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RPG Saint Seiya : Saints Of The Past
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Feuille de Personnage : HP: (0/0) CS: (0/0) Dieu Protecteur:
Sujet: Re: [Stockholm - Suède] Attaques des minotaures noirs Mer 8 Fév - 21:09
Cela commençait à se faire sentir. L'admiration et le respect que l'Arishok inspirait à ses frères commençait à s'effriter. Leur cohésion faiblissait alors que le combat se prolongeait. Voir tant de leurs frères tomber au combat et leur chef malmené par des Guerriers sortis de nulle part faisait s'insinuer dans les rangs des Minotaures une crainte teintée d'une bonne dose de panique. Si c'était le cas au Palais, les choses ne devaient guère être plus rayonnantes dans le reste de la ville. Cela, même le Commandant des Minotaures s'en rendait bien compte... A la fin, tout reposait sur ses épaules. Il y avait bien quelque chose qu'il pouvait faire.
L'hybride posa ses yeux couleur métal sur la jeune femme qui le défiait encore une fois, tournant en dérision toute la détermination et les sacrifices de son peuple. Si l'envie de lui faire avaler sa propre langue ne manquait pas, l'Arishok devait malgré tout admettre qu'elle avait raison sur un point. Son chemin à lui menait à une impasse. Si malgré tout il parvenait à survivre, sa vie en tant qu'Arishok était terminée. Il ne pourrait plus mériter ce titre après une telle humiliation. Mais aujourd'hui, le poids de tout son peuple reposait encore sur ses épaules, et ce au moins jusqu'à ce que duel touche à sa fin. D'ici là, sa fierté ne faiblirait pas.
« Les Dieux nous ont tourné le dos des millénaires durant. Nous avons vécu dans l'ombre, chassés et redoutés, mais non pas moins exempts de toute souffrance. Malgré tout cela, nous avons accepté notre jugement. Nous sommes resté tels que nous étions, fidèles à nos créateurs, là où votre espèce s'en est détournée. Aujourd'hui, on nous a offert un espoir, un futur. J'ai décidé de le saisir, de conduire les Minotaures vers le monde qu'ils méritent, et ce quels que soient les sacrifices qui devaient être faits. Que cette lumière avec laquelle on nous a éblouit ne soit que tromperie, je n'en ai que faire. J'ai suivis et écouté la Voix. Comme un Minotaure qui aura atteint la gloire. Comme un Homme qui aura brisé les chaines de son Destin. Comme celui qui voulait apporter un lendemain meilleur à ses frères. Et je vivrai et mourrai en gardant cette certitude proche à mon cœur... Et vous, mortels, pourrez-vous acceptez la mort en étant fier de ce que vous aurez accomplis? »
Les larges mains du Minotaure se refermèrent sur le manche de sa hache, alors que toute l'énergie de l'Arishok se massait dans son corps pour faire face à l'ultime assaut qu'il allait recevoir. Lorsque la déferlante élémentaire de la jeune femme le percuta de plein fouet, l'hybride s'en protégea tant bien que mal en y opposant ses membres et son arme. Si l'attaque en elle-même fut insuffisante pour venir à bout de ses défenses, la déferlante de violence qui la suivit fut telle qu'il parvint à peine à discerner les mouvements du Tigre d'Asgard qui s'était jeté sur lui. L'Arishok tenta lui aussi de s'abandonner à sa nature primaire, mais la glace qui recouvrait son corps le ramenait à la réalité, l'empêchant de se mouvoir comme il l'entendait. Il ne put que briser l'arme massive de son adversaire avec sa hache, qui alla s'écraser à quelques mètres de là. S'ensuivit alors une joute bestiale au corps à corps, tout en chocs sourds des poings contre la chair et le bruit des os qui se brisaient. Finalement, tout s'acheva lorsque, d'un mouvement imparable et éclatant, l'Ase transperça le corps de l'Hybride telle une lance s'enfonçant dans une armure.
Le souffle coupé et la bouche grande ouverte, la bouche de l'Arishok ne tarda guère à se remplir d'un flot intarissable de liquide vitale, qui vint couler avec lourdeur sur le sol du Hall. Le Minotaure lutta un instant contre la mort qui déjà l'assaillait, en tentant de retenir les forces qui lui échappaient, mais c'était déjà trop tard. Pour autant, le corps de la créature grise ne faiblit pas. Pas plus qu'il ne tomba lorsque le Fauve retira son bras avec violence du trou béant qu'il avait aménagé dans le torse de l'hybride. Les dents serrés, les muscles crispés, il luttait pour ne pas sombrer. Pour maintenir sa conscience à flot, juste le temps de dire quelques mots...
« Vous pouvez prendre nos vie... Vous pouvez prendre notre liberté... Mais vous ne pourrez jamais nous enlever... NOTRE FIERTÉ! »
Dans un même mouvement, l'Arishok repoussa de ses bras l'air devant lui et relâcha tout le Cosmos qu'il accumulait à l'insu de tous depuis à présent plusieurs minutes. Dans cet ultime message qu'il livrait tant à ses adversaires qu'à ses hommes, le Chef de Guerre relâcha tout son Cosmos dans un grand cri, formant une onde de choc d'énergie pure et aveuglante qui se répandit sur dans toute la salle, soufflant tout sur son passage. L'attaque était tant physique que mentale, et les corps, piliers, murs de la salle du trônes furent réduits en miette au même titre que les esprits de ceux pris dans la tourmente. Tous les sentiments de peur, d'agonie, de souffrance et de désespoir des Minotaures pris au piège de leur cruel destin déferla dans l'esprit des Ases, ignorant toute défense qu'ils pouvaient y opposer.
Lorsque la tourmente se calma, les lieux étaient dévastés. Le trône et le mur au fond de la salle avaient été soufflés, révélant une vue imprenable sur Stockholm en proie aux flammes. Les minotaures et les nobles se redressaient peu à peu, démontrant que malgré toute la puissance dégagée les Ases avaient été les seuls cibles de la dernière attaque de l'Arishok. Celui-ci était toujours debout, les bras tombant le long de son corps, inclinant le front sans courber l'échine. Lorsque la dernière étincelle de sa vie le quitta, ses derniers mots franchirent ses lèvres, inaudibles.
