissait bien désuète à cet instant. Pourtant, elle n’en était pas dénuée, la petite fleur des enfers. Depuis ce jour, elle ne voulait pas l’oublier. L’espoir lui serait toujours utile, la faisait avancer. A présent, il lui fallait rattraper Gilles qui s’était échappé sans mot dire du navire du Garuda, elle devait se rendre auprès de lui et c’est armée de cette volonté inébranlable qu’elle grimpa les premiers escaliers qui la menait jusqu’au temple du bélier. Elle le sentait, dans tout son trouble, dans cette aura perturbée qui s’était répandu dans le vaste temple et semblait recourir la maison zodiacale.

Trop tard. Il était trop tard lorsqu’elle entra dans la sombre maison. Tout autour d’elle se répandait l’aura du seigneur de Rais. Sinistre. La belle frissonna sous cette sombre impulsion alors qu’elle détaillait les lieux. Inquiète. Où était son mentor ? Gilles ?! Elle avisa les deux chevaliers d’ors paralysés par la sombre énergie du spectre, détaillant un instant les armures dorés de ces derniers avant de se s’avancer au-delà des colonnes. Deux cosmos se faisaient face, deux énergies colossales, l’une sombre comme la nuit contre l’autre aussi lumineuse que le soleil.

Gilles ! La belle s’élança, ignorant les crépitements des éclairs et les deux autres chevaliers pour se précipiter vers l’homme responsable de toute cette situation. Elle n’avait que faire de l’aura impressionnante de l’homme vêtu d’or qui avait essayé vainement de libérer ses camarades. Craignait-elle réellement pour sa vie ? Que pouvait-elle faire maintenant, pour apaiser la fureur de son opposant du lion ? Rien. Rien du tout. C’est la guerre, songea-t-elle. C’était à ça qu’elle ressemblait. Ne partez pas tout seul ainsi Gilles. S’il vous plaît. Faites plus attention à vous.

Ses doigts vinrent attraper la main libre de son mentor, avec ce rien d’affection qu’elle avait toujours ressenti à son égard. La guerre avait commencé. Les tambours battaient à ses oreilles avec une violence sans pareil pourtant... Quelque chose d’autre la troublait. Comme une vieille mélodie, une ancienne réminiscence qui l’obligeait à s’avancer plus en avant dans ces maisons. C’était familier. Soyez prudent, Gilles.

La demoiselle s’écarta de son mentor presque à regret. Son regard crépusculaire se posa sur l'adversaire, l'ennemi paré de son armure d'or. Fureur. Violence. Puissance et fierté. Un lion doré. Elle sourit au bourreau, une nouvelle fois, mais pas une dernière. Je prend un peu d'avance, Gilles. Je vous attendrais plus haut alors, ne vous perdez pas.

La belle à l'allure gracile s'éloigna un peu plus, bien décidée à continuer son acensions si personne n'était capable de l'arrêter avant. Petite fleur immaculée, jusqu'où iras tu ?

~> Maison du Taureau

→ [Juin 1755, Italie GS] Avant de faire la guerre, on la joue [Pv: Spectres & Asgardiens]

Dans un torrent de flammes et de plumes d'un noir intense, une silhouette de grande envergure fit son apparition au sein du Sanctuaire. Vêtu de son imposant et magnifique surplis violacé, le Garuda se présentait sous son plus beau pelage. Son apparition aurait dû sonner le début des hostilités, mais force est de constater qu'il était le dernier arrivé. De l'escadron qu'il avait formé, il était le dernier représentant à se présenter et personne ne semblait s'en préoccuper. La faute à Gilles qui lui volait la vedette en accaparant toutes les attentions. Il aurait pu traverser le temple qu'il serait passé inaperçu, mais touché dans son amour propre, il ne comptait pas en rester là. Difficile pourtant de faire plus théâtrale que l'entrée en fanfare de son subalterne. Pas moins de trois chevaliers d'ors se tenaient face à eux, tandis que Gilles était déjà aux prises avec l'un d'entre eux. Il n'avait pas attendu le moindre instant pour se jeter corps et âme dans la bataille, une qualité qu'il n'était pas en droit de lui disputer, mais rencontrer un si grand nombre de défenseurs aussi tôt n'était pas sans risque.

Pour le bien de leur mission, il était préférable de les séparer afin de maximiser leurs chances. Ainsi, sans crier gare, l'oiseau de mauvais augure s'avança paisiblement en direction des chevaliers de l'espoir et accessoirement de celle de ses compagnons, en prenant soin de ne pas masquer son immense cosmos. À quoi bon rester terré dans les ombres quand leur mission leurs intimer de tuer ceux qui se mettraient en travers de leur route? Le but même de cette guerre lui importait peu à vrai dire, on aurait pu lui donner telle ou telle raison que cela n'aurait rien changé! En revanche, lui donner l'occasion de commander et d'asseoir sa renommée par delà les frontières du sombre empire, voilà qui était intéressant! Cette guerre lui donnait l'occasion de s'amuser, de sortir de la monotonie imposer par sa caste! Un rire macabre s'éleva ainsi au sein de cet édifice, un rire carnassier qui couva pour l'espace de quelques instants la tempête qui s'abattait!

Tandis que tous les regards étaient portés vers les deux protagonistes sur le point d'en découdre, le Garuda soignait son approche. D'un pas feutré, il était passé à côté des deux premiers gardiens parés d'or sans le moindre mal, profitant vraisemblablement de l'apathie générale et de la cohue engendrée par son compagnon. À défaut de s'être lui-même ouvert le chemin, force est de constater que personne ne semblait vouloir se mettre en travers de sa route! Ce n'est que par pure volonté qu'il se stoppa quelques instants afin de porter son regard sur la jeune femme parée d'or. Ce regard, ce teint opalin, ces cheveux d'un rouge intense ne lui étaient pas inconnus. Elle ne pouvait passer inaperçue, même sous cette armure qui semblait lui aller trop grande! Il ne lui avait fallu qu'un regard pour la reconnaitre, mais de son côté l'avait-elle reconnu? Ses traits n'avaient guère changé, pourtant son cosmos et sa puissance n'avaient plus rien avoir avec ceux d'antan! Même Gilles qui était son "allié" le plus proche devait avoir remarqué ce changement, alors qu'en serait-il pour cette femme, que lui n'avait pas oublié?

En la contemplant elle avait ravivé de douloureux souvenirs, un passé qu'il s'était forcé d'oublier, mais qui venait de le rattraper et ne semblait pas prêt à le quitter. Pourtant, d'un air enjoué, faisant fi des autres forces en présence, il lui adressa la parole, prenant ses aises comme il avait pu le faire auparavant à ses côtés:
« Pour une surprise, c'est une surprise... » Commença-t-il par lui dire, avant de lui adresser un sourire pour le moins terrifiant: « Te revoir après tout ce temps ne me donne qu'une envie... » Dit-il avant de se stopper pour donner un peu plus d'ampleur aux mots qu'il était sur le point de prononcer « Celle de t'anéantir! »
Par ces quelques mots, il venait de poser le décor! En dépit du lien qui les unissait, une profonde rancoeur l'animait et semblait le guider. Si par le passé il lui avait laissé la vie sauve, c'est par pur caprice qu'il entendait lui ôter désormais. Dans son regard toute trace d'humanité semblait l'avoir quitté, tandis que son cosmos commençait à s'intensifier. Dès lors, d'un geste pour le moins banal, il fit apparaitre deux plumes qu'il leur balança avec élégance et vélocité à l'instar du chevalier du Poisson avec l'une de ses roses démoniaques. Frapper dans le dos n'était pas dès plus loyal et semblait réservé aux lâches, seulement si ces deux énergumènes ne parvenaient déjà pas à les éviter, alors à quoi bon demeurer en ces lieux plus longtemps!
« Adieu! »
D'un geste solennel, le juge se détourna pour s'en aller et prendre la direction de la maison suivante. Les dés étaient jetés, ses plumes n'étaient pas conventionnelles, penser qu'il serait possible de les arrêter était une grossière erreur qu'ils apprendraient à leur dépens. Elles ne brûlent pas, ne s'embrasent pas, elles pulvérisent tout ce qu'elles touchent en ne laissant aucune trace.

