L' invasion continue ! Passez le fleuve Achéron !!

Rp de récupération

Le long fleuve infernal de l'Achéron perdait petit à petit le calme qu'il avait durement acquit lors du départ du dieu de la mort, par un affrontement sauvage entre un ancien protecteur d'Athéna maintenant sous la dominance d'un des dieux Infernaux contre un combattant des troupes de l’espoir de la Déesse de la Guerre. A croire que le cousin du Styx ne trouverait jamais la paix dans le chaos régnant dans la dimension infernal qu'était l'Enfer d’Hadès depuis que les envahisseurs de la Terre commencèrent a fouler le sol du royaume du Sombre Monarque avec l'espoir de délivrer le roi des dieux: Il ne fallait pas oublier que les Enfers en possédaient un prêt à tous pour refouler les attaquants d'Athéna.

Un tremblement de terre d'une magnitude rare vint alors frapper le courant des Enfers d'un impacte démesuré, grandissant jusqu’à complètement déchaîner le fleuve qui brisa le pont des Chevaliers d'Athéna de ses remous furieux tel une mer rendu folle par une douleur atroce: celle-ci apparu alors sous la forme d'une déchirure dans la substance même de la réalité, une entaille s'élargissant sur plusieurs mètres pour prendre l'apparence d'un immense pentacle à cinq branche au dessus des eaux tourmentées tout en luisant dangereusement d'une énergie des plus maléfiques. Intensifiant sa lumière sombre jusqu’à ce que des dizaines d'arc d'électrique violacé ne déchire la rive et le fleuve en s'échappant de la faille, creusant de large sillon fumant dans l'eau et la pierre sous le débordement de puissance de la personne qui était en train de forcer le passage pour pénétrer la dimension des Enfers jusqu'a ouvrir complètement une brèche entre les réalités pour s'introduire en présence des Chevaliers d'Athéna présent pour leurs plus grand malheur.

Ce fut la haute silhouette de ténèbres et d'airains de celui qui avait prit le pouvoir du Dieu de la mort qui sortie de la blessure béante de la dimension: L'incarnation de Thanatos était reconnaissable pour ceux ayant connue le juge qu'il était avant de posséder le pouvoir divin de la mort par son visage et ses immenses ailes faisant penser à ceux du Griffon. A la surprise du défenseur divin: il n'y avait que des chevaliers d'Athéna qui ont d'une façon ou d'une autre croisé son chemin. A croire que le destin lui offrait un lot de consolation pour ne pas avoir prit la vie du Général des Armées du Sanctuaire ainsi que celui qui le sauva d’extrême justesse. Le dieu de la mort se posa alors lentement au sol tout en libérant son embrasant son Dunamis jusqu’à ce que sa puissance déborde de son surplis comme signe de défie à deux hommes qu'il ne connaissait que trop bien. L'un avait été corrompu par lui et l'autre n'a pas pu sauver deux des victimes du bourreau qu'il été... Duo intéressant siffla alors Rochel en s'approchant d'eux d'une démarche impérial et sans montrer de marque de blessure dû à son précédent combat.

"Hadès soit loué de m'offrir ses friandises du Destin... Jacen le Traitre et Asmita l'inutile... Vous avez tous deux une grande expérience de l'Enfers, pourquoi êtes vous revenue ? Pour voir vos camarades mourir sans pouvoir les sauver ou pour les voir se dresser dans nos couleurs ? "

Le regard flamboyant d'argent de l'ancien Griffon se posa sur le chevalier du Lion: celui-ci semblait être ressorti d'un combat sans trop de difficulté et ne portait presque aucune blessure physique, contrairement à l'âme que le dieu de la mort s'amusait à saigner à blanc.

"Ainsi donc Athéna t'a reprit sous son aile malgré ta déchéance ? Après tout bienheureux sont les sots d'esprit: Ils sont si manipulable mon pauvre Jacen. Dire que tu as vaincu et blessé bon nombre de tes frères et même ton amour par la simple idée que j'ai distillé dans ton coeur. Tu as même failli porté la main sur elle et accéléré sans le savoir la mort de son corps... Tu as été un bon spectre, Corell du lion noir."

Finit alors Thanatos en posant son regard sur le second chevalier d'or lui faisant face, le reconnaissant comme celui de la vierge à qui il fit face avant d'enfermer Urio dans les Enfers.

"Nos chemins se recroise donc, Asmita de la vierge... Qu'es tu venue faire ici bas ? Tu viens restaurer l'honneur d'Urio ? Ou viendrais tu m’empêcher de faire à tes frères ce que j'ai fait à Jacen et a Tsurugi ? Tu as toujours été impuissant face à moi ! Tu n'as pas pu m’empêcher d'emporter Urio en Enfer, tu n'as pas pu délivrer l'âme de ton compagnon ici présent après que je l'ai corrompu... Tu n'as pas sauvé l'âme de celui qui est maintenant sous mon emprise. Que fais tu là si ce n'est vouloir réduire ton espérance de vie ?"

Le dieu de la mort fit alors briller l'une de ses mains avant de lever la terre autour de l'Achéron tel une immense muraille interdisant l’accès au prochaines prison à celui qui tentait de s'échapper dan son dos.

"N'essaye même pas de te sauver, Mortel ! Tu recevras ton châtiment comme vous tous pour avoir oser pénétrer le territoire d’Hadès !"

Rugit alors Rochel en déployant son Dunamis gigantesque autour de lui: le dieu de la mort allait de nouveau voler la vie des envahisseurs d'Athéna.

Citation :: Vue que je suis arrivé avant les 24H obligatoire avant de changer de lieu pour Kyros il va devoir rester là ^^

Le passage était ouvert, le pont en état, je n'avais pas de temps à perdre et pourtant, rien ne laissait présager ce qui allait se produire juste devant moi.

Le Fleuve Achéron commença alors à s'agiter, détruisant une grande partie du pont de glace qui servait de passage pour les Chevaliers d'Athéna. Un Cosmos immense envahissait ce lieu, m'obligeant à m'arrêter sous la pression exercée sur mon corps. Une rafale de vent m'envoya valser, me faisant heurter un rocher, sans que je ne puisse comprendre ce qui se passait.

Je sentais les Chevaliers d'Or se précipiter à l'entrée du pont. Je relevais la tête et une vision de terreur apparaissait devant nous. Thanatos, le Dieu de la Mort en personne. C'était la première fois que je le voyais, mais ce n'était pas tout, c'était la première fois que je ressentais la puissance de son Cosmos.

J'étais paralysé sous la pression de son Cosmos divin. Jamais je n'aurais cru que le niveau d'un Dieu soit si éloigné de ceux des Chevaliers d'Or. Même si je savais que Corell était l'un des plus puissants Chevaliers d'Athéna et que la Vierge ne lui devait rien en terme de Cosmos, je me demandais sérieusement s'il leurs serait possible de vaincre un tel adversaire. Comment garder espoir lorsque l'ennemi possède un tel atout parmi ses rangs.

Je me relevais lentement, tandis que Thanatos parlait avec les deux Chevaliers. Il m'avait complètement ignoré. Pour lui, je ne comptais pas plus qu'une souris rôdant prêt de lui, complètement inoffensif. Il ne serait pas loin de la vérité, mais mon but n'était pas de l'affronter!

Thanatos avançait vers les deux hommes, laissant assez d'espace dans son dos pour que je puisse passer. Le pont avait beau être endommagé, il ne me faudrait pas longtemps pour le remettre en état. Corell me lança alors un regard. C'était le moment, je devais saisir l'opportunité et passer, rejoindre la Demeure du Jugement, du moins ce qu'il en restait. Avec son attention portée sur les deux Chevaliers d'Or, je pouvais le faire.

Je m'avançais lentement, tandis que Asmita et Corell faisait ce qu'il fallait pour qu'il ne se rende pas compte de mes mouvements. N'avait-il pas ignorer ma présence après tout?

Seulement, j'avais été bien trop optimiste, alors que je m'approchais du pont, me préparant à courir pour quitter cet endroit, Thanatos me surprenait, m'empêchant d'aller plus loin.

- N'essaye même pas de te sauver, Mortel ! Tu recevras ton châtiment comme vous tous pour avoir oser pénétrer le territoire d’Hadès !

La terre trembla et se mouvementait de manière à créer une muraille naturelle, m’empêchant de passer. Le Dieu de la Mort n'était finalement pas si distrait qu'il le laissait croire et je me retrouvais face à mur insurmontable. Je pourrais le détruire, mais il serait dangereux de bouger maintenant, sachant que Thanatos pourrait facilement m'écraser dans cette position. La tension battait son plein. Il fallait vraiment manquer de chance pour voir débarquer un tel adversaire à ce moment précis.

Même le Dieu de la Mort ne pouvait aisément vaincre deux Chevaliers d’Or. Le combat avait été rude. Taurus et Capricorn s’étaient battus vaillamment… Mais cela n’avait pas été suffisant. La mort avait emporté l’un des deux… L’autre avait été sauvé in extremis, mais à quel prix ? Le pauvre Aldébaran, Général des Armées du Sanctuaire, était plus mort que vif. Il se remettait de l’affrontement, un peu à l’écart, alors que deux de ses frères attendaient la relève de pied ferme.

L’attente ne fut pas longue. Rochel, un nom dorénavant connu au sein de l’Armée de la Lumière et craint par la plupart de ses représentants, apparut dans un déchainement de cosmos au dessus de l’Achéron. Royal et supérieur, le Dieu calma son cosmos et vint poser pied à terre. Il était gigantesque. Son armure le recouvrait intégralement, ne laissant pas un seul interstice pour le frapper. Mais il avait beau sourire de son air suffisant, il ne trompait personne. Les marques du Taureau et du Capricorne étaient visibles sur son armure. Le Dieu était affaibli. Il était seulement trop fier pour s’en rendre compte. Et cela allait causer sa perte.

Car malgré son déchainement d’énergie et sa puissance divine, il ne faisait pas peur à l’homme qui l’avait autrefois tué. Le Lion d’Or ne s’était même pas retourné lorsque son ennemi de toujours était apparut. Il ne se retourna pas lorsque Rochel se moqua ouvertement de son passé. Lorsque le Dieu eut fini sa tirade, le Lion répondit à ses invectives d’une toute autre façon.

Ses bras se fléchirent. Ses poings se serrèrent. Son cosmos explosa. Sur des centaines de mètres de distance, le sol s’illumina telle une toile d’araignée par toutes les crevasses créées par la pression incommensurable qui tomba sur les environs de l’Achéron. Une lumière dorée émanait des brèches, offrant au lieu maudit une teinte irréelle. Les roches se soulevaient dans les airs, puis disparaissaient peu à peu, à mesure que l’énergie les détruisait au niveau moléculaire. Comme si l’esprit du Lion s’en prenait au relief afin de calmer ses ardeurs, des centaines de rochers furent pulvérisés, certains se recroquevillant sur eux-mêmes, chose impossible dans la physique, mais que l’énergie du Lion parvenait à faire, d’autres explosaient en des milliers de fragments de roche surchauffés. Les cheveux du Lion s’envolaient vers les cieux, alors que de violentes bourrasques s’étaient levées, faisant onduler les capes de tous les Saints présents. Dans les cieux, de lourds nuages noirs naquirent en quelques secondes, leur obscurité offrant une nuance saisissante avec le sol toujours plus lumineux, alors que des centaines d’éclairs frappaient le relief tout autour.

Toujours de dos, le Saint d’Or leva les mains de chaque côté, paumes entrouvertes tournées vers les cieux. Au dessus de chacune de ses paumes se créèrent une bille de lumière dorée, qui se mit à grossir rapidement, jusqu’à atteindre quelques centimètres de diamètre. Le cosmos qui les formait semblait s’autoalimenter, alors que parfois, à la manière du soleil, des volutes d’énergie s’échappaient des deux billes telle une éruption de magma.

Les deux billes quittèrent soudainement les paumes du Lion, se déplaçant immédiatement à une vitesse folle, devenant deux comètes dorées qui dépassèrent le Dieu pour aller disparaitre dans le mur qu’il avait créé. Une seconde passa, avant qu’elles n’explosent. L’onde de choc fut telle que les terres infernales furent balayées, les rocs étaient repoussés comme des brindilles. N’importe quel être humain en serait mort, mais les belligérants étaient protégés par leurs armures, et leur cosmos leur permit de rester sur place. Lorsque le souffle retomba, il ne restait plus rien du mur créé par Rochel.

