Poussée par la curiosité et le désir de comprendre ce qui avait poussé à cette extrémité l'un des saints les plus renommés pour sa fidélité envers leur bien-aimée déesse, la sainte de la Vierge n'avait eu de cesse de le questionner.

Plusieurs fois, elle avait insisté, plusieurs fois, elle lui avait tendu la main, brune servante de la plus sage des déesses, et jusqu'à maintenant seul le silence avait répondu. Silence teinté de regrets, de souffrances autant que le visage tourmenté du portugais. Pourquoi s'infliger tant de douleurs, aussi bien physiques que morales ? Tout à sa contemplation, la sainte avait aussi relevé la teneur des paroles de son ennemi. Il lui avait jeté qu'elle devait savoir ce qui le rongeait...

De quoi la faire bondir.

" J'ai beau être une voyante, je n'ai pas accès à tout. Encore moins quand les circonstances sont aussi troublées par la présence du tumulte et d'un indescriptible chaos. Quelque chose règne en ces lieux et ce n'est pas lié qu'à toi.

Pas qu'à toi... " Insista-t-elle avant de poursuivre sur un ton à peine plus dur.

" Ou à cette armure que tu souilles désormais mais n'aies crainte. J'aurais le fin mot de cette histoire et s'il le faut, je l'aurais en l'arrachant à ton cadavre ! Ne me pousse pas à aller aussi loin, Henriques du Serpentaire, ne m'y force pas. Il est encore temps... "

Tant de sincérité se dégageait de ses paroles mais cela ne suffisait pas, ne suffisait plus. Le temps était aux échanges de cosmos et à la guerre qui venait d'éclater entre eux.

" Tu dis être triste, d'avoir de la peine pour moi mais sache que je ne pourrais jamais te laisser passer ainsi et encore moins fouler aux pieds nos vœux sacrés. Trahir Athéna, c'est nous trahir tous. Que peut-il y avoir de plus sacré que notre déesse, de plus grand à tes yeux ? Rien que pour le savoir, je suis maintenant prête à faire couler ton sang. Je ne te demanderai pas pardon, Henriques, tu es seul responsable de ton destin."

Et le combat avait commencé, âpre, porteur de tristesse et d'un bien étonnant espoir. Tout en la frappant, le Serpentaire aspirait à quelque chose qu'il ne pourrait obtenir que sur son sang. Le sang d'une soeur d'armes...

Ainsi avait-il bénéficié de l'effet de surprise, faisant s'écouler le premier sang, se régénérant sur la vie de Morgane mais cela n'irait pas plus loin et certainement pas aussi facilement qu'il le croyait. En trahissant la Vierge, il avait blessé son âme et elle ne serait pas prête à aussi aisément lui pardonner que l'aurait fait sa déesse. Elle était d'une nature tout autre et cela, l'ancien saint allait l'apprendre au travers de sa chair...

Parant sans attendre les ultimes coups physiques du traître, la brune sainte se redressa avant de reculer d'un bond et de tendre les bras devant lui, paumes tournées vers le sol.

~ Tu m'y obliges, je ne suis pas prête de te pardonner... ~
~ Du calme, ce n'est qu'une manifestation de ton sang, de ton héritage que seuls ceux de ta famille peuvent reconnaître comme tel. ~
~ Scarlett... ~
~ Que pensais-tu donc ? Que tu pourrais arracher cette part de toi-même avec une simple armure ? ~
~ Quoi ? Mais tu parles... ~
~ D'une simple armure... ~

Un rire éclata en sa tête. La façon dont Scarlett Queen avait traité l'armure d'or de la Vierge avait de quoi choquer mais le temps n'était pas à cela mais bien au coup qu'elle allait porter.

Avec une lenteur toute relative, elle se concentra, laissant son cosmos prendre une forme qui n'était pas l'or caractéristique des gold saints. Elle avait quelque chose de différent et tout comme Henriques, commença à bouger mais de façon si lente que c'en était presque imperceptible, contrairement à ce qui venait d'apparaître sur le sol massacrée de Death Queen Island.