→ Aiakos défi Mashia en Full RP

Temple du Lion

Sourd aux appels répétés de mon instinct qui me répétait d’être plus prudent, je traversais les maisons à toute vitesse en direction de celle du Bélier sans même m’arrêter pour parler aux chevaliers en place selon mes directives. Une seule chose habitait mon esprit : retrouver Ahina, et la mettre en sûreté. Sa voix... sa voix m’avait semblée si faible, et son cosmos avait vacillé : son état de santé était peut être critique. Mes mâchoires se serrèrent et une rage sourde monta en moi. Corell combattait toujours un spectre qui m’était inconnu, et trois autres autres étaient tout près. L’un d’eux affrontait directement Mashia, je le sentis très clairement en franchissant la maison du Taureau. Les traits de mon visage se durcirent, et mon regard devint glacial. Il était temps d’entrer en guerre...

Enfin, dissimulé par l’ombre des colonnes du temple, je pénétrai dans la maison du Bélier, et une voix sûre d’elle me parvint. Une voix menaçante :
- Pour une surprise, c'est une surprise... Te revoir après tout ce temps ne me donne qu'une envie... Celle de t'anéantir! Adieu!
Assistant à toute la scène depuis les ombres, je vis un juge apparaître dans le dos de Mashia avant de lancer deux plumes sur elle. Prise à revers et par surprise, celle ci n’eût pas le temps de réagir. Mais moi, si... La température de la pièce s’abaissa très vite et les plumes gelèrent instantanément avant de tomber mollement sur le sol avant d’avoir atteint la Vierge. Recouvertes de givre, celles ci avaient bien triste allure. Je choisis ce moment pour sortir des ombres :
- Je ne crois pas ! Si tu pensais vraiment pouvoir abattre un de mes chevaliers aussi facilement, tu t’es fourvoyé, spectre !
M’avançant jusqu’aux plumes, je les écrasai sous ma botte d’or avec un sourire narquois sur le visage. Puis, je fis à nouveau quelques pas, et je m’immobilisai aux côtés de Mashia, avant de poursuivre :
- Tu n’aurais pas dû venir ici ! Tu vas le payer de ta vie, à présent ! Je te le laisse, ajoutai-je à l’attention de la Vierge. Montres lui la puissance qui est la tienne !

Sans attendre de réponse, je posai mon regard azur vers les spectres, en fixant avec insistance la jeune femme:
- Tu as de la chance... J’ai plus important à faire que m’occuper de toi, dans l’immédiat. C’est là ta seule chance de rebrousser chemin et de sauver ta misérable existence. Profites en, la larve immonde qui te sert de supérieur n’a pas cette chance. Mon amie va le réduire en poussière. A ta place, je saisirais cette opportunité, et je fuirais le plus loin possible.
Je fis quelques pas en direction de la sortie, avant de m’immobiliser une dernière fois:
- Parce que si je te revois... Ou si tu oses t’enfoncer plus avant sur nos terres... Tu es morte... Achevai-je d’une voix glaciale avant de quitter les lieux.

Entrée du Sanctuaire

Entrée du Sanctuaire

« BARDAAAAAAAA! NOOOOOOOON!!! »

« Bardamu... Quand j't'ai rencontré, t'étais un connard misogyne et con comme une mouche dégénérée. T'étais aussi un putain de pervers qui pensait pouvoir me mettre la main au cul après m'avoir simplement offert un verre... Même après t'avoir transformé en âne ça a pas beaucoup changé, mais au moins tu fermais ta gueule. En plus, j'pouvais me passer les nerfs sur toi... Allez, on s'est bien amusés ensemble, alors j'vais au moins te rendre ta vraie gueule. »

« ET DE UN! ... Ah. Dommage. C'est pas le bon. »

« Bon! J'suppose que personne aurait vu un cercueil avec une nana dedans pas hasard? Peut-être un chevelu avec une armure dorée bizarre un peu comme celle-là mais avec des pinces? ... J'vous préviens, j'suis pas d'super humeur alors l'premier qui m'sort aut'chose qu'une réponse claire et précise j'lui enfonce la tête dans l'cul de son voisin. Pas d'jaloux. »

[HRP : Je vire Amon du RP avec accord du staff et je défis personne parce que F*CK LA POLICE.]

Mashia Mokushi

Les chroniques d'une fleur de Lotus - Guerre

Premier Rempart

Le vent se lève, il faut vivre sa vie.

Un murmure dans le lointain, bref, presque imperceptible, attira l'attention de la Vierge dont le regard pers se voila l'espace d'un instant. Cette sensation de malaise ne s'évapora pas pour autant, alors qu'elle ne distinguait rien à l'horizon, si ce n'est de lourds nuages chargés de pluie. Le tonnerre gronda, couvrant le soupir de la dame écarlate, première gardienne du Temple d'Amon du Bélier. Premier rempart face à la future invasion des Spectres. Elle n'osait même pas imaginer les conséquences si – par pur hasard – elle ne s'était pas trouvée en Asgard au moment où le Pandémonium allait quérir une alliance avec les Ases. Si elle n'avait pas pu intervenir, si elle n'avait pas put prévenir le Sanctuaire … à cette heure, Rodorio et le reste du Domaine Sacré d'Athéna continuerait de sommeiller tranquillement, sans se douter des ombres qui se réunissaient à leurs portes. à leur insu.

Une chance, mais celle-ci ne fut pas possible sans contrepartie. Sa disparition d'un mois entier avait inquiété bon nombre de ses compagnons, cependant, maintenant qu'elle était de retour, Mashia comptait bien ne pas faillir. C'était l'une des raisons pour laquelle elle avait insisté – malgré son état encore précaire – à se poster en première ligne.

Le calme avant la tempête. Ce silence pesant, entrecoupé d'éclat lumineux puis de ronronnement de plus en plus assourdissants, faisait écho dans son cœur. Son esprit en alerte lui soufflait qu'un grand danger était sur le point de se passer. Avant qu'elle n'ait conscience que c'était effectivement le cas, une voix caverneuse la tira de ses songes. Un premier Spectre venait de faire son apparition. Son pas résonnait inlassablement, hypnotique et, il fut déjà trop tard pour elle et son compagnon d'arme de réagir au maléfice lancé à leur encontre. Paralysés, ils ne purent arrêter la progression d'un homme masqué dont l'aura inquiétante, dansait à l'instar d'un millier de serpents. Les défenses qu'elle avait éveillé tantôt furent balayées, la laissant complètement prise au dépourvue.

Seulement, un lueur d'espoir vint à poindre dans ce ciel noir. Corell du Lion venait de faire son apparition, tout drapé de noir et d'or, bestial, comme à son habitude Prêt à en découdre. Le regard du Chevalier coula vers elle, se faisant un instant plus doux. Il reconnaissait Mashia. Celle qui fut autrefois la Sainte du Lotus avant de devenir l'hôte de la Sagesse. Libre de ses mouvements, elle lui adressa un vague sourire. L'heure n'était pas aux discussions. La guerre venait d'éclater avec toute sa procession de violence et de cauchemars ensanglantés.

Les tentacules noires enfin écartées, la roue du temps continua de se mettre en branle : d'autres présences se firent ressentir : intimant au Bélier de se mettre en garde, la japonaise retint son souffle, ses pensées s'étiolant pour qu'il n'en existe plus.

