Embuscade

Spoiler:

Angel était resté immobile devant les deux guerriers, elle ressentait bien les cosmos loin devant elle si puissants et puis, il y avait cet affreux rugissement qui ne cessait de lui vriller les oreilles. A croire qu'un monstre venait de se réveiller de très mauvaise humeur.

La jeune femme pourtant ne se laissa point décourager. Plus que la peur maintenant, elle ressentait une étrange curiosité proche de l'inconscience. Qu'est-ce qui pouvait pousser un tel cri ? Si terrible qu'il faisait trembler le sol. Etait-ce juste un cri ou le son d'une masse frappant sur le sol. Comme si on poussait ou faisait tomber quelque chose de vraiment très lourd. Poussait-on une machine de guerre ou un mécanisme encore plus incroyable.

En sa mémoire remontaient pas mal de pièces ou de contes avec des monstres et des dragons. On disait que c'était des êtres capables de pousser des cris effroyables tout en faisant trembler le sol au moindre mouvement.

Mais si c'est cela ?

Elle resta un moment absente tandis que les cris captaient l'attention de tous.

Non, ça n'existe pas ? ça ne peut pas exister. Faut que j'en ai le coeur net. Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois ! Qui sait si ce n'est pas qu'un bête subterfuge. On me la fait pas à moi

Et vlan, elle tapa du poing avant de se tourner vers Urio du Cancer et de lui sourire en rajustant son déguisement. C'était dommage de dissimuler une telle beauté mais ce n'était pas encore pour elle le temps de réellement se dévoiler. Et s'inclinant devant son supérieur avec tout l'élégance dont elle était capable, elle dit.

- Merci pour votre aide, chevalier. Cela me remplit de joie d'être auprès de guerrier aussi puissants que vous. Minos a sans doute raison sur bien des points, je ne suis même plus capable de faire du mal à une fleur des Enfers mais pas tous car je peux toujours marcher et même courir. Si vous voulez de moi, je ferai tout pour ne pas vous encombrer, seigneur Urio. Jamais je ne me plaindrai ni ne vous retarderai. Je n'ai en fait qu'une seule demande à faire.

Elle resserra la cape de Dohko autour d'elle cachant de son mieux son corps de rêve.

- Est-ce que vous accepteriez de garder ma véritable identité secrète. Pour les autres chevaliers, je suis Angel, un jeune homme, un jouvenceau et non une jouvencelle...

Et dès qu'elle eut sa réponse, elle disparut à nouveau. Quelque chose l'empêchait d'entendre la voix de sa déesse mais cela, Lyria ne pouvait le savoir. Etait-ce la distance ou autre chose ? Elle n'en savait rien, elle n'en avait même pas conscience en fait. Comme si quelque chose s'était mis entre elle et Athéna, isolant la jeune femme à l'avant comme pour la désespérer de la façon la plus sournoise, à chaque nouveau pas.

==> Cocyte

Le saint du cancer n' avait pas trop l' envie de rigoler sur le coup, ou tout du moins suite à ce qu' il avait vécu puis ressentit dans le monde souterrain. ça se voyait, se ressentait dans son ton et son regard. Mais, il avait raison sur deux points. Ces puissances monstrueuses devant eux, alors, que eux, ils n' étaient plus que deux. Bien que l' armée de l' espoir commençait à prendre du terrain indéniablement au prix de gros sacrifices. Plusieurs chevaliers d' Athéna avaient laisser la mort les fauchaient dans cette jeunesse si insouciante qui caractérise ses jeunes hommes en armure sacré.

Le loup du grand nord ressentit un cosmos aux portes de l' évanouissement....puis, quelques minutes après, une femme avec un masque à l' air bien abîmée parvint à venir jusqu' à eux. Elle avait l' air perdu voir apeurée. Qu'avait-elle vu ou pu vivre pour être dans un état pareil ? De ce qu'elle avait pu dire aux deux combattants de l' espoir, elle avait eu fort à faire et à en voir son état général elle eut donc beaucoup de chance de ne pas mourir comme les autres. Probablement.

Alors que Samiel allait se permettre de lui demander ce qu' elle avait vécu, cette dernière venue tapa du poing en entendant encore les cris abominables de ce monstre réveillé et demanda de cacher son identité à Urio avant de s' en aller vers la huitième prison. Avec un air très étonné, Samiel entendit aussi le fait de cet affaiblissement. Minos, le juge du Griffon. C' était lui qui lui avait fait tout ça! A ce nom, Samiel serra les poings. Honte à lui, et pour l' éternité. Tel homme, ou spectre, ne méritait que la pire des morts pour de tels agissements.

Mais, euh....que fais-tu ? Ne vas pas par là Lyria ....

Mais c' était trop tard. Elle n' entendit pas cette phrase. Le serviteur de dame Freyja détourna son regard vers celui d' Urio et mit sa main sur son épaule.

Mon ami, on a plus le choix ! quoi qu' il y est là-bas....on ne peux la laisser partir seul car se serait un suicide total, et alors que vous avez déjà payer un lourd tribut dans cette guerre. Urio ?

=> 8ème prison

Edit Raïmi :
vala, corrigé, donc.

Un autre cosmos, aussi faible, était parvenu dans les environs. Il s' agissait de celui qui " fouillait" dans les décombres de la demeure du jugement il y a deux bonne heures maintenant. C' était assez étonnant qu' il avait réussi à parvenir jusqu' à la septième prison sans avoir eut à faire face aux charognards de Hadès, le sombre...

A son arrivée, le chevalier s' avança vers les deux puissants combattants qu' étaient Urio et Samiel. Il portait un masque alors qu' Urio avait dû passer à côté de ça la dernière fois. Il ne savait plus, mais peu importe. Tout à son honneur, elle divilgua sa véritable identité. Lyria, chevalier de la chevelure de Bérénice. Très étonnant que cela !

Urio l' a regarda naturellement sans lui portait aucun jugement, qu' il soit bon ou mauvais. Il ne devait pas, mais surtout il était mal placé alors que lui même avait enfrain à certaines régles de la chevalerie et qu' on son périple dans le monde jusqu' aux enfers le poursuivrait à tout jamais au sein de son ordre, et ceux même si le puissant taureau et le sage Bélier d' or l' avait accueillit avec compassion et justesse.Merci à eux. Elle avait eu à se battre durement dans les tourments de cet enfer contre l' un des plus puissants de l' ordre spectrale, Minos.

N' aie crainte, Lyria. Je ne divulguerais à aucun moment se secret, car je sais, plus que tout autre, ce que c' est de porter de tels fardeaux, ou du moins ce que l' on pense nous même de ça ! Alors soit tranquille, Angel chevalier d' Athéna.... fit-il avec le sourire. Nous allons donc avancez ensemble au prochain domaine et voir de nos propre yeux ce qu' ils nous attend par-là. Samiel, tu as raison....allez, assez perdu de temps !

Ils s' en allèrent donc tous les deux en rejoignant Angel qui avait prit légèrement quelques pas d' avance. Ils allaient se rendre pour l' une de ses rencontres les plus inattendues et surtout l' une des plus dur de leur vie de combattant. Ils se mirent aux côtés d' Angel et leurs cosmos se mirent à grimpaient ensemble afin de rendre un peu de chaleur à cette jeune femme qui paressait avoir vu le diable en la personne de Minos.

8e prison

Spoiler:

>>> la Cascade de Sang

Ils étaient des milliers, et leurs pas les menaient tous vers d'insondables abysses où ils tombaient l'un après l'autre, dans de faibles et tristes geignements. Christa était parvenue aux puits des criminels, et il lui semblait que ces Enfers n'avaient pas de fin. A vrai dire, elle avait l'impression que pendant quelques heures, elle avait marché pendant sept jours de temps humain, sans s'arrêter, sans prendre de repos. La poussière des Enfers resterait collée à jamais à sa peau.

