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 ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]

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Mashia


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Mashia

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MessageSujet: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyVen 1 Nov - 23:49





Hiro Mokushi




Les Chroniques d'une fleur de Hasu
Je me réveille



Quarry Face Off by Trevor Morris on Grooveshark

Les saisons me survolent, mes ennemis m'ont oublié. Pourtant je suis là, sous les feuilles, tout proche de vous, endormis. Je me retire quand on n'a point besoin de moi. Je me retire du monde. Je me retire, sans me nourrir, sans que le Soleil ne me couve de son regard chaud. Je me retire sans aucunes gouttes d'eau, pourtant ! Elles glissent, glissent... encore et encore. Le temps file, je dors. Et puis, j'entends le chant de la corneille, j'entends au loin quelqu'un pleurer. Alors, je me réveille, je rampe, je gigote comme un ver pour me frayer un chemin, m'abreuver de l'eau croupi, de la neige. Je renaît toujours aux heures les plus sombres. Aux nuits les plus longues. À entendre l'oiseau noir chanter, mes ennemis se rappellent et tressaillent. Car ils savent que je suis de retour. La Réponse.

Le retour des longues nuits. Elles apportent de nombreux spectres, ses lots de calamités. Aux abords du Sanctuaire était niché un petit village paisiblement endormi : un havre de paix quand la guerre et le chaos ne venaient pas ébranler cette douce tranquillité. La lune était ronde et haute dans le ciel, maîtresse incontestée au sein de cette trame sans nuages. Celle-ci couvait de son regard d'argent et bienveillant, le village de Rodorio. Nous étions à peine arrivé au mois de Novembre et l'air était désormais beaucoup plus frais. Pourtant une pâle silhouette s'était risquée à lutter contre ce froid mordant : celle-ci évoluait en silence, revenant de la forêt pour rentrer dans un petit bâtiment tout neuf. La porte ne grinça même pas quand elle l'ouvrit, s'engouffrant à l'intérieur avec une facilité déconcertante, à moins que ce ne soit par pure habitude ?

Se débarrassant de sa lourde cape chaude, Mashia la déposa avec soin pour qu'elle puisse sécher non loin de l'âtre avant d'enlever ses chaussures maculées de boue. Dans ses bras, un panier remplit de diverses herbes odorantes qu'elle alla ranger avec tout autant de minutie dans un placard ou dans des bocaux. Sans perdre un instant, elle se concentra à l'élaboration de ses décoctions et onguents. Toute à sa tâche, elle ne remarqua la présence qui s'était dessinée non loin d'elle...

Quelques instants auparavant...

La flamme d'une bougie vacilla, menaçant de s'éteindre. Fort heureusement pour Faust, celle-ci ne fit que danser l'espace de quelques secondes. Cela aurait été une catastrophe si le feu avait dévoré les précieux livres qu'il avait déniché non ? Annihilé l'ensemble de ses recherches en un temps record ! Pourtant, pourtant... quelles avaient été ses avancées ? La malédiction sur son orbe était un vrai mystère en soi, et la Dame des Saisons, bien sûr, s'était abstenue de lui donner le moindre indice ! Ô mais si il avait fait attention, et, après avoir laissé sa fureur contre le Seigneur de Rais se calmer un peu, il devait s'être rendu compte qu'il lui avait donné un élément de réponse... Le Livre des Psaumes ! C'était bien évidemment l'une des clefs. Ô le savant qu'il était devait être bien torturé face à ces mystères ! Deux mots pourtant revenaient assez souvent : La Réponse. Ces derniers résonnaient étrangement, avaient des connotations d'un temps oublié, trop lointain pour que les simples Hommes s'en souviennent. Et pourtant, on l'oublie, mais lui n'oublie personne.

La flamme de la bougie menaça encore de s'éteindre. Cette fois, Faust eut la surprise de voir apparaître devant lui une ombre qui, le temps de cligner les yeux, disparut instantanément. Était-ce le fruit de son imagination ? Peut-être manquait-il de sommeil... Ah... mais non, il était un Spectre désormais ! Une lettre était posée devant lui. Elle était apparut en même temps que l'ombre. Qu'il l'ouvre et ces mots apparaîtraient alors :

« Le cycle des Saisons est immuable. Quatre Esprits, quatre destinées. Je vous offre le moyen de posséder à nouveau, ce qu'on vous a lâchement substitué. Rendez-vous au port de Londres, prenez un bateau : « The Guest » et tout sera plus clair pour vous, Faust. Signé : « La Réponse » »

Le présent.

Interdite, la jeune Dame aux Lotus avait prit la lettre entre ses mains mais ne l'avais pas ouverte pour autant, interpellée par une toux répétée à l'étage. Son cœur se serra et, rangeant la lettre dans les replis de son kimono, elle gravit quatre à quatre les marches qui la mènerait à la chambre de sa fille adoptive. Avec les heures sombres, étaient venues les premières épreuves pour elle. En ouvrant la porte de la chambre de la petite Lya, la jeune femme s'attendait à ce qu'elle s'apprêtait à voir : un corps allongé dans sa couche, immobile, à peine secoué par quelques quintes de toux. Un visage blême, comme ceux des morts. L'enfant avait attrapé un mal inconnu que personne était en mesure de soigner et qu'elle avait contracté il y a de cela quelques semaines. Ce qu'ils avaient prit pour un simple rhume -attrapé après l'épisode de la baignade avec Kappa et Ahina- était en réalité bien plus grave que ça. L'adolescente était tombée évanouie alors qu'elle aidait sa mère de cœur à prendre soin des enfants dans cet orphelinat érigé par sa volonté de ne voir aucuns enfants délaissés. Depuis, il avait été impossible de la transporter tellement son état était alarmant. Personne n'avait été en mesure de dire ce qu'elle avait contracté.

Mashia était dévastée. Refusant de prendre tout repos, elle travaillait sans relâche à la recherche d'un quelconque moyen de la guérir. Alors, faisant fi de ses propres faiblesses, la jeune femme aidée bien sûr de ses proches et notamment Hector, s'évertuait à la veiller. Avec douceur, elle passa une main sur son front brûlant de fièvre. Ce geste suffit à arracher une grimace de douleur à l'enfant qui se recroquevilla. Sa respiration était sifflante... encore. Complètement désœuvrée, la jeune Mokushi éclata en sanglot, plaquant ses mains contre son visage. C'était tellement injuste lui criait son esprit !

Un bruit attira son attention. Relevant la tête, ses yeux distinguèrent au sol, l'éclat blanc de la lettre mystérieusement apparut. Elle l'ouvrit, intriguée et lut ces quelques mots :

« Ici commence votre voyage. Ici commence votre quête. Il est si détestable qu'un enfant soit le prix de votre mémoire. J'ai les moyens de la sauver. Rendez-vous au port de Londres, trouvez le bateau, « The Guest » vous pourrez posséder le moyen de l'enlever des griffes de la Mort. Signé : La Réponse. »

Les longues nuits commencent, la quête aussi. Son instinct jusque là ne l'avait pas trompée. Aussi, la jeune femme s'était décidée à partir. Confiée aux bons soins d'Hector, Lya et les autres orphelins n'avaient plus qu'à attendre son retour.

