Venez rejoindre la communauté des Chevaliers du XVIIIème siècle, à l'époque de Shion et Dohko, incarnez votre propre personnage, choisissez votre Armure et participez à l'histoire de l'ancienne Guerre Sainte !
Veuillez vous connecter ou vous inscrire
RPG Saint Seiya : Saints Of The Past
Bienvenue sur Saints Of The Past !
Venez rejoindre la communauté des Chevaliers du XVIIIème siècle, à l'époque de Shion et Dohko, incarnez votre propre personnage, choisissez votre Armure et participez à l'histoire de l'ancienne Guerre Sainte !
Un instant passa durant lequel ni Kappa ni le Griffon ne bougèrent, ne faisant que se jauger du regard et se préparer à l'affrontement terrible qui s'apprêtait à commencer. Seul le vent porteur d'épaisses fumées secouait les cheveux du Chevalier et le plumage de la créature céleste, donnant un semblant de mouvement à cette scène statique. Au loin, les sons des multiples combats qui faisaient rage à Boston résonnaient de plus en plus fort, signe que les Saints d'Athéna n'avaient pas encore abandonné la cité à son sort funeste. Et pourtant, malgré tout, ceci n'était que le commencement d'évènements bien plus terribles...
Brusquement, sans le moindre signe avant-coureur, le grand animal se dressa sur ses pattes arrières et battit de ses vastes ailes avec force, projetant sur le Verseau un vent chargé de particules de poussières et de fumées nocives. Ce mouvement n'était cependant en rien une attaque à proprement parlé: son but était d'aveugler le Chevalier du Verseau ou du moins le forcer à détourner le regard pour ne pas se bruler les yeux. Profitant ainsi de l'ouverture dans la garde du Saint, le Griffon bondit haut au-dessus de Kappa pour faire pivoter son imposante masse dans un salto avant et faire s'abattre la large lame de sa queue avec une violence inouïe droit sur le Gold Saint, tranchant quasiment en un seul mouvement l'habitation sur laquelle se tenait le Chevalier et provoquer son effondrement.
Bien loin de ses satisfaire de si peu, la majestueuse bête tomba de tout son poids sur les décombres de la bâtisse, piégeant les bras de Kappa entre ses serres acérées pour lui bloquer toute riposte. Toujours sans un cri et avec la plus grande précision, le Griffon abattit son bec comme une lance sur l'Armure d'or du Chevalier pour tenter de l'en déloger, s'acharnant encore et encore sur l'épaisse carapace de l'envoyé divin pour tenter de lui porter un coup fatal. A force de persévérance, la créature parvint à faire gémir Gold Cloth du Verseau comme s'il approchait dangereusement de son seuil critique de résistance. Si Kappa ne trouvait pas bientôt une parade, qui sait combien de temps sa protection tiendrait?
La volonté de se battre de mon adversaire était très claire, et il le montrait de façon évidente en massacrant le toit à l'aide de ses puissantes pattes. Mais si je conservai une apparente décontraction et que mon visage reflétait un calme affiché, il n'en était pas moins vrai que mon envie de me battre et de vaincre ce nouvel ennemi était immense elle aussi. Au loin, les cosmos de Marcus et de mes frères d'armes étaient toujours aussi intenses et concentrés, preuve évidente qu'ils se battaient toujours eux aussi. Ce combat était enfin pour moi l'occasion de leur prouver que je méritais de porter mon armure. Non pas que je veuille m'attirer des honneurs ou quelque bétise de ce genre, mon caractère restant assez solitaire. C'était probablement, au contraire, afin de pouvoir agir à ma guise sans avoir à référer mes moindres faits et gestes à mes supérieurs. Je voulais démontrer une fois pour toutes que l'on pouvait me faire confiance. Ni plus ni moins.
Quelques secondes durant, le silence demeura entre mon nouvel adversaire et moi. Naios m'avait dit un jour que le silence était parfois infiniment plus significatif que des paroles vides de sens. Comme il avait raison. Cette situation en était la parfaite illustration. Quand bien même je lui aurais adressé la parole, la créature ailée ne m'aurait certainement pas compris, même si elle aurait interprété d'après le ton de ma voix.
Comme à mon habitude, j'étais décidé à laisser mon adversaire attaquer en premier, afin de détecter d'éventuelles faiblesses dans la technique de l'ennemi. Celui ci ne me déçut pas : D'un seul coup, le puissant et majestueux griffon m'envoya un vent poussiéreux terriblement précis et efficace, destiné à m'aveugler. Le résultat était plus que probant : privé de la vue, j'étais entièrement à la merci de l'adversaire qui bondit en l'air, et dans un puissant battement d'aile se servit de sa queue qui fendit l'air pour venir me frapper à l'épaule gauche de plein fouet. Le choc fut d'une violence inouïe, disloquant la maison sur laquelle je me tenais quelques secondes auparavant. Non content du résultat, l'animal se jeta sur moi tandis que j'étais à terre parmi les décombres, et me lacéra le corps avec ses serres, m'arrachant un cri de douleur. Il me fallait réagir vite si je voulais survivre.