Toujours entouré de cosmos fracassant, Corell se retourna enfin. De son poing gauche, il frappa avec force sa paume droite, ce qui créa une onde de choc de cosmos doré menaçante. Sa concentration de cosmos était telle que ses yeux n’étaient devenus que lumière.

« Tu vas crever. »

Citation :: Corell & Asmita défient Rochel.

Leurs camarades défilaient devant eux dans un long cortège funèbre. En eux il sentait la froide et inébranlable résolution du soldat marchant sur le sentier de la mort.
Dans cette marche silencieuse Asmita entendait le courage des chevaliers d'Athéna résonner à chaque pas. Leurs cœurs battaient à l'unisson dans un seul et même but. Au delà de la peur et de la douleur vibraient les tambours de l'espoir.
Tous avaient fait le serment de protéger leur Déesse et cette Terre qui les avait porté.

Comme bien des générations d'hommes et de femmes avant eux, ces chevaliers de lumière étaient destinés à périr dans l'ombre. Ils étaient les gardiens silencieux de la paix et de la justice. La salvation des peuples.
Chaque chevalier reflétait ce que l'humanité avait de meilleur.
La joie. Le courage. L'amour. L'amitié.
Autant d'émotions qui suffisaient à embraser leurs cosmos jusqu'à l'infini.

Mais face au mal même la plus brillante des flammes pouvait vaciller.
Dans l'immensité stérile du royaume infernale, trois valeureux guerriers venaient de trépasser au champs d'honneur. Trois jeunes hommes qui n'avaient vu passer que peu de printemps et dont le sacrifice resterait oublié des historiens. Un sacrifice anonyme, sans récompense ni gloire.

Alors que son compagnons bouillait d'impatience en faisant les cent pas au milieu des cratères et des gravas, Asmita flottait paisiblement au dessus du sol en position du lotus. Les mains posés l'une sur l'autre, le visage fermé par la concentration, le chevalier de la Vierge canalisait toute son énergie en lui en laissant grandir petit à petit l'univers dans sa poitrine.
Asmita se concentra sur son âme et son corps et laissa toute l'énergie de l'univers envahir son être, parcourir ses veines et s’accroître jusqu'à l'infini avant de compresser cette force encore et encore en la scellant au plus profond de son être. Totalement replié sur lui même l'aveugle contemplait les révolutions stellaires qui se succédaient au fond de lui, écoutant chaque murmure de l'univers, regardant avec son âme chaque éclat parmi les étoiles du cosmos. Il se sentait en symbiose avec la le monde, ressentant avec une précision infinitésimale chaque perturbation dans l'équilibre cosmique.
Une vague de souffrance et de tristesse l'envahi alors qu'un soleil mort s'embrasait de nouveau dans un éclat noir qui menaçait d'engloutir des milliers d'autres étoiles. Un soleil perverti par une puissance plus sombre encore qui surgit des replis les plus sombres du voile céleste dans un fracas annonciateur de chaos.

Le dieu de la Mort. Le moissonneur de lumière au cœur de fer et aux entrailles d'airain.
Mais là où Thanatos aurait du signifier l'équilibre au sein de l'ordre cosmique, il avait été lui aussi changé, corrompu et plongeait dans les ténèbres de son ombres tout ce qui était bon et pur dans l'univers.
Sa puissance écrasante défigurait même la réalité, altérant tout ce qui l'entourait comme une gangrène. L'aveugle sentait les atomes dépérir et s’effriter lentement au contact de l'aura de la Mort.
Lorsqu'il foula enfin le sol des rives de l'Achéron, une ombre tomba sur les chevaliers d'Athéna comme un poids gigantesque qui venait de s'abattre sur leurs épaules.
L'atmosphère devint lourde, étouffante, presque malsaine. Le chevalier de la Vierge avait la désagréable impression de respirer les émanations écœurantes d'un charnier tant l'énergie qui émanait du dieu de la Mort était chargée de noirceur.
Ses paroles étaient tout aussi empoisonnées et pernicieuses que son cosmos lorsqu'il s'adressa à eux. Asmita savait d'ors et déjà que le Lion n'aurait qu'une seule et unique envie : celle d'enfoncer ses griffes dans le corps de l'ancien juge. Corell était un homme d'honneur mais aussi un humain à la fierté exacerbée. Il ne faisait nul doute dans l'esprit de son camarade qu'une telle insulte ferait se hérisser l’opiniâtre Lion.

Comme à l'accoutumée son extravagant camarade se fit remarquer de la plus bruyante et visible des manière qui soit. S'il n'avait pas été trop concentré sur le combat à venir, Asmita aurait une nouvelle fois soupiré devant le manque de sang froid et de jugeote de son ami. Il était étrange qu'un homme au calme et réfléchi ait réussit à trouver en Corell un vrai frère d'arme.

Lorsque son ami eut fini son spectacle de son et lumière, l'homme le plus proche des dieux brisa sa méditation.
Le chevalier aux cheveux d'or foula à son tour le sol de son pied, se positionnant tranquillement aux cotés de Corell qui dont le cosmos tourbillonnait autour de lui dans un flot de flammes d'or indomptées.

« Du calme mon ami, on ne peut pas se permettre de gaspiller notre énergie inutilement face à un adversaire tel que lui, dit Asmita tout bas en posant sa main sur l'épaule du Lion pour lui faire retrouver son sang froid, tes émotions sont tout à ton honneur mais elles sont susceptibles de servir le dieu de la Mort. »

Tournant son regard aveugle vers leur ennemi, Asmita laissa un léger sourire énigmatique s'étirer sur ses lèvres.

« Ô Thanatos, ou devrais-je dire Rochel ex-juge du Griffon, ta compréhension de notre univers est toujours aussi limitée, constata le Saint de la Vierge en haussant les sourcils, mon rôle n'était pas de sauver mes deux camarades tués de ta main. Chacun de mes actes, aussi futile soit-il, a une raison d’être bien précise. C'est pour cela que j'ai affronté mon ami ici présent dans un duel à mort. Notre lien est bien plus puissant que tu ne peux le soupçonner, toi l'humain qui a tenté de te dresser au niveau des dieux. Tu as sacrifié ton potentiel humain pour accéder à l'état d'un être fini. Mais tu n'as pas la conscience nécessaire pour t'élever au rang d'un Olympien. Tu es un paradoxe qui ne devrait pas exister. Un paradoxe qui met en péril l'équilibre universel. Tu es un être fini et incomplet à la fois et pour cela tu dois disparaître et laisser la place au véritable dieu de la Mort. »

Asmita ne s'attendait pas à ce que son adversaire comprenne. L'arrogance de cet humain au pouvoir divin n'avait fait que croître depuis qu'il avait acquit ses nouveaux pouvoirs et son devoir était de rétablir l'équilibre quoi qu'il en coûte.

==> Demeure du jugement

Spoiler:

Porte des Enfers

« Eh bien, eh bien... On dirait que nous arrivons juste quand les choses deviennent intéressantes. Dommage que nous ne puissions nous attarder. »

Ces mots plus murmurés à lui-même qu'à autrui se faufilèrent, discret, dans l'air tiède et sulfureux des Enfers. Surplombant la scène chaotique depuis un promontoire, l'Alpha d'Asgard se penchait en posant genoux à terre pour mieux étudier la situation. Ayant pris de l'avance sur Sköll et Christa, il avait été le premier à arriver en vue des rives de l'Achéron. Avant même de voir le fleuve cependant, c'était les énormes déploiements de Cosmos qu'il avait déjà pressentit auparavant, lors de son exploration mentale des Enfers, mais qui cette fois-ci semblaient déchainés. De nouveau, il sentait cette perturbation, cette énergie néfaste qu'il avait sentit à Asgard lors de l'assaut des sbires de Poséidon. Un Dieu, assurément. Mais lequel?

Cela, Aukoti ne tarda pas à le découvrir en arrivant à portée de voix et en entendant les paroles du Chevalier de la Vierge. Fafnir avait sentit la présence des Saints d'Athéna qui s'étaient immédiatement réunis pour faire face à la menace du Dieu de la Mort, qui semblait beaucoup en savoir sur eux. Mais, au-delà de la surprenante rencontre avec Thanatos, c'était le Cosmos éclatant de l'homme qui venait de pulvériser les alentours qui faisait naitre sur son faciès un sourire étrangement calme. Presque... Nostalgique.
Qu'il était étrange de retrouver cet homme par-delà le mur du temps et des dimensions.
Corell, l'homme avec qui il avait livré un duel de légende dans la cage d'or qu'avait forgé pour eux le Forgeron de l'Olympe, se tenait là, déchainant sa force hors-norme comme à son habitude. Toujours aussi impulsif et irréfléchis, celui-là... Bien que, au fond, Aukoti soit heureux de voir qu'il n'avait pas changé sur ce point, car c'était bien ce genre d'homme-là qui pouvaient influencer la capricieuse balance du destin. Il l'avait lui-même appris à ses frais.

Quittant son promontoire d'un saut, l'Alpha chuta sur quelques mètres pour atterrir avec douceur dans le dos des deux Golds Saints, comme un éclair noir silencieux. Son Cosmos pur l'entourait déjà, ne permettant pas qu'on ignore sa présence tant il le faisait grimper pour venir provoquer ceux des Chevaliers d'Athéna et du Dieu de la Mort. Pas qu'il souhaite se mêler de leur combat, non... Aukoti voulait juste prendre le temps nécessaire pour faire comprendre aux Saints qu'ils n'étaient plus seuls en terre inhospitalière, désormais.
On se sentait toujours mieux en sachant qu'un compagnon surveillait son dos...

« Toujours incapable de compléter tes fameux Crocs Corell? ... Non. Quelque chose à changé en toi. Peut-être commences-tu enfin à comprendre... Mais nous n'avons pas le temps pour ça. Cette fois encore, tente de ne pas mourir avant avant moi, ce serait décevant. Voilà un cadeau pour la route. »

Alors qu'il parlait avec une certaine nonchalance et un ton moqueur, le Guerrier Divin s'était approché des deux Chevaliers d'Or, ses yeux ambrés rivés dans ceux de Corell. Dans ce monde, c'était la première fois que le Lion et le Dragon se rencontraient, mais en vérité le lien unissant leurs âmes avait déjà été scellé, en un autre lieu, en un autre temps. Avec un sourire rassurant Aukoti se détourna d'eux, non sans, pour accompagner ses dernières paroles, envoyer une petite tape amicale sur l'arrière du crâne du Lion d'Or.
Ce geste n'était pas anodin. Alors que l'Alpha s'éloignait d'une démarche lente et résolue vers le Chevalier de Bronze, les souvenirs du grand tournois qu'il avait remporté étaient en train d'affluer dans l'esprit de Corell. Face au Dieu de la Mort, peut-être ses souvenirs de sa joute avec Héphaïstos pourraient lui servir. Face aux ombres de son passés, peut-être les paroles d'un vieux camarade parviendraient-elle à le faire se relever, une fois encore, lorsque tout semblerait perdu. Inclinant la tête en passant devant le Chevalier de la Vierge, avec dans les yeux un éclat signifiant "Je vous laisse le reste", Aukoti snoba complètement le Dieu de la Mort. D'une part, il ne voulait pas prendre le risque de devenir sa cible, et d'autres part il sentait que ce n'était pas à lui de juger cet homme, que les deux Saints unis face à lui étaient à un instant clé de leur vie dont il ne pouvait en aucun cas se mêler. Sans jeter un regard en arrière, pas même vers Corell, l'Alpha était décidé à continuer sa progression. Avant qu'il ne dépasse les quelques mètres de distance cependant, il lâcha ses derniers mots comme une promesse faite à ses camarades.

« Nous prenons les devants. Puissions-nous nous retrouver sur cette rive-ci du Styx, mes frères. »

S'approchant du Chevalier de Bronze qui était en bonne forme malgré les combats qu'il semblait avoir mené, Fafnir le salua d'un signe de avant de se tourner vers le pont de glace qui avait été détruit. Entre ses doigts, son Cosmos se massa et se solidifia jusqu'à former une épée de lumière et de Cosmos pur, unie dans une lueur d'un bleu profond. Saphir, sa lame qui lui permettait de maitriser la Glace, avait fait son apparition. Avec elle, la réparation du pont de glace ne prendrait que quelques instants, encore moins si jamais le jeune Saint se joignait à lui. Tournant à demi son visage vers lui, les mots de l'Alpha glissèrent, assurés et rassurants.

