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 [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage

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MessageSujet: [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage   [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage EmptyVen 19 Sep - 1:02

Qu'elle fut longue, la route qui mena Ãmon des confins de l'Himalaya jusqu'aux portes du Sanctuaire, en ces contrées qu'il ne connaissait que via les récits qui avaient pu enrichir son bagage. Par-dessus sa silhouette gracieuse, l'Empyrée apparaissait bienveillante et clémente, guide improvisée qu'elle fut lorsqu'il se fut agi de conférer repères et compagnie au natif de Jamir. À compter de maintenant, celui-ci veillerait à s'immerger dans cette peuplade qui ne différait finalement pas tant de ce qu'il avait connu dans son enfance. Quelques baraques enclavées entre des arpents plus ou moins arides, des autochtones affairés entre commerce et tâches du quotidien, ainsi que quelques animaux se chargeant de donner du relief à l'ensemble. L'artisan, pour sa part, détonnait nettement plus, dès lors que les tilaks ornant son front le distinguaient du badaud lambda. Un constat qui valait également pour sa tenue traditionnelle en coton kurta, tranchant quelque peu avec les oripeaux et autres vêtements en lin dont se paraient les locaux. Les quelques paquetages qui garnissaient son dos confirmaient son statut d'étranger, de même que sa boîte à outils laissait présager qu'il n'était pas qu'un simple touriste de passage, entraîné en ces lieux par quelque voyage de complaisance.

Peu rompu au décorum grec, il saluait poliment ceux qui posaient les yeux sur lui, sans doute intrigués par son apparence et plus particulièrement, sa crinière aux reflets violacés. Inclinant la tête par-ci, esquissant un sourire par-là, il se fraya un chemin jusqu'à ce qui s'apparentait à un terrain d'entraînement. Non sans prendre bonne note des métopes et triglyphes qui surplombaient un genre de portique qu'il s'apprêtait à franchir sans penser à mal. Tant s'en faut, son esprit n'était focalisé que sur l'observation, la découverte et une forme de curiosité positive. En outre, les indications que lui avaient communiquées les villageois en contrebas de la vallée ne faisaient que corroborer sa consultation ponctuelle des va-et-vient du plan stellaire. C'est donc sous le coup de la surprise la plus totale qu'il se vit interpellé par des gardes, vraisemblablement occupés à effectuer leur ronde programmatique. Désireux de montrer patte blanche, le jeune homme leur rétorqua posément qu'il ignorait l'interdit dont ils l'accablaient. Bien lui en prit de s'exercer à la pratique de la langue faisant foi en ces terres, sans quoi le seul idiolecte jamirien n'aurait fait que le desservir. Un léger accent trahissait, certes, ses origines. Qu'importe, les masquer ne relevait de toute façon pas de ses intentions. Respectueux et cordial, il s'entretint ainsi avec ses deux allocutaires, hôtes d'accueil malgré eux.

- "Ne vous méprenez pas, je ne suis animé d'aucun dessein justifiant menaces et réprobations. C'est même une visée aux antipodes de telles malversations qui m'amène en ces terres sacrées, loin de moi l'idée de les souiller. Enfin, j'imagine qu'il est réconfortant de constater que le Sanctuaire est aussi bien gardé qu'on me l'avait dit. Je ne peux que vous féliciter pour votre rigueur si...infaillible. N'y a-t-il vraiment aucun moyen de vous convaincre du bien-fondé de ma présence, autrement qu'en nous faisant perdre du temps à tous les trois ?"

