Les prisonniers de la secondes prison

Tu te déploies, t'épanouis malgré la noirceur environnante. Belle fleur aux pétales blancs comme la neige. Tu parviens à luire dans les ténèbres, face à la brutalité, le vent plein de sable qui te fais te courber sans te plier. Athéna à un regard pour toi, douce réminiscence. Murmure d'une âme tantôt endormie qui prends conscience peu à peu de sa condition. Simple réceptacle. Tu voudrais te mouvoir, projeter cette douceur qui est la sienne, mais tu ne peux y parvenir, pauvre esprit.

Tu te perds dans le néant.

La jeune femme aux yeux pers, les mains en coupes, conservait cette précieuse plante tout près de son cœur. Princesse? Non, elle ne l'était pas. Mais ce mot la fit sourire quelque peu. Voir le flocon trouver un chemin dans tout ce noir fit perdre ce sourire qui commençait à naître sur ses lèvres. La Déesse souffla doucement sur cette étincelle glacée, lui octroyant davantage de puissance. Ainsi, elle se mêlerait une fois encore à cette lutte infernale.

Le voir ainsi, à bout de souffle, ballotté par la fatalité la rendait mélancolique. Cette part de vide présente dans son cœur semblait grandir. Un temps, la Sagesse craignit que ce ne soit là un autre effet du poison de la Discorde. Mais cela ne se pouvait. Offrant une main secourable au Verseau, Athéna l'aida à se redresser sur ses deux jambes. Un regard, et elle alla déposer sans un mot, le lotus entre les paumes du chevalier d'or. «Son esprit t'accompagnes Kappa du Verseau, elle ne peut qu'être spectatrice de ta déchéance et je sens son âme pleurer pour toi.»

De qui parlait la Sagesse? Kappa sans doute, connaissait la réponse, malgré le double sens de ces paroles.
Car oui, quelque part, elle subsistait et accompagnait les pas du Saint d'Or. Il était temps de se remettre en route. D'un coup d'œil, Mashia, non, Athéna l'invita à la suivre.

Mémoire fissurée.

Sa silhouette se faisait happer par les ténèbres. Subitement, des guerriers squelettiques se dressèrent devant le duo. D'un geste de la main, la Déité exhorta le Verseau à ne pas intervenir. Ils n'étaient rien face à sa puissance. Il retourneraient à la poussière, à ce sable d'or constituant cette lugubre arène nimbée par la clarté de la lune. Athéna songa aux batailles ayant rythmé sa vie antique. Combien de ces combattants avait-elle évincé? Que la Déesse était las de ces vaines luttes.

Dans un éclat lumineux, elle projeta devant elle une pluie écarlate. Arcane que le Chevalier reconnaîtrait sans doute. Preuve indéniable qu'elle l'accompagnait. Oui, la douce ex-chevalière du Lotus subsistait, et le faisait savoir. Sauf qu'à cette tempête de pétales, vint s'ajouter la silhouette éthérée de Niké. Alliées les deux attaques réduire à néant, cet assaut ridicule.

Athéna tourna la tête vers Kappa, lui adressant un sourire enjôleur, avant de reprendre son chemin.

=> Le champs de fleurs

Fatigué, épuisé, je saisis aussitôt la main de la déesse qui m'aida à me remettre sur pieds. Mon équilibre était encore précaire, et pourtant mon épuisement n'était pas tant physique que moral. Oui, j'étais épuisé mentalement par tout cela. Je perdais à longueur de temps tous ceux qui m'étaient chers, et pourquoi ? Avions nous davantage retrouvé un semblant de paix ? Et qu'en était il du combat contre Thanatos ? Mon aide avait elle été d'une quelconque utilité à nos compagnons d'armes ? Difficile à dire vu d'ici, mais je l'espérais sincèrement...

Les mains en coupe, Athéna me tendit une fleur que je reconnus immédiatement. En la voyant, mon regard s'agrandit. Les paroles lourdes de sens de notre déesse ne vinrent que confirmer ce que je savais déjà. Une fleur de Lotus, exactement comme celles qui symbolisaient ma jeune amie dans toute sa splendeur. A nouveau, la lassitude s'empara de moi. Face à moi, ce visage si innocent et empli de douceur était à la fois si près et si loin... Que n'aurais-je donné pour caresser cette joue. Mais tout cela appartenait au passé à présent. Et même si elle se voulait apaisante, cette apparition venait surtout me rappeler la merveilleuse amie que j'avais perdue...
- Mashia... murmurai-je sans même m'en rendre compte.

J'avais recueilli à mon tour le délicat cadeau au creux de mes mains, comme si j'avais peur que le Lotus ne soit réduit en miettes par le moindre coup de vent. Croisant le regard d'Athéna, je lui demandai doucement :
- Puis-je... ? en m'avançant doucement.

Lentement, et en prenant garde qu'aucun de mes gestes ne soit offensant pour notre déesse, je déposai le Lotus dans ses cheveux. A cet instant précis, elle ressemblait plus que jamais à la Mashia que j'avais connue et à qui je m'étais attachée. Je voulus passer une main dans sa chevelure, mais fort heureusement, je pus contrôler cette pulsion inappropriée. Je n'eus que le temps de tourner le dos à la jeune femme pour dissimuler une larme coulant le long de ma joue.
- Nous... nous devrions partir...

Le Champ de Fleur

==> Vallée des Amoureux

Freyja ne pouvait perdre de temps comme elle venait de le dire. Aussi fila-t-elle aussi vite qu'elle le pouvait, escortée de près par Amour et Tendresse tandis que les guerriers d'Asgard ainsi que les chevaliers veillaient à ce que nul n'entrave sa route même si elle se demandait qui serait assez suicidaire pour oser songer à lever la main sur elle.