« Nous... Reviendrons. »
Dehors, le son des combats avaient cessé. Tout comme celui des incendies. Les troupes des Minotaures se retiraient déjà de la ville, sans même savoir que leur leader avait succombait. Suivant un ordre inconnu, ils quittaient leur terre promise pour disparaitre dans les ténèbres de cette interminable nuit. A l'horizon, le soleil commençait à se lever, recouvrant la vile de ses quelques rayons qui parvenaient à passer au travers des épais volutes de fumées s'élevant dans le ciel. Le cauchemar était terminé. Un nouvel aube se levait.
Les Minotaures présents de se regardèrent, indécis. Certains saisirent leurs armes, prêts à châtier ces intrus, mais un geste d'un des deux lieutenants de l'Arishok interrompit leurs mouvements. Criant quelques mots à ses comparses, il posa son regard ardent de haine, de colère et de tristesse sur les deux mortels qui avaient envoyer l'espoir de son peuple sur les rivages du Styx. S'avançant vers eux, il les dépassa sans esquisser le moindre geste agressif. Il s'approcha de son chef, posa genoux à terre et murmura quelques paroles dans la langue qui était la sienne. Par la suite, il prit dans ses bras le guerrier qui état mort debout, fièrement, et quitta la salle, immédiatement suivis par l'ensemble des Minotaures, Elfes Noirs, et autres créatures des profondeurs qui se trouvaient là.
« Vite... Prenez-le... Et partez. Nous ignorons tous ce que le prochain Arishok décidera. Il ne sera peut-être pas aussi honorable que son prédécesseur... »
Une ombre s'était approchée dans le dos de Ceridwen. Il s'agissait de la jeune elfe qui leur avait servit de guide. Sa cape était en lambeaux, et elle portait sur elle plusieurs blessures légères. monté sur son épaule, Eldir était soutenu, toujours inconscient, le souffle faible, et quelque peu blessé. L'Alfe Sombre s'était jetée au moment de l'attaque pour protéger le jeune Guerrier Runique de l'ultime attaque de son supérieur, et n'était pas sortie indemne de l'attaque. Eldir non plus d'ailleurs. Certains de ses plaies devaient être traitées le plus rapidement possible. Dès que cela fut fait, l'assassine remit son capuchon en place pour couvrir ses longues oreilles, et se dirigea en boitant vers la sortie. Elle fut la dernière à sortir, sous les cris de joie des nobles devant leur inattendue libération, et après avoir jeté un dernier regard en arrière vers ce garçon qui l'avait tant troublé, elle disparut dans les ombres, rejoindre ses semblables.
Sujet: Re: [Stockholm - Suède] Attaques des minotaures noirs Dim 12 Fév - 15:20
Tout était fini, ils avaient gagné, mais cette victoire ne pouvait que laisser un goût amer à la guerrière sacrée. Au milieu de ce qui restait de la salle du trône du Palais Royal, les Minotaures s'amassaient pour soulever le corps sans vie de l'Arishok, qui avait combattu jusqu'au bout pour offrir aux siens un avenir meilleur et protéger ses idéaux.
La Demoiselle n'en revenait toujours pas. Malgré le fait qu'il avait été traversé de part en part par le poing rageur du Tigre Viking, l'hybride était parvenu à lancer sa dernière et plus puissante attaque. Toute la salle avait été soufflé dans une onde de choc dévastatrice. Tant bien que mal, Ceridwen avait tenté de tenir debout, mais la force de l'attaque lui fit percuter un pilier qui se désagrégea sous la violence de l'impact, envoyant la jeune femme à terre, tandis que dans un mouvement de protection elle déployait une aile de son armure pour se protéger des morceaux de pierres.
Mais la douleur physique qu'elle avait alors ressenti, n'était rien en comparaison de ce que son esprit avait vécu. L'Arishok avait mis dans son dernier assaut toutes les craintes et les douleurs, passées et présentes, de tout un peuple. Lentement, la guerrière s'était redressée, observant la scène alentour. Au dehors, plus le moindre cri de terreur, plus d'incendie, tandis qu'une colonne de "fuyards" quittait la ville. Ils reviendraient. Leur ennemi l'avait dit avant la toute fin, et elle ne doutait pas que se soit vrai. Son héritier y veillerait. Il fallait trouver une solution équitable et vite.
Des cris de joie tirèrent la Dragonne de sa réflexion. Se détournant, elle aperçut alors les nobles survivants qui fêtaient leur victoire. L'un d'eux venait de se pencher pour ramasser un des débris, de ce qui avait été autrefois un mur ou une colonne, pour le lancer dans la direction du groupe des Minotaures qui venait de quitter la salle. D'autres déjà, s'apprêtaient à répéter son geste.
S'en était trop pour la jeune femme. N'avaient-ils donc rien compris? Le cosmos glacée de l'Asgardienne l'enveloppait, au même instant où elle s'élançait en direction de la foule pour saisir l'un de ces nobles à la gorge, l'envoyant valdinguer plus loin, avant de se retourner vers la petite assemblée pour cracher toute sa rage.
"- Il suffit! N'avez-vous donc nul respect? C'est terminé à présent, alors laissez les repartir et occupez-vous d'enterrer vos propres morts! L'Arishok avait raison. Les dieux qu'ils vénèrent n'ont que faire d'eux, mais ce n'est pas pour autant qu'ils s'en sont détournés. Alors que vous...Vous, pouvez-vous me dire où ce Dieu Unique que vous priez tant se trouve à cet instant? Où?! Se sont les anciens Dieux qui vous sont venus en aide en envoyant leurs guerriers vous défendre, quand ils auraient pu vous laisser mourir tels des rats car vous vous êtes détournés d'eux! Réfléchissez bien à cela."
Un des nobles s'avançait vers elle, main tendue.
"- Merci à vous alors."