À ces propos, les réactions du binôme divergèrent. Si le premier semblait enclin à entendre les arguments de son interlocuteur, le second laissait entrevoir des attitudes extrêmement fermées. Pratiquement dogmatiques, où l'on pouvait déceler l'éducation spartiate dont il avait été gratifié depuis son enfance. Assurément, la posture affable d'Ãmon ne constituerait pas un gage de bonne foi à ses yeux, aussi le concerné se fit-il fort de se montrer plus...expressif dans sa volonté de convaincre le stakhanoviste. Diplomate, par ailleurs conscient que la mission apostolique du dernier nommé n'était aucunement moins noble que la sienne, le disciple de feu Linos opta pour une communication relevant davantage de l'indiciaire. De fait, plutôt que de chercher à converser tant et plus par le biais de la parole, il se mut dans un interstice indicible à l’œil nu avant de s'en extirper. L'acte en lui-même ne correspondait qu'au temps nécessaire à un battement de cils et pourtant, la distance parcourue était autrement plus importante que pareil délai ne l'aurait laissé supposer. Au final, c'est en présentant la paume de sa main au sceptique vigile qu'il chercha à communier, davantage qu'à communiquer, avec lui. Car, par-dessus ladite paume, c'était une fine myriade de poussière stellaire qui exécutait des cabrioles allègres, le tout sous les yeux émerveillés des deux spectateurs de fortune. Par cette manifestation de son cosmos, ô combien réfléchie, le légataire de volitions séculaires se voulait plus clair qu'en faisant dans le pompeux ou le grandiloquent. À dire vrai, cela n'aurait en rien épousé son style, favorisant l'esprit au détriment de la lettre. À tout le moins, il accompagna tout de même le geste de quelques propos bienvenus, histoire de faire bonne mesure. Le timbre de sa voix se voulait obligeant, quoiqu'énigmatique.

- "Sans vouloir me montrer insistant, je pense et j'espère que vous détenez là la preuve de ma bonne foi. Sous quelque forme que ce soit. Elle est toute dévouée à Athena, tout comme moi. Je n'ai pas envie de me montrer plus démonstratif, alors que je débarque à peine. Quel est votre verdict ?"

Visiteur allogène suspect à l'origine, Ãmon en était devenu un camarade ou quelque chose dans ces eaux-là. Ce dont il était fort aise, son ambition n'étant nulle autre que de s'intégrer et de faire bonne figure parmi ceux qui seraient ses pairs à compter de maintenant. Loin du faste et du clinquant, il n'aspirait à rien d'autre qu'à la préservation de sa simplicité à toute épreuve, en ce compris dans l'exercice des fonctions qui l'avaient convoqué en cette zone singulière, si accueillante et imposante à la fois. Les constructions et bâtiments, notamment, renvoyaient une vive impression de force suffisamment dissuasive que pour éloigner les malintentionnés. Plus encore, c'était comme une aura apaisante qui semblait émaner de tout ou partie de ce qui constituait les alentours. Mis à l'aise, à plus forte raison lorsque pareil constat lui évoquait la quiétude des hauteurs himalayennes, le forgeron ne put contenir une inspiration profonde. Pratiquement transcendantale, elle lui donnait l'impression de pouvoir faire corps avec cet endroit, comme si un cosmos bienveillant recouvrait le sien, drapant son être d'un voile de bien-être. De cela, il n'en fut aucunement question lors de l'enseignement qui lui fut dispensé et pour cause, ce genre de baptême ne prend tout son sens que s'il est placé sous l'égide de la surprise. L'instinct et l'instantanéité dans toute leur splendeur, démonstration s'il en fallait que le monde recelait de moments à saisir. Au moins l'entité même du Sanctuaire s'était-elle montrée plus avenante que ses ouailles, vis-à-vis du nouveau venu.

Loin de ce nirvana spirituel, ce sont des considérations plus banales qui ramenèrent le Bélier aux affaires courantes, alors qu'il venait à peine de prendre congé des gardes. Le cuir de ses bottes noires commençait à lâcher prise, ce qui n'était guère étonnant au sortir d'un périple autrement plus éprouvant que les transhumances de son enfance. Quelque part, sous son masque - qui n'en était pas un - de sérieux et de dévotion, il y avait également l'impatience de revêtir les atours resplendissants dont son maître lui avait tant parlé. À la fois pour la symbolique du passage de flambeau, mais aussi et surtout pour concrétiser le labeur d'une vie. Eut-il été émotif qu'il en aurait versé une larme, mais il s'y refusait. Et puis, à son âge, il n'y avait aucun mal à aspirer allier prestance et élégance dans cette fameuse armure d'or. Quand bien même, cela ne se ferait jamais au préjudice de son devoir de chevalier, assurément prééminent. Toutefois, en marge de ces songes, un bruissement à la fois proche et lointain lui rappela qu'il n'était certainement pas le seul dans les parages. Cela ne lui aurait pas déplu d'assister à un entraînement entre aspirants, par exemple. L'heure rendait cette éventualité peu probable, l'astre lunaire appelant au repos et au sommeil. C'est pourquoi il s'accorda un rapide tour du propriétaire, non sans espérer croiser l'un de ses pairs au détour de cette virée inopinée.
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Messalina


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MessageSujet: Re: [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage   [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage EmptyDim 21 Sep - 14:49

Aïe !