« Cygnus... Besoin d'un coup de main pour retaper ce pont?»

Au plus grand plaisir du dieu de la mort, la réaction du chevalier d'or du lion ne se fit pas attendre: des éclaires virent lézarder le relief infernal autour de lui sans pour autant l'atteindre dans un spectacle de lumière électriques, pulvérisant tout ce qu'il pouvait trouver autour de la demie déité infernal dans une explosion de lumière assourdissante. Une telle débauche d’esbroufe n'eut que pour seul réponse le rire moqueur du dieu de la mort devant cette prodigieuse démonstration de force, ce n'est pas avec ça qu'il espéra l'intimider: aux yeux du Dieu d'argent le chevalier d'or du Lion ne ressemblait à rien d'autre qu'a un enfant trépignant d'impatience sans savoir quelle correction il allait subir; un enfant inconscient de la puissance du dieu mortel qui lui faisait face.

"Félicitation Jacen, tu as détruit un rempart... Es tu fière de toi ? Un mur ne rend pas le coup tu devrais le savoir, tu n'as jamais pu détruire celui qui nous sépare depuis notre première rencontre et l'instant où tu as crue l'avoir brisé: tu as m'a permit de devenir celui qui te fais face à présent. Mon âme est de nouveau complète, je suis de nouveau entier. Je peux t'offrir ta revanche tel que tu l'as désiré, Jacen... Et cette fois ci je ne me contenterais pas de te laisser en vie..."

Finit-alors la divinité macabre en raillant son éternel victime depuis leurs première rencontre lors de le'affrontement dans l'espace dédié aux chevaliers de Bronze et d'argent. Détruisant l'entrée du Sanctuaire sacrée jusqu’à ce que la zone ne soit plus qu'un cratère fumant, laissant une cicatrice indélébile dans le visage du Sanctuaire ainsi que le coeur du lion d'or... Coeur que l'ange d'argent de la mort se ferait un plaisir d'arracher comme ultime preuve de sa dominance sur le sot qui le défia a présent pour la troisième fois.
Rochel posa ensuite son regard sur le chevalier secondant le lion avec amusement quand celui-ci essaya de contenir la bêtise de son camarade avant de déverser la sienne à ses pieds, a croire qu'a part Marcus tous les saints étaient des benêts fini...

"Je serais donc une erreur de cette univers, chevalier ? Moi qui pensait que dans votre duo de comique tu étais la tête pensante... A croire que la bêtise est le trait commun de chaque chevalier d'or d'Athéna. Je comprend beaucoup mieux notre univers que tu ne le penses: j'en suis la fin. J'ai acquit le pouvoir suprême, j'ai dépassé ma condition de mortel pour devenir un être échappant au loi de ce monde. Nous ne sommes pas si différent, pauvre imbécile ! Tu es beaucoup plus proche de moi que tu ne veux l'avouer... Tu as le potentiel d'accéder à la divinité mais tu te laisse abuser par l’univers. Si tu penses que ton existence est dicté par le destin ou la volonté du Cosmos alors ne fait rien !"

Le Dunamis de Rochel s'embrasa avec violence à l'instant où son bras se leva en direction du couple de chevalier d'or: faisant alors briller sa noirceur en occultant tous les cosmos présents jusqu'a faire trembler le lieux d'une puissance inimaginable. Occultant même les personnes qui se joignirent à eux en se concentrant sur ses deux opposant avec sérieux: les cafards ne l'intéressé pas même s'ils s’étaient caparaçonné d'une armure de bêtise, le dieu n'avait pas le temps de piétiner les insectes que les détritus d'Athéna avaient attiré en Enfer.

"Quand je vous aurais vaincu: j'irais porter vos dépouilles a Athéna avant de la tuer... Vous êtes les deux plus puissants guerriers de son armée ? Si vous tombez personne ne pourra m’empêcher de prendre sa tête ainsi que celle de tous vos camarades: Vous venez de mourir à l'instant où vous avez posé le pied dans ce monde, n’espérez pas en ressortir vivant !"

Une explosion du Dunamis de Rochel enveloppa les 3 combattants d'un voile de ténèbres parcouru d'éclaire de Dunamis sombre les occultant : faisant disparaitre les 3 adversaires dans une pluie de plumes sombres tombant lentement sur la rive presque détruite de l'Achéron dont l'une d'elle portant une écriture s'envola vers le porteur d'une cuirasse rougeâtre.

Faisant alors apparaître un nom que seul la personne concerné pouvait voir d'une écriture flamboyante: Christa....

Citation :: Je reléve le défi et je vous laisse commencer le post de combat !

PS: seule Christa peut voir ce message

Temple du Jugement avec Corell et Asmita

Mise au Poing

Guerre Sainte

→ Porte des Enfers.

Un bruit d'hélice assourdissant se fit entendre aux abords du fleuve Achéron. À lever les yeux vers le ciel, on pouvait s'apercevoir que c'était en vérité une hache gigantesque tournoyant sur elle-même à toute allure. Sa rotation accentuait son pouvoir de mort et de destruction au-delà du raisonnable, surtout sachant qui l'avait lancée de la sorte. Malheureusement, elle manqua sa cible et s'écrasa au sol avec perte et fracas, creusant un profond cratère en plus de fendre la terre infernale comme si ce n'était qu'une motte de beurre. Il ne fallut qu'une poignée de secondes pour l'auteur de ce lancer franc se présente à son tour, entamant la surface sur laquelle il s'était posé de la même manière. La discrétion n'avait jamais été son fort et cela ne commencerait certainement pas alors qu'il était occupé à proférer des menaces de mort, qu'importe qu'elles le soient à l'encontre d'un de ses camarades. Il s'en était fallu d'un cheveu que l'Alpha soit fendu en deux parties distinctes. L'air hostile de Sköll prouva qu'il n'était nullement satisfait de ce résultat, les performances de cette arme d'emprunt laissant de plus en plus à désirer. Une pensée lui traversa l'esprit alors qu'il la récupérait d'un geste rude mais précis. S'il avait eu Fenrir sous la main, l'échec aurait été impensable. Il ragea.

Sköll n'avait pas été long à retrouver la trace d'Aukoti. Car si celui-ci était d'une rapidité indéniable, la sienne était d'égale envergure, si ce n'est supérieur. La rage au ventre, il avait fait abstraction de la confusion dans laquelle l'avait plongé le sortilège de l'Alpha. Il aurait voulu croire que ce n'était qu'une supercherie mais pouvait jurer que ces souvenirs lui appartenaient depuis le début, et que son homologue n'avait fait que les réveiller alors qu'ils étaient enfouis au fond de sa mémoire. Comment et pourquoi était une toute autre question, mais y donner réponse ne l'intéressait guère. Il se sentait bien plus concerné par le geste du Dragon Noir, qui méritait qu'il exige réparation. Son compatriote lui avait rendu un fier service en restaurant sa mémoire altérée, mais il pouvait à présent affirmer que ce devait être à dessein. Il ne se serait pas donné cette peine s'il n'avait eu aucune raison de le faire, et Zeta refusait catégoriquement d'être son instrument. Qu'espérait-il ? Que l'estime qu'il avait développé à son égard sous l'égide d'Héphaïstos en ferait un loyal sujet ? Que nenni. Sköll demeurerait égal à lui-même jusqu'à son dernier souffle. Une bête sauvage indomptable qui briserait chaque chaîne qu'on aurait le malheur de lui apposer. Briser les sceaux comme l'avait fait Fenrir avant lui, car comme le signifiait son prénom, il en était le digne successeur.

Se relevant d'un bond, il s'achemina vers sa cible sans plus attendre et l'empoigna par le col afin de le soulever de terre sans ménagement. Indifféremment de leurs exploits martiaux, on ne pouvait lui ôter qu'il faisait une à deux têtes de plus que son vis-à-vis et pouvait ainsi s'en saisir sans que ses pieds ne touchent le sol. La manière dont il le toisa ne laissait planer aucun doute quant à ses intentions, même si on pouvait aussi lire dans son regard qu'il peinait à définir ce qu'il devait croire. Son esprit était en proie au doute et à la confusion. Mais à vrai dire, qui ne l'aurait pas été après avoir appris qu'un pan entier de sa mémoire lui avait été arraché et qu'il venait de le retrouver par l'intermédiaire d'un homme qu'il pensait détester cordialement... Car quel que soit le respect qu'il ait pu lui vouer lors de cet épisode singulier, la manière qu'il avait eu de le lui remémorer n'était guère plaisante et le Tigre Obscur brûlait d'envie de le lui faire payer. Sa défaite n'en était pas vraiment une étant donné que cela s'était joué à bien peu de choses, mais retourner le couteau dans la plaie n'était pas l'attitude à adopter quand on s'adresse à un interlocuteur de ce gabarit.

- Tu espères aller où comme ça ? Je n'en ai pas fini avec toi. Ce n'est pas parce que nous sommes en guerre que je vais te laisser me fausser compagnie. Et ce n'est pas non plus à toi de décider qui je dois avoir dans ma ligne de mire. On a un compte à régler toi et moi, et j'ai parfaitement le droit d'en faire une priorité. Je ne reçois d'ordre de personne, puisque tu me connais si bien tu devrais le savoir...

Néanmoins, se souvenir de cette aventure dans les moindres détails avait un avantage, celui de s'apercevoir que l'épée pendant à la ceinture de l'héritier de Siegfried n'y avait pas sa place. Ses pouvoirs lui permettaient d'en créer une infinité ou peu s'en faut, quel besoin aurait-il de s'encombrer d'une lame de plus, aussi fine soit-elle ? Cet illogisme n'avait pas manqué d'attirer son attention en dépit de sa fureur, à plus forte raison qu'il s'en dégageait un curieux magnétisme. Cette arme n'était pas ordinaire, et cette pensée le portait à croire qu'il était le seul à pouvoir la manier. Cette hache lui avait rendu de fiers services au cours de son dernier combat mais ne lui était pas adaptée, et finirait par se briser. Fortement éprouvée par la bataille qui l'avait opposé à son précédent porteur, sa durabilité s'en trouvait amoindrie, pour ne pas dire réduite à néant. Il suffirait qu'il cherche à dépasser ses limites pour la voir voler en éclats. Certes, cette rapière n'avait pas plus été forgée sur mesure, mais il avait la sensation qu'elle pourrait lui convenir – peut-être produisait-elle cet effet à n'importe qui. Néanmoins, pour avoir perdu Fenrir au cours de l'affrontement, elle lui serait d'une aide précieuse pour déployer la pleine mesure de ses pouvoirs. Or, s'il misait sur sa collaboration, Aukoti aurait tout intérêt à satisfaire ce caprice. Après tout, il pouvait être son meilleur allié comme son pire cauchemar, l'Alpha en avait déjà fait l'expérience.

- Donne-moi cette épée.

Le ton péremptoire sur lequel il avait formulé sa demande ne souffrirait pas de contestation. Ce n'est qu'après avoir prononcé ses paroles que les oeillères qu'il s'était lui-même imposé pour ne pas se distraire de cette vengeance lui furent retirées. Il réalisa alors que l'Alpha n'était pas le seul dans les parages qui mérite d'être tranché. Aussi loin qu'il s'en souvienne, l'individu qui se tenait non loin de là n'était autre que le Chevalier du Lion, celui-là même contre qui avait échoué Aukoti lors de ce fameux tournoi. Dès lors qu'il eut remarqué sa présence, Sköll se désintéressa complètement du général des armées d'Asgard et alla même jusqu'à le relâcher pour lui rendre sa liberté, empoignant la hache des deux mains et se dirigeant vers Corell sans se préoccuper de la situation délicate dans laquelle il était sur le point de s'immiscer. En tentant de s'en faire un allié d'exception, Aukoti n'avait pas idée de la galère dans laquelle il s'était embarqué, mais nul doute qu'il en aurait très bientôt un bon aperçu.

Porte des Enfers

Silencieux comme un pétal de rose emporté par le souffle des vents, le guerrier d'Eta arriva à rattraper l'Alpha au terme de leur traversée des terres arrides bordant les rives de l'Achéron. Ils arrivaient aux abords pestilentiels du fleuve. Fréquement, l'étoile de Benetnash s'arrêtait pour sentir leur environnement, les froids échos montant des fissures du plateau de basalte sur lequel les ases s'élançaient, l'odeur des corps en putréfaction, les vibrations qui parcouraient le sol poussiéreux, à la recherche d'un ennemi tapi dans l'ombre.

