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RPG Saint Seiya : Saints Of The Past
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Sujet: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Mar 5 Jan - 22:56
Où est-il ?!!!!
Un. Deux. Trois.
Çà tombe bien... un garde du Royaume Sous-Marin. Presque aussi légèrement qu'une mouche, un peu moins sèchement qu'une branche morte. Non, y a pas à dire, la mort leur va à merveille.
D'un regard morne, Ahina fixe les trois cadavres qui s'amoncèlent sur le large perron qui mène à l'entrée du seul lieu dont elle est capable de se souvenir depuis ses dernières semaines. Le seul... en dehors de l'étrange pays des chevaliers noirs, évidemment.
D'ailleurs, en parlant de ça... Une impression familière la saisit, alors que ses prunelles sombres dérivent vers les hauteurs (si on peut appeler ça ainsi) des lieux. On dirait l'aura de l'un de ses "compagnons". Cependant cela reste bien trop vague pour qu'elle en ait la certitude et au final... elle s'en fout.
"Bon alors... Il est où LE VIEUX ?!"
Sa voix vociférante brise la quiétude des Champs de Coraux aussi sûrement qu'un verre se brisant sur le sol. Ses fins sourcils se froncent alors que son regard balaie l'endroit, sans succès.
Cet enfoiré de Jack... Comment a-t-il osé l'enfermer dans le Pilier central ?! Les sermons dont il l'avait affublée étaient déjà assez pénibles comme ça, il avait en plus fallu qu'il l'emprisonne. Connard !
Alors que ses poings se serrent à la simple évocation de cette contrariante expérience, un nouveau garde déboule sur le perron. Depuis le départ, on ne lui envoie que du menu fretin. A croire qu'ils la prennent vraiment pour une guignole. Ou alors le Sanctuaire est désert de tout guerrier digne de ce nom, ce qui ne peut vouloir dire que deux choses. Soit ils sont en guerre, en ce cas elle espère bien qu'ils vont ramasser leurs dents à la petite cuillère, soit on les a exterminés. Cette seconde option ne serait pas plus mal à vrai dire, même si elle regretterait de ne pas avoir pu botter le cul de ce foutu vieillard elle-même.
"Dégage..." Lance-t-elle en dévisageant le garde qui s'avance de ses yeux sombres.
Mais non. Sont trop nazes ces marinas, pas possible ça... Extirpant un bref soupir, le dard d'ébène du Scorpion s'élève dans les airs et déchiquète sans réelle difficulté le pauvre homme. Pas taillé pour se battre contre un chevalier celui là... non, vraiment pas.
Couverte de sang frais, la brune pénètre les profondeurs de la bâtisse. Là encore, pas grand monde. Mais où sont-ils tous passés bon dieu ?! Marchant à pas rapides, elle a tôt fait de traverser les lieux. Lorsqu'elle débouche sur une large terrasse de marbre et que ses prunelles de jais tombent sur l'immensité du royaume et les nombreux temples qu'il habite, une moue contrariée se dessine sur son visage.
"Il m'aura vraiment emmerdée jusqu'au bout celui là putain... Je vais pas me taper tout ça, rêve."
D'un geste brusque, la grecque fait volte face et repart dans l'autre sens. Vous la voyez vraiment se coltiner tous ces temples les uns après les autres à la recherche de Jack ? Non mais ça ne va pas la tête... En plus pas folle la guêpe. Plus elle s'enfoncera dans les abysses de ce royaume et plus elle risquera de se retrouver dans une fâcheuse situation.
Par deux fois Pséma lui a sauvé les miches, ça elle ne l'oubliera pas, cela coûte déjà assez à sa fierté. S'il n'était pas venu jusqu'ici, elle croupirait sans doute encore dans son pilier. Par conséquent il est hors de question de s'aventurer plus avant. En plus elle a la flemme, donc problème résolu.
Elle le rencontrera tôt ou tard, et pour lui il sera toujours beaucoup trop tôt, qu'il en ait la certitude. Ahina a toujours été très rancunière et il semble que malgré l'amnésie qui a désormais quasiment envahi tout son esprit, ce trait de caractère n'ait pas changé.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Mer 6 Jan - 21:50
Conformément aux consignes qu'elle avait elle même données, Kiani était partie inspecter chaque Pilier de l'hémisphère sud en terminant par le sien, celui de l'Océan Indien. Nul part elle ne trouva trace de la présence étrange que tout le monde avait ressenti, il ne restait donc plus que deux options dans son esprit cartésien, soit l'intrus avait réussi à fuir, soit l'un de ses camarades l'avait débusqué. Une légère déflagration cosmique centré sur le Temple de Poséidon confirma ses hypothèse, c'était à Mélodias qu'elle avait confié la tache de sécuriser le palais, Kiani décida donc d'en prendre la direction au pas de course afin de prêter main forte au Capitaine.
Sa course pourtant s'arreta net quand elle déboula dans la grande allée qui menait du coeur du Royaume aux champs de coraux qui était son accès principal. Une femme plus petite qu'elle, les cheveux courts et bruns, se tenait là mi souriante mi contrariée avec les cadavres de quatre gardes impériaux gisant à ses pieds. Les pupilles mauves de la jeune femme se rétractèrent à la vue du dernier meurtre tel un félin sentant le danger, elle avait vue une sorte de fouet trancher net le soldat dans une gerbe de sang puis frapper le vide une seconde fois afin de se débarrasser du trop plein d'hémoglobine sur sa surface. Elle ne comprit réellement ce que c'était que lorsqu'il fut immobile, pendant à l'arrière du casque de la petite brune, c'était le dard du Scorpion Noir.
Ne pas ressentir d'émotion avait de bons côtés, Kiani qui n'éprouvait ni compassion pour les morts, ni haine pour les meurtriers put réagir immédiatement. Elle dégaina la crosse de son épée aquatique et en activa la lame de se mélange unique entre son cosmos lumineux et de molécules d'eau, d'un bond qui aurait put évoquer celui d'une panthère, le Chrysaor se posta entre l'intruse et la sortie du domaine, puis comme il en était son rôle elle mit en garde le Chevalier Noir.