Bon, il était temps pour moi de gravir et traverser les douze temples du zodiaque, pour enfin faire mon rapport au Grand Pope. J’avais quitté ma demeure au lever du jour, afin d’être certaine d’atteindre mon but avant la tombée de la nuit. Rodorio débordait déjà de vie, les étales se remplissaient rapidement, les effluves des produits frais embaumaient la ville. Je fus presque triste d’arriver à la sortie, en n’ayant rien acheté à grignoter durant mon périple. Car oui, voir chaque chevalier d’or pour avoir l’autorisation de passer sa maison, c’était un périple de taille ! Certains ne posent pas de question et vous laisse passer, sans soucis, à partir du moment où vous êtes un chevalier d’Athéna, alors que d’autre ont besoin de vous défier pour montrer à quel point ils sont trop géniaux, beaux, intelligents… BREF ! Vive la modestie ! Moi ? Un problème avec les chevaliers d’Or ? Non… Juste avec tous les chevaliers, c’est différent.

Malheureusement pour moi, ma route fut semée d’embûches et je ne vis l’entrée du sanctuaire qu’une fois les constellations de sortie. De là s’imposa un choix : rentrer à la maison et revenir demain, ou, traverser les temples pendant la nuit et attendre le lendemain matin devant la porte, pour être la première à jeter mon téléphone par terre. Heu non… Être la première à discuter avec le Grand Pope ou son régent. C’est quoi un téléphone d’ailleurs ? Bon je risquais de ne plus paraître très fraiche, quoique, les nuits en mai savent être très froides. J’étais un chevalier, qui ressemblait à une gamine de même pas quinze ans, mais j’étais un chevalier tout de même. Avec ma musculature herculéenne, ma robe en lin pouvait flotter au moindre coup de vent et je risquai de me faire emporter. Bon… Ce n’était pas forcément une bonne idée de passer la nuit « sur place », finalement.

Tiens, de l’agitation ? Les recrues et quelques chevaliers s’étaient attroupés. Qu’est-ce-qui pouvait bien se passer encore. Je crus entendre les mots « étranger », « accent » et « violet »… Les gardes faisaient leur promenade habituelle, donc il n’y avait pas eu d’invasion ennemie au sanctuaire. Ils devaient certainement parler d’un nouvel arrivant au village ou une recrue, qui allait passer un mauvais quart d’heure. Bah, il saurait ce que ça fait d’être chevalier ici, avec ces « hommes ». Au moins aucun ne remarqua ma présence et je pu passer, sans devoir supporter une seule technique d’approche ou parade amoureuse.

Revenons donc à mon problème existentiel ! Est-ce que je… Quelque chose me percuta et me fit tomber sur mon arrière train.
-Aie !
En réalité, c’était moi qui avais percuté quelque chose, la tête dans les nuages, je n’avais pas vue qu’il y avait quelqu’un, mais c’était tout de même sa faute à lui ! Je secouai la tête, pour remettre mes idées en place, puis vérifiai que ma robe ne s’était pas soulevée. Vue le peu de femme qui se trouvait ici, on était jamais à l’abri de l’envie lubrique d’un chevalier mal attentionné. Bon en soit, si c’était un apprenti ou un chevalier de bronze, il y avait de forte chance pour qu’il regrette son geste… Mais on ne sait jamais ! Il ne faut pas plaisanter avec des hommes qui ne connaissent que des filles de petite vertu ! Ce qui bien sûr n’est pas mon cas.