* Rochel, tu devais aimer terriblement tes proches pour avoir la force d'âme de vouloir les chercher dans ce triste royaume. Qu'es-tu devenu maintenant ? As-tu oublié ? Car désormais, tu partages l'armure d'un dieu. *

De violentes décharges de cosmos se faisaient ressentir tout autour. Parmis les collines de ces pays désolés, on bataillait sans relâche. Et devant. Devant, l'horreur absolue, elle pouvait le pressentir. Deux présences s'étaient évanouies, tandis que les envahisseurs se trouvaient face à quelque chose … Une créature d'une puissance sans nom.

Christa n'osa pas avancer d'abord. Non pas que cette surenchère dans l'abominable l'effraya au point de la figer et de lui faire retourner sur ses pas. La créature qui leur barrait le passage était certes d'une puissance à faire trembler le plus courageux des guerriers, et chacun de ses mouvements ébranlait le sol, pour trouver un lourd écho dans le cœur de l'asyne. Les infrasons, les ondes plus inquiétantes qu'il soit, affectant l'esprit comme le corps.

Mais en réalité, la fleur des neiges avait repéré un cosmos qu'elle ne connaissait que trop bien pour l'avoir côtoyé lors de la dernière guerre. Samiel d'Alioth faisait partie de la ligne de front. La jeune femme avait compris à plusieurs reprises que ses compagnons de route avaient deviné qu'elle était femme, ce qui l'étonnait, car elle avait fait de son mieux pour se grimer avec ces vêtements d'homme.

* Aukoti n'a pas sû voir qui était sous ce masque. J'ai changé depuis la dernière guerre. Il n'y a pas de raison que Samiel devine tout. Et quand bien même il le ferait, je n'ai pas le droit de laisser un frère seul face à cette monstruosité. Tiens bon, Alioth. *

>>> Cocyte, dans 24h bien sûr.

Combat "Mélisandre VS Ysselda"

Ysselda ouvrit les yeux. Elle avait l'esprit embrumé et ne se souvenait plus vraiment de ce qui venait de se passer. S'était-elle endormie ? Et si oui, combien de temps avait duré son sommeil ? Elle se releva. Ses membres étaient quelque peu engourdis et sa tête lui faisait un peu mal. Elle leva les yeux et vit des étoiles pourpres briller dans un ciel couleur d'écarlate et de ténèbres. Soudain tout lui revint en mémoire : les Enfers, la Guerre Sainte, son combat contre Nas Choka, sa traversée des Prisons en compagnie des Saints et sa lutte contre la Marina qui n'avait pas voulu dévoiler son nom et qu'elle avait appelé "Papillon". Cette dernière avait lâché sur elle une nuée de papillons puis plus rien, l'obscurité, cette sensation affreuse de glisser à travers un gouffre glacé et sans fond...

C'est alors qu'une douce aura chaude et dorée l'avait enveloppé, comme si elle avait porté une fourrure bien épaisse ou comme si elle s'était tenue devant un bon feu de cheminée. Puis elle avait senti qu'elle effectuait le chemin en sens inverse, remontant vers la lumière.

Elle baissa la tête et vit que son corps ne portait nulle trace de blessure et que son Armure Divine était intacte, comme si les dégâts qu'elle avait subis n'avaient jamais existé !

Par quel miracle... commença-t-elle avant de réaliser qu'elle connaissait la réponse à ce mystère : une divinité l'avait ressuscité ! Mais laquelle ? Odin ? Non, ce n'était pas son Cosmos qu'elle avait senti. Thor ? Nenni. Elle se concentra, plongeant dans sa mémoire, revenant à l'époque où elle était une Walkyrie au service du Grand Voyageur... Et c'est alors qu'elle se souvint : ce Cosmos n'appartenait pas à un des Aesirs mais à une Vanir : Freyja ! C'était elle qui lui avait rendu la vie !

Elle ferma les yeux et adressa une prière de reconnaissance à celle qui était réputée comme étant la plus belle des Asgardiennes ; en tant que vierge-guerrière, Ysselda n'avait pas vraiment d'affinités avec cette Déesse qui incarnait l'amour charnel, mais elle la respectait néanmoins en tant que Déesse et c'était l'essentiel.

Une Constellation venait de s'éteindre dans le ciel et il ne fallait donc pas trop perdre de temps. Sifflotant un air joyeux, elle se remit en route.

Cocyte (si pas d'interception dans les 24 heures)

Cascade de Sang

Le combat contre Minos était bel et bien terminé et aucune trace de cet adversaire aux alentours. Impossible de savoir où le Griffon se trouvait actuellement mais Shion avait la certitude qu'il n'était pas mort. Ainsi que la certitude qu'il le reverrait tôt ou tard. Ne restait à espérer que ces retrouvailles n'auraient pas lieu durant cette Guerre. Et avec un peu de chances, qu'il ne s'agirait pas d'un nouvel affrontement. Encore que, difficile d'imaginer qu'il recroise le chemin d'un Juge des Enfers juste pour discuter.

Enfin, une autre affaire, un autre jour. Pour le moment, Shion devait poursuivre sa route pour atteindre le Giudecca au plus vite. En espérant qu'aucun autre Spectre ne s'interposerait jusque là bas. Non non, il n'avait pas abandonné tout espoir en rentrant aux Enfers! Aucune chance! La bonne nouvelle en tout cas, c'est qu'il avait ressenti plusieurs Cosmos familiers traverser la Cascade alors qu'il se battait. Peut-être l'un d'eux avait il déjà atteint le Giudecca, ou était sur le point de ce faire.

En tout cas, une chose ne changeait pas. Il arrivait dans une nouvelle prison, seul, et ne sentait aucune âme qui vive - ou un défenseur des Enfers d'ailleurs. A nouveau, un lieu de déchéance à contempler et à traverser sans perdre de temps. Autour de lui, des sortes de cuves, ou fosses, ou grands trous. Et au fond de ces derniers, de nouvelles âmes torturées, chaque fosse proposant une torture différente. Comme à son habitude, Shion se perdit quelques instants à se demander ce que ces Hommes avaient bien pu faire pour mériter de tels traitements et repenser à l'équité dont avait parlé Minos. Tous traités de la même façon. Mais pour quel crime?

Shion poussa un soupir alors qu'il poursuivait son chemin au milieu de cette prison. Pas moyen de trainer. Avant qu'un autre Juge ne décide de lui tomber dessus... Soudain, le Chevalier d'Or s'arrêta, comme pris d'un doute et se retourna en direction de l'entrée des lieux. Astre. Que devenait il depuis qu'il s'était attiré les foudres du Dieu des Forges? Pourquoi était il soudain parcouru d'une mauvaise intuition. Non, il avait des Généraux pour le protéger. Et Amphitrite qui ne laisserait pas son Prêtre se faire démolir par un Dieu. Probablement pas...

Cascade de sang

A la suite d'un long moment a patauger dans le fleuve sanguin remontant un mont d'où couler une cascade de sang, le chevalier de Bronze du Dragon avait réussit a sortir du lieux où il rencontra l'apparition cosmique du chevalier d'or du Scorpion ainsi que deux femmes des plus jolies quoi qu'un peu étrange avoua Kenshiro en continuant sa route et semant des gouttes de sang mélangé au Mercure présent dans son organisme suite a son combat contre Caeron.. Une mort des plus lentes et un sort qu'il ne voudrait a personne, pas même a l'homme qui l'a marqué d'une promesse de mort.

Kenshiro avançait encore et toujours malgré la douleur qui enflammait ses veines d'une brulure sans fin, sa respiration devenait lentement saccadé, ses muscles s’alourdissaient lentement, sa vue commençait a se troubler... Il lui serait si facile de s'allonger sur le sol et de se laisser aller... Même si cela doit le tuer... Si facile pour le pauvre Saint du Dragon prit dans une guerre auquel rien ne l'avait préparé... Le chevalier de Bronze tomba lourdement a genoux tout en écarquillant les yeux de stupeur: ses jambes venaient de le lâcher sans qu'il ne puisse rien y faire. Son corps se mit a trembler et sa vue commençait alors a s’assombrir avant qu'il ne vomisse une gerbe de sang et de mercure avec douleur.