-Rendez vous et vous serez jugé impartialement pour les crimes que vous venez de commettre. Son ton était une fois de plus d'une neutralité absolue, Kiani se contentait en toute circonstance de statuer sur des faits, laissant les sentiments à d'autre.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Mer 6 Jan - 22:55
Pas le temps, pas envie
Trop humide ici, il est temps de se barrer, clairement. Elle n'aura le temps que de faire quelques pas qu'une ombre se mouvant très rapidement met ses sens en alerte. Stoppant net, la brune reste parfaitement immobile jusqu'à ce qu'une créature se présente à elle. Entre elle et la sortie, plus exactement. Ils sont vraiment lourds par ici !
"Sympa ton entrée" Lance-t-elle d'un air à peine cynique en levant un sourcil, tout en jaugeant l'arme (un peu trop grande) de la créature (toute aussi grande).
Croisant les bras sur sa poitrine comme si la menace de la grande ne lui faisait ni chaud ni froid, le Scorpion la darde d'un regard plat.
"Crime..." Lâche-t-elle à voix basse d'un air amusé tout en la dévisageant.
"Ceci..." Dit-elle en pointant du doigt l'amoncèlement de cadavres. "...n'est qu'une maigre sanction pour le crime qu'a commis ce vieux Jack et dont il aura à répondre tôt ou tard. Si tu cherches un coupable adresses-toi à lui et demandes lui pourquoi ces hommes sont morts. Je suis sûre qu'il sera ravi de te répondre. Mais vu que pour l'heure il se planque comme un lâche..."
Ahina avance de quelques pas en direction de la jeune femme. Le sourcil légèrement haussé, la grecque hallucine totalement sur les muscles de la donzelle. Elle passe ses journées à faire de la muscu, c'est pas possible autrement... Jetant un regard vers ses bras de mouche, elle extirpe un bref soupir alors que son armure la quitte soudainement. Un vortex d'un bleu sombre se matérialise non loin d'elle, l'armure disparaissant en son sein comme par magie.
"J'ai pas l'intention de me battre contre toi et ce combat n'est de toutes façons pas le tien. Alors te prends pas le chou va. Je règlerai ça avec le vieux, c'est pas tes oignons."
Elle continue d'avancer à pas tranquilles, ne semblant ni vouloir lui en mettre une, ni tenter de se barrer au premier battement de paupières de la créature. Cependant, il semble assez évident qu'elle n'est pas décidée à ne pas s'en aller de cet endroit.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Sam 9 Jan - 20:10
=> Ailleurs.
De retour à leur planque sur la cote malgache, Jason avait rejoint Lothar dans ses recherches sur les armures sans dieux et plus précisément sur celles hérités des Arserkers, ce peuple antique éradiqué par la coalition de tout les dieux Grecs. Les deux hommes étaient passionnés par leurs lectures et leurs découvertes, mais Kyro lui n'était pas franchement le genre d'homme à se plonger dans un livre et c'était contenté d'un "Je pars régler quelques affaires." avant de partir et auquel ses partenaires n'avaient répondu que d'un simple geste de la main.
Cette petite mission au Sanctuaire avait permis au Requin de croiser sa fille, mais ce n'était ni le lieux, ni le moment pour révéler son identité à Kiani. Mélanger le boulot et le loisir n'avait jamais réellement posé de problème à Kyro, mais s'occuper de sa situation familiale à la vue de tous était une autre histoire et s'il ne cherchait pas particulièrement à être secret, le résultat était là et les informations sur son compte ne couraient pas les rues.
Le mercenaire avait réussi à conserver les bottes et la chemise qu'il avait trouvé au Sanctuaire si bien que pour une choix il ne ressemblait pas au vagabond dont il était en général le portrait craché. Pour l'ancien marina, les routes et les courants sous marins menant à Atlantis n'étaient pas un secret et Kyro posa le pied sur les dalles du champ de coraux rapidement, ne lui restait plus qu'à mettre la main sur sa fille. Il avait immédiatement reconnu la Scale que portait la jeune fille pour être la même que celle de son ami disparut, peu être même du seul véritable ami qu'il ai jamais eu au service de Poséidon.
Kyro porta donc son regard du coté de l'Océan Indien qu'était censé protéger le Chrysaor et entama sa marche. Il n'eut cependant pas à arriver au Pilier ni à attendre bien longtemps pour atteindre son but, sur le long chemin menant de l'entrée de l'Empire au Temple de Poséidon, se trouvait sa fille, en garde et une invitée bien surprenante. Le Requin avait déjà rencontré Ahina et pour cause, c'était en partie grâce à lui que son armure était passée du doré au noir. Ancienne compagne de Kappa du Verseau, Kyro l'avait affronté et laissé dans un coma léger qui l'avait profondément changée et dont Pséma avait avidement profité.
Si Ahina ne semblait pas vouloir combattre, la Chrysaor elle semblait bien décidée à ne pas vouloir la laisser partir, pour qu'elles raisons, Kyro n'en savait rien, mais les options étaient nombreuses depuis que le nouveau patron de la brune était devenu l'ennemi public numéro un. Le borgne voyait là une occasion unique qu'il ne pourrait s’empêcher de saisir, il avait dans sa manches les meilleurs arguments du monde pour s'accaparer l'attention de la rouquine et ainsi permettre à Ahina de s'extraire du Sanctuaire Sous Marin. En arrivant depuis le Champ de Coraux, Kyro se trouvait dans le dos de Kiani qui se repositionna immédiatement afin de pouvoir affronter deux adversaires, mais le Requin changea l'atmosphère pesante d'une seule phrase.
-Ahina, en passant par le champ de corail qui se trouve derrière moi tu aura accès à plusieurs courants sous marins, prend celui que tu trouvera tout à ta droite et il te conduira à un petit bateau nommé le Betsy. Ne t'inquiète pas pour cette jeune fille, elle te laissera passer sans aucun problème, car je suis son père. Lacha Kyro comme une bombe.
La lame cosmique de Kiani se désactiva et le catalyseur qui lui servait de garde tomba à terre, son regard plongea dans celui de Kyro dans un mélange explosif de sentiments.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Sam 9 Jan - 22:31
Suivre les courants
L'inconnue n'avait pas bougé d'un cil, même lorsqu'Ahina s'était rapprochée d'elle. Elle conservait un visage concentré, sur lequel ne s'affichait pas la plus petite trace de sentiments. La grecque, ayant la capacité étonnante de faire se succéder des émotions aussi diverses que violemment palpables, était assez étonnée par une telle maîtrise.
