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 [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]

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Shizuo


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Shizuo

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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMer 17 Déc - 7:59

Personne ne m'avait encore barré la route je me permis donc de continuer en direction du premier temple qui n'était autre que celui du Bélier. La pluie ne cessait pas et semblait chaque seconde se renforcer et une fois encore je me demandais s'il s'agissait là d'un phénomène normal ou d'un artifice créé dans un but bien précis. Enfin bon, ce n'était que de l'eau, des éclairs et du tonnerre assourdissant qui lui aussi semblait devenir de plus en plus fort et insupportable. Décidément cette guerre venait à peine de commencer pour moi et était déjà lassante...

Arrivant alors devant le temple d'Aries, je ne pus que constater les dégâts d'une importance qui n'était pas négligeable et qui me mettaient bien plus à l'aise tout à coup. Voir un décor de destruction et ce malgré la nuit sombre me satisfaisait au plus haut point. Au moins ce ne sont pas les sous-fifres du Sanctuaire ou des autres dieux qui avaient pu réaliser un tel désastre mais bel et bien des guerriers dignes de ce nom qui valent la peine qu'on se déplace pour eux.

Je n'entra pas immédiatement percevant subitement la présence de plusieurs cosmos très sombres -il s'agissait probablement du cosmos des spectres- et une autre présence froide, calme et irritable. Analysant la situation, je constatais qu'il n'y avait pas de bain de sang dans ce temple et alors que je commençais à entrer je sentis deux des cosmos spectraux se hâter vers le temple suivant. Eh bien, tout ceci me semble un peu facile pour le moment... où se trouvaient donc les Chevaliers d'Athéna. Si j'arrivais après la fête et qu'il n'en restait aucun je jetterais mon dévolu sur un autre chevalier bien malgré moi.

Franchissant la porte du temple -ou du moins ce qu'il en restait- j'avançais lentement apercevant non loin deux présences dont une qui m'étais familière. De grandes ailes ténébreuses, une grande chevelure blanche qu'on pouvait percevoir dans le noir le plus complet, je revoyais enfin le juge du Griffon qui autrefois nous avait mené à la victoire lorsque les Enfers se faisaient envahir. Face à lui se tenait un bien étrange homme et c'était bel et bien lui qui dégageait un cosmos glacial malgré sa chevelure rouge feu -chose que l'on remarque en premier chez lui-. Une autre personne semblait se trouver là aussi mais je n'y prêta pas spécialement attention, j'étais bien trop captivé par le Griffon et cet homme bien étrange.

Je m'étais approché du juge de Griffon et l'avais salué d'un simple et très vif mouvement de la tête, qu'il apprécierait -ou pas- car je n'avais pas pour habitude de me courber devant des gens et mon précédent interlocuteur en était témoin. Il m'ordonna directement de continuer mon chemin comme les autres tandis qu'il semblait retenir cette autre personne qui malgré les apparences ne semblait pas être un adversaire mais toutefois pas un allié non plus. Laissons ce genre d'affaire au Griffon, j'avais bien d'autres choses à faire plus loin dans le Sanctuaire.

Laissant donc le Griffon infernal derrière moi, je pris la route vers le prochain temple en marchant plus ou moins vite dans ce temple tentant d'éviter les débris qui jonchaient abondamment le sol qui fut autrefois merveilleux je suppose. A cette simple pensée je me saisis d'un gros bloc de pierre se trouvant à quelques pas de moi et l'envoya avec force contre un mur qui n'avait pas encore cédé et qui explosa suite à l'impact. Dans l'ombre, un sourire carnassier apparu sur mon visage, un sourire mêlant le plaisir de détruire et l'excitation de combattre une nouvelle fois après tout ce temps passé loin de ces lieux saints.

Bon, trêve de plaisanteries enfantines ! Je repris mon sérieux bien que j'aurais aimé détruire ce temple et ensevelir potentiellement le Griffon et son « ami du temple » juste pour rire. J’accélérais maintenant le pas afin de ne pas prendre trop de retard sur mes deux alliés déjà partis devant ! Je ne connaissais ni leurs objectifs ni pourquoi ils combattraient mais ce qui était sûr c'est que si je ne dépêchais pas, je n'aurais que les restes malheureusement.

→ Temple des Gémeaux [hrp /Je suis la troupe en l'occurrence Phantasos et Gilles/]
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Caedus


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyVen 19 Déc - 19:01

==> Le monde

Il observait le Sanctuaire, écrasé par une pluie battante et par les formidables énergies qui s’opposaient. Le cosmos était en véritable ébullition, oscillant constamment entre l’ombre et la lumière. En ce que sentait Caedus, pour le moment les armées d’Athéna parvenaient à retenir leurs ennemis, majoritairement des Spectres. Mais il sentait pourtant des cosmos étranges dans la mêlée : pas obscurs comme les Spectres, mais souillés, maladifs, haineux… Cet écho, il le connaissait bien. Il l’avait en lui. Il semblait que des Chevaliers d’Or se soient retournés contre leur Déesse… Il sourit.

Et bien, heureusement que je suis venu rendre une petite visite… On va déblayer tout ça.

Il était à l’aise. Il était seul, après avoir galamment déposé la jeune femme, maîtresse du Lion d’Or, dans la ville de Rodorio. Maintenant, il était temps de s’amuser. Le jeune homme s’étira, son excitation grandissant alors qu’il se mettait en marche vers la Maison du Bélier. Voilà des mois qu’il n’avait pas combattu comme il allait le faire : ce sport lui manquait.

S’approchant de la première Maison du Zodiaque, il s’aperçut… Qu’elle n’existait plus. Il n’en restait plus que des gravats, qui ne dépassaient pas le mètre. Au centre des ruines se tenaient plusieurs hommes en armure : Spectres et Asgardiens. Il observa un instant les hommes à distance. Selon leur langage non verbal, il semblait évident qu’il n’y avait pas de tension entre les deux camps. Une bouffée de colère lui monta au nez en voyant qu’Asgard semblait faire poto-poto avec Hadès. Il s’avança. Bien qu’il ne porta pas d’armure, il ne prit pas la peine de cacher sa présence.

« Et bien les gars ! Vous faites camping ? On se prend un petit café entre potes ? Vous avez l’air de bien vous entendre. Depuis quand Asgard s’est-il allié avec les Enfers ? Vous avez perdu vos couilles ou quoi ? Bon faites-moi un topo. Qui se fait botter le cul ? Les Saints ou vous ? Que je décide avec qui je m’allie, vous voyez… »
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Caedus


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyDim 21 Déc - 19:37

Les gars ne bougeaient pas. Ils semblaient totalement tétanisés. Les yeux éberlués en direction de Caedus, ils ne savaient pas quoi répondre.

« Oulà. Les mecs, faut parler dans la vie. OK, je vois. Soit vous êtes gays et vous voulez faire un plan à trois avec moi, soit vous êtes gays et je vous ai dérangés en plein moment romantique. Pas de soucis, roulez-vous des pelles. Moi je monte, j’ai envie de voir la vue d’en haut en me fumant une petite clope. Et puis, j’aimerais pas me battre contre des filles, si vous voyez ce que je veux dire… Ciao! »

Sans attendre plus longtemps, il s’élança vers la Maison du Taureau, laissant madame et madame se faire des papouilles. Décidément, la gay attitude se répandait pas mal ces derniers temps. Même auprès des Juges des Enfers. Il se dit alors que tôt ou tard les gouvernements devraient accepter le mariage gay. Y’avait pas de mal à ça. Plus les gays s’acceptaient, plus de nanas étaient célibataires. Et ça, ça l’arrangeait bien.

==> Gemini

Spoiler:
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Himmel


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMar 23 Déc - 15:33

[hrp: Magnus ayant des problèmes de connexion, je pars du principe qu'il accepte ma proposition et pars donc pour le prochain temple.]

Un hochement de la tête et tout avait été dit. Leur petite réunion se terminait ainsi. Cependant, l'autre Guerrier Divin n'avait pas émis la moindre réponse. Qu'importe! Tant qu'elle ne se mettait pas sur leur chemin, elle ne serait pas un obstacle à prendre en compte. Si les choses changeaient, cela serait à ses risques et périls.

- Bien, j'ouvrirai donc le chemin! Allons-y!

Himmel partait devant, afin de faire valoir leur arrangement. Ses hommes étaient partis depuis un certain temps et il devait les rejoindre au plus vite. La montée des marches du Sanctuaire allait bon train, même si une aide extérieur semblait avoir décidé d'intervenir en leur faveur. Certains Cosmos obscurs étaient présents, sans que cette aura qu'ils dégageaient ne proviennent des Spectres. Le Juge du Griffon ignorait encore ce qu'il l'attendait plus haut, mais c'était avec une certaine appréhension qu'il montait les marches du Sanctuaire.

Il n'y avait rien de pire que de marcher dans le noir, avec ses doutes et ses interrogations. Même si les événements récents jouaient en leur faveur, mais rien ne pouvait garantir que cela ne changerait pas drastiquement en une fraction de seconde.

Inferno était encore au Temple du Bélier, mais le rejoindrait assez vite. Il avait beau cacher sa présence dans l'ombre, le Juge du Griffon parvenait toujours à ressentir sa présence. Himmel commençait à sentir les combats, et il ressentait l'âme de Minos frémir en sentant les Cosmos en ébullition. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas eu à combattre. Il espérait que le destin ne lui joue pas de mauvais tours et qu'il puisse affronter un valeureux adversaire en ces terres sacrées d'Athéna!

La pluie quant à elle ne cessait de tomber violemment sur le sol grec. Minos se demandait encore pourquoi cette tempête venait les accueillir, alors que cette période de l'année n'était pas propice à ce genre de temps. Cela cachait-il autre chose? Il l'ignorait, mais il ne pouvait cesser de se poser la question. Il avait un pressentiment, mais sa mission était tellement importante à ses yeux, qu'il préférait ne pas y prêter attention.


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMar 23 Déc - 18:18

Le Marina était resté tranquille. De toute façon il n'avait qu'une mission, peut-être une autre, enfin celle-là il venait de l'apprendre. Au final, le temple où du moins ce qu'il en restait se vidait petit à petit. D'un coté ce n'était pas plus mal, même si au final, Ezequiel se doutait bien que la troupe qui s'en allait, se trouverait sans doute au temple suivant. C'est aussi là qu'il devait se rendre.

