| [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] | |
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| Sujet: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Jeu 16 Juil - 1:06 | |
| Haiken revenait enfin au Sanctuaire Sous-Marin, après plusieurs mois d'absence. Il n'aimait guère rejoindre ce lieu, qui lui rappelait sans cesse à quel point sa vie était lié à un Dieu qu'il détestait. Et pourtant, il continuait de se battre en son nom, mais refusait l'idée de le servir. Il se battait pour ceux qu'il considérait comme sa famille à présent. Et pour lui, c'était suffisant, pour l'instant! Il ne voulait pas que cette vie se prolonge. Il commençait à être fatigué des combats et des intrigues. Son corps commençait, peu à peu, à payer le prix de l'utilisation des distorsions spatio-temporelles. Cela avait des conséquences assez importantes sur son corps, même si pour le moment elles n'étaient pas très handicapantes. Mais, plus il vieillissait, et plus cela deviendrait dangereux pour lui.
Mais son retour n'était en rien calme et pacifique. Bien au contraire! Ayant rejoint l'île de Circée, afin de retrouver Ann, il avait appris, avec effroi, que cette dernière avait été enlevé. Les enfant de Mary lui avait raconté dès son arrivée. Une énorme wyvern avait survolé l'île et s'était emparé de la pirate, qui avait, avant tout, tenté de protéger les gamins.
Ainsi, voici la réponse des Spectres à l'ultimatum lancé par Jack. Il fallait s'y attendre! Oui, car ce serait une coïncidence bien grande qu'une wyvern sorte de nulle part et enlève la Marina, juste après que les Marinas ne lancent un ultimatum aux Spectres pour qu'ils quittent le Sanctuaire. Cela ne faisait aucun doute que Rhadamanthe était derrière cet acte!
Une question traversait son esprit depuis qu'il avait quitté l'île de Circée, Callista avait-elle été la cible du Juge de la Wyvern ou bien était-ce Satine la véritable cible? L'hypothèse que la compagne du Dragon des Mers ait été enlevé par erreur n'était pas à écarter, car après tout, si Rhadamanthe contre-attaquait de la sorte, sa cible préférentielle serait, en toute logique, la Générale de la Sirène Maléfique. Bien entendu, on ne pouvait ignorer la pression que le kidnapping de Callista provoquerait à sa sœur. Aussi, peu importe la cible, Rhadamanthe réussissait son coup! Mais, il y avait une chose qu'il n'avait peut-être pas prévu et que Haiken tenterait par tous les moyens de lui faire regretter. Sans cela, la participation du Dragon des Mers à cette guerre n'était pas encore acquise! Ainsi, il serait en première ligne et était enragé. Dans cet état, mieux valait ne pas l'avoir comme adversaire.
Mais c'était justement cette colère qui le rendait aussi plus instable, et donc, moins apte à juger la situation sous son meilleur angle. Un guerrier devait avant tout garder son calme et cela faisait défaut, en de nombreuses occasions, à l'Atlante. Aussi, avait-il décidé d'aller passer ses nerfs sur Jack, qu'il tenait comme principale responsable, après les Spectres, de cet enlèvement. Quelques tartes dans la gueule de son beau-père l'aiderait à se calmer, juste un peu, et tant qu'à faire, même si cela ne l'intéresserait pas forcément, de lui révéler cette information. L'attaque au Sanctuaire était devenu bien plus urgente!
Mais Haiken n'attendrait pas que le nouveau Prêtre de Poséidon se décide à attaquer. Le connaissant, Jack allait d'abord mettre en place toute une stratégie d'attaque, ce qui allait prendre énormément de temps selon le Dragon des Mers. Pour lui, l'heure était venue de foncer dans le tas et de récupérer Callista, coûte que coûte! Mais un Cosmos familier faisait son apparition. Un élément déclencheur de ce qui allait suivre!
- Qu'est-ce que tu fous là?
Dernière édition par Haiken le Jeu 23 Juil - 1:35, édité 1 fois
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| | | Celsius Indépendant
| Sujet: Re: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Mar 21 Juil - 17:55 | |
| « Attention en-dessous ! »
Avant même qu'Haiken ait pu finir de se retourner, une ancre massive s'écrasa à côté de lui, arrimant le Black Pearl au fond marin. On pouvait difficilement parler de « mouiller l'ancre » puisqu'ils s'étaient enfoncés depuis plusieurs jours déjà sous la surface, mais le coeur y était. Le Général du Dragon des Mers ayant eu la chance d'échapper à la rencontre avec le morceau de métal - son crâne l'en remercierait -, il put ainsi voir le navire dressé au-dessus de lui dans toute sa grandeur. L'auteur de cet aimable avertissement, celui-là même qu'il avait remarqué, se tenait pour sa part au sommet de la figure de proue.