Ceci étant, si elle tenait vraiment à se battre, elle n'aurait pas d'autre choix. Mais franchement elle s'en serait bien passé. Retrouver Jack s'étant avéré un véritable fiasco, la brune était aussi lasse que soulée par tout ce temps perdu. Car la patience, comme bon nombre de choses, n'est pas vraiment l'apanage d'Ahina.
Ses sourcils se froncent légèrement alors que la silhouette d'un homme se distingue derrière la grande berge. Un léger soupire s'extirpe de sa poitrine. Si c'est un autre marina, la situation passera d'eau trouble à eau de boudin en un rien de temps. Ce Sanctuaire Sous-Marin est vraiment une plaie vivante.
Cependant, ce n'est pas ce qu'il se produisit. L'atmosphère se chargea d'ondes plutôt désagréables alors que l'inconnu prenait la parole, démarrant directement en l'appelant par son prénom. Ahina plissa les yeux alors qu'une moue d'exaspération de dessina sur son visage. Encore un qui la connait alors qu'elle n'en a aucun souvenir. Le sketch continu.
Tout d'abord perplexe, le regard de jais de la brune oscilla de Kiani à Kyro, pour revenir sur Kiani et finir par rester sur Kyro qu'elle fixa de longues secondes sans mot dire. Par réflexe, elle allait lui répondre de s'occuper de ses affaires. Mais finalement il fallait reconnaître que son intervention arrangeait plutôt bien ses affaires.
"Ok" Finit-elle par répondre d'un air plat en haussant les épaules.
Faire l'arbitre entre un père et sa fille, dont la relation semblait visiblement complexe, très peu pour elle, merci. Un bref éclair de tristesse passa au fond de ses prunelles. Si furtif qu'il passera sans doute inaperçu. Depuis combien de mois n'avait-elle pas revu ses propres parents... Trop longtemps. Mais la situation était bien trop compliquée pour qu'elle ne risque de les mettre en danger en se rendant à Rodorio.
"Bonnes retrouvailles" Lança-t-elle en agitant la main alors qu'elle dépassa le couple, Kiani ayant désormais un autre chat beaucoup plus gros à fouetter.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Mer 13 Jan - 23:11
La jeune fille n'avait demandé qu'une seule fois ce qu'il était advenu de son père et la réponse de la Grande Dame avait été sans appel : Il est mort. Elle avait donc grandie sans la sécurité offerte par la présence paternelle et sans l'attention de celle maternelle. Petit à petit elle avait érigé un mur infranchissable vers ses sentiments pour finir par ne plus rien éprouvé aujourd'hui, pas une seul de ses actions n'était régi par l'amour, l'honneur ou l'amitié, pas plus que par la colère, la haine ou la peur. Kiani se contentait en permanence d'évaluer ses options de manière cartésienne en évaluant si elle pouvait où ne pouvait pas le faire.
Seize ans, il lui avait fallu attendre seize ans pour qu'un homme n'ouvre une brèche dans sa carapace. Son père, ce simple mot avait résonné en elle encore et encore jusqu'a en faire trembler les fondations de ce qu'elle était. Lorsqu'elle l'avait croisé au Sanctuaire d'Athéna et qu'il avait plongé son regard dans le sien avec ce manque de retenue flagrant, Kiani avait senti qu'un lien existait entre eux sans pouvoir le comprendre. Aujourd'hui elle avait compris et savait qu'il disait la vérité, mais son esprit pratique ne c'était pas volatilisé et se faisant la Grande Dame lui avait forcément menti.
-Maman est morte, c'est... C'est moi qui... Chuchota Kiani sans réellement comprendre pourquoi elle disait ça.
C'était la première fois qu'elle parlait de son geste à quelqu'un, le lieu et le moment semblant illusoire. Elle releva alors le visage vers son père en se rendant compte qu'elle était à genoux et que lui n'avait pas fait un seul pas vers elle. Sa vie solitaire défila devant ses yeux en une fraction de seconde, les sorties d'écoles où les parents attendaient et Kiani qui jetait un regard empli d'espoir chaque soir avant de se rendre compte qu'il n'y avait personne pour elle. Les soirs où elle racontait sa journée à sa mère qui ne lui répondait pas, ses yeux vides perdus quelque part sur le mur du salon. Ses camarades qui riaient tous de bon coeur et s'arrêtaient quand ils se rendaient compte qu'elle les regardait.
Le premier sentiment qui avait percé une brèche avait été le soulagement, celui de savoir qu'il y avait en fait quelqu'un quelque part qui pouvait s'inquiéter pour elle, mais celui ci fut rapidement remplacé par la colère, profonde et noire qui se reflétèrent dans ses pupilles mauves. La colère né de l'incompréhension à laquelle elle faisait face, où était il pendant ses seize années ce père qui revenait maintenant la fleur au fusil, où était il ce père les soirs où elle rentrait marquée par les coups des autres écoliers.
-Un père c'est celui qui élève. Lacha t'elle les dents serrées en se relevant. C'est celui qui protège, tu n'es rien. Explosa t'elle en lui collant son poing en pleine figure.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 21 Jan - 16:23
Le vieux borgne n'avait pas fait un pas vers sa fille lorsque celle ci était tombé à genoux en pleurs, il n'était pas franchement à l'aise avec ce genre du situation et l'annonce de Kiani l'avait lui aussi plongé dans une certaine mélancolie. En apprenant qu'il avait une fille Kyro avait immédiatement pensé à Elisabeth qui avait forcément survécu à la nuit terrible où il était devenu le Requin de Poséidon. Cela signifiait aussi que le vieux lui avait soit menti, soit caché la vérité, ce qui revenait strictement au même pour lui.