La blonde Vanir n'était pas la plus faible des femmes mais avait combattu des années avant de devenir ce qu'elle était aujourd'hui. Tant de choses s'étaient écoulée depuis qu'elle avait revêtu sa première armure. Un sourire lumineux sur ses lèvres tandis qu'elle continuait à répandre son puissant cosmos tout autour d'elle. Son diadème, cadeau que lui avait fait Odr dans l'autre monde lors de sa guérison, brillait sur sa chevelure, lui rappelant qu'elle était aimée, elle aussi. Elle s'était depuis totalement rétablie et c'était bien une déesse autant combattante que bienveillante qui traversait les terres du monde souterrain.

Les âmes n'étaient pas de son ressort et elle ne savait que trop bien à quel point les humains pouvaient se montraient traîtres et cruels entre eux. Prendre en pitié ceux-là ne feraient que donner davantage de force aux sombres monarques.

Callan...

Elle la sentait aux prises avec un ennemi au cosmos inconnu loin devant tandis que les Ases et les chevaliers s'apprêtaient à combattre une nouvelle puissance effroyable.

" Courage guerriers du grand nord et du Sanctuaire... J'arrive. "

Quitte à tailler le chemin à grands coups d'épée. Compléta-t-elle en sentant la lame de Balmung vibrer tout contre sa peau.

Puis ce fut le visage de Liana qui repassa en sa mémoire.

Caedus...

Elle se rappelait de ce jeune homme, elle n'avait eu de cesse de le faire rechercher. Et elle avait du se résigner à répondre.

- Oui, je le connais, chevalier du Loup. Malheureusement, il a disparu d'Asgard lorsque j'étais au conseil des dieux en compagnie de votre déesse. Depuis, nul ne l'a revu parmi les guerriers du seigneur Odin. J'ai envoyé de nombreux hommes à sa recherche mais personne n'a encore pu le retrouver.

Son cosmos lui-même a comme disparu ou a changé. Tout ce que je peux t'affirmer, c'est qu'il vit. Quelque part sans nul doute sous un autre identité et que quelque chose en lui a du changer. Profondément au point d'affecter son cosmos.

Soit un changement radical a du s'opérer.

Mais il vit. Sois-en assurée, il vit. Tu as ma parole de déesse... Quelque part dans un autre lieu qu'Asgard sa trace se perd, si un jour un des mes émissaires le retouvent tu seras la première prévenue, jeune Liana.

"Ou plutôt Jaina... "

Puis, elle s'en était allée.

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Un autre lieu...

Ainsi, déboucha-t-elle dans la prison des Envieux. La blonde déesse stoppa soudain. Au beau milieu du champ de bataille, elle avait accroché un souvenir de cosmos. Des Ases étaient passés ici et des chevaliers aussi. Elle se concentra et au beau milieu de toutes ces vestiges se trouvaient celui laissé par la déserteuse...

Un geste d'une grande douceur, empreint de tristesse, tandis qu'elle touchait le sol de ce lieu consacré à l'envie. L'envie, le désir, c'était bien cela qui avait précipité les choses. Cet amour impossible qui avait fini par provoquer la naissance d'un autre, bouleversant deux vies sur le champ de bataille. Un troisième cosmos se mêlait à celui d'Aurora et de Serafim : un cosmos sombre et profond...

Un véritable piège à lui seul...

C'est ici que le destin a basculé...

Freyja se concentra avant de se relever. Tout était en marche à présent. Le temps n'avait pas la même signification pour tous. Et la blonde maîtresse des Trépassés rappellerait la jeune femme en son temps. A cet instant, le cours des choses reprendraient...

Pour l'instant, c'était Callan et Zeus qui l'attendaient, occupant ses pensées.

→ 4° prison

« Bonjour, je me nomme Fiora, Lieutenant du papillon des ombres et messagère de ma Dame Amphitrite. J’ai bien peur que vous sachiez qui je suis et je suis attristée par ce qui est arrivée a votre valeureuse guerrière. Ce combat fut des plus beaux si je puis me permettre et j’ai eu beaucoup d’honneur que de battre Ysselda. Je sais très bien que je suis l’une de vos ennemis mais hélas il se trouve que mon peuple se trouve dans une mauvaise position et que nous, marinas, somme dans le besoin de quitter cette guerre. Je ne me suis point présentée comme une guerrière face aux votre mais il fallait quand bien même répondre aux coups reçu. N’êtes-vous point d’accord avec moi ? Mais voir se relever une si valeureuse guerrière m’a rendu le sourire car je n’aime donner la mort. »

« Je ne suis point une ennemi madame, juste une messagère qui ne demande qu’a partir pour aider son peuple dans le besoin. »

La déesse était encore en train de se remémorer les évènements et ce que le cosmos lui disait. Nul doute que personne ne comprendrait qu'elle n'avait pas eu d'autres choix. Elle n'était pas la seule déesse et si elle n'avait pas agi ainsi, ce serait dan sl'autre montre monde que cette Aurora se trouverait. Enfin, sans doute qu'elle ne comprendrait jamais qu'en la maudissant, elle lui avait aussi sauvé la vie.

Pour la deuxième fois, elle avait du frapper elle-même un de ses guerriers pour le soustraire à une fureur encore bien pire. Mais la déesse ne se faisait guère d'illusion, hormis Odr personne ne pouvait comprendre son coeur et elle serait vu comme un monstre et rien d'autre...

Les hommes ne pourraient jamais comprendre au-delà de ce qui les intéressaient eux et la jugerait sans même savoir. La colère de cet homme était si prévisible. Au fond peut-être devrait-elle confier le sort de traîtres et déserteurs à Thor et s'en décharger une bonne fois...

Elle en était à ce triste constat lorsque Amour et Tendresse se mirent soudain à gronder avant qu'elle ne reconnaisse enfin une marina. Elle leva les yeux les détaillant d'un regard doux. Rien d'agressif en son attitude, elle voulait juste savoir ce que cette femme allait lui dire. Chose qui ne pouvait qu'être passionnante.

Puis il y avait ces traces sur sa scale, les stigmates d'une bataille particulièrement violente. Ce cosmos ne lui était en effet pas inconnu. Il accompagnait celui d'une guerrière dont la bravoure n'était plus à prouver.

Enfin, comme, elle souhaitait tant plaider sa cause autant la laisser parler.