Je levai la tête vers celui qui avait osé me pousser, les sourcils froncés et la détermination de ne pas laisser cette injustice impunie. Au début, je ne distinguai que ses formes, puis la lune l’éclaira. Il avait de longs cheveux violets, un visage fin, des traits jeunes et grâce à son front, je pouvais dire sans trop me tromper, qu’il devait venir de Jamir. Je me relevai seule et me rendis encore plus compte de l’écart entre lui moi. Il devait faire au moins une tête de plus et bien que sa musculature n’était pas impressionnante, il émanait de lui quelque chose de serein et une certaine sécurité. C’était plutôt gênant… Pour une fois qu’il y avait un nouvel arrivant, qui ne se pavanait pas, il fallait que je lui rentre dedans. Le bon côté des choses : je n’étais pas assez connue pour qu’il sache que j’étais « Messalina de la Grue » et avec un peu de chance il me prendrait pour une villageoise perdue. Oui c’était cohérent ! Une fille de Rodorio au sanctuaire, la nuit tombée… Non sérieusement… Il allait penser que je suis là pour les plaisirs charnels de chacun.
À cette idée, très gênante, je sentis mes joues bouillonner entre la colère et l’embarras… Pourquoi est-ce qu’il doit toujours m’arriver des choses pareilles ? Mais d’un autre côté, c’est homme… Il ne doit pas valoir beaucoup que les autres… Ce n’est pas parce qu’il est grand, beau etc, qu’il valait la peine que je m’intéresse à lui plus d’une seconde. Oui…
-Excusez-moi de vous avoir percuté.
J’avais parlé avec un ton plutôt froid et distant, puis je repris ma marche vers la maison du Bélier, mes couettes flottantes dans l’air frais. Ça allait être une longue nuit…

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MessageSujet: Re: [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage   [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage EmptyJeu 25 Sep - 20:44

Paradant sans vraiment savoir où le mènerait sa promenade nocturne, Ãmon se fit rapidement la réflexion qu'il aurait été bien avisé de s'enquérir d'informations pratiques auprès des sympathiques gardes de tout à l'heure. Arpentant les terres rocailleuses, en direction du Ponant, il se rendit bien vite compte qu'il ne risquait pas de croiser âme qui vive par ici. Comme quoi, si les Moires lui avaient indiqué la voie à suivre jusqu'ici, il n'en restait pas moins sujet aux tracas du quotidien propres au badaud lambda. Fort heureusement, ni son éducation ni son caractère ne l'avaient prédisposé à verser dans quelque acrimonie que ce soit, aussi se contenta-t-il de rebrousser chemin. Tout de même, c'était à se demander quelle était la provenance des bruissements perçus plus tôt. Qu'importe, car déjà l'impatience d'endosser ses atours flavescents l'avait-elle gagné de nouveau, au point qu'il s'orienta vers les arpents menant à la voie préalable au chemin des douze maisons zodiacales. Les lieux avaient beau être peu éclairés, il était chose aisée pour un sociétaire de la caste chevalière de se repérer par le biais de ses autres sens. Si, toutefois, ces derniers ne venaient pas à nouveau lui jouer un tour... Voilà qui l'amusait, à défaut de lui avoir permis de rencontrer l'un ou l'autre de ses pairs comme il l'espérait.

C'était sans compter sur les hasards des détours en territoire inconnu, l'inattention et autres distractions. Un cognement plus tard, il fut bien obligé de constater qu'il n'était pas seul en ces terres. Et pour cause, une jeune femme venait de le percuter ou inversement. Il n'était sûr de rien, focalisé qu'il était sur le pourquoi de sa présence et une volonté réaffirmée d'expédier au plus tôt la cérémonie sacralisée qui l'attendait en la Maison du Bélier. Faisant peu de cas de sa propre personne, délaissant même la chute de ses outils de travail, il s'enquit tout de go de l'état de l'inconnue. À ses pieds, son maillet et son burin aux teints mordorés s'étaient échappés de leur réceptacle, de même qu'un minuscule outil ensiforme qu'il portait parfois autour du cou, pendu à un collier tressé de fils. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit la passante se dérober à toute excuse qu'il s'apprêtait à lui présenter, au point que sa volte-face laissa penser au natif de Jamir qu'il avait certainement dû la choquer ou à tout le moins, lui porter préjudice d'une quelconque façon. Rétractant la main qu'il lui tendait, alors même qu'elle avait déjà pris quelques mètres d'avance sans demander son reste, il ramassa rapidement ses affaires et emboîta le pas à celle dont il ignorait tout. Étrangement, bien qu'il ne pouvait le certifier, elle semblait prendre la même direction que lui. Ce serait pour le moins cocasse, si d'aventure cela s'avérait exact... Nonobstant ce bref questionnement, luxe superflu en l'instant présent, l'ancien disciple de feu Linos préféra répondre à la demoiselle. Cordial et bienveillant, son timbre de voix se refusait à verser dans l'obséquieux, évitant par là même toute connotation pompeuse. Dans le sillage de la susnommée, il espérait ainsi l'amener à se retourner de sorte à ce qu'il vît son visage. Ceci afin de s'assurer qu'elle n'eût subi aucun coup malencontreux.