Port de Londres

Le ciel était pareil à un cocon gris, moite, un rien angoissant. Mashia avait décidé de reprendre une fois de plus, l'identité de son père ainsi que ses traits. Se laisser investir de son pouvoir et de sa force avait quelque chose de rassurant. Aussi, un homme d'une petite taille évoluait dans ce décor morbide, théâtre de la danse du sang. Ici plus qu'ailleurs, il se sentait comme un étranger. Tout encapuchonné, le visage bien couvert d'une ombre, l'ancien samouraï suivait la Tamise, à la recherche du navire. Ses sens le guidèrent devant plusieurs bateaux immenses : il n'avait rien vu de pareil, et, ne faisant pas attention l'espace d'un instant, il s'arrêta net. Quelqu'un le percuta légèrement et, l'insulta sans autre forme de procès.

« Hey là tu pourrais pas faire un peu attention espèce de connard ? Tu vois pas que tu gênes ? »

Il n'eut pas le temps de répliquer que cette tornade rouge s’éclipsa, de mauvaise humeur, sa chevelure carmine dansant dans son dos. Vu sa mise, elle devait être une... sorte de pirate ? Haussant un sourcil, Hiro Mokushi suivit cette sulfureuse jeune femme des yeux jusqu'à ce qu'elle monte dans un navire aux étranges voiles noires et déchirées... Au loin, il crut entendre les marins l'appeler par son prénom : « Mary, Mary! »

Rajustant sa chaude cape, le japonais continua son chemin évitant soigneusement les mauvaises rencontres, se faufilant aisément dans l'ombre, pour enfin arriver à destination. Contrairement aux autres, ce navire ci ne semblait pas animé du tout. Bien au contraire. Il semblerait qu'il n'y ait même personne. Interdit, le jeune homme resta là, à contempler sa ligne magnifique, ses courbes étranges. Après tout, c'était bien la première fois qu'il voyait une embarcation d'une telle envergure ! « The Guest ». Ces lettres étaient à peine visible sur sa coque.

Hiro avait prit soin de dissimuler son cosmos au mieux, vraiment, il ne désirait pas se confronter à ce monde-ci. Ses pensées s'envolèrent vers Lya et la Grèce. Déjà, il regrettait d'être parti, pour suivre quoi ou qui ? Et aveuglément en plus. L'espoir.




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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptySam 2 Nov - 18:09

Depuis quand Faust avait repris le contrôle de ce corps qu’il devait à présent partager ? Il n’aurait su le dire à vrai dire… Toute notion de temps s’était estompée au moment même où ses aventures l’avaient mené à potasser d’innombrables ouvrages, lesquels portaient sur divers sujets. En ces temps troublés, bien malgré lui, il était en proie à un mal qui l’affectait non pas qu’à lui, mais également à son compagnon qui se tapissait au fin fond de son âme. Le fruit de cette infâme blessure n’avait été engendrée que par la simple perte de son orbe de l’automne, laquelle lui conférait à l’accoutumé bon nombre de pouvoirs non négligeables c’est le moins que l’on puisse dire. Car, sans elle c’était tout un monde qui s’écroulait, non en raison de sa déchéance en tant que gardien de la Dame des saisons, à vrai dire il n’en avait cure, mais tout simplement en raison de cette puissance qui lui faisait défaut depuis sa disparition. Ce fut en vain, qu’il tenta éperdument de trouver une solution, bien entendu après l’accord d’Aiakos qui lui laissa tout le loisir de s’atteler à la tâche. Mais force est de constater, que plus le temps passait et plus les interrogations subsistaient, dans aucun ouvrage il n’était mentionné ne serait-ce qu’une information pour le guider, rien!

Alors quand dans une énième tentative, laquelle fut aussi infructueuse que les autres, une lettre lui parvint après avoir aperçu ce qui semblait être une silhouette, ce fut avec un certain soulagement qu’il en lut le contenu après l’avoir minutieusement décachetée, malgré les doutes qui le gagnèrent en cet instant. Après avoir relu chaque mot un nombre incalculable de fois afin de bien saisir toute la portée du message délivré, une série de questions subsistaient: Qui pouvait être ce dénommé «Réponse» ? Et surtout comment comptait-il lui rendre ce qui lui avait lâchement été subtilisé comme le mentionnait la lettre ? Pour le savoir, il lui suffisait de suivre les indications fournies par le document et donc de se rendre en Angleterre et plus particulièrement à Londres, ville à laquelle il ne lui avait pas été permis de fouler le sol jusqu’à présent. Enjoué et soucieux à la fois, ce fut tout de même avec un certain engouement qu’il se mit à réunir ses affaires avant de s’empresser de quitter ce modeste logis qui ne plaisait guère à son hôte. D’un simple pas, un portail dimensionnel déforma l’espace-temps, avant qu’il ne s’y engouffre à l’intérieur pour disparaitre.

À l’instar de son apparition, le portail scinda de nouveau le cours du temps, déclenchant dans ce qui semblait être une rue sinueuse et pour la moins lugubre, un léger cataclysme. Frappé d’un  bruit strident ressemblant trait pour trait à celui d’un éclair, tandis que de légères bourrasques déclenchaient une tempête, Faust sortit paisiblement de cette dimension qu’il venait de créer, pour fouler les dalles quelque peu humides de cette ruelle sombre. Bien qu’il avançait dans un milieu qu’il connaissait parfaitement pour y avoir vécu durant «toute une vie», il se devait de circuler dans l’ombre au risque de susciter la méfiance des individus qu’il croiserait. Car pour être tout à fait franc, se voir pointer un homme à la chevelure mi-brune, mi-opaline, tandis qu’il arborait un accoutrement pour le moins singulier marqué d’un goût douteux, il ne fait aucun doute que sa présence ne ferait qu’attirer l’attention et il n’en était pas question. Ainsi, il prit le soin de se parer d’un voile noir, lequel il accompagna d’une capuche qu’il porta bien rapidement sur sa tête pour se soustraire aux regards indiscrets. À vrai dire, là aussi ce n’était sans doute pas l’idée la plus lumineuse qu’il ait pu avoir, mais bon cela  avait l’avantage qu’il ne serait pas reconnu et cela lui suffisait amplement.

Marchant d’un pas feutré au détour d’un coin de rue, il se retrouva bien vite dans ce qui semblait être une allée portuaire, où la vie et le commerce allaient bon train. Les hommes et les femmes déambulaient dans cette place, échangeant des denrées, travaillant, discutant, riant dans la plus grande gaité qu’il soit. Passer inaperçu devint presque un défi tellement cet espace était bondé, pourtant et malgré ses doutes quant à la réussite de cette opération «discrétion», personne ne porta son attention sur lui, il n’était qu’une ombre parmi tant d’autres. Ecartant, esquivant d’un simple geste de la main les personnes qui lui obstruaient le passage, Faust se dirigeait donc près des pontons où d’innombrables paquebots avaient jeté l’ancre. D’une taille irréelle, se rendre à bon port sans jamais les quitter des yeux fut plus aisé qu’il ne l’aurait pensé. En effet, malgré la distance qui le séparait des navires, ce fut sans peine qu’il parvint à leurs côtés dans une place un peu plus reculée. Accostés les uns aux côtés des autres, c’est avec une certaine curiosité qu’il se mit à marcher à leur compagnie, cherchant paisiblement sans jamais se presser, celui auquel il avait été convié.

