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 Août 1755 - Fin d'une confession

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MessageSujet: Août 1755 - Fin d'une confession   Août 1755 - Fin d'une confession EmptySam 15 Avr - 17:08

Ce post suit directement la présentation de Morgane

Principauté de Liège


En un lieu oublié de l'histoire, une jeune femme poursuit sa confession, à la recherche d'elle-même et de sa propre vérité...

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Chaque mot, chaque parole avait été pesée. Le souffle, le timbre, le cœur même du prêtre trahissait tantôt son effroi, tantôt son émoi. L'âme de Morgane était lourde, lourde de tristesse et de souffrance. Pourtant un espoir immense baignait la pureté de cette jeune femme qui avait du accomplir un travail d'homme. Un travail dont l'Eglise ne pouvait que reconnaître le mérite. Le sacrilège qui lui avait fait tant de mal des années auparavant avait blessé le prêtre alors encore jeune d'une manière si odieuse qu'il n'en avait jamais osé s'en ouvrir à personne. Lui encore naïf sur certaines choses à cette époque malgré les mœurs dissolues en certaines paroisses voire institutions plus hautes avait été confronté à une vision du mal qu'il n'avait pu imaginer. Les faits s'étaient comme effacés d'eux-mêmes en sa mémoire mais la marque elle était restée là. Sa jeunesse s'en était envolée comme son corps, son apparence tout entière le montrait. Mais pire que tout, pire que son propre supplice pour le faire désavouer Dieu, il avait assisté au rapt de jeunes femmes, d'enfants de cœurs et enfin au sacrifice d'une aspirante dont la tête rasée pour son entrée en religion n'avait cessé de la hanter. Son corps entravé avait été traîné sur l'autel avant que ce monstre roux et sa bande ne pratique l'ignoble rituel. Puis, parmi les captives, une autre jeune femme se tenait, le corps déjà blessé, effondrée, comme morte, aux pieds de la vierge, juste en dessous du bénitier. L'eau ruisselait sur elle...

L'eau ruisselait sur elle...

Le regard du prêtre s'était alors porté sur cette jeune fille qui semblait entourée d'une lueur vacillante. Quelque chose irradiait en elle alors que ses gémissements lui parvenaient. Pourtant, ses lèvres étaient closes si closes. Un des soudards s'en approcha soudain.

" Celle-là, celle-là est bonne pour la terre. Pourquoi ne pas la sacrifier et vendre l'autre ? Ce serait... "

Il n'avait pu finir. Sans que le prêtre ne puisse en découvrir l'origine une lame avait égorgé l'homme.

" Le premier qui ose me prendre ce tendron mourra. Est-ce bien clair ! "

Le timbre avait de quoi faire trembler le bâtiment sacré sur ses bases et s'approchant de la blessée, il se radoucit soudain.

" Hum, cela ne te va pas. L'eau bénite n'est pas ce que je veux voir ruisseler sur toi, ma tendre. Chuuuuuuuuuuttttttttttt.... "

Et la couvrant de sa cape, il la souleva entre ses bras, sans le moindre effort.

" C'est fini, c'est fini, je t'emmène. Et toi, le prêtre ? Toujours si décidé à rester fidèle à un dieu qui n'existe que dans ta tête ? "

Le malheureux n'avait pu que se cramponner à sa croix et sans qu'il ne puisse rien dire, l'innommable s'accomplit, juste sous le regard du Christ. Le visage auquel il se raccrocha pour trouver la force de survivre.

Un temps infini sembla s'écouler lorsque la voix de Morgane se tut soudain. Le prêtre en était encore à l'horreur de sa mémoire revenue lorsqu'il se rendit compte que le monstre avait été châtié, enfin.

" Vos péchés sont pardonnés, mon enfant. Vos fautes sont pardonnées. "

Un sanglot étouffé.

" Je sais ce qu'il a fait, je sais ce qu'ils ont fait, lui et sa bande de mécréants. Je ne le sais que trop. Pardonnez-moi d'être revenue céans et de vous imposer encore cela mais l'eau."

Son regard obliqua vers le bénitier.

" C'est la dame qui a baigné dans cette eau bénite qui m'a menée à vous. C'est pour elle que je suis ici ainsi que pour vous. La vierge éternelle me guide et je la sers. J'ai fait vœux de Chasteté pour la servir et combattre en son nom. Tel est mon devoir. Parfois seule une femme peut vaincre un démon. J'ai aussi...

J'ai aussi vu l'image de cette Eglise dans le reflet de l'eau. Acceptez cette bourse. J'en fais l'offrande à cette demeure. Qu'elle s'ouvre pour les malheureux qui auront tant besoin du réconfort de cette demeure sacrée. Le temps viendra où toutes les anciennes blessures seront cicatrisées. J'aurais juste une ultime requête, mon père... "


Elle lui glissa une lettre.

" A chaque fois que le soleil se lèvera, faites dire une prière pour cette jeune dame. C'est ma seule demande. Faites-le. Je vous ferai parvenir la même offrande à chaque samedi. Je vous demande juste cette faveur. Pour elle, qu'elle sache qu'une autre personne de son sang foule encore le sol de ce monde...

Et qu'elle la porte en son cœur dans l'espoir d'un jour la retrouver... "


Sur cette dernière parole, elle se leva et quitta l'isoloir qui avait vu sa confession dont la majorité des faits avaient été cachés par la brûlure du souvenir. Le sol portait encore tant de marques du passé mais comme cet homme, il allait pouvoir cicatriser. Morgane le savait.

En s'éloignant, traversant la nef, elle passa devant le bénitier. Sans la moindre hésitation, elle se pencha sur l'eau...

Quelle qu'elle soit, je peux, si Athéna le veut, la lire...

Voyante ou quoi que ce soit d'autre, elle possédait le don. Esméralda lui avait appris à l'exploiter mais la brave femme n'avait jamais su que ce n'était que le haut du panier. Tout au fond, un autre pouvoir dormait, infiniment plus puissant. Un pouvoir nommé cosmos qui lui avait été dompté.

Maître, je vous dois ce que je suis mais vous m'avez menti. Je ne sais pourquoi mais vous m'avez menti tout en détruisant les derniers vestiges me menant à mes origines. Pourquoi ? Pourquoi ? Vous auriez du savoir...

Non, vous le saviez que je l'apprendrai. Et maintenant, vous êtes mort. Pourquoi me cacher la vérité ?

Craignez-vous tant pour ma survie ?


Lentement l'eau se mit comme à se troubler et une image apparaissait. Une image lui montrant un lieu qu'elle aurait du rejoindre. Sans son maître et sa traîtrise à son égard, elle aurait pu le rejoindre à temps...

Je suis une voyante dotée d'un don inouï et pourtant...

Ironie, amère ironie...
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Août 1755 - Fin d'une confession

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