" Lève-toi, Ô lune d'Ambre
De ton éclat, caresse mon âme
Et de ton voile, guide-moi vers ma vraie nature... "

Des mots qui avaient déjà résonné en une autre terre, une autre époque et de la bouche d'une autre combattante.

Sans attendre, la pleine lune s'éleva dans le ciel de Death Queen Island, illuminant l'ensemble de son incroyable lumière doré. C'était une des visions les plus inattendues surtout de la part d'une sainte d'Athéna. Une image qui trouvait aussi son écho dans la mémoire d'Henriques si d'aventure, il avait déjà assisté à cela. Du moins si Morgane lui en laissait le temps.

" Que l'Onde de la Justice lave ton crime et te noie dans le remord, Henriques...

Contemple-toi au plus profond de la Coupe des Amertumes "

Ainsi attaqua-t-elle avec toute la puissance du septième sens, nimbée de l'auréole qui lui avait offerte la pleine lune. En cet instant unique, sa chevelure perdit en un dixième de seconde sa teinte sombre, révélant la véritable couleur de ses cheveux. Tout comme tant de membres de sa lignée, Morgane avait hérité de la chevelure de feu de son père, lord Malcom, et en cet instant, elle était redevenue telle qu'elle aurait du toujours être, splendide et enchanteresse. Seulement, elle n'avait aucune envie de le montrer plus qu'il ne le fallait. Cette nature profonde la terrifiait et sans attendre, elle frappe par trois fois Henriques alors que l'Onde de la Justice se refermait totalement sur lui, le piégeant dans une Coupe aussi transparente que redoutable.

[Post court vu le délai presque écoulé; je me rattraperais au suivant]

Un temps de flottement semblait s'éterniser sur la terre de leur combat fratricide. Morgane avait perdu son masque de voyante, laissant apparaître ses véritables traits. Une révélation que bien peu pouvaient connaître. La jeune femme s'étant de par trop attachée au personnage que sa mère d'adoption lui avait fabriqué de toutes pièces lors de leurs séances.

Tant de chaos régnait en cet affrontement, tant de sous-entendus. Le saint félon avait bien ressenti les coups de la Vierge et ne répliquait pas sinon par son verbe.

" Une sombre créature ? De quoi parles-tu donc Henriques ? Alors que mon aura est d'or et d'écarlate, tu la confonds avec l'ombre. Mais tout être a sa part d'ombres et de lumières. A quoi bon m'apprendre ce que je sais déjà et ce que notre déesse sait également. Athéna m'a elle-même remise cette armure. Me renier en tant que sainte est renier ton ancienne déesse.

Tu es bien comme tous ceux que j'ai si souvent croisés. Ceux qui dans l'onde ne voient jamais que leurs propres fautes associés à ceux qu'ils détestent ou combattent le plus.

Une nouvelle fois, je te le dis. Tu es responsable de ton sort et si ce n'avait été moi ton adversaire, cela aurait été un autre saint. Tu avais l'embarras du choix. Ce sont les Moires que tu dois invoquer pour cela et non notre vénérée déesse. "

Puis, se concentrant sur ce qui ne pouvait plus tarder, la jeune femme se remit en position, concentrant toute son énergie et sa forces. Ce qui ne l'empêcha pas de frapper le Serpentaire trois fois de suite.

Sous le feu du combat, au cœur de l'action, Morgane avait frappé juste. Non pas avec son cosmos mais avec ses paroles. Tout était si trouble en eux. Elle, la vampire portant la Gold Cloth de la Vierge et en lui, le le futur porteur de la sombre armure du Serpentaire. Un trouble qui perdurerait sans le moindre doute jusqu'au terme du combat mais au moins, la rousse voyante avait pu amener Henriques à se regarder lui-même.