Aucun geste en direction de cette main, seul un regard dédaigneux.
"- On ne dit pas merci pour ça, car c'est triste. Triste et seulement triste."
Dans un soupir elle se détourna. Elle allait récupérer Eldir et ils allaient rentrer ensemble en Asgard. Elle fut alors comme frappée. Avec tout ça, elle l'avait oublié.
"- Eldir!" cria-t-elle à travers la salle.
déjà, son regard glissait, affolé, sur la pièce à la recherche du corps inerte du petit guerrier. C'est alors qu'elle perçut un mouvement dans son dos, qui la fit se détourner vivement. Là, se tenait l'Alfe noire, blessée, qui soutenait de son mieux le corps inerte du jeune guerrier. Soulageant celle qui leur avait servi de guide du poids de l'inconscient, Ceridwen ne put que hocher la tête en guise de remerciement, tant les mots lui manquaient. Et lorsqu'elle fit mine de partir, la main de l'Asgardienne se referma sur le fin poignet pour la retenir auprès d'eux.
Contre toute attente, Eldir ne s'était toujours pas réveillé. Pourquoi? Cela, elle ne le savait, mais de le voir ainsi, aussi pâle qu'un mort, lui brisait le coeur et la retournait. Serrant dans la chaleur de ses bras son protégé, la guerrière sacrée écarta une mèche de cheveux blonds du front de l'enfant dans un un geste tendre. La peur lui nouait les entrailles à l'idée qu'il ne se réveille plus, aussi ne put-elle réprimer les larmes qu'elle sentait monter. Elle pleurait pour lui, pour les morts et sur l'injustice de ce monde. C'est tout naturellement alors qu'elle se mit à chanter cette chanson qu'il affectionnait tant.
Un des danseurs d'Eldir sortit de nul part, effectuant quelques pas afin de faire naître du muguet aux blanches clochettes autour d'eux, laissant leur doux parfum envahir la pièce. Puis le petit être grimpa le long du bras de Ceridwen pour venir se poser sur son épaule. La chanson finie, la rousse se pencha sur le garçon pour venir murmurer au creux de son oreille afin de n'être entendue que de lui.
"- Eldir, je sais que tu m'entends alors écoute bien ce que j'ai à te dire. Je suis fière de toi, tu as accompli de grandes prouesses aujourd'hui et tu as fais preuve de bravoure, sans flancher. Alors reviens je te prie, car tu as encore de grandes choses à faire."
Sujet: Re: [Stockholm - Suède] Attaques des minotaures noirs Dim 12 Fév - 17:59
Le crépitement des gerbes enflammées le faisait souffrir. Etait-ce encore un des tours de cet Arishok ? Il ne pouvait le dire et juste avancer dans ce couloir long et sinueux. Eldir n'avait plus cherché à comprendre les différents chemins qui s'étaient offerts devant lui, il avait continué tout droit en serrant la mâchoire. Enfermé à l'étroit dans son esprit, il n'avait pas été à la hauteur de son rang et de ce que les autres avaient espéré de lui. La douce Freyja lui pardonnerait son échec ? Mais cela ne l'aidait pas plus que cela, il devait bien avouer qu'il était plus une proie dans un combat que l'un des guerriers qui font trembler les ennemis d'Asgard. Essoufflé par les miasmes de la fumée, il vit une chose se dessiner lentement à la fin de ce couloir.
Une large porte à double battant était là. Colossale et noble en même temps, des milliers de fils de cuivre tenaient des feuilles de chênes dans leurs entrelacs. l'ensemble formait un mécanisme harmonieux que seuls les plus grands savants pouvaient comprendre. Levant un sourcil, il vit une branche de muguet emmêlée entre deux fils, ses doigts allaient l'effleurer quand une voix le fit sursauter. Celle-ci était rauque avec cette petite pointe de perfidie qui rendait mal à l'aise. Il l'avait reconnu sans trop d'hésitation. Il se retourna alors pour défier les deux prunelles émeraude qui luisaient dans l'obscurité.
" je vois qu'une partie de ton vice a inoculé mon esprit plus fortement que je ne l'avais cru..
- Si je suis là, c'est que tu le souhaitais non ? Alors joues pas avec moi à ce genre de sémantique. Oui, cette créature a éveillé en toi ton passé et le combat multiséculaire entre les Megrez et les Alfeson. Nous pensions vous avoir rayé de la carte mais notre cupidité s'est joué de nous.
- Je sais... je sais que si tu es là, c'est par ma volonté en quelque sorte, voulais-je te donner mes derniers mots Prince de Megrez ? Je ne peux le dire et encore moins le comprendre. A qui la faute ? Je ne sais pas non plus, mais je ferai face à ce rôle qui me fait peur, je vous laisse complice pour jouer en coulisse. Votre heure s'est terminée le jour de ta mort...
- Que dis-tu ? Ma Famille est encore à Asgard et ma mort ne te donne pas tous les droits, les Megrez et les Alfeson qui sont les descendants du premier Nain et du premier Alfe vont devoir s'unir un jour. Le pouvoir des minéraux et des esprits ne doivent plus faire qu'un et c'est pour cela que tu es là aujourd'hui car les Nibelungs se rappellent à ton bon souvenir. "
D'un rire sardonique, le Guerrier Divin fit quelques pas pour laisser apparaître son armure sombre bleue. Le masque ressemblait à la figure des esprits de la forêt. Imperturbable, des éclats violacées et cristallins se multipliaient dans le couloir. Eldir se mit en position de défense et intensifiait son cosmos mais ses danseurs n'étaient plus là pour le soutenir, cette fois il était seul face à cet ennemi redoutable. D'un geste, il fit chanter les clochettes du muguet pour libérer leur suc récupérateur mais rien n'agissait. Il éleva alors son cosmos à un niveau jamais atteint grâce à un cosmos qui se trouvait au plus profond de lui même. Une branche de muguet immaculé apparut alors dans sa main et il projetait des centaines de clochettes sur le Prince de Megrez.