Malgré le temps pour le moins maussade qui parsemait le ciel de Londres, la beauté de ces innombrables navires ne fut en rien affectée. En effet, le bois sculpté, les formes élancées signe d’une puissance hors-norme, leurs poux et leurs voiles magnifiques rendaient cette vision d’autant plus délicieuse qu’on aurait dit un musée à ciel ouvert. Toutefois, bien qu’en d’autres circonstances il se serait prêté avec une certaine assiduité à cette contemplation, il n’était pas venu en ces lieux pour de telles choses. Non, quelqu’un lui avait intimé de se rendre en ces terres et pour se faire il s’était habillement servi d’un stratagème perfide pour le persuader.  Retarder cette rencontre ne servirait pas ses intérêts, si bien qu’il accéléra le pas, laissant derrière chacun de ses mouvements entonner un léger son au contact du bois.  Bien vite, non loin de sa position il put apercevoir ce qui semblait être une silhouette, à l’instar de sa propre personne, enturbannée d’un capuchon qui ne laissait en rien entrevoir son faciès. D’une taille modeste du moins à première vue malgré la distance qui les séparait, Faust fut tout étonné de le surplomber quand il parvint à ses côtés. Tournée vers l’une de ces bicoques amarrées, cette silhouette, n’avait sans doute pas remarqué qu’une présence s’était positionnée dans son dos.

Apercevant l’insigne pour la moins délabrée que ce navire arborait et ce malgré l’encapuchonné qui lui obstruait tout de même la vue, Faust fut surpris d’être arrivé au bon endroit. Dès lors, ni une ni deux, sans vraiment réfléchir à la portée que ses actes pourraient avoir sur la suite des évènements, Faust loin d’être dans son assiette et contrairement à ses habitudes de Gentleman se rua sur son homologue, avant de le saisir par le col pour le soulever contre la coque du « Guest ». Provoquant au passage un bruit creux au contact du frêle corps de sa victime et de la bicoque. Le spectre semblait crispé, passablement énervé. Persuadé d’avoir affaire à celui qui lui avait envoyé la lettre, laquelle il avait précautionneusement pris soin de ranger dans un flanc de son manteau, sa méthode un peu rustre ne fit que traduire son anxiété passagère. Enlevant vigoureusement le capuchon de son homologue qu’il tenait toujours fermement par le col, un homme à la longue chevelure ébène et aux pupilles bleutées apparu sous ses yeux. Loin d’être rassasié, il s’adressa à lui d’une manière tout aussi peu enviable:

« Es-tu celui que l’on surnomme « la Réponse » ? Tu vas de suite me répondre sinon je ne donne pas cher de ta peau!

Irrité, en colère, mais surtout préoccupé son attitude ne trompait personne si ce n’était lui. User de la force pour se faire entendre dans une situation qui lui échappait n’avait jamais vraiment été dans ses habitudes, mais fort est de constater que cette lettre bien qu’elle attisait sa curiosité, le contrariait au plus haut point! Il espérait vraiment que la personne en face de lui, saurait lui donner les réponses qu’il attendait, même si volontairement il avait omis de mentionner la question de l’orbe de l’automne. En cet instant même si sa quête avait été animée par ce seul but, connaitre l’identité de son adversaire lui importait bien plus. Tout en raffermissant sa poigne,  il soutira de sa poche ladite lettre qu’il porta au visage de l’homme aux yeux bleus!

« Peut-être qu’avec ceci ta mémoire te fera moins défaut ! Alors, toujours rien à me dire? »

Dans le ciel grisâtre de Londres, une légère bruine se déversa dès lors sur les protagonistes, donnant à cette situation une ampleur qu’ils n’auraient pu soupçonner. Comme si mère nature dénonçait cet acte pour le moins audacieux, quelques tonnerres se mirent à gronder tandis que les flashs lumineux engendrés par ces derniers laissaient entrevoir quelque peu le visage fermé du spectre. Pour la première fois, Faust se comportait comme son compère, comme un homme cruel, sans foi ni loi, prêt à tout pour obtenir les réponses à ses questions. Aiakos avait vraisemblablement beaucoup plus déteint sur son homologue qu’il n’aurait jamais pu l’imaginer de quoi lui donner le sourire! Comment allait réagir la pauvre victime du spectre du Garuda ? Sans doute de manière virulente, mais à vrai dire cela paraitrait tout à fait normal aux vues de ce qui s’était déroulé jusqu’à présent.
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Mashia


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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyDim 3 Nov - 17:46





Hiro Mokushi




Les Chroniques d'une fleur de Hasu
Invitation



The King Dies by Trevor Morris on Grooveshark

Ses yeux se perdaient à contempler la ligne magnifique de ces bateaux. De telles embarcations devaient pouvoir à coup sûr vaincre les colères des mers, lutter contre ses caprices. Ô voguer sur des eaux inconnues devaient être follement excitant ! Une aventure de tous les instants. L'homme qui lui avait demandé de venir jusque ici devait sans doute avoir une vague idée en tête. Se pourrait-il qu'Hiro soit amené à emprunter un tel moyen de transport ? Songeur, le samouraï était tellement absorbé dans ses pensées, très préoccupé par le temps qui filait entre ses doigts qu'il ne senti qu'au dernier moment, une poigne se refermer sur lui. Étonné d'être soulevé aussi facilement, son visage pourtant ne broncha pas le moins du monde. Aussi, quand son capuchon lui fut ôté sans douceur, son homologue virulent ne put voir qu'un faciès parfaitement calme, stoïque et froid. Son expression était tout de même dure, sérieuse. Deux grands yeux glacés observaient l'homme qui avait eut l'outrecuidance de le molester de la sorte. Seulement, Hiro n'en fit rien, se contentant de plonger ses prunelles inquisitrices dans celles du jeune homme en face de lui. Leurs visages n'étaient pas si éloignés l'un de l'autre, et, grâce au concours d'un éclair, il lui fut permis de voir une fraction de seconde, celui du colérique personnage. Ce dernier le prenait pour quelqu'un d'autre. Mais plus étonnant encore, il semblerait que lui aussi, soit à la recherche de ce fameux : « La Réponse ». Quel était ce mauvais tour que l'on était en train de lui jouer ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Hiro jeta un coup d’œil à la lettre qu'on lui mettait sous le nez. Un sourcil interrogateur se leva : seul signe de son étonnement. Il disait la vérité.

Un grognement sourd se fit entendre derrière eux. Si le jeune japonais n'avait pas réagit rapidement, un grand chien orange et blanc, un akita, se serait déjà jeté tout crocs dehors, sur son agresseur. L'animal se figea en reconnaissant le signe qu'il avait esquissé de la main, et se contenta de grogner en montrant les dents. Aki les oreilles bien droites sur sa tête, prêt à intervenir, s'assit pour s'immobiliser comme une statue de pierre. Alors, reportant son attention sur l'individu peu aimable, le jeune Mokushi darda de nouveau ses clairs yeux sur lui. Le sondant sans autre forme de procès. C'était un processus sans douleur – quand il le voulait – destiné à pouvoir communiquer avec lui par la voie de la pensée. Cet homme étrange possédant une trace d'énergie cosmique, il se permettait ce petit tour de passe-passe. Puis, c'était tout de même nécessaire si Hiro désirait se justifier. Une voix étrangement douce s'éleva dans l'esprit de l'homme aux cheveux noirs et blancs.

~° Non, vous vous méprenez je ne suis pas « La Réponse », monsieur. D'un seul coup, cette poigne qui l'immobilisait disparue. Hiro, d'une manière tout à fait atypique, venait de s'en défaire en prenant une forme légèrement aqueuse... filant donc entre ces doigts. Il se rétablit au sol avec douceur, puis leva son visage vers l'inconnu. Néanmoins, comme vous, je suis à sa recherche. J'ai semblerait-il reçu la même lettre que vous.

Pour lui prouver ses dires, il sorti des replis sombres de sa mise, une lettre cachetée, parfaitement immaculée qu'il présenta quelques secondes à la vue de ce jeune homme. ~° Cela est-il suffisant à calmer votre irritation, monsieur ? Sans vous faire de leçons, nous devrions être plus prudents et discrets. Cet endroit est un véritable coupe gorge. Et puis... comme il semblerait que nous allons au même endroit, profitons-en pour monter.