A ses répliques, le doute n'était plus possible. Pour peu qu'il y en avait. Au final, c'était bien lui que le saint combattait avec autant d'acharnement désespéré. Sous son masque de Serpentaire se heurtaient deux visions. Celle du fidèle entre les fidèles proche du fanatisme et le traître désireux de s'enfouir au plus profond des ombres pour forger ses nouvelles armes, son nouveau destin. En quelques mots, accomplir sa métamorphe. Aspirer à passer de chrysalide en imago.

Une vision qui rencontrait son écho en Morgane. Elle aussi avait ses propres souffrances, ses propres troubles mais luttait en les utilisant. Se renier elle-même ne pouvait que la mener à sa perte et cela, elle l'avait compris. D'autres comme elle existaient et parvenaient à se construire. Pourquoi échouerait-elle alors qu'elle avait le privilège de connaître et maîtriser le cosmos en plus de la confiance d'Athéna ?

Le temps d'un battement de cœur s'écoula avant que le saint ne semble sortir de l'état de chaos dans lequel il n'avait cesser d'errer depuis un instant. Le résultat en était qu'il se réveillait en piteux état mais parfaitement capable de poursuivre le combat comme son assaut et les coups physiques qu'il tenta de lui infliger, avec plus ou moins de succès, le montrèrent.

Une nouvelle fois, si cela avait été nécessaire, Morgane assista à la confrontation des deux visions d'Henriques. Celui qu'il avait été et celui qui aspirait à prendre sa place et régner sur son avenir. Tous deux planèrent, cerclèrent autour de la Vierge d'or avant d'enfin unir leurs forces en un seul. Plus que la splendeur de ces visions, ce fut le choc de l'attaque qui marqua Morgane.

C'était lourd si lourd. Pour la première fois, il avait réussi à la toucher avec tout la puissance du septième sens. Choquée, elle mit quelques secondes à recouvrer ses esprits, laissant sa nature de Vampire prendre le relais et panser une part de ses plaies. Maintenant qu'Henriques l'avait si généreusement éclairée sur sa vrai face, elle ne serait pas en reste. Et apparaissant dans toute la splendeur que lui procuraient à la fois sa vraie nature et son aura de gold saint, elle s'adressa au saint égaré en lui-même.

" Abandonner ? Pourquoi le ferai-je ? En te plongeant dans les affres de tes propres tourments, tu nous mets tous en danger. En tant que sainte de la déesse Athéna, il est de mon devoir de te neutraliser à défaut de te ramener vers sa lumière. "

Puis déployant de nouveau ses ailes de cosmos, elle poursuivit, transfigurée par la passion qui semblait s'être emparée d'elle.

" Tu penses que je suis une fille de l'ombre... "

Et détachant chaque mot de cette petite phrase, elle poursuivit.

" Mais je suis bien plus que cela. Je suis une infante de Nyx, une chasseresse du Crépuscule ou bien un Vampire si ce terme te parle plus mais cela ne fait pas de moi un être maléfique. Je ne tue que les monstres et les assassins que la justice des hommes a elle-même condamnés à une juste peine. Il ne suffit pas de naître homme pour être humain...

Réfléchis bien à cela, Henriques. J'ai beau être d'une nature différente, Athéna a placé sa confiance en moi. Plus que tout autre, notre déesse peut lire dans le cœur des êtres, même non-humain...

La passion qui l'embrasait à ces mots ne tarda pas à éclater, faisant se déployer dans la foulée deux ailes dorées dont les tons viraient de plus en plus à l'écarlate. En un seul instant, Morgane venait de faire un pas immense et c'était à un traître qu'elle le devait.

" Ouvrez-vous, mes ailes d'or et de sang, menez-moi vers celui qui ose de dresser devant l'Onde de la Justice. "

Quelques mots, quelques simples mots et la sainte frappa à la vitesse de la lumière, lançant sur le Serpentaire l'une de ses deux plus terribles attaques. Celle qui le plongerait dans les tourments d'une coupe dont il aurait toutes les peines à sortir.