Lorsqu'Aukoti s'arrêta loin devant elle, Christa sentit son cœur se serrer : elle sentait la présence de Rochel devant eux. Ils n'avaient cessé de s'en rapprocher depuis tout à l'heure. Il faisait face à deux saints dont l'aura chaude comme la lumière de l'or irradiait cet univers froid. Un cataclysme de cosmos secoua encore le paysage, avant que la présence des trois guerriers ne s'évanouisse dans les airs, emportée par un vortex du même type que celui qu'Aukoti avait créé pour arriver ici. Un soupçon traversa l'esprit de Christa. Celui-ci avait-il un lien quelconque avec les Enfers ?

C'est alors qu'une lumière traversa l'opacité même du masque d'orichalque. Et Christa lut son nom dans une écriture qui lui était alors parfaitement étrangère à elle qui savait seulement lire l'asgardien commun et déchiffrer les runes. Son cœur manqua un battement. Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire … Il savait qu'elle était là, et il l'appelait. Pourtant, il venait de disparaître. Ne sachant trop ce qu'elle devait faire, elle accourut aux côtés d'Aukoti qui venait d'essuyer avec son compagnon le tigre cet orage noir qui leur avait claqué au nez.

# Nous nous retrouverons bientôt, Rochel … #

Elle se détourna d'eux : leur course n'était pas terminée et leur percée ne s'arrêterait pas là. Elle sentait la présence d'un homme non loin d'eux. Un passage de glace d'un cosmos iridescent d'aurores boréales, tout semblable au sien, flottait avec le bruit sourd des grand glaciers à la dérive sur les mers intérieures. Cette musique étrange provoqua une émotion nouvelle pour la disciple de la sage Edel. Un souffle métallique s'échappa de derrière son masque à l'adresse du passeur improvisé qu'Aukoti avait interpelé sous le nom de Cygnus, une sainte constellation protégeant un chevalier, très certainement.

« Par ma voix ... Quel est ton nom, chevalier ? Que je rapporte après la guerre les faits de ce jeune homme du Sud qui est capable de recréer le Bifröst de ses propres mains. »

Elle savait pertinement qu'ils ne devaient pas rester. Le froid était l'arme secrète de leur armée, et cela ne faisait aucun doute que le pont renaîtrait, plus solide qu'avant. Alors, l'asyne sans visage entamma un air de musique sur sa harpe. Peu à peu, les cristaux du pont de glace fleurirent pour retrouver une solide cohérence. Le squelette du pont était en train de se remettre en place sous la forme de longues colonnes de glace.

Je me relevais lentement, récupérant du choc que le Cosmos de Thanatos avait provoqué sur mon corps. Corell et Asmita avait été prompt à réagir et à défier le Dieu de la Mort, mais ce dernier se montrait toujours vigilant.

Mais plus pour très longtemps! Face au Lion et à la Vierge, il n'en mènerait pas large. Je n'avais qu'à attendre l'opportunité qui me serait offerte par les Chevaliers d'Or pour reprendre mon chemin. Seul petit bémol, le pont devait être un énième fois réparé. À croire que je ne faisais rien d'autre à part retaper les dégâts que les autres provoquaient. Et ce ne serait probablement pas la dernière, car eux trois se battaient une nouvelle fois ici-même, il est bien possible que le pont que j'avais eu autant de mal à créer, sombre une nouvelle fois dans les eaux maléfiques du Fleuve Achéron.

C'est à ce moment qu'un Cosmos apparut derrière les Chevaliers d'Or. Craignant une nouvelle menace, je pouvais néanmoins me calmer en sentant l'aura de cet homme qui venait de se joindre à Corell et Asmita. Je ne l'avais jamais vu auparavant, mais il s'adressait aux Chevaliers d'Or d'un ton amical et respectueux. Une autre personne l'accompagnait, possédant une aura légèrement similaire. Leurs Cosmos avaient plus d'un point commun avec le mien et celui de mon Maître. La glace faisait parti de leur vie, ça ne faisait aucun doute pour moi.

Après quelques échanges verbaux, les deux nouveaux venus s'approchaient alors de moi. Il n'y avait pas le moindre signe d'animosité envers ma personne, pas la moindre menace perceptible dans leurs actes et dans leur regard.

- Cygnus... Besoin d'un coup de main pour retaper ce pont? - demanda le premier tout en faisant apparaitre entre ses doigts une épée d'une lumière bleue profonde.

- Par ma voix. Quel est ton nom, chevalier ? Que je rapporte après la guerre les faits de l'homme du Sud qui est capable de recréer le Bifröst de ses propres mains. - demanda alors la deuxième personne, se trouvant être une femme. Sa voix ne laissait aucun doute sur ce point, malgré le masque qui lui cachait le visage.

Je cernais finalement l'identité des nouveaux venus. Asgard avait finalement envoyé le gros de ses armées pour nous venir en aide. Une espérance renouvelée envahissait mon corps et mon âme. La victoire, qui pourtant semblait tellement difficile, paraissait à présent bien plus accessible.

Je répondais finalement aux Guerriers Divins, acceptant leur aide pour réparer le pont qui nous permettrait de franchir l'Achéron en toute sûreté.

- J'accepte volontiers votre aide Guerrier Divin d'Alpha de l'Étoile de Fafnir. Mon Mâitre m'a énormément parlé de vous et de votre pays lors de mon entrainement!

Puis je me retournais vers la jeune femme, afin de lui dévoiler mon nom.

- Je me nomme Kyros, Chevalier de Bronze du Cygne!

Alors que je m’apprêtais à rejoindre le pont de glace, dans le but de réparer les dégâts provoqués par le Dieu de la Mort, un autre guerrier apparaissait à toute vitesse, telle une ombre, attrapant le Guerrier d'Alpha par le col. Si Alpha et Eta n'avait pas montré la moindre animosité, je ne pouvais pas dire la même chose de ce nouveau venu qui jetait un regard sur son compagnon tel un fauve regarde sa proie. Je ne pouvais pas comprendre ce qui se passait entre eux, mais à en voir la réaction du nouveau venu, qui portait, si mes souvenirs ne me jouaient pas des tours, l'Armure de Zeta.

Mon Maître m'avait montré des desseins des Armures Divines du Dieu Nordique, Odin! Leur maitrise du froid était légendaire, surtout à cause des températures extrêmes auxquels ils devaient survivre depuis leur plus jeune âge. Il ne m'était donc pas difficile de reconnaitre les Armures, même si je ne connaissais pas le nom de leur porteur.

Après quelques échanges, Zeta lâcha son compagnon, et, empoignant la hache qu'il portait, à deux mains, se dirigea vers les Chevaliers d'Or et le Dieu de la Mort. Pourquoi? Je ne pouvais vraiment le savoir, mais un sentiment de préoccupation envahissait mon corps, comme si cet être était contrôlé par une envie de combattre, sans distinction entre amis et ennemis. Tout mon corps me criait le danger que mes compagnons couraient, et pourtant je refusais d'y croire. Asgard était notre allié! Du moins c'est ce que je pensais. Alors que mon corps commençait finalement à réagir, une lumière sombre entoura Thanatos et les deux Saints, les téléportant dans un autre endroit. Où? Je n'en avais pas la moindre idée. Mais peut-être était-ce mieux ainsi. J'espérais simplement que Corell et Asmita puisse s'en sortir indemne.

J'aurais pu confronter le Guerrier de Zeta, quant à ses réelles intentions, mais je préférais ne rien faire pour le moment. Cependant, et contrairement à ses deux compagnons, j'étais bien décidé à ne pas laisser cet individu sans surveillance, même si je n'étais pas de son niveau, je ne pouvais pas le laisser s'en prendre à quiconque croisait son chemin.

Je me tournais vers Alpha, sans lui demander de quoi il en retournait. Ce n'était pas mes affaires, tant que notre objectif pourrait être accompli sans encombres. De plus, sans le Dieu de la Mort présent en ces lieux, il ne nous serait pas difficile de restaurer la partie du pont qui avait été détruite, tout comme le passage en serait beaucoup plus facile.

- Guerrier Divin d'Alpha! Pardonnez-moi je ne connais pas votre nom! Mais Si vous pouviez augmenter la force de mon attaque avec votre Cosmos, je pense que cela devrait être rapide.

L'opportunité s'était enfin présenté, il était temps de remettre ce pont en état. Mon poing libérait toute la puissance que j'avais concentré, et je sentais le Cosmos du Guerrier Divin décupler sa puissance.

Diamond Dust

Une couche de glace remplissait à présent le trou béant que le Dieu de la Mort avait crée, il nous serait possible d'avancer à présent.

- Bien nous pouvons y aller!

Je me précipitais vers le prochain domaine des Enfers. Une autre constellation venait de s'éteindre. Il ne nous restait plus que huit heures, plus aucun retard ne pouvait être toléré à présent.

Demeure du Jugement

=> Entrée des Enfers

Athéna, Déesse de la Sagesse et de la Guerre se concentrait sur les flux de cosmos présents aux alentours. Elle frôlait de sa conscience, l'énergie issue des étoiles qui animait chacun de ses chevaliers. Un par un, se heurtant parfois au vide. Elle les retrouveraient, quoi qu'il lui en coûte. Mais il lui fallait avancer. Seule, ou accompagnée, point d'importance, elle venait de revêtir son armure, son statue de déité guerrière. Tacticienne. Guide des héros. D'ailleurs, qu'ils soient d'or, d'argent ou de bronze, pas de différence : chacun avait un rôle à jouer dans cette guerre. Guerre stupide qui aurait put être largement évitée si la Discorde ne se terrait pas quelque part, peut-être même dans les jupons de la Dame des Saisons. Décevant, toujours aucunes réponses en provenance de la gorge des Enfers. Restée à l'entrée ne rimait à rien, de plus, la vierge guerrière désirait s'enfoncer plus loin dans le Pandémonium et débusquer ses ennemis. Ceux qui avaient osé aller à l'encontre de la volonté de Zeus. Son père enfermé dans une simple urne! Quelle ironie, et quelle bassesse de la part de ces Dieux que l'on disaient pourtant sages et puissants. Beaucoup échappaient à ces qualificatifs. Athéna allait leur rappeler leur rôle à chacun. Déception. Le Dragon Noir s'adressa à elle sans détour, sans fioritures aucunes ni cérémonies. Bien, elle appréciait ce genre de comportement de la part d'un vrai chef de guerre et cet Aukoti semblait représenter à merveille la volonté Asgardienne, présentait aussi des qualités certaine pour le commandement. Soit, la jeune femme à la rousse chevelure répondit à ce discours par un hochement de tête.

Un regard sur chaque combattant. Bien, les forces alliées n'étaient pas à sous-estimer, loin de là. Les fiers guerriers du nord semblaient prêts au combat, stimulé par le discours de l'Alpha. Athéna le compara à un loup, commandant une meute sauvage mais redoutable. À ne point en douter, ces valeureux combattants seraient une aide appréciée tandis qu'une menace plus grande s'esquissait à l'horizon. La Déesse pouvait le sentir. Les rumeurs des combats, bien que persistantes, laissaient à penser que ce n'était là qu'un prélude. Quelque chose de plus dangereux sommeillait, mais quoi? Elle n'aurait sut le dire. Or, elle suspectait que cela était lié à Éris. Arès étant trop sot pour manigancer quoi que ce soit. Un bien piètre tacticien, qu'elle ne manquerait pas de chasser du trône de son père qu'il avait investi. Sang et dépravation.

Athéna aurait du mal à contenir sa colère si il surgissait devant elle. Qu'importe, ce n'était point là le moment d'y songer.
Attendre.
Son aura dorée, éveillait les alentours glauque par un rai de lumière, chassant la noirceur de ce monde. Comme un soleil.

L'apparition soudaine d'une autre personne ne la gêna pas outre mesure, même si elle sentait en cette personne des effluves assassines, meurtrières. Il puait la décadence mais ne représentait aucun intérêt. Pour l'instant. Car il semblait affaiblit, donc peut dangereux. Elle ne manquerait pas de garder un œil sur lui.
«Faites donc, Aukoti de Fafnir.»

La Déesse laissa passer les troupes asgardienne avant de commencer à fouler de nouveau, le sol poussiéreux des Enfers. Son regard se leva vers les cieux et une pointe d'inquiétude put se lire dans ses yeux pers. Or, le message laissé par le Verseau ne manqua pas de le faire sourire. D'un geste ample, elle brandit son sceptre pour illuminer la glace. Celle-ci brilla intensément en milliers d'étoiles glacées. Courage Chevaliers.