Sur ces paroles, Hiro se retira de l'esprit de l'importun, non sans lui octroyer une légère douleur comparable à une pichenette. Rabattant sa capuche sur son visage, l'asiatique contourna cette personne avant de monter dans le navire. Ce qu'il découvrit le laissa passablement circonspect. Il n'y avait personne. Ce constat le fit à nouveau froncer des sourcils, chose assez rare chez lui, qui, d'ordinaire restait parfaitement de marbre en toute circonstances. Forcé de constater que l'on se jouait décidément d'eux, Hiro s'apprêtait à se tourner vers le second protagoniste quand un souffle d'air le fit frémir. Une présence tournait autour d'eux, tel un rapace ! Sur ses gardes, le samouraï se débarrassa d'un geste sec, de sa cape qui alla choir sur le sol. D'instinct il avait dégainé son sabre et adopté une posture défensive : ainsi, sous cette pluie fine, le tableau devait paraître bien original aux yeux de l'autre élu. Plus pâle encore qu'il n'y paraissait du premier coup d’œil, Hiro Mokushi possédait une rare beauté, un rien androgyne mais là encore, tellement froide qu'elle était comparable à une effigie de marbre blanc. Deux yeux vifs, sauvages brillaient sous le joug de son appréhension. Son esprit combattant. À n'en point douter, cette personne était dotée d'une puissance non négligeable bien qu'elle n'en montre qu'une infime partie. Pour un œil expert, cette position qu'il adoptait en cet instant était une preuve suffisante. Le chien, dans un éclat lumineux, se posta aux côtés de son maître. Ses mains crispées sur la garde de son katana, Hiro dû se rendre à l'évidence qu'il n'y avait rien. Son visage se durcit quand il rengaina.

Puis, le bateau se mit en branle. Une force inconnue les faisait quitter le port si rapidement, qu'ils n'eurent le temps que de se retourner pour voir s'éloigner la berge grise. Interdis, le Saint commença à marcher de long en large et en travers, s'essayant à comprendre le mécanisme à l’œuvre. Non pas qu'il ne se préoccupait pas de la présence de l'inconnu monté à bord à ses côtés – celui ci étant surveillé par le canidé – mais un drôle de sentiment le gagnait. Ce vaisseau fantôme naviguait trop vite, bien plus vite que ce bateau derrière eux, aux voiles noires et déchirées. Un instant, il lui sembla distinguer des cris venant de ce navire là bas, puis plus rien. Le vent soufflait trop fort. Et il revint, d'un pas paisible sur le pont principal.

La pluie redoublait à mesure qu'il voguait à l’intérieur de la mer. Ramassant sa cape dont il se drapa, Hiro fit signe à son chien de laisser l'inconnu tranquille. Docile, la bête obéit, non sans un dernier grognement à son adresse.

~° Quelqu'un se joue de nous. Clama cette même voix dans la tête du jeune homme au regard étrange. Je ne suis pas curieux de nature, mais... cette invitation, car il en s'agit bien d'une, ne peut être refusée semblerait-il. Vous ne me connaissez pas, comme je ne vous connais pas davantage... vous devez avoir vos propres motivations et moi les miennes mais il est inutile désormais d'user de la violence avec moi. Venez plutôt partager mon repas, j'en ai pris bien trop.

Hiro l'invitait à se joindre à lui, esquissant à son intention d'un geste de la main, à venir s’asseoir en face de lui. D'une manière désinvolte, le jeune nippon prit place sur un tonneau en bois au milieu de plusieurs autres à l'abri de la pluie. Il sorti de son baluchon une belle miche de pain qu'il sépara en deux parts égales, le tout accompagné d'un morceau de fromage épicé, spécialité de Grèce.    

~° Nous sommes épiés. Fit-il en lui tendant le tout avant de donner un petit morceau à l'animal toujours à ses côtés. Je me présente, je m'appelle Hiro, simplement Hiro, ce sera amplement suffisant pour l'heure. Et a qui ai-je l'honneur, monsieur-aux-manières-forts-discutables ? Un immense sourire fendit ses lippes, un sourire des plus bienveillant, un rien enjoué. Cela était étrange, surtout de sa part, mais le dénommé Hiro se sentait d'humeur taquine.

Si d'aventure son homologue venait à le remarquer, à détailler cette personne au physique assez gracile, il noterait qu'il ne mangeait rien et semblait perdu dans ses songes. Le visage complètement fermé, il recherchait encore cette présence qui s'était manifestée quelques minutes plus tôt.

~° Au cas où vous vous poseriez la question, je ne peux m'exprimer qu'ainsi, je suis muet. Déclara t-il en faisant quelques signes de la main. Et comme vous semblez être un « élu du ciel », je me permets de discuter ainsi avec vous. Ô, autre chose car comme beaucoup vous devez vous poser cette question alors : non, je ne lis pas dans les esprits, je ne fais que les deviner. M'y... connecter.  

Une ombre passa dans ses yeux clairs. Avec lenteur, il se redressa pour tourner le dos à son compagnon de fortune, se dirigeant vers la poupe du bateau. De là, il observa le vaste horizon. La mer et le ciel se confondaient dans cette couleur grise, si triste, si morne. Ses cheveux noirs plaqués contre son front, ses songes s'envolèrent vers Lya : allait-elle bien ? Survivrait-elle jusqu'à son retour ? Autant de questions qui resteraient sans réponses. Dans le lointain, un chant funeste s'élevait. Grimpant sur la balustrade, au risque de passer par dessus bord, l'homme darda sur ce paysage, un regard inquiet. Tout contre son cœur, il tenait une pièce de tissus rouge : un ruban que l'enfant portait souvent dans ses cheveux noirs. Plusieurs souvenirs assaillirent son esprit. Mélancolique, l'homme face à la mer songeait. Il songeait à la nuit, au crépuscule. Au noir. Et quelqu'un lui chuchota à l'oreille que ce n'était que le début. Quelqu'un alla chuchoter à l'oreille de Faust, que les épreuves allaient commencer.

Une tempête se levait.




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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyLun 11 Nov - 19:16

Sa manière peu délicate de s’exprimer et de saisir son interlocuteur semblait ne pas avoir le moindre effet sur lui. Bien qu’en temps normal, il n’en aurait pas été de même avec quelqu’un d’autre, force est de constater qu’avec lui il n’en fut rien. D’un regard neutre, marqué tout de même par un regard plein de sous-entendu, Faust contemplait cet homme à l’allure peu conventionnelle, avant qu’une apparition fantomatique, mais aux traits canins ne viennent les interrompre. Hostile en tout point de vue, cette entité  souhaitait défendre ce qui semblait être son maitre en la personne de la victime de l’alchimiste, néanmoins, ce dernier l’en dissuada d’un geste clair et précis. Très vite et tandis que son regard s’était porté sur le chien, une étrange sensation lui parvint au bout des doigts, dans une substitution aqueuse pour la moins étrange, l’étranger parvint à se défaire de son étreinte de quoi le laisser pantois. Par un subterfuge qu’il n’aurait pu comprendre ni décrire tant la surprise fut de taille, son homologue se retrouvait donc dans son dos. Avant même qu’il n’ait eu la moindre idée saugrenue, ce dernier lui montra ce qui semblait être une lettre en tout point identique à la sienne, afin de lui signaler qu’il n’était en rien celui qu’il recherchait.