Retombant sur le sol, elle n'hésita pas à frapper par trois fois l'homme encore pris dans l'immense coupe. Cela lui répugnait de frapper ainsi un homme en proie à de tels tourments mais elle n'avait guère d'autre choix.

Entre les colonnes des temples, le combat se poursuivait, s'étirait, jouant sur les nerfs des deux belligérants. Sans qu'aucun des deux ne lâche quoi que ce soit pourtant. Camper sur ses positions, sur ses certitudes semblait être devenu le maître mot. Face à l'obstination du Serpentaire, la jeune sainte de la Vierge ne pouvait qu'opposer sa propre vérité.

En son esprit, il était certain d'être du côté de la déesse tout en la trahissant. Que lui prenait-il d'ainsi penser qu'il pourrait passer sur le corps d'un des siens en pleine guerre et demeurer ironiquement un défenseur de la Sagesse. Athéna elle-même avait remis son armure d'or à Morgane. Elle qui était une déesse ne pouvait que connaître la véritable nature de la rousse guerrière. Et puis cela changeait-il tellement la donne.

Entre envoyer une humaine ou une vampire à l'abattoir, quelle différence au fond. Toutes deux étaient capables de lutter et de mourir avec l'honneur d'un guerrier. Qu'importait au fond les choix de la déesse, ce n'était pas à elle, Morgane de la juger.

" Tu n'as pas à juger du choix de la grande Athéna, Henriques. Tu n'as pas à la juger après t'être laissé envahir par le plus terrible des maux. Ses raisons n'appartiennent qu'à elle et seules les Moires peuvent tout connaître de la destinée. Mêmes les divinités ne peuvent tout prévoir. Juste lire dans les cœurs de leurs défenseurs, leurs accorder leurs confiances ou la leur retirer face à leurs actes. Qu'importe que ma chair soit celle d'une Vampire, mon cœur lui est demeuré tel qu'il a toujours été. Je n'ai aucune crainte face à la mort. Je ne sais que trop bien qu'elle est inéluctable et que seule son heure exacte échappe à notre connaissance.

Maintenant, il est temps de poursuivre... "

Et sur ces mots, elle observa le changement en Henriques. Comme elle, il semblait doté d'une vitalité immense. Le temps jouait contre elle et elle le savait. Elle l'avait compris depuis un moment déjà mais ne devait pas céder à la panique. Surtout pas et embrasant son aura, elle lança une nouvelle attaque...

" Que le Calice t'offre le repos dont tu as tant besoin, Henriques... "

Puis, jouant de nouveaux de son armure, elle le frappa à coups d'ailes dorées...

Se jouer de son poison ? Au fond, ce n'était pas une surprise pour Morgane. Loin de là. Seule dans un monde aussi trouble que celui qu'elle avait arpenté avec maman Esméralda, l'enfant qu'elle avait été ne pouvait en ignorer l'abondance. Le poison était une arme adorée des femmes mais pas seulement. L'hydre venait d'en faire la démonstration en neutralisant l'effet de son poison tout comme la Vampire avait bloqué l'ensemble de ses coups physiques. Plus, il en faudrait infiniment plus pour venir à bout de la flamme de tels combattants.

Puis, ce fut le coup de maître, celui qui l'amena à la porte même de son monde. La Coupe des Amertumes n'avait jamais aussi bien portée son nom. La voir se refermer sur elle fut un tel enchantement que la jeune femme ne put qu'un instant admirer la virtuosité de celui qui venait de lui porter sa plus puissante attaque paralysante. Mais comme lui, elle possédait les moyens de se libérer...

Si fort, si fort bouillonnait son cosmos sous cette prison qui commençait à céder. L'immense coupe se chargea d'or, devenant immense geyser de cosmos avant d'éclater en une pluie de lumière qui inonda un instant l'ensemble des temples. A croire que le soleil avait pu émerger en cette partie de l'île.