Libérant rapidement mes bras, j'attrapai les deux pattes avant du griffon et concentrai mon cosmos : aussitôt, une couche de glace se forma autour des pattes avant de l'animal, qui devait souffrir à cause du froid mordant. Je profitai de cette occasion pour me relever et me soustraire à l'emprise de l'animal, et d'un bond m'éloigner de plusieurs mètres. Rapidement, sans lui laisser le temps de se remettre, je me mis en position d'attaque :
- AURORA THUNDER ATTACK !!!
Aussitôt, la puissante vague de froid se précipita sur l'animal. Toute la rue fut instantanément balayée et engloutie par la glace qui transforma la zone en palais de givre. Mon plan était simple : immobiliser les ailes de l'animal avec la glace pour le priver de son avantage aérien. Sans prendre le temps de voir si mon sort avait fonctionné, je me précipitai sur le monstre en dégainant Fraternité, l'épée des Glaces. La lame de givre fendit l'air avec une vitesse et une précision redoutable en direction des ailes de la bête. Les ailes étaient ma cible prioritaire. Une fois celles ci brisées, la créature serait à ma merci...
Un peu plus, et le chevalier se serait retrouvé dans la même situation que ces coquillages que les rapaces finissaient par briser pour atteindre la chair tendre du mollusque qu'il abritait en son sein. Fort heureusement pour Kappa, sa légendaire armure d'Or du Verseau était d'une toute autre trempe que ces coquillages qui peuplaient les rivages de Boston. Non content d'encaisser les dégâts à sa place, elle lui permit de se dérober à la prise du Griffon et de contre-attaquer. Complètement pris au dépourvus par l'évasion de sa proie, le Griffon Noir poussa un cri et chercha à faire un bond en arrière pour se protéger du gel que les mains du Verseau commençaient à faire naitre sur ses serres.
La distance respectueuse qui s'établit entre les deux adversaires, à présent descendus dans la rue, aux abords de la maison détruite, était d'à peine une quinzaine de mètres. Proches comme ils étaient, le répit ne pouvait être que de courte durée. A peine Kappa avait-il repris son souffle qu'il réunit son Cosmos pour lancer un nouvel assaut, ce que son adversaire ne tarda guère à sentir en raison du changement de température qui s'effectua. Face à la déferlante de glace qui s'abattit ensuite sur tous les environs, la créature mythologique pris la sage décision d'éviter l'affrontement direct. Vif comme l'éclair, ses ailes se déployèrent et il prit son envol, décollant tel une fusée. Alors que le blizzard du Verseau se déchainait en contrebas, sa cible était déjà haute dans le ciel à observer le déchainement de pouvoir du Saint.
Amorçant bien vite une descente en piqué pour retourner dans la mêlée, le Griffon Majeur eu la surprise de voir le Saint bondir à sa rencontre dés qu'il fut à distance de saut. Déjà emporté dans son mouvement, la créature ne put en aucun cas esquiver la charge meurtrière du Chevalier qui, armé d'une épée de glace, frappa ses ailes avec une précision chirurgicale. Poussant un cri de douleur, la créature continua sa chute jusqu'à s'écraser lourdement sur le sol gelé et glisser jusqu'à heurter avec violence le mur d'une habitation. Malgré le choc et l'attaque, le majestueux animal ne tarda guère à se redresser en s'ébrouant. Agitant faiblement ses ailes, il poussa un faible cri plaintif, signe qu'elles avaient été assez touchées, comme en témoignaient le sang écarlate qui perlait entre les plumes.
Le souffle du Griffon se fit plus lourd, plus puissant. Se retournant vers Kappa, il poussa un cri de colère et le chargea directement, emplissant presque toute la largeur de la rue à lui seul. Dés qu'il arriva à sa hauteur, la créature fit pleuvoir un ouragan de coups de serres, de becs, et de plumes aussi tranchantes que des rasoirs afin de réduire en charpie ce mortel imprudent qui osait défier la puissance de leur meute et s'attirer l'animosité de leur Matriarche qui, dans les hauteur de son fort, devait observer son fidèle combattant.
Malheureusement pour moi, l'ennemi ne manquait pas ressources, et il avait une nouvelle botte secrète dans sa manche. M'observant attentivement avec ses yeux d'ambre, le majestueux griffon s'envola vivement lorsque l'attaque de glace envahit la rue. Cette manœuvre imprévue me décontenança : - Qu'est ce que... ?!