Arrivée devant le fleuve Achéron, se remémorant les âmes qu'elle avait guidée jusqu'à ce que ces dernières ne viennent s'échouer ici, la déité de la Sagesse continua sa route sans se soucier outre mesure de querelles entre chevaliers. Ce géant au teint cuivré, véritable montagne de muscles, animé aussi constamment par une certaine bestialité, l'amusait. Elle observa aussi le chevalier du Cygne qui s'éloignait après avoir reconstruit son pont de glace. Aidé par Aukoti. Aux prises avec ce guerrier, elle jugea bon de ne pas se mêler de cela et prit la direction de la Demeure du Jugement.

=> La demeure du Jugement[si personne ne m'arrête]

Le pont était désormais réparé et resplendissait de sa blancheur cristalline au-dessus du gouffre bourbeux. Eta observa le chevalier du Cygne s'élancer sur ce passage de fortune, admirant son efficacité et sa facilité à collaborer avec des guerriers qu'il ne connaissait même pas. Cela n'avait rien à voir avec les Ases qui étaient perpétuellement en train de se chamailler, comme elle pouvait encore le vérifier à son grand dam dans le comportement d'Alpha et de Zeta. La harpiste suivit Cygnus du regard alors qu'il s'éloignait devant eux, se répétant mentalement son nom comme pour le graver dans son esprit.

*Kyros … *

L'aura d'Athena les atteignit, et elle échangea encore quelques mots avec le guerrier d'Alpha. La déesse brandit son sceptre et illumina le pont qui n'apparut plus comme une construction hasardeuse menant vers le néant, mais un passage vers la lumière. Christa sentit la flamme reprendre de la vigueur dans son âme.

Que de nouvelles sensations. Si elle avait disposé de davantage de temps, elle aurait sû alors composer de nouveaux poèmes à la lyre au lieu d'avoir à ressasser ceux qu'elle avait entendus. Elle ne se sentait pas le talent d'improviser. Pour le moment. Toujours est-il qu'elle parvint à se résoudre à quitter à son tour les lieux, abandonnant l'espoir inavoué d'y attendre le dieu de la mort.

* Je ne m'éloigne pas de lui … Je me rapproche d'une véritable rencontre. Je le retrouverai quand tout sera fini. *

Sans prêter plus d'attention à ses compagnons chamailleurs, Eta s'élança à son tour sur le pont de glace.

>>> La demeure du Jugement.

Les événements s’accéléraient. Le Dieu semblait vouloir en découvre, au grand plaisir du Lion d’Or. Comme Corell s’y attendait, son ami de la Vierge tenta de calmer ses ardeurs. Peine perdue. Asmita était un bon gars, mais parfois Corell n’arrivait pas à le comprendre. Comment pouvait-il rester si stoique face à une telle situation ? Certes il restait égal à lui-même, fidèle à son signe, mais parfois le Lion se demandait si son ami était vraiment fait pour être Chevalier, et non pas bibliothécaire. Il fut une fois de plus étonné de constater à quel point deux signes du zodiaque si proches pouvaient être si différents.

Alors que le combat était prêt à débuter, que les cosmos s’échauffaient peu à peu, un nouvel arrivant fit son apparition. L’inconnu semblait être un Guerrier Divin à en voir son armure et son cosmos d’un froid saisissant. L’homme approcha, et vint frapper doucement le Chevalier d’Or qui fronça les sourcils. Il allait catapulter l’homme d’une onde de choc cosmique lorsque que les souvenirs éclatèrent dans son esprit. Tout lui revint d’un coup. Ses combats contre Apeï, Shion, Fenrir, Chronos… Et finalement cet homme, Aukot, Guerrier Divin d’Alpha. Leur combat avait été explosif, opposant deux maîtres du Cosmos, deux Champions de leurs Dieux respectifs. Un combat qui s’était soldé par la victoire in extremis du Lion… Et leur rebellion à tous deux contre Hephaistos. Il se rappelait avoir frappé le Dieu… Puis tout était devenu noir. Mais avant cela…

Corell baissa les yeux sur son armure. Celle-ci était flamboyante, comme si elle s’était rendue compte que son Maître avait retrouvé ses pleins souvenirs. Voilà la raison de son inexplicable résistance face à Ivictus de la Wyverne ! Certes le sang d’Athéna l’avait renforcée… Mais le pouvoir d’Hephaistos était également l’origine de cette vigueur étonnante de la part de l’Armure d’Or. Le Lion tourna la tête vers le Guerrier Divin d’Alpha, échangeant avec lui un regard lourd de sens. Malheureusement, l’heure n’était pas à la discussion. Le Dieu de la Mort devait être vaincu, ici et maintenant.

S’ensuivit l’apparition d’un autre Guerrier Divin, celui-ci également inconnu du Lion. Lorsqu’il tourna la tête vers le Chevalier d’Or, il se mit à charger à toute allure. Mais il était déjà trop tard. Le monde se voila. Tout devin noir.

Demeure du Jugement

Spoiler:

Alors que le jeune Cygne semblait s'acclimater à la présence de tant de puissants combattant sur la rive du Styx, Eta rejoint son commandant. Pour la première fois, le musicien d'Asgard se mit à parler en la présence de l'Alpha. Ce fut avec une certaine surprise que le Dragon Noir se tournois vers son compagnon, ne s'attendant pas à le voir parler après autant de mutisme de sa part. Peut-être n'en ressentait-il jusque là pas le besoin? ... Quoiqu'il était désormais malvenu de parler au masculin de ce GodWarrior, qui malgré la déformation vocale apportée par son masque possédait indéniablement une voix féminine. Alors qu'Aukoti haussait un sourcil, avec un étrange sentiment d'écho dans un recoin de la tête, un problème plus... imposant se présenta.

Sans finesse aucune ni même considération pour la situation compliquée à laquelle ils faisaient face, Sköll venait de débarquer en pulvérisant la rive déjà ravagée par les éclairs du Lion. Le saisissant par le col, il souleva le jeune homme aux yeux dorés d'une bonne vingtaine de centimètres du sol, lui postillonnant ses opinions à deux sous au visage sans le moins du monde chercher à s'embarrasser de détails aussi triviaux tels que le sort, d'Asgard, du Monde, ou de tous les combattants qui risquaient leur vie en cet instant.
L'Alpha demeura d'un calme Olympien. Souriant, il réprima même un éclat de rire face aux enfantillage de son compagnon. Aussi puériles que puissent être ses actions, quelque part, il lui enviait cette simplicité brutale et violente qui le caractérisait. Malheureusement, les temps actuels n'étaient pas aussi simples. Et Aukoti ne pouvait pour cette fois réaliser le souhait de son camarade.

« Allons, ne te fais pas plus idiot que tu ne l'es. Un combat entre nous, ici et maintenant, serait stérile et vide de saveur, en plus d'avoir le même résultat que notre précédent duel. Je ne perdrai pas mon temps à m'abaisser à ton niveau. Aujourd'hui, c'est toi qui va devoir monter les marches pour me rejoindre, Sköll... »

Cette réponse ne plairait pas à Zeta, Fafnir s'en doutait bien, mais en vérité il se fichait cordialement que le Fauve le considère comme son Maitre, son Rival, ou son pire Ennemi. Le lien que leur duel avait créé entre eux était déjà scellé et inaltérable. Ils étaient de purs guerriers, des montres, des légendes... Et des légendes méritaient meilleure arène pour s'affronter qu'un rivage sombre et froid déjà ravagé par d'autres.

Mais la suite fut encore plus ridicule que le précédent réquisitoire du Fauve. Ouvrant des yeux ronds comme des billes, Aukoti entendit la brute d'Asgard lui réclamer une épée. Quelle épée? L'alpha suivit son regard. La lame d'Héphaïstos. Non... Sérieusement?
La pression des énormes mains du Fauve se desserrèrent autour de son col, le laissant retomber sur ses pieds. Sköll était à présent en train de se diriger vers les deux Chevaliers d'Or et le Dieu de la Mort. Quelle idée était encore passée par la tête de cet animal? L'un et l'autre étaient certes du genre à toujours briser et repousser les limites, mais il en existaient certaines qu'il valaient mieux laisser à leurs places. Celle de la bêtise, par exemple!

Posant sa main sur la poignée de la Lame Volcanique, Aukoti dégaina l'arme que lui avait confié Héphaïstos. Dans le même mouvement, des flammes apparurent, plus puissantes et dévorantes que toutes celles qui pouvaient être disséminés dans ces Enfers : la Flamme Divine. Celle-ci était issue de la lame de l'épée d'Héphaïstos. Lorsque l'Alpha pointa l'arme vers Sköll, ses douze Star Swords se matérialisèrent autour de lui, flottant dans les airs, et volèrent pour se planter tout autour de Sköll, augmentant en taille et en épaisseur pour finalement sceller le Fauve dans une cage dont il ne saurait se défaire sans son consentement. L'instant suivant, le Dieu de la Mort était partis, emportant avec lui les deux Golds Saints.

Poussant un soupir de soulagement, Aukoti abandonna l'autre enragé dans sa cage, après tout il l'avait bien cherché) et porta de nouveau son attention sur ceux qui se trouvaient à côté de lui. Kyros -puisque tel était le nom du jeune Cygne- venait de lui demander son aide pour achever de rebâtir le pont. Acquiesçant de la tête les propos du Saint, l'Alpha fit revenir dans sa main la lame de glace et fit souffler un fort vent glacial qui vint se joindre à la poussière de diamants du Bronze Saint. Avec l'aide des pilier qu'Eta avait levé, le pont repris forme en un clin d’œil, et aussitôt le chevalier et le guerrier divin s'y engouffrèrent.
Fafnir resta en arrière. La Déesse Athéna passa à son tour, usant de son Cosmos pour fortifier le pont qui s'incarna en lumière pure. Aukoti regarda l’œuvre quelques secondes, puis s'approcha de Sköll. Tranchant l'air devant lui, il supprima la cage qui éclata en de multiples éclats. Juste à temps même, pouvait-on dire, car le Fauve était au final bien capable de s'en sortir seul. A coup sur, cet acte allait s'ajouter à la longue liste de ceux que Zeta retenait contre l'Alpha, mais à ce stade... A présent qu'ils étaient seuls... Cela n'avait plus d'importance. Aukoti ne voulait plus en rire.

« Tu as l’œil Sköll. Cependant, je me vois dans l'obligation de rebouter ta demande. Cette épée m'a été confiée par Héphaïstos, et je doute qu'il apprécie que je la confie à n'importe qui. De toute manière, ce serait une insulte à cette lame que de la confier à quelqu'un ayant une si piètre technique que toi... Cela te déplait? Tu penses le contraire? Tu veux m'affronter? Grand bien t'en fasse! Mais sache qu'aujourd'hui tu ne m'intéresses pas, et rien de ce que tu pourras dire ou faire ne me fera dévier de mes objectifs. Cette Guerre est tout ce qui compte en cet instant, et ce n'est qu'en y participant que tu pourras espérer y gagner l'attention que tu réclames. Tu te prétends être le Fauve d'Asgard? Agit donc comme tel! Montre les crocs aux ennemis de ta patrie, au lieu de feuler inutilement sur tes alliés! C'est ainsi, et seulement ainsi, que tu pourras mesurer ta véritable valeur. »

Sur ces mots, Aukoti rengaina la lame de feu, faisant au même instant disparaitre l'écrasant Cosmos qu'il avait relâché au fur et à mesure de son discours. Étouffant et violent, il n'avait laissé nulle place pour une réplique de Sköll. L'Alpha voulait le faire réagir, en bien ou en mal, et lui permettre d'avancer à une étape supérieure. Ils ne faisaient que perdre du temps ici, aussi ce fut avec un dernier regard dédaigneux porté sur Zeta que le Dragon se détourna, bondissant comme un démon de vitesse jusqu'aux bords du pont de glace. Se retournant une nouvelle fois vers le Tigre Noir, il déclama:

« Je ne te donnerai pas d'ordres. Je n'en ai jamais eu l'intention. Tu as déjà mérité d'avoir le contrôle de ta destinée, Sköll. J’essaye juste de faire en sorte que tu ne la gâches pas... »

Et il s'élança...