Et lorsque l'incendie retomba, ce fut pour découvrir une Morgane toute différente, bras levés au-dessus de sa tête. En cette pause remontant à la nuit des temps, la sainte démontrait une nouvelle fois que seule la justice guidait ses pas.

" Henriques... Tu penses que je suis un monstre...
Contemple ce qu'est un monstre tel que moi... "

Ouvrant d'immenses ailes d'énergie pure, la sainte fit monter en flèche son cosmos, dépassant le seuil du septième sens mais cette fois, ce ne fut pas une coupe mais bien une épée qui parut entre ses mains.

" Que la justice divine d'Astrée t'ouvre enfin les yeux et te mène à la lumière... "

Plus encore que la Coupe, cette attaque là marquerait un tournant certain dans la bataille qui les opposait.

Et ce fut dans un rayon de lumière que l'épée s'abattit sur le saint...

L'épée avait frappé le saint de toutes ses forces et l'avait même sérieusement blessé. En temps normal, il aurait été fendu en deux mais ces temps n'avaient plus rien de normaux, plus rien de logique.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Morgane ne vit pas le Portugais mais un autre être qui se tenait dans l'onde. Un être tel que ceux qu'elle avait pu apercevoir dans les mouvements de l'eau. Entre ses mains, il tenait une forme rouge dont la texture et la forme ne lui étaient que trop connues.

Voyante, elle était, voyante, elle demeurait.

" Enfin, je te vois tel que tu es, je te vois dénué de tout masque... "

Sans un mot de plus, elle tendit la main vers l'ennemi. Au loin, le soleil brillait de mille feux mais elle savait au plus profond d'elle qu'elle ne le verrait pas se coucher par delà la ligne d'horizon. Déjà la forme d'Henriques avait perdu de sa texture, de sa vérité. Ce qui trônait à sa place n'avait plus rien de commun avec lui.

" Sans le savoir, tu m'as ouvert les yeux et m'a délivrée. Athéna m'avait prise sous son aile mais au final, elle n'a pas pu me sauver de ma destinée...

Je vois la véritable reine veillant sur moi. Je la vois enfin au travers des ombres. La seule capable de lire réellement en mon âme et de me sauver de l'esclavage dans lequel je suis tombée bien malgré moi. "

Autour d'elle, brillait la Coupe des Amertumes mais elle était la seule à la voir. La seule à ressentir le passage qui s'ouvrait sous ses pas. C'était un appel fort, bien trop fort. Personne ne pouvait lutter contre un tel afflux de sang et de cosmos. Et lorsque le troisième coup d'Henriques l'atteignit, Morgane s'était déjà égarée ailleurs. Loin si loin que plus rien de Death Queen Island n'existait. Pas même les ultimes coups qui l'avait atteintes et peut-être mortellement blessée.

En cet instant où tout son esprit était attiré ailleurs, elle avait perdu tout contact avec le combat avec la réalité.

" De nous deux, tu es le plus à plaindre, Henriques. Je te plains sincèrement. Tu pensais détruire un monstre pour accomplir ta propre destinée mais au final, tu as détruit la force qui le retenait scellé en mon enveloppe. Plus que blesser Athéna par ta trahison, tu l'as blessée en poussant une âme jusque là pure vers la transformation qui en fera une imago...

Je n'étais pas encore une vraie Vampire. Juste une infante perdue qui sans le savoir cherchait la main qui trancherait le fil de sa vie en présence d'une mère potentielle. A défaut d'une mère, tu m'as rendu une sœur...

Merci infiniment, Henriques...

Merci de m'avoir fait franchir le passage...

Deux âmes de saints immolées pour ta délivrance...

Puisses-tu ne jamais le regretter..."

Souriante et apaisée, la Vampire dont le regard s'était à présent éteint se pencha avant de tomber à genoux et de s'envelopper de ses ailes en une chrysalide dont personne ne pourrait la faire émerger telle qu'elle était en cet ultime instant...

Un instant suspendu dans le temps, un instant qui marquerait une fin et un commencent.