Soudain, il se redressa, un frisson dans le dos, et une petite goutte de sueur qui coulait le long de son visage. En effet il venait de recevoir un nouveau message télépathique de sa Maîtresse, et cette fois, il était dit d'un ton bien plus dur.
Oui Oui je fais vite ! Pensa le jeune garçon qui voyait là le reste du groupe s'éloigner, même la Dame qui l'intriguait.
Retrouvant son calme, l'argentin était aussi pressé, il devait au plus vite poursuivre son chemin, et retrouver Mary. Encore plus depuis que cette-dernière lui avait envoyé ce message.

Ezequiel courut mais prit par sa fougue, il heurta sans faire exprès l'Ase qui semblait être le gardien de ce lieu. Il s'excusa d'un geste de la main. Puis sans se retourner, il fonça vers la sortie du temple, pour prendre la direction du suivant. Celui du Taureau !
Qu'allait-il trouver là-bas ? Mystère, mais il se préparait à tout, à vrai dire, jamais il n'aurait cru à tout ceci lorsqu'il prit la décision de répondre à l'annonce de la capitaine du Black Pearl.
Malgré tout il ne regrettait rien, bien au contraire...

Espérant avoir réussi à bien traverser le temple, il souffla au moment où il se retrouva de l'autre coté, avec devant lui des marches, et un peu plus loin, le temple du Taureau.
Sans attendre, il continua son chemin à vive allure...

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Eclair Noir


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyJeu 8 Jan - 23:08



Immobile, Jason restait caché dans l’ombre. Dissimulé, il observait les choses avancer, et attendait... il attendait sa chance, l’occasion pour se glisser jusqu’au sommet du Sanctuaire, et briser son pouvoir à jamais. En réalité, il ne savait pas vraiment ce qu’il était venu chercher ici. Il savait au fond de lui que tous les tuer ne ramènerait pas sa mère et ses soeurs ni l’enfance et la vie qui lui avaient été dérobées. Mais la vengeance avait toujours été la seule réponse qu’il avait connue depuis tout jeune. Peut être cette nuit marquerait elle un tournant dans sa vie ? Plus le temps avançait, et plus Jason avait l’impression de courir après des chimères. Il ne se sentait pas à sa place parmi les spectres d’Hadès, il n’avait jamais été l’un d’entre eux. Le surplis tout comme Phoebus l’avaient toujours su, et à présent, même Minos le savait. Le Démon n’était pas idiot : il savait très bien que dès lors qu’il ne serait plus nécessaire aux plans du Griffon, ce dernier chercherait à l’éliminer. Il lui était tout autant utile qu’il était dangereux. Et la façon dont il avait agi lorsque Kyro avait souhaité lui parler n’avait pas échappé aux sens aiguisés d’Inferno. Minos ne jouait pas franc jeu. Et tôt ou tard, il dévoilerait ses cartes...

Soudain, Jason fut arraché à ses réflexions par la manifestation d’un cosmos très particulier, un cosmos qu’il reconnut aussitôt et qui fit apparaître un sourire carnassier sur son visage : Kyro était apparu à la maison du Taureau, et il semblait monter. Parfait ! Sortant des ombres, Jason observa un dernière fois le temple ravagé et désolé du Bélier : les combats avaient frappé ici en premier, et comme souvent, le temple l’avait payé cher. Son regard froid balaya les lieux et tomba sur celui qui avait été le porteur de l’armure du Bélier. Il avait connu une fin prématurée...
Un éclair illumina les cieux, arrachant un soupir de lassitude au Démon : la pluie n’avait pas cessé... Mais au moins, son avancée sera camouflée bien plus efficacement... En quelques enjambées, il traversa le hall du temple en ruines et s’arrêta devant la sortie : l’eau tombait à verse en martelant les pavés du Sanctuaire. Le regard de l'assassin silencieux fixa la maison du Taureau puis celle des Gémeaux : c’était là bas que les choses se jouaient actuellement, et c’était sa prochaine destination...

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Eren


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyVen 30 Jan - 15:49

Sans se presser, Eren avait gravi les marches de la Maison du Bélier. Ils n'avaient pas besoin de lui là-haut pour se foutre sur la tronche, aussi ne voyait-il aucune raison de se précipiter. Hermétique aux signaux cosmiques, il n'aurait remarqué le type dans son dos si ce dernier n'avait empesté si fort l'iode. Pour autant, il se contenta de l'ignorer superbement, n'ayant nullement l'intention de se laisser tenir la jambe. Encore moins par l'un des maîtres-nageurs de Poséidon.

Une partie des escaliers encore intacts du premier temple rendit son dernier soupir pendant son ascension, se dérobant sous son poids. Il se fit la réflexion que si tout ce qui tenait encore debout était aussi bancal et friable, il y avait là de quoi se faire une superbe partie de dominos. S'il n'avait eu cure de se faire remarquer, sans doute aurait-il donné un coup d'essai, curieux de voir si les éboulements pourraient atteindre le palais d'Athéna.

Peut-être une prochaine fois. Ce n'était pas comme si ces vieilleries grecques étaient beaucoup plus solides en temps normal... Il en savait quelque chose. Sans plus se soucier d'être suivi ou non, il s'invita dans l'enceinte de la demeure - ou plutôt de ce qu'il en restait. Même si l'endroit avait été muni d'une porte, il y avait tellement de trous dans les murs qu'il n'aurait eu qu'à les enjamber pour pouvoir passer.

Si terrible que soient les combats ayant eu lieu en cette demeure, il n'y avait plus personne. Sans doute s'étaient-ils déplacés plus haut ; s'il se fiait aux odeurs, il n'y avait rien non plus dans la Maison du Taureau. Rien de vivant, en tout cas. Et ça lui allait très bien comme ça. La compagnie des morts lui réussissait plus que celle des vivants : eux au moins ne parlent pas. Et pour connaître les Saints, il savait par avance que du baratin, il n'avait pas fini d'en bouffer...

Parlant de mort, d'ailleurs... L'un des cadavres étendus sur le pavé retint son attention quand il scruta le décor de son oeil unique. Il s'en serait fallu de peu qu'il ne passe à côté s'il n'avait reconnu ce fumet caractéristique de pourriture entre milles. Se portant jusqu'à sa source, Zeta Prime ne fit rien pour réprimer le rictus mauvais qui lui monta aux lèvres quand il acquit la certitude d'avoir vu juste. Non que son flair l'ait jamais trompé, mais c'était presque trop beau pour être vrai.

« Sans déconner ? »

D'un coup de talon dont il ne mesura pas sa force, il força le macchabée à se retourner. Bah, c'était pas quelques côtes pétées qui allaient l'emmerder dans son état, même si Eren aurait bien aimé. À ses pieds gisait, nu comme un ver, celui qui avait été Aiakos, Juge du Garuda et Étoile Céleste du Trou du Cul. De toute évidence, la vie éternelle - qui devait suffire à la faire dresser aux Spectres pour qu'ils s'en vantent autant - l'avait laissé en plan. Et le Surplis avec. Comment ne pas en rire ?

Ce connard hautain n'avait eu que ce qu'il méritait. Le seul regret du chef de guerre était de n'avoir pu assister à son agonie - et la lui infliger lui-même, accessoirement. Il ne savait qui était responsable de sa mort, mais se jura de lui payer un un verre s'il parvenait à l'identifier. Sans qu'il puisse s'en empêcher, il tira de l'étoffe son épée massive et l'abattit d'un coup sec. Compte tenu de ses proportions, séparer une tête du reste du corps était presque trop facile. Se penchant pour la ramasser d'une main et rengainant de l'autre, le Guerrier Noir continua son ascension...

Maison des Gémeaux.
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Zira


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyVen 6 Fév - 13:21

Mutisme. (→ Gemini "avec Magnus et Himmel"]
▬ Le guerrier de Zeta avait fait preuve d’un mutisme à tout épreuve. Et contre toute attente, ce comportement des plus sommaires, qu’on aurait aisément pu trouver insultant, avait fait preuve d’une certaine efficacité. Son arrivée avait provoqué plus de réactions qu’elle ne l’aurait cru, c’est vrai, et c’était d’une brève effusion d’Onde qu’elle avait fait face aux ombres du spectre immense qui était venu à sa rencontre – n’étaient ils pas censés être alliés ? Théoriquement. Aux assauts avec succédé une main secourable, que Zeta avait pris comme une autorisation au silence. Elle n’avait pas désobéi, ni cédé à aucun des ordres qu’on s’était permis de lui donner – et finalement, sa position, inébranlable, avait vite été oublié.
Les porteurs d’armures déferlaient sur le temple, se succédait, et finalement, une folie, profonde et absurde, avait semblé imprégner graduellement chacun des nouveaux arrivants. Les spectres mourraient pour revenir, quelques corps s’amoncelaient, et les liens se disloquaient. Le protecteur du Sanctuaire, celui qui exhumait de la glace, avait succombé à un mal certain.

Le porteur de Sköll assistait pour la première fois aux rixes d’une guerre sainte. Pour la première fois, il était témoin de la pleine mesure de ces inepties – ces missions lui en avaient déjà donné un avant gout. Mais cet afflux surpassait tout ce dont il avait déjà pu être témoin. Affublé d’artefacts « divins », des êtres humains virevoltaient, devenaient des étoiles, embrassaient leur sœur et tuait leur père. L’espace d’un instant, Zira eut un geste en direction de l’enfant qui, près du large colosse achevé par ce qui semblait lui être un être cher, éclatait en sanglot. L’horreur la gagnait.
Ca n’était par arrivé depuis longtemps.

Le guerrier divin de la lyre avait répondu à sa place à tous les questionnements qui leur avait été adressé. Puis ils étaient partis.


L’Ases qui la rejoignit au centre des ruines avait d’élégantes manières. Il portait une armure qui lui était connue. Crispation. Zira aurait répondu a son bonsoir autrement que par un regard et un mouvement de la tête, s’ils n’avaient pas étés aussitôt rejoints par de nouveaux protagonistes. Les deux spectres qui firent leur apparition avaient une aura semblable à celui qui avait déversé sur les lieux ses sombres cohordes.

« J’ai quelque chose à voir »
Avait simplement ajouté Zeta au terme de la réponse de Magnus.
Il retenait les noms. Les spectres progressaient, et plus d’une fois, le guerrier avait hésité à tourner le pied. Mais il n’était pas tranquille, et le cour des évènements le plaçait au coté d’un homme qui s’alliait au maitre des Enfers, à en croire leur propos. Ce n’était pas négligeable. Tout au fond de lui, son cosmos crépitait sombrement. Malgré tout, il ressentait le besoin de voir plus de cette guerre. Pour mieux comprendre…

Son regard coula sur celui de l’homme aux cheveux rouges et l’armure familière. Tous ne semblaient venir ici que par intérêt personnels – les ordres qui leur avait été adressés semblaient vite oubliés, et tout clans confondus, les âmes visiblement déjà liées, entremêlées étroitement, s’appelaient et se séparaient dans un tumulte qui n’avait pas grand-chose à voir avec les différents divins. Le guerrier de Zeta embraya le pas au juge du griffon et au guerrier de Gamma.

