[Kappa Vs Damon du Lézard Noir] Un Vieux Compte à Régler

La morgue de Damon semblait porter ses fruits. Bien au-delà de ce que le jeune homme avait espéré. Ce cher Kappa était décidément encore plus malléable que lors de leur dernière rencontre. Ce qui ne cessait de réjouir le côté plus que malsain du Lézard. Il n'avait jamais eu la moindre pitié pour les faibles et le Verseau d'or s'il n'entrait pas forcément dans cette catégorie avait aussi cette image de bonté qui le dégoûtait. Quoique il semblait aussi avoir gagné en dureté. Des soucis avec sa femme ? Enfin s'il en avait une ?

Trop fixé sur cette chère déesse Athéna sans doute ? Cette déesse qui refoule toutes femmes pour n'avoir ses guerriers que pour elle. La gourmande, elle cachait très bien son jeu.

Un rire soudain échappa à au chevalier à l'habit noir avant qu'il ne se mettre à reprendre.

- Vouloir m'immobiliser ? Mais je suis comme la mauvaise herbe, faut mettre les grands moyens pour y arriver, Kappa !!!

Il ne cessait de pousser et de provoquer le saint, cherchant à attiser tout ce qu'il y avait de plus mauvais en lui. Et de par sa seule présence et leur passé commun, cela s'avérait être plus simple qu'avec tout autre guerrier. Il redoubla d'arrogance lorsque le Verseau fit claquer ses doigts.

- Encore ? N'est-ce pas toi qui m'a gentiment rappeler qu'on ne devait pas utiliser deux fois la même attaque sur le même chevalier ? Serais-tu incapable de suivre tes propres conseils ?

Le sourire ne s'effaça nullement du visage de Damon lorsqu'il bloqua l'attaque du Verseau avant que son propre cosmos n'augmente. La douleur était bien là, vive et intense mais jamais, il ne lui ferait le plaisir de laisser voir combien il souffrait.

Lentement, très lentement, je sentais le poison s’insinuer dans mes veines, se mélanger à mon sang, et faire souffrir mes organes. Fort heureusement, la résistance physique était l’une de mes qualités premières, ce qui me permettait de conserver mes idées parfaitement claires malgré la douleur. Les secondes défilaient doucement alors que chacun d’entre nous tentait de prendre le dessus sur l’autre. Mais ce combat avait la particularité d’être surtout psychologique. Les mots acides attaquaient la fierté sans aucune pitié. Celui qui ressortirait vaincu de ce combat en ressortirait brisé non seulement physiquement, mais aussi mentalement. Car telle était la haine que nous nous portions chacun l’un l’autre…

Le sourire de mon ennemi me choqua l’espace d’un instant. Se pourrait il que… ? M’immobilisant, je repensai aux derniers instants, avant de me redresser de toute ma hauteur.
- Bien joué… murmurai-je pour moi-même.
Il tentait de me faire sortir de mes gonds, de me faire perdre le contrôle, pour que je commette une erreur. Manque de chance, j’étais moi-même un partisan de cette technique, et je m’en étais rendu compte à temps. Respirant profondément, je me détendis avant de lui répondre :
- Sur ce point, tu as raison… Tu es bien comme la mauvaise herbe, rétorquai-je soudain en regagnant mon calme, un sourire aux lèvres. Et les mauvaises herbes s’écrasent d’un simple mouvement du pied. Je n’aurais pu trouver meilleure métaphore pour te décrire, Damon…

Comme attendu de sa part, Damon ne laissa rien paraitre de sa souffrance, et redoubla même d’arrogance pour la dissimuler. Mais on ne pouvait me trompait aussi facilement : j’avais une confiance absolue en la puissance mordante du froid. La glace avait toujours été ma seule et unique arme, et elle m’avait permis de triompher de tous mes adversaires. Il ne me ferait pas douter, certainement pas lui.
- Oh, ne t’en fais pas. Sur un imbécile comme toi, cela marchera toujours, dussé-je lancer la même attaque un million de fois !

Mon cosmos diminua l’espace d’un instant avant d’exploser soudain. A nouveau, je dessinai avec mon bras un arc de cercle horizontal face à moi, et un puissant blizzard constitué de bris de glace acérés se dirigea droit sur le chevalier du Lézard Noir.
- Ressens la puissance de la Glace te traverser de part en part, et te brûler de l’intérieur, Damon ! Nous allons voir jusqu’où ton arrogance te portera dans ce combat, où, de toute évidence, tu n’as pas l’avantage !

Le blizzard, témoin et avatar de ma propre haine envers mon adversaire, frappa violemment le chevalier noir qui vacilla sous l’impact.
- Encaisses ça une nouvelle fois, Damon ! Je vais te prouver une fois pour toutes que le fossé qui nous sépare est définitivement infranchissable pour un insecte comme toi !