Que serait il advenu de sa vie s'il avait retrouvé sa femme en Atlantis ?! Cette ville sous marine était peuplé de civils et le couple aurait certainement put y vivre une vie paisible. Au lieu de ça il avait connu une vie de guerre, de massacre et de carnage et y avait prit du plaisir, libérant sa haine sur les victimes qu'on lui désignait. Il ne revint à lui que lorsqu'il sentit le coup frapper son visage, un filet de sang s'échappant de sa bouche. Il releva son oeil unique sur sa fille dont le visage n'exprimait que colère, comme lui à son époque. Elle avait raison sur un point, elle avait grandit et c'était forgée sans lui, elle était devenu une jeune femme admirable, une combattante aguerrie, mais elle était trop fragile psychologiquement. Kyro avait fait son choix.
-C'est moi qui ai tué ta mère, je l'ai tué le jour où je n'ai pas réussi à la protéger. Lui répondit calmement Kyro. Tu frappe comme une fillette de toute façon, tu n'en aurais jamais eu la force.
Qu'elle le déteste si tel était son souhait, Kyro lui montrerai alors qu'elle force de volonté il faut pour haïr quelqu'un et pour le frapper avec la volonté de le tuer. Il ne lui avait été d'aucune utilité lors de son enfance, mais il pouvait faire quelque chose pour elle à présent, il la rendrait forte, c'était pour lui sa seule option s'il voulait accomplir son rôle de père. Il tourna alors les talons et avança sur le chemin dallé qui menait aux courants sous marins.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 21 Jan - 16:51
Sanctuaire d’Athéna
Le Verseau avait quitté le Sanctuaire quelques heures après son entretien avec Shion. Le temps de manger, panser et bander ses blessures, et dormir quelques heures, il avait rapidement pris la route en direction du royaume sous marin. La révélation de Jack concernant la présence de l’ancien Scorpion d’Or là bas avait ravivé la flamme en Kappa. Il espérait, et pendant toute la bataille qui avait menée à la reconquête du Sanctuaire sacré d’Athéna, cet espoir l’avait guidé. Il se rendit sur les lieux en quelques heures, ralenti par les blessures dûes pour la majorité à Arbhaal, pressé de retrouver enfin la jeune femme. Il n’oubliait pas toutefois que son état était précaire, et que ce ne serait probablement pas vraiment elle à qui il pourrait s’adresser. Mais il ne s’imagina pas une seule seconde, en posant le pied aux champs de Coraux, de ce qui l’attendait.
Aussitôt arrivé sur place, il ressentit une énergie malsaine diffuse, impossible à repérer avec clarté. Cependant, le cosmos explosif d’un autre marina ne laissait pas beaucoup de doutes quant à l’endroit où les échauffourées devaient avoir lieu. Le Verseau ne se soucia que d’une seule chose : trouver Ahina et veiller à sa sécurité. Si Pséma ou quelque chose d’autre attaquait atlantis comme Jamir avait été attaquée, elle n’était plus en sûreté ! Déployant son cosmos pour accélérer sa vitesse et dévoiler volontairement aux défenseurs Marinas sa présence sur leur territoire, le jeune Hakéron s’immobilisa cependant brusquement au bout d’un moment sur la route qui traversait les champs de Coraux. Au loin, une silhouette barrait la route. Une silhouette qu’il reconnut après avoir plissé les yeux pendant quelques secondes. C’était Kiani, le général de Chrysaor. Voilà qui tombait plutôt bien ! Rassuré, il fonça dans sa direction, et ne s’arrêta que lorsqu’il fut non loin d’elle. - Bonjour, Kiani ! Je suis content de te voir ! Qu’est ce qui se passe, ici ?
En la voyant de plus près, il remarqua que la jeune adolescente ne semblait pas au mieux de sa forme. Son visage était la plupart du temps inexpressif et on ne pouvait jamais percer ses mystères. On aurait dit cette fois là qu’elle venait d’être brisée. Il hésita, mais ne lui demanda finalement pas ce qui clochait. Il préféra se recentrer sur l’objectif premier de sa présence : - Il faut que je voie Jack, Kiani ! Tout de suite ! Il m’a dit détenir le chevalier d’Or du Scorpion, et je ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose si Atlantis est menacée par un ennemi inconnu ! Une fois Ahina en sécurité, je verrai si je peux t’aider à éliminer les ennemis qui sont venus ici. Ce dernier point amènerait peut être le doute dans l’esprit de Kiani. Il était vrai que compte tenu de son apparence, couvert d’écorchures et de bandages, le Verseau faisait un peu peine à voir. Mais c’était un échange de bons procédés qu’il proposait là.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 28 Jan - 20:46
Europe
Le royaume de Poséidon. Bon sang, que ce paysage si particulier évoquait en moi des souvenirs doux-amers. C'est en ce lieu que j'avais réalisé ma première mission en tant que juge et perdu la vie face à ce maudit Celsius, alors que ma douce Satine accouchait dans la douleur. Une mission diplomatique à l'origine, mais qui avait bien vite tourné en bain de sang. Douce et folle ironie que de revenir en ce domaine paré des mêmes intentions. Suite à la reprise du Sanctuaire, j'éprouvais une légitime colère envers Jack et ses manigances. Mais un véritable chef de guerre se devait de faire preuve de pragmatisme avant tout. Pour l'intérêt de sa cause. Jack O'Bannon et son alliance hétéroclite avait parfaitement fonctionner, tant mieux pour eux. Mais sous aucun prétexte, le dialogue ne devait être totalement rompu. Car au final, le seigneur Hadès et Poséidon demeuraient plus proches, que de cette gourde d'Athéna. Connaissant la mentalité de mon beau-père, je doutais qu'il me fasse attaquer à vue. Au contraire. En outre, j'étais porteur d'une information sensible. Le sort de Satine. Devais-je le révéler ou non ? J'obtiendrais cette réponse au moment opportun. Tout occupé à mes pensées, une explosion de cosmos éveilla aussitôt mon attention. Heureusement revêtu de mon imposant surplis, je ne me sentais pas spécialement en danger, mais une telle énergie déployée n'était pas commune. Un combat était en train de se déroulé dans les profondeurs du royaume des mers ! Etrange... Les Saints se devaient d'être reconnaissants envers les marinas, et les Ases semblaient leurs alliés. Alors qui ? C'est alors que deux présences, dont une particulièrement familière me détournèrent de mes perceptions plus lointaines. Décidément, le destin était d'humeur taquine aujourd'hui. Sans daigner masquer ma présence, je m'avançais vers l'inconnu et l'homme revêtu d'une magnifique armure d'or.