Un long discours destiné sans doute à tromper ou émouvoir la déesse, comédie et faux-semblants. Mais ce qui surprit le plus l'Amour fut le cran de cette femme. Il en fallait pour oser lui dire cela en pleine face. Chose qui bien plus que ses manières et son jeune d'actrice chevronnée attira le regard de jade de la Vanir.

Et celle-ci lui laissa le temps de reprendre son souffle, chose qui ne lui prit pas trop de temps, prouvant que c'était une bavarde chevronnée mais dans un sens qui n'avait rien de péjoratif. Non, Freyja lisait dans son âme. Elle essayait de la faire parler ou de l'attirer sur son terrain.

Aussi, la déesse finit par prendre la parole. Elle embrasa son cosmos, répandant son aura plus bienveillante. C'était celle inondant Asgard lorsqu'elle soutenait les Ases. Et sa voix s'éleva avec une sérénité incroyable. Il n'y avait rien d'agressif en elle après tout, elle avait reçu un message d'Amphitrite lors de sa venue sur les terres d'Asgard et ce joli Papillon l'intriguait.

- Et bien, tout d'abord, c'est une joie de voir que certains marinas ont plus de saveur et de subtilité que ceux que, jusqu'ici, j'ai pu croiser. Vous avez un art immense et un très grand courage. La façon d'amener les choses avec la tranquilité qu'une rivière au cours lent presque endormi.

Subtil et plutôt joli...

Un sourire et elle reprit.

- Mais ne vous moquez pas. Je devrais vour maudire pour cela. Mais je suis la déesse de l'Amour et de la Fertilité, Vanadis Freyja, et je pense que vous pourriez m'être utile...

Vous me devez une vie. Celle de l'une de mes plus valeureuses guerrières. Mais vous êtes un peu comme une source ne sachant pas encore quelle sera sa route et sa destinée. Vous êtes porteuse de bien des souvenirs et en emmagasinez tout au long de votre cours.

Comme vous ne le niez pas, vous êtes en faute vis-à-vis de votre déesse qui s'était engagée à ne plus faire de mal à mon peuple. Un armistice a été déclaré entre Asgard et le Royaume Sous-Marin. A moins que ce ne soit Perséphone qui au fond vous ait forcé à aller contre la parole d'Amphitrite ou que vous étiez encore trop éloignée pour avoir reçu l'ordre....

Pourquoi n'avoir attaqué que des Ases ? et Asgard...

Les images de la guerre qui s'était déroulée sur les terres gelées lui revinrent en mémoire et elle finit par dire.

- Vous semblez avoir des ressources insoupçonnées aussi je vous laisse une chance. Je vois bien que vous ne connaissez pas grand chose aux Ases sinon le contact de leurs points...

Aussi, je vous laisse un instant pour me dire ce que vous seriez prête à mettre en Balance pour le double sacrilège...

Envers l'armistice qu'Amphitrite a proclamé elle-même et envers l'agression des miens. Si vous avez la puissance de vaincre une guerrière du nord, vous devez aussi avoir celle d'éviter un bain de sang inutile et d'épargner votre vie ou celle d'Ysselda.

Prenez le temps de bien réfléchir et de choisir vous-même ce que vous êtes prête à offrir, songez à votre peuple... Et pas seulement à vous ou à vos sentiments personnels. Je dois vous laisser mais j'ai la certitude que nous ne tarderons pas à nous recroiser.

Vous aurez ainsi eu le temps de vous préparer à cela.

A très bientôt, dame Fiora...

Soudain un mouvement de cosmos inattendu attira l'attention de la déesse. Quelque chose se tramait dans les Enfers. Quelque chose qui provoquait la remontée en surface de souvenirs plus que désagréables. Puis, ce fut un vent porteur d'un parfum particulier qui l'enveloppa. Le parfum du muguet... Comme une mise en garde...

Qu'est-ce que cela signifie ? Non, pas deux fois...

==> demeure du jugement

~> La vallée des Amoureux

La Blanche dragonne venait de poser pieds à terre sur le sol d'une énième prison. Dans les cieux une nouvelle constellation s'était éteinte. Elle devait se hâter, si elle voulait parvenir jusqu'à Athéna en compagnie de Freyja. Elle laissa son regard errer sur les lieux, cherchant visiblement à mettre la main sur la Vane afin de poursuivre son escorte, mais quelle ne fut pas sa stupeur en constatant que cette dernière n'était plus sur les lieux. Pire encore, elle avait fait demi-tour.

*Pourquoi?* songea-t-elle directement. Qu'est ce qui l'avait poussé à agir de la sorte?

Le cour de ses pensées fut interrompu par un tout autre événement. Là bas, à la Demeure du Jugement, les Saints oeuvraient avec grande force et fracas. Un rayon à l'éclat des armures d'or venaient de traversait les Cieux, les pourfendant, les illuminant. Comme si, l'espace de quelque secondes, les rayons du Soleil avaient réchauffés et éclairés ces limbes. C'était donc cela la véritable force des Douze? Voila qui était des plus impressionnants, vraiment. Une constatation qui laissa la jeune femme admirative.

Le regard ambré se détourna de ce spectacle, et alors qu'elle s'apprêtait à faire demi-tour pour suivre sa divinité, l'asine put alors constater la présence d'un autre cosmos sur les lieux. Instinctivement, elle se renfrogna, n'ayant pas le moindre mal à reconnaître l'empreinte de l'aura. Là, en ces lieux, se tenait un serviteur du Dieu olympien gouvernant mers et océans. Un de ces êtres qui avait osé s'en prendre aux siens lors de leur invasion d'Asgard. jamais elle n'oublierait ce qu'elle avait pu percevoir.

Aussi, prit-elle le chemin qui la mènerait jusqu'à l'inconnu. Lorsqu'elle y parvint, elle put alors constater que l'inconnu était en fait une inconnue. Pour l'heure l'aura de la Dragonne ne laissait rien transparaître d'agressif, car telle était Ceridwen. Son courroux et sa rage, elle ne les libéraient qu'en combat. Approchant, elle jugea toutefois bon de se présenter, même si toutes deux se dévisageaient en chien de faïence.