En espérant que ça convienne, je raccroche comme je peux et elle monte !
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Minato


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMer 18 Fév - 23:04

Rodorio (forêt) Arrow
    J'avais pris un peu d'avance sur Mashia et Ciaràn. C'était surement l'effet de ma Scale, mais toute la fatigue du combat contre la forme monstrueuse de ma sœur s'était envolé. Je me sentais léger et rapide, peut-être même plus qu'avant que je ne revêtisse cette massive protection. C'était donc ça dont parlait Jack lorsqu'il mentionnait une brusque montée en puissance issue de la symbiose entre le Marina et sa Scale... Si elle n'avait pas été aussi voyante, j'aurais surement accepté de ne plus m'en séparer.
    Pour l'heure du moins, je n'avais pas vraiment besoin de me soucier d'être vu. Tous les regards devaient être tournés par l'immense vaisseau volant dont la sombre silhouette obscurcissait le ciel du Sanctuaire. Ou encore vers le Temple d'Athéna, d'où semblaient provenir les multiples secousses qui avaient ébranlé la région toute entière à intervalles réguliers, de plus en plus fort. Quelque chose de grave était de se produire. L'aura du Sanctuaire, qui pouvait aisément passer inaperçue, était à présent en train de changer. L'air se faisait pour lourd, le ciel et la pluie, plus sombres...

    Les marches que j'achevais de monter me menèrent jusqu'à un amas de ruines. Seuls quelques murs et colonnes étaient encore debout dans ce qui devait être le Temple du Bélier. Les combats n'avaient pas été tendres avec cet endroit. Pourtant, nulle trace de Chevalier ou de Spectres dans les alentours. Les combats avaient dû migrer vers les hauteurs au fur et à mesure que les affrontements s'intensifiaient.
    Sur le parvis, un cadavre était étendu. Pas de blessure apparente, mais des trace de cristaux autour de lui et sur sa peau. Visiblement, ce pauvre hère avait été piégé dans une sorte de prison et avait suffoqué. Il ne portait nulle armure sur lui. S'agissait-il d'un dommage collatéral? Peu importait, en vérité. Mais le laisser ainsi au milieu du passage aurait été un terrible manque de respect pour celui qu'il avait été de son vivant. Et qui savait ce qu'un Spectre pourrait faire de son cadavre en tombant dessus?

    Tirant le malheureux par les jambes, je l’entraînais dans les jardins où je tombai sur un deuxième corps, décapité... Ces morts-vivants n'avaient décidément aucun respect. Avec une moue de dégoût, je les alignais l'un et l'autre, leur retirant leurs vêtements avant de joindre mes mains devant moi et d'immoler les corps à l'aide d'un mantra. Après avoir prononcé une prière aux morts, je m'apprêtais à mettre également le feu à leurs affaires... Lorsqu'un doute retint mon geste. Mashia n'avait qu'une chemise et un manteau sur elle. C'était suffisant peut-être pour protéger sa chaleur corporelle, mais pas sa pudeur. Retirant l'un des pantalon de la pile, je terminai mon incantation avant de m'éloigner des deux brasiers.

    Ciaràn et Mashia arrivèrent quelques instants plus tard, suivis de prêt par Kuro. Ils me trouvèrent debout, perché sur une colonne, à contempler l'horizon. Les tremblements de terre s'étaient à présent stoppés, mais pas mon malaise qui ne faisait au contraire que grandir. Quelque chose clochait, mais je n'arrivais pas à poser le doigt sur quoi. Descendant de mon perchoir, je tendis à Mashia le pantalon que j'avais récupéré.

      « Tiens, Imouto. Ce doit être un peu grand, mais au moins ça te couvrira. »

    J'aurais voulu lui adresser un sourire pour la rassurer, mais je n'y parvins pas. J'avais le sentiment, en la voyant, que revenir ici n'était pas facile pour elle. Je ne pu que poser ma main sur la sienne, presque inconsciemment, pour éviter qu'elle ne se perde dans ses pensée et n'en perde de vue la situation actuelle, déjà bien assez critique.

    Il y eut un souffle de vent qui sonna comme une clameur à mes oreilles. Relevant la tête, je balayai l'horizon du regard avant de me figer. Au loin, dans les collines inférieures qui entouraient le Sanctuaire, une multitude de torches étaient apparues et avançaient vers la forteresse d'Athéna. Une armée, une nuée innombrable prenait d'assaut la vallée en contrebas pour s'attaquer aux pentes abruptes menant au Sanctuaire. Où que l'on tourne la tête, cette obscure masse était là, grouillante et terrifiante, tout juste éclairée par la lueur de leurs torches spectrales.
    Des Spectres. Ou plutôt des Skulls, leurs soldats venus d'outre-terre. Je sentais au milieu de cette armée plusieurs Cosmos qui devaient appartenir à des porteurs de surplis. C'était l'armée entière d'Hadès qui se déversait sur les lieux! Les protections d'Athéna, qui empêchait les morts les plus faibles d'approcher, étaient donc tombées! C'était cela, la sensation étrange qui m'habitait depuis cette succession de secousses... Aucun homme ne pourrait tenir tête à une telle armée. Même à nous trois, nous ne pourrions qu'à peine ralentir la marche. Il ne nous restait qu'une seule solution.

      « Par Poséidon... Kuro! Va prévenir Jack! »

    Ciaràn et Mashia devaient avoir suivi mon regard pour rencontrer eux aussi le destin mortel qui s'apprêtait à s'abattre sur le Sanctuaire. Kuro, elle, s'était exécuté dès mon ordre, prenant à nouveau sa forme de panthère pour se fondre dans les ombres et se faufiler à grande vitesse jusqu'à l'endroit où se trouvait le vieux marin. Si des Marinas combattaient toujours en ces murs, inconscients de la menace qui approchait, il fallait également les prévenir au plus vite... En surtout, veiller à faire évacuer la Prêtresse de ce piège funeste. Que les Spectres soient nos alliés ou non n'avait, à ce stade, plus d'importance. En telle infériorité numérique, notre seul espoir était d'atteindre la côte et de fuir par les eaux avant que le gros de l'armée ne prenne d'assaut Rodorio. A vue de nez, nous ne devionst pas disposer de plus d'un heure. Plus que jamais, le temps nous était compté.

      « Ciaràn! Il faut retrouver la Prêtresse et les autres Marinas et partir d'ici! On ne pourra pas gérer autant de Spectres, que nous ayons ou non un accord avec eux. Alors on monte, on neutralise tous ceux qui risqueraient de gêner notre retraite et on les escorte jusqu'au Sanctuaire Sous-Marin. Tu pourras gérer? »

    Je savais que Ciaràn n'appréciait pas spécialement de recevoir des ordres ainsi. Lors de son entrainement, il avait maintes fois prouvé son opiniâtreté. Mais cette fois-ci je n'avais pas le temps de le raisonner ou de le convaincre. S'il avait ce qu'il fallait pour être un Marina, alors il se rendrait vite compte qu'il fallait agir désormais de concert et sans la moindre hésitation. Sinon... Il faudrait qu'il m'explique ce que sa "chasse" lui avait apporté, exactement, en dehors d'un coup de poing du tonnerre.

    Je passai la main sur mon casque pour en abaisser la visière sur mon visage. Étrangement, comme si cela avait été calculé pour, cette visière vint voiler mon visage comme aurait pu le faire mon masque. Ainsi, je pouvais perpétuer la tradition des guerriers du clan Mokushi tout en portant cette Scale. Bien. Jack avait peut-être bien fait d'ignorer mes réticences, finalement...
    Abandonnant peu à peu mes questions et mes sentiments, je redevenais une arme destinée à pourfendre les ennemis de celui qui la dirigeait. Levant la tête vers les hauteurs du Sanctuaire, je posai la main sur la poignée de mon sabre, avant de m'élancer en avant.

Arrow Temple des Gémeaux
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Rodorio ->

Le trajet avait été plus long que prévu. Bon, il faut dire que le jeune homme avait fait un détour par une cabane en bois, voir s’il ne tombait pas sur une petite réserve de bibine. Il n’avait pas bu depuis presque une heure, et il n’aimait pas se battre dans son état naturel. Lorsque cela arrivait, il sentait la rage prendre le dessus sur le plaisir, et ce n’était pas souhaitable. Il s’était aussi rendu compte que la Scale du Kraken calmait cette ardeur, le canalisant pour ne s’attaquer qu’à ceux qui le méritaient vraiment… ce qu’il n’appréciait que moyennement. Se battre, contre tout, à tout moment, c’était plus ou moins son mode de vie, et ce depuis toujours. La cabane était vide, inocupée depuis quelque temps étant donné la couche de poussière. Ce n’était pas là qu’il allait pouvoir recharger sa gourde, dans tous les cas. Il se demanda qui avait bien pu habiter une telle bicoque, perdue au milieu de la forêt, puis en sortit, poussant la porte du bout de son pied.

Il arriva sur le parvis du temple du Bélier quelques minutes plus tard. Le manque commençait à le titiller. Il avait envie soit d’un verre, soit d’une bonne baston. Si possible, les deux. Alors qu’il se lamentait de cette attente, son esprit fut comme happé. Une explosion cosmique venait de se dérouler au sommet du Sanctuaire, et, même lui, arriva en déduire que ce n’était pas bon signe.

« Un orage se prépare. » murmura-t-il. L’électricité dans l’air ne mentait jamais, et, après avoir passé autant de temps en mer, il savait reconnaître les signes avant-coureurs d’une tempête. C’était très clairement le cas à cet instant.

Le temple n’était plus qu’une pantomime de bâtiment, tenant debout plus par hasard qu’autre chose. Il avait été ravagé. Tel était le destin du premier barrage du sanctuaire d’Athéna. Le rouquin se demanda quel serait le premier pilier ciblé, dans le cas d’une invasion de spectres, et il souhaita que ce fusse le sien. Il n’avait aucune envie de s’amuser ! Le temple était aussi dévasté que vide, cependant. Personne à se mettre sous la dent, ou sous le poing, plutôt. Il n’y avait que Minato qui … faisait flamber des cadavres ? Il commençait sérieusement à perdre la boule aux yeux de l’irlandais. Il tendit un pantalon à sa sœur, qui semblait se balader jusqu’alors le postérieur à l’air sans que cela ne gêne personne. Famille de nudistes, j’vous dis.