Du moins jusqu'à ce qu'il en saute pour toucher terre, ses pieds retrouvant le sable avec un certain soulagement après tous ces jours en mer. Même s'il avait désormais une affinité certaine avec cette dernière, ce n'était pas pour autant qu'il ne devait s'y faire... Quand bien même les voyages effectués avec Mary à bord de ce même véhicule l'y avait grandement préparé. Seulement voilà, Mary était morte ; c'était maintenant à lui de prendre la relève. Une idée que l'équipage ne semblait pas avoir trop de mal à accepter, à moins qu'ils croient encore jouer la comédie...
Mais les blagues les plus courtes sont les meilleures, et non content de ne pas rire de celle-ci, il était tout ce qu'il y a de plus sérieux quant à lui. Mary était morte sur cette île, et Celsius avait péri pour la rejoindre. Voilà tout. C'était la seule version qu'il aurait à raconter. Même si ce qu'il avait trouvé à bord dès le premier soir bouleversait quelque peu ses projets... Il ne faisait pas ça pour la gloire ou par envie ; l'ambition et lui ne se connaissaient que de loin. Plutôt par devoir - on y revient toujours. Les morts après les dieux... Je finirai peut-être par servir quelqu'un de normal, un jour.
« Ce que je fais là ? Je ramène l'otage, voyons. Le capitaine Jack Rackham n'a qu'une parole. »
Sans laisser au Général le temps de méditer ses paroles, il sauta à terre pour se redresser à ses côtés. À bord, les marins échangeaient des regards interloqués, ne sachant de toute évidence pas de quel otage il voulait parler. Et pour cause : il ne leur en avait pas parlé. Ni maintenant, ni jamais, s'il le pouvait. Mary avait eu pour eux bien des secrets ; pourquoi pas lui ? Quand la silhouette encapuchonnée s'extirpa de la cabine d'où il était lui-même sorti un instant plus tôt, tous s'écartèrent pour la laisser passer, sans forcément faire le lien. Était-ce de leurs affaires, après tout ?
Le camouflage n'était pas parfait. Certains s'étaient bien rendus compte qu'il avait de la compagnie dans ses quartiers - à moins qu'il parle tout seul, mais compte tenu du peu qu'il le faisait avec les autres, c'était somme toute peu probable. Sans parler de l'agitation qu'ils avaient pu entendre par moments en laissant traîner une oreille - volontairement ou non. Nul ne lui avait posé la question, mais la rumeur semblait vouloir qu'il ait ramené une jolie insulaire pour réchauffer son lit, à défaut d'avoir retrouvé son occupante légitime... Bruit qu'il avait laissé courir, non sans honte, mais c'était mieux comme ça.
Si même lui avait failli ne pas la reconnaître, comment le pourraient-ils ? Old John et Barbossa, à la rigueur... Et encore. Il ne leur avait pas donné l'occasion de bien la regarder, et ne comptait pas le faire. Pas pour le plaisir de leur cacher, mais dans leur propre intérêt. Les paroles de Nimuë lui revinrent en mémoire. Tu n'aimerais pas la voir comme ça. Non, en effet. Et il ne serait pas seul dans ce cas. Ne laissant à Haiken que le temps de la regarder, il posa la main sur son épaulière - et faillit la retirer immédiatement, une sorte d'électricité statique lui passant entre les doigts. La Stella Rubius semblait ne pouvoir s'empêcher de réagir à son contact, comme par trop-plein d'enthousiasme. Forcément. Elle rentre chez elle, elle aussi.
« Joue le jeu. » murmura-t-il à l'oreille du Marina. « Je t'en conjure, ne lui dis rien pour sa soeur. Je vais m'occuper de ça. »
En tout cas prenait-il son rôle à coeur. Arborant le pantalon blanc et le caban qu'il avait revêtu pendant le trajet, il avait fière allure. Entre sa chevelure bien plus courte que la dernière fois et le chaume dru qui lui chauffait les joues, on aurait eu bien du mal à retrouver en lui celui qui avait autrefois servi sous les ordres d'Athéna. Haiken n'y aurait probablement pas eu tant de facilité s'il n'y avait eu le cosmos pour vendre la mèche. Les deux guerriers s'étant affronté au sommet de leur puissance, il ne pouvait pas ne pas le reconnaître. Tromper les autres, oui, peut-être. Mais pas lui. Autant jouer cartes sur table ; essayer de s'en faire un allié face à l'adversité qui les frappait encore une fois. Enfin, elle arriva à leur hauteur ; il lui proposa son bras, comme il en avait pris l'habitude. Son seul point de repère dans un monde inconnu...