« Demoiselle vous ... » ses mots se coincèrent dans sa gorge quand un troisième Spectre fit son apparition. Cette silhouette, elle ne la reconnaissait pas. En revanche, le timbre de cette voix, cette manière de s'exprimer. Ce feu dans ce regard haineux, il n'y avait pas de doutes possibles. Mais … « Faust ? »

Lâcha t-elle en se dressant face à lui. Nuit noire et angoissante, tu ne faisais que commencer et pourtant … pourtant les ténèbres paraissaient plus épaisses que jamais. En témoigne cet être qui à merveille, te sied. Si la jeune femme ne comprenait pas, elle dénota sans le moindre mal les changements chez Faust. Il était le Juge du Garuda. L'un des Trois. La Sainte frissonna à l'idée qu'elle ait put l'aider à se sortir du trépas. Sa mâchoire se crispa.

Sans l'intervention de Kappa du Verseau, ces plumes se seraient probablement plantées dans son plastron sans rencontrer aucunes résistances. En les détaillant avant qu'elles ne soient écrasées au sol, la jeune femme se maudit d'avoir déjà baissé sa garde. Se faire surprendre de la sorte. En plus d'être impardonnable, elle se promettait que c'était la dernière fois. Gardant le silence, elle observa le Verseau, les sourcils froncés. Que se passait-il donc pour qu'il aille à l'encontre de ses propres plans ? Elle n'eut le temps de l'interroger qu'il s'en alla, porté par le vent.

« Faust. » fit-elle sur un ton sec se voulant froid, dur comme le claquement d'un fouet. « Je ne vous laisserais jamais passer. Vous ne ferez pas un pas de plus. »

Son cosmos explosa tout autour d'elle, gagnant les hauteurs du temple. À son contact, les muguets du frère de Celsius s'éveillèrent pour exposer leurs corolles aux gouttes de pluie. Le vent se lève, il faut vivre sa vie. Le vent se lève et, face à cette tempête, Mashia se dresserait.

L'arrivée impromptue d'une autre jeune fille borgne faillit briser sa concentration. Or, elle n'en fit rien, elle fendait déjà l'air pour se ruer sur son futur adversaire, celui qui désirait tant l'anéantir … Amon du Bélier fut balayé comme une simple poupée de chiffon … La guerre était là, face à elle et Mashia était seule désormais.

Spoiler:

Design

Entrée du Sanctuaire

Interminable, la pluie s’abattait toujours avec fracas sur les escaliers menant au Temple du Bélier. Mon pas s’immobilisa subitement sous l’effet de la surprise : le cosmos d’un chevalier avait été soufflé aussi facilement qu’une bougie. Le gardien de la première maison était tombé sous les coups ennemis, et Mashia et Corell étaient en combat. La défense s’effritait plus vite que je ne l’avais espéré. Accélérant le pas, je franchis le seuil de la première maison sans ralentir le pas. Devant moi se tenaient deux spectres : les deux jeunes femmes à qui j’avais donné une chance de repartir en vie. Et aucune d’entre elles ne m’avait visiblement pris au sérieux. Aucune importance, l’une d’entre elles n’irait pas plus loin. Jaugeant rapidement les deux spectres, je vis que celle que j’avais croisée dans les escaliers tentait de quitter les lieux rapidement en direction du temple du Taureau.

En un instant, mon choix fut fait : mon aura glaciale se déploya, mon bras fendit l’air en un geste rapide et une série de stalagmites jaillirents du sol, formant ainsi un mur de glace et bouchant du même coup la sortie menant à la seconde maison. Lentement, j’avançai jusqu’au centre de la pièce en observant silencieusement ma cible, puis :
- Pas si vite... J’ai été clair, il me semble ! Je t’avais conseillé de quitter les lieux, et je constate que tu ne m’as pas écouté...
Mon regard se posa sur le surplis qu’elle portait, puis sur ce qu’il restait du chevalier du bélier, et mes poings se serrèrent pendant que mon cosmos se déployait avec davantage de force :
- J’aurais dû me douter que tu étais une spectre, toi aussi. Peu importe, ce qui est fait est fait. De toute façon, tu n’iras pas plus loin. Ton ascension s’arrête ici ! Tonnai-je en me préparant au combat. Allons, voyons si tu es capable de m’envoyer au tapis aussi facilement que le chevalier du Bélier !

Spoiler:

Précédent : Italie

S'il avait espéré passer discrètement, Yül perdit tous ses espoirs en arrivant près du Sanctuaire sacré d'Athéna. Perché en observation sur un pan de roche proche, trempé jusqu'aux os à cause de la pluie battante, il était on ne peut plus évident cette fois que sa présence serait remarquée. Les esprits des ancêtres présents n'avaient strictement rien à voir avec le sien, des éclairs et des nuages de ténèbres voilaient l'entrée des lieux, explosant et se dispersant comme un feu d'artifices tantôt clair et tantôt obscur. Pour quelqu'un qui quittait le nord pour la première fois, le spectacle était tout bonnement impressionnant. Surtout que son don naturel lui permettait de voir les âmes des chevaliers morts sur le champ de bataille, celles qui n'avaient pas encore rejoint les Enfers grecs et qui faisaient les frais de la guerre en cours.

Brynhilde parut à ses côtés, toujours monté sur son destrier blanc, son sceptre en main. Elle posa un regard confiant sur lui.

"Suis-je vraiment de taille ?
-Tu es le Grand Loup. Tu es destiné à mourir en accomplissant de grandes choses, des actes qui changeront la face du monde, quelle qu'en soient les conséquences. Cette guerre ne sera pas la dernière.
-Je vois. Il n'y a pas de raison d'hésiter alors. Resteras-tu près de moi ?
-Aussi longtemps que tu auras besoin de mon soutien."

Yül hocha la tête. Il était l'heure de faire acte de présence. Il reprit la route jusqu'à arriver devant les grandes marches du temple du Bélier. Là où deux combats faisaient déjà rage, il reconnut l'un des juges venus en ambassadeurs à Asgard, opposé à une femme en armure dorée. Leurs forces étaient tout bonnement énormes, mais il avait aussi des ressources et ne se laissa pas démonter. Un peu plus loin, l'homme aux éclairs et celui aux ténèbres s'étaient enfermés dans une sorte de bulle noire opaque. Leurs énergies n'en restaient pas moins terribles également. A deux pas de lui, un homme à la froideur qui n'avait rien à envier à la sienne, qui défiait une femme dont l'attitude désinvolte laissait supposer qu'elle n'avait rien à faire ici. Et pour finir une fillette qui montait déjà les prochaines marches.

*Une spectre ? Mais c'est une enfant ! Bon... Donner le change... Tout commence maintenant.*

Puisque tous étaient trop occupés, cosmos éteint, il se dirigea vers le temple suivant, marchant dans les pas de la frêle jeune fille. S'il fallait juste monter jusqu'à l'autel tout en haut, sa mission commençait plutôt bien.

=> Ascension dans 48 h au temple suivant si pas d'interception.

L'atmosphère n'était en rien apaisante ou bienveillante, comme on aurait pu s'y attendre dans un tel lieu. La déesse Athéna savait y faire pour attirer le chaland et abaisser les défenses d'un esprit averti pour mieux l'endoctriner. Lorsqu'on voyait la réalité, par les traits d'un chevalier d'or aveuglé par la haine et les préjugés, on comprenait vite la supercherie. Sans daigner cacher mon imposant surplis sous les plis d'une ample cape, je m'avançais sans hâte, désireux de ne me laisser surprendre par personne. Si je devais bien reconnaitre quelque chose à la déesse aux yeux pers, c'était son gout raffiné par l'architecture. L'ensemble des douze maisons s'avérait une merveille que je trouvais presque dommage de ravager. Toutefois, la guerre demeurait impitoyable et les enjeux trop importants. Sans daigner élever mon cosmos pour annoncer ma venue, je stoppais mon pas à l'entrée de la large étendue de marbre qui annonçait l'entrée du premier temple du zodiaque. Quelques combats se tenaient déjà. Gilles de Rais affrontait un jeune chevalier d'or plein de fougue mais au cosmos vacillant. Non loin, mon pair du Garuda croisait le fer avec une jeune femme dont les traits m'interpellèrent. Son visage et la teinte de son énergie m'étaient presque familiers... Mais je n'avais pas vraiment le temps de m'interroger plus avant. Malgré ses défauts, Airakos demeurait un puissant guerrier et la frêle damoiselle risquait fortement d'en faire les frais. Telle était la guerre. Enfin, un chevalier d'or irradiait d'un cosmos polaire, venait de déclarer un défi à l'endroit d'une spectre. Soit. L'idée de profiter de ces innombrables affrontements pour avancer me traversa l'esprit, mais l"objectif de la seconde vague d'assaut était clair et je comptais bien m'y tenir. Un peu d'ordre et de discipline ne ferait pas grand mal aux armées des enfers. De plus, j'attendais du renfort et je ne comptais pas partir avant que mes deux subalternes ne soient séants. J'attendis donc en observant les résultats des différents affrontements, éventuellement prêt à prendre le relais pour faucher la vie de ces chevaliers d'or.