"Je... Je... Je ne peux pas m'arrêter maintenant... Il faut que je continue..."

Des larmes commençaient a perler de ses yeux rougit par le poison alors que son cosmos se déploya autour de lui: son visage déformé par une expression de colére et de chagrin.

"Papa... Veille sur moi... S'il te plait... Je ne suis plus... très loin de toi..."

Murmura t'il avec douleur en réussissant a pénétrer dans la septième prison du Sanctuaire et perdit l'équilibre: se retrouvant en boulet verdâtre dans la prison qu'il traversa d'une traite tout en renversant condamné et damné tout en rouvrant toute ses blessures, maculant son passage de sang mélangé au Mercure avant de s'arrêter difficilement au pied d'un homme couvert d'or dont il reconnue le cosmos et essaya de lui parler bien que le visage face contre terre et son armure recouverte de son sang.

''Shi... Shion ... ?"

Le regard et l'esprit dirigés vers la prison suivante, Shion espérait que son objectif n'était plus très loin. Plusieurs combats faisaient rage et il pouvait ressentir la puissance qui en émanait. Une puissance démesurée, que même lui, Chevalier d'Or, ne pouvait approcher. L'une d'elle appartenait à un Dieu, Perséphone à n'en point douter. L'autre Cosmos était celui de l'étrange guerrier qu'il avait aperçu à la Cascade de Sang, celui qui les avait remercié de l'avoir libéré. Et le dernier... Encore plus puissant. A quel être pouvait il bien appartenir? Qui pouvait bien être plus puissant qu'un Dieu? Un frisson parcourut l'échine du Bélier, à cette pensée.

Enfin, même s'il avait ressenti le Cosmos d'une armée de Dieux, reculer ne faisait pas partie de ses options et c'est dans cette optique que Shion s'apprêta à reprendre sa route. Du moins, jusqu'à ce qu'un Cosmos familier se fasse ressentir à proximité. Le Bélier tourna son regard vers son origine et aperçut une forme verte non identifiée dévaler la pente de la 7ème prison. Lorsque la forme stoppa finalement son mouvement à ses pieds, il ne fallut pas plus d'une seconde au Bélier pour en reconnaitre l'origine et réafficher un large sourire. Et la voix du Chevalier ne fit que confirmer sa déduction.

Kenshiro. Chevalier du Dragon.

Sans plus de mots, Shion s'abaissa promptement pour aider le Chevalier de Bronze à se relever. Amoché par son dernier combat et couvert de sang. Mais au moins, il avait survécu et cette constatation suffisait à décupler l'espoir qui animait le Premier Gardien. Tout comme Aldébaran, le disciple avait survécu. Comme quoi, les deux s'étaient bien trouvés. Debout, jusqu'au bout de l'Enfer. Donnant une tape amicale sur l'épaule de Kenshiro, Shion passa le bras de ce dernier sur son épaule avant de l'aider à avancer dans la prison. Profitant du sang qui maculait l'Armure de Bronze, le Bélier déploya son Cosmos autour d'eux afin d'user de son art. S'il parvenait dans ce laps de temps à en retirer ne serait ce que quelques éclats, il serait satisfait.

Appuie toi sur moi le temps de récupérer un peu et avançons. Nous n'avons pas de temps à perdre. Mais je suis heureux de voir que tu as survécu à ton combat Kenshiro. Enfin, ça ne m'étonne pas vraiment du disciple d'Aldébaran. Après tout, le Maitre survit au Dieu de la Mort, son disciple peut bien survivre à un Spectre! Un avenir prometteur n'est ce pas?

Amusé, le Bélier poursuivit son avancée au sein de la 7ème prison, laissant la possibilité au Dragon de s'appuyer sur son épaule le temps qu'il jugerait utile.

Tout en se sentant comater tandis qu'un voile sombre se déployait sur ses yeux, le jeune chevalier blessé sentait la présence du chevalier devant lui: elle lui semblait presque irréelle tel un songe doré au milieu du plus noir des cauchemars, un phare d'or illuminant la nuit qui commença a avaler le dragon d'émeraude dont la fatigue et les blessures allaient avoir raison de lui. La lumiére de Shion se dissipait alors quand les yeux du dragon manquèrent de se refermer pour la derniere fois... Lentement: deux mains vint le soulever avec douceur comme si le corps du garçon était aussi léger que celui d'un enfant qu'on prend par les épaules afin d'essayer de le remettre sur ses pieds. Peut être que le fait d'avoir perdu énormément de sang le rendait plus léger se surpris a rire le dragon; il n'avait pas perdu son humour c'était une bonne chose: c'était même là la preuve que le dragon n'était pas totalement mort.

" Mon... Mon maître est toujours... Vivant ?"

Demandât-il péniblement avec un début de sourire sur les lévres: ainsi son maitre avait résisté au dieu de la mort... Il ne pouvait espérer mieux pour le chevalier d'or du Taureau. Son maitre avait survécu pensa t'il en s'appuyant sur Shion tout en essayant d'avancer: un pas devant l'autre tout en gardant son équilibre pour avancer jusqu'a la prochaine et derniere prison des Enfers. La légende disait que celle-ci était la plus sombre et la plus glaciale des prison du royaume infernal; ce fut pourtant sans peur que les deux chevaliers de l'espoir arpentaient la route verglacé menant aux sphére de l'Enfer, menant au Cocyte. Du moins... c'était ce qu'il espéré

~> Le Cocyte

L'Impératrice infernale arrivait, resplendissante et magnifique, dardant sur les deux Saints qu'elle avait ressenti, son regard émeraude, un regard des plus intense. Plus aucuns stigmates de son combat n'apparaissaient. A ses côtés se tenait l'invocation cosmique du Griffon. La créature accompagnait la Maîtresse des lieux dans son déplacement, et lorsqu'ils tombèrent face aux deux Saints, la fille des Saisons s'arrêta, visiblement satisfaite de les trouver.

"- Fort, bien c'est vous que je cherchais chevalier." Dit-elle en portant toute son attention sur le gardien de la première maison. "Shion du Bélier, vous devez très certainement reconnaître l'empreinte cosmique du juge Minos dans le griffon ici présent. Il s'avère que le messager de mon Juge est porteur d'une nouvelle, qui je suis certaine, ne vous laissera pas indifférent."

Constatant le regard un brin sceptique des Saints, la Rose des Enfers poursuivit.

"- Chevaliers, pouvez me dire pour quelles raisons vous vous trouvez ici? N'est-ce pas pour récupérer mon Père et son arme que vous êtes ici? Or, si je dispose en effet du premier, ce n'est nullement le cas du second, que je croyais être en votre possession. Ma soeur, Athéna, a affirmé le contraire à Minos du Griffon, qui à cet instant même en routeavec elle. Vous en conviendrez, cela est des plus étranges. C'est vers notre lieu de rencontre que je me dirige, afin de tirer cette affaire au clair. Aussi, pour plus d'équité, ai-je jugé bon de venir vous chercher et de vous conduire avec moi là bas."

A nouveau le regard de l'épouse d'Hadès glissa sur le chevalier d'or, et tandis que sa main désignait la créature mythique, elle poursuivit.

"- Si vous ne me croyez pas, touchez le Griffon et alors vous verrez que ce que je dis est vrai."

Puis lentement, elle approcha du chevalier de Bronze. Sans le moindre doute possible, elle reconnut la signature du Spectre qui avait affronté le Dragon. Lentement, ses doigts vinrent effleurer la marque qui ornait le front du guerrier.

"- Je suis impressionnée de voir que vous tenez toujours debout Kenshiro après avoir combattu le Spectre de Méphistophélès. Permettez-moi de vous soulager de cette souffrance. Un empoisonnement au mercure est loin d'être une partie de plaisir."

Se disant, le cosmos de la déité s'intensifia, tandis qu'elle plaçait sa paume sur le front de l'homme. Alors celui-ci put sentir le poison quitter son corps. En guise de bonne foi, Perséphone venait de sauver d'une mort certaine le chevalier.