Dès lors, si jusqu’à là son comportement l’avait mené à commettre l’irréparable, bien que son faciès ne montrait rien, une certaine quiétude l’envahit. Reprenant peu à peu son calme, tout en restant de marbre, il fut tout étonné de s’apercevoir que son homologue usait d’un habile stratagème pour lui parler. En effet, si d’ordinaire il fut habitué à converser par la parole, l’homme aux traits asiatiques, s’exprimait par la pensée. Cette sensation bien que désagréable en raison de la violation de son intimité l’intrigua et ce fut avec une certaine assiduité qu’il écouta les moindres paroles que son homologue prononça. De manière omnisciente, comme si quelqu’un s’était introduit dans son esprit, ils  parvinrent à discuter et ce sans que personne n’entende la conversation. Bien qu’il ne sache à quoi s’attendre avec un individu capable de telles prouesses psychiques, il emboîta tout de même le pas de son homologue afin de monter à bord du silencieux navire. Une fois à bord, ils purent constater de manière symptomatique qu’il n’y avait pas âme qui vive au sein de ce bateau. Malgré l’invitation qui leur était parvenue, rien ni personne ne semblait les attendre. Pourtant, dans une légère secousse, l’embarquement se mit subitement à bouger, avant de quitter le port pour voguer dans les eaux toujours plus tumultueuses de la Manche.

À ne pas en douter bien que personne n’était physiquement présent, ils se trouvaient mêlés à une affaire sans nom, le simple fait de voguer en mer sans l’appui d’un capitaine à bord en disait long sur le merdier dans lequel ils s’étaient fourrés. Tentant éperdument de trouver quelqu’un dans ce maudit rafiot qui s’était mis en route, Faust fut rapidement contraint d’y renoncer quand il entreprit d’ouvrir la porte du pont principal, laquelle ne voulait visiblement pas s’ouvrir.  Revenant aussi rapidement auprès de son homologue que ce qu’il était parti, ce fut avec un certain étonnement qu’il s’aperçut que ce dernier s’était paré d’un sabre, semble-t-il inquiet de ce qui les entouraient. D’ailleurs, il ne manqua pas de lui en faire part au détour d’une invitation à se nourrir laquelle le spectre ne put refuser. Tout en se saisissant de la miche de pain que ce dernier lui tendit gentiment en guise de repas, Faust tout en dévorant littéralement les mets à sa disposition bien qu'il n'en avait pas réellement l'utilité, lança quelques regards autour de lui.

En y réfléchissant, il est vrai que depuis qu’ils avaient quitté les terres de Londres, une étrange sensation, présente, mais invisible semblait les épier, prenant toujours le soin de masquer sa position et sa présence afin de ne pas être repérée. L’étrange bourrasque qui les avait frappés plutôt ne fit qu’accentuer cette évidence de quoi le rendre d’autant plus anxieux que ce qu’il l’avait été auparavant. Conscient du danger qui les guettait, ils devaient néanmoins se montrer ferme, ne montrer aucune faiblesse, sans quoi la situation ne ferait qu’empirer et ce à leur dépend. Pourtant, malgré tous les efforts de son compère afin de détendre l’atmosphère, le spectre semblait bien plus préoccupé qu’à l’accoutumé. Contrarié par le contenu de la lettre qu’il connaissait par cœur pour l’avoir relu un nombre incalculable de fois au cours de son périple, son comportement ne trahissait personne. Il n’arrivait tout simplement pas à s’expliquer comment et par quel moyen celui qui se nommait la réponse était à même de lui donner ce qu’il désirait… Et bien plus encore, comment pouvait-il avoir connaissance de ces faits alors qu’ils n’étaient connus que d’un comité restreint? Tant de questions qui ne trouveraient pour l’heure de réponse et qui torturaient l’esprit de Faust.

À force de se perdre dans les méandres de son esprit il en était venu à oublier l’homme qui lui faisait face et à plus forte raison que ce n’est que par le biais de son concours qu’il parvint à refaire surface. En effet, tandis qu’il était perdu dans le fil de ses pensées, à l’instar des minutes passées sur le quai, l’homme avec lequel il partageait ce modeste, mais au combien bienvenu repas, s’immisça de nouveau dans sa tête pour converser. Sursautant quelque peu en entendant cette voix, Faust jeta un simple regard à son encontre tout en le gratifiant d’une simple réponse à la question qu’il lui avait posée:

« Georgius Sabellicus Faustus Junior! Pour faire plus simple vous pouvez m’appeler Faust! »

Il avait prononcé ces quelques mots sans vraiment y mettre d’envie, non il était tout simplement anxieux, préoccupé. S’il ne sentait plus l’âme d’un moribond ou d’un homme aux manières forts discutables comme s’en était amusé son homologue, en revanche il conservait ces traits fermes, cette mine incrédule, mais au combien trompeuse. Hiro car, tel était le nom que l’on donnait à cet homme, tenta tant bien que mal de lui donner des explications quant à sa capacité à s’exprimer par la pensée, mais à vrai dire, Faust n’avait pas la tête à ça. Si cette réponse dans d’autres circonstances lui aurait valu bon nombre d’interrogations de la part de l’alchimiste, force est de constater qu’en cet instant elles s’étaient envolées à l’instant même où il avait passé le seuil du navire. Époussetant paisiblement sa cape une fois le repas terminé, il laissa l’homme à la chevelure ébène le soin de s’absenter pour aller à son tour se ressourcer. Posant un  dernier regard sur la petite silhouette qui lui tournait le dos, Faust se contenta d’attendre ne sachant quoi faire. Cependant,  le calme fut de courte durée, tandis qu’il flânait, il fut légèrement surpris, par la pluie diluvienne qui redoublait d’intensité depuis peu. Jumelée à de violentes et dévastatrices bourrasques de vent, les conditions climatiques s’étaient égrenées en l’espace d’un instant. La mer ne pardonne pas et tandis que le navire tanguait fortement au risque de chavirer à de nombreuses reprises, Faust entreprit d’aller chercher Hiro dans cette tempête.

Aussi loin qu’il se souvienne, la dernière fois qu’il l'avait entraperçu c’était avant de s’endormir et ce dernier se trouvait près de la balustrade. Affrontant mère nature tant bien que mal, sans oublier de porter son bras devant ses yeux pour ne pas être affecté plus qu’il ne faut par la pluie qui lui obstruait la vue, à de nombreuses reprises il faillit s’envoler et passer par-dessus-bord  en raison des rafales de vent et de pluie qui le frappaient sans relâche. Bientôt et malgré l’interdit qu’il s’était fixé, il n’eut d’autre choix que de recourir à son cosmos afin de faire cesser ou du moins d’atténuer l’ampleur de la tempête. Bien que l’idée ne l’enchantait guère pour la simple raison qu’il s’était obligé à ne pas user de son énergie cosmique, la situation pour la moins délicate dans laquelle il se trouvait, suffit à elle seule à lui intimer de braver l’interdit. Concentrant son énergie dans son corps, il forma dès lors un dôme, qui chose tout à fait surprenante pour un non initié à l’art du pouvoir cosmique, le protégea des effets néfastes de mère nature. Marchant paisiblement à présent, sur son passage la pluie et le vent se scindèrent en deux, lui laissant tout le loisir de pouvoir chercher le dénommé Hiro. Une fois arrivée à ses côtés, ce dernier ayant été visiblement surpris par la tempête sans doute en raison des pensées dans lesquelles il s’était perdu*, Faust le saisit par le bras avant de l’emmener avec lui!