« Sais-tu où je peux trouver le Grand Prêtre ? » fit-il, évitant soigneusement de mentionner son prénom. « J'ai une lettre à lui remettre. Oh, et elle, cela va de soi. »
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| | | | Sujet: Re: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Mar 21 Juil - 19:04 | |
| De retour chez elle Elle avait assisté à l'avènement du Roi des Ronces, à sa chute, participé à un coup d'état pour le faire renaître de ses cendres. Aujourd'hui, elle n'avait pas conscience qu'il s'était usurpé lui-même en s'octroyant un titre nouveau. Le sien. En tant que capitaine du Black Pearl. Pour autant, la Sirène que tous avait connu était morte, emportée par de très anciens rituels atlantes dont la Sorcière Originelle n'était pas étrangère. Amphitrite, Déesse des Eaux avait fait de Satine définitivement sienne en lui accordant la grâce ultime de recevoir l'Onde. Les Dieux n'avaient de cesse de se jouer des mortels, de se pencher sur leur misérable existence et de les malmener, comme le ferait un enfant avec des fourmis. Seulement la jeune femme qui surgissait d'entre les entrailles du Pearl avait accepté sa Destinée et d'en payer le prix.
Au bras de celui qui fut autrefois Celsius des Poissons, la fille O'Bannon s'avançait, le visage couvert dans l'ombre d'une grande cape rouge-sang. Par habitude, obéissant peut-être à un vieil instinct, feu la belle pirate sanguinaire serra davantage son étreinte sur la main du jeune homme. Un instant, se laissant guider, elle ferma les yeux.
Jack Rackham. Elle était son otage, on la menait ici pour … pourquoi déjà ?
Silencieuse malgré elle, muette et aveugle – un effet du rituel des eaux – Satine ne faisait qu'écouter. Avait-elle d'autres alternatives ? Son attention se porta vers le jeune homme à qui Jack s'adressait depuis tout à l'heure. Quelque chose dans son aura la faisait froncer des sourcils. Elle le connaissait. Cette certitude grandissait tandis que Jack s'adressait à l'autre garçon.
Haiken ?
Projetant sa conscience vers lui, son cosmos se manifesta, moins agressif qu'autrefois, plus fort aussi. D'une force mystique que quelques uns avaient pu ressentir lors de la dernière Guerre Sainte les ayant opposés aux Spectres … Un mince sourire ourla les lèvres de Satine, à peine visible sous sa capuche.
Elle ne bougea pas davantage, ne s'essaya pas non plus à communiquer plus avant avec le Dragon des Mers. Son attention se focalisait sur lui, sur son aura vacillante. Quelque chose le contrariait. Elle le sentait, sans savoir pourquoi. Peu à peu, comme si la Sirène se réveillait d'un très long sommeil, son regard étrangement fixe se posa sur les alentours : on lui murmurait qu'elle était rentrée chez elle. Comme convenu, comme promis.
Une pression sur le bras de l'ancien Saint d'Athéna, un bref coup d’œil mimé, et la voilà repartie, seule, à faire quelques pas incertains dans le sable chaud sous ses pieds nus. Elle ne s'éloigna pas vraiment, restant bien en vue, à frôler de son énergie, les choses qui l'entouraient. Un peu perdue, une vague appréhension ne la quittant plus, la Sirène Maléfique sut qu'il se tramait une chose d'importance au cœur du royaume des Mers.
On levait une armée.
Quelle concentration de cosmos extraordinaire. Contre qui partons-nous en guerre?
De dos à Haiken et Celsius qui devisaient de leur côté, Satine O'Bannon redécouvrait des sensations familières et oubliées tout en dévoilant son joli minois, libérant du même coup ses longs cheveux devenus blancs qui tombaient en de lourdes boucles dans son dos. Deux grands yeux améthystes – pareils à ceux de leur Impératrice – tentaient en vain de percer les ombres qui entouraient la jeune femme.
Peu la reconnaîtrait sur le coup. Ceux qui l’appelleraient Mary découvriraient, à leurs dépends, que cette dernière n'existait plus. À la place, seule demeurait Satine O'Bannon.
Et maintenant? se demandait-elle, toujours à sonder les profondeurs abyssales.
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| | | | Sujet: Re: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Jeu 23 Juil - 1:34 | |
| Celsius! S'il y avait bien une personne que Haiken ne s'attendait pas à revoir, qui plus est au Sanctuaire Sous-Marin, c'était bien lui. Qui plus est, avec un nouveau look. Il n'était pas facile de le reconnaître au premier coup d’œil, mais malgré toutes les formes qu'un homme peut adopter, il y a une chose en lui qui restera à jamais inchangé, son Cosmos!