~> Le Puits des Criminels, un peu plus loin

Spoiler:

Quatrième prison, l'étang des colériques

Minos, j'ai bien pris connaissance de ton message. Escorte Athéna jusqu'à moi, je viendrai à votre rencontre. Et surtout veille sur elle je te prie. Je vais pour ma part intercepter l'un des Saints, par un juste souci d'équité. Ainsi, ne sera-t-elle pas seule face à nous. Il me semble que ton précédent adversaire ferait un excellent choix, d'autant plus qu'il est très proche. Sois prudent, Juge.

Le message télépathique de ma reine n’avait pas tardé à me parvenir tandis que je survolais encore la quatrième prison, ainsi mon griffon était arrivé à destination, et nul ne semblait vouloir s’opposer à mon entreprise. La bienveillance du destin, ou autre chose ? Mon précédent adversaire ? Serais-ce Shion du bélier ? Une amusante coïncidence que ça soit lui que je doive rencontrer sous peu, juste après ma disparition. J’avais entre temps pus réparer mon corps en apparence, mais j’étais toujours très fragile. Qu’en était-il de lui ?

J’avais filé aussi vite que ne l’avais permis mon état actuel, arrivé à maintenir ma forme physique en la présence d’Athéna s’était avéré plus difficile que je ne l’aurais cru possible, l’extérieur de mon enveloppe corporelle était sans cesse dissoute par le dunamis de la déesse de la sagesse. Et comme j’avais eu le temps d’étudier le pouvoir des dieux depuis les temps mythologique, je savais que leurs puissances ne pouvait etre égalée par de simple etre non-divin, fussent-ils juge des enfers. Aussi je dus réagir différemment, et ce fut par un simple constat que je parvins à la conclusion que mon enveloppe physique ne pouvait pas supporter le pouvoir d’Athéna car sa structure était trop faiblement organisé, cette fine poussière qui me constituait ne pouvais supporter les assauts répété du dunamis si proche de la déesse de la sagesse. Aussi je dus constituer rapidement ce qui allait devenir l’essence de mon existence physique.

A quoi penses-tu maintenant Minos ? Je ne parviens pas à comprendre tes pensées tant elles sont bruyante.

A beaucoup de chose Neo, à beaucoup de chose, toutes mes pensées me font éclater la tête, tant de chose doivent etre faite, et j’ai si peu de temps. Cependant, ce qui occupe le plus mon esprit actuellement est ma fragilité physique, je risque de perdre ma cohésion à tout moment en présence du pouvoir divin d’Athéna, mon corps est encore trop fragile. Je dois changer cela, et je dois le faire au plus vite avant d’arriver en présence de sa divine majesté ou alors je risque bien de disparaitre encore une fois face à leur puissance combinée.

Certes, les fines particules qui te composent sont vulnérables à un pouvoir aussi intense que celui d’un dieu, tu dois les protégées par ton propre pouvoir afin de les isolés des influences extérieures

J’ai déjà essayé, mais mon propre pouvoir n’est pas suffisant pour suffire à empêcher le pouvoir d’un dieu de m’atteindre. Non il ne fait que restreindre le phénomène, mais si cela peut etre suffisant pour un dieu, cela ne servira de rien face à deux.

Alors évite de te retrouver face à deux dieux pour le moment.

Tu perds la tête, pas question que je laisse Athéna seule sans etre parvenu auprès de sa divine majesté, je lui ai dit que je lui servirait d’escorte, et une escorte accompagne son invité jusqu’au bout, question de principe. Et puis je ne peux pas la laisser sans surveillance non plus. Pas ici, pas dans le sombre empire. Trop de ses ennemis sont dans la seule attente de pouvoir prendre sa tête. Et si jamais cela venais à ce produire, alors cela servirait sans l’ombre d’un doute les plans de nos véritables ennemis dans cette guerre.

Je vois, alors que comptes-tu faire maintenant, tu penses trouver la solution à ton problème d’ici les quelques minutes qui nous sépare de notre impératrice ?

Je n’ai pas le choix, je dois trouver un moyen, même provisoire, n’importe quoi…

Il n’y a rien que tu puisses faire pour empêcher le pouvoir des dieux de séparer les fines particules qui te compose désormais, tu n’es pas sans savoir que le dunamis dispose de cette faculté ?

Je le sais oui, mais toi, toi qui es née du dunamis de sa divine majesté, ne peux-tu rien faire pour nous ?

Hélas bien qu’étant née du dunamis, je ne suis pas du dunamis pour autant, je ne suis que le souffle de l’éternel renouveau, l’avatar du printemps, mon pouvoir ne réside ni dans la sphère du cosmos, ni dans celle du dunamis, il est celui du renouveau, de la régénération comme tu as du le constater. Je ne puis rien faire pour t’aider à contenir ta substance.

Alors tu disposes seulement du pouvoir de régénération, rien qui pourrait modifier mon sort ?

Mon pouvoir de transformation ne va pas jusque-là, le dunamis garde son aspect transcendantal sur toute chose, même sur moi. Et malgré que ce ne soit que des émanations, cela n’en reste pas moins du dunamis.

Je gardais alors le silence, observant sous tous les angles possible et imaginable mon problème en vue d'y trouver une solution, mais rien n’y faisait, plus j’avançais vers sa divine majesté, plus je sentais ma substance redevenir poussière.

Puis nous survolâmes Athéna et moi le désert des pervers et la vision de ce sable me fit saisir l’ironie de la situation.

Tu sais Neo, si je ne trouve pas très vite une solution à mon problème, bientôt je serais encore plus dispersé que le sable de cette prison. Je devrais m’arrêter là.

Tu fais de l’humour maintenant ? Tu dois etre désespéré non ?

Presque Neo, presque, je n’ai pas encore renoncé, et de toute façon, même si je dois disparaitre encore une fois, j’accomplirais ma mission. Même si je dois devenir sable emporté par le vent je…

Sable ? Mais tu n’en as même pas la consistance juge des enfers, ta substance est encore plus fine.

Les mots de Neo eurent sur moi l’effet d’un choc électrique, comme si la foudre m’était tombée dessus, soudain une lumière m’apparaissait dans les ténèbres que prophétait mon esprit. J’avais trouvé ma réponse.

Neo, avons-nous le pouvoir ensemble de changer la nature de notre substance ?

Euh oui c’est en effet possible, mais je ne vois pas en quoi changer de substance pourra t’aider à résister au pouvoir quasi omnipotent du dunamis.

Pas le dunamis, seulement ces émanations. Je ne pourrais jamais en tant que non-divin m’affranchir de ma vulnérabilité face à un tel pouvoir, mais comme toutes les autres créatures de cet univers je peux résister à son influence par mon propre pouvoir. Ma substance y est vulnérable car elle est trop fine, et surtout trop faiblement organisé. Nous allons changer cela ensemble.

A quoi penses-tu à présent, que veux-tu devenir ?

Cette poussière avait l’avantage d’etre facilement assemblable et ré assemblable, mais elle est trop fragile face à des dieux, je dois devenir autre chose, quelque chose de plus solide, de plus noble.

Comme quoi ?

Comme la matière qui compose les surplis, le plus pur et le plus natif des éléments infernaux. Auparavant, mon âme se trouvait etre scellé dans mon surplis, mais maintenant je souhaite faire de mon âme mon surplis. Grâce à ton pouvoir enfin ce corps mortel qui m’avait accompagné pendant des millénaire va pouvoir etre remplacé par une substance plus noble, plus puissante. Je vais pouvoir devenir un etre pur, entièrement composé de substances infernales, un précurseur.

Le premier spectre à etre recrée sans intervention divine, oui ça me plait, alors ne perdons plus de temps, commençons tout de suite.