Un petit filet de sang s'écoulait le long de mon bras gauche, preuve de l'erreur que j'avais faite quelques secondes plus tôt. Trop compter sur ma vue m'avait valu un puissant coup, heureusement atténué par mon armure. La main droite posée sur mon épaule blessée, je pris quelques secondes pour examiner ce qui venait de se passer : La créature ailée pouvait atteindre une vitesse impressionnante lorsqu'elle réagissait comme il le fallait. On aurait dit qu'elle parvenait à lire en moi comme dans un livre, comme si chacune de mes attaques était prévue, analysée, et du même coup, esquivée. Il me fallait changer de méthode, déstabiliser mon adversaire, ou bien je serais le prochain sur la liste de ses victimes.
Fonçant sur l'ennemi sans lui laisser le temps de se repositionner, je déchirai ses ailes à l'aide de ma lame de glace, qui fut aussitôt entachée de sang. Le résultat fut immédiat, et le griffon s'écrasa à terre de tout son poids. Mais celui ci, pris de rage, contre attaqua aussitôt : poussant un cri de colère, il se rua sur moi pour m'attaquer de manière désordonnée, tentant de blesser, lacérer ou déchirer tout ce qui se présentait devant lui. Croisant les bras de manière à former un mur, je l'attendis délibérément. Le choc frontal fut violent, et malgré ma défense, une partie des attaques me touchèrent. Soudain, pour mettre fin à cette ruée digne d'une attaque kamikaze, je fis exploser mon cosmos, et la bête fut soufflée par la violence du phénomène. Ses ailes avaient beau être affaiblies, il était encore beaucoup trop mobile à mon goût, et il fallait corriger le tir aussitôt que possible.
Chargeant à mon tour l'épée à la main, ma lame fendit l'air à la recherche du cuir de la bête. Sans lui laisser le temps de comprendre ce qui se passait, et en me servant de ces coups d'épée pour dissimuler l'attaque qui m'intéressait vraiment, je repris la même position que celle que j'avais prise quelques secondes auparavant, et ma colère se déversa à nouveau sur la créature prise à contre pied : - AURORA THUNDER ATTACK !
Une fois de plus, la neige et la glace engloutirent la rue, dévastant tout sur leur passage. Mais mon attaque n'était pas terminée : après avoir fait apparaître quatre pics de glace taillés en forme de couteaux de lancer, je les projetai avec une précision redoutable sur l'animal, déjà en mauvaise posture. - D'accord, tu m'as eu une fois. Mais voyons si tu vas réussir à éviter ça, pensai-je alors, un sourire goguenard sur le visage.
[/b]
Dernière édition par Kappa le Mer 17 Aoû - 13:17, édité 1 fois
Le froid se répandait comme une traînée de poudre assassine dans la ruelle, le Griffon, déjà blessé aux ailes, n'eut pas le temps de s'envoler encore une fois pour parer cette technique. Sentant dans chacune de ses blessures le sel du froid sibérien, il devint pendant un bref moment une belle statue de givre. Cependant, le froid était aussi mortel pour les hommes et les femmes, des cris se firent en effet entendre dans les quelques maisons aux alentours, mais ils cessèrent tout à coup, cette attaque du jeune Ganymède avait porté ses fruits au-delà de toutes ses espérances, mais à quel prix ! Le silence était désormais le piège mortel de toutes les vies !
Le plus effrayant se dévoila soudainement, quand un cri strident brisait la fine couche de glace qui l'avait enfermé. Le Griffon battait des ailes et ne semblait plus apte à s'envoler, il frappait le sol de ses pattes pour retrouver un peu de vitalité et chargea brutalement le Saint. La vitesse de la charge n'avait rien à envier à de nombreux chevaliers, comme un trait sombre et violacé, il passa à côté du Verseau pour se repositionner derrière lui. Alors que le chevalier était encore en train de regarder devant lui, il ressentit une violente décharge de douleurs dans les cuisses ! En fait, deux traces carmines étaient en train de se dessiner comme deux traits de plumes acérés. La légende raconte que la plume est plus forte que l'épée, le griffon venait de le confirmer en laissant ses griffes se promener à une vitesse incroyable sur cet humain...
Battant lourdement des ailes, le Griffon continuait à se réchauffer mais le froid le faisait souffrir. Il frissonna un instant avec la vision d'un rue blanche, le dieu de l'hiver avait été à l'oeuvre et la chaleur des montagnes grecques lui manquaient étrangement. A cette seule pensée, le plumage de l'animal sacrée reprit une teinte dorée, mais le manteau de la haine était le plus fort et il l'entourait de nouveau avec une délicatesse cynique. L'animal ne sentait plus ses jambes, et il devait bien reconnaître qu'il devenait une proie facile. Il siffla alors en l'air pour appeler ses congénères qui se firent une joie d'attaquer l'ennemi de leur chef...