Damon du Lézard noir passe son tour pour avoir raté le délais imparti, a Kappa de continuer

Mon geste fut suspend en l’air par le sentiment qui m’envahit à la seconde même où mon attaque naquit entre mes doigts. Non, c’était impossible… Cela ne se pouvait… ? Levant les yeux vers le ciel, je vis alors mes pires craintes se concrétiser lorsqu’une étoile filante traversa les cieux pour rejoindre ma constellation. SA constellation. Notre constellation. Son cosmos s’était éteint aussi soudainement que la flamme d’une bougie est soufflée par un vent glacé. L’espace d’un bref instant, j’oubliai totalement le combat qui m’opposait pourtant à l’un des pires adversaires qu’il m’avait été donné d’affronter, un de ceux que je haïssais le plus. Des flashback de mon passé, plus exactement des moments passés en compagnie de Fawn me revinrent en mémoire, et lentement, très lentement, des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Il était mort ! Fawn, notre grand Pope, et l’un de mes mentors, était mort !

Le calme que j’avais regagné quelques secondes auparavant se volatilisa en l’espace d’un clin d’œil, et une colère sourde et dangereuse m’envahit aussitôt.
- Ils l’ont tué… Tes chiens de chevaliers l’ont tué… murmurai-je pour moi alors que ma rage grandissait.
Mon attention se reporta alors à nouveau vers mon adversaire qui était aux prises avec l’attaque que je venais de lancer.

Dès lors que la poussière de diamant pénétra la défense ennemie, je sus qu’elle avait été beaucoup plus efficace que la précédente. Littéralement transpercée et balayée par les crocs acérés de la glace, la fierté démesurée du Lézard Noir s’évapora en même temps que sa capacité à bloquer mon attaque. Comme je l’avais prédit, et sans même qu’il s’en aperçoive, la morsure de la glace avait refermé ses crocs depuis l’intérieur et l’extérieur du corps sur Damon. A présent, chaque membre de son corps devait le tirer et le faire souffrir, et toute utilisation de son cosmos se solderait inévitablement par une violente douleur traversant le corps. Il était à ma merci, et je dus bien avouer que cela me plaisait. Il était temps pour lui de souffrir, et il était temps pour moi de venger mon mentor.

Pourtant, ce fut rapidement un second sentiment qui vint m’envahir et remplacer mon triomphalisme : la déception. Je pensais qu’il tiendrait encore un peu de temps face aux assauts du froid. Comme prévu de la part du Lézard Noir, toutes ses belles paroles n’étaient que du vent, un coup de bluff inutile destiné à effrayer l’adversaire. Ce dernier heurta finalement violemment le sol après avoir été projeté en arrière par mon attaque. Descendant quelques marches pour me rapprocher de son corps quelque peu étourdi par le choc, je m’immobilisai à une dizaine de mètres, en le fixant d’un regard glacial, et agacé. Serrant les poings et les dents pour majorer ma colère, je lui dis soudain :
- Est-ce là tout ce dont tu es capable, Damon ? Toutes ces belles paroles, tous ces beaux discours pour CA ?! Tu te moques de moi ?! hurlai-je soudain, libérant la rage que provoquait la perte de Fawn. Je vais te mettre en pièces, espèce de misérable insecte ! Comment oses tu te présenter devant moi et me défier avec une puissance aussi insignifiante ?! Tu ne vaux même pas la peine que je m’intéresses à toi !

Mon cosmos explosa sous mon impulsion, se déployant tout autour de moi en une brume givrante et glaciale. Sans même lui laisser le temps de se redresser, je joignis à nouveau les mains au dessus de ma tête avant de poursuivre :
- Si c’est là toute l’étendue réelle de tes pouvoirs, alors je n’ai vraiment plus de temps à perdre avec toi ! Je vais mettre un terme à ce combat pitoyable !
Mes bras s’abattirent en direction du Lézard, et en une fraction de seconde une tempête de glace se déchaîna, gelant tout sur son passage et piégeant une partie du corps de mon ennemi dans un cercueil de glace.
- Je ne devrais pas être surpris que tu ne sois pas capable de faire mieux que ça… Tu as toujours été un bon à rien, Damon. Et porter une armure noire ne changera pas cette vérité… achevai-je avec une voix emplie de dédain.

Que dire, les choses se passaient de façon plus qu'intéressante. A croire que ce cher Kappa ne cesserait de le haïr. Sans doute, jalousait-il sa beauté et son charisme, tout ce que lui ne serait jamais. Qu'il portât une armure d'or ne changerait jamais rien. Jamais, au grand jamais, cet abruti ne pourrait y voir clair et entrevoir la réelle raison de sa venue.