Nous mîmes alors Neo et moi notre pouvoir en résonnance, l’un transformant le pouvoir de l’autre pour donner naissance à tout autre chose. Mon enveloppe physique fut parcourue d’éclair à la teinte améthyste puis commença à changer, mon surplis commença à disparaitre ainsi que ma chair sous l’action du pouvoir qui tendait à les faire fusionner. Plus jamais la chair, plus jamais le surplis, plus jamais le sang, plus jamais les cheveux… tout se fanait, tous se transformait sous les yeux de la déesse de la sagesse. Puis enfin je repris forme, une forme qui avait été la mienne depuis les temps mythologique, en apparence, rien ne devait avoir changé, j’avais conservé exactement trait pour trait mon apparence et celle de mon surplis. Mais maintenant je n’étais plus limité à celle-là seule, j’avais accédé à un nouveau pouvoir, celui du changement de nature même de ma propre substance.

Mais je n’avais plus le temps de me réjouir de mon succès, à présent le puits des criminels était en vue et déjà je pouvais voir l’éclat brillant de mon familier qui accompagnait sa divine majesté. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que non pas un mais deux chevalier d’Athéna se trouvaient en la présence de sa divine majesté. Parmi eux se trouvait Shion et l’autre portait ce qui restait de l’armure de bronze du dragon.

Tandis que je m’approchais d’eux, mon regard inquisiteur se porta sur Shion, il semblait avoir fort bien repris de notre dernier affrontement, bien mieux que moi en tout cas.

Comment est-ce possible ?

Je crains que son talent à réparer les armures ne soit pas son seul talent de réparation. Fascinant, absolument fascinant.

Tu devrais peut etre lui demander des astuces pour te reconstruire toi aussi.

L’idée est bonne, mais je doute qu’il accepte de répondre à ce genre de question. Maintenant cesse donc d’occuper mes pensées, je dois etre concentré pour ce qui va suivre.

Soit, mais je n’en perdrais pas une miette moi aussi.

Tant que tu le fais en silence…

Enfin j’atterri sur le sol de la 7eme prison, devant ma reine et un genou à terre, hotant également mon casque, j’étais ravi de sentir que malgré la puissance réuni des deux déesses, je parvenais quand même à maintenir en cohésion ma substance. Un véritable succès.

« Mes hommages, divine majesté, salutation aussi à toi Shion du bélier, et aussi à toi dont j’ignore le nom. Pour toi, chevalier de bronze du dragon, je me présente, je suis Minos, spectre du griffon, étoile céleste de la Noblesse et juge des Enfers. »

Shion me fixait d’un air que je n’aurai su qualifier, ce que je remarqua aussitôt.

« Ne sois pas aussi surpris Shion, tu devais te douter de mon retour, mais j’imagine que tu ne t’attendais pas à me revoir aussi vite. Et pour tout te dire, moi non plus, mais pendant que tu poursuivais ta mission, je poursuivais ma quête, et il se pourrait bien qu'avec l'aide de La déesse Athéna et de sa divine majesté Perséphone, nous ayons mis le doigt sur quelque chose qui nous dépasse toi et moi, voilà pourquoi la déesse Athéna est présente ici à mes côtés, je crois qu’elle et sa divine majesté on beaucoup à se dire. »

Toujours un genou à terre, le visage maintenant baissé, je savais qu’Athéna se trouvait derrière moi, encore silencieuse, mais bientôt elle prendrait la parole, ainsi que tous ici présent, nous allions certainement assister à un évènement capital pour l’avenir de nos camps respectif.

Quand le destin réunit deux soeurs pv

Alors que Shion s'apprêtait à quitter la 7ème prison pour rejoindre la suivante, Kenshiro à ses côtés, son avancée se stoppa net par l'approche d'un nouveau Cosmos. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agissait vraisemblablement du Cosmos divin dont il avait ressenti la présence plus en avant quelques instants plus tôt. Perséphone à n'en point douter. Il ne restait à espérer que la Déesse ne s'était pas déplacée pour le stopper. En même temps, même s'il avait confiance en ses compétences, aucune chance pour que la Déesse le juge suffisamment dangereux pour l'attaquer elle-même. Pas la peine de se surestimer.

Mais il n'était point nécessaire de perdre son temps à tergiverser sur la question puisque très vite la Déesse fit son apparition face à eux confirmant ainsi son identité. Enfin, visuellement. Instinctivement, Shion fit un pas en avant pour se placer entre elle et son compagnon de Bronze, affaibli. Un Cosmos puissant contre lequel il ne pouvait rien faire mais que peut on faire face à ses instincts? En tout cas, la Déesse ne semblait témoigner d'aucune agressivité à leur égard. Mais il fallait rester méfiant. Elle demeurait la Maitresse des Enfers.

Le Bélier écouta les explications de la Déesse qui ne sembla pas juger nécessaire de se présenter. Très bien, courtoisie de mise mais pas de fausse politesse. Une réunion avec Athéna pour discuter des termes de ce conflit, de points qui semblaient obscurs dans les raisons de cet affrontement. Un brin sceptique, Shion resta un instant silencieux et ne fit aucun pas lorsque Perséphone l'enjoignit à toucher la représentation du Griffon. Il ne fit pas non plus de geste lorsque la Déesse s'approcha de Kenshiro pour le soigner visiblement mais se contenta à nouveau d'observer, attendant la réaction du Chevalier de Bronze. Voir s'il allait mieux, en effet.

Merci mais je ne préfère pas m'approcher de cet avatar. Si vous connaissez mon nom, je vais présumer que vous êtes Perséphone, Déesse des Enfers. Et s'il est toujours un honneur de croiser le chemin d'une Divinité, vous comprendrez que je préfère demeurer méfiant dans la situation actuelle.

Puis, comme pour confirmer les dires de Perséphone, Shion put ressentir un Cosmos bien trop familier s'approcher de la 7ème prison. Minos, Juge des Enfers. Il était donc toujours de ce monde. Le Chevalier d'Or fixa un instant le Spectre alors que celui-ci les rejoignait lentement. La surprise était semble t'il visible sur son visage puisque Minos fit un commentaire à cet égard avant de prononcer quelques mots sur la situation. Un léger sourire sur le visage, Shion lui répondit finalement:

Minos du Griffon. Je savais que nous nous reverrions mais j'espérais en effet que ce ne serait pas pour tout de suite. Tu as l'air de te porter beaucoup mieux qu'à la fin de notre affrontement. J'espère juste que tu n'es pas venu pour voir ma dernière arcane, j'ai assez donné pour le moment.

Puis reprenant une mine plus sérieuse, Shion prit la direction d'où venait d'arriver Minos afin de se placer quelques mètres derrière lui, et face à Perséphone.

Je te laisse la place près de la Déesse Perséphone. La mienne est aux côtés de ma Déesse, Athéna. Merci de l'accompagner jusqu'ici mais je préfère me savoir à ses côtés plutôt qu'un Spectre. Ne m'en veux pas.

Ponctuant ses mots par une brusque hausse de son Cosmos, l'aura dorée du Chevalier d'Or brulait maintenant autour de lui. La situation était bien différente de celle où il avait affronté le Griffon quelques instants auparavant. Cette fois, sa Déesse arrivait et le Déesse des Enfers était présente. Il devait être aux aguets et s'assurer qu'aucun mal ne lui arriverait. Qu'aucun piège ne serait tendu. Immobile, le Bélier attendit l'arrivée d'Athéna, son regard posé sur Perséphone et Minos.

Quand le Destin réunit deux soeurs - Puits des criminels

=> Réflexion

Athena and the lady of the seasons

~°~ ~°~ ~°~

~° Vous ne m'avez jamais raconté père, l'histoire de ma sœur Perséphone, vous savez, son arrivée aux Enfers. Je n'ai eu vent que de quelques bavardages, mais j'aimerais avoir votre version, car c'est vous qui avez eu le rôle du Juge.°~

Athéna venait une fois encore de parler ouvertement à son père. Zeus, le Dieu des Dieux, le faiseur de la foudre, le grand souverain de l'Olympe. Assis sur son trône, l'air absent, il contemplait au dehors, la progression lente des nuages. Ballet lancinant, presque hypnotique. La question de sa fille semblait l'avoir plongé dans un état presque second. Il se souvenait. D'un geste il invita sa fille à s’asseoir à ses côtés, en élevant distraitement, un siège cotonneux, d'un blanc si pur. Zeus appréciait le franc parlé de de la Déesse de la Sagesse. Puis, elle était dans son droit de demander des explications. Serait-elle affectés par la situation de la fille de Déméter ?

