| Sujet: [Automne 1755- Post Pséma] Au rapport, chevalier [PV Shizuo] Jeu 20 Juil - 22:25 | |
| Provenance : Ce RP fait directement suite à celui-ci, se déroulant à la statue. Le temps d’un dernier sourire, et cette silhouette mince de femme disparaissait déjà dans le dénivelé des marches. Par cette courte rencontre, une voie nouvelle s’ouvrait à cet homme. Une voie qu’elle espérait remplie de bonne chose, mais tout ceci n’était qu’un bien triste songe. Car Athéna le savait pertinemment : Le Monde n’était en aucun cas juste, et le sort des chevaliers n’était en rien à envier. Quel que soit leur faction d’origine, ne s’ouvrait à eux qu’une vie de servitude, de désespoir parfois annihilé d’une manière inconnue durant un temps, d’espoir aussi en ces Dieux qu’ils aidaient, protégeaient, déception, parfois. Mais surtout, une existence bien trop courte comparée à ce qu’elle pourrait être. Car bon nombre d’entre eux n’auraient sans doute pas le temps de profiter de leurs vieux jours. Un devoir avant tout, menant à la mort pour le bien commun.
Lentement, des billes se tournèrent vers la gauche, puis la droite, observant ce lieu dévasté qu’était désormais leur refuge. Désolées non pas de présence, puisqu’il y avait des survivants, mais détruits par les actes du Bélier Noir. Et qui disait survivants, disait également morts. Des êtres à pleurer, disparus jusqu’à ce qu’un cycle prochain les ramène sur ces terres une fois encore. Un temps à la reconstruction d’un territoire en ruine, un temps à la mémoire des frères et sœurs tombés au combat. Passé comme présent se mélangeait, en cet instant. Le temps d’un éternel recommencement.
Soupire inaudible, alors qu’elle arrivait dans cette salle autrefois chaleureuse et vivante de cette sage âme qui l’accompagnait dans ces perpétuels choix à entreprendre. Une absence pesante, autant que l’était ce que ses prunelles offraient à ses neurones. Un spectacle qui n’avait plus grand-chose de surprenant, mais il restait pourtant difficile de se faire à la chose. Pilier brisé, monument tombant en ruine, tandis que les souvenirs menaçaient de s’effacer. Mouvement brutal de la tête, reproduit à l’identique dans la demi-seconde ayant suivi le premier geste. Un travail de mémoire… Elle non plus ne tomberait pas dans les travers de l’oubli. Honorer les anciens comme les nouveaux, car si eux ne le faisait pas, qui se souviendrait de ces âmes ayant combattu pour le bien de ces autres ?
Quelques instants à déambuler au rythme des souvenirs des jours passés dans cette pièce, avec ces présences, au fil des années. Puis, finalement, elle se retourna vers l’ancienne porte, fixant l’invité qui venait d’arriver.
« Un lieu qui a beaucoup changé, lui aussi. Une bien sombre et triste esquisse d’un vestige du passé… » Une voix empreinte de cette nostalgie. « Mais nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour pleurer quelques murs, n’est-ce pas ? J'aurai voulu te laisser le temps de reprendre ton souffle, Chevalier, mais il semble préférable que cette discussion ait lieu le plus tôt possible… Pourrais-tu me parler plus en détail des événements s’étant déroulé sur l’Île ? »
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