Un rire éclata même dans le froid de la nuit, celui du Lézard Noir, aussi sinistre que le jeune homme était sournois et vil. Il était le plus pourri parmi les pourris, se délectant de la souffrance de ceux tombant sous ces coups. Tous ces faibles qui ne faisaient que peser sur l'armée de la déesse au cerveau d'huître et ressemblant davantage à une petite bergère menant ses moutons aux poils d'or, certes, mais moutons quand même à la pâture avant de les envoyer de temps à autre se faire dévorer par les grand méchants loups du nord ou les Porcs Nécrophages des Enfers. Et Hadès savait quel usage en faisaient les Marinas. Connaissant les us plus qu'effroyables d'un Kyro du requin, lui envoyer des chevaliers ressemblant à s'y méprendre à des femmes...

Un autre rire sadique avant qu'il ne s'avance vers Kappa, encaissant sans faillir l'attaque.

- Vraiment ? N'est-ce pas plutôt ton manque d'intelligence qui te vaut de ne connaître que si peu d'attaques, Kappa des Glaçons. A moins que ton cerveau soit comme de la glace et ne fonde avec le temps.

Les sarcasmes s'enchaînaient ainsi de plus en plus mordante avant qu'une étoile filante ne semble soudain traversé le ciel avant de rejoindre la constellation du verseau et le Lézard qui ne put que se réjouir en observant la colère et la peine énorme de celui qui lui faisait face. Le contempler en proie à la douleur de la perte de son mentor était si délectable. Lui qui avait détesté ce faible de Fawn se sentait si heureux en constatant la disparation de ce gêneur, de cet empêcheur de casser du faible en rond. Dire que sans lui, cet imbécile d'Albafika aurait fini par lui remettre l'armure des Poissons. Lui seule en était digne, lui seule avait la plus parfaite des beautés empoisonnées et non le thon de service qui avait volé l'armure qui lui revenait de droit. Si le onzième pantin plaqué or ne l'avait pas embêté, Damon se serait fait un plaisir de refaire un complet ravalement de façade à l'affreux qui avait osé usurper son titre de plus beau mâle et de plus fier étalon du Sanctuaire.

Puis, soudain, la colère de Kappa reprit, provoquant une nouvelle poussée de fiel chez le Lézard.

- Quoi ? Pourquoi pleures-tu, Kappa ? Tu ne va spas tardé à le rejoindre. Aussi, agenouilles-toi à mes pieds. Non, mieux encore, prosternes-toi, face contre terre et je t'enverrai lui dire bonjour avec un immense plaisir. Sans erreur, je te promets que tu ne regretteras pas le voyage, Kappa le Geignard.

Et tandis que les choses allaient en s'amplifiant, Damon rajoutant une nouvelle insulte à chaque nouvelle parole de Kappa, le Sournois sortit son parchemin. Aussitôt, il se mit à le lire, juste pour lui. Et puis quoi encore ? Ce genre de lecture n'était pas pour le Onzième gardien. Non, ce ver serait toujours indigne d'entendre sa merveilleuse voix sauf que de son bec, ce ne fut pas un fromage qui tombât. Non point mais un sort qui aussitôt s'enclencha. Un sort plus que discret avant que l'attaque ne survienne. Aussitôt, l'effet s'enclencha, provoquant une explosion digne de lui. Si puissante qu'elle était un hymne à sa gloire immortelle avant de le soustraire totalement aux assauts de Kappa. Ainsi, un gigantesque éclair aussi morbide que pouvait l'être le plus sublime des pourris noya la scène avant de retomber et lorsqu'on vit enfin clair, ce fut pour découvrir un Damon décontracté, attendant avec nonchalance que son adversaire réagisse.

- Ne le dis pas Kappa, tu as bien failli tomber pâmoison devant ma beauté fatale. J'espère que tu as bien savouré l'honneur insigne que je t'ai fait car au prochain coup, je te ferai souffrir mille morts avant de rejoindre ton cher maître au paradis des éternels frigides .

La vague de glace se répandit tel un tsunami en engloutissant les escaliers du temple de Shion sous sa brume glaciaire. Pourtant, quelque chose clochait : je le ressentis des que le flux cosmique parcourut mes doigts. Tel le misérable Lézard qu’il était, il venait encore de me filer entre les doigts avec une facilité déconcertante. Mais comment était ce possible ? Quel était donc ce parchemin qu’il avait lu et utilisé, et qui lui avait permis de disparaître sous mes yeux sans que je ne puisse rien faire d’autre que le voir m’échapper une nouvelle fois ? Quelle était donc cette magie inconnue ?

Beaucoup trop de questions, et aucune réponse. Si ma frustration et mon agacement atteignaient un pic tandis que Damon se délectait du comique de la situation, je ne lui permis pas de déceler cet énervement. Cela lui aurait fait trop plaisir. Respirant profondément, je fis rapidement le point en réfléchissant très vite sur la meilleure manière de réagir à sa défense. La perte de Fawn m’avait déstabilisé, mais le combat n’était pas encore terminé. J’aurais bien l’occasion de le pleurer plus tard. Pour l’instant, il me fallait bloquer le Lézard et en finir une bonne fois pour toute. Mais pas tout de suite. Il me fallait d’abord observer pendant quelques secondes afin de ne pas tomber à nouveau dans l’un de ses pièges.