"- Puisqu'il faut bien commencer quelque part, autant commencer par le commencement. Permettez moi de me présenter. Je suis Ceridwen, Guerre Sacrée au service du Seigneur Odin et protectrice du Royaume d'Asgard. Et vous même, vous-êtes?"

Visiblement, la guerrière de Scatha attendait la réponse de sa vis à vis. Pour l'heure, elle ne se montrerait pas tout de suite agressive, attendant de voir comment les choses allaient se dérouler.

La vallée des Amoureux

Kyros et Liana ont donc décidés de rester à l'arrière afin d'éviter de se faire attaquer par surprise. Je dois avouer que c'est une bonne initiative, mais, est-ce vraiment raisonnable pour ces deux chevaliers? Tous deux sont dans un de ces états, si jamais ils tombent sur un adversaire coriace y arriveront-ils? Non... je ne dois pas penser ainsi, après tout je dois faire confiance en la capacité de chacun de mes compagnons. De plus j'ai déjà vu Kyros à l'œuvre je n'ai donc pas trop à m'inquiéter pour leur cas. Les laissant dans la vallée des amoureux j'arrive sur les lieux de la prochaine prison, une zone désertique assez chaude, mais moi qui ai vu pire ça devrait aller. La jeune guerrière d'Asgard se tenait plus loin devant moi.

*Cette force...*

Une puissante décharge d'énergie se fit sentir jusqu'ici depuis la demeure du jugement. Une attaque qui demande l'aide de tout les chevaliers d'or pour réussir. Pour utiliser une telle technique du même niveau quasiment que l'Athéna Exclamation l'adversaire doit être extrêmement dangereux. La lumière ainsi créée par cette puissance s'est propagé un peu partout dans les Enfers. Cependant, n'ayant guère le temps de me rendre en ces lieux je me suis détourné de ce phénomène impressionnant pour continuer mon chemin.

*On dirait que Dame Freyja s'est auprès de la source de cosmos.*
*Il ne reste plus que nous, Ceridwen de Scatha et la Marina qui se trouve à ses côtés.*

En effet, mes deux compagnons avaient raison, la Déesse de l'Amour et de la Fertilité avait fait demi-tour suite à ce curieux événement et la jeune guerrière d'Asgard se tenait face à une inconnue , et c'était bel et bien une guerrière du Seigneur des Mers au vu de son cosmos. A première vue aucune des deux semblait vouloir se battre, mais, curieusement je sentais que cela pouvait mal tourné assez vite. Je me suis donc rendu auprès d'elles afin... d'en savoir un peu plus et peut-être d'éviter un autre bain de sang on va dire.

Navré de vous déranger. Mon regard se tourne vers Ceridwen et je reprend la parole, en esquissant un léger sourire. Rapide retrouvailles. Ensuite, je me suis tourné vers la Marina. Veuillez m'excuser, je me présente. Je me nomme Chronos chevalier d'or des gémeaux.

Certes je débarque un peu comme un cheveu sur la soupe. Mais, si jamais cela pouvait permettre d'éviter un combat, autant se présenter ainsi.

« Bien le bonjour jeune ase. Je vois que la mode du Nord est de se présenter aux inconnus ! J’ai rencontrée une femme de chez vous il y a peu et avait eut la même idée que vous. Mais voulez vous vraiment connaitre mon prénom ? Et vous sera-t-il utile ? Je ne sais pas. Et si vous cherchez votre maitresse, cette dernière a fait demi tour, peut être lui ai-je fait peur. Vous devriez la rejoindre la pauvre femme avait l’air si attristée ! »

« Bonjour a vous seigneur Chronos, je me présente, Fiora du papillon des ombres, messagère de ma Dame Amphitrite, je suis très heureux de vous voir ici. J’ai rencontré il y a peu de temps votre très chère déesse qui a été des plus courtoises avec moi. Je suis en route avec un message qui pourrait vous intéresser, mon peuple est désormais allié au votre. L’alliance était en cours de discussion bien avant cette guerre, c’est pour cela que mon peuple n’a pas touché au votre. Je suppose que vous avez reçu le message de me laisser passer ? Si cela n’est pas le cas je vous laisse croire en mes paroles en vous montrant ceci, ce pendentif contient une graine d’olivier que votre déesse Athéna m’a offert en signe d’amitié entre votre peuple et le miens. »

« Je suis désolé de vous annoncer cela mais les ases ne sont points ici pour vous aider, la jalousie de leur seigneur Odin envers le créateur de toute chose est tellement grande que celui-ci voudrait que l’urne du seigneur Zeus soit détruite ! Croyez moi mon ami, ne laisser pas les ases pénétrer plus les enfers ou vous aurez des soucis. N’oubliez pas, je suis votre alliée désormais. »

==> La vallée des Amoureux

Etait-ce le fait qu'elle avait déjà parcouru ce chemin une fois qui le lui faisait paraître moins long ? Moins long mais toujours aussi lugubre et de mauvais goût. A tel point que Freyja ne pouvait s'empêcher d'embraser son cosmos bienveillant pour apporter un peu de réconfort à toutes ses pauvres âmes. Tout la bonté de la douce d'Amour pour quelques instants. Cela leur apportait soulagement et réconfort même si cela ne serait que provisoire. Freyja était l'incarnation de l'Amour et agissait presque toujours avec bienveillance même si elle était aussi souvent incomprise.

Au final, ce n'était pas que les spectres qui avaient besoin d'un ravalement de façade mais les Enfers dans leur entièreté.

Et c'est ça que tu préfères à Asgard, Callan ? J'ai toutes les peines à le croire. Depuis quand t'es-tu à ce point prise de passion pour un lieu ressemblant tant à Helheim ?