Ayant affronté Celsius des Poissons par le passé, il était difficile au Dragon des Mers de ne pas le reconnaître, même quand le nouveau Capitaine du Black Pearl se présentait à lui sous un autre nom! Haiken ignorait ce qui s'était passé avec lui, mais il semblerait que sa vie en tant que Chevalier d'Athéna est pris fin. Pour quelles raisons? Aucune idée et sincèrement c'était le cadet de ses soucis! La seule chose que le Marina espérait c'est qu'il ne vienne pas le gêner alors qu'il avait des comptes à régler! Il lui laissait juste un petit mot en guise de provocation.
- T'aurais pu choisir un autre nom tu sais? Jack ça rappelle un vieux débris manipulateur avec la folie des grandeurs. Et de quel otage tu parles?
Le Général du Dragon des Mers n'eût pas à attendre longtemps avant d'obtenir une réponse à sa question. Une personne apparut, laissant à peine entrevoir son visage, mais dont le Cosmos ne saurait le tromper également. Il lui était étrangement familier, même si différent d'autrefois. La nouvelle venu projetait alors sa conscience vers lui, ne lui laissant alors plus aucun doute sur son identité.
"Mary!?"
Celsius, à présent connu sous le nom de Jack Rackham, s'approchait de lui pour lui souffler quelques mots à l'oreille, l'intimant de ne pas dévoiler ce qui s'était passé avec Ann. Comment diable savait-il ce qui s'était passé avec elle? C'était la première question que le Dragon des Mers voulait lui poser. Mais, son interlocuteur enchaînait très rapidement afin de répondre à sa toute première question, la réelle raison de sa venue ici. Il voulait donc voir Jack? Voilà qui l'embêtait. Il espérait justement pouvoir coller son poing dans la figure au vieux, tandis qu'il lui révélait ce qu'il était parvenu à obtenir avec son ultimatum, l'enlèvement de l'une de ses filles! Mais avant tout chose, et maintenant que Mary enlevait sa capuche, dévoilant alors les changements physiques qu'elle avait souffert. Haiken ignorait comment une telle chose avait été possible, mais il ne serait pas étonné d'apprendre que cela avait un quelconque lien avec Celsius! Mauvais point pour lui s'il s'avérait que le Marina voyait juste.
Ignorant la question de l'ancien Chevalier, le Général de l'Atlantique Nord s'approcha de sa belle-soeur afin de mieux l'observer. Elle était aveugle, cela ne faisait aucun doute tant son regard vide était incapable de fixer quoique ce soit. De plus, elle n'avait pas encore ouvert la bouche depuis son arrivée, elle qui n'attendait pas bien longtemps avant de donner de la voix ne serait-ce que pour le provoquer, perdrait-elle une telle opportunité en tant normal? Serait-elle devenue muette également? Mais serait-ce possible? Il y avait-il un pouvoir en ce monde qui puisse lui faire perdre l'usage de ses sens en si peu de temps? Avait-elle combattu contre un adversaire avec une telle habilité? Et était-ce là les seuls qu'elle avait perdu? Il posa sa main sur sa joue. Elle n'aurait aucun souci à comprendre que c'était lui, étant donné qu'il ne cherchait pas à cacher son Cosmos. Elle pouvait comprendre aussi quel étaient ses sentiments en ce moment, un mélange de tristesse et d'incompréhension face à ce malheureux spectacle.
- Mary? Est-ce que tu peux m'entendre?
Il devait se certifier qu'elle n'avait pas perdu l'usage de ses cinq sens, sans quoi, sa vie serait bien plus difficile dans le futur. Il comprenait maintenant pourquoi Celsius l'accompagnait et avait pris le commandement du Black Pearl. Il était évident que Mary n'en serait plus capable!
Cependant, ce nouvel handicap lui avait permis de développer une autre capacité. Alors que sa main effleurait toujours son visage méconnaissable, Mary projetait sa conscience une nouvelle vers lui, mais avec une légère différence. Cette fois-ci, elle pénétra dans son subconscient, voyant alors quelques bribes de ses souvenirs, de ses mémoires. Haiken sentit l'esprit de la Marina dans sa propre conscience, et coupa alors tout contact. Un air stupéfait se dessinait sur son visage. Comment avait-elle été capable d'une chose pareille? L'espace d'un instant, elle avait pu observer une partie des souvenirs du Général du Dragon des Mers, et qui sait quelque uns de ses secrets les mieux gardés. Quant à sa sœur? Avait-elle pu, l'espace d'une seconde, comprendre ce qui s'était passé et la gravité de la situation?