=> Cathédrale

Posant le pied sur cette terre sacrée, beshter s'attendait à trouver des ennemis dans tous les coins. Mais de cela il n'y avait rien que quelques gardes, le vampire entrait tel un ange noir dans le premier temple, recouvert d'un lourd manteau d'ombre qui protégeait son visage de la lumière aveuglante des crocs du Lion. Silencieux, il observait quand même la situation et il sentait des cosmos plus loin. D'un sourire carnassier, il voyait que le Troll venait de se faire apostropher par le Verseau, mais il ne fit rien pour l'aider, l'honneur lui interdisait de jouer à cela.

Son chef était devant lui, il s'avançait alors pour aller à ses côtés.

- Seigneur Radamanthe ! Notre présence ici ne sert à rien, nous devrions avancer plus avant ! Au cas ou, cette jeune fille assurera nos arrières...

Personne ne pouvait voir qui parlait, mais une chose interpellait son esprit. Le Bélier était là, à terre, son armure flottait légèrement au dessus mais son porteur ne semblait plus donner signe de vie, le Lion était dans une situation telle qu'on ne savait pas qui serait le vainqueur... Et.... Le Verseau avait pris en grippe une jeune écervelée éructant de la pire des manières. Décidément, on avait perdu le sens du goût et de l'étiquette dans cette Ere. Soufflant un instant, il fit signe à Ishiro de sortir de l'ombre, il fallait avancer pour abattre cet ennmi qui empêchait l'hiver du silence sur une terre corrompue par l'Humanité.

Cae a écrit:: HRP : Je me dirige vers le temple du taureau dans 48 heures sauf si on me défie !

La jeune spectre fut stoppée net par le rempart de glace dressé face à elle. Hésitante, elle ne tenta pas de passer de force. Probablement avait elle peur. Je n’eus pas bien le temps de creuser la question : plusieurs ennemis étaient déjà sur les marches menant à la première maison. Le calcul était vite fait : nous étions bien inférieurs en nombre, et même si Corell venait à sortir vainqueur de son combat, il lui faudrait se replier pour souffler un peu. Autrement dit, avec Mashia occupée et Amon abattu, j’étais seul face à au moins quatre présences hostiles. Non ! Cinq ?!

Un éclair illumina la pièce et sur le côté, dissimulé parmi les ombres des colonnes, j’aperçus une ombre se faufilant de pilier en pilier en toute discrétion. Mais l’orage venait de le trahir ! Et puisque la spectre défiée ne semblait pas décidée à bouger, le rat se faufilant dans le noir serait donc mon premier adversaire. D’un geste vif de la main, je fis jaillir une série de stalagmites du sol derrière les colonnes où l’ennemi dissimulait sa présence pour le forcer à se dévoiler à la lumière des torches du temple du Bélier. Mais quand je pus enfin voir mon adversaire, mes mâchoires se serrèrent, et mes yeux s’agrandirent en silence : c’était un Ase ! Ces traîtres étaient donc bel et bien alliés aux spectres ! Quelle folie avait bien pu conduire les fiers nordiques à s’allier avec ceux qui avait ravagé leur pays ?! Leur leader devait avoir complètement perdu l’esprit !
- Un Ase ?! Je ne voulais pas croire que vous seriez capables d’aller jusqu’à vous retourner contre nous après tout ce qu’on a fait pour vous, sifflai-je entre mes dents alors que mon cosmos redoublait de violence sous l’effet de la colère. Quand je pense que je suis allé protéger vos terres et votre peuple en désobéissant aux ordres d’Athéna pour vous ! Vous me rendez malades ! Et te voila à ramper comme un rat, à l’instar de ceux avec qui tu t’es allié... crachai-je d’un ton acide.

Mon regard était glacial et inquisiteur, et la température de la pièce en chute libre témoignait d’une chose : je ne plaisantais plus du tout... Savoir que nos alliés de toujours nous avaient trahis pour former une alliance avec les némésis de l’humanité me rendait malade, et ce mystérieux individu allait payer pour tous les autres !
- Mais tu n’iras pas plus loin ! Je ne laisserai pas un traître de ton espèce fouler ces terres plus longtemps ! Je ne sais pas qui tu es, Ase. Mais ça n’a pas d’importance ! Tu vas mourir sous les coups du Verseau ! Approches ! Achevai-je en me préparant au combat.

Entre temps, plusieurs spectres avaient fait leur apparition. Mais je les vis à peine : toute ma fureur était focalisée sur ce lâche qui avait osé s'avancer jusqu'ici...

Spoiler:

Cathédrale

Le sanctuaire, après un long voyage, Ishiro arriva en ces terres qu'ils avaient auparavant foulé mais en tant que protecteur de la déesse Athéna. Aujourd'hui c'était différent, il était là en tant qu'attaquant et personne ne l'arrêterait dans sa tache, celle de voir le corps mort de son ancienne déesse, celle à qui ces maudits avaient préferé pleuré au lieu des vitimes des spectres en Asgard. Ihiro avala d'ailleurs une nouvelle gorgée d'alcool pour effacer ses images de morts, de ses enfants en morceaux tombés sur la neige des terres du Dieu Odin. Ishiro serra les poings et était prêt à faire mordre la poussière à ses anciens camarades. Suite à l'appel du vampire, il avança près de Beshter et Radamanthe sans leur adresser un mot. Malgré les ténèbres qui envahissaient le sanctuaire, seuls quelques éclairs venaient illuminer les lieux. Il ne connaissait que trop bien cette foudre dont il avait eu affaire il y a des années s'entraînant avec le chevalier du Lion. Même lui au final, de par sa foi aveugle, l'avait déçu. Lui qui n'avait pas hésité à attaquer l'ancien chevalier de bronze lorsqu'Athéna était envoutée, lui le chevalier expérimenté, de loin le plus puissant des saints n'avait même pas vu la supercherie à ce moment là. Le combat faisait rage, les cosmos se déployaient avec férocité. Il vit au loin une étrange personne qui ne ressemblait ni aux spectres ni aux saints, qui était elle ? Peu importe pensa le chevalier noir, apparement Kappa lui barrait la route. Kappa, le chevalier du Verseau qu'il avait croisé avant de rentrer en enfer lors de la précédente guerre sainte, auparavant compagnon d'arme, aujourd'hui ennemi s'il voulait stopper le Phoenix noir dans sa quête. Il pensa à Dohko, était il dans son temple lui aussi ? Il portait certe une arure noire mais Ishiro savait qu'il ne rejoindrait jamais les rangs du saint noir du Phoenix. Ishiro avait beaucoup de respect pour cet homme qui l'avait fortement conseillé de gravir seul les marches des douzes maisons du zodiaque. Ishiro sourit en coin et parla seul.

"Dohko, j'ai écouté tes conseils et comme tu le vois je ne suis pas venu seul."