Mais les fleurs du muguet furent balayées d'un revers de la main. D'un sourire, il semblait indiquer que la messe était dite. Brusquement, Eldir concentra encore son cosmos pour renvoyer sa vague de clochettes blanches, elles prenaient alors une teinte de plus en plus diaphanes au fur et à mesure où elles s'approchaient de leur ennemi. En effet, ces fleurs se nourrissaient de l'impureté du monde pour le soigner et cela était le seul moyen de rendre au monde ce qui lui était arraché. Le prince de Megrez ne semblait pas craindre cette seconde vague, quand son visage se crispa soudainement. Quelque chose semblait le faire affreusement souffrir, il s'effondra ainsi sur le sol dans un râle morbide. Les yeux écarquillés, Eldir voyait son pire ennemi tombé une énième fois mais cette Rose pourpre fichée dans les omoplates était incompréhensible. Levant les yeux, il se contenta de voir une ombre qui s'en allait. Il allait l'appeler quand un coup de tonnerre suivi d'un bruissement orageux explosait derrière lui, les mécanismes subtiles des portes venaient de s'activer.
En virevoltant sur ses jambes, la vision d'une grande grotte où y trônait un immense four en pleine combustion se présentait à lui dans le plus simple appareil. Aucun chichi ni décoration, seulement la beauté des mécanismes oeuvrant dans un concert de fumées et de crépitements des flammes. Un homme regardait cela aussi avec le même plaisir et son regard se porta sur l'entrée. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau au chevalier d'or des Poissons, sauf peut-être la blondeur de ses cheveux qui s'opposait au turquoise. Il portait une armure de cuir et une grande cape blanche. Se libérant de sa position, il s'approcha de l'invité qui venait d'ouvrir les portes ancestrales. Ses yeux opalins se posèrent sur le corps du Guerrier Divin. Sans un mot, il passa à côté du jeune Eldir pour s'agenouiller auprès du cadavre. Sa main se posa alors sur lui pour lui retirer la rose plantée dans son dos et il retourna pour observer une pierre incrustée dans son armure. Il la déficha et l'observa froidement. Concentrant un cosmos chaleureux et protecteur, l'armure de Delta se désolidarisait de son ancien porteur pour se mouvoir vers le creux d'un arbre de pierre qui se trouvait dans un des coins de cette gigantesque forge.
" Tu es donc enfin arrivé à la fin de ton chemin ! Cruel destin que le nôtre mais nous devrons oeuvrer à rétablir la paix entre nos deux familles, les Megrez sont depuis longtemps sous l'influence pernicieuse de Loki l'infâme. Ton devoir, notre devoir, est de les libérer pour les ramener dans la loyauté primordiale que nous devons tous au seigneur Odin. Prends ce saphir ! Tu n'as que le demander et tu verras si tu le mérites... "
Cette voix, sa voix, elles étaient identiques à la seule différence que la seconde était plus mâture. Eldir leva alors les yeux pour voir quelque chose dans les iris opalines qui lui faisaient face, il y avait une telle ressemblance entre leurs deux cosmos, une telle adéquation mais... L'un avait atteint sa majorité de guerrier alors que lui n'était encore qu'un simple "boulet" dans les pattes de son peuple. Il se jurait de défendre son honneur de guerrier et de prouver enfin qu'il méritait de combattre auprès d'Odin... Quand un froid le fit frisonner peu à peu, il sentait que tout devenait flou au fur et à mesure où il avançait dans la grande forge, il ouvrait les yeux.
~~00°° Réveil au palais °°00~~
"- Eldir, je sais que tu m'entends alors écoute bien ce que j'ai à te dire. Je suis fière de toi, tu as accompli de grandes prouesses aujourd'hui et tu as fais preuve de bravoure, sans flancher. Alors reviens je te prie, car tu as encore de grandes choses à faire."
Un murmure l'invitait à quitter son labyrinthe. Mais ce chemin n'avait pas été si néfaste d'une certaine manière, il avait compris que du chemin était encore à faire. Il remercia son mentor d'un simple sourire, sa gorge était tellement sèche qu'il n'avait pas la force de dire le moindre mot. En outre, du sang avait séché dans sa gorge, c'était plus que désagréable et il se raclait la gorge pour extirper des petites caillots de sang nauséabonds. Se craquant les vertèbres de la nuque, il observa les alentours pour ne voir que des ruines. Sur le sol, une grande flaque de sang indiquait que les dernières minutes de ce combat avait dû être intense.
Des morceaux de l'immense épée du Tigre étaient éparpillées. Cependant, voir ce dernier en train de regarder une prochaine proie lui faisait peur, son gantelet maculé de sang ne le rassasiait aucunement. Une autre chose le détourna de cette bête fauvine, ses yeux opalins fixèrent le creux vide de sa main droite. Il pouvait encore sentir le froid de la pierre précieuse. Il ne comprenait pas le sens de toute cela mais il ne pouvait pas en parler, il allait devoir rechercher ce que son âme avait tenté de lui faire comprendre.
Se relevant sans un mot, il tapota l'épaule de son mentor en signe d'affection et regarda par devant les grandes baies vitrées qui n'existaient plus que de nom. Au loin, des centaines de colonnes de fumée se lovaient dans le ciel nocturne pour rappeler le drame qui avait secoué cette terre. Le bruit des armes avait cessé mais pour quel but ? Du sang et l'incompréhension entre des peuples allait encore en surgir. Soufflant de dépit, il vit une petit troupe de minotaures qui s'en allaient en portant le corps de leur ancien chef. Ils étaient là pour se créer une nouvelle terre. Cependant, voler la terre des autres n'était pas la solution que ces derniers devaient suivre.
Concentrant son cosmos, ses danseurs réapparurent à l'orée de son cosmos. Des centaines de copeaux cristallins se mélangeaient à l'incandescence de son énergie, une colère sourde indiquait qu'il n'avait pas le coeur à comprendre ce qu'il s'était passé. L'action des Dieux ? Il s'en moquait, le résultat restait le même. Une décision germait lentement dans son esprit, il allait devoir avancer de part lui même sans se justifier de ses actes. Se retournant vers son mentor, il lui souriait d'un air entendu et il s'approcha de la fenêtre arrachée pour sauter en l'air... Il repartait sur son propre chemin, seul et il était sûr que son mentor comprendrait qu'il avait besoin de cette solitude dans les jours à venir.