Enfin, elle finirait bien par l'apprendre un jour. En attendant, elle n'avait qu'une seule chose à faire. Avancer encore et toujours quitte à massacrer ceux qui oseraient la défier. Et au vu de ce qu'elle transportait, la belle nordique pouvait autant se faire agresser par des spectres désireux de défendre leurs maîtres que des marinas désireux de récupérer le Trident de Poséidon.

Le félin de son côté ne se plaignait pas, continuant comme si de rien n'était. Attitude plutôt rassurante alors que six heures s'étaient déjà écoulées.

Vanadis Freyja était calme et apaisée, ses longs cheveux blonds s'agitant au gré des courants infernaux tandis que le diadème que lui avait offert son époux brillait de mille feux. L'amour resplendissait réellement, tous ne pouvaient que ressentir son cosmos bénéfique. Maintenant, les choses étaient devenues bien plus simples, seuls les chevaliers d'Athéna étaient dignes de confiance et luttaient à ses côtés et à ceux des Ases.

Et se fut sur cette note qu'elle rejoignit Ceridwen et le chevalier d'or des Gémeaux. Et avant qu'on ne lui pose la question, elle glissa.

- J'ai eu affaire avec la déesse Amphitrite qui vient de me défier. Mais à présent, nous pouvons repartir de l'avant. Il se peut que d'autres de ses marinas me prennent en chasse.

Et se retourant vers le Papillon des Ombres.

- Je suppose que tu comprends ce que cela signifie, dame Fiora. Il n'y a que mots creux et manipulations en toi, courtisane qui joue avec les mots comme d'autres manipulent le poison. D'un côté, Amphitrite déclare un armistice et de l'autre, elle envoie ses hommes tuer les Ases avant de me défier. Qui est la plus trouble si ce n'est celle qui agit de la sorte.

Et elle fera de même avec Athéna comme autrefois Poséidon a tué votre Grand Pope sur les pentes de l'Etna, chevalier Chronos. Les marinas n'ont jamais eu de cesse de convoiter Asgard et de nuire au Sanctuaire, en quoi êtes-vous crédibles alors que moi, dame Fiora, j'avance vers la déesse de la Guerre que j'ai promis de rejoindre pour sauver Zeus et sachez que, jamais, vous ne m'en empêcherez !

Est-ce que cette jeune guerrière de Poséidon tient absolument à affronter Ceridwen? Au vue de ses manières à mon avis, il faut juste espérer que la guerrière d'Asgard ne réponde pas à ses provocations. Mais, la Marina ne poursuivit pas bien longtemps sa discutions avec Ceridwen, heureusement d'un côté. En tout cas, elle se présenta sous le nom de Fiora du papillon de l'ombre et elle m'expliqua en quelque sorte pour quelle raison elle se rendait vers l'entrée des Enfers au lieu de combattre. A présent, nous voilà allié au Marina, je devais bien l'avouer que c'était une bonne nouvelle, au moins nous pourrons nous préoccuper uniquement des spectres. Et en guise de preuve elle me présenta également un pendentif contenant une graine d'olivier de la Déesse Athéna.

*Comme preuve il n'y a sans doute pas mieux.*

Elias avait raison, une fois de plus, je ne pouvais pas contester ce que venait de dire Lady Fiora. Aussitôt, elle s'approcha curieusement près de mon oreille afin de me révéler sans doute une autre nouvelle d'une importance capitale. Et en effet, la nouvelle me surprit énormément, même si je n'ai rien laissé paraître, savoir que nos alliés les Ases comptent nous trahir...

*Pour être franc, j'ai du mal à le croire.*
*Moi de même, mais, on ne sait jamais...*

Mes amis sont donc du même avis que moi, ou du moins presque pour le cas de Dark. Jusqu'à maintenant ils ont toujours tenus leurs promesses, et donc, je ne vois pas pourquoi est-ce qu'ils feront cela. Certes elle m'a donné une raison, mais, est-ce que je peux réellement la croire? A mon tour, je me suis approché doucement de l'oreille de Lady Fiora et lui annonce ce que je pense vraiment de ce qu'elle venait de m'annoncer.

Nous sommes peut-être alliés pour l'heure et je vous avoue que j'en suis enchanté. Hélas, je ne souhaite pas vous insulté en disant cela... mais, durant ma longue vie les Marinas m'ont plus poignardés dans le dos que les Ases. Si je devais faire plus confiance à l'une d'entre-vous se serait sans aucun doute à Lady Ceridwen. Encore une fois, je suis navré de ne pas vous croire sur parole Lady Fiora, et j'en prend donc les risques...

Je me suis demandé comment elle allait réagir à cela. Mais, dans tout ce que j'ai pu dire il n'y avait aucunes insultes, juste des faits que j'ai remarqué durant ces deux derniers siècles. Tout à coup, un cosmos divin et familier se fit sentir, la Déesse de l'Amour et de la Fertilité venait de faire son retour. Et quel retour en force! J'ai écouté tout les dires de la déesse d'Asgard sans en perdre un morceau, et finalement mes doutes furent aussitôt balayés. Mais, si cela continue il risque d'y avoir des sacrés problèmes.

Mélisandre avait utilisée ses meilleures cartes pour essayer de corrompre ce saint mais malheureusement elle ne connaissait guère les antécédents du peuple de la mer. Enfin, de là à dire qu’ils ne comportaient que des traitres, c’était bien ce qu’il voulait dire par là avec ses histoires de poignard dans le dos ! Dans tout les cas, cela ne fit aucunement plaisir à la courtisane qui s’énerva quelque peu sur le moment mais elle ne devait pas s’emporter et montrer aux autres ses véritables pensées. Si bien qu’elle se décida de passer aux menaces auprès du saint a proximité. Mais un mouvement la retint dans son élan pour parler au chevalier d’Athéna. Freyja venait de revenir sur ses pas et s’était mêlée au groupe.