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| | | Celsius Indépendant
| Sujet: Re: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Sam 25 Juil - 1:04 | |
| « Jack » ignorait comment considérer l'homme qui se tenait face à lui. Il avait du respect pour lui, assurément, mais cela en faisait-il pour autant son ami ? Certainement pas. Même si cela avait été par erreur, la dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'avait été pour essayer de s'entretuer. Ce ne sont pas des choses qui s'oublient, d'autant moins pour qui sait que l'association entre Saints et Marinas n'est pas aussi claire qu'il y parait. Au moins Haiken semblait-il n'avoir pas pris part aux manigances de leur meneur actuel, même si cela pouvait très bien être un stratagème pour endormir sa vigilance... Mais il pensait connaître assez le spécimen pour savoir que le prêtre ne le prendrait pas si facilement dans ses filets. Pas comme moi.
« Plains-toi aux livres d'histoires. » fit-il avec une touche d'humour. Bien la seule dont il était capable en vérité.
Jack Rackham. Le légendaire capitaine pirate connu pour avoir abrité à son bord Mary Red et Ann Bonny... Même si, selon les légendes en question, c'était de cette dernière qu'il partageait la couche. Une petite inexactitude que l'âme du défunt pirate lui pardonnerait - il l'espérait en tout cas. Comme Satine avant lui, il usurpait désormais le nom d'un forban dont les méfaits resteraient gravés dans l'histoire. Tout ce qu'il pouvait souhaiter était de ne pas connaître un sort semblable ; bien qu'ayant déjà péri plusieurs fois, la corde ne l'attirait pas pas plus que ça. Il ne savait ce qui l'avait poussé à choisir ce nom quand il avait fallu le donner - quand elle l'avait demandé, même si elle ne pouvait plus parler.
Ce dont le Dragon des Mers allait bientôt prendre conscience ; faisant peu de cas de sa mise en garde, il se précipitait à la rencontre de la Sirène Maléfique. Celsius ne pouvait pas lui en vouloir ; malgré tout son sang-froid, il aurait sans doute fait pareil à sa place. N'avait-il pas traversé toutes les mers du globe et même les dimensions pour lui remettre la main dessus ? Non que cela rende la chose moins consternante pour autant. Certes, le Général ne lui devait rien - mais on faisait difficilement plus voyant. Par chance, l'équipage semblait vaquer à ses occupations sans avoir rien remarqué - si c'était le cas, c'était admirablement camouflé. Il prit donc le parti de répondre à sa place, sans se retourner - comme s'il cherchait encore à fuir cette réalité.
« Elle peut t'entendre, mais pas te répondre. »
Muette et pas sourde. Quelle chance elle a. Sans parler de la cécité. Non, Satine n'avait décidément pas été gâtée... Et il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était sa faute. Même s'il n'avait pas eu l'occasion de percer à jour la raison de sa présence sur cette île - et ne l'aurait plus jamais -, tout portait à croire qu'elle s'y était réfugiée après qu'il ait réclamé la garde des enfants de manière un peu forcée. Pour autant, devait-il le regretter ?... Non, il ne pensait pas. Mary - où qu'elle soit désormais - semblait n'avoir pas idée du danger auquel elle exposait leur progéniture. Il devait la mettre à l'abri, quel qu'en soit le prix. Devait-on pour autant dire qu'il avait « bien » fait ? Là encore, impossible de savoir si la réponse viendrait...
Cet instant de réflexion lui fut fatal puisqu'Haiken en profit pour le contourner et parler à sa prisonnière. Enfin, si ce n'était que parler... Pire que ça : il la touchait. Or, pour avoir déjà observait le phénomène et sa portée - il avait eu pour ça tout le temps de la traversée -, il pouvait dire que c'était loin d'être une bonne idée. Son premier réflexe fut de tourner sur ses talons pour saisir le poignet du Marina, mais le mal était déjà fait. Oh, il n'avait fait que l'effleurer, et rien n'était dit que ça marche avec quelqu'un d'autre que lui... Mais un mauvais pressentiment lui disait que ça ne pouvait pas bien se terminer.
« Ne la touche pas ! » s'exclama-t-il un peu tard.
Le mal est fait, et ce qui est fait ne peut-être défait - c'était le genre de phrase qu'aurait pu prononcer la vieille femme s'il était resté plus longtemps sur son île. Peut-être Satine en avait-elle entendu de semblables ? Toujours était-il qu'il demeura ainsi sans bouger, le poignet du général entre les doigts. Avec le voyage, la journée n'avait déjà pas été de tout repos, mais il n'aurait pas pensé que ça irait en empirant une fois à terre. Je n'aurais jamais dû venir ici, se dit-il en rendant à Haiken son avant-bras, ne pouvant plus qu'observer les ravages de ce contact indélicat...