Son bras dégouttait du sang de son ennemi. Sköll sentit la plénitude s'emparer de lui, comme il s'était emparé de la vie de l'Arishok. Et il l'avait broyée de ses mains, au sens premier du terme. Un fait d'armes de plus à ajouter à la liste déjà longue de ceux qu'il avait à son actif. Pourtant, il ne tenait à en tirer ni gloire ni fierté, juste cette intense satisfaction. Celle d'avoir prouvé une fois de plus que nul ne lui est supérieur. Néanmoins, cette victoire avait eu un prix. C'est le coeur lourd qu'il examina les débris de Fenrir, éparpillés aux quatre coins de la pièce tant son explosion avait été virulente. Plus que pour sa provenance et ce qu'elle représentait, c'était son ancienneté qui l'y avait attaché. Cela faisait des années qu'il n'avait plus manié à proprement parler d'autre arme que celle-ci. Elle était devenue une partie de lui. De son corps, de sa légende. La voir ainsi répandue lui donnait l'impression que quelque chose s'était brisé en lui, et qu'il ne pourrait jamais oublier les fiers services rendus par cet ustensile. D'un geste symbolique, il écrasa sous son pied l'un des fragments disséminés, faisant voler en éclats un pan de la lame qui désormais ne trancherait plus rien d'autre que les insouciants qui auraient le malheur de marcher dessus sans y prendre garde. Quand sa lourde semelle se souleva pour laisser entrevoir le résultat, ce n'était plus que poussière, même l'acier ne pouvant résister à sa force brute tout simplement hors du commun.
Néanmoins, les regrets ne feraient que le ralentir, or même s'il l'ignorait totalement il était déjà très en retard. En ayant fini avec la mission qui lui avait été confiée, Zeta n'avait plus qu'à regagner ses pénates avec la vivacité qu'on connaissait à son totem, redoutable et redoutée en son temps. Son manteau avait aussi pâti de l'affrontement, tailladé de part et d'autre si bien qu'on pouvait voir de plus grands quantités de chair que de cuir. Sans importance, songea-t-il alors qu'il s'en séparait sans ambages. Ayant dû le faire fabriquer sur mesure à l'époque en raison de son gabarit peu commun, il avait gardé à portée de main les instructions qui lui serviraient à s'en procurer un nouveau. Pour l'heure, déambuler torse nu suffirait amplement, et ne le dérangerait en rien. Même le climat du grand nord n'avait pas réussi à l'inquiéter alors qu'il était dans cette tenue, ce n'était pas celui de Stockholm qui y changerait quoi que ce soit. Ainsi, chacun put voir que ses muscles saillants n'avaient subi aucun dégât d'importance. Rares étaient les estafilades, et celles qui avaient eu la chance de percer l'épaisseur de son épiderme avaient déjà vu leur flot de sang se tarir au détour d'une cicatrisation qui n'avait demandé qu'une poignée de secondes.
Seule restait l'énorme cicatrice dont il avait été frappé en plein torse, petit souvenir qu'il gardait de sa rencontre avec un Requin qu'il espérait bien revoir sur le champ de bataille. Il n'avait pratiquement eu que cette idée en tête depuis qu'on l'avait informé du fait que les dieux détenaient le pouvoir de rappeler leurs hommes depuis l'au-delà. Et si Poséidon n'avait pas estimé son plus valeureux guerrier digne de reprendre du service, alors il irait sans délai expliquer au Dieu des Mers sa façon de penser... Personne pas même l'hybride qu'ils venaient de mettre à terre n'avait su se montrer à la hauteur du Général depuis lors, ce qui était pour le géant des glaces source d'un ennui profond. Il n'avait que trop hâte de faire la connaissance d'un homme qui, au fil de l'épée, pourrait le distraire. Quoique n'importe quelle entité aurait pu convenir, pour peu qu'elle fasse montre d'une force qui éveille son esprit combatif autant qu'avait pu le faire le dénommé Kyro. La dernière attaque du chef des minotaures s'était échoué sur lui comme une vague sur un récif, sans même l'éroder. Le choc aurait pu l'ébranler solidement s'il n'avait pas eu qu'à tendre la main pour le réduire en grande partie, annulant purement et simplement les effets secondaires qui auraient pu lui nuire.
Le fauve d'ébène n'était certes pas aussi robuste sur le plan psychique que quand il était question de prendre ds coups, mais si l'offensive ne parvenait même pas jusqu'à lui il n'y avait alors pas de souci à se faire. Il devait toutefois reconnaître que l'onde de choc était d'une puissance conséquente, si bien qu'il avait dû fermement encastrer ses pieds dans le sol pour ne pas être repoussé en arrière. Mais une fois encore sa réputation de mur infranchissable resterait exempte de toute exception. Après avoir échoué sur le brise-lames qu'était le colosse pour ces malheureux, la vague d'assaut des minotaures s'était mise à refluer. Tout au long du combat, leur meneur avait perdu de son autorité en étant mis en difficulté par de vulgaires humains, et comble du déshonneur avait fini par mordre la poussière. Le seul chemin qu'il puisse encore emprunter était celui de la tombe. Voyant leur défaite dans la sienne, le troupeau abandonnait la partie sans plus insister, bien conscients que même ensemble ils n'auraient aucune chance face à la force de frappe venue d'Asgard. Et même après avoir dépensé une bonne partie de son énergie dans cette confrontation d'anthologie, Sköll tenait toujours debout. Pire encore, il était encore en état d'en découdre. Preuve en était qu'il les attendait à la sortie, scrutant d'un oeil mauvais la nymphette qui avait pris la tête du détachement.