Alors qu’il allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose – il n’avait pas encore décidé quoi, cependant – une horrible impression le prit. Ils étaient observés. Par un milliers d’yeux. Minato venait de s’en rendre compte aussi. Une flotte grouillante venait d’apparaître à l’horizon. Des soldats, faibles, mais nombreux, qui ne tarderaient pas à poser leurs pieds sales sur cette terre sacrée aux yeux des Athéniens. Ciarán sourit de plaisir. Ainsi le combat allait commencer. Il serait peut-être son dernier, mais il ne laisserait pas passer l’occasion d’envoyer une bonne centaine de sbires d’Hadès aux enfers desquels ils n’auraient jamais du sortir. Concentrant tout son cosmos dans son poing droit, il frappa dans l’air, envoyant une décharge d’énergie dans l’air en direction du premier navire qui surgissait du néant. Un coup dans l’eau, mais un coup tout de même. L’onde de choc frappa la coque, l’explosant et passant par-dessus bord une bonne quinzaine de gardes, qui s’écrasèrent en contrebas.

« OUAIS ! HAHAHA ! » Lança-t-il alors qu’il préparait une deuxième ogive. Cette dernière, cependant, ne quitta pas ses bras, car l’irlandais fut coupé dans son petit jeu par des paroles prononcées par l’homme masqué. Il lui donnait des ordres, comme d’habitude. Mais ce temps était révolu désormais, il ne répondait plus à personne maintenant – bon, d’accord, peut-être qu’il répondait encore aux consignes de la prêtresse, quand ces dernières n’étaient pas hallucinantes – et il ne manqua pas de lui dire.

« Tout général que t’es d’venu, t’es plus en position de m’filer des ordres, dugland, héhé. Ceci dit, si y’a là haut aut’chose que cette piétaille… » Fit-il en pointant du doigt le bateau spectral, avant de continuer « … j’veux bien faire un bout d’chemin avec toi. J’en ai clairement rien à foutre du sanctuaire, j’veux juste savater un spectre ou deux ! » Le Kraken n'avait jamais été de ceux qui suivaient sans rechigner. S'il était devenu une arme atomique, il n'en restait pas moins instable.

Ce fut un énergumène sifflotant, torse et pieds nus qui alla se présenter au temple suivant. Celui des Gémeaux.

-> Gémeaux.
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Mashia


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Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Guerre



Premier Rempart





=> From Shadows

L'armée Spectrale ne tarderait pas à être à leurs portes, tous pouvaient ressentir leur présence perfide et tapie dans les ombres avoisinantes. Mashia ne pouvait pas les ignorer, surtout quand elle quitta la forêt pour gravir les premières marches menant au temple du Bélier. Des heures plus sombres encore ne tarderaient pas à envelopper le Domaine d'Athéna. Sa Lumière serait ainsi avalée par les Ténèbres. Hadès venait de gagner la guerre, à la surprise générale. Arrivée sur le parvis du Temple, Mashia leva son regard pers vers les hauteurs du Sanctuaire. Là-bas, se déroulait une chose inimaginable. Là-bas, était le théâtre de la déchéance. Ils avaient perdu. Un tremblement de terre secoua encore les fondations des Temples Zodiacaux, et Mashia, alors qu'elle revenait vers son frère, fut prise d'un vertige. Ses pieds faillirent se dérober sous elle, mais, se rétablissant, elle fit mine que c'était dû aux secousses. En réalité, la douleur là, au creux de sa poitrine ne s'en allait pas, bien au contraire.

Gravitait dans ses yeux une peur jusque là jamais ressentie. Sans doute que Minato l'avait descellée, mais, il mettrait à coup sûr cela sur le compte de son retour ici-bas.

Pas qu'Athéna venait d'entrer en contact avec elle, elle l'ancienne Athéna. Si un lien subsistait entre elles, Mashia n'avait pas conscience que c'était à ce point. Peu à peu, la jeune femme avait l'impression qu'on lui enserrait le cœur dans un étau, jusqu'à ce que celui-ci éclate. La détresse de sa Déesse faisait échos en elle, et, elle, n'avait pas de masque pour couvrir son visage. Elle devrait prendre sur elle, ne rien montrer de ses tourments. Son regard détailla l'armure qu'arborait son frère et eut un drôle de sentiment en la reconnaissant.

« Merci, Onii-chan. » fit-elle d'une petite voix avant d'enfiler le vêtement à la hâte. Il s'apprêtait à partir, laissant ses instructions à l'autre garçon. « Je vais rester ici et sécuriser le premier temple. Ne t'en fais pas, je ne suis pas seule. »

Mashia eut un sourire encourageant pour lui, lui qui l'avait combattu, reconnu puis sauvé de sa malédiction. Sans lui et son intervention … qu'aurait-elle bien pu faire ? Plus de mal encore, elle le craignait. Mimant les gestes de son frère, elle tira son katana au clair pour se tourner vers l'entrée du Temple, là où ne tarderait pas à surgirent les pantins d'Hadès. Trop faibles pour franchir les protections de leur Déesse, désormais, ils allaient pouvoir fondre sur eux et les submerger.

« Je dois les contenir ! »

Dans un cri déterminé, la jeune femme concentra son cosmos qui éclata autour d'elle en un milliers de pétales immaculés. Prenant une position défensive, elle serait pour la seconde fois, un premier rempart contre l'assaut spectral.

Seule. Ou pas tout à fait …







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Melodias


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMer 25 Fév - 0:50

Gémeaux


Enfin la sortie ! Sur ordre de Dame Satine, les marinas avaient pour ordre de se replier, de même que les Saints visiblement. En quelques minutes la situation semblait s'être renversée du tout au tout : là où l'équilibre des forces avait été respecté, les spectres avaient pris l'avantage de la bataille, forçant tous les autres qui s'y trouvaient à un exil radical.

Premier arrivé depuis la demeure du Fauve d'or, Melodias déboula à l'entrée du Sanctuaire sans se préoccuper ni des morts, ni de l'état cataclysmique des lieux. Sa priorité allait à la Grande Prêtresse, les marinas, les civils, les Saints, les autres rescapés. Dans cet ordre.

Une fois sur place il vit une jeune femme, sabre en main, dont l'énergie s'épandait en une cascade de pétales magnifiques autour d'elle et en direction de l'armée morbide qui se dirigeait vers les lieux. Il ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam, mais salua son initiative. Car pour permettre à sa maîtresse de s'échapper, il fallait ouvrir une voie de sortie qui commençait ici.

"Permettez. Je vais vous aider."

Non, il ne demandait pas son avis, et de toute façon elle avait l'air amochée, comme beaucoup d'autres personnes qu'il avait croisées plus haut. Lui était entier et avec toutes ses forces. Et il allait offrir un grand feu d'artifices à ceux qui voulaient du mal à Dame Satine.

Il se plaça au sommet des premiers escaliers du Sanctuaire, posa la pointe de son arme au sol et s'agenouilla face à la sortie, murmurant dans sa langue natale un langage inintelligible pour la Japonaise près de lui. L'épée se mit à luire, puis à crépiter d'éclairs, les forces alentours réagirent. Le vent se mit à souffler autour de l'homme en cercles. La pluie corrompue de ténèbres s'écarta au-dessus du temple, comme si le toit venait d'être reposé sur ses colonnes brisées, pour venir s'agglomérer près du marina en une masse ondoyante. Des racines poussèrent à vue d’œil d'entre les dalles disjointes. Avec ses camarades à ses côtés, il était fin prêt.

Il se releva, auréolé d'une aura turquoise éclatante.

"Cette nuit, nous écrivons l'Histoire. Déchaînez-vous à loisir !"

Ondine, vas-y la première !


La masse d'eau en suspension près du maître-djinn s'anima. Elle prit la forme d'une naïade parée d'or et de coquillages. Dans un rire cristallin, la créature agita sa nageoire et s'éleva dans les cieux. Elle psalmodia quelque chose d'indéfinissable qui ressemblait au chant des sirènes et alors la pluie changea brusquement de cap, comme déviée de nouveau par un obstacle invisible. Les milliers de gouttes inoffensives, entre les mains d'Ondine, se changèrent en un torrent dévastateur qui alla noyer l'armée spectrale de sa force spectaculaire. Mieux, se faisant aussi acérées que des balles, elles allèrent percer les armures, s'infiltrer dans les chairs pour finalement les dévaster de l'intérieur.

Dryades, à vous !


Des racines sorties du sol jaillirent des fleurs, puis de ces fleurs tombèrent des graines qui poussèrent elles aussi sous la forme de femmes à la peau garnies d'écorces. Elles-mêmes semèrent d'autres plantes et se multiplièrent à une vitesse défiant les lois de la nature, et pourtant en accord avec elles. Elles creusèrent dans les failles du sol qui n'en était plus vraiment un pour aller toujours plus avant. Les racines ne cessaient de grandir, certaines devenant aussi grandes que des arbres, puis ces mêmes arbres délogèrent leurs racines pour marcher, oui marcher ! Furieuses que leur mère soient ainsi souillée par la mort, dryades et arbres chargèrent par paires droit vers les spectres. Les premières fauchaient les jambes et se faufilaient tout en souplesse, pendant que les seconds renversaient par brassées entières à l'aide de leurs branches les rangs ennemis.

"Sylphe, j'ai une mission particulière pour toi."

Sous les yeux de Mashia, le vent cessa de souffler et une sorte de petite fée apparut devant Melodias, tout aérien et gracieux. Le maître-djinn lui tendit la main et la petite invocation se posa dessus, l'air très sérieux et solennel. Ses lèvres remuaient mais aucun son ne semblait en provenir.

"Tu vas aller au port du petit village en contrebas et trouver les navires appartenant à l'armée Poséidon. J'ai entendu qu'il y en avait trois. Tu vas te présenter aux équipages et les avertir de se préparer à lever l'encre. Précise-leur bien que de nombreux personnes vont arriver."

Il prit un instant pour réfléchir et comptabiliser le nombre de personnes que cela donnerait. Ne connaissant pas la superficie de Rodorio, il était difficile de donner un chiffre exact.

"Au moins une vingtaine de ces gens qui manipulent les énergies naturelles. Et tout le village. Peut-être deux cents, trois cents personnes ? Qu'ils fassent en sorte de pouvoir en abriter plus ! Ceci est un ordre émanant de la Grande Prêtresse de Poséidon en personne. Tu as bien compris ? Et quand tu auras transmis ce message aux navires, fouille le village en question, trouve où ont été rassemblés les civils et dis-leur de se rendre au port bien évidemment."