Affaibli par le froid et les blessures, les ailes du majestueux animal se firent lourdes, et lorsqu'il voulut les mettre à contribution pour esquiver à nouveau l'attaque, celles ci refusèrent de bouger. L'attaque de froid déferla telle un avalanche sur l'ennemi qui ne put rien faire d'autre que la voir arriver. Le choc fut d'une violence inouïe, et la bête fut cristallisée dans un cercueil de glace improvisé. Mais à quel prix ? De nombreuses plaintes s'étaient élevées aux alentours, et pui soudain, plus rien. Malgré l'attention que je portais à ce que mes attaques ne s'étendent pas au delà de la rue, je venais de tuer des innocents de mes propres mains, ou presque. Un silence de mort avait désormais envahi le quartier, transformé en cimetière de glace. La tristesse s'insinua en moi tel un poison, en même temps que la colère vis à vis de mon adversaire se faisait de plus en plus pressante. Puis une larme de honte se mit à couler le long de ma joue avant de se cristalliser à cause du froid. A l'intensification de mon cosmos, la neige se mit doucement à tomber autour de nous. - Allez, viens ! hurlai-je soudain, au bord de la perte de contrôle.
Un cri strident et un percement de glace pour toute réponse, et revoilà mon adversaire prêt au combat. Celui ci contre attaqua à une vitesse fulgurante, et en une seconde, il était derrière moi, après avoir lacéré mes jambes. Mais mon absence de réaction n'était pas dûe à la vitesse de cette charge. La redoutable colère qui dormait en moi s'était réveillée, menaçant à tout moment de me submerger. Immobile, dos à mon adversaire, dents et poings serrés, je tentais tant bien que mal de me contrôler. Puis, je fis soudain volte face, l'oeil assassin et pénétrant posé sur celui qui m'avait forcé à prendre des vies dans le but d'en sauver beaucoup plus. Mon regard éclairé d'une lueur de meurtre croisa celui griffon avant que je ne ferme les yeux pour me concentrer. Rapidement, la neige se mit à tomber plus vite et avec une agressivité nouvelle. Les flocons se transformèrent en flocons de cristal, dirigés directement sur l'animal. Et lorsque je rouvris les yeux, mon cri déchira le silence pesant qui s'était installé : - DIAMOND DUST !!!
Immédiatement, telle une tempête de Sibérie, les flocons de cristal acérés comme des lames furent projetés à une vitesse impressionnante sur l'ennemi, dans le but de lacérer son corps. Profitant de l'aveuglement provoqué par l'attaque, je me précipitai sur lui, Fraternité à la main. La lame vengeresse fendit à nouveau les airs, assoiffée de sang, à la recherche du corps de l'animal.
Dernière édition par Kappa le Ven 26 Aoû - 14:21, édité 1 fois
Les flocons de glace tombaient avec de plus en plus force, le Griffon se débattait encore sous l'impact du froid, quand il vit se retourner le jeune Ganymède, ce dernier l'attaquait alors avec des copeaux de glace. Cependant, par un étrange miracle, l'animal retrouvait une chaleur surnaturelle inondant tout son corps, et, il s'envola pour éviter la plupart des cristaux de glace. Dans les airs au-dessus des maisons de la ruelle, le griffon revolait enfin, c'était machinale et sans réelle puissance, mais il volait et c'était déjà ça !
Il fit quelques cabrioles dans le ciel pour se réchauffer. Le froid continuait sa course dans ses muscles ensanglantés, en même temps, il replongea en rase-motte en prenant un courant d'air chaud entre l'air froid. D'un coup de griffe, il fit voler les tuiles des toits sur le Saint, la vitesse de rotation de l'attaque était faible mais elle fût suffisante pour porter un violent coup de queue dans la poitrine de son adversaire. Quand il se reposa sur le sol, il retourna sur lui même pour voir le Saint courir dans sa direction avec une épée de glace à la main.
Battant des ailes, il sautilla à droite et à gauche pour éviter le premier coup et il brisa la lame de son ennemi avec son bec. Ensuite, il laissa quelques coups passés à des endroits sans intérêt pour lui, ses ailes renvoyèrent une autre fois son épée en l'air, mais le froid l'empêchait étrangement de pouvoir répondre. Les parties de son corps servant à ses attaques étaient paralysés par des morceaux de glace entre ses muscles. Il sentait un peu mieux son corps et ses gestes retrouvaient lentement leur fluidité ! Le regard glacé de la bête brillait de plus intensément, elle semblait avoir une idée en tête et attendait une opportunité face au Verseau....
**************
Spoiler:
HRP : petit post désolé , c'est pour moi une transition !