Il ne voulait pas d'un combat contre l'ancienne balance et avait même jusquà demander aux spectres de ne pas le tuer lui et les orphelins de Rodorio mais s'il venait à les attaquer, il ne pourrait rien pour stopper les spectres à se défendre. C'était une des deux seules conditions qu'avait demandé Ishiro, l'argent et les femmes, ça ne l'intéressait pas pour l'instant, il avait d'autres chats à fouetter. Beshter parla au juge, lui disant que elà ne servait à rien de rester ici qu'il fallait avancer. Ishiro hocha de la tête et suivit le vampire pour la seconde maison, celle du Taureau. Ishiro apperçut un camps de fleurs, que faisait un tel champs au milieu du temple du Bélier ? La senteur de ses fleurs était agréable mais le black saint sentait qu'il n'avait rien de naturel mais rien ne se passait pourtant.

"Je crois que ces muguets vous sont destinés."

Dit il en regardant ses deux comparses spectres ... Mais il ne s'inquietait pas, ces deux là avaient un cosmos gigantesque, ça n'était pas ce bouquet de fleurs qui allait les stopper, surtout pas maintenant.

Spoiler:

« ... Ou vous pouvez tous m'ignorer et partir de votre côté. Waip. Ya ça aussi... »

« TOI! LE MOCHE QUI SE PREND POUR UN THERMOMÈTRE! »

« MON NOM EST LEÏLA DEIRENI! TU AS TUÉ MON ÂNE! PRÉPARE-TOI A MOURIR! »

[HRP : J'intercepte le défi de Kappa à l'encontre de Yul!]

La situation prenait une allure véritablement guerrière. Le combat entre Gilles et le jeune chevalier d'or touchait désormais à sa fin. J'allais m'intéresser plus avant au résultat de cet affrontement lorsque mes deux hommes firent enfin leur apparition. L'un après l'autre, ils se dirigèrent vers le second temple sans autre forme de procès. Acquiesçant de satisfaction au vu de leur rapidité, je tournais brièvement mon attention vers l'étrange femme qu'affrontait en cet instant mon pair du Garuda. Une énergie cosmique étrange et dérangeante se répandit soudain tout autour du temple du Bélier. Toutefois, il en fallait bien plus pour ralentir l'un des trois juges des enfers... Un sourire sans joie sur les lèvres, je déployais une aura cosmique suffisante pour faire de cette épine une simple gêne. Le chevalier d'or au cosmos polaire sembla en proie à une grande colère qui le fit défier l'Ase qui venait enfin de pointer le bout de son nez. Parfait. Qu'ils s'entretuent donc. Néanmoins, une spectre s'interposa entre les deux hommes, désireuses de faire du Saint de froid sa victime, ou son bourreau. Vu qu'elle n'était en rien sous mon autorité, je détournais mon attention pour reprendre ma sinistre avancée. Je ne tenais pas à ce que Beshter et ishiro prennent trop d'avance sur moi. Quel piètre exemple cela ferait...

Aiakos, je te laisse régler les derniers détails ici. Je te devance. Tâche de me rejoindre en bonne forme. Tu ne voudrais probablement pas être le premier juge à tomber durant cette guerre...

Amusé par cette pique qui, je n'en doutais pas, ferait son petit effet, je traversais le premier temple, tout en m'interrogeait sur l'endroit où j'avais bien pu croiser la jeune femme qui venait de déclencher les défenses du Sanctuaire. Bah aucune importance. L'heure n'était pas aux souvenirs mais à la mort. Implacable. Toutefois, l'absence de Mary m’inquiéta. Normalement mon aimée aurait dû se trouver en première ligne avec Aiakos. Se pouvait-il que la sirène ait succomber ?! Impossible ! Remisant mon inquiétude probablement infondée dans un recoin e mon esprit, et heureux de ne voir aucun obstacle sur ma route, je gagnais d'un pas pas le temple du taureau.

Temple du Taureau

Contre toute attente, une jeune spectre venait de faire son apparition, Ishiro ne l'avait pas aperçu de suite mais elle paraissait très en colère et brisant une partie du mur de glace, elle jeta carrément un stalagmite sur Kappa. Elle hurla même contre lui.

"Qu'est ce que c'est que ce truc ?"

Pensa le black saint mais il s'en tapait un peu par la suite. Si cette jeune spectre voulait combattre Kappa, ce n'était pas son problème. Radamanthe parla à l'autre juge, lui lançant une petite pique comme pouvaient le faire le spectre à ce qu'avait pu en témoigner le chevalier noir. Il avança d'un pas confiant, le champs de fleurs ne faisait quasiement rien au juge, normal pensa t il. Il regarda le vampire et se demanda si lui aussi pourrait avancer aussi aisément. Ishiro ne connaissait que peu de choses sur ces créatures et pour lui elles n'avaient que des faiblesses comme le soleil ou autres choses bénites par le dieu des hommes. Là c'était différent, c'était un champs de fleurs créé par le cosmos d'une sainte en proie au juge. Il ne la connaissait pas, lui qui n'avait plus mis les pieds au sanctuaire depuis son renvoi des saints par Athéna. Ishiro sourit et sortit n cigare qu'il alluma. Il fuma un grand coup et continua son chemin. Près du Verseau, le saint noir lui adressa la parole.

"Content de te voir chevalier même si les circonstances font que nous soyons ennemis aujourd'hui, tu es un saint que j'ai toujours respecté malgré ma nouvelle apparence, le respect est resté. J'aurais aimé discuter avec toi mais ce n'est pas le moment. A la prochaine ou ... Adieu Kappa chevalier du Verseau."

Ishiro continua sa route, il vit bientôt la sortie du temple du Bélier, le juge le précédent. Il sentit au loin les deux cosmos continuer le combat, la bataille devait être terrible. Quel gachis que le sanctuaire était devenu aussi sombre que les enfers mais les saints l'avaient cherché aussi ... Ishiro, il y a des années aurait pu protégé ce lieu mais après tout, il l'avait toujours détesté et aujourd'hui c'est en tant que conquérant qu'il traversa la première demeure du zodiaque ...

Temple du Taureau

~> Sanctuaire Sous Marin

Haiken était parti, pensant très certainement que je resterai à la maison à l'attendre bien sagement comme il le fallait. Et bien grand bien lui fasse, moi je ne comptais nullement rester là les bras croisés à attendre le retour de monsieur, comme un vulgaire toutou, sans rien faire. A peine avait-il passait le Triangle des Bermudes que je me redressais et partais à la recherche de mon navire à moi, présent de Poséidon, pour bons et loyaux services.

Je traversais le Sanctuaire quasi désert en jurant contre les douleurs encore présentes et contre la stupidité des uns et des autres. Non mais sérieux quoi, ma frangine s'enticher d'un Spectre. J'la savais pas nécrophile, elle m'avait caché ce penchant. J'en étais à ces pensées lorsque je le vis enfin, m'arrêtant une minute pour prendre le temps de l'observer avant d'émettre un sifflement appréciateur. Car ce n'était pas n'importe quel navire qui mouillait là. Non c'était ni plus ni moins le Hollandais Volant. Mazette! Quand Poséidon offrait un présent, il se foutait pas de notre gueule.

Sans perdre un instant supplémentaire, après tout ne dit-on pas que le temps c'est de l'argent, je gagnais le pont, hurlant déjà mes ordres.

"- Bon aller bande de lopettes! Assez pavoiser et bailler aux corneilles! On fiche le camp d'ici. Alors levez l'ancre et larguez les amarres! Direction le Sanctuaire d'Athéna! Et plus vite que ça!"

Lorsque nous étions parvenus à destination, le navire de légende avait jeté l'ancre près du village bordant le Sanctuaire. La nuit était tombée, tandis qu'une pluie battante et un orage sans précédent s'abattaient sur les lieux. Là bas, je pouvais ressentir tout ces cosmos familiers: celui de Satine, Haiken et du paternel. Je pris soin de masquer le mien afin de ne pas révéler ma présence pour l'heure, car j'étais certaine qu'Haiken ne manquerait pas de m'intercepter. Tout ce que je voulais c'était gagner la première maison.

Lorsque je pris le chemin menant à celle-ci, je fus accueillie par un mec empalé sur un glaçon, et une fois parvenue à l'intérieur du temple du Bélier, je pus constater qu'il y avait déjà un cadavre.