Le génie acquiesça vivement, gesticulant dans tous les sens sur la main de Melodias, puis émit une série de sons qui devaient s'apparenter à un langage. Le maître-djinn prit un peu d'élan, arma son poing et le lança dans les airs. A l'instant même où il quitta sa main, le petit sylphe se changea en dragon, léger, agile et vif, puis fila comme une flèche vers la destination indiquée.

Le marina reporta alors toute son attention sur l'armée terrestre qui approchait. Il présenta son épée au ciel. Les éclairs qui la parcouraient s'intensifièrent jusqu'à faire de lui une véritable source de courant qu'il ne fallait surtout pas approcher, raison pour laquelle il s'était éloigné de la Japonaise. Son aura crut autour de lui, véritable dôme d'énergies en flux constants.

[Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 1424822006-temporaire

"Réponds au nom de Baal, fureur du ciel. Foudroie !"

Un éclair tomba sur l'épée, mais Melodias ne cilla pas, bien au contraire. Effectuant les gestes rituels, il dompta la puissance de l'orage et le fit gronder plus encore. Il renvoya l'éclair là d'où il venait. Ce fut alors un déluge de foudre qui tomba, frappant les spectres inférieurs au sol, mais aussi le navire en direction du sommet du Sanctuaire, une cible parfaite, de grosse taille et au-dessus du sol.

Les génies œuvraient avec une efficacité redoutable, mais l'inconvénient de cette technique était qu'elle puisait aussi dans les ressources du capitaine, et pour maintenir ce niveau de puissance, il venait d'entrer dans une transe profonde de laquelle seuls les initiés à son art pourraient le sortir. Autant dire que cela ne faisait pas grand monde.
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Mashia


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Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Guerre



Résolue





Quelle drôle de chose pouvait être le destin. Une heure à peine il écrasait tout espoir de bonheur, balayant tout d'un revers de la main, et, l'instant d'après il vous apportait un frère. Mashia naviguait en plein rêve ou en plein cauchemar, à force, la japonaise ne savait plus trop bien tant tout se confondait. Naviguant dans le flou le plus total, la jeune femme avait laissé partir le seul être qui aurait put la garder entière, cependant, elle avait une mission à accomplir ici. Une mission qu'elle comptait mener à bien coûte que coûte. Résolue dans son entreprise, la nippone s'était armée de son katana, psalmodiant dans sa langue quand une autre voix, plus forte, bien plus forte que la sienne résonna dans les alentours. Et, en tournant la tête, elle fut soulagée de voir se dresser non pas un ennemi, mais un allié. Mais il était certains que les Spectres allaient les prendre en tenailles si ils ne faisaient rien pour les en empêcher.

Elle ne serait pas seule finalement.

Gratifiant son compagnon d'arme d'un vague sourire pour toute réponse à sa prise de parole, elle-même fit le vide dans son esprit. À peine avait-elle fermé les yeux qu'un flot d'image lui revint en mémoire : sa métamorphose en black sainte, son combat contre Dohko, son sourire qu'il affichait avant de s'éteindre … et … le meurtre qu'elle avait perpétué sous le regard de Lya. Celui de son père adoptif Hector. Alors elle rouvrit ses yeux pers sur ce monde si dur, bien trop rude pour ses si frêles épaules.

« J'ai tué Hector ... » fit-elle en regardant ses mains. Ses même mains qui avaient arraché la vie aux êtres auxquels elle tenait le plus. « Par Athéna … qu'ai-je fais ? Et pourquoi n'avez-vous pas empêché ce massacre ? »

Hagard, l'ancienne Sainte chancela sur ses appuis tandis qu'autour d'elle, tout se mettait en branle. Sans voir l'intervention pourtant titanesque du Marina, la jeune femme paraissait voir bien au delà de cette réalité. Elle se sentait perdre pied, au milieu de ce chaos, des restes du premier temple du Zodiaque. Elle n'y avait plus sa place. Sur le point d'abandonner encore, Mashia frôla une conscience familière, rassurante, celle du nouveau porteur de l'Armure de la Vierge. Et elle se souvint.

Elle se souvint que leur Déesse souffrait, qu'elle-même autrefois avait endossé toutes les peines mortelles et qu'aujourd'hui, il lui était interdit de fuir, de rendre les armes. L'orage éclata et un nouveau feu brûla dans ses prunelles. Aujourd'hui, elle savait qui elle était !

« Watashi wa Mashia Mokushi ! » clama t-elle haut et fort en laissant son cosmos l'entourer.

L'eau de pluie ruisselait encore et toujours, inlassablement et des flaques au sol, surgirent des silhouettes aqueuses, féminines et sensuelles qui, de concert, se lancèrent aux côtés de l'ondine toute parée d'or. Elles prêtèrent assistance à la créature, se fondant dans ses attaques dévastatrices pour leur donner plus d'importance encore. La sombre armée fut encore plus malmenée par les Dryades ivres de colère à cause du mauvais traitement que leurs cadavres en putréfaction faisaient à Mère nature. En voyant cela, Mashia ouvrit ses bras en grand, comme pour embrasser toute cette scène : peu à peu, son corps se changea pour revêtir des attributs plus … lupin. Une queue de renard fouetta l'air alors que des oreilles s'agitèrent en tout sens.

Son regard devenu doré était emprunt d'une détermination sans faille. Sauvage.

La Mère des Esprits se réveillait et avec elle, toute sa tribu. Des tanukis surgirent des feuillages des dames en colère en même temps qu'un chant lancinant aux accents enfantin rythmait les coups de tonnerre. De partout, des petites créatures étranges et grotesques surgirent pour galvaniser les effets des dryades. Bientôt, une brume pourpre se rependit pour paralyser peu à peu les premiers rangs déjà bien amoché. On pouvait entendre les râles des pions démoniaques. Entourée de quelques uns de ses enfants, la Mère-Louve posa son regard sur le Génie et eut un mauvais pressentiment à le voir perdu dans un état … de transe.

« Vous qui nous apportez votre aide ! Je vous exhorte à la prudence, vous n'allez pas ... » comme elle n'était pas certaine qu'il l'entende, la kitsune projeta son esprit vers lui tout en rugissant d'un cri bestial. « Laissez-moi aussi vous apporter mon aide ! »

Avait-elle clamé de sa voix déterminée et chantante. Elle lui offrit sans concession une partie de sa puissance avant de s'élancer à son tour dans la bataille, usant d'une célérité déconcertante. En percutant l'un des corps, Mashia produisit une intense lumière qui aveugla, elle l'espérait, suffisamment les Spectres. Très vite entourée d'une masse grouillante d'ennemis qu'elle tranchait du fil de son katana, Mashia dut se rendre à l'évidence qu'à ce train là, elle serait submergée … Surtout dans son état, elle savait que ce n'était qu'une question de secondes avant qu'elle ne flanche. Mais au moins aurait-elle fait converger une bonne partie de l'armée sur elle.

Phare dans la nuit.








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Hordes et tempêtes

Arrow Temple des Gémeaux

Encore des ruines, les Spectres allaient avoir besoin d'argent pour tout remettre en état. Bon, Hadès était le Dieu des richesses après tout... Pas après pas, Jack avait traversé le temple du Taureau qui s'effondrait sur lui même. Ici même, sa fille avait été touché et il se demandait si tout cela avait mérité une telle fin. Soudain, un pan de mur tomba suivi d'un autre, d'un bond, il esquivait un souffle qui venait de pulvériser le temple pour longtemps. Plus rien ne serait jamais comme avant après tout. Il se relevait, le regard toujours aussi froid, sans un mot, ses "petites cellules grises" travaillaient déjà sur l'après. Se retournant, un claquement de cape dans l'air, il s'avançait en laissant ce nuage grossir derrière lui. Comme si ce monde s'emportait dans ses bases les plus profondes... Il avait connu cela avec son propre peuple, la déchéance et enfin le renouveau.

Dévalant les premières marches, la vision du temple du Bélier se profilait comme une muraille face à un Océan en furie. Un peu surpris d'une telle débauche de puissance, il s'arrêtait pour voir les puissances de la nature repousser une ombre noire qui tentait d'avancer malgré le remous des vagues. Fronçant les sourcils, il comprenait que les Spectres avaient aussi une armée terrestre des plus efficace. Au bruit du cliquetis de sa Scale, il était arrivé dans le Naos du Temple, enfin Naos, plutôt un semblant de chemin entre les pierres éparses et les ruines. Il ne restait plus rien et Jack s'en voulait un peu, il en était responsable mais quelques heures plus tôt, il n'aurait jamais imaginé une telle descente aux Enfers. Sa compréhension des événements se faisait de plus en plus précise, s'il n'avait pas amené ici Mary, jamais le Juge de la Wyvern n'aurait pu allé si loin et personne n'aurait été plus blessé. Et ce Kyro ? Un fieffé fiélon que cet homme, sa parole ne valait que ce qu'elle valait après tout. Il saurait s'en souvenir.

Devant lui, se dessinait une scène surréaliste. L'homme en bleu accompagné d'une jeune femme à la chevelure rouge usaient de pouvoirs dépassant tout pour endiguer le fléau qui se répandait dans le lointain. Le courage ne manquait pas mais c'était inutile, ce flot n'allait pas être arrêté par tout cela, aussi puissant que cela fût ! Un cosmos froid se fit sentir mais il disparut à son tour, le Guerrier de Gamma avait donc aussi tirer sa révérence et il avait bien raison après tout. Jack était las, il savait cette terre perdue pour les siens, pour les Saints, pour Athéna elle même si le Juge avait atteint le temple sacré de la Déesse. La chute lointaine de sa propre statue en était le signe, la chevalerie était morte ce soir ! Comme dans les histoires passées, il viendrait un temps où une autre divinité prendrait le relais pour protéger les Hommes. Zeus ? Il dormait. Oui, l'Histoire venait de connaître une de ses Révolutions que les Humains eux-mêmes ne pourraient comprendre que par des tremblements de terre, des tsunamis et des tornades... La Nature avait horreur du vide disait-on, le temps choisirait ce qui allait changé...

Couvrir les arrières pour permettre aux gens de partir, c'était la nouvelle mission des siens. Bon ! Pourquoi pas ! Mais les bateaux étaient encore loin et il attendait un peu de récupérer de ses forces, un éclair pouvait tomber à tout moment sur sa pomme et il y tenait pas des masses. Il s'adossait à un pilier encore debout - oui, il y en avait encore - et fixait l'horizon. Son regard violet parme ne le quittait plus depuis son départ du Troisième Temple et les lèvres scellées, il croisait les bras en attendant des Spectres un peu trop intrépides en s'approchant des marches de ce temple.