J'en étais persuadé, le griffon était à ma botte cette fois : les ailes blessées par la lame de givre et le corps engourdi par le froid, il n'avait nulle part où aller. C'est pourtant les yeux ébahis que je vis l'ennemi s'envoler d'un puissant coup d'ailes au moment où la poussière de diamant allait le balayer. Pourquoi le sort semblait il s'acharner contre moi ? Cet animal mythique était il protégé par une force invisible bien plus puissante que je ne le pensais ? Peu importait, à cause de cette immondice, j'avais le sang d'innocents sur les mains. Ma rage me poussa à sauter droit sur la bête, lame à la main. Ce fut cette fois de son torse qu'un flot de sang gicla violemment lorsque ma lame fendit non pas une, mais cinq fois les airs. Cependant, loin d'être trop affaibli pour riposter, et alors que je m'apprêtais à poursuivre cette boucherie vengeresse, mon adversaire vint directement à la rencontre de la lame et la brisa à l'aide de son bec. Mon étonnement n'en fut que plus grand, et ma victoire n'en serait que plus belle. Se posant sur le toit le plus proche, le majestueux animal lacéra le toit avec ses griffes, et me les envoya en plein visage. Aussitôt, je compris ses intentions : - Par le Miroir de Glace !
L'instant d'après, la queue du griffon fendait l'air pour tenter de découper ma chair, mais il était trop tard : percutant violemment le miroir glacial qui venait de se former devant moi, le Griffon fut repoussé avec une violence inouïe et s'écrasa contre une maison plusieurs dizaines de mètres plus loin, ne laissant plus qu'un tas de décombres informes. Le visage refermé et le regard pénétrant, je bondis non loin des décombres pour attendre que mon adversaire ne s'extirpe de ces derniers. - Une même technique ne fonctionne pas deux fois sur un chevalier. Si tu comprends ce que je dis, retiens bien cette leçon...
Un cri strident attira soudain mon attention : un petit groupe de griffons avaient répondu à l'appel de leur alpha. Ils volaient au dessus de la ville en formation serrée et s'approchaient à grande vitesse. Trop pressé d'en finir avec mon véritable adversaire, je me tournai rapidement vers eux, et d'un geste vif et rapide : - AURORA THUNDER ATTACK !
Comme les fois précédentes, la surprenante vague de froid avala littéralement la petite escadrille, dont les membres s'écrasèrent tous sans exception dans les rues de la ville, transi gelés. Puis, je reportai à nouveau toute mon attention sur leur chef : une chose était évidente, il était en train de récupérer toute sa vigueur, malgré le froid ambiant toujours aussi mordant. Sa robustesse et sa détermination étaient vraiment impressionnantes. Mais, cependant, il restait un tueur sans pitié qui avait participé au carnage de Boston. Il méritait de mourir, il n'y avait même pas à se poser la question. Même avec toute la malchance du monde jouant contre moi, il était hors de question de perdre ce contre un tel adversaire. Serrant le poing droit pour canaliser ma colère toujours aussi présente, j'invectivai à nouveau l'animal : - Allez, debout ! Le combat n'est pas encore terminé...
Dernière édition par Kappa le Ven 26 Aoû - 14:23, édité 1 fois
Dans un rayon composé de milliers de particules de glace, les petits griffons furent repoussés dans un râle de douleur. Ils n'étaient plus rien, devenant des éléments de la neige qui tombaient désormais dans ce quartier de la bonne ville de Boston. Le temps pressait ! Et le Griffon en profita pour porter un coup décisif, enfin le croyait-il, il vit un autre griffon en train de le frapper violemment, tel un reflet dans un miroir... Il fut ainsi rejeté par un grand coup de queue sur le flanc droit, surfant les airs sous l'impact de ce griffon si semblable à lui, il atterrit sur le toit d'une vieille mansarde dans un grand fracas. Des cris humains se firent entendre au loin, mais le griffon n'en avait cure, il regardait une de ses ailes à moitié arraché par le coup de queue de l'autre griffon. Il ne comprenait pas ce qu'il venait de lui arriver. Par un bond, il revint sur le toit et planta ses griffes sur les murs pour descendre lentement en direction d'une ruelle.
Le griffon se faufila dans les ombres pour récupérer un peu de force, les flammes des maisons dans les alentours réchauffèrent son pelage encore bien amoindri par les dernières attaques de son ennemi. Le doute assaillait le griffon, mais cela semblait léger comparé à la douleur qui le tenaillait, il avait si faim ! Voyant dans un coin un cadavre, il fit son charognard avec dégoût, il devait retrouver des forces pour les instants décisifs qui se préparaient dans l'autre ruelle. Le Saint devait le chercher et il n'avait plus beaucoup de temps. Ses prunelles regardaient le ciel ténébreux et les colonnes de fumée qui s'étaient répandus dans toute la ville, à cette vue, l'animal mythique avait une sorte d'impression d'horreur, il observait justement les faibles rayons du soleil qui fendait les nuages de ténèbres avec une nostalgie étrange.