- "C'est moi qui suis désolé, mademoiselle. Vraiment navré. Ça n'est même pas que j'avais la tête ailleurs, j'étais simplement trop concentré sur autre chose. À vrai dire, c'est la première fois que je me rends en ces lieux sacrés et je ne m'attendais plus à rencontrer quelqu'un par ici. Surtout à cette heure tardive."


Ascète dans l'âme, tant par sa volonté que par le fruit des austérités qui lui avaient été imposées depuis son plus jeune âge, Ãmon maniait le verbe avec sérénité. Placide au possible, il ne nourrissait d'autre dessein que de veiller à ce que la jeune femme n'ait rien. Par ailleurs, s'il ne lui appartenait pas de la jauger sur le peu qu'il avait vu d'elle, elle lui semblait trop peu sémillante que pour être assimilée aux habitantes du village en contrebas. Encore qu'elle pouvait simplement être de mauvaise humeur par sa propre faute. C'est qu'il était peu commun de sourire aux éclats, au sortir d'une telle collision frontale. Surplombant ce duo de circonstance, l'astre lunaire devait sans doute éprouver un certain plaisir à observer le déroulement des évènements. Quand bien même le Jamirien aspirait surtout à en précipiter le dénouement, il apprécia la brillance qui émanait des cieux, au point que la terre ocre s'en trouvait scintillante. Par intermittence, il pouvait même entrevoir les reflets ainsi générés dans la chevelure de la mystérieuse inconnue. Artisan invétéré, il assimila ces coloris à ceux de l'aigue-marine, ce qui lui valut un sourire mélancolique. Sans doute de nature à éveiller en lui les souvenirs d'un passé qui n'était pas si lointain, en soi.

Reste que la priorité allait à rompre la glace avec sa compagne - malgré elle - de marche, ce à quoi il s'emploierait, en vertu de sa bonne volonté idoine. Car pour celui qui avait fait sienne la déréliction la plus totale au cours des dernières années, il était capital de se montrer chaleureux et obligeant, tout en faisant montre d'une certaine distance. Quoi de plus normal, dès lors que la bienséance lui imposait, de concert, déférence et détachement ? En cela, celle qui le séparait de Messalina était autant physique que morale. Aussi courte fut-elle. Et le Bélier d'attendre une réponse ou un signe, tout en avançant.
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MessageSujet: Re: [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage   [Mai 1755] - Quand la destination importe autant que le voyage EmptyJeu 9 Oct - 22:16

Ironie quand tu nous tiens !


Je sentis sa présence derrière moi, elle était si sereine, si douce, presque chaleureuse. Je ne pouvais savoir que nous avions le même but, et cru qu’il avait décidé de me prendre en chasse. J’accélérai alors mes foulées pour le semer. Oui, sur le coup, je pensai qu’il pouvait me perdre de vue… Alors qu’à cet endroit du sanctuaire, il n’y avait ni arbre, ni maison, ni même un seul obstacle qui pouvait me cacher et me permettre d’échapper à sa vigilance, pour reprendre ma route seule dans le silence. Je manquais vraiment de sommeil ou de jugeote, au choix. Non mais, que pouvait-il bien me vouloir ? Un homme qui poursuit une femme, au beau milieu de la nuit et en plus dans le sanctuaire d’Athéna, l’une des rares déesses vierges ; enfin ça, c’est encore à prouver… Vue le nombre de vie qu’elle a eu, je ne mettrai pas ma main au feu, qu’elle n’ait jamais jouie du plaisir charnel. Mais revenons à nos moutons... Heu notre bélier... Heu notre nuit... Dans ma tête se dessina une histoire rocambolesque : il avait dû apercevoir mes dessous au moment de ma chute : le Pervers ! Et maintenant, il pensait pouvoir me ramener jusqu’à sa couche, pour que je lui prodigue quelques soins particuliers. Mais, je ne suis pas femme à me laisser entourlouper par le premier venu. À ça non, monsieur !