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Cette nuit était décidément pleine de surprises. Les rencontres, les ordres, les retournements de situation se succédaient, dans un méli-mélo agité par le destin sans logique ni fondements.

Au cœur des ténèbres, des lumières brillaient, d'autres mouraient. Ainsi vivait chacun sur sa route. Tout en observant le sort qui se jouait là, Melodias avait enfin su comment agir. La prêtresse avait rendu son verdict, ordonné la retraite afin de limiter les pertes et l'acharnement inutile. Toute l'énergie qu'il n'avait pas utilisé pour combattre face à un seul adversaire, il la déchaînait contre l'armée approchant à grands pas, dans l'unique objectif de gagner du temps. Le temps de sauver des vies, le temps que les fuyards s'extraient des griffes de leurs ennemis, le temps nécessaire à une représentante divine de le rejoindre.

Conséquence, alors même qu'il était en transe, il sentit l'esprit de la femme à ses côtés effleurer le sien, lui offrir une aide qu'il n'avait pas demandée puis se lancer à l'assaut. Et vu ce qu'elle déployait sous ses yeux, ce devait être un djinn de la mort. Il n'en avait jamais vu d'aussi, c'était incroyable : ces quantités d'esprits qui sortaient du néant pour s'allier aux forces naturelles formaient comme la partie manquante d'un tout, la fin d'un cycle de vie initié sans mesure.

Le maître-djinn darda ses yeux remplis d'énergie sur cette femme-louve en pleine action. Il n'avait même pas remarqué l'arrivée d'un autre marina dans son dos, et quand bien même ce fut le cas, il ne l'aurait de toute façon pas identifié, pas plus que quatre temples plus haut. La Japonaise en revanche, même s'il ne savait pas d'où elle venait, était une alliée, pas de doute. Alors il allait l'aider à son tour.

Les dryades et leurs arbres avaient cessé de se multiplier, tous étaient déjà lancés à l'assaut des rangs spectraux, lesquels tailladaient dans les écorces et tranchaient les feuilles sans plus de sommations. La lumière que dégagea la louve les guida. Méthodiquement, les esprits de la terre se regroupèrent en cercle autour de Mashia. Tandis qu'elle découpait à tours de bras, elle pouvait désormais se replier dans une surface d'environ trois ou quatre mètres, rétrécissant à vue d’œil. Ondine suivit la trajectoire de ses confrères et consœurs, le travail d'équipe avait toujours été la spécialité de ces êtres nés de la Grande Mère et ses enfants titans. De son chant, elle dirigea la pluie, les gouttes isolées et même les esprits qui empruntaient son courant de façon à ce qu'ils évitent le cercle de dryades et frappent tout autour.

Enfin, Melodias se volatilisa. Plus précisément, la foudre le frappa et il avait disparu la seconde d'après. A la vitesse de la lumière, il se faufila entre les nuages, fit le plein d'éclairs puis retomba lui-même. La pluie lui servit de milliers de points de relais, et on vit alors un éclair unique, d'une puissance phénoménale, parcourir le champ de bataille de spectre en spectre autour du fameux cercle, devenu le point focal à atteindre.

Entre deux allers et venues, le djinn parvint à projeter son esprit à son tour vers celui de Mashia :

"Si je veux préserver mon messager, il me faut sacrifier une partie de mon sortilège. Les dryades et leurs arbres redeviendront bientôt inanimés. Echappez-vous avant que leur rempart ne soit percé. Je vous suivrai de près."
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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyVen 27 Fév - 19:47




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Guerre



Perdue





Athéna !

Cette impression oppressante qui enserrait son cœur et comprimait sa poitrine se faisait de plus en plus présente. À chaque coup porté, Mashia essuyait une douleur terrible qui irradiait partout dans son corps. Son sang se glaçait dans ses veines, mais cela ne l'empêchait pas de continuer à pourfendre ses adversaires toujours plus nombreux. Véritable masse grouillante, sur le point d'être submergée tant la lumière qu'elle produisait les attiraient, ces suppôts démoniaques, Mashia eut le soulagement de constater que son allié de fortune avait réagit à son appel. Acquiesçant quand celui-ci l'informa que ses dryades allaient reprendre leur forme originelle, la femme-louve concentra toutes ses forces, prenant un solide appuie sur ses jambes, avant de bondir dans les airs et tournoyer sur elle-même. Fauchant encore et encore les entités faites principalement de chaires décomposées et de cosmos pur, la japonaise comptait sur sa vitesse de déplacement ainsi que sur l'aide du Djinn pour gagner un maximum de temps.

Malgré la souffrance. Malgré ce pressentiment qui tel un poison, ne pourrait qu'à un moment ou un autre, être l'objet de sa perte.

Mashia ! Ô Mashia ! 

Alors qu'elle décapitait sans autre forme de procès un énième ennemi au corps informe, elle ressentit dans le lointain, une sorte de détresse. Pire que de la détresse, un appel à l'aide qui finit de briser sa concentration. Quelque chose la frappa durement alors qu'elle finissait de se rétablir sur la branche d'un arbre. Telle une étoile arrachée à la trame du ciel, la Kitsune fut précipitée au sol. La chute finit de rouvrir les plaies pourtant refermées par la main de son frère Minato quelques temps plus tôt, mais, ce n'était pas ces blessures là qui étaient les plus dangereuses : celle à son flanc, celle d'où suintait une énergie corruptrice portant la marque de Pséma, irradiait à présent et la faisait pousser des hurlements déchirants.

« ATHÉNA ! »

Prenant sa tête entre ses mains, Mashia redevint elle-même en une fraction de seconde, ses enfants-démons s'évaporant un à un sans comprendre. À force de crier, de vider l'air de ses poumons, la jeune femme, recroquevillée sur elle-même, était une proie facile pour les cadavres ambulants. Ceux-là, attirés par cette drôle d'énergie si pure, si délicate, se ruèrent sur la malheureuse, portant leurs mains griffues et noires sur elle, lacérant sa peau, le tissus de ses vêtements trop amples pour elle et empruntés sur des cadavres ou … donné par Minato.

« ONIIIIIIII-CHAAAAAAAAN » hurlait-elle encore en sentant des larges pans de sa peau partir sous ces assauts répétés. « AHIIIIINNAAAAAAAA ! »

On continuait de la lacérer, de l'écorcher sans même pouvoir se défendre. Son cosmos s'était volatilisé au même instant où elle avait perçu … quelque chose qui s'était brisé. Ce fut alors par sa simple force et volonté qu'elle parvint à se remettre sur pied. Surgissant de cet amas de chair pitoyable et sanguinolent, son visage était méconnaissable tant le sang le recouvrait. Elle en cracha une bonne partie, ouvrant ses prunelles pers sans toutefois parvenir à percer ce voile carmin qui les obscurcissaient. Elle luttait, seule, car le Marina était lui aussi assaillit de toutes parts.

Mashia était seule. Elle le serait toujours.

Quelque chose la mordit au bras, celui qui tenait encore fermement son katana. Aucuns sons ne purent passer outre la barrière de ses lèvres tant elle était éprouvée. Son faciès se tordit tout de même de plus en plus.

Un peu plus à chaque fois que son bras déjà fragile, se déchirait. Son katana chuta sur l'herbe salie de son propre sang. Une mare d'écarlate. Sa vue déjà se troublait et l'ancienne Sainte regarda vers le ciel.

« Je suis désolée ... »

Et elle fut avalée par les ténèbres.



=> Emportée ailleurs.







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Autre part


Encore une personne... Cette femme venait de tomber entre les griffes des Spectres dans la situation la plus pire qui soit. Mais Jack s'en moquait un peu, il estimait juste que la situation demandait quelques sacrifices dans ce moment là. Soufflant, il descendit sur le parvis du temple du Bélier, un spectre apparut brusquement sur ses côtés et le poing de Jack partit à toute vitesse pour le faire voler dans les airs. Quelques gouttes de sang volèrent sur sa joue... Cela devenait pénible et il prit ce sang pour le lécher un peu. Quel gout sublime, il en avait même oublié les odeurs et les plaisirs. Ses yeux parme observaient le Djinn en train de se battre pour vaincre ses ennemis, il faisait du grand nettoyage mais ce ne serait pas suffisant malheureusement. D'un coup, ses ailes s'ouvrirent et il vola en direction du Marina se battant contre des fantômes. Sa main se posa sur son avant bras !

- Ca suffit ! Tu uses de ton cosmos pour rien ! D'autres arrivent déjà...

L'index de son autre main pointait vers une seconde vague qui arrivait à l'horizon. Le combat était perdu. Il fallait juste permettre la fuite des Marinas dans les secondes à venir. Concentrant son cosmos, la Sirène maléfique frappa une série de points pour former deux lignes droites parallèles qui allaient vers la mer.

- Si tu as moyen, tu peux créer un corridor de foudres sur ce chemin ? Une sorte de tunnel quoi ! Je te donne de mon cosmos pour le maintenir mais inutile de s'occuper des ennemis, il faut juste maintenir ce corridor le temps que je suis là ! Je vais aux bateaux de mon côté donner des ordres !

Encore fatigué de ses combats, le Général n'en menait pas large ! Il savait que les minutes à venir allaient devenir urgentes ! Il fit une accolade à son frère d'armes et partit à toute vitesse vers les bateaux. Dans ce mince corridor, il sentait ses forces déclinées, il se retourna soudainement en voyant quatre Spectres bondirent vers le Djinn. Frappant le vent de ses ailes, il reprit son envol pour les bloquer. Il les repoussait aisément mais son corps avait subi une frappe trop violente, il savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps et sa rancoeur devenait de plus en plus lourde... Il repartit vers les bateaux

Arrow Autre part (vers les bateaux)
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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyLun 2 Mar - 15:21

Les coups pleuvaient de toutes parts. Rien n'y faisait. Combien en avaient-ils tués déjà ? Des centaines ? Pourtant on aurait dit que rien ne diminuait le nombre des morts, ni l'eau, ni les arbres, ni la foudre, ni le tranchant du katana, ni les attaques des esprits. Melodias œuvrait de son mieux pour que ses attaques se conjuguent de façon optimale avec celles de la jeune femme, lorsqu'elle disparut tout à coup de la circulation. Pouf. Non sans avoir hurlé plusieurs noms dont il ne connaissait que celui d'Athéna. Le stresse peut-être ?

"Hé !"