En quelques minutes, il se substanta et repartit en direction de son ennemi. Ses puissantes griffes se plantaient vivement dans les murs de crépis des maisons encore debout, il fit en quelques secondes le tour des maisons pour voir au loin le Saint qui devait le chercher dans les décombres encore fumantes. Par une série de bonds sur les murs, il revint devant le chevalier d'or et le froid le faisait moins souffrir. D'ici peu, il allait retrouver toutes ses capacités !
Les secondes défilèrent les unes à la suite des autres, seulement rythmées par la chute lente et régulière de la neige, comparable à une mort blanche, sur les rues des alentours. La fatigue commençait à montrer ses premiers symptômes. J'avais beau ne pas être trop blessé jusqu'à maintenant, il n'en restait pas moins que le combat semblait sur le point de s'éterniser, et que mon adversaire ne s'apprêtait pas à se rendre Au bout d'un moment, je compris que le griffon devait avoir fui d'une manière ou d'une autre. Les mots, lâche, couard, et déshonneur apparurent dans mon esprit. Cependant, mon adversaire atterrit soudain juste devant moi à la suite d'une série de sauts de toits en toits et de murs en murs. Certaines de ses plaies suintaient, dégoulinaient, et pourtant il avait retrouvé une vivacité nouvelle dans ses gestes et dans sa manière de se déplacer. L'effet de gel était sur le point de disparaitre. Il me fallait agir vite.
Un long silence s'installa à nouveau entre mon adversaire et moi même, chacun fixant intensément le regard de l'autre sans ciller, à la recherche de la moindre faille apparente chez l'ennemi. Soudain, sans prévenir, je décidai de prendre l'initiative sur mon ennemi : je m'emparai de ma lame de glace : celle ci avait été brisée par l'animal qui observa la triste arme d'un air fier. - Ne sois pas aussi sûr de toi, lançai je soudain. Soulevant l'arme au niveau de mon visage, je fermai les yeux, et en quelques secondes la lame de glace se reconstitua, comme une plante poussant à grande vitesse. Le regard de la bête sembla quelque peu troublé, et je profitai de l'avoir déstabilisé pour intervenir : d'un bond puissant je fendis l'air de toutes mes forces en visant à nouveau les ailes, pour tenter de les couper définitivement. Mais après avoir porté un certain nombre de coups, le griffon brisa à nouveau Fraternité.
Reculant d'un bond, je décidai d'accentuer à nouveau le froid ambiant : je joignis les bras en l'air, et après avoir accentué mon cosmos encore davantage, un cri annonciateur de mort hantant les griffons depuis quelques heures s'éleva à nouveau dans les ruelles de Boston : - AURORA THUNDER ATTACK !!
Une nouvelle vague de froid chargea l'animal majestueux à une vitesse impressionnante, avalant la ruelle qui avait déjà été plongée dans la glace quelques minutes plus tôt. Je pris ensuite quelques secondes pour fermer les yeux, et me détendre, afin de récupérer quelque peu, dans le but d'atténuer la fatigue qui se faisait de plus en plus présente.
Dernière édition par Kappa le Ven 26 Aoû - 14:31, édité 2 fois
La lame de glace faisait son office, mais par quelques coups de griffes, le griffon parvint à la briser pendant les assauts de son ennemi. Il profita alors de ce laps de temps pour frapper son ennemi par un violent coup de griffe sous l'aisselle droite. Une giclée de sang se répandit alors dans le ciel, se gelant sous les températures extrêmes que le chevalier d'or faisait subir à l'air océanique habituel. Le griffon tourna alors son corps vivement pour repousser son ennemi vers la terre ferme, mais alors qu'il terminait son assaut, une gerbe de fleurs de glace le prit de vitesse à une vitesse prodigieuse ! Le griffon hurla de douleur en chutant lourdement dans la rue. Il se relevait péniblement, le froid l'engourdissait encore plus que la dernière fois. A ce moment là, comme par miracle, son plumage reprit une teinte dorée, son regard rouge de haine prit une teinte dorée et protectrice, il regardait le saint avec commisération...
En quelques secondes, il redevint un être majestueux et noble, il s'approcha lentement d'un homme à moitié mort de froid que le saint avait oublié dans le feu de l'action. Un Cosmos doux et protecteur se répandait alors à cet endroit et il fit couler un peu de son sang sur le corps de l'homme. celui-ci se réveilla brusquement et il cria de terreur en partant dans une direction au hasard. Il avait même oublié son tricorne dans sa cavalcade. Ses prunelles ambrées regardaient le ciel ombrageux avec dégoût, il voulait s'envoler mais le froid l'en empêchait !