- Ton armure te va décidément très bien, Damon. Tu es aussi difficile à attraper qu’un vulgaire Lézard : se faufilant à travers les failles des murs ou des rochers pour aller s’y terrer. Tu es doué pour glisser entre les doigts de tes ennemis et te cacher comme le lâche que tu es. Mais je te l’ai dit et je te le répète : Tu ne gagneras pas en restant sur la défensive…

Lentement, je me redressai de toute ma stature avant d’ouvrir les bras en signe de provocation pour l’inciter à frapper, et je poursuivis d’un ton railleur :
- Allons, Damon ! Approches ! Montres moi l’étendue de ta puissance ! Je serais bien étonné si tu étais capable de faire quelque chose de tes dix doigts, mais sait on jamais… achevai-je avec un sourire provocateur.

La défense ouverte, j’attendis patiemment l’attaque de mon adversaire en observant la moindre faiblesse qu’il pourrait me dévoiler…

La tête de Kappa était un spectacle vraiment jouissif. Rien que son air ébahi devant la grande maestria dont il avait fait preuve pour éviter son petit courant d'air grisait Damon. Un autre sourire se dessinait sur ses lèvres, encore plus malsain que les précédents, chose pour le moins inimaginable et pourtant bien vrai. Le sadique nombriliste en lui se réjouissait de la déroute de ses frères d'armes, ou plutôt, à bien y réfléchir, ses sous-fifres leur convenaient bien mieux que frères. Oui, cela avait vraiment de quoi flatter son ego incommensurable. Que dire de plus ? Cette bande de faiblards de chez faiblards venaient de perdre leurs combats. Tous, sans exception, alors que lui, le grand, le sublime, l'unique Damon tenait encore la distance face au grand seigneur des givrés.

- Alors ? Tokuza !!! Tu comprends pourquoi le commandement aurait du être mien ? Regarde-toi, larve parmi les larves ! Tu t'es lamentablement fait avoir par une ridicule sardine.

Puis poursuivant sa diatribe contre Juan tout en sachant qu'il ne pourrait pas plus l'entendre que l'Autel Noir.

- Et toi le Cocher ? Tu vaux guère mieux. Tu t'es fait battre par une misérable femelle appartenant à la même clique que l'autre donzelle, celle des thons putrides du petit baigneur.

Un rire démentiel lui échappa tandis qu'il ne cessait de hurler sa hargne et ses insultes.

- Oui, vous êtes encore plus nuls que cette tanche de Lucia. Elle au moins ne s'est pas faite prendre vivante par cette mégère de frigide de service. C'est bien connu, les guerriers d'Asgard ont des poings ou de la glace fondue à la place du cerveau. Ils sont aussi civilisés que les ours polaires et puent autant que les porcs dont ils se nourrissent.

Un autre éclat de rire avant qu'il ne s'intéresse de nouveau, ou enfin, à Kappa.

- Mais oui, traite-moi de lâche !! Tu es aussi peu doué en réparties qu'en attaques efficaces ! Et merci pour le compliment. J'avoue que j'adore me faire reconnaître pour ce que je suis, le Lézard insaisissable dans toute sa splendeur. Rapide et capable de se surgir de n'importe où et surtout de faite mouche lui. Puis son cosmos grimpant en flèche. Et maintenant assez ri, voyons comment le petit Kappa qui a perdu son papa va prendre sa raclée.

Si Damon avait laissé un souvenir assez désagréable au Verseau, il lui en offrirait en cette glorieuse nuit un autre tout aussi impérissable tout en lui montrant que même un pourri comme lui était capable de s'améliorer. Dans le mauvais sens mais s'améliorer quand même. A croire qu'il avait pris des cours particuliers tout au long de ses six dernières années. Il ne serait pas étonnant de le voir compulser son art par écrit sous le titre glorieux de " Plus pourri que moi tu meurs et moins pourri... Tu trépasses sur l'heure... "

Malsain et fier de l'être tel resterait toujours ce cher Damon...

Puis enfin l'attaque survint. L'énorme Lézard apparut derrière lui avant de filer à une allure folle, fouettant avec une joie toute particulière le Verseau. Le tout était parfait si parfait qu'à la fin de l'assaut la queue du Lézard s'enroula autour de Kappa tandis que son adversaire se plaça cette fois devant lui avant de lui balancer ses cinq coups, exploitant au maximum la perfidie de sa technique mortelle. Que Kappa se libère de la queue du Lézard était juste un contretemps mais qui sait. Peut-être qu'il aimait se faire fouetter ?