Temple du Jugement

~ La Porte des Enfers

Le fleuve se dressait, solide rempart infranchissable d’âmes errantes ne désirant qu’entrainer en ses flots le pauvre homme assez fous pour s’en approcher. Accroupie devant l’eau noire, la sorcière laissa un sourire ourler ses lèvres en contemplant le marasme morbide qui lui faisait face. L’antre d’Hadès avait des curiosités on ne peut plus particulière à leur présenter, et elle ne doutait pas que cela continuerai de la surprendre, et ce même au plus profond des ténèbres de son royaume. Avec souplesse, la jeune femme se releva pour que son regard puisse essayer d’atteindre l’autre rive, mais une brume mystique ne lui laissait pas cette chance. Lentement, la demoiselle à la crinière opaline se remit en marche, longeant le fleuve dont elle ignorait le nom pour trouver un chemin qui lui permettrait de traverser. Même si elle ignorait les noms des différentes prisons et presque tout ce qui se révélait à ses yeux, Hrimfaxi n’était pas assez stupide pour traverser l’étendu à la nage. L’eau était emplit d’âmes désespérantes qui se feraient un plaisir de l’entrainer dans les profondeurs de leur monde, comme l’avait prouvé une des errantes qui avait essayé en vain. Demeurer en ces lieux ne signifiait pas qu’elle désirait mourir, loin de là.

Elle se dirigea là où, plusieurs minutes auparavant, elle avait sentie les différents cosmos de ses alliés et frères d’armes. Peut être rattraperait elle les guerriers divins et la Déesse Grec, ou serait elle prit dans la tourmente d’une divinité dont elle ignorait le nom mais qui s’avérait être un ennemi…

Ce fut au détour d’une crevasse que la jeune femme put contempler le pont de cristal qui enjambait le fleuve. La surprise fit place à un léger rire qui sonna gaiement dans les airs avec un rien d’ironie. De la glace en enfer ! Si ces stupides croyants voyaient ça, ils arrêteraient peut être de brûler tout ce qu’ils craignaient ! Son éclat disparu bien rapidement emporté par les plaintes des morts, et c’est avec entrain qu’elle se dirigea vers celui ci. Les cosmos s’étaient éloignés, les puissances se réunissant là où le pont de glace les guidait…Soit.

La jeune femme ne fit que jeter un coup d’œil étonnée sur le terrain défoncé lui faisant face où la lutte avait été âpre… Le cosmos tel une trace rémanente imprégnait les pierres et les crevasses, hurlant leurs désarrois face à ce traitement injuste. Non loin, un autre combat avait commencé de ce coté du fleuve avec des protagonistes inconnus. Aucune prière. Pas une parole.

Elle continuerait d’avancer, comme elle l’avait toujours fait, comme elle le ferait toujours, car c’était là, la seule chose qu’elle savait faire encore. Il n’y avait pas de place pour les morts dans sa vie…Il n’y en avait plus. Et les ombres tapis se firent démons s’éveillant dans un cœur emprisonné. Elle ne le devait pas. Elle devait avancer, juste avancer en se concentrant sur cette présence qu’elle approchait.

Silencieuse, elle fit un premier pas sur la structure de glace, la testant, avant de s’élancer dans un éclair d’argent et d’onyx.

Juste avancer.

~ La Demeure du Jugement

Mise au Poing

Guerre Sainte

- Lâche-moi ! Si tu as la moindre once de fierté, libère-moi immédiatement !

Sans attendre, Sköll planta les dents dans les barreaux de la cage. Une réaction sans doute un rien primaire, mais cohérente vis-à-vis de sa haine viscérale des espaces clos. Être enfermé éveillait en lui de puissantes vagues de colère que nul brise-lames n'aurait su arrêter. Le dernier à avoir eu la mauvaise idée de l'incarcérer avait été Kyro, une lourde erreur qu'il avait payé de sa vie. Et s'il n'avait pas eu droit à cette réminiscence, Aukoti aurait sans doute connu le même sort. Mais même son inextinguible soif de combat et cette rage arrogante n'auraient pas suffi à lui faire perdre tout sens du discernement. Sans doute parce que s'il était doué pour la violence, répondre à celle des autres lui était toujours plus aisé que d'ouvrir les hostilités. Or, aussi irritant soit ce geste à son encontre, ce n'était pas ce que l'on pouvait taxer d'agression.

Pourtant, pour l'avoir affronté seul à seul, l'Alpha devait savoir qu'il était en train de jouer avec le feu et que le retour de flammes ne laisserait de lui que des os carbonisés. On ne pouvait décemment pas courir un tel risque en connaissance de cause, à moins d'avoir une idée derrière la tête. Mais Sköll n'était pas l'un de ces êtres malléables que l'on peut manipuler pour peu qu'on en comprenne le fonctionnement, et s'il s'évertuait à attiser les flammes de sa colère, la tête du Dragon Noir finirait au bout d'une pique. Un sort peu enviable mais que le Tigre Viking se ferait un plaisir de mettre en oeuvre s'il lui mettait la main dessus après l'avoir vu persévérer dans cette voie. Ses poings crispés sur les épées de lumière exerçaient une pression surhumaine, amplement suffisante pour briser à mains nues les os et la chair. Un corps humain aurait déjà été broyé à maintes reprises.

Et en dépit de l'origine enchantée de ces armes, elles ne pourraient résister indéfiniment à pareil traitement. Aussi avait-il intérêt à les retirer avant qu'elles ne volent en éclats s'il espérait pouvoir encore s'en servir. Mais à peine quelques fissures eurent-elles le temps d'en zébrer la surface que son homologue le fit sortir de cette nitescente prison, sans lui confisquer ses envies de meurtre cependant. À plus forte raison que le Fauve de Jais devait encaisser une immense frustration, celle de n'avoir pu s'en prendre au Lion. Peu lui importaient qu'ils soient en pleine Guerre Sainte, il ne rêvait que d'un duel d'anthologie contre celui qui avait vaincu Aukoti. Que de lui montrer qu'il lui était supérieur en tout point malgré toutes ses belles paroles. Faire cesser ses fanfaronnades en lui faisant ravaler sa vantardise de manière à ce qu'elle lui reste en travers de la gorge jusqu'à la fin de ses jours. Mais par sa faute, il n'en avait pas eu l'occasion. Une occasion manquée de se mesurer au soi-disant mortel le plus puissant du monde.

- Je ne sais pas qui est Héphaïstos, mais ce n'est pas avec tes cure-dents colorés que tu peux prétendre à marier un tel travail d'orfèvre. Tu ne la mérites pas. Je la récupérerai à n'importe quel prix, dussé-je l'arracher à ton cadavre après que tu te sois heurté à un ennemi trop fort pour toi. Mon prénom n'a pas été choisi au hasard. Ma destinée était tracée avant même ma venue au monde. Sköll, fils de Fenrir. Je deviendrai le Briseur de Soleil. C'est écrit.

À quoi bon défendre ce qu'il réduirait à néant de ses propres mains ? Il était un monstre qui détruirait le monde, un jour. On ne l'avait pas baptisé ainsi par ironie, et même s'il portait ce jour l'armure correspondante, la corrélation ne s'arrêtait pas là. Quelle idée avait eu Odin en demandant à Athéna d'incorporer à son armée les armoiries de ses ennemis mortels ? Espérait-il s'en faire des alliés en leur donnant une place à ses côtés ? Auquel cas c'était un échec cuisant, car il était depuis tombé en désuétude, non content de sombrer dans un profond sommeil dont il ne s'était toujours pas réveillé depuis. Le discours tenu par Aukoti n'était pas insensé, mais il le voyait à travers le prisme de la haine. Les événements du tournoi étaient encore flous dans sa tête, semblable à une marque au fer rouge qu'on aurait soudainement ravivé et dont il ne ferait qu'effleurer les contours du bout des doigts.

Le Fauve d'Asgard se passa une main dans les cheveux avant de s'élancer à la suite d'Aukoti, décidé à ne pas le laisser s'en aller sans avoir obtenu ce qu'il estimait lui être dû. Il ne pourrait se contenter de cette hache éternellement, à plus forte raison qu'elle était déjà en train de l'émousser. À croire que l'Arishok ne pouvait soutenir la comparaison avec sa propre force musculaire pour que son arme soit dans un tel état après seulement quelques heures d'utilisation, mais c'était bien le cadet de ses soucis. Une fois à mi-chemin du sentier de givre qu'avait restauré le Chevalier du Cygne, il eut comme un étrange pressentiment – comme si un fantôme du passé était en train d'errer dans son sillage. La courte pause qu'il marqua pour regarder en arrière ne lui apporta toutefois rien de concluant, aussi n'y prêta-t-il que peu d'attention avant de continuer sa route dans une insouciance toute relative.

→ Demeure du Jugement.

=>> Entrée des Enfers

Alors que je viens de passer l’entrée des enfers je me dirige vers le fleuve patiemment, alors que je suis en train de peindre une toile, je vois passer plusieurs chevaliers Athéna ma aussi dépasser, il est temps que je rentre dans cette guerre pour de bon terminer le petit moment de pause le signal était donné je vais donner tout ce que j’ai la rigolade et terminer !

Yavin … ?? Mais bon sang que fais-tu ! Je ne t’ai pas encore vue passer pourtant plusieurs heures se sont écoulé le temps que je mette fin à ma toile une qui me servira beaucoup dans cette guerre !

Alors que je suis toujours entrain de marcher vers ce maudit fleuve qui me semble être à une éternité de l’entrer des enfers. Je vois de moins en moins loin et ressens comme un frisson dans le dos. Il est temps que j’accélère la cadence.

Athéna je ne vous aperçois déjà plus, je dois dire que je me suis absenter quelques heures mais je ne penser pas que vous iriez si vite en compagnie des guerriers Asgard, je vais devoir me méfier alors je me retrouve un peu isolé quoique je perçoive le cosmos de plusieurs d’entrer eux qui ne doive pas être très loin de moi !

À me voila enfin au fleuve il a l’air si grand … comment je vais faire pour le traverser … trêve de bavardage je n’ai pas le temps de parler je vais attendre un petit peut voir qui va arriver ; ensuite je me dépêcherai de continuer dans les enfers ou les chevaliers d’ors sont déjà entrain de livrée bataille maintenant que je suis si proche d’eux je peux ressentir leur immense cosmos !

RP de récupération

Le Juge des Enfers avait subi de rudes coups depuis le début de cette guerre Sainte. Il avait subi de plein fouet les crocs du Lion puis vinrent les serres du Phénix. Même si le phénix n'est pas comparable au Saint du Lion, ce dernier lui avait quand même fait quelques blessures qui ne lui rendrai la vie pas des plus facile. De toute façon, le Juge était un combattant dont les compétences n'était plus à prouver malgré les deux derniers défaites. Il n'y aurait pas de troisième, le Juge en était des plus sûr. Le prochain serai sa proie et il le détruirait tel un prédateur en chasse. Les premières victimes du Juge de la Wyvern tomberait bientôt pour l'honneur du seul et unique dieu sa Majesté Hadès et la Reine Perséphone.

Ivictus venait tout juste de se relever tant bien que mal. Les stigmates de ses combats passés étaient toujours présents et cela l'handicapait encore un peu. Pue importe il avait réussi à se relever donc il pourrait se battre. Le rage recommençait à le consumer l'envie de détruire et de tuer revient, l'envie de prendre sa revanche sur les Saints d’Athéna revint. Et ce serait de ceci qu'il imposait sa victoire au nom des Spectres d'Hadès. Peu importe les sacrifices cette fois il y arriverait, il ne laisserai plus sa fierté décider à sa place.

Il quitta son refuge pour se diriger vers sa prochaine destination. Ivictus avait senti que pendant sa convalescence, la ligne ennemi avait avancé. De nombreuses cosmos énergies ennemies s'approchaient de plus en plus des zones stratégiques des Enfers et cela était impardonnable. De plus, Ivictus avait repéré un ennemi qu'il lui convenait tout à fait. Il n’était pas encore sûr de son identité mais il souhaitait s'en assurer en personne. C'est pourquoi il devait vérifier
lui même. Cet homme serait surement la prochaine victime de la Guerre Sainte.

Il décida que la seconde prison serait sa destination car une personne puissante et digne du Juge s'y trouvait. L'inconnu suivait ses amis et se dirigeait au cœur des Enfers pour y accomplir leur mission mais cela là ne ferait rien du tout car il ne quittera jamais la prison, de même qu'il y sera jugé pour ses crimes inexpiable. L'heure de la bataille approchait et cela provoquait chez le un Juge un sentiment d’excitation, d’euphorie au vu de la bataille qui se préparait.