"- Putain les gars vous avez vraiment des goûts douteux en matière de décoration vous savez."

Deux combats avaient déjà lieu, et tout un attroupement de personnages divers et variés. Un Saint plutôt bel homme fallait le reconnaître. Une Spectre bouseuse, accompagnée d'un autre au regard sombre et Ase. Combattre un Saint? Certainement pas, l'un d'eux m'avait sauvé la peau. Un Ase? Non l'un d'eux avait veillé sur moi. Bien alors sur qui allais-je jeter mon dévolu? Un Spectre bien sûr. La beuglante? Non elle manquait de classe ! Tiens d'ailleurs, il semblerait que l'un d'eux s'empressait de quitter le Temple, et aux vues de son cosmos, il s'agissait d'un juge. Parfait! Le vieux croûton qui me sert de père m'avait dit qu'un juge était venu chercher le sang de mon sang,la chair de ma chair.

"- Putain la bouseuse, tu veux pas fermer ta grande gueule et la foutre en veilleuse? Tu me pètes les oreilles à beugler comme une vache...Tu comprends pas que personne n'en a rien à foutre de ton putain âne?"

J’avançais à pas rapides, la démarche élégante, le pas assuré. Je voulais combattre ce macchabée et pour cela j'allais le suivre tout simplement.

~> Maison du Taureau

Le guerrier divin d'Epsilon était en chemin pour le second temple lorsque des pics de glace lui firent faire un écart et qu'une voix le harangua sans ménagement. Le chevalier du Verseau, dont le cosmos était glacial, semblait avoir le sang qui se réchauffait un peu trop vite. Il faillait grandement à sa réputation, mais sans doute avait-il des circonstances atténuantes. En tout cas, Yül n'était pas là pour se laisser malmener.

Il fronça les sourcils, prêt à répliquer, mais une femme pour le moins bruyante prit sa place face au Verseau. Il fut surpris que ce soit une spectre qui vienne à "son secours", mais cela méritait qu'il n'agisse pas contre elle. Contre eux. Enfin, pour l'instant.

C'est alors qu'une des combattantes raviva un cosmos qui ne lui était pas étranger sans pour autant lui être familier. Quelque chose d'Asgardien, lui soufflait son instinct, qui visiblement agissait sur les spectres et personne d'autre. Il sut alors quoi faire.

"Ce n'est pas exactement ce qu'on m'a dit. Verseau, tu te méprends. Je ne cherche nullement à me cacher. Je suis ici en tant qu'observateur neutre. Je n'affronterai les vôtres que s'ils me défient. A l'hostilité je répondrai par l'hostilité, aux mains tendues j'offrirai mon soutien. Et donc, voici mon verdict !"

Élevant son énergie pour la première fois, il fit à son tour baisser la température des lieux, mais pas simplement en guise d'intimidation. Le sol gela sous ses pieds, puis progressivement toute la maison du Bélier, ainsi que les fleurs épanouie par le cosmos de Mashia. D'un regard appuyé vers Kappa, il lui renvoya la méchante humeur dont il avait fait preuve, cristallisa le muguet à peine éclos et fit exploser en milliers d'éclats le champ. La glace empêcherait la repousse et tuerait jusqu'aux dernières racines, libérant ainsi les spectres de la malédiction. Paradoxalement, le terrain gelé offrait un terrain parfait pour les techniques du Verseau, signe qu'il n'étaient pas encore tout à fait ennemis.

"Maintenant les spectres et vous vous battrez à armes égales... et vous avez l'avantage du terrain. A vous de voir si cela fait de moi un ennemi ou un allié."

Sans un mot ni un regard de plus, le loup d'Asgard repartit en direction du Temple du Taureau. Il n'avait trahi ni les spectres, ni les Saints. Il avait joué son rôle.

Citation :: Les spectres ne sont plus affectés par le champ de muguet

Suivant : Maison du Taureau

> Combat vs Bourreau

Le silence était retombé à l’entrée du Sanctuaire. Le corps du Spectre glissa lentement, tombant au sol sans un son. Lorsqu’il percuta la roche du Sanctuaire, ce n’était déjà plus qu’un cadavre. Restait l’homme à l’Armure Dorée, ses deux mains destructrices de ténèbres encore levées, des éclairs minuscules les parcourant. Il resta ainsi, interdit, alors que la sphère obscure créée par le Spectre se délitait.

Il tomba à son tour. Tout son corps lui faisait mal. Il était physiquement épuisé. Il mit un genou à terre, le sang lui coulant de la bouche et des oreilles, le souffle court et rapide. Pourtant, il se mit à sourire. Il était vainqueur.

La lumière a vaincu les ténèbres…

Son aura l’entoura. Son corps était brisé, mais son cosmos restait plus que vivace. Le combat avait été dur, ce Spectre s’était montré très puissant et surtout extrêmement imprévisible, mais ce n’avait pas été le combat le plus dur qu’ait vécu le Lion. Grâce à son cosmos, il serait vite sur pieds.

Profitant du temps où son énergie se canalisait pour guérir son corps, il déploya son esprit aux alentours. Il ressenti immédiatement le cosmos de Kappa du Verseau et de Mashia de la Vierge non loin qui livraient leur propre combat. Il leur envoya alors une onde chaleureuse et confiante, signe qu’il avait gagné son combat et éliminé son adversaire. Il accompagna cette onde d’un surplus de son propre cosmos à Mashia, afin d’aider la jeune femme à vaincre le Spectre qui lui faisait face. Ce dernier semblait disposer d’un cosmos gigantesque… Il devait s’agir d’un Juge des Enfers.

Confiant en la jeune femme, le Lion déploya son esprit plus loin, vers les Maisons du Zodiaque. Aucune trace du cosmos du Chevalier du Bélier. Ce dernier avait dû être vaincu…. Cette nouvelle alarma le Saint du Lion. La Guerre avait à peine commencé que déjà un Chevalier d’Or mourait. De plus, il était tout jeune…

Normalement, Corell aurait dû rester dans le Temple du Bélier sans protection. Néanmoins, un écho émis depuis la Maison du Taureau retint son attention. Hector combattait déjà, aux prises avec un Spectre dont le cosmos était aussi puissant que l’adversaire de Mashia… Mais c’était une autre présence qui attira l’attention de Corell. Une présence froide, glacée même, solitaire.

Le Saint se releva. Grâce au cosmos, il avait récupéré la majeure partie de ses forces. Il devrait attendre un peu pour un nouveau combat, mais il était en état de se déplacer… A grande vitesse.

Avec une dernière pensée pour le Chevalier de la Vierge, il s’élança à toute allure vers la Maison du Taureau.

> Maison du Taureau

Vous ne passerez passsss

Juin 1755 - Venant de Rodorio avec Jack O'Bannon

Ils marchent à pas rapides, pressés de rejoindre le Sanctuaire, mais surtout pressés d'en découdre avec ses indésirables visiteurs, du moins pour Ahina.
Hâtant le pas à chaque foulée, la grecque pose les yeux sur le marina qui l'accompagne en écarquillant les paupières.

"Quoi ? Ann est au Sanctuaire ?! Putain je comprends plus rien avec vos histoires de famille. Quel bordel, pire que moi et Kappa. Et puis c'est qui "il" ? Et le Kraken c'est quoi ? Une armure j'espère ! Me dis pas que ce gros bordel monstrueux va en plus venir foutre la merde chez nous ! Ca suffit maintenant !" Lâche-t-elle de plus en plus énervée par la situation.

Montant quatre à quatre les marches du Sanctuaire, Ahina avait guidé Jack à travers le dédale de ruelles de Rodorio de manière à ce qu'ils arrivent directement au niveau de la première demeure du zodiaque.
La première chose qu'elle ressent en arrivant, c'est l'énergie de Kappa qui se développe de manière exponentielle. Mais la première qu'elle verra sera Mashia qui se bat contre un autre spectre et est plus proche d'eux en terme de distance.