Kappa du Verseau... Pour une surprise. Je vais finir par croire que nous sommes inséparables.
Un léger sourire flotta sur mon visage. Connaissant le bougre, il risquait de m'attaquer à vue, mais bon... Je n'avais aucune intention belliqueuse pour une fois, mais je restais prêt à répondre si nécessaire.
C'est amusant de te croiser ici, alors qu'on me parlait de toi voilà encore quelques heures. Mais qu'importe. Saurais-tu par le plus grand des hasards où se trouve jack O'Bannon ?
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 28 Jan - 21:28
Les secondes défilaient, mais la jeune adolescente ne donna aucune réponse au chevalier du Verseau. Elle semblait en état de choc. Kappa s’approcha doucement d’elle, posa une main sur son épaule, et lui chuchota avec délicatesse : - Kiani ? Tout va bien ? Il n’eut pas le temps de poursuivre son interrogatoire sur le jeune Chrysaor. Un invité surprise, et déplaisant, approchait. Le Mage des glaces retira sa main de l’épaule du général de Poséidon et se tourna vers l’ennemi qui approchait à vive allure. Ses yeux se plissèrent quand il reconnut le cosmos : Arbhaal ! Sur ses gardes, Kappa observa la Wyverm tandis qu’il approchait, et l’écouta déblatérer. - Il y a quelques heures, je te faisais mordre la poussière et tu fuyais comme un lâche Arbhaal ! As tu une mémoire si sélective que tu as déjà oublié cet épisode ? Dans ces conditions, je ne doute pas que Minos t’ait parlé de moi juste après notre combat... rétorqua t’il d’un ton cinglant en passant les doigts sur un bandage qui recouvrait son avant bras.
Son regard devint cependant subitement plus vif quand Arbhaal annonça qu’il cherchait Jack. Pourquoi diable Rhadamanthe cherchait il à entrer en contact avec le leader des marinas quelques heures après qu’ils n’aient aidé les Saints à les évincer du Sanctuaire ?! Adoptant une attitude de défi, Kappa toisa son ennemi sans aucune retenue, avant d’ajouter : - En quoi est ce que ça t’intéresse ? Tu n’en as pas eu assez d’une défaite ? Tu souhaites en enchaîner plusieurs en moins de 24 heures ? Furtivement, le Verseau observa durant un instant Chrysaor, mais celle ci ne réagissait toujours pas. Bon sang, elle qui semblait toujours si prompte à maîtriser ses émotions, que diable avait il pu lui arriver ?! Pour le moment, il était seul face au juge des Enfers. Ses blessures le faisaient toujours souffrir, il n’avait pas eu le temps de beaucoup récupérer. Un soin, un bain et quelques heures de sommeil. Même avec des facultés régénératrices supérieures à la normale, il n’y avait pas de quoi faire des miracles.
Le combat se poursuivait toujours au coeur du royaume Atlante, ce qui excluait très certainement toute autre intervention extérieure. Kappa n’aimait pas du tout cette situation. Il n’était pas là pour ça ! Il venait pour elle, et pour rien d’autre ! et pendant qu’Arbhaal lui faisait perdre son temps, elle risquait d’être blessée ! - Je n’ai pas de temps à perdre avec toi maintenant, Rhadamanthe ! Si tu tiens tant que ça à voir, Jack, repasses plus tard ! Etonnament, l’intonation de la voix du Verseau était relativement neutre. Il avait fait un effort pour être poli. Pour une seule et bonne raison : il avait trop peur pour Ahina, et ne souhaitait pas perdre de temps avec un juge des Enfers...
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 28 Jan - 22:19
Mon sourire s'élargit en entendant les rodomontades du Verseau doré. Bon sang que cet individu était glacial... Il pouvait bien pavaner devant moi pour se valoriser, mais il semblait occulter le soutien dont il avait bénéficier lors de cette pseudo guerre. Ridicule, vraiment. Sans me laisser décontenancer le moins du monde par ces quelques provocations, pour le moins pathétiques, je me contentais de rétorquer d'un ton léger.
Garde donc ton ton de matamore, Kappa. Tu n'as plus Eren pour assurer tes arrières. Je me demande bien ce que tu serais capable de faire en duel... Mais ce n'est ni le lieu ni l'endroit pour laisser libre cours à nos si chaleureux sentiments mutuels.
Une fois encore, une explosion de cosmos en provenance du temple de Poséidon attira mon attention. Mais que faisait donc le Verseau ici alors qu'un combat se déroulait chez ses alliés ? Vraiment louche... les saints envahissaient-ils le Sanctuaire sous-marin ? Improbable. Je reportais mon attention vers Kappa, le dévisageant d'un regard torve.
Navré de te détromper, pauvre mortel, mais il semblerait que les spectres ne soient pas les seuls à cracher sur ton nom. En venant ici, j'ai justement croisé une charmante damoiselle qui semblait te vouer aux gémonies. C'est tout de même incroyable ce don que tu as pour attiser l'animosité que tu engendres de manière naturelle chez ceux qui croisent ta route... Bref.
D'un revers de main je désignais l'horizon.
Tu dois sentir tout autant que moi ce qui se passe plus loin. Tu as donc deux choix. Me laisser passer, voire même venir avec moi pour voir de nos yeux ce qui se trame ici, dans le cas où tu ne serais pas déjà au courant, ou m'affronter. Et dans ce cas, crois moi, je te prouverais que je n'ai rien d'un lâche... Je n'ai pas le temps de te combattre une fois encore, mais je dois voir Jack O Bannon, alors si tu me retardes et bien... Assumes en les conséquences.