Il n'aurait sut lire dans ces yeux pers. Enfin, avec exactitude tant elle demeurait parfois un mystère pour lui, ce qui l'amusait grandement. Installés tout deux dans un bâtiment fait de pierres et de volutes nuageuses, sous une coupole dotée d'un atrium qui laissait filtrer la lumière du Soleil, Zeus finit par lever les yeux et parler de sa voix de stentor.

~ Ma fille ! En voilà une bien sombre affaire que celle de Corée ! Une si belle fleur faite pour s'épanouir au grand jour, enlevée par le sombre Monarque, mon frère. -le dieu des dieux se pinça l'arête de son nez en poussant un soupir- Tu n'es pas sans savoir que la Mère de la Terre aime Perséphone par dessus tout autre chose, jusqu'à l'avoir cachée quelque par en Sicile afin de la protéger. On disait d'elle qu'elle était d'une rare beauté, et je ne peux que l'affirmer ! Alors, quelque part je comprends le geste d'Hadès. Moi, mais Déméter, ce fut une toute autre histoire. -Il se redressa sur son siège, comme pour se redonner de la constance- Car je suis Père moi aussi.~

Après un temps où s'installa le silence, Athéna se tourna à demi vers le Dieu de l'Olympe : ~° Je comprends votre position, un choix difficile, délicat car il vous fallait être juste.°~

Zeus hocha gravement la tête, la justice. Ce mot fit naître un sourire ironique sur son visage, creusant ses fossettes. Thémis lui avait bien chuchoté des faits irréfutables, tout comme le fils du Titan Hypérion... mais la voix d'une mère avait sut aussi faire vibrer son cœur. Pire qu'un choix difficile, il en avait ressenti des remords.

~Hélios !~ Sur cet appel, un rai de lumière tomba à l'oblique à travers les vitres colorées, faisant jouer les couleurs sur le sol en marbre blanc. De cette danse chatoyante, naquit la silhouette pâle mais lumineuse d'un beau jeune homme coiffé d'un diadème où émanait les rayons solaires. Il se signa légèrement devant eux, plein de respect. Sage Soleil.
~Ne dit t-on pas en Grèce, « j'en jure par Hélios ? » Toi qui demeure le témoin de toutes choses ! À qui rien ne peut échapper ! C'était toi qui avait prévenu cette pauvre Déméter après avoir assisté à l'enlèvement de la douce Dame des Saisons. -Le frère de Séléné acquiesça d'un simple mouvement de la tête, laissant valser sa chevelure blonde.- Puis tu étais venu me trouver, pour témoigner.~

Le jeune Dieu, « celui qui voit et entends toutes choses » laissa la divine Niké se percher sur son épaule, offrant un sourire entendu à Athéna qui restait silencieuse. ~°° C'est vrai, il m'est possible de voir tout ce qu'il se trame en bas, sur Terre. Je ne pouvais rester indifférent aux pleurs de la Nature, aussi, je suis allé la trouver pour lui conter les mésaventures de sa fille. Je lui ai raconté la façon dont elle s'était par inadvertance éloignée du groupe pour cueillir un narcisse, avant que le Dieu des Morts ne l’aperçoit et ne décide de l'enlever. -une ombre passa dans ses yeux clairs- Déméter est ensuite partie pour les Enfers, précédée de sa colère et de Némésis.°°~

La frénésie d'une mère peut-être la plus dévastatrice ! Et il n'était pas question de laisser les hommes souffrir de cet incident : car oui, elle avait du même coup prétexté de faire souffrir champs et récoltes tant que sa fille ne lui serait pas rendue !

~C'est ainsi que l'affaire me fut rapportée, car tu te doute bien que ton Oncle ne désirait nullement lui rendre cette si belle créature. De plus, à force de dialogue virulent, nous avons finit par constater qu'elle était à jamais liée aux Enfers. Pour sept malheureux pépins de grenade.~

Après avoir remercié Hélios, celui-ci se retira regagnant le Zénith. La Déesse de la Sagesse, songeuse, lança un coup d’œil derrière elle, là où la Justice se tenait généralement, toute proche du Dieu des Dieux. Un échange de regard puis elle reprit : ~°Vous en êtes arrivé à un compromis.°~

On pouvait dire cela. Oui, cela fut difficile pour y parvenir, mais au final, le Dieu des Dieux n'était pas mécontent de sa décision. Au final Déméter et Hadès y trouvèrent leur compte. Et Perséphone semblait avoir accepté cela.

~Six mois sous Terre, six autre auprès de sa mère, voilà le destin de la Dame des Saisons.~

Ainsi arrivèrent l'automne et l'hiver, le printemps et l'été. Cycle perpétuel, harmonieux faisant parti de ces grandes règles établies. Oui, Zeus n'était pas qu'un rustre prompt à jeter un jugement trop hâtif. En prouvait cette histoire.

Qui lui revenait en mémoire.

Souvenir entre un père et sa fille.

~°~ ~°~ ~°~

Elle n'imaginait que trop bien, ce qu'avait put ressentir Perséphone en foulant pour la première fois, le sol des Enfers. Femme de lumière, elle fut contrainte à s'exiler dans l'Ombre, bien loin de cette chère Déméter. Séparées. Avait-elle comme elle, jeté des regards suspicieux partout, craignant chaque ombre se mouvant sur les murs noirs ? Cet endroit était décidément bien loin de ce que la douce Corée avait put bien connaître. Inhospitalier était le mot qui venait principalement à l'esprit de prime abord. En réalité, c'était bien pire. Du moins sous certains aspects. Surtout pour la fille de la Nature habituée à vivre entourée des fleurs, à sentir la fraîcheur de Zéphyr sur sa peau, ou même, l'eau pure, limpide où probablement, elle avait dût se baigner dans le lac de Pergusa. Comme Athéna dans le lac Triton. Tant de choses tourbillonnaient dans son esprit. Que la Sagesse ne se rendait pas compte que les paysages torturés et sinueux du Pandémonium se succédaient les uns après les autres. Ils évoluaient vite, par la voie des airs. Si vite. Trop vite peut-être. Il lui fallait cesser ses pérégrinations silencieuses. Quoique... son escorteur paraissait tout aussi muet qu'elle. Tant mieux. Car la jeune femme à la flamboyante chevelure n'avait pas le cœur à discuter pour le moment. Trop plongée dans ses diverses préoccupations.

Soudainement, et comme pour confirmer cet état, le Trident se mit à vibrer très fortement dans sa main, avant de la quitter. Stupéfaite, aux aguets, Athéna se stoppa d'un battement d'aile, se retourna pour le regarder filer dans la direction opposée. Que se passait-il ? Où l'arme de l'ébranleur de la Terre se rendait ? La déité sentait de la rage, de la frustration et... autre chose quand il se ficha quelque part. Son visage fut marqué par une alarmante détresse, une inquiétude telle qu'elle faillit rebrousser chemin. Non, décidément, bien des choses lui échappaient. Un message à délivrer ?
Une menace ? Athéna n'arrivait pas à savoir ce qu'il se tramait. Mais elle jugea bon de ne pas inquiéter outre mesure ses chevaliers qui livraient bataille. Se recomposant un masque parfait d'impassibilité, elle reprit sa route.