À son arrivée, il avait voulu la trancher en deux d'un seul coup, ce qui n'aurait pas posé le moindre problème à en juger par son aspect qui, au regard du Tigre Noir, était aux frontières du famélique. Néanmoins, la horde l'en avait empêché d'une série de lances pointée droit sur lui, et avant qu'il n'ait pu les envoyer voltiger dans les airs étaient apparus les autres guerriers d'Odin envoyés sur place. Les circonstances l'avaient peut-être empêché d'aller au bout de son action, mais il en avait pris bonne note et l'heure était à présent venue de remédier à ce manquement. En sa main gauche luisait l'imposante hache d'armes qu'il avait arrachée au cadavre de son ennemi, qui désormais n'en aurait plus l'utilité. Contrairement au porteur de saphir, qui pour sa part voyait un excellent moyen de mettre à profit ce trésor de guerre en en faisant le remplaçant temporaire de son propre instrument martial. Quelque peu secouées par la perte de leur tête pensante, les chimères ne comprirent que trop tard ce qu'il avait derrière la tête. Certains voulurent tirer leurs épées mais n'en eurent pas le temps : déjà, le Guerrier Divin plongeait en avant pour faire un sort à la malheureuse. Pourtant, la hache n'avait fendu que l'air, dans la majorité : une déchirure échancrait à présent la tenue de l'alfe sombre, depuis laquelle on pouvait discerner une entaille peu profonde. Suite à quoi le tranchant s'était abattu droit sur le sol, lequel avait littéralement explosé à son contact.
« Hors de ma vue. Emmène ces horreurs loin de moi et en vitesse. Disparais et prends garde à ce que je ne te revoie plus jamais. Que ce soit bien clair. La prochaine fois, je prendrai ta tête. »
Ainsi, elle n'avait qu'à baisser les yeux pour voir à quoi elle venait d'échapper à une poignée de centimètres près. Cette frayeur suffirait à la décourager de reparaître devant lui... Du moins, ce serait dans son intérêt d'en tenir compte à l'avenir, à moins de vouloir comparer son efficacité sur la pierre à celle qu'il pouvait exercer sur un corps humain. Au cas où elle braverait cette interdiction, sa tête ne serait certainement pas la seule partie de son anatomie à se décrocher du reste. Lui laissant le loisir de lorgner sur la blessure minime qu'il lui avait infligée autant que sur le dallage anéanti, il jeta un regard assassin à l'ensemble des créatures qui avaient fait mine de s'approcher l'arme au poing pour les en dissuader. Il était las de dépecer leurs semblables mais ne se ferait pas prier pour les exécuter à leur tour s'ils lui en fournissaient le prétexte. Cet ultime regard sur les bêtes à corne transies de peur serait le dernier souvenir qu'il garderait de ce voyage, tournant le dos après avoir pris soin de nouer la hache dans son dos à l'emplacement d'ordinaire réservé à Fenrir. La sensation de vide que lui infligea son poids – bien plus léger – contre son échine le persuada qu'il avait tout intérêt à trouver mieux dans les plus brefs délais pour se sentir pleinement à l'aise, et c'est sur cette pensée qu'il s'en alla vers l'horizon gelé qui lui tendait les bras.
Citation :
Régénération complète et entrée dans la Guerre Sainte.
Sujet: Re: [Stockholm - Suède] Attaques des minotaures noirs Mer 22 Fév - 21:30
Le garçon serré contre elle, Ceridwen restait ainsi agenouillé à terre, priant son dieu de lui rendre ce petit si cher à son cœur et qui lui avait apporté tant de choses. Il était trop jeune et ne méritait nullement pareil châtiment. Il restait juste à la jeune femme l'espoir qu'Eldir saurait se montrer plus fort, bien au delà de ses propres espérances. Et par Odin, elle était la mieux placée pour savoir que cet entêté, disposait de ressources insoupçonnables. Il le lui avait prouvé à maintes reprises e dès leur première rencontre.
Un mouvement de la part du guerrier runique la tira de ses souvenirs. Venait-elle de rêver? En guise de réponse elle l'entendit toussoter, et ce signe était de bon augure. Poussant un soupir de soulagement, la Dragonne ne tarda guère à le voir se redresser. Il fit alors ce qu'elle détestait: craquer la nuque. Mais qu'importait, il se tenait là, debout face à elle et bien vivant. Tendant une main vers elle, l'asgardienne sentit les doigts se presser sur son épaule en un geste rassurant, tandis qu'elle-même se contentait d'acquiescer. Entre eux les mots étaient superflus.
Néanmoins, c'était avec la plus grande attention qu'elle le détaillait. Le regard azuré n'avait plus rien d'enfantin. Tout autour du guerrier le halo de son cosmos se répandait, plein de colère. Puis il passa à ses côtés et disparut, accompagné de ses danseurs. Quelques secondes puis la rousse se relevait à son tour. Eldir avait grandi, il ne serait plus son "petit protégé" comme elle aimait à le surnommer pour le taquiner.
Il était temps pour elle de s'en aller, elle avait accompli sa mission, mais à présent une toute autre l'attendait en Asgard. Elle se devait de regagner les terres gelées de son territoire, s'entretenir avec Freyja pour lui faire part de ce qui s'était passé ici et ce qu'elle avait appris. Sans un regard en arrière, Ceridwen s'élança en direction de ce qui avait été autre fois un pan de mur avec une vivacité peu commune, puis une fois à l'air libre, d'une puissante impulsion sur le sol, gagna-t-elle les cieux, volant au dessus de la colonne des hybrides qui s'en allait, espérant que pour Arvaraad tout allait pour le mieux. Puis virant de bord, la blanche Dragonne reprit la direction du Royaume d'Odin.