Il ne devait pas rester immobile, se laisser déconcentrer, aussi entreprit-il un bond droit vers le ciel. Le plein d'éclairs l'attendait dans les nuages. Pourtant, il n'atteignit jamais son objectif : son bras fut retenu par quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Et cette personne reçut aussitôt de plein fouet une décharge électrique d'importance, sans ciller le moins du monde.
Dans son état de transe, Melodias ne vit en posant les yeux sur lui qu'une silhouette énergétique, bientôt vidée. Ayant perdu l'habitude de cette vision un peu particulière, le djinn mit un temps avant de réagir, pendant lequel sa foudre s'évapora complètement. Heureusement, le sylphe qu'il avait envoyé en mission revint l'auréoler, lui murmurant au passage que les bateaux étaient prévenus mais que les civils restaient introuvables.

L'homme était l'un des nombreux inconnus qu'il avait croisés dans la demeure du Fauve d'or et qui l'avait suivi dans son mouvement de repli. Un allié ? Il lui demandait assistance pour franchir la cohorte de spectres, réduite mais trop imposante pour sa seule force. Le djinn en avait été conscient depuis le début, mais n'était-ce pas là son objectif, gagner du temps plutôt que de remporter la bataille ? Llyr ne réagissait pas. Ce ne devait pas être contraire à l'ordre de Dame Satine. Il hocha donc la tête et siffla en direction d'Ondine.

Il révoqua également Sylphe et se retrouva à tomber dans le vide, pendant que la créature aquatique lançait une dernière pluie acérée sur l'armée, aux endroits indiqués par la Sirène maléfique, avant de disparaître à son tour. Le Perse se servit d'un arbre pétrifié puis d'un reste de colonne pour rebondir en direction de la demeure du Bélier. Là, il reprit sa position face à la sortie du Sanctuaire et se mit aussitôt en position pour manœuvrer le fameux corridor. Les spectres qui avaient bondi sur lui furent défaits en même temps qu'il recevait l'énergie du général pour accomplir sa tâche. Il saisit son épée à deux mains et trancha l'air dans le sens demandé. A l'instar d'Excalibur, une traînée lumineuse illumina tout le passage pendant l'impact. La foudre se servit des flaques d'eau laissées par Ondine comme conducteur et traça un couloir jusqu'au port, par-delà les montagnes. Jack y disparut.

"Pourvu qu'elle arrive bientôt... je ne tiendrai pas bien longtemps à ce rythme-là..."

Essoufflé, le djinn se retourna vers les douze temples, serrant les dents.

"Dame Satine !!! Il ne reste plus beaucoup de temps !"

Pas le choix. Il fallait attendre.
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Yül


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMar 3 Mar - 11:23

Précédent : Temple des Gémeaux

Les autres étaient-ils arrivés ? Y avait-il eu des spectres sur le chemin ? Des morts ? Quelle était la situation ?
C'est l'esprit parcouru de toutes ces questions que le Grand Loup du nord atteignit enfin le Temple du Bélier, sur sa grande rampe de glace, érodée par la pluie dès son passage terminé. Il sentit qu'il perdait de l'allure, pourtant ladite pluie continuait à marteler ses membres même à l'intérieur... Le temple devait avoir subi de sérieux dégâts s'il ne restait même plus un toit sous lequel se sécher un peu. Mais peu importaient les pierres, c'étaient les vies qu'il fallait sauver !

La vue toujours aussi faible, l'ouïe parasitée par le tambourinement de l'orage, le loup ne pouvait plus avancer. Les trous dans le sol du temple avaient perturbé sa descente et infligé des coups à sa dépouille qui n'en pouvait déjà plus.

**Je n'en peux vraiment plus... Vais-je mourir ainsi ? Déesse Hel... Odin... M'accueillerez-vous au Valhalla aujourd'hui ?**

Il essaya pourtant d'avancer encore. De planter ses griffes dans le sol, résolument. Engourdi par le froid, il n'y arrivait plus. Il avait atteint, et même dépassé sa limite de résistance.

**Je n'aurais rien pu faire de concluant... Pardon à tous... Pardon Asgard... Sacha...**

Il posa la tête sur sa fourrure détrempée, seul repère de douceur dans cette atmosphère si éprouvante. Un lent sommeil s'empara de lui. Il avait lutté des heures et des heures contre lui, sous l’œil de la lune et des dieux, physiquement et psychologiquement, refranchi les quatre temples qui séparaient le Lion du Bélier, les demeures de Corell et Shion. Où étaient-ils ces deux-là d'ailleurs ? Allaient-ils bien ? Ne méritaient-il pas tous un peu de repos ?


Citation :
Yül perd conscience. A partir de là je laisse carte blanche aux gens qui passent pour l'emmener ou non avec eux (de préférence des gentils :3). Si besoin de mon accord pour quoi que ce soit, je suis bien sûr toujours à l'affût de ma boîte à MP.
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Mattheus


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMer 4 Mar - 12:22

Arrow Temple des Gémeaux

Le Bélier enfin!! Tout du moins ce qu'il en reste sur ses fondations. La moitié du Sanctuaire est dans cet état et personne ne sait quand ça prendra fin. J'ai enfin quitté le troisième temple et traversé à la hâte celui du Taureau. Mais pourquoi ais-je pris tant de temps? La nostalgie? Messalina présente et en même temps absente? Ou peut-être tout simplement les rescapés que j'escorte. Je ne sais pas en tout cas les minutes s'écoulent et nous n'avons plus beaucoup de temps. J'espère qu'ils parviendrons à le quitter à...

Mes inquiétudes sont dissipées par une présence qui a surgit dans le temple du Lion. Serait-ce ce Pséma? Il y a fort à croire mais ce qui est certain c'est qu'il est parti en emportant Ahina. Levant la tête, une lueur illumine le ciel sombre avant de s'estomper. Dernier signe que l'armure l'a quitté tout comme elle a quitté le Sanctuaire.

Secouant la tête, je reviens à moi. Je remarque les visages inquiets des prêtresses et du garde puis les rassure. Je ne dois pas me laisser aller avant qu'ils ne soient en sécurité. C'est donc dans cet état d'esprit que j'entre dans le temple. Et la première chose que je vois c'est un jeune homme couché sur ce qui peut passer pour le sol. Reconnaissant l'énergie qu'il parvient à dégager avec peine, je me dirige rapidement vers lui. Constatant son état de grande faiblesse qui le met plus en danger, je me maudis intérieurement de ne pouvoir faire grand chose. C'est alors que les prêtresses me rejoignent et commencent à le soigner lentement par apposition des mains.

On ne peut pas le laisser là sinon il risque de mourir. Nous allons l'emmener avec nous à Jamir.

A leurs regards surpris, je me doute que ce n'est pas ce qu'ils s'attendaient à entendre mais je ne peux pas laisser un ami ainsi. Leurs expliquant brièvement le plan, on se met à l'action. Je me positionne au niveau du torse et soutient sa tête, le garde s'occupe de porter les jambes et les prêtresses de le maintenir en vie. La petite troupe formée ainsi, nous avançons dans le temple où nous rencontrons un Marina que j'ai croisé un peu plus haut en vitesse.

Je suis Mattheus Saint d'Adamantine. Nous vous remercions encore pour l'aide que vous nous avez tous apportés et j'espère que vous réussirez à partir. Je ne peux rester plus longtemps malheureusement. Au revoir.

Après un salut de la tête, nous continuons notre route aussi vite que possible et quittons le Sanctuaire pour nous rendre dans la contrée de Jamir. Si nous voulons avoir une chance de sauver Yül, nous n'avons pas une seconde à perdre. Et je sens que le voyage ne va pas être une sinécure.


Arrow Jamir
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Sylphe


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~ Désillusions ~

Arrow Gémeaux

Un corbeau s'envolait. Nuit sombre et pluvieuse, le jeune chevalier d'or arpentait les ruines du temple du taureau en se demandant comment on en était arrivé là. Personne ne pouvait lui répondre, dans un coin, il se souvenait du combat de son amie contre le Spectre du Vampire du nom de Beshter. Seul moment de gloire bien éphémère, après cela, il n'avait eut droit qu'à une série de désillusions. Ses pupilles azuréennes observaient les alentours et les ombres dansaient autour de lui comme des sentinelles de la garde d'Hadès, la défaite était consumée et il quittait le second temple avec une boule au ventre...

Les marches étaient longues. Il n'avait même plus la force de voler. Même s'il l'avait pu, il ne le devait pas, la flotte aérienne des Spectres avaient certainement déployé des sentinelles et il ne tenait pas à se faire prisonnier pour rien. Oui, il était perdu le mot était faible. Entre des piliers s'écroulant sur le sol, il parvint enfin au temple du Bélier. Des gardes fuyaient autour de lui dans la panique générale ! La mort s'étendait ici comme une vague folle, le sanctuaire n'était plus et si les choses n'étaient pas pires, c'était qu'Athéna n'était pas encore morte mais pour combien de temps... Il sentait encore des combats dans certaines parties du sanctuaire mais ou et avec qui... Il ne savait pas...

Soudain, il vit devant lui cette marée noire qui se répandaient en bas des marches du sanctuaire. Ses ailes se déployèrent enfin et devenant une comète, il percutait les spectres pour former un sillon dans cette vague. Se retournant, il prit son arc pour envoyer une série de flèches pour occuper les Spectres le temps de la fuite... Il s'envolait enfin, plus personne ne pouvait l'arrêter... Pour lui, Jamir était sa seule destination.

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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyVen 6 Mar - 23:22

Temple des Gémeaux Arrow

J'arrivais finalement, en compagnie de Messa, au Temple du Bélier. J'aurais pensé trouvé une horde de Spectres nous barrant la route, mais finalement, la demeure de Shion était vide de tout ennemi. Malgré tout, toute une armée se dirigeait déjà vers nous. Le temps nous était compté et il n'y avait pas de temps à perdre.

Je plongeais mon regard dans celui de Messalina. Mes yeux pouvaient laisser transparaître toute la mélancolie et la tristesse que je ressentais à cet instant. Je me sentais impuissant, faible pour ne pas avoir été capable d'empêcher une telle chose de se produire. J'aurais pu, j'aurais dû faire plus! Je me sentais coupable, même si je n'était pas le seul.

Mon regard se tournait vers le haut du Sanctuaire, je regardais avec effroi le résultat de cette guerre. Cela me déchirait le coeur de voir l'endroit où je vivais depuis si longtemps tomber de la sorte. C'était une nuit bien noire. La pluie qui s'abattait violemment sur nous était vraiment un mauvais présage! Qui aurait pu croire à un tel dénouement?