Une once de soulagement quand Athéna aperçu deux de ses chevaliers. Sans mot dire, la jeune femme se posa avec délicatesse, soulevant un léger nuage de poussière d'ocre avant de replier ses immenses ailes d'or. Niké aussitôt apparut, poussa un piaillement dans la direction de la Reine des Enfers. Faisant quelques pas, la Vierge Guerrière dépassa ses chevaliers tout en leur offrant un sourire confiant. Elle s'arrêta à quelques pas de sa demie-soeur, son sourire s'effaçant peu à peu. En guise de salutation, la Sagesse inclina sa tête avec douceur tout en tendant ses mains, ses paumes tournées vers les cieux. Ces constellations qui s'effaçaient, encore... d'une façon inexorable.

«Chère Perséphone, nous nous revoyons enfin, après tout ce qui s'est passé en Olympe. De l'eau à coulé sous les ponts depuis, chère Dame des Saisons, apportant la Discorde. Le règne de notre frère Arès. Il faut que cela cesse, le Spectre du Griffon à raison, nous avons beaucoup de choses à nous dire. -une pause, durant laquelle la jeune femme à la chevelure vermeille se perdit dans ses songes- C'est vrai, le Soleil peut en témoigner, je n'ai pas en ma possession le Foudre de notre père à tous. Et n'oublie pas qu'en appeler à Hélios prouve la bonne foi de quiconque ! Souvient toi du vieil adage.»

Athéna, suite à ces révélations, se tut, attendant la réaction de sa sœur, la douce Corée ? Non, l'épouse de son Oncle.
Ainsi espérait-elle secrètement que les blessures suite à la perte d'Hadès ne prendraient pas le pas... Car la Vengeresse n'était jamais loin...

Spoiler:

=> Un peu plus loin

II : La Grande Désillusion

Le Cocyte.

Le Nécromancien continuait maintenant sa perpétuelle marche en direction du Puit des Criminels. Errant presque sans but, il ne prenait plus la peine de penser à cette lamentable défaite survenue à la Caïna contre le Guerrier Divin. Pas qu'il en soit gêné mais bien par envie d'aller de l'avant. Olrik était désormais en direction de la 7ème prison afin d'y retrouver Perséphone et peut-être d'autres Spectres. Lui qui ne l'avait malheureusement vu que pendant un court instant et ce quelques heures avant le début de l'assaut, il se devait de faire acte de présence devant elle. Car bien malgré lui, Olrik commençait à entrevoir ce qu'on appelait le devoir. Et son devoir : c'était de protéger les enfers désormais.

S'approchant pas à pas du lieu précis où Perséphone pouvait se trouver, le Spectre se mit à se concentrer afin de distinguer si d'autres cosmos étaient sur place. La maîtrise du cosmos était importante pour ce genre de chose, or, Olrik le maîtrisait très mal. Plus tard, il aurait besoin d'un entraînement afin de se mettre rapidement au niveau des autres étoiles célestes.

Le Nécromancien parvint alors à distinguer d'autres forces. Dans un silence de mort, il prit position non loin de ce qui ressemblait à une discussion diplomate. En premier lieu, Olrik se demanda la raison d'une discussion de cette sorte au beau milieu d'une guerre ? Etait-ce une technique de Perséphone ? A coté d'elle, un des Juges des enfers se tenait là un genoux à terre. D'après le surplis qu'il portait, le Spectre devina rapidement qu'il ne pouvait s'agir que du Griffon qui n'était autre que le général de la faction dans laquelle Olrik appartenait. Avait-il l'intention de se mesurer aux deux Saints en face de lui ? Le jeune nouveau promu devait prendre garde ! Un des deux saints n'était autre qu'un Chevalier portant une armure d'or ! D'après ce qu'il avait put voir au Cocyte, ils avaient l'air redoutable. Peut-être même supérieurs aux Guerriers Divin.

Cependant, une question le tourmentait. Qui était cette femme dont la beauté n'avait égal que son l'énergie si pure. Etait-il possible que ce soit elle ? L'adversaire d'Hadès depuis des millénaires gardienne de la Terre ? Elle était donc probablement responsable de cette offensive ? Les questions continuaient de fuser dans sa tête quand il se décida à avancer en direction de Perséphone.

Arrivant par derrière, Olrik posa un genoux au sol et ôta son casque afin de saluer Perséphone et le juge. Les cheveux luisants et le regard perçants, il attendit les dernières paroles d'Athéna.

« Je vous prie de pardonner mon intrusion maîtresse Perséphone. Je n'ai put m'empêcher de sentir la puissance de votre cosmos lorsque j'étais au Cocyte et je l'ai suivi jusqu'à maintenant. Je ne serais nullement une gêne pour vous. Me contentant seulement d'être à vos cotés. »

Marquant un temps d'arrêt, Olrik posa alors son regard sur le Juge dont il n'avait toujours pas vu le visage.

« Je me présente : Olrik. Spectre du Nécromancien de l'étoile céleste des âmes. Je suis arrivé aux enfers quelques heures avant le début de cet assaut. Je suis désormais à votre entière disposition et attends vos ordres Juge des enfers. »

L'expression du visage du Nécromancien changea alors lorsqu'il croisa le regard des deux Saints. Toutes ces notions de courage et de justice l’écœuraient au plus au point. L'expression des sentiments était une chose qu'Olrik avait du mal à comprendre lui qui semblait posséder une pierre froide à la place du cœur.

Presque par arrogance, il interpella les deux Chevaliers qui semblaient eux aussi s'être battus.

« N'avez-vous pas mieux à faire que rester en ces lieux ? Le sort de vos amis, bien que je ne comprenne pas exactement le sens de ce terme, ne vous intéresse t-il pas ? Je suis passé par le Cocyte avant d'arriver ici, et je dois dire que le Béhémoth se débrouille plutôt bien. »

Finissant sa phrase par un petit rictus au combien déplaisant, l'humeur d'Olrik se mit à changer passant du profond respect qu'il avait témoigné aux autres Spectres à l'expression du sadique torturé qui voulait casser du Saint. Il ne pouvait maintenant plus qu'attendre les réactions de tout ce petit monde dans le plus profond des silences.

un peu plus loin, Le Puits des Criminels.

____

HRP : je m'essaye aux marges et à une nouvelle police d'écriture pour les parties orales. Dites moi si ça vous déplais et je bougerai. Désolé pour certaines expressions mais j'ai bu une chimay de trop hier. Wink

~ la cascade de Sang
Une frontière qu’il ne pouvait franchir qu’une seule fois. La limite entre le rêve et la réalité. Il ne pouvait plus revenir en arrière à présent qu’il s’engageait sur le chemin de la vérité, de cette vérité qui bousculerait son monde de manière irrévocable.

La Balance ne regarda pas en arrière alors qu’il se précipitait en avant, réduisant les mètres qui le séparaient de l’incongrue réunion entre sa divinité et celle régnant sur les enfers. Ces mètres qui le séparaient de cette vérité, ignorant l’appréhension qui vrillait son cœur pour se concentrer uniquement sur cette volonté qu’il voulait inébranlable. Il ne devait pas hésiter. Son regard s’attarda un fugace instant sur la fleur opaline derrière son unique bouclier d’or, symbole de son amie, emblème de sa crainte. Sans artifice aucun, voilà ce qui habitait le chevalier alors qu’il s’avançait à travers les enfers, le corps lourds mais résolu.

Les cosmos se déployaient, se mêlant les uns aux autres pour se muer en un unique point de lumière et de ténèbres. Les Vivants et les Morts. Et deux Déesses.

Il ralenti dès lors qu’il fut assez proche, parcourant du regard les êtres présent en oblitérant sciemment sa Divinité pour l’instant. Minos affaiblit de la main de son ami. Un spectre inconnu. Shion, son précieux ami. Un saint qui devait être celui du Dragon au vu de son armure. Un léger sourire pour les deux derniers.
La Déesse régente des enfers accompagnée de ses deux spectres étaient rayonnante de majesté, à l’image de la Sagesse. Il demeurait en elle quelque chose de trouble n’altérant en point sa beauté divine. Elle était là. Athéna parée de son armure divine, majestueuse, divine protectrice des hommes.

Voile vermeille. L’illusion se brisa.