L’une des panthères accompagnant la déesse tenait un trident dans sa gueule, le même que celui qu’avait Athéna lorsqu’elle l’avait croisée, pensa la jeune femme. Puis ses doutes partirent quand Freyja annonça qu’elle avait eu affaire avec Amphitrite. Un léger sourire s’était formé sur le visage de la courtisane qui se sentait quelques peu heureuse que la déesse des sept mers ait défiée celle qui l’avait insultée auparavant et par-dessus tout, elle était la déesse du peuple qu’elle voulait voir périr. Alors qu’elle n’avait pas compris pourquoi la déité avait fait demi-tour devant elle, elle annonçait désormais qu’elle devait aller de l’avant car des marinas la poursuivaient surement. Une nouvelle qui fit réellement plaisir a la jeune courtisane.

Après cela virent les accusations, cette fois ci la déesse insulta la jeune femme de menteuse et de fille de joie. Comment cette femme pouvait savoir qui elle était réellement alors qu’elle travaillait son jeu d’actrice depuis son plus jeune âge dans le but de duper les grandes pointures de son pays d’origine. Si jusqu'à maintenant tout cela avait fonctionné, ceci n’était plus vraiment le cas depuis qu’elle s’était embarquée dans cette aventure dans les enfers. Après les accusations de la courtisane, elle en vint à Amphitrite comme quoi elle avait déclarée un armistice puis avait attaquée les ases. Mélisandre comprenait tout a fait sa déesse, qui pouvait faire confiance à un peuple de rustre vivant dans le froid a longueur d’année ? Enfin, ceci était ses propres pensées, surement qu’Amphitrite avait eu d’autre raison valable de passer outre cet armistice.

Pauvre chevalier chronos pensa Mélisandre, la déité présente en ces lieux commença à lui parler pour dire que le peuple des mers ferait la même chose avec les saints. Et si Poséidon avait tué le grand pope c’est qu’il y avait une raison, qu’elle ne connaissait pas, mais il y en avait une. Et comme l’ont dit si bien, les gens change, seul les abrutis du Nord ne change pas, telles étaient les pensée de la courtisane. Freyja voulait juste garder le chevalier d’Athéna de son coté de la balance pour être supérieur a la marina. Voila bien une action désespérée. C’est après cela que Mélisandre se décida de prendre la parole pour ne pas laisser la déesse dire plus de mauvaises choses a son sujet. Mais avant cela, elle glissa quelques mots au saint.

« Messire Chronos, vous m’insultez en disant que mon peuple n’est composé uniquement de traitres, je prendrais cela en considération lors de ma future entrevue avec votre déesse, je n’oublie jamais rien. Réfléchissez.

Je suis ravie de vous revoir madame, je me rappelle des quelques mots que vous m’avez dit tout a l’heure, vous parliez que je vous devez une vie alors avant de dire que je suis une menteuse, renseignez vous ! Il se trouve que je suis arrivé en enfer par un autre chemin que vous très chère. Et oui, je suis déjà morte, et par qui ? Par l’un des votre ! Sköll de Zeta ! Ce dernier s’est amusé avec mon corps dans le seul but de le détruire donc je pense que la menteuse ici présente c’est bien vous, je ne vous dois aucune vie ! C’est vous qui m’en deviez une. Ensuite vous me prenez pour une courtisane ? En voila un fâcheux mot ! Vous pensez donc que je passe ma vie à me faire prendre par des hommes qui me paye ! Je ne suis guère la déesse de la fertilité que devrait normalement rester auprès de son peuple pour leur délivrer des enfants !

Messire Chronos, voyez ce que cet animal a dans sa gueule, il s’agit du trident de Poséidon qu’amphitrite avait offert a Athéna en gage de paix, ceci n’est guère un petit présent ! Et qu’est ce que nous avons là ? La déesse des ases l’a en sa possession ? N’est ce pas étrange ? Moi je vous le dis, elle l’a volée et cherche à faire en sorte que nos peuples repartent en guerre ! Celle dont les paroles ne sont que poison ici même n’est autre que Freyja ! Oui madame, je parle bien de vous ! Rachetez vous et rendez moi ce trident et mon peuple vous laissera partir, ou subissez le courroux d’Amphitrite ! »

Mélisandre attendit la réaction de la déesse, en espérant que celle-ci ne fasse pas un choix qu’elle regrettera.

Les prisonniers de la secondes prison - Page 3 Deco05

La voix de la déesse de l'Amour avait résonné dans cette prison où son cosmos s'était déployé en une immense vague de bonté et de chaleur. Le cosmos de la blonde Vanir rayonnait, laissant transparaître toute sa force et sa sincérité. Elle avait mentionné spontanément le défi d'Amphitrite et le fait que des marinas étaient sans le moindre doute sur ses traces.

Son éclat avait fait se taire les âmes tandis qu'au-dessus d'elle, une nouvelle constellation s'effaçait. De quoi lui rappelait que le temps était précieux. Que tout pouvait se jouer de plusieurs façons...

Elle baissa la tête avant de sourire et de faire signe à Ceridwen.

- Ceridwen, mon amie, il est temps de reprendre notre route vers Athéna. J'ignore quel est votre choix, chevalier Chronos et je n'ajouterai rien d'autre que ce que je n'ai eu de cesse de dire. Même si les choses ne se passent pas si simplement et que la route n'est pas forcément toujours en une ligne droite. Parfois, il nous faut reculer pour prendre de l'élan.

Mais pour moi, cela n'a eu lieu qu'une seule fois...

Quelle que soit votre décision, tous mes voeux vont vers votre déesse, nous avons le même but, délivrer le seigneur Zeus...

Puis se tournant une dernière fois vers Fiora. Elle écouta son discours laissant juste un côté calme apparaître. Elle était en paix avec elle même et n'aurait rien à ajouter de plus si ce n'était que cette fille leur faisait perdre du temps avec son venin mal dosé. Elle l'écouta impassible, marquant plus un mouvement de lassitude. Ce genre de comédie pouvait l'amuser un temps mais sans plus. Surtout venant de quelqu'un d'aussi mal renseigné.

- J'hésite entre folie, désespoir et mensonges éhontés...

La déesse embrasa son cosmos avant de donner un ordre.

- Amour, Tendresse, reprenez votre place dans le char Céleste et mettez ce dont vous avez la garde hors de portée...