~~2ème prison Le Temple des Envieux~~

Edit Raïmi:
désolé, ça va pas être possible. tu doubles pas moins de 5 Assaillants sur 3 domaines à la suite. o_O

Post de Récup

L'Aldébaran se régénérait petit à petit tandis qu'il s'enfonçait dans sa méditation et il savait qu'il arriverait certainement à se remettre complètement des blessures infligées par le Thanatos s'il s'y consacrait encore quelques heures, mais le problème était bien là. Marcus n'avait pas quelques heures à consacrer à sa propre vie, les constellations s'éteignaient au rythme d'une par heure et le temps était compté si les Chevaliers d'Athéna voulaient sauver le Chronide.

Son choix était donc fait et le géant à la peau d'ébène sortit de sa méditation de sa propre volonté et en dépit de son état de santé préjudiciable. Son corps tout comme son cosmos étaient bien entamés, mais il ne pouvait se permettre de s'absenter plus longtemps du champ de bataille, après tout il était le Général des armées du Sanctuaire et il devait assumer son rôle jusqu'au bout. Qu'advienne s'il tombait au combat, il aurait au moins bloqué les forces infernales !

Alors qu'il s’apprêtait à traverser le pont de glace surplombant le Fleuve Achéron, le géant à la peau d'ébène tomba nez à nez avec un adversaire de taille, le Juge de la Wyvern. Cette homme était l'un des trois hommes les plus fort en Enfers, mais manifestement et à l'instar de Marcus, il avait subit quelques déconvenues. Le destin joue parfois de drôle de tour et si le Général d'Athéna rencontrait un Juge Infernal dans un état de santé semblable au sien, c'était un sacré coup du sort et Marcus n’hésita pas un instant à l'interpeller.

-Juge de Wyvern ! Je suis l'Aldébaran, Chevalier d'Or du Taureau et Général des Armées du Sanctuaire. Je suis navré, mais tu n'ira pas soutenir les tiens sans te débarrasser de moi.

Marcus avait parlé d'une voix forte qui ne laissait que peu de doute quand à sa conviction, il tuerai ou serait tué au champ d'honneur aujourd'hui même et peu lui importait à présent la profondeur de ses blessures.

Citation :: -Je te défie Ivictus !

Sur le chemin de sa destination Ivictus, avait croisé de nombreux dégâts, ruines et armes appartenant aux enrôlés de force dans les armées d'Hadès, ces derniers n'avait pas fait long feu. Peu importe, même si la guerre ne tournait pas forcement du coté des Spectres, le Wyvern savait qu'ils trouveraient une solution à ce léger problème.

Pour passer au domaine suivant qu'était la Demeure du Jugement le Juge devait passer par un pont. Il sentait qu'une forte énergie s'approchait de lui mais il n'en tient pas plus compte que cela. Ce n'est que quelques minutes plus tard, que le Spectre commençait à voir l'énorme mastodonte qu'était ce Chevalier d'Athéna et ce dernier semblait l'attendre de pied ferme. Apparemment, lui aussi avait ressenti le Juge bien qu'affaibli par les dures batailles. Cet homme grand et fort possédait une carrure digne des hommes les plus forts. On aurait pu comparer cette homme à un véritable colosse. Il était enveloppé d'une armure d'Or, il était donc un ennemi à ne pas sous-estimer surtout vu l'énergie qu'il dégageait. Or, ce dernier était blessé comme le Juge, ils étaient donc dans un état proche l'un de l'autre.

Cet homme est l'adversaire idéal pensa le Spectre.

Lorsque que le Juge de la Wyvern fut à l'entrée du pont, il s'arrêta, sourit et leva la tête vers son ennemi héréditaire.

-Juge de Wyvern ! Je suis l'Aldébaran, Chevalier d'Or du Taureau et Général des Armées du Sanctuaire. Je suis navré, mais tu n'ira pas soutenir les tiens sans te débarrasser de moi dit le colosse.

Aldébaran du Taureau, puisque tu es là autant m'occuper de toi cela fera un Saint de moins. De plus, tu semble être un adversaire à ma taille, j'accepte ton défi misérable Chevalier.

Ivictus n'aurait pu trouver meilleur imbécile à éliminer, une fois celui là hors de course cela serait le tour de ces petits copains car tous devait être annihiler au nom de sa Majesté. Le Spectre déploya ses ailes et s'envola quelques minutes pour atterrir dans un terrain végétalement mort pour y délivrer bataille. Il se mit en garde et attendit que Marcus arrive afin de détruire cet homme qui contribuait à l'avancement des forces du Sanctuaire en Enfers. Une fois éliminé Athéna perdra un atout important et un de ses plus fiers guerriers.

Spoiler:

==> Entrée des Enfers

Les Enfers s'étendaient devant elle tandis qu'un des spectres filait rejoindre les siens. D'un geste, la belle nordique avait essuyé les larmes d'or que la désertion d'Aurora avait causées. Elle s'était déjà attachée à cette jeune femme que le destin avait déjà tant malmenée. Pourquoi n'était pas capable de faire confiance en ceux qui l'avaient secourue et accueillie ? Freyja n'était pourtant pas une divinités des plus monstrueuses.

Enfin, le temps était passé et la sentence était appliquée. Désormais, le destin suivrait son cours...

Le trajet jusqu'aux rives du fleuve se passa sans encombre. Le premier marina et le premier spectre à l'avoir croisée ne semblaient pas avoir voulu l'approcher. Chose qui n'était pas forcément surprenante mais qui risquait de ne pas se reproduire à chaque fois.

Ceridwen de Scatha avait ouvert la marche et Freyja la suivait tandis que Galdwin la fermerait, veillant ainsi à ce que personne n'entrave la progression de l'Amour au coeur des Enfers.

Un bruit soudain, le grondement du fleuve Achéron, tumultueux et violent, chariant son lot de défunts auxquels Charon refusait le passage. D'ailleurs, où se trouvait-il, ce nocher ? Sans doute réduit au silence pour éviter que son avidité ne prenne le pas sur sa loyauté. Même si couper les ponts n'avait jamais été qu'un répit, un obstacle que les chevaliers avait fini par franchir, cela les avait néanmoins retardé et peut-être qu'au final le temps pris à trouver un moyen de lever l'obstacle pèserait dans le balance. Seul l'avenir le révèlerait à coup sûr.

Elle laissa le froid ambiant l'envelopper avant de lever les yeux vers les cieux où luisaient encore sept constellations. La Vierge commençait déjà à perdre de son éclat...

Le temps...

Ici le temps aussi fuit et peut nous être fatal si nous traînons trop. L'espoir brûle toujours et nous l'aiderons de nos propres flammes, Athéna. Continuons à les aider et les soutenir au mieux de nos forces.

Et comme elle approchait du pont de glace, une chouette vint vers elle. La belle tendit la main vers le magnifique oiseau en un geste plein de grâce faisant voleter son incroyable manteau de plumes, révélant un instant la lame de Balmung. L'arme brillait avec un éclat d'une pureté absolue. Oui, c'était bien une déesse prête à lutter qui avançait vers les siens.

Elle caressa ensuite la tête de l'oiseau sous le regard d'Amour et Tendresse. Les deux chats avaient repris leurs formes normales et suivaient Freyja comme ils le faisaient depuis son éveil.

Et Freyja renvoya un faucon vers Athéna, porteur du même cri d'espoir.

" Déesse de la Guerre, j'avance vers toi... Puisse la flamme de l'Amour renforcer la tienne. Qu'ensemble, nous soutenions de toutes nos forces les chevaliers et les Ases qui luttent cote à cote pour délivrer Zeus...

Garde confiance Athéna... En nous et en ceux qui donnent tous pour que cette guerre s'achève sur la libération de Zeus et le retour de la paix. "

Puis apercevant un des chevalier de l'espoir, elle avança.

- Bonjour chevalier, je suis Vanadis Freyja, déesse de l'Amour.

~> Entrée des Enfers

La Dragonne allait à l'avant, prête à combattre le moindre ennemi qui oserait croiser sa route, afin de permettre à Freyja de poursuivre son chemin, et ainsi, se rendre au plus vite auprès de la déesse de la Guerre et de la Sagesse, mais également, celle qui fut autrefois leur Prêtresse et leur guide, et qui était à l'heure d'aujourd'hui l'hôte de Perséphone. Elle n'avait jamais rencontré Callan de Polaris, pourtant, il semblait à la guerrière qu'elle avait du être une noble personne. Après tout, n'était-elle pas appréciée par sa déesse, qui avait tant souffert de voir celle qu'elle considérée comme une amie passer dans le camps ennemi. Rien de tout cela n'avait été prédit.

Ils devaient presser le pas. Déjà, la constellation du Lion s'éteignait. Il ne leur restait plus que six heures pour venir à bout de cette fichue guerre. Parvenue face au fleuve dont la surface entière avait été gelé, l'asgardienne se permit d'observer le travail de celui qui avait accompli un tel acte en souriant. De l'excellent ouvrage oui, jugea-t-elle. Lentement, elle se tourna en direction de la Vane qui la suivait, constatant alors l'absence de son protégé. Toute à ses pensées, elle n'avait nullement constaté la disparition de celui-ci.

Pourtant, nulle inquiétude ne déforma le charmant minois de la rouquine. Non, au contraire, elle ressentait même une certaine fierté. Il était temps pour Eldir de trouver sa propre voie, et elle ne doutait pas que celle-ci serait des plus grandes. Oui, elle pouvait le dire, le guerrier d'Eingana avait bien grandit. Il lui semblait que c'était encore hier qu'on lui confiait pour mission de ramener au Royaume un guerrier perdu dans les confins de ces terres caniculaires. Elle avait veillé sur lui, l'avait pris sous son aile et protégé, lui avait enseigné tout son art. Pour Ceridwen, les liens qui les unissaient, allaient bien au-delà d'un rapport de Maître à élève.

* Nos chemins se séparent pour l'heure Eldir, mais je suis certaine qu'ils se retrouveront bien vite. Je suis vraiment fière de toi.*

Non loin de là, elle ressentait des cosmos s'entrechoquer. Le cosmos de l'un d'eux lui rappelait celui, qu'elle avait pu ressentir lors de la dernière Guerre Sainte, lorsqu'elle avait fait la connaissance du gardien de la première maison du Sanctuaire. Aussi, ne doutait-elle pas qu'un chevalier d'or était entrain de combattre au bord même du fleuve.

*Bonne chance à toi chevalier.*

En parlant de chevalier, ils approchaient de l'un d'eux. Par politesse, la jeune femme laissa l'Amour se présenter avant de saluer l'homme de main d'Athéna.

"- Bonjour à toi chevalier. Permets moi de me présenter: je suis Ceridwen, guerrière sacrée du Dragon Blanc." Puis se tournant vers sa Dame, la Demoiselle lança. "Majesté, je vais poursuivre mon avancée dans ces terres."

Alors d'un bond, l'asine s'élança dans les airs, ses blanches ailes, ainsi que son armure, contrastant dans la noirceur du décor des Royaumes infernaux.

~> La Demeure du Jugement

Elle avait attendu la réponse du chevalier avant de reprendre la route. Son aura bienveillante poursuivait son oeuvre tandis que la prière d'Ysselda volait vers elle. Elle ferma les yeux et se concentra sur les cosmos en présence. Tant de fracas et d'explosions. Un chevalier et un spectre s'affrontaient quelque part sur ces mêmes rives alors qu'au devant un cosmos immense dont le niveau égalait le sien se heurtait à celui de deux chevaliers de la déesse de la Guerre.

A cette sensation, le sang de Brunissen se faisait plus fort. La guerrière sommeillant en Freyja autant que la douce d'Amour était comme aimantée par une telle débauche de puissance pourtant encore bien lontaine.

Ce cosmos divin lui semblait sombre et menaçant mais aussi étrangement familier. Il avait foulé les terres gelées d'Asgard et les faucons lui avaient révélés ses traits ainsi que la sombre armure qu'il portait.

Thanatos...

La mort elle-même mais elle était elle-même la maîtresse de Trépassés. Il en fallait plus pour l'impressionner. Le dieu devait être sa stature. Un affontement direct entre elle et lui aurait apporté un véritable chaos tout autour d'eux. Les combats des dieux étaient d'une rare violence. En leurs temps, Freyja et Perséphone avaient malmené l'Etna tout en veillant à ne pas le réveiller. Etrange attitude mais bien réelle. Coré avait encore un certain respect de la vie à cet instant.