Prenant la direction de la porte qui était fermée, c’est d’un simple geste de la main et bien entendu par la force de son cosmos qu’elle s’ouvrit, afin de les laisser entrer à l’intérieur de la bicoque, là où ils seraient en sécurité du moins pour l’heure. Une fois à l’intérieur, comme par magie et cette fois-ci sans son concours, aux quatre coins de la pièce des bougies illuminèrent l’antre qui était jusqu’alors jetée dans le noir le plus total. De manière très suspecte il faut le dire, la cabine de ce qui semblait être celle du capitaine du navire apparue au grand jour! Un gigantesque bureau en bois sculpté triomphait au centre de la pièce, tandis qu’une bibliothèque entourait la pièce, laissant les deux protagonistes bouche bée à la vue de cette impressionnante documentation. Certains détails l’interpellèrent d’autant plus dans cette salle, bon nombre d’objets indispensables à tout bon navigateur s’y trouvant dans chaque recoin: un globe terrestre sur une étagère, un compas et une carte dépliée soigneusement sur le bureau. Ôtant d’un geste vif sa cape, qu’il laissa choir au sol, Faust entreprit de faire l’investigation de cet endroit fort agréable. Laissant de côté quelques instants Hiro qui devait sans doute reprendre ses esprits, il ne fut stoppé dans son entreprise que par un bruit de grincement et une légère brise qui vint souffler les bougies pour les laisser une nouvelle fois à la merci de la pénombre. Dès lors, l’étrange présence qu’il n’avait cessé de ressentir depuis son arrivée au sein du paquebot se fit d’autant plus présente, bien plus encore quand il lui sembla avoir aperçu quelque chose bouger un bref instant, à moins que ce ne soit son esprit qui lui ait joué des tours:

« Montre-toi! Il ne sert plus à rien de te cacher! Tu sais que nous t’avons remarqué, de ce fait il serait mal venu de te jouer de nous plus longtemps! »

Tout en balançant ces quelques mots à l’encontre de la chose qu’il jurait avoir aperçu malgré la pénombre, il prit comme précaution de prononcer quelques bribes de phrases inaudibles afin de former un cercle magique pour le moment invisible. Disposé autour d’eux afin de les protéger en cas d’attaque surprise, cette entité n’aurait qu’à bien se tenir!

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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyJeu 14 Nov - 0:27





Hiro Mokushi




Les Chroniques d'une fleur de Hasu
L'Exilé



Iron by Woodkid on Grooveshark

Au loin, une voix lui murmurait qu'elle était comme lui, une Exilée. Hiro, Mashia... les deux étaient perdus dans le lointain, oublieux des dangers qui les guettaient. Le vent se levait, les éléments ne tardèrent pas à se déchaîner tout autour d'eux. Il était l'Exilé. Cet échos dans son cœur faisait s'éteindre toute sa bonne volonté. Ils oubliaient leur principal objectif : celui de sauver la petite Lya. Dans ce chaos, la présence fantomatique de cet étrange chien-démon se manifestait avec force d'aboiements. Rien n'y faisait : le père et la fille avaient plongé leurs regards dans le vide. Triste constat. Une pluie diluvienne s'abattait sur cette pâle silhouette penchée vers la mer. Viens... viens susurrait quelqu'un. Le regard dans le vide, Hiro eut un geste vers l'avant, convaincu dans son choix : une main l'arrêta net, il ouvrit de grands yeux pleins de surprise ! Tel un être que l'on extirpe de son cauchemar, le Chevalier de la Vierge regarda son homologue sans comprendre qu'ils étaient tous les deux, dans un tumulte plus violent encore qu'un songe agité. La Réalité. Entraîné par le dénommé Faust, le Saint d'or reprenait doucement ses esprits. Une migraine affreuse naissait en même temps que les bougies furent allumées pour chasser l'obscurité de la cale du bateau. À mieux y regarder, ils devaient se trouver dans la cabine du Capitaine. Le jeune Mokushi qui reprenait ses esprits, porta sa main sur la garde de son katana, prêt à dégainer. Cet homme aux cheveux noirs et blancs possédait lui aussi un pouvoir immense.

Mais bien maigre en comparaison de ce qui s'approchait d'eux. De nouveau plongés dans le noir, Hiro et Faust étaient réduits à l'état de proie, chose que le nippon détestait. Tant pis pour les mystères, il lui fallait agir promptement. Fermant les yeux, la Vierge se concentra sur son environnement, écouta le moindre bruit, le souffle impétueux du Vent, la colère de l'Eau. Hiro avait la conviction qu'ils avaient à faire à un démon. Cette énergie qu'il captait n'avait rien de... normale ? Songeur, le japonais analysa aussi les forces de Faust mais ne fit aucuns commentaires, et ce, malgré ce qu'il reconnaissait en lui. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire de toute façon ? Nimbé d'un halo bleuté, Hiro s'éleva quelque peu dans les airs avant de rouvrir les yeux. Deux prunelles iridescentes, vides de toutes émotions, observaient Faust, puis la pièce dans laquelle ils avaient trouvé refuge.

~° L'Exilé.

Soudain, les vitres qui composaient les fenêtres immenses de la cabine explosèrent littéralement en éclat. Autant de bris de verre colorés qui volèrent vers eux sans qu'ils soient touchés. Faust, si il était un peu attentif à ce phénomène étrange, serait surpris de voir qu'à son contact, les morceaux de verre se liquéfiaient... Hiro les protégeait tous les deux, levant devant eux une barrière invisible qui transformait tout en eau. Le Saint se saisit alors du bras de Faust comme lui l'avait fait quelques minutes plus tôt et l'entraîna à sa suite avec une force qui pourrait le surprendre ! Jetant un bref coup d’œil à ce dernier, Hiro lui adressa un bref sourire rassurant. Et ils sautèrent.

Quelques instants plus tard et les deux jeunes gens auraient été soufflés par cette terrible déflagration qui, en l'espace de quelque instant, réduisit le navire en l'état de poussière. Le choc avait été rude, la morsure du froid, intense. Mais le chevalier d'Athéna avait tenu bon, n'avait lâché pour rien au monde, la main de son ennemi. Car Faust devait en être un, non ? Il était après tout un Spectre. Un être qui se rapprochait d'un Démon. Hiro pouvait très aisément le ressentir, car lui-même avait cette nature controversée. Crainte. Paradoxale. Sous l'eau, leurs chevelures dansaient. Au dessus d'eux, le feu s'abattait en une pluie violente. Entraînés vers le fond, Hiro projeta sa conscience vers le Spectre.

~° Spectre, vous ne devez pas me lâcher, en aucuns cas ! Ou alors vous êtes perdu !

Sur ce conseil, la Vierge créa autour d'eux, une bulle qui leur donna un peu de sursit. Mais la présence, de nouveau, se manifesta. Une ombre gigantesque roula à côté d'eux, sifflante, donnant au japonais des sueurs froides. L'atmosphère se faisait oppressante. Le Saint à ce rythme, ne pourrait tenir, ses forces étant étrangement aspirées. Sans qu'il ne puisse rien y faire, sa protection explosa et, une main invisible sans douceur, les précipitèrent vers les abysses. Hiro resserra son emprise sur le poignet de Faust, s'efforçant de battre des pieds pour regagner la surface. Son cosmos l'abandonnait. Il se débattait contre ce Destin trop cruel. Car ils allaient mourir. « Il » leur disait de ne pas lutter. « Il » leur disait que c'était inutile. Ouvrez les yeux ! Figé, le Saint darda son regard sur l'ombre face à eux. Deux pupilles pourpres lançaient des éclairs, deux yeux serpentins luisaient de férocité. Une tête gigantesque pourvue d'écailles acérées approcha. Un Serpent siffla à leur adresse avant de se mouvoir. Quelques bulles filèrent à grande vitesse à la surface de l'eau. L'air s'échappait de ses poumons. Puis un éclat doré s'interposa. Ne renonçant pas, Hiro avait appelé l'esprit-chien à combattre à ses côtés tandis qu'il avait dégainé son katana... alors il avait laissé échapper une attaque d'une rare force.