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Orgueil, vanité, égo démesuré : mon adversaire cumulait décidément toutes sortes de défauts. Malgré tout, il faisait montre d’une maîtrise au combat d’un niveau que je ne lui aurais pas soupçonné. Le voilà qui se pavanait en parlant tout seul, s’adressant à ses frères d’armes tombés un à un face aux défenses invincibles du Sanctuaire. Était-il peu à peu en train de sombrer dans la folie ? Ses réussites répétées face à mes attaques lui seraient elles montées à la tête ? Peu importait, finalement. Le plus important dans un combat était de conserver la tête froide, et il se trouvait que c’était l’une de mes spécialités. Sa haute opinion de lui finirait par lui faire commettre des erreurs, ce n’était qu’une question de temps. Il suffisait simplement d’observer en attendant qu’une brèche s’ouvre dans sa défense.

Les yeux fermés, et les sens en alerte, j’attendis patiemment que mon ennemi commette une erreur. C’est alors que je le ressentis : s’il était rapide, le courant d’air qu’il provoquait en bougeant était suffisant pour que je puisse le remarquer. Le lézard apparut alors dans mon dos, prêt à déverser toute sa haine à travers la puissance de ses poings. Bien que très rapide, ce ne fut pas suffisant pour moi. Ses poings s’acharnèrent avec hargne sur mon corps, ou du moins ce qu’il croyait être mon corps. Une brèche se dessina soudain sur mon visage là ou son poing avait atterri tandis que sa queue s’était resserrée autour de mon cou. C’est alors qu’un claquement de doigts se fit entendre le long des escaliers menant au premier temple du Zodiaque, et l’illusion parfaite du chevalier du Verseau que j’avais créée avant de disparaître se dissipa en explosant en milliers de morceaux de glace. Un voile brumeux se leva une nouvelle fois tout autour du Lézard Noir qui se remettait de la surprise qu’il venait d’avoir.

Regardant tout autour de lui, il cherchait son adversaire. Après quelques secondes d’un silence total, le bruit régulier de mes bottes de métal précieux sur les marches de pierre se fit entendre dans la brume, avant que je n’en surgisse à quelques mètres de Damon, un sourire narquois sur les lèvres. C’est alors que je lui dis d’un ton railleur :
- Allons, Damon, ne fais pas cette tête, on dirait que tu as raté ta cible… lui dis-je avant d’éclater de rire.
Je m’immobilisai, avant de reprendre mon sérieux et d’ajouter :
- Eh oui, tu n’es pas le seul à pouvoir esquiver une attaque. Il va falloir trouver autre chose si tu veux m'abattre…

L'impact sur la masse immonde de Kappa, de quoi faire ricaner encore et encore le Lézard noir. Ce qu'il aimait le cogner comme la dernière des brutes. Cette sensation de défoncer la sale trogne de cet hypocrite de glaçon n'avait pas d'égal. Rien que pour ça, il aurait prolongé le combat. Et ses lamentations pour une cruche même pas capable de réagir. Mais regardez-là cette triste déesse même pas capable de se trouver un galant près à la retrousser une bonne fois ses jupons. A croire qu'elle avait un défaut honteux ou qu'elle n'était qu'un homme raté.

Une image dont la décence m'interdit d'en révéler plus traversa l'esprit malade de Damon. De quoi le rendre encore plus surprenant aux yeux de Kappa, enfin, la masse échouée qu'il en restait. Un rictus qui laissait tout dire apparut sur ses traits avant qu'il ne reprenne.

Mais oui, j'ai compris !!! J'ai enfin compris ! Super, cette idée, même moi, je suis ébloui par un ego qui surpasse le mien.

Il tendit les poings au ciel.

- Deux Athéna qui se disputeront mes faveurs lorsque la nuit sera tombée. Rien que pour moi !!! Pourquoi détruire la fausse, elle me servira quand l'autre se reposera. Pour le plus pourri, faut la plus pourrie !!! La vraie lui servira de boniche.

Un autre rire de dément, à croire qu'il avait réellement perdu la raison et il tapa dans la masse allongée sur le sol. Un bruit de glace et un air ahuri digne de plus grand comiques.

- Hein ? Ben non, tu vas pas crever maintenant, j'ai pas fini moi...

Un ton déçu avant qu'il ne redevienne sérieux, un son de bottes se faisait entendre. Ainsi une forme descendait le long des marches. Le Verseau venait de reparaître devant lui, provoquant la joie de son ennemi.

- Enfin !! Tu as compris, tu as compris que seules mes techniques valent quelque chose !

Une nouvelle expression se peignit soudain sur son visage avant qu'il ne se remette en position de combat.

- Et maintenant, admire le plus pourri parmi les pourris !!!