Callan...

C'était elle que Freyja souhaitait retrouver. Elle ne pouvait de toute façon pas intervenir dans ce combat. Puis, laisser entrevoir ce qu'elle amenait au plus profond des Enfers, surtout par un tel ennemi, était tout sauf judicieux. Pour l'instant, les seuls trésors qu'elle apportait aux yeux de tous étaient Brisingamen et Balmung.

Son attribut et celui d'Odin...

Aussi respira-t-elle à fond tandis qu'Amour et Tendresse s'étaient comme hérissés. D'un geste, elle les caressa, s'apprêtant à partir ces lieux lorsqu'un cosmos se fit ressentir. Un cosmos aimé soutenant celui du jeune guerrier d'Alfeson...

Odr ? Odr, que fais ton cosmos dans le Royaume des Enfers ?

Puis comme en réponse à sa demande, elle fut enveloppée par un ensemble de poussières portant l'ultime message d'Eldir Alfeson ou plutôt Eldir de Delta à la recherche de son destin.

Un message triste mais aussi porteur de tant d'espoir pour Asgard.

La douce d'Amour tendit la main vers les poussières, en recueillant quelques-unes au creux de sa paume. Sa merveilleurse énergie ne tarda pas à s'élever avant de devenir glace éternelle, changeant les poussières en joyaux...

Puis, elle tendit les pierres précieuses à Ceridwen...

- Mon amie, Eldir est parti accomplir son destin et conquérir la God Robe qui sera la sienne. Nous le reverrons, sois en certaine. Garde ceci pour lui...

Puis se dirigeant vers le pont de glace.

- Il est temps de reprendre la route...

==> Demeure du jugement

[

Entrée des Enfers]

Toujours caché dans le ciel noirâtre des Enfers, l’aigle au plumage aussi sombre que les ténèbres continuait à voler en direction du reste des Enfers, laissant dans son sillage quelques léger filaments nuageux qui s’évaporaient rapidement après son passage. Il avançait lentement mais sûrement, ne semblant pas presser; déjà plusieurs cosmos l’avaient dépassés et continuaient à s’enfoncer dans le Pays des Morts. Personne ne semblait le repérer, ce qui faisait son bonheur, ainsi pouvait-il avancer sans trop de problème. Il finit tout de même par arriver en vue du Fleuve qui le séparait de sa Demeure. Ragaillardit par cette vue, et sentant le cosmos de son maître plus proche, il ne put s’empêcher de lâcher un petit cri aigu de contentement et de battre un peu plus fort des ailes.

Il ne jeta rien de plus qu’un regard désintéressé aux personnes qui s’amoncelaient près de la rive. Entouré d’âme, un jeune chevalier cherchait semble-t-il un moyen de traverser. Peu importe, il ne l’intéressait pas, seul le fait de rejoindre enfin la mort lui importait, aussi commença-t-il sa traverser dans les cieux, toujours caché dans la pénombre du ciel infernal. Pas un seul bruissement ne se faisait entendre, le vent glissant sur ses plumes, le portant toujours plus loin, toujours plus près de l’autre rive.

Ce fut environ à la moitié de la traverser qu’une étoile plus sombre que le reste de son plumage commença à se faire entrevoir. Pulsant légèrement, comme une sorte de cœur indépendant, elle se mit à luire doucement d’une lumière ténébreuse, augmentant d’intensité à mesure qu’il se rapprochait de la Demeure du jugement. Prit d’un nouvel élan de joie, l’animal poussé un nouveau cri strident, le portant jusqu'à la rive, prévenant son maître de son arrivé imminente. Ma joie grandissait dans son cœur, il était pressé d’atterrir et de courir se réfugier dans les bras de son maître. Il lui semblait que cela faisait déjà plusieurs éternités qu’il ne l’avait pas vu…

[

Demeure du Jugement]

[Je reviens uniquement dans le rp, en aucun cas dans la GS. Mon but n’est donc pas de combattre mais uniquement de rp; de fait pas la peine de chercher à me défier, puisque je refuserais systématiquement chaque combat. Merci d’avance de votre compréhension.]

Entrée des Enfers

J'imaginais assez aisément tout les petits Saint d'Athéna à la rendognon pour venir faire leur pique nique et faire leur air outré (il savent grave bien le faire celui là) "ouais c'est moche ici", "ouhlala, mais ça put, hein !". J'avais envie de leur beugler "Et vous comprenez toujours pas pourquoi Hades veut choper la Terre bande d'abruti ?!"...

... Seul problème, j'étais tout seul. Du coup pas facile de casser les mecs qu'une remarque acerbe anéantissant toute idée de répartie. Du coup bin j'imaginais moi même des trucs marrants à faire et je trouvais les enfers assez sympa au final :

1-Empaler des gens sur les super grands stalagmites.
2-Faire marcher des gens sur les tout petits stalagmites
3-Changer les panneaux d'indication pour que les morts ne trouvent jamais le repos.
4-Faire subir le supplice de la planche sur le fleuve Achéron
5-Remplacer la gondole de Charron par un galion pirate (cf le petit 4)

Bref je trouvais le quartier résidentiel plutot à mon gout (même si ça manquait un peu de vie... blaguadouf) et continuais de faire le tour du proprio en attendant de tomber sur quelqu'un à tabasser et là je peux dire que je m'emmerdais tellement que j'aurai pris n'importe qui (sauf la fille sur qui c'étais prit mon pet pleine face). Alors je sais pas si j'ai pensé à une formule magique, frotté une lampe du pied ou quoi, mais pile à ce moment mon ouïe capta le bruit d'une arme qui fend l'air. Je ne le voyais pas encore et pourtant mon sang commençais à entrer en ébullition à l'idée qu'on puisse m'attaquer sans que je repère l'auteur et super d'une distance aussi grande, le son du vent qui se déchire était constant et concentrer, c'était une arme de jet type flèche. Mon cosmos et mes yeux le perçurent en même temps, si c'était une flèche elle avait été tiré par un golgoth et vu l'aura c’était un golgoth divin, bref c'était une lance.

Le tout n'avait duré que le temps d'un battement de coeur, entre le moment où j'avais perçus l'attaque et celui où comme si de rien n'était je l'avais esquivé d'une simple rotation du buste. J'étais bel et bien la cible car le lance se ficha dans le sol juste derrière moi, c'était une déclaration en duel, ni plus ni moins et je décidais de la relever. Je sorti la lance du sol et fit irradier mon cosmos de sang et de mort.

-Viens voir papa que je te plante ta lance dans l'cul !

A présent j'avais un but, trouver la pétasse (ou le pétas) à qui appartenait le joujou et lui rendre en mains sales...

Demeure du Jugement

==>l'Atlantique

Dans l'obscurité des froides abysses, là où la vie n'était que créatures monstrueuses et aveugles, existait des chemins secrets s'enfonçant dans les veines de la Terre-Mère. Des voies inaccessibles pour le commun des mortels, gardées par le souverain des Océans et menant au Pandémonium.
Près de l'une des bouches sous marines de l'Achéron sommeillait un immense gardien qui n'avait pas été dérangé depuis des millénaires. Sur sa peau visqueuse et grisâtre s'était formé un mini écosystème de coraux où se terraient quelques mollusques, à l’abri des prédateurs nocturnes qui peuplaient les bas fonds. Confondu avec la roche par le temps, les contours du monstre étaient devenus incertains dans ces ténèbres où même les naïades ne venaient pas nager.
Ça et là on croyait distinguer un immense tentacule s'étendant sur plusieurs milles tandis que plus haut on croyait voir une petite crête rocheuse à la place d'une tête où plusieurs globes oculaires fermés semblait former de grandes aspérités étonnement rondes.

Filant à toute allure, une bien étrange tornade sous marine se déplaçait à l'intérieur d'un grand courant, se dirigeant droit vers le gardien qui ouvrit ses yeux globuleux et laiteux sur les ténèbres. Puis, le sol commença à se fissurer et à trembler, faisant s'écrouler des pans entiers de roche tandis que les rares poissons fuyaient à toute allure.
Ce n'était pas une colère de l'ébranleur de terre qui remuait la croûte terrestre mais bien un gigantesque Kraken qui s'éveillait après des siècles passés à dormir. La crête rocheuse s'ouvrit alors, révélant une grotte, qui aurait pu contenir une petite flottille de guerre, emplie de stalactites et de stalagmites avant de se refermer sur un banc de poisson tandis qu'un millier de tentacules jaillissait dans tous les sens, comme des lianes, fouettant furieusement l'eau salée. La bête titanesque au crâne protubérant ouvrit de nouveau sa gueule pour émettre un son terrifiant qui se répercuta dans les sept mers pour dissuader celui qui avait osé troubler son repos.

Au cœur du tourbillon, Arès, dieu de la Guerre, Seigneur de la Terreur, de la Destruction et de la Haine, hurla à son tour dans les ténèbres. Son cri de guerre suffisait pour faire trembler des cités entières et mêmes les dieux, mais cette fois-ci Arès amplifia l'onde de son hurlement à l'aide de son dunamis. Il était le père de Deimos et Phobos, celui qui incarnait la peur de la mort, celui qui provoquait l'effroi dans le cœur des justes et des braves.
La violence de l'onde sonore pénétra la carcasse de la bête mythologique, résonnant dans sa chair et ses os, s'instillant comme un poison dans son cerveau primitif et réveillant pour la première fois de l’existence du céphalopode un sentiment de peur.
Une peur viscérale, une peur panique, une peur absolue qui lui hurlait de fuir loin de la menace qui fonçait sur elle. Une terreur qui allait au delà de la crainte du châtiment infligé par le maître des Océans pour avoir faillit à sa tache.
L'énorme monstre agita ses tentacules frénétiquement, cherchant à s'agripper désespérément au moindre promontoire rocheux pour trainer son énorme masse le plus vite possible hors de portée du prédateur qui filait déjà droit dans l'embouchure du fleuve Achéron, sans ce soucier de la pauvre créature qu'il avait terrorisé.

La surface noire et lisse du fleuve Achéron fût subitement agitée de violents remous avant qu'une masse de lumière écarlate tourbillonnante ne jaillisse de l'eau dans un geyser. S'ébrouant comme un animal, le dieu de la Guerre scruta rapidement les environs à la recherche d'une éventuelle menace immédiate. L'invasion des Saints avait progressé bien plus vite qu'il ne l'avait imaginé.
Lorsqu'il posa le pied à terre, son corps s'illumina un instant avant de laisser apparaître une armure étincelante aux formes et à la couleur inquiétante. Ses larges épaulières dardées de piques et son casque d'airain et d'orichalque où ne luisait que deux yeux rouges lui donnaient un aspect encore plus effrayant qu'au naturel. Sa longue crinière de feu retombait dans sa nuque, frôlant son énorme bouclier rangé dans son dos. Son rempart n'était peut être pas l'égide mais les pointes acérées qui se greffaient sur sa surface rectangulaire avaient déjà empalées plusieurs centaines d'hommes et enfoncés de nombreuses portes.
Empoignant Brotoloigos, le fléau des hommes s'avança d'un pas lent sur les berges de l'Achéron, appréciant les stigmates des violents affrontements qui avaient eut lieu céans.

Soudain, le nouveau Roi des Dieux le sentit.
Cette force, cette pression qui envahissait l'atmosphère, il ne la connaissait que trop bien. Au loin il entendit la foudre claquer avec violence, lui faisant comprendre que le Souverain des Cieux était de retour.
Dans un hurlement de rage qui fit trembler le sol sur des miles, le Furieux s'élança dans les airs d'un bond prodigieux pour aller mettre un terme lui même à l'existence de ce vieux fou qui n'avait que trop vécu. Puisque même les armées de son cher Oncle n'avaient pas été à même de remplir leur devoir envers leur nouveau Seigneur et Maître, il devrait s'en occuper lui même et mettre définitivement un terme au règne de son père.
Oui, tout comme le puissant Zeus l'avait lui-même fait avec son grand père. Mais Arès n'était pas seulement le dieu de la Guerre. Non, il possédait avec lui une arme qui pouvait sérieusement amocher son père. Une relique du passé du vieux gâteux qu'il était devenu. Un fragment du Megas Drepanon. Et grâce à cela, il enfermerait le père des Dieux au Tartare avec tout ceux qu'il avait lui même emprisonné.

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