~° Faust !

Tout s'était passé trop vite. Déjà sa vue se brouilla. Qu'est-ce qui venait de se passer ? La créature... elle avait renvoyé Aki d'un simple clignement de l’œil ! D'un coup de queue, elle avait séparé les deux protagonistes. Le noir. Il n'y avait que du noir. Partout où il portait son regard. Et il avait si froid. Un éclat rouge attira son attention, et, son visage de marbre se para d'un sourire ironique. Un ruban carmin voletait devant lui, le narguant. Il n'abandonnerait pas si aisément. Mais, cette personne qui se jouait d'eux était vraisemblablement pas de cet avis, il avait un plan. « la Réponse ».

Le Saint d'or de la Vierge ferma les yeux résolu. Il était déjà mort une fois. La sensation n'était pas si désagréable. Son corps dérivait alors, s'enfonçant dans la noirceur. Une main tendue....

Un murmure le fit de nouveau ouvrir les yeux, mais il ne voyait rien. Il pouvait respirer, mais il ne pouvait ni même bouger, ni même s'exprimer par la voie de la pensée. Faust avait quant à lui été ballotté de la même façon, cependant, une présence avait murmuré à son oreille, l'intimant à reprendre conscience. Qu'il ouvre un œil et il verrait ! Il verrait qu'il se trouvait sur une plage, vaste, grise, qui se confondait avec la couleur de ce ciel étrange, figé. Immobile. S'il tournait la tête, il verrait un homme de petite taille allongé non loin, les yeux grands ouverts, comme si il était mort.

Dans une parfaite immobilité ce Monde les contemplait tous deux. « Il » les regardait déjà.




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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyMar 19 Nov - 22:17

Sa barrière invisible les entourait de part en part, prête à surgir du néant pour les protéger de ce mystérieux ennemi qui se tapissait dans l’ombre. Un léger sourire naquit sur ses lèvres, c’était là l’une des premières fois qu’il n’était pas maitre de son destin, qu’un aléa imprévisible lui imposait la marche à suivre. Loin de montrer cette certaine anxiété qui l’avait accompagné tout le long de ce périple, il souriait, semble-t-il enjoué par cette situation qui n’avait pourtant rien de très amusante. À force de se montrer bien plus dissipé qu’à l’accoutumé, il ne s’était pas aperçu du stratagème que son homologue était en train de mettre en œuvre dans son dos, afin de les sauver lui aussi d’une éventuelle mésaventure. Et bien entendu, ce fut ce dernier qui fut le plus prompt à réagir une fois que le verre des fenêtres fut soufflé par une force invisible. Manquant de peu, du moins c’était ce qu’il pensait au premier coup d’œil, d’y laisser la vie, il fut tout aussi surpris de constater qu’une barrière aqueuse, translucide s’était interposée entre lui et ces copeaux de verres. Transformant tour à tour ces morceaux en simple flaque d’eau, c’est tout aussi naturellement qu’elles se mirent à tomber aussi sec sur le sol une fois la métamorphose opérée.

Loin de pouvoir s’attarder sur cette démonstration qui lui aurait valu son lot de surprises et notamment en ce qu’il concernait la véritable nature de son homologue, il fut subitement saisi d’une manière peu enviable par ce dernier, afin de s’échapper de ce  galion qui commençait à les attaquer sans vraiment de raisons valables. Sautant sans vraiment réfléchir aux conséquences que cela entrainerait, les deux hommes se retrouvèrent rapidement à l’eau, tandis qu'une gigantesque explosion naquit du bateau. Par chance ou par intuition, le nippon que l'on surnommait Hiro eut la justesse d’esprit de s’évanouir dans la nature et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il venait de leur sauver la vie, du moins pour l’instant! Car si tout semblait s’être tranquillement estompé et sans une mauvaise nouvelle, ils étaient loin d’être arrivés au bout de leur peine. En effet, tandis que Faust flottait paisiblement dans l’eau, toujours tenu par son homologue, au loin dans cette épaisse pénombre que l’on nomme fonds marins, une immense masse se faufila autour d’eux, accompagnée d’un léger sifflement  roc qui ne présageait  rien de bon.

Ils se pensaient peut-être en sécurité au sein de leurs misérables bulles d’air, celles que le japonais à présent mystérieux avait créé, mais il n’en était rien. Bien que son attention aurait très bien pu s’attarder sur les derniers mots que cet homme avait prononcés, en raison de sa découverte quant à sa nature de spectre, il préféra porter son regard sur cette chose qui surgit de la pénombre en premier lieu sous les traits de deux pupilles gigantesques, avant de révéler une gueule de serpent terrifiante. Alarmé par ce faciès monstrueux, écailleux et orné de crocs acérés, Faust bien qu’habitué aux pires atrocités eut de prime abord un léger sursaut. Malgré toute la volonté du monde et malgré ses pouvoirs cosmiques, il faisait pâle figure à côté de cette atrocité. Vulgaire insecte à côté du serpent gigantesque, ils tentèrent éperdument de regagner la surface. Malheureusement ce fut en vain car, si la surface était peu éloignée, en revanche, chaque mouvement les éloignait un peu plus du but escompté. Contraint par une pression qui était sans doute l’œuvre de l’entité gigantesque, les deux hommes  ne pouvaient en réchapper. Pourtant dans un léger sursaut d’orgueil, si en réalité ce n’était pas dans un dernier élan de survie,  le japonais déploya une intense énergie parée d’or qu’il balança en direction de la bête.

Jumelée à cette attaque gagnée par le désespoir, l’entité fantomatique qui l’avait jusqu’alors surveillé offrit son aide afin d’augmenter leur chance de survie. Néanmoins, ils durent rapidement y renoncer, car avant même que cette attaque n’aboutisse, d’un simple clignement de pupille, l’entité canine et la lame dorée furent repoussées avec force. Dès lors, la rage qui animait la bestiole sembla se décupler, mécontente de cette audace de la part des deux hommes, sans aucune autre forme de procès elle abattit sa gigantesque queue écailleuse sur ces derniers. Frappés de plein fouet, ces deux-là ne purent que constater avec un certain effroi l’ampleur des dégâts, incapable de bouger ou ne serait que de cligner des yeux, le moindre effort devint une épreuve insurmontable. Peu à peu happé par la pénombre du terrible fond marin, Faust bien qu’il ne pouvait mourir en raison de sa nature qui lui donnait un certain avantage vis-à-vis du commun des mortels, se laissa gagner sans rechigner, sans opposer la moindre résistance. Bien au contraire, il accueillait avec une certaine curiosité cette épée de Damoclès situait au-dessus de la tête. Une fois de plus sa curiosité était sans doute son plus grand péché, à trop vouloir voler on se brûle les ailes…

Tandis que le lézard géant s’était évanoui dans la nature, aussi rapidement qu’il était apparu, Faust coula lentement, opérant sa longue, mais au combien éprouvante descente en enfer. Fermant les yeux peu à peu sans s’occuper le moins du monde de ce qu’il pourrait lui arriver pour l’heure, il disparut dans les abysses, séparé du japonais pour lequel il n’avait pas eu la moindre pensée depuis cet évènement tragique! Son geste de sympathie serait sans doute le seul, il en avait conscience, mais il en était mieux ainsi, après tout le sort cet homme lui importait peu!  Il n’aurait su dire combien de temps s’était écoulé depuis sa tragique rencontre avec le suppôt de Satan, mais ce fut avec un certain détachement qu’il reprit conscience à l’orée d’une île qu’il ne connaissait pas. Interpellé par le bruit succinct des vagues, il rouvrit donc les yeux, sans oublier de déglutir l’excédent d’iode qui avait parsemé ses poumons une fois dans l’eau. Reprenant peu à peu ses aises, tandis qu’il s’habituait difficilement à la luminosité ambiante, il fut tout étonné de s’apercevoir que les maux auxquels il avait été sujet s’étaient estompés. Œuvre de sa condition de soldat des enfers, les effets néfastes de l’attaque du serpent ne furent que de l’histoire ancienne.