"Mashiaaaaaaaaaaaaa éclates moi ce nabotttttttttttttt" Hurle-t-elle en portant ses mains de chaque côté de ses lèvres.

Puis avançant un peu plus vite jusqu'à se retrouver sur le parvis du temple, enfin elle aperçoit Kappa. Le moment est plutôt mal choisi pour lui expliquer pourquoi elle revient sans Celsius, contrairement à ce qu'elle avait promis... Cependant...

"JE SUIS LA SEULE A POUVOIR TE COLLER UNE BOUFFE !!! JE N'ACCEPTERAI PAS QUE CETTE GROGNASSE PRENNE MA PLACE !!!"

Manière détournée de lui souhaiter bonne chance et de lui faire savoir qu'elle est avec lui. On fait comme on peut hein...
Tournant les talons, faisant face aux larges marches qui mènent vers l'entrée du Sanctuaire, un sourire de dépit se dessine sur son visage. 1...2...3...4, 4 personnes se rapprochent de la maison du Bélier et si 2 d'entre elles la laissent perplexe, les 2 autres revêtissent l'odeur puante des spectres.

"Je crois qu'il va être temps de tenir ta parole, Papy Marina" Lance-t-elle alors qu'elle jette sa cape blanche sur le sol sans la moindre considération.

Et alors que les ennemis ne sont pas encore en vue, le cosmos d'or du Scorpion explose en une gerbe de lumière d'une agressivité clairement affichée.
En tant que chevalier d'or, elle est désormais le seul rempart empêchant les ennemis de s'avancer plus loin dans le Sanctuaire. Ceci étant... elle jette un bref regard vers Jack. Même s'il ne prend pas la poudre d'escampette et tient sa parole, 2 contre 4 ça va quand même être chaud, à moins que les 4 soient des troufions finis, ce dont elle doute fortement, surtout par rapport à la puissance que dégage l'un d'eux qui n'est visiblement pas là pour conter fleurette.

Sa voix résonne soudainement puissamment dans les lieux.

"Qui que vous soyez faites demi tour ! Vous n'irez pas plus loin !"

Faisant barrage entre les marches qui mènent au temple et le temple lui même, le Scorpion croise les bras sur sa poitrine en fixant le bas des marches avec attention.

© Narja - S. Amakusa pour Never Utopia

=> Rodorio

- Ne t'inquiètes pas, il est un peu bourrin mais pas méchant ! Et Ann n'ira pas contre vous, quand Haiken aura fini, il nous rejoindra ! Et mes histoires de famille sont des histoires comme les autres ... dans la vie en général, avec ses hauts et ses bas.

Avec un sourire entendu, il termina sa phrase envers la jeune femme. C'est vrai que cela ressemblait à un gros bordel mais au vu des circonstances, il n'avait guère le temps d'expliquer sa vie à une si belle inconnue. Oui, il la connaissait depuis à peine quelques minutes après tout. Alors qu'ils approchaient du premier Temple, la vue d'un âne sur un pic de glace surprit le pirate. Non mais qu'est ce que voulait dire ce bordel ? Un âne... Oh mais oui ! C'était celui de la folle qui attaquait les gardes. Manquant d'exploser de rire, il se retint et la glace était le signe que Kappa n'avait rien laissé passer aux abords du Sanctuaire. La vision du péristyle d'un temple était le signe qu'ils étaient à côté. Il remercia Ahina de la tête pour le raccourci, et il vit que deux gros combats avaient lieues. Ils entrèrent.

C'est alors que les choses se compliquèrent. En faisant un pas, le Général vit un caillou foncer vers le plafond et quelle ne fût pas sa surprise de voir Kappa du Verseau et une créature étrange en train de combattre. D'une main, il prit sa flûte pour créer un disque de lumière bleutée afin de les protéger de cette sorcellerie pour le moins iconoclaste. Puis, ses yeux se portèrent vers l'autre combat, cela n'avait pas l'air de plaisanter non plus. Ses sens se portèrent enfin sur la glace sur le sol, une vraie patinoire ! Cependant, il y avait quelque chose d'étrange, les émanations cosmiques qu'i s'en échappaient n'étaient pas du Maître des glaces se battant séant.

- Un Ase est passé ici Ahina, méfies toi...

D'un geste, il fit signe à Kappa que sa moitié était en bonne santé. Une chose promise faite ! Si les choses avaient pu s'arrêter là, Mary était déjà en train de régler son souci "virilement" avec Haiken... Il espérait que ca se passe bien. Quand une déflagration cosmique le fit sursauter. Bon Dieu, pour la contre attaque surprise qu'il avait en tête, on pouvait oublié, le Scorpion venait de dresser fièrement son dard à toute personne qui aurait les couilles de s'approcher. Une moue faussement surprise, la Sirène détournait la tête vers l'entrée du Sanctuaire. Il y percevait aussi différents cosmos et non des moindres. Des Spectres et des Ases à n'en point douter...

- Ahina, il nous est impossible de les bloquer tous en même temps, techniquement, nous n'avons pas le choix, il nous choisir deux gros lascars et les battre pour permettre à la défense des autres temples de repousser les plus faibles rapidement. Kappa est là et le chevalier de la Vierge aussi si je ne me trompe pas d'armure... Nous sommes donc potentiellement quatre pour défendre ce temple. Reste une chose à faire avant l'arrivée de nos ennemis...

Il créait alors une bulle d'eau entre ses mains pour la projeter vers le corps du chevalier d'or du Bélier. La sphère entourait ainsi ce dernier pour l'envoyer vers les maisons du Zodiaque suivante, le mort serait honoré par les siens et ne craindrait pas de souillure de la part des Spectres ou des Ases. Satisfait, il prit aussi position en s'adossant à l'un des piliers ouvrant l'accès au naos du premier Temple. Il devenait clair que cette fois, il allait devoir montrer ses capacités et la vue d'un des cosmos l'intriguait, la nature divine qui s'en échappait ne pouvait dire qu'une chose, les Fils d'Hypnos entraient dans la danse macabre de cette nuit de merde sous la pluie.

- Ne les laisses surtout pas décider de nos combats... Des que mon fils est ici, on aura une aide supplémentaire...

Il lui indiquait alors son plan afin de vaincre leurs adversaires. Jack avait clairement une idée en tête et son sourire sadique et pervers apparaissait clairement sur son visage, ses yeux étaient devenus aussi incandescents que la lave des fonds marins. Son cosmos, quasi éteint en permanence, laissait enfin filtrer une odeur de sang mélanger à des fragrances marines. Sa longue chevelure blanche prenait une couleur écarlate, retirant son casque, le vieil homme ressortit de derrière son dos un catogan permettant d'attacher ses cheveux en arrière. ll remit alors son casque et à travers les lumières des torchères, ses yeux laissaient entrevoir une simple fente ophidienne. La Sirène allait jouer un de ses concertos macabres qu'il appréciait que trop souvent !

Alors qu'ils étaient là à quelques encâblures, il laissait bien volontiers à Ahina le soin de leur dire le fin fonds de leur pensée commune !

[Provenance : Entrée du sanctuaire]

Un sourcil s’était levé, comme pour signaler un étonnement non feint. Lui qui n’aimait pas se dévoiler, il était forcé de constater qu’il n’avait pas pu se contenir. La première maison était un vrai champ de bataille, et l’Ase le constata à peine le pied posé sur le parvis de ce dernier. Le sol, gelé comme les steppes du Tsarat de Russie, n’aurait pas été un problème pour cet enfant du froid s’il s’était s’agit là d’une conséquence naturelle à un événement climatique. Ce n’était très clairement pas le cas. Un chevalier maîtrisait le froid comme lui les sons. Le cosmos, givrant tous les alentours, signalait que cette personne était en plein pugilat, probablement avec un spectre. Mais il ne s’agissait très clairement pas des seuls à se battre, et bientôt, d’autres suivraient.