Pas étonnant qu'une femme comme Ahina en vienne à détester un individu aussi vindicatif. Pour un saint, il n'avait vraiment pas la carrure.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 28 Jan - 22:42
A son tour, Kappa eut un sourire amusé suite à la réplique du juge des Enfers. Il ne se priva d’ailleurs pas pour le lui faire remarquer : - C’est toi qui me dis ça ? Alors que c’est la première fois que je ne te vois pas être caché dans l’ombre du Griffon ? Ton commandant aurait il été blessé plus sérieusement que toi ? Kappa tourna la tête en direction du temple de Poséidon lorsque celui ci fut secoué par une nouvelle explosion. Quel que soit cet adversaire qui affrontait les marinas, il était fort ! Il regarda une nouvelle fois en direction de Kiani, mais celle ci semblait toujours plongée dans un état catatonique. Alors qu’il réfléchissait à la meilleure conduite à adopter dans cette situation délicate, l’attention du Verseau fut captée par Rhadamanthe. “Une charmante damoiselle” ? Un étrange pressentiment noua son estomac. Il n’aimait pas du tout ça ! - Ca veut dire quoi, ça ? Qui t’a parlé de moi ? Lança Kappa d’un ton qu’il parvenait tout juste à maintenir neutre.
Il espérait de tout son coeur qu’il ne s’agissait pas d’elle ! Mais le mauvais pressentiment qui lui dévorait les entrailles ne le rassurait pas du tout. Kappa ne commenta pas la supposée animosité qu’il attisait autour de lui selon la Wyverm. Il avait souvent été rejeté depuis son enfance. Les raisons avaient changé bien des fois, mais ce n’était pas une chose qui pouvait l’atteindre, désormais. Il savait qu’il prenait les bonnes décisions. C’était suffisant pour lui. Jara, Shion et Ahina le lui avaient assuré. C’était trois avis qui importaient beaucoup à ses yeux. En comparaison, celui de Rhadamanthe n’attirait pas davantage son attention qu’un insecte. Un insecte dangereux, qu’il écraserait très rapidement si nécessaire.
Il suivit docilement des yeux le doigt d’Arbhaal qui pointa le temple de Poséidon, puis écouta les propos du spectre qui dissimulaient à demi mot des menaces bien palpables, avant de répliquer aussitôt : - Je ne suis pas là pour enquêter et savoir ce qui arrive au Temple de Poséidon. Et si tu crois que t’affronter me fait peur, c’est mal me connaître... Beaucoup avant toi ont voulu m’affronter en duel. Et tous ont terminé de la même manière... Tu te crois différent des autres parce que tu portes le surplis de Rhadamanthe de la Wyverm ? Je n’ai jamais reculé devant aucun adversaire, et je ne commencerai pas avec toi, tu peux me croire ! Il fit une pause pour se détendre, et ajouta d’une voix beaucoup plus détendue : - Néanmoins, comme tu l’as dit, ce n’est ni le lieu ni le moment. Je ne suis pas là pour toi... Réponds à ma question, et à moins que le général de Chrysaor ne tienne à t’empêcher de passer, je n’ai aucune raison de t’empêcher de poursuivre ta route...
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 28 Jan - 23:01
En fait, au fond, très au fond, je l'aimais bien. Aussi arrogant que moi, mais Kappa était moins pire que d'autres guerriers qui avaient croisés ma route. Inutile donc de poursuivre ce combat ce coqs. Et à ma grande satisfaction, le Verseau ne le souhaitait pas davantage que moi. L'espace d'un instant, je faillais lui avouer la mort du griffon et ma soudaine promotion mais je parvins in extrémis à tenir ma langue. Les saints n'avaient nullement besoin de savoir que nous venions de perdre un tel guerrier. Toutefois, avec un malin plaisir je m'autorisais à lui rappeler un pan d'histoire que le verseau semblait avoir occulté.
Il est vrai que lors de notre assaut sur votre Sanctuaire, tu n'as pas été en mesure de me voir briller au combat et vaincre le Taureau et le Phénix, avant de m'emparer d'Athéna en personne. Ou étais tu déjà... Ah oui ! En train d'affronter tes propres frères d'armes. Quel savoureux souvenir, non ?
Un point partout, la balle au centre. Puisqu'au final il me suffisait de révéler une simple information sans aucune importance pour me débarrasser du Verseau, je n'allais pas me faire prier. Avec un peu de chance, il arriverait à retrouver Ahina assez tôt pour qu'à mon retour aux enfers, je puisse accueillir Kappa moi même.
Puisque tu désires tant cette information, je pourrais prendre un délicieux plaisir à te la dissimuler. Mais j'avoue que ma curiosité est piquée. Je viens de croiser la route d'une jeune femme que je soupçonne être une ancienne Sainte. Le nom d'Ahina te dirait-il quelque chose par hasard ?
Voilà, j'avais tenu ma part du marché. Kappa avait eu sa réponse et j'espérais qu'il en ferait quelque chose, même si je ne voyais pas quoi. Vu les sentiments meurtriers que nourrissait Ahina sur ses anciens compagnons, je doutais qu'elle désire revoir Kappa. L'issue ne pouvait être que sanglante. Alors que je commençais à m'éloigner du Verseau et du général des mers rester coi et paralysé par un choc quelconque, je tournais une dernière fois le visage vers Kappa, arborant un air étrangement sérieux, honnête même.
J'ignore si tu pensais à cette jeune femme en me posant ta question. Mais je te donne un conseil amical et sincère. Ne cherche pas à la retrouver. Que tu veuilles sa tête ou son coeur, l'issue ne pourra être que meurtrière.
Ami, amant, ou mandaté par Sion pour éliminer une fugueuse, qu'importe. Le résultat sera le même et je tenais à ce que Kappa n'ait aucun doute à ce sujet.
Temple de Poséidon (sauf interposition)
Dernière édition par Arbhaal le Ven 29 Jan - 0:55, édité 1 fois
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Jeu 28 Jan - 23:19
La Wyverm était un beau parleur, vicieux, et incisif : il savait taper là où ca faisait mal. A l’évocation de ce que Kappa considérait comme son plus grand échec, le visage de ce dernier se renfrogna, comme si une douleur silencieuse en altérait les traits. Ses mâchoires et ses poings se serrèrent, mais il ne répondit rien. Il n’y avait rien à répondre. Arbhaal ne comprenait pas la menace que représentait réellement Pséma pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas connu cet épisode. Etre manipulé par un ennemi aussi puissant, perdre tout contrôle de son corps et attaquer ses alliés et ses amis à vue était une expérience des plus marquantes. Elle avait changé le Mage des Glaces à jamais. Silencieusement, il se contenta de fixer le spectre afin qu’il réponde à sa question, la seule qui importait réellement à ses yeux.