- Allons-y - laissais-je échapper! Le doute s'installait dans mon esprit. Comment avions nous laisser les choses en arriver là! J'avais l'impression de tourner en rond, d'essayer vainement de trouver des solutions pour efface ce fatal destin qui défilait devant mes yeux, refusant de voir une vérité qu'il m'horrifiait. Mais il n'y avait plus rien à faire à part fuir! Vraiment? Était-ce la seule solution?

Kappa, Corell, Shion et bien d'autres encore continuaient probablement à se battre. Je sentais ne pas avoir été à la hauteur, malgré mon armure de Bronze! L'envie de rester était terrible, mais je voulais à présent sauver le plus de monde possible, à défaut de ne pas avoir été capable de les protéger. La présence de Messalina à mes côtés me sortait de ma torpeur. Son regard en disait long également sur son état d'esprit. Mais tant que je pouvais l'avoir auprès de moi, j'aurai la force de continuer à avancer et revenir pour récupérer ce lieu si cher à nos yeux!

Je quittais alors le Sanctuaire, accompagné du Chevalier des Gémeaux, toujours inondé par cette pluie battante, en direction de Jamir, là où notre Grand Pope nous avait donné ordre de nous rendre!

Arrow Jamir
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Melodias


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyVen 6 Mar - 23:51

Le temps passait. L'horloge du Sanctuaire indiquait bientôt la fin de la nuit. Ne restaient que de petites flammes presque éteintes, comme si elles mouraient avec le départ de chacun des habitants du Sanctuaire. Oui, cette nuit était pour eux terrible. Les spectres avaient bien préparé leur affaire.

Pendant qu'il était occupé à maintenir un périmètre de sécurité raisonnable, zébrant le ciel de ses éclairs à intervalles suffisants pour récupérer son énergie, le djinn sentit une présence qu'il avait déjà croisée. Une allée de glace se forma depuis le temple du Taureau, laissant glisser sur sa pente la silhouette d'une personne. Quelle ne fut pas la stupeur du marina en constatant qu'il s'agissait du jeune suicidaire qui avait permis leur fuite en compagnie du Sagittaire ! Comment avait-il pu venir jusqu'ici, seul ? Un allié assurément endurant, mais surtout fou de se mettre dans un tel état !

Le maître-djinn s'approcha de lui lentement. Il n'y avait même pas besoin de le toucher pour voir la profondeur dramatique de certaines blessures. Et il avait perdu connaissance.

"Je ne peux pas te soigner malheureusement... Il faut que je préserve mes forces en attendant Dame Satine et les autres, afin qu'ils puissent fuir."

Une chance pour le guerrier des glaces, quatre personnes arrivèrent en suivant. L'une d'elles se présenta aussitôt comme un Saint du nom de Mattheus, et les autres n'émettaient aucune énergie. Les premiers civils qui s'en sortaient, il était temps ! C'est qu'on pourrait penser qu'ils avaient envie de crever tous ces villageois, à rester perchés là-haut comme des statues !

Le Saint donc, et sa petite escorte, s'occupa du guerrier divin. Melodias leur fit signe d'avancer normalement, pendant que sa foudre reformait le couloir demandé par Jack précédemment.

Vint ensuite un oiseau étrange qui était en fait un homme en armure. Avant même qu'il ait pu dire quoi que ce soit, Melodias le vit s'envoler telle une comète, traverser les rangs spectraux et partir. Ça au moins c'était réglé, pas besoin de faire du zèle.

Enfin, un dernier couple -c'était carnaval cette fois !- dans lequel le maître-djinn reconnut la femme qu'il avait croisée dans la demeure des jumeaux et un autre homme en plein parcours lors de sa descente. Ceux-là normalement étaient des alliés. Sinon il aurait été très étrange que l'écailleux brutal qui se faisait appeler Kraken et la femme générale du Chrysaor ne les aient pas interceptés. Le capitaine leur fit signe d'avancer à leur tour.

"Je vous ouvre la voie. Nous nous retrouverons sans doute à Atlantis."

Pointant une fois de plus son épée vers le ciel orageux, les maître-djinn requit l'assistance de la foudre, et celle-ci reforma le passage.

Mais dans toute cette histoire, la prêtresse n'était toujours pas là. Un soupir inquiet s'échappa de la gorge du marina et il tenta de sonder les alentours grâces aux sylphes. La chute du Sanctuaire devait avoir débloqué quelque barrière, car il eut beaucoup plus de facilité à retrouver la trace de la Grande Prêtresse contrairement à son premier essai. Et la présence de celle-ci... semblait augmenter de façon drastique.

"Je rêve ou elle est en train de se battre alors qu'elle à elle-même ordonné de partir... ?"

Quoi qu'il en soit, il l'attendrait. C'était sa mission première et inaltérable. Pourvu qu'elle ne se fasse pas capturer, ni blesser trop gravement, c'était tout ce qu'il demandait.
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Ann


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyLun 9 Mar - 21:40



Je venais d'arriver au Temple du Bélier, ou tout du moins ce qui en restait. Décidément ce temple n'avait véritable pas de chance. Il devait vraiment y avoir une malédiction dessus. A n'en point douter, sa reconstruction devait très certainement coûter un bras au Sanctuaire à chaque Guerre Sainte. Bonjour le déficit je vous l'dis moi!

Bref j'étais toujours en compagnie de cher Ishiro. Quel chevalier servant je vous dis même pas, quand tout à tout cas, je m'arrêtais net au milieu des ruines de la première maison. Machinalement je portais une main sur mon cœur, comme si quelque chose venait de me frapper. Sans comprendre réellement se qui se passait, mon regard devint hagard.

Lentement, telle une marionnette je tournais la tête en direction des maisons que je venais de quitter. Mes iris émeraudes se portèrent en direction de la maison du Lion. Elle était là-bas, je le sentais. Ma sœur avait besoin de moi. Déjà, je me relevais et rebroussais chemin afin d'aller à elle. Ma main, elle, n'avait pas quitté ma poitrine et restait crispée à elle, tandis que je cherchais mon souffle.

"- Attends moi Satine, j'arrive."

Et tandis que j’avançais, j'eus un sentiment d'oppression. Immédiatement je me mis à hurler. Serrant davantage ma main contre mon cœur je criais ma douleur et ma détresse, me laissant tomber à genoux sous cette pluie battante. J'étais à l'image même de ce temple: dévastée. Lentement, je rejetais la tête en arrière. La pluie se mêlait à mes larmes. Je n'avais plus rien de la fringante Sirène. En cet instant, j'étais plus une enfant qui pleurait la disparition d'un proche.

Ce proche n'était autre que ma sœur. Me balançant d'avant en arrière, je crispais mon poing sur mon cœur. J'avais mal. Terriblement mal. J'hurlais ma douleur et pleurais à la fois, avant d'abattre un poing rageur sur le sol du temple dévasté, accentuant davantage encore cet état de délabrement. Sans m'en rendre compte, je réitérais l'opération, blessant mes poings qui se retrouvèrent bien vite ensanglantés.

A mon cou la Stella Rubius se mit à étinceler de sa couleur vermeille. Je n'avais plus conscience de rien, si ce n'est de cette insoutenable douleur, tandis que le pouvoir de la pierre écarlate se répandait autour de moi, faisant trembler les lieux. J'étais pour ainsi dire, une bombe à retardement, et nul doute que si on ne m'arrêtait pas j'allais tout faire sauter.

Fort heureusement, un son me parvint. Tout d'abord je crus rêver. Personne n'était en mesure de le ressentir. Hormis nous, les Sirènes. Cet appel, était celui d'un père inquiet, d'un père blessé, d'un père a qui on venait de voler sa progéniture. Sans que je comprenne ce qui se passait, je rejetait la tête en arrière, offrant mon visage à la pluie battante, tout en joignant ma voix à celle de mon père et ce, afin de ramener ma jumelle à nous. Je ne voulais pas la perdre, pas après l'avoir retrouvé, pas après m'être séparée d'elle avec une dispute. Non elle devait vivre, ses enfants comptaient sur elle, tout comme l'ensemble des Marinas.

" Reviens je t'en prie."

Autour de moi, l'aura rubis avait disparue, tout comme la menace que celle-ci représentait pour les autres. Lentement, je me redressais, inspirant profondément. Je continuais à chanter, espérant que ce chant parviendrait jusqu'à elle. Je voulais la rejoindre, mais quelque chose me retient. Si il devait lui arriver quelque chose, il y a une chose dont je suis certaine, c'est qu'elle désirerait que je me charge de ses enfants. Alors pour eux, je devais rejoindre mon père, même si cela me faisait extrêmement mal.

~> Loin très loin de là
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Ishiro


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MessageSujet: Re: [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS]   [Juin 1755] Une nuit noire s'annonce, les premiers remparts se dressent. [GS] - Page 3 EmptyMar 10 Mar - 12:50

"Kyros, je te comprends mais le principal est que nous soyons en vie. Et ça les spectres le regretteront amèrement. Ne perdons pas espoir, nous sommes les saints de la déesse Athéna !"

Lança Ishiro à son compagnon d'arme le voyant très inquiet sur la situation au sanctaire et ayant entendu ses paroles. En effet, l'hure n'était plus aux doutes de leur défaite, celà était fait et ils ne pourraient rien changer. Malheureusement pour Hadès, la plupart des saints les plus dangereux et génant pour sa conquête du monde avaient survécu, la guerre était loin d'être terminée.

"Qui est ce qui chante faux comme ça ? Ca me fait mal aux oreilles !!! Ha c'est toi ..."

Regardant la mairna chanter et souriant pour répondre à sa pique de toute à l'heure, elle ne chantait évidemment pas faux mais bon, le saint se refusait de le lui dire surtout après sa claque et sa petite pique concernant le changement du Phoenix. Le temple du Bélier n'était pas aussi touché que les autres du sanctuaire, aucun spectre y siegeait. Ishiro souffla un peu, il voulait en découdre au moins avec un mais il pensait bien que ça ne serait pas possible. Il gardait espoir de pouvoir revenir et de s'en occuper mais avant celà, les ordres de Shion avaient été très clairs, se rendre à Jamir. Peit être que son armure du Phoenix y était et que ça serait l'opportunité de la récuperer, il en avait assez de porter cette armure noire qui n'était plus qu'un vestige de son passé et de toutes ses erreurs. Qui plus est la plupart des saints ici présent manquait de forces et leurs armures avvaient enduré bien des dommages à cause des combats précédents, Jamir était donc le meilleur endroit pour récupérer et d'avoir leurs armures réparées même si le Phoenix n'en avait pas besoin, son armure pouvant réssuciter d'elle même.

"Ne traînons pas plus longtemps, je sens de nombreux cosmos au loin et les spectres ne tarderont pas à descendre ici."


Arrow Jamir dans 48h
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