Ne disant rien, il se tourna vers le chevalier d'or et le saluait de nouveau avec noblesse. Puis, un voile noir enveloppa cette noblesse pour réveiller le frénésie qui sommeillait en chaque être, il redevint alors une bête sans foi ni loi, ne respectant même pas la vie qu'il chérissait depuis quelques secondes ! Par un bond, il se mit en position pour affronter son ennemi de nouveau, il siffla de rage, mais quelques chose dans son regard avait gardé de cette mélancolie qui font les tristes de ce monde !
Lorsque le griffon brisa ma lame, il trouva habilement un créneau pour contre attaquer juste avant de se prendre mon attaque de plein fouet. Ses griffes fendirent l'air et je n'eus que le temps de parer l'attaque pour limiter les dégats. Cependant, une blessure ouverte apparut en dessous de mon aisselle droite. Néanmoins, il paya cher cette contre attaque. L'attaque de glace le percuta avec une violence à faire peur et chuta lourdement sur le sol. Complètement engourdi par le froid, l'animal, à présent grave blessé, se releva avec difficulté. Il était temps de l'achever : levant les bras vers le ciel pour terminer le traval, je me préparai à lancer un nouvel assaut meurtrier. C'est alors que je le vis : son plumage changea aussitôt de couleur, et devint doré, tandis que son cosmos devenait chaleureux et bon comme celui du meilleur des chevaliers. Comme un griffon royal. Son regard était d'une telle douceur que mon instinct me fit doucement rabaisser mes bras. Aussitôt, l'horreur de la vérité me sauta au visage alors même qu'une larme coulait le long de l'oeil du majestueux animal : ils étaient contrôlés depuis le début. Voilà ce que mon adversaire essayait en vain de me dire, prisonnier de son propre corps. Il était forcé par une entité supérieure à faire toutes ces choses.
Ma théorie fut confirmée lorsque le griffon sauva un pauvre civil blessé par ma faute. Pris de pitié pour ce pauvre animal, je m'approchai doucement de lui tandis que celui ci me fixait avec un oeil suppliant. Ma main se posa sur joue duveteuse, et je lui dis de ma voix la plus douce : - Je comprends, mon ami... Je vais te libérer, ne t'en fais pas... Nous n'avions pas besoin de plus pour nous comprendre.
Mais soudain, le plumage s'assombrit à nouveau, et la griffe de mon adversaire fendit l'air à la recherche de mon torse. Mais j'étais aux aguets, et c'est sans problèmes que je pus l'esquiver d'un simple saut en arrière. - Je ne sais pas qui t'a fait ça ! Mais fais moi confiance, je trouverai ! Et il paiera ! Je te le jure, sur mon sang ! achevai-je en lui montrant main gauche tâchée du sang de mon épaule.
Puis je repris une nouvelle fois la position d'attaque, et à nouveau la poussière de diamant, aussi acérée et tranchante que la lame la plus redoutable, vint frapper de plein fouet la pauvre bête, déjà transi gelée, tandis que de mes joues s'écoulaient des larmes de colère et de tristesse. J'étais obligé de tuer un animal mythologique aussi bon et magnifique que lui parce que quelqu'un avait eu l'audace de les utiliser tels des marionnettes. La colère était de plus en plus puissante tandis que mon attaque ravageait une nouvelle fois la rue. Il paierait, oh oui, il paierait. Et cher...
Dernière édition par Kappa le Lun 29 Aoû - 3:02, édité 3 fois
La créature commençait à avoir habitude de ces attaques glaciales à répétition, contractant ses muscles, elle parvint facilement à se libérer de cette poussière de diamant. Cependant, les diamants avaient pénétré ces blessures et il sentait que cela paralysait ses initiatives. Il ne répondit rien à l'attaque de son ennemi, son regard à la fois sauvage, vorace et haineux, il exprimait en même temps une lassitude mystérieuse, comme si le fait d'attaquer le mettait mal à l'aise. Une faible aura dorée commençait à apparaître sur son cuir gelé, certaines plumes reprenaient des teintes dorées et cuivrées...
Bondissant soudainement contre les parois des maisons, il sauta pour atterrir sur le toit. La destinée était en train de tourner, et quelque chose lui commandait d'aller vers les quais au plus vite. Courant à une vitesse que la Bête détenait depuis des âges mythologiques, le griffon zigzaguait entre les corps de ses anciens camarades gelés et des débris aux alentours, il continua sa course encore et encore jusqu'à qu'il approchasse d'un simple hangar. Dans cet hangar, de nombreuses familles avaient trouvés refuge et le griffon détruisit la porte et son madrier pour y pénétrer. Il prit une femme enceinte entre ses griffes et attendait le Saint qui devait l'avoir suivi. Cette fois-ci, le Saint allait devoir se battre avec des humains autour de lui, il ne pouvait plus faire autrement. Le griffon en sifflant de rage fit pousser les autres humains au fond de la grande salle qui servait à entreposer les marchandises.