Au bout de quelques instants, je tournai la tête furtivement, afin d’entrevoir si mon poursuivant me poursuivait toujours. Du coin de l’œil, je vis l’une de ses mèches violettes flotter, retournant à nouveau mon visage vers la direction que j’avais décidé de prendre. Il ne comptait définitivement pas me laisser partir ! Peut-être avait-il eu un coup de foudre, au moment où nos corps s’étaient entrechoqués. Bien sûr, avec ma beauté à couper le souffle, c’était tout à fait plausible ! Moi-même, si j’avais été doté d’un serpent au lieu d’une caverne, en me voyant, je tomberai tout de suite sous mon charme… Est-ce que je connais un dénommé Narcisse ? Hum… Non, je ne pense pas que nous soyons amis sur KnightsBook, mais je regarderai en rentrant !
La voix de l’inconnu brisa le silence nocturne, ainsi que mon monologue intérieur. Quelle impolitesse, je vous jure !
-C'est moi qui suis désolé, mademoiselle. Vraiment navré. Ça n'est même pas que j'avais la tête ailleurs, j'étais simplement trop concentré sur autre chose. À vrai dire, c'est la première fois que je me rends en ces lieux sacrés et je ne m'attendais plus à rencontrer quelqu'un par ici. Surtout à cette heure tardive.

Je crus percevoir une certaine accentuation, dans la fin de sa phrase, ce qui me fit immédiatement penser qu’il me prenait bien pour une fille de petite vertu ! Quel goujat ! En plus son ton fut sans aucune empathie ou empreinte de gentillesse, comme s’il était tout à fait normal d’insulter de la sorte une jeune femme, qu’on vient à peine de rencontrer. Qu’il n’espère pas de second rendez-vous ! Décidément, il n’y avait pas un homme pour en rattraper l’autre ! Voilà l’une des raisons, qui faisait que je les détestais tous. Quoique, il y avait une chance, pour qu’il soit sincère et qu’il voulut se montrer courtois de manière maladroite… Non ! C’était un homme, il était égoïste, manipulateur et totalement dénué de sentiments affectifs sincères. Avec son aura de douceur, c’était vraiment difficile de rester énervée contre lui. Il ne pouvait pas l’arrêter deux minutes ? Le bouton off n’était pas présent sur ce modèle ? Pour le coup, je n’étais plus du tout cohérente, il réussit à me faire perdre mon calme légendaire, encore plus vite qu’à l’accoutumée. Décidément, ironie quand tu nous tiens !
Je sentis son regard pesant dans mon dos, à tel point que j’en eu des frissons, difficiles à maîtriser.
Au bout de quelques minutes, je décidai de mettre fin à cette course effrénée, en me retournant brusquement, de sorte à faire virevolter ma chevelure. Qui, par mégarde fouetta son visage, assez fort pour sonner comme une gifle. Je pensai l’avoir distancé assez, pour me permettre ce moment d’action, digne des plus niaises comédies romantiques que le monde est vu. Ma détermination à lui crier dessus ma façon de penser, se dissipa aussitôt, laissant place à un pincement au cœur et une certaine inquiétude.
-Han ! Excusez-moi ! Je suis vraiment désolée !
Sans contrôler mes gestes, je m’approchai de lui, pour prendre son visage entre mes mains, afin de vérifier que je ne lui avais pas causé de mal, comme lacéré un œil par éxemple. Ses joues étaient douces et tièdes, contre mes petites mains frigorifiées. Quelle maladroite je pouvais faire ! Pour me retrouver dans cette position, j’avais dû me mettre sur la pointe des pieds. Mon minois fut à quelques centimètres du sien. L’espace d’un instant, je me perdis dans la contemplation de son regard. Ses yeux avaient la même teinte que ses cheveux sous le clair de lune, un peu comme moi d’ailleurs. Son souffle contre ma peau, me sortit de mes divagations, me rendant soudain compte de la situation. Je me retrouvais nez à nez, avec un nouvel arrivant, dont je ne connaissais même pas le nom. Non mais, qu’est ce qui m’avait encore pris !
Je fus tellement gênée, que je voulu m’extirper de là. En reculant, pour rétablir un périmètre de sécurité avec l’inconnu, je me pris les pieds dans une pierre et me retrouva à nouveau sur mon fessier. Décidément : comique de répétition… Je ne devais pas sembler du tout maligne pour le coup…

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