Et aussitôt les deux félins se substituèrent à la vue de tous tandis que le cosmos de Freyja se faisait écrasant. Sa voix s'éleva ensuite d'une sensualité à faire pâlir de jalousie les plus affriolantes succubes tandis que Brisingamn se mettait à briller.

- Fiora, je suis l'incarnation de l'Amour sous toutes ses formes et je vous prie de mesurer vos paroles. Lorsque les amants soupirent pour que je leur donne ma bénédiction, je ne peux que ressentir leurs prières vers moi. Dois-je vous faire un tableau ? Je suis la déesse des amants au même titre que la déesse Aphrodite. Vos paroles sont aussi dénuées de sens que votre déesse brille par son absence et envoie des monstres accomplir la sale besogne. Regardez donc ce que votre Requin a osé faire à Asgard une fois l'armistice passé. Il a violé un village complet, outragé toutes les femmes, massacré les hommes et les enfants. Leurs âmes ont hurlé leur désespoir et leur colère jusqu'à nous alors que je volais pour rejoindre la déesse Athéna à qui j'ai promis assistance.

Je suis bien plus que ce que votre vision étriquée vous laisse voir. Alors ne venez pas pleurer sur votre pauvre sort. Vous êtes une guerrière et non une malheureuse femme sans défense comme l'ont été toutes les victimes de ce monstre de Kyro du Requin. Demandez donc au seigneur Kappa du Verseau ce qu'il en est. Sa parole vaut bien plus que la votre auprès de ses frères d'armes. Le Verseau d'or est respecté des siens.

S'il est une personne à qui Chronos doit s'adresser, ce n'est certainement pas à vous qui ne cessez de vouloir semer la Discorde mais bien à Athéna.

Puis sans se départir de son calme.

- Volé à Athéna ? Alors que je ne l'ai pas approchée une seule fois ? Qu'elle se trouve tout en avant dans les profondeurs des Enfers et que je viens juste d'y arriver. Que le seigneur Chronos sait que je cherche à la rejoindre pour sauver le seigneur Zeus à qui j'ai promis mon soutien ainsi qu'à sa fille ? Que j'ai pratiquement sacrifié jusqu'à ma vie pour la sauver sur les pentes de l'Etna. Je suis venue pour aider Athéna à sauver Zeus retenue prisonnier par Perséphone et Amphitrite n'a rien à voir avec ma venue. C'est elle qui m'agresse et non le contraire. Voyons, regardez-vous, vous êtes renversante d'imagination.

J'ignore jusqu'à la position exacte de la déesse Athéna que je recherche depuis mon arrivée aux Enfers pour justement lui remettre cet objet qu'elle seule peut neutraliser vraiment. Par contre vous...

Elle indiqua le médaillon

- Vous l'avez rencontrée. Vous venez du chemin qu'elle a emprunté. Au fond, qui nous dit que vous n'êtes pas une voleuse ou pire une espionne tentant de soutirer tous les renseignemetns qu'elle peut et ensuite nuire à la déesse Athéna avec qui j'ai toujours été alliée. Seigneur Chronos, elle ne veut que vous retarder. Regardez donc le ciel et vous comprendrez qu'elle ne veut que vous bloquer pour vous empêchez de rejoindre Athéna. Comme autrefois la Nymphe Echo a tenté de jouer la divine Héra en la noyant de paroles. Mais l'épouse du Grand Zeus a vu clair dans son jeu comme je vois clair dans le sien.

Vous voulez empêchez les saints de rejoindre leur déesse en les retenant par votre verbiage. La place de Chronos est auprès de sa déesse pour qu'ensemble nous puissions sauver Zeus. Seigneur des Gémeaux, allez rejoindre Athéna et demandez-lui ce qu'elle pense.

Puis embrasant son cosmos.

- Et ne prenez pas cet air outré avec moi. On ne peux cacher ses sentiments même les plus perfides à une déesse de l'Amour. Vous débordez de Haine envers mon peuple et cela, je le sens. Vous haissez Sköll tout comme vous feignez d'être attristée par la mort d'Ysselda. Vous êtes comme ceux qui ont ravagé Asgard. Comme ce Requin qui ne veut que massacrer.

Freyja commença alors à avancer, son cosmos englobait les fauves mettant le Trident hors de portée de Fiora.

- Et puis, enfin, vous connaissez bien mal votre propre peuple et votre déesse pour ignorer comment elle s'y prend pour défier une déesse qu'elle considère comme ennemie. L'aimez-vous vraiment pour qu'au lieu de l'aider, vous demeurez céans au risque de vous faire occire ? Quitter ces lieux maintenant que la reine Amphitrite a fait son choix et défié la déesse régnant sur Asgard. Cela n'a rien à voir avec la déesse Athéna. Je n'ai qu'une parole, les Ases sont des brutes immuables mais fidèles à la parole donnée. Nous lutterons auprès des saints, nos alliés.

Et sur ces dernières paroles, elle se contenta de contourner le Papillon des Ombres avant de quitter les lieux accompagnée de son escorte, emmenant avec elle le Trident qu'elle comptait remettre à Athéna.

==> Champ de fleurs

Elle avait gardé le regard rivé sur la marina. Il y avait quelque chose chez elle qui ne lui plaisait pas des masses. Peu lui importait qu'elle se croit toute puissante si elle connaissait son prénom, tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait ce peuple en sainte horreur. C'était leur lot commun depuis des millénaires: Ases et Marinas en perpétuelle guerre. De plus, elle n'aimait pas son air hautain et suffisant. Et Ceridwen crut bien qu'elle allait rentrer dans le lard de la jeune femme lorsque cette dernière laissa sous entendre que Freyja était une couarde qui avait fuit face à elle. Pour se contenir, elle dut serrer les poings.

Le chevalier dont elle avait fait la connaissance à la précédente prison venait de la rejoindre, observant les deux jeunes femmes qui se regardaient en chien de faïence. mais plus la situation avançait, plus les propos de l'italienne commençaient à l'agacer avec superbe. Oser parler de traitrise à l'encontre des Saints, pour qui se prenait-elle?