Sur ceux le Lézard reparut avant qu'il ne fonce droit vers Kappa, bien décidé à lui montrer que ses poings étaient aussi redoutables que son cosmos, frappant comme un fou sans réellement viser son ennemi. Que cherchait donc le Lézard en ces lieux ? Que cherchait Damon sous son apparente folie ?

Le temps passait, et petit à petit les doutes se transformaient en certitudes. Damon était devenu complètement fou, il délirait. Ivre de son orgueil, je ne pouvais que spéculer sur ce qui l’avait transformé en le monstre qu’il était devenu en six ans. Bien entendu, le jeune homme avait toujours eu un penchant fragile, il était instable mentalement. Mais il avait tout de même la tête sur les épaules. Ses actions, chacune d’entre elles, bien qu’étant très souvent contraire à nos règles et à nos vœux, suivait une logique implacable afin d’atteindre le but qu’il s’était fixé à l’époque : rayer les ennemis du sanctuaire de la surface du monde. Lui et moi n’avons jamais été d’accord sur les méthodes, mais nous avions le même objectif, le même but à atteindre. Voir le Lézard Noir perdu ainsi, noyé dans sa propre haine, me fit presque mal pour lui. Le pauvre homme avait il été détruit, consumé par sa rancœur envers nous chevaliers pour l’avoir rejeté lui et ses méthodes musclées ?

Tandis que j’observais le jeune Damon développer un monologue digne d’un asile, je réfléchis à une explication plausible. Mais il n’y en avait pas d’autre que celles auxquelles je venais de penser. Il avait toujours été instable, et sa psyché n’avait pas supporté les devoirs que porter une armure telle que la sienne impliquaient.

Ce n’est que lorsqu’il parla d’Athéna que mon esprit, jusque là renfermé sur le combat, la rechercha au sein du sanctuaire. Et dans la seconde qui suivit, mon cœur manqua un battement, comme s’il s’arrêtait l’espace d’un instant. Je percevais deux cosmos ne pouvant appartenir qu’à une seule, et cela n’avait rien d’un avatar ou d’un tour de magie. C’était impossible, nous ne pouvions avoir deux Athénas ?!! Damon n’était peut être aussi fou qu’il y paraissait, après tout. Immobilisé, tous sens en alerte, j’attendais comme un miracle qui viendrait m’éclairer sur la solution de cette énigme si mystérieuse et si soudaine. Celui-ci se présenta d’ailleurs d’une manière inattendue : Tel une vague d’énergie parcourant le Sanctuaire, la puissante voix de notre déesse se fit entendre jusqu’en bas des escaliers du Béliers, et probablement au-delà.

« Chevaliers ! Je vous demande de ne pas céder à la panique et de vous détourner du noir ! Le Sanctuaire doit renaître ! Aussi je demande à mes Chevaliers d'or de venir céans et dans l'heure pour ouvrir un nouveau Krusos ! Que l'on me rapporte le corps de mon Grand Pope Fawn, que l'on fasse paraître devant moi, l'instigateur de cette sombre scène ! Ramenez moi celui qui se fait appeler Tokuza !»

La situation était subitement devenue urgente. Athéna avait besoin de ses chevaliers, je ne pouvais plus me permettre de perdre du temps à torturer Damon. Me tournant vers ce dernier, je lui dis aussitôt :
- Que sais tu de ce qui se passe ? Parles, immédiatement !
Mais c’était sans compter sur le bon vouloir de mon adversaire. Pris d’un vif sentiment d’agacement, je tendis les doigts vers lui et fis une nouvelle fois claquer mes doigts, déclenchant ainsi une nouvelle série de gels dans ses veines. Puis, je repris :
- Je n’ai plus le temps de jouer, Damon. Voilà ta dernière chance de me raconter tout ce que tu sais. Parles, ou tu vas le regretter !

Un cri de désespoir dans la nuit étoilée. De quoi faire rire le Lézard Noir. Quelle ivresse d'entendre la déesse de la Sagesse se lamenter ainsi. Quelle pathétique damoiselle que voilà...

- Et c'est ça que moi, le grand et l'unique Damon devait protéger ? Une enfant même pas capable de se faire reconnaître de sa propre armée !!!

Un autre rire avant qu'il ne tourne sur lui-même, stoppant sa danse de dément devant le Verseau d'or.

- Et toi, le grand, l'unique Kappa !!! Tu es encore le plus pitoyable de tous. Puis, hurlant sa rage aux quatre vents, espérant sans doute que les saints l'entendent. Mais regardez-vous !!! Vous tous, les saints à la cervelle gelée ou brûlée. Aucun d'entre-vous, bande de misérables !!! Aucun d'entre vous n'est capable de reconnaître sa déesse. Vous n'êtes tous que des minables tout comme cette pintade d'Athéna. Vraie ou fausse, elles ne sont que médiocrité et faiblesse. Cessez donc de vous plaindre et saisissez la chance qu'on vous donne, faites tomber ces faces trompeuses qui se jouent de vous et se vendent aux plus offrant comme les dernières des catins !!!