Sa gorge se serra alors que son cœur s’arrêtait…avant de reprendre douloureusement sa course. Il se sentait étouffer. Le monde se fit trouble, seul existant cette réalité amère qui lui faisait face, qu’il observait à loisir. Lorsque la vérité éclaterait, plus rien ne sera comme avant.

Mashia.

Il pouvait voir son visage gracile, son regard pers, sa chevelure de feu mais ce n’était plus elle à présent. Il ferma les yeux pour reprendre une difficile contenance continuant d’avancer tel un pantin mené par une main étrangère tant son esprit avait du mal à accepter ce fait. Il s’en était douté pourtant dès lors que la fleur opaline avait atterrit sur sa route. Il connaissait parfaitement le cosmos de la sainte du lotus, tout comme il n’ignorait pas l’énergie de sa propre divinité emplissant le sanctuaire de sa douce protection.

Les deux s’étaient mêlés pour créer le lotus symbole de pureté et d’élégance dans son pays. Une fleur qu’il avait toujours songé parfaitement adapté à son amie réunissant ses mêmes qualités. La douleur était là, plantant ses crocs dans sa chaire avec plus d’efficacité que n’aurait put le faire aucun des spectres présent. Son visage laissa apparaître son trouble et c’est avec un sourire de façade qu’il salua son ami du premier temple, sa gorge sèche limitant ses paroles, sa voix se faisant plus difficile à s’élever dans les airs.

« Je suis heureux de te voir en meilleur état que moi Shion. »

Un état précaire qui ne l’empêchait pourtant pas d’avancer. Son armure avait souffert de son combat contre Caeron mais à cet instant, celui-ci était bien loin de ses pensées. Essayer de faire comme toujours et laisser croire que son attitude étrange n’était rien. Ça allait passer. Comme toujours. Nul besoin d’inquiéter pour rien.
Le saint s’inclina devant la Déesse des quatre saisons, même si celle-ci n’était pas sa divinité propre, elle méritait le respect surtout au vu de la situation dans laquelle il se trouvait.

« Je me présente, Dohko, chevalier de la Balance, Déesse Perséphone. Juge Minos. »

Une présentation simple et minimaliste, presque surfaite. Il devait se reprendre mais il avait toutes les peines du monde à mouvoir son esprit avec efficacité.

Le chevalier après cette rapide mise en abime, imitant sans le vouloir le dernier spectre arrivé, posa un genou à terre devant sa divinité tutélaire. Il ne pouvait pas lutter contre cette réalité. Il fallait l’accepter. Sa main au bras non paré de son bouclier d’or se posa au sol, appui de plus pour lutter face à son trouble. Etouffement. Douleur. Silence.

« Veuillez me pardonner pour cette arrivée impromptue Déesse. Avec votre accord, j’aimerai demeurer à vos cotés durant cet échange. » Si il ne la regardait pas, se concentrant uniquement sur son aura divine se déployant autour d’elle, il n’avait aucune raison de la confondre avec Mashia. Et puis lui aussi voulait savoir ce que cachait cette guerre, n’était il pas le garant de la justice d’Athéna ? En s’accrochant à cet objectif, ça serait plus simple…Surement. Ce n'était pas le moment pour s'en occuper de toute façon...

Il se redressa alors que son regard se porta sur le jeune saint du dragon. Tout deux avaient affronté le même adversaire.

« Si tu désir aller plus en avant, je te remplace auprès de notre Déesse, chevalier. »

Et le lotus demeurait à son bras, dernier reliquat d’un passé révolu…Preuve d'un trouble. D'un mal.
D'une vérité.

~ Un peu plus loin, puits des criminels

La suite des événements échappa complétement au contrôle du jeune chevalier de bronze habillé des restes d'une armure émeraude, mais avait-il déjà eu le contrôle de sa destinée depuis qu'il avait posé le pied en Enfer ? Cependant rien ne l'avait préparé a ce que sa route prenne un tel virage dans cette dimension infernal: Jamais au grand jamais il n'avait pensé tomber nez a nez avec la reine des Enfers. C'est aux cotés de Shion, le chevalier du Bélier son ainé et frère d'arme dans cette guerre que le dragon de Bronze vit apparaitre l'apparence divine d'une grande dame aux long cheveux de Nix: Une figure magnifique à la beauté infernal aux yeux du Dragon d'Athéna complètement hypnotisé par la vision de l'épouse du sombre empereur s'avançant vers lui avec une grâce et une prestance surnaturelle, l’envoûtant de sa démarche et de sa beauté tel une flamme menaçant de bruler les papillons volant beaucoup trop prés d'elle...

"Qu'Athéna me protège...."

Murmura le jeune homme avec un étrange pressentiment dans la voix tandis que la funeste mais envoûtante impératrice s'approcha de lui et de Shion avec légèreté, grâce et sans aucune once de crainte ni de malveillance a leurs égards. Elle semblait si lointaine pour lui, si grande, si majestueuse que le jeune homme se demandait si le sourire qu'elle arborait n'était pas mue par une douceur retenue par les Enfers ou tout simplement un sentiment de supériorité envers eux, pauvres mortels ? La majesté infernal se présenta a eux avant de poser son regard sur lui, pétrifiant alors le jeune dragon d'un seul regard: le laissant alors parfaitement docile au traitement qu'elle lui réservait.

Ce fut sans un mot que la Déesse des Enfers arracha la malédiction de Méphistophélès du corps du jeune chevalier de bronze destiné alors a mourir d'un empoisonnement au Mercure et de tous ce qui en ressortira. Ce fut la main d'un spectre qui le condamna et voila que la main de la Reine des spectres venait de le sauver: Kenshiro n'arriva pas a comprendre ce qu'elle venait de faire et ne put exprimer son incompréhension qu'en baissant la tête comme signe de reconnaissance au chef du camp adverse tout en disant d'une voix faible.

"Je vous remercie..."

Les deux chevaliers et la déesse du printemps infernal furent ensuite rejoint par un homme aux immenses ailes sombre dont le noir plumage lui donnait l'apparence d'un corbeau géant bien en contradiction avec le sentiment de noblesse qui se dégageait de lui: cet homme se présenta devant lui comme l'un des trois titans des Enfers, ce que confirma la puissance que ressentait Kenshiro en le voyant. Cet être n'avait rien a voir avec Caeron et Raimi...Absolument rien a voir. De plus il semblait connaitre Shion pensa alors le dragon en l'écoutant et se demanda s'ils ne s’étaient pas battu l'un contre l'autre... Ce n'était pas impossible même s'il était étonnant de voir deux adversaire en train de dialoguer aprés un combat surement des plus violents a la vision de l'armure de chacun.

Ces pensées furent cependant vite occulter par la brillance d'un soleil naissant dans son dos: Kenshiro se sentit caresser d'une chaleur qu'il avait déjà sentit alors qu'il était dans la maison du Taureau. Le jeune chevalier de Bronze reconnut aussitôt cette aura douce et chaleureuse qui se posait sur ses épaules avec légèreté tel la caresse d'une mère soignant les blessures de son enfants. Ce doux soleil était le pendant lumineux de la reine des Enfers aux yeux du Dragon qui se retourna alors pour s'agenouiller devant elle avec une révérence.

"Déesse Athéna..."

La salut-elle la tête baissé avant que d'autres n'arrivent: un spectre lui disant le malheur qui frappa ses camarades chevaliers et un chevalier d'or lui offrant la possibilité d'y aller pour les aider du mieux qu'ils pouvaient. Kenshiro prit les deux mains du chevalier d'Or dans les siennes et inclina la tête comme signe de remerciement.

"Merci chevalier d'or, je ne vous décevrait pas et je sais qu'Athéna est entre de bonne mains avec vous... Quand a toi Olrik du Nécromancien tu as raison je ne vais pas rester là sans rien faire ! Moi Kenshiro du Dragon promet de porter assistance a mes fréres même si je dois affronter votre monstre pour ça !!!"

Le coeur gonflé d'une vigueur nouvelle il se mit a courir en direction de la dernière prison des Enfers.

Cocyte

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