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| | | | Sujet: Re: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Dim 26 Juil - 20:56 | |
| De retour ? « Ne la touche pas ! » Trop tard, les mots de Jack Rackham furent prononcés. Malgré cet éclat de voix, Haiken avait fait l'erreur - ? - de la toucher. Un frôlement d'aile de papillon aurait suffit de toute façon. Aussi, à ce bref contact, les yeux aveugles de Satine O'Bannon s'écarquillèrent. Le souffle coupé l'espace d'un instant, comme si on lui avait octroyé un coup dans le plexus solaire, la jeune femme tituba. D'un geste de la main, elle dissuada quiconque de l'aider. Seule, la Sirène se redressa, portant une main tremblante vers son cœur. On venait de lui dérober la chose qui comptait le plus pour elle. La chair de sa chair, le sang de son sang : Callista. Il ne lui avait fallu que d'un instant pour plonger dans le cœur de l'inconscient du Dragon des Mers et y entrevoir ses pires tourments. Une seconde, pas plus pour sentir la peur étreindre le jeune homme à la simple pensée que son aimée soit perdue et …
… Aussitôt parée d'une formidable énergie aux reflets bleutés, la jeune magicienne, fille des Eaux, fit trembler le sol qui se fendit légèrement quand elle commença à avancer droit devant elle, tant pis si elle rencontrait un obstacle. Celui-ci, sans aucune forme de procès, serait éjecté au loin tel un fétu de paille négligemment balayé par le vent.
Son cosmos parlait pour elle, et le message était on ne peut plus clair : la Sirène était ivre de colère. Mais loin de sombrer dans une rage folle qui la porterait aux portes de la folie, celle-ci était canalisée pour autre chose. Satine ouvrit les bras en croix, fendant l'air de ses doigts devenus griffes acérées et, tout à coup une faille zébra le mince rideau qui séparait le réel de l'immatériel. Une à une, les pièces de son écailles vinrent recouvrir son corps. Au poignet de l'ancien Saint des Poissons, la Stella Rubius se prit à luire fortement, jusqu'à brûler son poignet. Le bijou réclamait sa maîtresse. Maîtresse qui, d'un regard dans sa direction, le fit s'animer dans tous les sens. Une force semblait être à l’œuvre pour contrer son ordre silencieux, aussi, faisant demi-tour, la Sirène Maléfique, l'index rivé vers la silhouette de Jack Rackham projeta une onde cosmique qui devait contraindre son esprit à se soumettre. Ou … il subirait mille tortures.
Obéis-moi, soumets-toi.
Au centre de son front, un petit tatouage bleu apparu, décuplant la puissance qu'elle utilisait. Les bouts de ses ailes d'airain cliquetaient pour produire un son insupportable à quiconque l'entendrait, un chant funeste. La force de la nouvelle Sirène Maléfique ne ressemblait en rien à celle qu'on lui connaissait : bien plus mystérieuse, bien plus … psychique et douloureuse, d'une autre façon. Des pouvoirs qu'elle tenait d'Amphitrite. Plus besoin d'armes, de contacts, de cris et de larmes. Seule demeurait la musique. À quelques pas à peine du jeune homme et sous le regard d'Haiken, Satine se stoppa non sans arrêter son geste. Main tendue, paume tournée vers le sol, elle la retourna pour faire s'élever le corps de l'homme, l'approcher d'elle.
Rends moi ça, Celsius.
Un bref instant, les yeux améthystes de la jeune femme semblèrent s'animer d'une once de vie, puis mourir de nouveau. Sur sa gorge, la pression se fit de plus en plus forte, sa longue chevelure immaculée, se parer de reflets écarlates. En un battement de cil, le jeune homme jusque là prisonnier fut libéré.
Je vois.
Puis se ramassant sur elle-même, Satine bondit vers les hauteurs, fendant ce faux ciel pour regagner la surface, crever les nuages et se précipiter … vers le Sanctuaire.
=> Sanctuaire "d'Athéna"
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| | | | Sujet: Re: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Mar 28 Juil - 23:46 | |
| L'intervention du pirate avait été trop tardive! Celsius, connu à présent comme Jack Rackham, lui retenait le bras, tout en observant la réaction de la Marina. Le Dragon des Mers s'attendait déjà à une réaction violente de la part de la jumelle Red. Elle avait eu accès à ses souvenirs avec une vitesse et une facilité déconcertante. Haiken était toujours sous le choc, car c'était bien la première fois que quelqu'un parvenait à pénétrer dans son subconscient de la sorte, du moins, parmi les vivants. En effet, les âmes du Triangle des Bermudes possédaient cette capacité également, partageant également leurs mémoires les plus horribles et douloureuses.