Il regarda sa sœur et sourit. Il espérait qu’elle n’aurait pas à se battre. Tel n’était pas son rôle, et ne devrait jamais l’être. Il avait répondu à Oneiros avant de laisser derrière eux l’entrée du sanctuaire, et se rappelait encore des mots durs qu’il lui avait lancé, le tout d’un ton aussi neutres que possible.

« Eren de Zeta Prime a conclu un pacte avec vous, pas moi. » Cela ne laissait place à aucun doute possible. Il n’avait aucune envie de lever la main sur un Saint, à moins que ce dernier ne s’attaque à Liv. Il n’était qu’un spectateur anonyme, au cosmos indéchiffrable. Ni ami, ni ennemi.

sur les marches givrées, tout nu. Ce fut alors que le sourcil fut levé. Que venait faire cet exhibitionniste ici bas, et qui aurait pu lever la main sur un être aussi insignifiant ? Cette échauffourée sortait définitivement de l’ordinaire de plus d’une manière. Levant les yeux sur les personnes déjà présentes, le sourcil redescendit. Deux visages déjà côtoyés, et cela ne prédisait rien de bon.

« Je ne m’attendais pas à te croiser ici, vieil homme. » lança-t-il d’une voix calme. Le jeune musicien avait croisé le plus âgé des deux quelques mois auparavant, en Angleterre. Un défenseur de plus pour cette maison d’or. Ce n’était pas son problème. Il se tourna alors vers l’autre face connue présente en ce temple du Bélier. « Bonjour Chevalier. » S’il pensait pouvoir éviter la confrontation avec le vieil marina, elle serait bien plus difficile à esquiver avec cette femme là. Quand bien même, deux ne se battaient pas si l’un ne le voulait pas. Il n’était cependant pas le seul à arriver dans ce temple et si ces deux défenseurs voulaient faire leur travail intelligemment, ils devraient aussi arrêter les deux autres, bien plus vindicatifs.

« J’ai entendu beaucoup d’histoires sur les chevaliers d’Athéna, mais aucune ne les oppose directement à un dieu. Ce sera intéressant à regarder. » lança-t-il alors qu’Oneiros entrait en scène.

Il murmura alors quelques mots à l’oreille de sa jumelle. « Tu n’acceptes aucun combat contre ces deux là, nous sommes bien d’accord ? »

Précédent : Entrée du Sanctuaire

Malgré la situation désastreuse dans laquelle sombrait peu à peu le Sanctuaire sacré d'Athéna, ce fut d'un pas tranquille que l'aîné des Oneirii arriva. Il avait emboîté le pas aux guerriers divins de l'entrée, Alucard sur les talons, prêt à affronter son destin.

En chemin, il croisa non sans étonnement la dépouille parfaitement nue d'un civil empalé sur un pic de glace. Par égard pour cette pauvre âme à la pudeur souillée, il effleura la stalagmite meurtrière des doigts et la fit imploser en milliers de petits éclats. Il fit ensuite apparaître une cape dont il recouvrit le cadavre pour cacher le trou béant dans son abdomen.

Non sans surprise, quelqu'un les attendait déjà en haut des marches. Sören, sa protégée, mais aussi une chevalier d'or identifiable par le dard prolongeant sa coiffe et un vieil homme doté d'une flûte et d'une écaille. La vision de son instrument rappela à Oneiros la principale présence de leur présence ici, mais cela pourrait attendre. Il balaya les environs du regard et repéra Aiakos en train de se battre plus loin avec une autre Sainte, et une créature étrange face au porteur de l'armure du Verseau. Il avait tant et tant de fois combattu les protecteurs d'Athéna au cours de ses réincarnations que les reconnaître était devenu un jeu d'enfant. Autre chose attira toutefois son attention.

Arrivant à la hauteur des deux gardiens, il inclina la tête respectueusement et continua de marcher comme s'ils ne lui barraient pas le passage.

"Un instant avant de commencer, je vous prie."

Il avança encore et leur passa à travers comme s'il n'avait agi que de simples images, pour s'arrêter près de Gilles de Rais, tombé vaillamment au combat. Il lui croisa les bras sur la poitrine comme on le faisait à son époque, lui retira son masque afin de s'assurer que ses yeux étaient fermés et de déposer deux pièces d'or sur ses paupières closes pour le passeur du Styx. La coutume n'avait plus cours nulle part, mais c'était une marque de respect pour le défunt que les Saints aussi saints soient-ils n'auraient peut-être pas. Avec un regard reconnaissant, Oneiros se pencha pour embrasser le front du chevalier, puis reposa le masque sur son visage anonyme de Bourreau. Enfin, il l'enveloppa d'une gangue de verre aux veines bleutées, le préservant des intempéries extérieures.

Il se releva alors et fit face à Ahina et Jack, toujours groupés.

"Je ne suis pas là pour exterminer l'humanité, ni pour répandre le chaos et la mort parmi les civils de ce monde. Je suis Oneiros, fils d'Hypnos, dieu des Rêves, des Cauchemars et des Oracles, aîné des Oneirii. Voilà plusieurs mois de cela, sur l'un de nos territoires, certains des vôtres ont enlevé de jeunes enfants susceptibles de devenir de potentiels hôtes d'Hadès. Deux d'entre eux ont été identifiés comme Saints et la troisième personne portait la flûte de Poséidon que vous détenez en ce moment même, marina. Étant immortel, je pourrais simplement attendre que vous mouriez tous de vieillesse si je souhaitais simplement votre mort. Toutefois il m'est impossible de vous laisser perturber les cycles naturels de réincarnation des dieux. Vos explications, si vous en avez, peuvent mettre fin à cette guerre. Dans le cas contraire... votre Cauchemar commence."

Joignant le geste à la parole, les yeux du dieu changèrent tout à coup en l'espace d'un battement de cils. Le noir d'encre habituel venait d'être remplacé par un rouge sang qui semblait vivant et le cosmos d'Oneiros grimpa en flèche, libérant des ténèbres profondes qui se mirent à ramper le long des piliers du temple du Bélier. Mieux encore, il libéra diverses créatures plus ou moins réelles. Parmi elles, une gigantesque wyvern rejoignit le temple du Taureau, un garuda tout aussi démesuré alla se poser près d'Aiakos, un griffon alla se coucher paresseusement sur les marches menant à la première maison et une chimère se mit à rugir aux côtés de son créateur. D'autres, aux proportions plus naturelles, formèrent comme une meute autour du dieu. Des chevaux décharnés, des faucheuses squelettiques, des ombres sans visage et entourées de capes où ne perçaient que plus de ténèbres, des répliques miniatures de cerbères... Tout ce formidable bestiaire s'immobilisa près d'Oneiros, attendant un geste de leur maître pour bouger. L'eau de pluie creusait de multiples trous dans leur apparence monstrueuse, se reformant aussitôt. Le monarque onirique s'adressa par ailleurs à Alucard à sa suite par télépathie :

**Je vous déconseille la curiosité de toucher mes créatures. Elles rendraient vos pires cauchemars réels. Mais si vous ne les provoquez pas, elles vous éviteront ainsi que tous les spectres.**

Redonnant toute son attention à Ahina et Jack, le dieu sculpté par les gouttes de pluie poursuivit :

"Je n'ai aucune raison de me battre contre les marinas hormis cette flûte que j'ai mentionnée. C'est pourquoi, si vous souhaitez persister à entraver le cycle de vie des dieux, je préférerais ne pas faire attendre une femme et en découdre avec le chevalier du Scorpion ici présent."

Citation :: Note : Les quatre grandes créatures se déplacent et subsistent en fonction des vies des juges et d'Oneiros. Ce ne sont que des illusions, impossibles à dissiper sans tuer leur « propriétaire », qui n'ont aucune incidence sur les combats.
Les petites, chevaux, faucheuses, etc. provoqueront chez tous ceux qui les toucheront le retour de leurs souvenirs les plus terribles, dont elles se nourriront. Elles courront dans tout le Sanctuaire en évitant absolument les spectres.

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