Debout chevaliers. Prenez-vous en mains.

En mains !!! Chassez la catin de votre Sanctuaire et trouvez la vraie !

Puis se remettant à tourner sur lui-même, Damon hurla encore et encore jusqu'à ce que ses cris deviennent incompréhensibles. Il continua encore et encore jusqu'à stopper d'un seul coup et quand son regard se planta dans celui de Kappa, des larmes coulaient sur ses joues. Qu'était-ce ? Si rares si fragilse, des larmes du roi de la Pourriture. Un trésor unique digne d'être conservé dans le trésor de la déesse de la Guerre et enfin lorsque que l'attaque fut projetée, le Lézard intensifia son cosmos, limitant les dégâts en son corps. Ne laissant rien transparaître de la douleur dues aux piques de glace en son corps, le chevalier noir avança, lentement, son visage prenant encore plus noirceur. Un masque macabre et dément, le pire visage que Kappa avait pu contempler.

Et à nouveau, sa voix s'éleva, sifflante et sournoise comme le serpent...

- Trop tard, il est trop tard, Kappa. Tous n'êtes que des abrutis. Qu'importe de savoir qui est la vraie qui est la fausse si vous les perdez ou si l'une des deux est perdue... Fausse ou vraie, qu'importe si vous la laissez filer !

Sur ce dernier éclat, le Lézard apparut enfin, un monstre capable de tout engloutir. Sans doute la fin mais pour qui ?

La confusion et les doutes franchissaient à chaque minute qui passait un nouveau cap : deux Athénas, un ex chevalier du Lézard devenu fou, et une attaque de chevaliers noirs au Coeur du Sanctuaire. Malgré sa folie évidente, Damon semblait en savoir bien plus que nous sur les évènements actuels. Malheureusement, compter sur sa coopération eût été une utopie, un luxe que je ne pouvais plus me permettre. Cette sombre nuit m’en rappela une autre survenue six ans plus tôt, lors de mes débuts en tant que chevalier d’Or, lorsque Boston avait entièrement brûlé.

Les paroles décousues de sens de mon adversaire me poussaient à conserver le silence tout en réfléchissant à la situation. Sans doute la douleur interne causée par mon cosmos sur son corps ne l’aidaient ils pas à garder les idées claires. Même si ce n’était que pour quelques instants, et de manière furtive, la douleur venait parfois se refléter dans les yeux déments du Lézard Noir. Il avait mal, mais sa fierté et son égo l’empêchaient de me montrer cette douleur. Mais cela n’avait pas d’importance. Dissimuler la vérité n’empêcherait pas son corps d’arriver très bientôt à un point de rupture, je le sentais. Il approchait de ses limites. Les signes de faiblesse se multipliaient, bien que difficiles à distinguer. Son corps était fatigué, épuisé par ce traitement des plus violents. Et mon œil aiguisé parvenait facilement à le déceler malgré les efforts qu’il déployait pour tenter de le dissimuler.

Je le vis se redresser et déployer son cosmos. Il passerait très bientôt à l’attaque, et celle-ci serait probablement plus puissante que les précédentes. Dernier coup d’éclat avant de jeter l’éponge ? Difficile à dire, tant sa démence et son instabilité le rendaient difficile à prédire et à comprendre. Faisant un pas vers lui, je pris alors la parole :
- C’est terminé, Damon. Nous savons toi et moi que tu ne gagneras pas ce combat. Tout comme nous savons très bien que je ne te laisserai pas en vie, compte tenu du mal que tu as fait autour de toi, et ce, même si tu te rends. Alors rends nous service, et abandonnes. Dis-moi ce qui se passe, et finissons en au plus vite. De toute façon, ton existence s’arrête là… achevai-je d’un ton glacial.

Oui… Je n’avais pas l’intention de laisser Damon survivre après ce combat. Qu’il se rende avant la fin de l’affrontement n’y changerait rien. L’ardoise était trop importante pour pouvoir être effacée. Ce soir, Damon du Lézard mourrait, c’était une certitude… Un long silence s’en suivit. Il refusait donc de coopérer…
- Très bien, tant pis pour toi…

Levant les bras vers le ciel, je fis exploser mon cosmos qui se déploya en envahissant la zone tandis que le froid mordant se montrait à nouveau. Ma chevelure voleta au rythme du cosmos d’un bleu turquoise qui m’entoura de sa superbe aura, avant que je n’achève :
- Je ne te ferai pas l’honneur d’utiliser ma technique ultime, tu n’en vaux pas la peine…
Mes bras s’abattirent alors en direction du Lézard Noir, déclenchant une tempête de glace qui balaya tout sur son passage.

AURORA THUNDER ATTACK !!