"- Dis moi Marina, es-tu sûre d'être porteuse de l'écaille du papillon des ombres? Vois-tu, je me pose cette question car tu me sembles davantage tenir de la vipère à la langue fourchue que du délicat petit papillon. Prends garde à ce que tu dis, je te le conseille."

La demoiselle fut toute fois soulagée de voir revenir sa divinité qui fit clairement comprendre, par ses propos, qu'il en coûterait à l'italienne de poursuivre plus avant ses élucubrations. Mais ne tenant visiblement pas compte du sage conseille de la Vane, l'autre poursuivit de plus belle, comme pour narguer l'ensemble de son oratoire. Mais fort heureusement, le chevalier d'or des Gémeaux ne tint nullement compte des paroles de la petite peste.

La Blanche Dragonne était toute prête à poursuivre sa route aux côtés de la divine Freyja, laquelle devisa une dernière fois avec la malotrue avant de s'en aller. Elle n'avait plus rien à faire, et Ceridwen non plus. il était temps pour elle de poursuivre sa route pour se rendre à la prison suivante. Le temps pressait et une nouvelle constellation venait de s'éteindre dans l'obscurité des cieux infernaux. Passant aux côtés du Papillon, elle lança.

"- Sois certaine que nous nous retrouverons un jour. Et lorsque ce moment arrivera, je jure que je te ferai regretter tes paroles."

Sans rien ajouter de plus la blanche dragonne s'élança à la poursuite de Freyja. veiller sur elle était sa mission première, et elle n'y dérogerait pas.

~> Le Champs de Fleurs

Durant sa petite discussion avec la divinité des ases, Mélisandre avait complètement oubliée la jeune femme qui ne se tenait pas loin. Enfin, cette dernière n’était guère le sujet de préoccupation de la marina. Rien ne préoccupait la marina sauf de sortir d’ici au plus vite. Tout de même, elle prenait en note tout ce que la déesse disait même si elle n’en avait que faire. Rien ne devait être mis au hasard, les paroles ne devaient pas être des papillons éphémères ! Mélisandre voulait que les mots soit des couteaux tranchants qu’elle pourrait utiliser quand elle le voulait pour affaiblir ou bien achever son ennemi. Une chose qu’elle avait apprise plus jeune !

La déité commença à partir et la jeune courtisane ne chercha pas a la bloquer. Après tout a quoi bloquer une déesse qu’elle savait ne pas pouvoir vaincre a elle seule ? Il lui faudrait beaucoup plus de puissance et elle se promit intérieurement que le jour où elle pourrait la vaincre, elle ne ferait pas de cadeau et ne chercherait qu’a détruire la déesse d’un peuple qu’elle haïssait. Quand elle fut passée, la jeune guerrière qui l’accompagnait lui tint quelques paroles pour lui dire qu’elle se ferait une joie de la détruire chose qui fit complètement sourire la marina.

« Peut-être que les papillons blancs annoncent le printemps mais sache que les papillons noirs annonceront le début de ton cauchemar. »

Et après ces quelques paroles, elle fit apparaitre quelques papillons qui virevoltèrent autour de la tête de l’ase. Ces derniers ne dureraient pas bien longtemps mais elle avait fait ça pour laisser un message comme quoi elle chercherait à la revoir elle aussi et lui ferait connaitre qui elle était vraiment.

Enfin, elle se décida de partir, les enfers étaient un lieu horrible qui l’irritait plus que tout. Ayant quelques peu oubliée le saint prés d’elle, elle le dévisagea quelques peu avant de repartir en relevant la tête pour lui faire comprendre qu’elle ne l’aimait pas. Elle se ferait d’ailleurs une joie de dire a Athéna que quelques saints insultaient leurs nouveaux alliés…

→ Entrée des enfers

La discutions se poursuivait et même n'allait pas tarder à se terminer, heureusement d'ailleurs, nous commençons à prendre un sacré retard et je ne sais pas si on pourra rejoindre rapidement les autres en si peu de temps. Regardant vers le ciel sombre des Enfers, tout en ne ratant rien des paroles de Dame Freyja et de Lady Fiora, la constellation de la balance s'était éteinte et à présent il ne nous reste plus que cinq heures pour rejoindre l'urne de Zeus. Pendant que je regardais le ciel étoilé la conversation venait de s'achever et tous sans exception s'apprêtèrent à continuer leurs chemins. Mais avant cela j'avais tout de même quelque chose à rectifier sur ce que Dame Fiora ait pu comprendre de ce que je lui avais dis récemment au sujet de son peuple. Hélas, il était bien trop tard pour cela, elle s'en était déjà allée. Mais, quelque chose en moi me dit que je finirais bien par la croiser un jour ou l'autre.

*Quand je parlais des Marinas qui m'ont trahis par le passé, je parlais d'une majorité, et non de tous...*
*Ce n'est pas bien grave mon cher Chronos.*

Certes cela n'a pas l'air d'avoir de l'importance sur le coup. Je pourrais préciser ce détail plus tard si jamais nos chemins se croisent à nouveau.

A bientôt Lady Fiora. Murmurais-je en me tournant ensuite vers Ceridwen et Dame Freyja.

Bon à présent nous ne pouvons nous permettre de perdre du temps, évidemment si le combat est nécessaire il le sera. J'espère par contre que les prochaines personnes seront moins bornés que ce cher Sylphide. Les douleurs que j'ai subis à cause de lui on peut être disparues à présent, mais au fond de moi je garde le souvenir d'un homme persévérant... ou juste fou, va savoir?

Bref, ne nous attardons pas...

Sans rien dire de plus je me suis dirigé droit vers la prochaine destination. Jusqu'à maintenant j'ai sentis qu'une sensation de mort sur tout le trajet que j'ai fais jusque là, mais je commence à avoir une autre et curieuse sensation... un léger sentiment de tranquillité. Il y avait-il un rapport avec ce qui nous attendait? Nous le saurons sans doute si nous nous dépêchons.

Le champs de Fleurs

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