Un mouvement dans les eaux prés de la ville s’intensifia pour former un typhon. Le mouvement circulaire de celui-ci ne faisait qu’accélérer jusqu’au moment ou il s’éleva vers les cieux pour obtenir une taille humaine au dessus du niveau de la mer. Il resta figé dans les airs quelques seconde puis l’eau retomba lourdement dans la mer pour dévoiler une magnifique femme aux cheveux d’un noir bleuté. Celle-ci était recouverte en partie par des écailles d’un bleu nuit aussi profond que ses yeux. Arrivée sur la berge elle utilisa son cosmos pour évacuer le peu d’eau qu’elle avait sur elle. Désormais entièrement sèche, elle senti la brise du nord se frotter contre sa peau. Parcourue par un frisson, elle maintint un champ de chaleur sur tout son corps.Après coup, elle observa les anneaux qu’Amphitrite lui avait donnée, ils n’étaient pas du tout du goût de Mélisandre mais il fallait bien les garder. Elle décida donc de les enfiler, au moins elle aurait sa mains libre.
*Même si personne ne me connais par ici, l’ont m’a toujours appris la prudence*
Commandant aux écailles, un filet de ces dernières partirent du col de son armure pour couvrir son visage tel un masque vénitien bleu nuit avec un papillon aux ailes de sang au milieu du visage. S’observant dans l’eau a proximité, elle remarqua que ses yeux la trahissaient. Forçant un peu sur son cosmos elle réussi a faire entrer une fine goute de sang dans son iris. La douleur était a la limite du supportable et elle se retrouva a genoux. Une fois cela passé, elle regarda dans l’eau et vie que la moitié de son œil droit était désormais vermeille. Un peu sonnée, elle se releva et regarda la cité un peu plus loin. De la fumée noire montait des bâtiments qui, pour la plupart, ressemblait beaucoup plus à des ruines.
Décidée à aller voir ce qu’il se passait, Mélisandre marcha en direction de la ville. Le long du trajet, des corps de minotaures jonchaient le sol. Des créatures mi homme mi taureau qui attisèrent un peu plus la curiosité de la jeune femme. Pénétrant dans la ville elle croisa plusieurs personnes qui parlaient dans un dialecte qu’elle avait du mal à comprendre, elle n’avait jamais vraiment entretenue ses notions de suédois. Voyant que tout le monde regardait dans sa direction, elle se décida de s’arrêter pour discuter avec un des habitants de la ville.
« Faites-vous partis des gens qui nous ont sauvé ? » « Oui… Non… Je sais pas, de qui… euuuh… Parler… vous ? » « Les chevaliers ! Ils venaient du nord et ils ont tués les créatures qui voulaient tout détruire ! » « Où, aller ? » « Par là. »
L’homme pointait son doigt dans la direction du Nord. Après avoir remercié la personne, Mélisandre continua de déambuler dans la ville en ruine dans la direction du Nord. A la frontière de la ville, elle s’arrêta et observa au alentour. Une présence se faisait sentir, un cosmos très violent qui attira l’attention de Mélisandre. Prenant son courage a deux mains, elle se décida d’aller voir qui était cette personne au cosmos si puissant. Etant aussi discrète que possible, elle s’approcha. Mais cette dernière avait fait une erreur, n’ayant pas l’habitude elle n’avait pas caché son cosmos et était repérable très facilement pour quelqu’un qui maitriser cet art.
Sujet: Re: [Stockholm - Suède] Attaques des minotaures noirs Mar 28 Fév - 1:37
Attaque des Minotaures Noirs
Stockholm - Suède
Non sans en éprouver de la satisfaction, Sköll embrassait Stockholm du regard... Ou plutôt le champ de ruines qu'était devenue la capitale suédoise. En se jetant dans la mêlée flamberge au vent, il avait perdu de vue tout esprit de modération, aussi était-il en majeure partie responsable de ces dégâts. Bien entendu, les riverains n'en seraient nullement avertis et continueraient à glorifier les Guerriers Divins comme les héros leur ayant rendu leur liberté. Trop heureux d'être libérés du joug de leurs oppresseurs, ils ne se souciaient même pas de savoir qui était à l'origine de ces destructions, se contentant d'envisager à la meilleure manière de rebâtir ce qui n'était plus. Pour sa part, Zeta n'en avait cure. Il était heureux que les habitants ne lui aient pas attribué la responsabilité du piteux état de leurs foyers. Sans cela, leur sang aurait eu tôt fait de se mêler à celui des minotaures qui commençait à peine à sécher entre les pavés fracassés. Nombre de cadavres emplissaient les rues et ce n'était qu'à grande peine que les hommes forts en état de le faire les acheminaient vers un charnier ardent, qui à leurs yeux tenait du feu de joie. Quoi de plus réjouissant pour eux que de voir brûler les corps sans vie de ceux qui les avaient de longues heures durant fait vivre dans la peur...
Las de ce spectacle qui n'éveillait en lui que morosité, le Tigre Noir se passa la main sur le visage pour en chasser la crasse et la sueur. S'il s'en tirait à bon compte après avoir fait choir l'Arishok, son allure n'était pas non plus de première fraîcheur. La fatigue l'avait également tiraillé très brièvement, mais ce menu inconvénient était d'ores et déjà de l'histoire ancienne. Ce n'était pas encore aujourd'hui que l'épuisement aurait raison du briseur de soleil. En revanche, si quelque chose l'affectait moralement, c'était bien d'avoir à déplorer la perte de son arme de prédilection. Il avait certes prélevé sur le cadavre de son ennemi une hache qui devrait pouvoir s'y substituer un temps, mais ce n'était pas pareil. S'il y avait bien peu de choses à quoi Sköll vouait de l'attachement, cette immense plaque d'acier qu'il appelait une épée en faisait partie. Ne l'avoir plus à ses côtés lui faisait ressentir une curieuse sensation de vide, que le fruit de son larcin n'arrivait pas à combler même partiellement. Sans doute finirait-il par s'y faire, il n'était pas homme à verser dans le sentimentalisme et encore moins pour un bout de métal, peu importe depuis combien de temps il le suivait dans tous ses déplacements. Et à vrai dire, plus qu'une quelconque tristesse, cela ne réveillait qu'une ire venant s'ajouter à celle déjà sans borne qui l'animait à la suite de ce duel d'anthologie.