Le corps de mon ennemi venait d’être frappé par un froid pénétrant qui en finirait avec lui au moindre geste suspect. Je descendis quelques marches pour me rapprocher de Damon. Mon regard froid le détailla sans mot dire avant de reprendre :
- Epargnes toi cette douleur, Damon. Dis moi simplement ce que je veux savoir et je ferai en sorte que ta mort soit rapide et sans douleur…

Terminé ? Avait-il bien entendu ce mot s'échapper de la bouche du froid chevalier du Verseau. Glacé, il semblait se figer de plus en plus dans son rôle d'homme de glace. Insensible et juste capable de raisonner froidement et d'agir une fois le moment venu. Une machine à penser et à geler. Tel lui apparaissait maintenant celui qui lui faisait face. Pas si éloigné de lui au fond, quand il s'agissait de vaincre à tout prix, mais différent dans sa façon de penser et de frapper.

Un rictus sur son visage et Damon cracha littéralement ses mots, gesticulant comme jamais auparavant.

- Terminé ? Terminé mais cela ne fait que commencer ! Votre fin à tous ne fait que commencer. Déjà votre petite déesse est hors de portée faut dire qu'elle choisit vraiment mal ses incarnations. D'abord une qui s'effondre et pleure chez les guerriers divins et ensuite, une vulgaire fleur ramassée dans l'eau boueuse du ruisseau. Si au moins, elle prenait une vraie femme, une vraie guerrière digne de ce nom plutôt que cette planche à pain mal peignée et fagotée.

A croire qu'elle a juste pris le premier corps qui se trouvait à portée.

Nouvelle preuve de la démence de Damon qui semblait ne jamais devoir trouver de terme à sa croissance. Jusqu'où pousserait-il le blasphème envers celle qu'il avait si longtemps maintenant juré de protéger ? Que cachait cette âme démente et ce coeur souillé de la pire de façon à celui qui s'efforçait de ramener vers la raison avant de l'achever.

- Me tuer ? Tu comptes me tuer !!!

Un autre rire déchira cette fin de nuit glaciale avant qu'il ne lève les bras au ciel en guise de triomphe.

- Quelle révélation !!! J'aurais pas trouvé tout seul ? Et bien attaque. Attaque et voyons...

Sifflement entre ses dents digne d'un serpent et lorsqu'il vit le Verseau se mettre en position, il ne bougea même pas, laissant l'attaque le prendre de plein fouet avant d'en sentir le contrecoup en lui. Un coup qui serait certainement le dernier comme venait de le lui annoncer si justement Kappa avant de reprendre.

- Cause toujours Kappa de mon coeur !

Et reçois l'ultime coup du Lézard...

La Morsure du Varan !!!

Le cosmos de Damon monta en flèche, faisant apparaître une immense silhouette dont les mâchoires ne tardèrent pas à se refermer sur le corps du Verseau. Une attaque effroyable, capable de paralyser celui qui en était victime.

- Et maint...

Une toux sanglante le prit soudain, le faisant se courber en avant. Le cosmos de Damon se mit à vaciller tandis qu'il se tenait le ventre. Mâchoires crispées à s'en rompre les dents, il rassemblait toutes ses forces pour se redresser. Un spasme soudain le projeta contre le sol gelé, du sang, le sang si rouge de celui qui n'avait cessé de paraître comme un monstre souillait le manteaux blanc de la neige. Rouge et chaud si chaud, faisant de son agonie se réchauffer cette terre si malmenée.

D'autres spasmes entrecoupés de râles avant que soudain, il n'hurle enfin sa douleur au ciel. Une cri d'agonie si effroyable qu'il avait de quoi glacer les sangs avant qu'il ne se reprenne enfin.

- Oui.. Il cracha son sang avec rage avant de reprendre son souffle. Oui, Tu m'as vaincu, mais sache que ce n'est que le début, l'heure de la chute d'Athéna est arrivée et celle de Poséidon a déjà commencé, bientôt.... Ce sera la fin de tout !

Puis, se redressant enfin, il avança vers le Verseau, grillant ses dernières forces, ses dernières étincelles de haine et de folie avant de s'arrêter devant Kappa. Soudain, son sang commença à cesser de s'écouler tandis que son cosmos redevenait quasi argenté.

Il vacilla en avant, tombant à genoux devant son bourreau et lorsqu'il redressa la tête, son visage avait reprit l'éclat d'antan. Un ultime regard vers le ciel et il s'effondra, rendant son dernier souffle.

- Adieu Kappa...

[HRP : merci pour ce superbe combat ^^]

Le membre 'Damon du Lézard Noir' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'6' :
[Kappa Vs Damon du Lézard Noir] Un Vieux Compte à Régler - Page 2 Sans_t10

Résultat :
[Kappa Vs Damon du Lézard Noir] Un Vieux Compte à Régler - Page 2 De1

Victoire de Kappa

Damon est agonisant

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