Ne disant rien, il attendait que l'homme qui servait Athéna fasse son entrée ici. Il planta sa griffe empoisonnée dans la cuisse de sa victime pour la faire crier de douleur, en effet, pour un simple mortel, ce poison était semblable à un violent acide remontant rapidement les veines. Les muscles de la femme se tordaient de douleurs, comme une mouche dans une toile d'araignée, là on pouvait dire griffes.... le griffon attendait !
Frappée de plein fouet par la poussière de Diamants, la bête fut encore davantage affaiblie qu'elle ne l'était déjà. Contre toute attente, peut être sous l'effet d'une peur soudaine, l'animal fila de toit en toit en se dirigeant vers les quais. - Mais, qu'est ce que... Où va t'il celui là, murmurai-je aussitôt avant de lui courir après. Reviens ! hurlai-je soudain en sautant de toit en toit pour ne pas le perdre de vue, nous n'en avons pas fini ! Sa rapidité était surprenante, surtout compte tenu du fait que son corps était transi gelé. Quelques secondes plus tard, je le perdis de vue. M'immobilisant sur un toit non loin des quais, je fermai les yeux pour me concentrer à la recherche du moindre cosmos ou bruit qui pourraient me conduire au fuyard. Soudain, un hurlement terrifié de jeune femme parvint à mes oreilles : reprenant ma course folle, j'atterris finalement devant un grand hangars, devant lequel mon adversaire m'attendait, une femme enceinte prisonnière de ses griffes. - Relâches la ! Ce combat ne regarde que toi et moi ! lui dis-je d'une voix forte.
Mais la folie meurtrière du griffon avait repris le dessus, et non content de faire peur à cette pauvre femme, il planta ses griffes empoisonnées dans la chair de la pauvre femme qui hurla de douleur. - NON ! hurlai-je aussitôt. Je savais ce que cela signifiait pour cette femme et son bébé : le puissant poison du griffon les aurait achevés en quelques minutes. Content de son œuvre, le griffon lâcha la femme qui tomba à terre en se tordant et en hurlant de douleur. C'en était trop, plus que je ne pouvais en supporter...
La colère qui s'était accumulée durant tout le combat me submergea alors en un clin d'œil, irradiant tout mon être d'une aura turquoise d'une puissance phénoménale, bien plus puissante qu'elle ne l'avait jamais été, s'élevant vers les cieux comme si elle ne souhaitait jamais s'arrêter. Les pupilles de mes yeux disparurent pour ne laisser la place qu'à deux globes blancs, me donnant un air effrayant et inhumain. Mais le plus étonnant venait de mes cheveux, qui s'était envolés pour voleter autour de moi, comme pour accompagner l'aura. Ceux ci avaient pris une teinte brune, avec de puissants reflets turquoises, particulièrement aux pointes. Au dessus de ma tête, au sein de l'aura turquoise, était apparut une femme versant de l'eau, comme si le verseau lui même se trouvait au dessus de moi, donnant à la scène, déjà si surréaliste, un trait encore plus mystique.
Cette nouvelle teinte de cheveux me donnait un air de guerrier des glaces, comme si l'élément avec lequel j'étais tellement en phase m'avait choisi et avait fait de moi son avatar, son représentant aux yeux de tous. Je ne le savais pas encore au moment où cela se passa, mais mes cheveux conserveraient à jamais cette teinte si particulière me caractérisant. Je ne le compris que beaucoup plus tard, mais cette nuit là marqua en réalité l'éveil du chevalier du Verseau sommeillant en moi. Avant cette nuit là, je n'étais que le chevalier de la couronne Boréale portant une armure d'Or. Mais à partir de cette nuit là, mon véritable potentiel s'était éveillé, le véritable successeur de Fawn, le chevalier du Verseau, le nouveau gardien de la onzième maison du zodiaque, était né.
La température baissa de manière incroyable autour du hangar, et une épaisse brume givrante nous entoura. - Je suis désolé, mon ami, mais cette fois tu es allé trop loin ! Soulevant rapidement le bras gauche, une série de stalagmites surgirent soudain du sol sous les pattes de la bête et se refermèrent sur lui comme pour le piéger, le figer sur place. - Subis la plus puissante attaque du chevalier du Verseau ! Puis, tendant l'autre main vers le griffon : - ICINESS BIG BANG !!! Mon claquement de doigt se fit alors entendre sur les quais et se répercuta en écho comme le glas de la mort, alors même que tous les blocs de glace emprisonnant l'animal explosaient en poussières de Diamants. La jeune femme fut malheureusement touchée, mais elle était de toute façon condamnée, pensai-je alors qu'une nouvelle larme coulait le long de ma joue et qu'un léger vent glacial faisait voleter mes cheveux...
Dernière édition par Kappa le Mer 18 Juin - 0:41, édité 1 fois