Car demeurait inscrite au plus profond de son âme la frustration d'avoir dû s'embarrasser d'équipiers pour en venir à bout alors qu'il était convaincu qu'il aurait pu le faire seul. Sans l'aide de personne. De plus, n'avoir pas brisé la drow comme il en avait l'intention était louable, mais devoir retenir son coup à la dernière minute n'avait fait que renforcer ce sentiment d'inachevé. L'amertume n'avait fait que se préciser en discernant au milieu du brasier des carcasses plus grandes que celles des spécimens qu'il avait lui-même abattu, quoique moins imposante que celle du chef de meute. Ainsi en était-il venu à la conclusion que perdre son temps avec l'homme qui l'avait envoyé au fond du ravin l'avait privé des meilleurs morceaux, pour devoir en fin de compte se contenter du menu fretin. Il rageait. Par bonheur, ce n'était pas encore fini. Grâce à l'affrontement, ses sens étaient à fleur de peau. Et si la détection de cosmos n'était pas son fort, son instinct le compensait très largement. Quelle que soit l'origine de cette cosmo-énergie, elle n'était à son sens qu'une balise de repérage destinée à le mettre sur la piste de sa prochaine victime.
Se détournant du bûcher, il s'élança dans sa direction avec une vivacité peu commune, la grâce aérienne de son totem régissant sa gestuelle. Son armure avait peut-être la forme d'un tigre à dent de sabre, mais son âme arborait fièrement celle d'un loup solitaire. Son nom n'avait pas été choisi au hasard. Bientôt, il sentit cette présence étrangère venir droit sur lui. Sans doute ne tarderait-elle pas à le percuter de plein fouet. Aussi eut-il pour réflexe de lui barrer la route d'une façon qui en dirait long sur ses intentions. Tombée du ciel, l'immense hache de guerre noire à double fer convexe s'écrasa en travers du chemin. Personne n'eut la déveine de se trouver en-dessous, pas même elle – encore que le colosse aurait pu apprécier de la voir réduite à l'état de tache sanguinolente sous le poids de cette arme d'emprunt. Se laissant tomber du haut du toit où il avait trouvé refuge le temps de tendre cette parodie d'embuscade, il creusa à son tour un cratère, genou en terre. Quoique fait de muscles, son poids demeurait non-négligeable, plus encore quand on se situait sur sa trajectoire en cas de chute. Une fois d'aplomb, sa poigne se referma sur le manche de son trésor de guerre et un coup sec le sortit de la profonde entaille qu'il laisserait dans cette terre d'autant plus meuble et fertile qu'elle s'était gorgée de vermeil.
- Et merde. Raté. Pas de chance pour toi, si j'avais eu mon arme sous la main tu y serais restée du premier coup. Au lieu de ça, je dois me contenter de ce foutu matériel défectueux. Du coup, ça risque d'être un peu plus long et sanglant que prévu. J'aurai essayé, dommage pour toi. Je te déconseille d'essayer de t'enfuir, c'est inutile et tu ne réussirais qu'à me mettre en colère. Si tu sais te battre, tu as intérêt à me le montrer, sinon je peux te jurer que tu vas le regretter.
Sujet: Re: [Stockholm - Suède] Attaques des minotaures noirs Mar 28 Fév - 19:36
Elle le sentait mais ne le voyait pas, il devait être tout près pour qu’elle le sente ainsi. Quelque chose n’allait pas, il ne bougeait plus. Par reflexe Mélisandre s’arrêta et recula, un reflexe qui lui sauva la vie car une hache se fracassa dans le sol devant elle. Fait d’un métal noir qu’elle ne connaissait pas, celle-ci était composée de deux têtes tranchantes. Une arme faite pour de violent combats. Un frisson la parcouru, la hache n’était pas arrivé la toute seule ! Sentant la peur arriver, elle essaya de garder son calme, montrer sa peur a un ennemi était la pire chose a faire. Regardant partout autour d’elle, Mélisandre ne vis rien puis un homme tomba du toit de la maison toute proche pour former un cratère en face d’elle. L’homme aux cheveux blancs avait une armure représentant un tigre. Au début, Mélisandre se demanda s’il faisait parti de son nouveau peuple mais voir son visage avec tant de violence lui fit très vite comprendre qu’il était plus un ennemi qu’un allié. Le voyant reprendre sa hache, celui-ci commença à parler à Mélisandre qui eut beaucoup de mal a comprendre la langue de ce dernier.
Tout ce qu’elle avait compris était simple, l’homme avait voulu la tuer avec sa hache mais avait raté son coup, une chance ! La suite de ses paroles était beaucoup moins drôle. Il avait décidé de la tuer et il ne la laisserait pas passer comme ça. Heureusement que son visage était caché par un masque d’écaille sinon ses traits aurait trahis la peur qui envahissait de plus en plus son corps. Elle ne pouvait plus faire demi tour, il la traquerait sans relâche, elle l’avait vu dans son regard. Se ressaisissant, elle le regarda droit dans les yeux. La mort avait un visage et peut être était-ce celui de l’homme en face d’elle. Essayant de parler un grec correct, elle espérait que celui-ci comprendrait :
« Messire, Dame Amphitrite m’a envoyé ici afin de trouver le mal qui ronge cette terre, ne sais-je s’il s’agit de vous ou de ces minotaures. Dans tout les cas je dois savoir alors laissez moi passer ou mourrez. »
Sentant que l’homme l’écoutait a peine, elle se remémora tout ce qu’on lui avait appris pour combattre. C’était son premier vrai combat, un combat qu’elle pensait perdu d’avance… A trop vouloir côtoyer la mort, on en franchissait la ligne un jour ! Elle renforça alors son armure qui créa une épaulette sur sa droite et d’autres écailles vinrent recouvrir entièrement sa main gauche. Elle ne se sentait pas prête mais il le fallait bien ! Regardant l’homme droit dans les yeux, elle le menaca de ses yeux couleur saphir.
*Dame Amphitrite, ne sais-je si vous l’avais fait exprès. Mais si je survis, sachez que le poison se dilue à la perfection dans l’eau.*
Spoiler:
Acceptation du duel
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Sujet: Re: [Stockholm - Suède] Attaques des minotaures noirs