Elle le savait à présent, malgré la mise en garde de l'ancien Chevalier d'Or. Elle savait que sa soeur avait été enlevé par les Spectres. Ce qui se produisit sous ses yeux n'étaient que la réaction logique et attendue. Cependant, ses pouvoirs étaient à présent tellement différents. La privation de ses sens lui avait permis de développer un tout autre type de pouvoir, plus mystérieux, plus ombrageux. Le Général du Dragon des Mers comprenait à peine à présent qu'il était devant une personne totalement différente, même si quelques traits de l'ancienne Mary Red subsistaient encore!
Et les surprises ne s'arrêtèrent pas en si bon chemin. Projetant son Cosmos vers le nouveau commandant du Black Pearl, Mary le soulevait, tandis que sur le bras du jeune homme reluisait avec force, la Stella Rubis à son poignet. Haiken ne pouvait comprendre ce qu'il se passait réellement, mais cela ne dura que quelques secondes. Semblant reprendre ses esprits, Mary relâcha son emprise sur l'ancien Chevalier des Poissons, puis partit! Il n'était pas difficile de deviner quelle était sa prochaine destination!
Haiken reprit ses esprits après tout ces événements, laissant échapper un soupire, comme si cette situation le fatiguait déjà. Mais au moins, cela avait eu l'effet de lui faire passer quelque peu la colère qui le consumait. Il se retourna vers Celsius et l'aida à se relever.
- Je te demanderai bien ce qu'il lui ait arrivé, mais j'ai bien peur ne pas avoir le temps d'écouter! Il faut que je la rattrape avant qu'elle fasse une grosse connerie...comme se faire tuer!
Il marqua un temps d'arrêt, afin de tenter de comprendre si son interlocuteur se montrait réceptif à cette possibilité. Il était fort possible qu'il pense que le Dragon des Mers lui demande de le suivre, mais le marina n'avait pas vraiment espoir de le voir participer à un combat qui n'était pas le sien!
- J'ignore dans quel état se trouve votre relation, mais si tu tiens à elle, tu devrais venir nous aider! Je ne peux pas t'obliger à participer au combat et je ne vais pas non plus tenter de te convaincre. Mais, nous ne serons pas trop de deux. Fais comme bon te semble Rackham! Mais je n'oublierai pas ton aide si tu décidais de nous porter main forte, après tout, la femme que j'aime est un otage des Spectres! Ce combat est aussi important pour moi que pour Mary!
Il n'attendait pas de réponse de sa part. Après tout, en tant que pirate, il était libre de combattre l'adversaire qu'il désirait et aller là où il le voulait. S'il décidait de leur prêter main forte, il apparaîtrait!
Haiken ouvrit alors une faille dimensionnelle, et entra dedans, se téléportant ainsi vers le Sanctuaire Sous-Marin. Sanctuaire d'Athéna
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| | | Celsius Indépendant
| Sujet: Re: [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] Sam 8 Aoû - 18:51 | |
| « Non. »
Flottant dans les airs, perdu entre ciel et terre, Celsius avait cessé de penser. Tout son être s'était résumé à ce simple mot. Non. Non, voilà tout. Non, il ne lui donnerait pas la pierre. Qu'il soit Celsius, Jack ou quelqu'un d'autre, cela ne changeait rien à l'affaire. La rendre à celle qui la lui avait donné, il aurait été ravi de le faire - porter cette gemme représentait trop de poids. Seulement voilà, il ne restait rien de cette femme-là.
Elle n'était pas Mary. Elle n'était pas la pirate au coeur tendre, pas la mère de famille. Elle était la colère et la haine, les sombres versants de l'âme de celle-ci. À elle il ne le donnerait pas, non, pas plus qu'il ne donnerait quoi que ce soit. Ni son coeur, ni son sang. Mais où commençait l'une et ou finissait l'autre ? N'était-ce pas celle qu'elle avait toujours été ? Se serait-il tout ce temps trompé ? Il n'était plus certain de rien, s'il l'avait un jour été.
Ce qu'il avait face à lui n'était qu'un souvenir, l'écho d'une vie passée, et pas ses meilleurs côtés. Il ne restait rien de ses sourires et de ses baisers ; et s'il voyait bien les reflets du brasier danser dans les arabesques neigeuses de sa crinière, ce n'était rien d'autre que les feux de la guerre. Ces mêmes flammes qu'il lui semblait sentir lécher son bras, remontant le cours de ses veines pour bouter le feu à son être. La douleur était atroce, mais il ne broncha pas, comme il avait appris à le faire.