Chose qu’il ne tarda pas à faire. Lorsque le nom fatidique tant redouté fut prononcé, le regard de Kappa s’agrandit en un mélange de terreur, de surprise et d’incompréhension. Arbhaal venait de l’extérieur du Sanctuaire sous Marin, de la surface ! Alors pourquoi et comment avait il croisé Ahina là haut ?! Jack aurait il menti ? Ne détenait il pas Ahina en sûreté ?! A son tour, il fut plongé dans un état proche de celui de Kiani. Il parvenait à grand peine à se contrôler, et aperçut à peine la Wyverm quand il passa à côté de lui et le dépassa pour se diriger vers le temple de Poséidon. Lentement, il tourna sa tête vers Arbhaal lorsque celui ci s’immobilisa pour croiser son regard une dernière fois. Son silence était lourd de sens. Par bien des aspects, il pouvait répondre à de nombreuses questions, alors que la dernière chose que le Verseau souhaitait, c’était de fournir des informations sur lui, sur Ahina, sur leur lien. Mais il ne parvint pas à se contrôler davantage.
Les regards des deux adversaires se croisèrent alors que Rhadamanthe lui donnait un dernier conseil. En temps normal, Kappa aurait bien renvoyé une réplique cinglante, mais cette fois ci, un silence de mort accueillit les mots du spectre. Comme s’il avait été frappé d’amnésie ou de mutisme, il ne dit pas un seul mot, se contentant de laisser partir la Wyverm. Il en vint même à oublier la présence de Kiani. Demeuré seul avec ses pensées, Kappa fixait la surface. Il voulait remonter, la retrouver, la confronter. Mais à quoi bon ? Ce n’était pas Ahina qu’il confronterait. Seulement une création de Pséma et Kyro imaginée dans le seul but de l’atteindre et de le détruire. Non, il devait d’abord retrouver Pséma, et le neutraliser définitivement. Rien d’autre ne pourrait arriver avant que cela ne soit réglé...
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Sam 6 Fév - 15:00
Kiani était en train de se noyer, elle perdait pied et coulait dans l'océan de ses sentiments qui affluaient en elle et dont elle s'était protégé durant tant d'années. Elle avait du jour au lendemain façonné un barrage dont elle ne laissait filtré que peu, avec parcimonie et surtout lorsqu'elle le voulait bien, ce qui signifiait en général lorsqu'elle était seule. Aujourd'hui un seul homme avait suffit pour fendre l'armure et libérer les tonnes de sentiment enfermés, il y en avait trop et ils étaient trop fort pour que Kiani puisse faire face et les affronter, dans sa panique elle avait tenter de les retenir, de refermer le mur, mais elle avait été balayé.
Petit à petit elle se sentait remonter, la déferlante émotionnelle lui avait maintenue la tête sous l'eau sans qu'elle n'est conscience du haut ni du bas, mais son lac intérieur se calmait doucement et elle se souvint. Un homme, mais pas n'importe lequel, son père. Ce mot résonnait bizarrement dans sa tête, elle l'avait refusé et frappé et lui l'avait provoqué. Pas assez forte hein ?! D'accord le pari était tenu. Elle rouvrit alors les yeux pour se rendre compte qu'elle était toujours debout, Kappa du Verseau le général des armées du Sanctuaire se trouvait devant lui. Que pouvait il bien faire là et comment était il arrivé sans qu'elle ne le remarque. L'esprit logique de la jeune femme n'avait pas disparut aussi il n'y avait qu'une seule réponse logique, elle avait du sombrer dans un état second.
-Com... Combien de temps ai je été absente ?! Balbutia t'elle au début, les premiers mots avaient eut du mal à sortir.
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Dim 7 Fév - 12:11
Hésitant, perdu dans ses pensées, le chevalier d’Or du Verseau se tenait immobile à une poignée de mètres du général de Chrysaor, fixant la surface sans la voir. Les mots de la Wyverm avaient frappé fort, et sans le vouloir, il avait confirmé les craintes de Kappa. Depuis que le spectre avait quitté les lieux en direction du temple de Poséidon, le Saint n’avait plus bougé, comme plongé dans une léthargie semblable à celle de Kiani. Ce n’est que lorsque cette dernière s’adressa à lui que le Verseau en émergea. Il la fixa quelques secondes en papillonnant des yeux, le temps que ses idées se remettent en place, et il brisa enfin son mutisme : - Pas mal de temps... plusieurs minutes, en fait ! Ajouta t’il avant de s’approcher d’elle. Kiani, qu’est ce qui se passe, ici ? Pourquoi étais tu dans cet état là ? Je suis venu pour voir Ahina, chevalier d’Or du Scorpion. Jack m’a dit au Sanctuaire qu’elle était ici en lieu sûr. Et je débarque ici et je te trouve dans un état second et les lieux sont attaqués par une force étrange !
Le temple sous Marin fut secoué d’une nouvelle secousse et le cosmos hostile et diffus qui en émanait se volatilisa aussi vite qu’il était arrivé. En un instant, le calme sembla retomber sur Atlantis. Soit les frères d’armes de Kiani avaient accompli leur travail, soit l’ennemi quel qu’il soit, avait disparu aussi vite qu’il était venu. Machinalement, Kappa se tourna en direction du temple qui était à peine visible depuis le champ de coraux. - On dirait que c’est terminé... commenta t’il autant pour lui que pour la jeune Marina. Le temps pressait, et le mage des glaces voulait confirmation qu’Arbhaal n’avait pas essayé de le flouer. Il décida donc de lui parler de l’intrusion du spectre à la fin, et de commencer par ce qui lui importait le plus, à lui ! - Kiani, j’ai besoin de savoir où est Ahina. Si elle est en danger, je dois la mettre à l’abri immédiatement !
Il se tut le temps que le général de Chrysaor réponde à sa question, mais ne tarda tout de même pas à aborder le sujet qui capterait à coup sûr son attention : - Je dois aussi te dire... que pendant que tu étais dans un état second, la Wyverm a débarqué ici. Il s’est dirigé vers le temple de Poséidon, et je ne sais pas quelles sont ses intentions. Je me suis dit... que ça attirerait ton attention... Il avait commencé à la tutoyer naturellement, sans même s’en rendre compte. Etait ce dû à son très jeune âge ou au fait qu’à chaque fois qu’ils se croisaient, ils finissaient par s’entraider ? Il n’en avait aucune idée. Mais pour une raison qui lui échappait, la jeune marina lui était sympathique. Ironie du sort ?