Si elle était la femme qu'il aimait, l'aurait-elle traité ainsi ? Non, certainement pas. À moins que toute tendresse pour lui en son coeur se soit éteinte, comme cela aurait dû être... Pour que tout puisse recommencer. Pour qu'elle puisse prendre un nouveau départ, mais cela avait échoué. La voilà qui arpentait à nouveau le chemin des cendres, au nom d'une cause qu'elle aurait dû avoir oubliée. Pour autant, elle n'était pas celle qu'elle avait été, ni ne le redeviendrait. Tout ça pour ça ? C'était le pire résultat qu'on puisse espérer. Mary était morte, et celle qui se tenait devant lui l'avait tuée. Cette rage avait fait partie d'elle, de ce qu'elle fut autrefois - mais si c'était tout ce qu'il restait d'elle, comment encore l'aimer ?
Tu ne l'auras pas. Il ne lui donnerait pas les moyens de détruire qui que ce soit, de se détruire elle-même - pas plus qu'elle n'en avait déjà. La dernière fois qu'on avait aperçu la Stella Rubius sur les terres du Sanctuaire, elle avait emporté la vie du Grand Pope dans son sillage. Outre les ordres de Kappa, outre la missive sous le pan de sa veste, il ne laisserait pas cela se reproduire, pas encore une fois. Pas de sa main. On ne lui avait pas lavées de leur rivières amarantes pour les repeindre dans les mêmes teintes...
Et soudain tout fut fini. Son corps retomba au sol, que ses genoux rencontrèrent avec dureté, s'écorchant dans le sable et les rochers. Son bras droit n'était que douleur - pas autant qu'il y a quelques heures, mais assez cependant pour le conforter dans sa décision. Cette chose était dangereuse, et un usage inconsidéré pouvait briser aussi bien son propriétaire que le monde tout entier. La chair encore fumante, il s'efforça de n'en pas humer les odeurs, qui lui donnaient la nausée - infâme brouet de viande calcinée, de sang chaud et de sorcellerie.
Elle était partie, sans un regard en arrière - sans un regard pour lui. Encore. Il ne put s'empêcher de penser que le destin la renvoyait encore vers ce Juge tant haï. Si c'est lui que tu veux, va le rejoindre, grinça-t-il intérieurement. Il avait fait tout ce qu'il pouvait et plus en la ramenant ici, et elle le fuyait quand même. J'arrête ici. Ce n'était pas une enchère - à qui sacrifierait le plus sur l'autel de ses envies. Il ne donnerait point ; il l'avait déjà assez fait. Si cela ne suffisait pas, tant pis.
Haiken le quitta, le laissant en tête à tête avec ses pensées. C'est à peine s'il lui décerna un regard. En d'autres temps, peut-être... Mais il était las de ces batailles, de ces combats. Ceux-là même que Mary lui avait demandé de quitter pour elle - ou qu'il en mène d'autres en son nom ? Suffit. Poséidon, Amphitrite ou qui que ce soit d'autre... Tous semblaient prendre un malin plaisir à les séparer. L'appel du devoir, songea-t-il avec ironie. Et dire qu'elle l'avait accusé de faire passer Athéna en premier !
Ce songe amena sur ses lèvres le fantôme d'un sourire narquois. Il leva les yeux vers la parodie de ciel aquatique qui couvrait Atlantis. Poséidon les regardait-il depuis là-haut ? Se riait-il de les voir se déchirer ? Me suis-je assez humilié pour vous, Votre Grâce ? Suis-je assez vaincu, courbé et brisé à votre goût ? Ses doigts voulurent frôler son poignet encore palpitant d'une puissance empruntée, mais furent comme repoussés. Quoi qu'elle ait voulu en faire, le rubis n'avait apparemment que peu apprécié.
Le peuple, les gardes ne seraient pas longs à arriver. Cela n'avait pas pu passer inaperçu. Délibérant un instant avec lui-même, il en conclut que nul ne serait en mesure de l'aider. Jack devait déjà être en marche pour mener son ost contre le Sanctuaire, chevauchant les marées avec la fine fleur de ce que les mers avaient de guerriers. Laisser la Stella Rubius ici sans surveillance serait risquer un nouveau cataclysme. N'en déplaise au Verseau, il semblait qu'il en ait la garde encore un moment... Portant un regard à l'horizon, il s'en retourna au vaisseau, son vaisseau - la seule chose qu'il lui restait à présent.
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| | | | [Septembre 1755] Ce que nous ne pardonnerons pas ! [PV Satine - Celsius] | |
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