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Lun 22 Fév - 22:42
Le temps et l'espace reprenait place dans l'esprit de Kiani, tout doucement, comme à pas feutrés. Son coeur pourtant lui était toujours d'une lourdeur intolérable, comment pouvait elle encore le supporter dans sa poitrine. Instinctivement elle y porta la main, mais physiquement rien n'avait changé, encore un mystère des sentiments que l'esprit cartésien de la jeune femme ne pouvait appréhender. Si Kappa n'avait pas attirer son attention sur un danger menaçant le Sanctuaire sous marin, elle ne lui aurait peu être même pas prêter attention tant la confusion en elle était grande, mais le devoir, lui, passait avant toute chose.
Elle tourna la tête vers le coeur du royaume et senti la présence étrangère quitter les lieux après que la terre eut trembler sous ses jambes. À ce moment elle comprit ce qu'elle venait de faire, c'était le Capitaine du Djinn qu'elle avait elle même envoyé la bas et nul part elle ne ressentait son cosmos si caractéristique, elle l'avait envoyé à la mort. Son devoir lui dictait de courir au Temple pour sauver ce qu'il était encore possible de sauver, mais pour la première fois une autre voix résonnait en elle, celle de son coeur et cette dernière lui murmurait que tout était bel et bien terminé. Elle se retourna donc vers Kappa pour répondre à sa demande.
-Ahina ?! Oui il a prononcé son prénom. Murmura Kiani tandis qu'elle revoyait le borgne qui avait renversé sa vie quelques minutes auparavant. La Général du Chrysaor faisait face à cette femme qui venait de se libérer du Pilier Central tandis que son prénom lui parvint dans son dos, il l'avait appelé par son prénom puis lui avait donné la clé pour sortir rapidement du Sanctuaire par un courant sous marin.
-C'est lui, c'est cet homme qui l'a aidé à fuir. Lacha t'elle avec les larmes qui lui montaient aux yeux tandis que ceux de Kappa lui criaient "Quel homme ?!". Je ne connais même pas son nom, il a de longs cheveux blancs et une vieille cicatrice lui barre complètement un oeil et c'est mon père...
Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard Lun 22 Fév - 23:09
Abasourdi par la nouvelle qui venait de tomber comme un véritable couperet, Kappa fixait intensément Kiani de son regard azuré. Depuis des mois, l’une des obsesssions du Verseau était de trouver une faille, une faiblesse dans la défense du Requin, dans le but de l’exploiter afin d’atteindre et d’écraser Kyro. Poussé dans ses retranchements par le mystérieux tueur, le chevalier d’Athéna était persuadé d’être prêt à tout affronter dans le but de parvenir à se venger. Il se croyait hors d’atteinte, que rien n’aurait de prise sur lui. L’Ombre du Requin avait poussé le chevalier au bord du précipice, et celui ci avait fait volte face pour répliquer avec hargne en adoptant une approche beaucoup plus dure et pragmatique que par le passé. Il avait réagi, instinctivement, à l’agression de l’homme à la chevelure d’argent. Il avait réfléchi à de nombreuses scénarii possibles : stratège et tacticien, Kappa pouvait faire preuve d’une véritable obsession pour la préparation à l’inévitable quand il le voulait.
Les nuits blanches et les journées passées à rassembler ses renseignements sur Kyro, il ne les comptait plus. A la recherche de la précieuse information qui lui permettrait de prendre l’ascendant sur son némésis dans cette véritable guerre psychologique qui s’était engagée entre les deux hommes, Kappa était passé à côté de l’essentiel. Cette faille, il ne l’avait pas vue, pour la simple et bonne raison qu’il ne l’avait tout simplement jamais envisagée. Mais maintenant qu’elle venait de l’atteindre en plein visage, son instinct le paralysait. Comme si son esprit s’était divisé en deux, une voix dans sa tête lui hurlait de l’abattre tandis que l’autre l’en empêchait fermement. La faiblesse du Requin, de son pire ennemi, elle était là, sous ses yeux, et c’était Kiani, le général de Chrysaor ! Mais il était trop tard pour le comprendre, à présent. Beaucoup trop tard ! Kappa avait croisé cette jeune adolescente quelques fois, et il la respectait pour ce qu’elle était. Au fond de ses yeux, il avait pu lire une profonde souffrance silencieuse, dont il n’avait jamais compris le sens jusqu’à ce qu’elle lui dise qui était son père. En un clin d’oeil, tout avait pris un sens, mais Ahina était déjà partie, et pire que tout, elle était partie avec Kyro !
Reniant la voix qui le poussait à tuer Kiani de sang froid, le Verseau recula de quelques pas, avant de se faire violence en chassant ces mauvais instincts de son esprit en secouant la tête. Il observa la fille de celui qui lui avait volé son bonheur à deux reprises, mais ne répondit rien. Pourquoi paierait elle pour les exactions de son père ? Elle avait visiblement suffisamment souffert d’être sa fille. Peu à peu, l’adrénaline retombait, et le chevalier des glaces comprit qu’il était inutile de courir. Il n’avait aucune piste pour retrouver Ahina et Kyro, et même si par miracle il les retrouvait, le Scorpion serait capable de l’affronter lui. - Merci, Kiani... murmura t’il d’une voix faible, le regard éteint.
Il était fatigué de courir et d’arriver trop tard. La lassitude l’envahit à nouveau alors qu’il faisait volte face d’un air absent. Il ne lui restait plus qu’à retourner au Sanctuaire. Oubliant complètement la mission confiée par Shion et tout le reste, il entama sa marche sur la route des Champs des Coraux, l’air plus mort que vif. Un jour, Kyro paierait. Mais aujourd’hui, il gagnait encore...
Champs de Coraux (PV Haiken, un peu plus loin donc)
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Sujet: Re: [Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard
[Fin septembre 1755] Je botterai ton cul, tôt ou tard
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