Une fois habitué à l'éclat de l'astre solaire, son regard se porta bien vite sur les alentours et à plus forte raison qu’à l’horizon, une silhouette familière, mais quelque peu diffus lui faisait face. Entre lui et cette entité qu’il jurait reconnaitre si son esprit ne lui jouait pas des tours, un corps allongé les séparait, inerte. De nature curieuse, aux antipodes avec la plupart des personnes qu’il avait côtoyés, c’est tout naturellement qu’il se mit en direction de cet être. Faisant abstraction de la forêt  et du ciel assez morne en tout point identique au sable fin sur lequel il marchait, Faust arriva donc auprès du petit homme, qui chose tout à fait surprenante avait les yeux grands ouverts malgré son attitude stoïque. Faisant fi de son regard pour le moins frappant, il contempla cet être sans savoir vraiment quoi faire avec lui. À vrai dire, bien que le fait de le savoir mort ou non ne l’intéressait guère, ce fut avec une certaine gestuelle propre aux scientifiques qu’il entreprit de le constater.  Portant rapidement ses doigts sur le poignet de ce dernier, il put s’apercevoir que son pouls battait certes succinctement, mais qu’il n’était pas mort.

Dès lors avec toute la classe qui l’avait caractérisé jusqu’alors, il lui porta une gifle monstrueuse qu’il accompagna de quelques mots doux:

« C’est pas l’heure de pioncer!  On est où là ? »

Il s’apprêtait à le secouer violemment afin d’obtenir la réponse à sa question, quand il dut néanmoins s’aviser quand il sentit une présence dans son dos . En se tournant, la personne qu’il vit ne fut autre que le petit japonais, quelque peu essoufflé, le regard sévère sans doute en raison de sa façon d’opérer une fois de plus. Dès lors, délaissant quelques instants cet homme toujours allongé sur le sol, il s’adressa au japonais avec un ton quelque peu réprobateur:

« La prochaine fois évite de nous envoyer dans la gueule du loup, on a failli y rester! T’as une idée de où on peut être? »

Une nouvelle fois, sa façon de s’exprimer, de se comporter étaient aux antipodes de ce qu’il avait été jusqu’à présent. Il est loin le temps où ce dernier s’exprimait avec politesse et classe, Aiakos de toute évidence avait fortement déteint sur lui et pas qu’en bien visiblement… Bien qu’Hiro était semble-t-il une personne posée, résisterait-il longtemps aux propos vindicatifs de son homologue?  Rien n’est moins sûr!
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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyMer 20 Nov - 17:46





Hiro Mokushi




Les Chroniques d'une fleur de Hasu
Un petit jeu sordide



Shitsui by Takanashi Yasuharu on Grooveshark

L'homme allongé avait les yeux grands ouverts sur ce ciel qui s'étendait au dessus de lui. Il ne pouvait plus bouger et pour cause, c'était ce pour quoi il avait été créé. Ô non, se sentir prisonnier comme ça tandis que les vagues lui léchaient les pieds ne lui plaisait guère. Il détestait cela et avait nettement préféré jouer les grands serpents géants face à ces deux invités. Mais maintenant qu'il devait rester immobile, sous son joug à lui, une lueur de mécontentement passa dans ses prunelles fixes. Mais enfin, ce n'était que partie remise, cela faisait parti de la mise en scène ! Ce fut donc plus sereinement que le petit homme attendait la suite.

Une gifle monumentale fut apposée sur sa joue, sans douceur aucune, le laissant passablement stupéfait. Sous l'effet de la stupeur, donc, le personnage toisa Faust avec tant d'incrédulité sur le visage que c'en était presque comique. Presque. Sortant de ses gongs, l'individu jusque là allongé, se releva prestement, pointant un doigt accusateur à l'adresse de son agresseur.

« Hé ! Ça fait mal bon sang, le mot « douceur » ou « délicatesse » tu connais ? Bon sang mais... Ah ! Voilà le second ! » s'interrompit-il en étirant son cou à l'extrême et d'une manière incongrue pour regarder par dessus l'épaule du Spectre. « Salutation ! J'me présente, moi c'est Tom ! Simplement Tom ! Content que vous ayez survécut à ma petite comédie tout à l'heure ! »

Tom avisa de la réaction des deux autres avant de se concentrer sur Hiro qu'il gratifia d'un petit clin d’œil. « Votre présence ici est très simple, et compliquée à la fois. Hm... pour répondre à votre question... vous êtes... chez vous ! »

Le jeune japonais n'eut pas le temps de réagir. Sa main trop tard, s'était levée vers le petit être aux yeux aussi noirs que le charbon. Aussitôt illuminés par une lumière de plus en plus dense, Faust et Hiro se sentirent très vite happés par une force qui les surpassèrent : aspirés dans le néant, le noir devint maître absolu d'un monde en perpétuel mouvement. Le jeune Saint se sentait comprimé, très angoissé par ce phénomène qu'il ne parvenait pas à appréhender, qu'il ne pouvait qu'éprouver. Cette sensation déplaisante en appela une autre quand des images défilèrent devant lui. D'innombrables cauchemars revenaient l'assaillir comme lors de son retour au Sanctuaire d'Athéna. La Vierge tourna la tête vers son homologue probablement en proie aux mêmes traitements.
Un rire moqueur résonna d'un seul coup, brisant le silence. Cependant, comme Hiro restait de marbre, la créature répondant au nom de Tom apparut vivement à ses côtés pour le narguer puis en fit de même avec Faust en lui prodiguant la même claque qu'il lui avait offerte en guise de réveil.

« Pour des mortels, quoique, pour l'un d'entre vous cela est totalement faux, le petit veinard ! Vous êtes plutôt bien calmes. Vous ne vous posez aucunes questions ? Ah mais si, je sais qu'elles brûlent vos lèvres ! Ne soyez pas si timides ! Vous allez apprendre à faire connaissance vous deux, briser la glace et tout. Car vous êtes tous les deux des menteurs. »

De nouveaux éclats de rires suivirent ces propos piquants. « La « Réponse » est simple aussi, elle tient en un « Mot ». Voyons lequel de vous deux comprendra le plus vite. »

Hiro Mokushi conservait le silence, peu enclin à parler de toute façon. Il commençait à entrevoir les contours de ce dessein, sans bien sûr en connaître les tenants et aboutissants. En définitive, les intentions de leur hôte étaient-elles nobles, bienveillantes ou … n'était-ce que supercherie ?

« Faust, si tu le veux bien, ou non, on va commencer par toi ? Prêt pour un retour aux sources ? Hm, ne tires pas cette tête, on dirait que tu as vu un fantôme. Oh, mais c'est le cas, pardon, je te taquine. Sans rancunes ? »

Tout à coup, et sur la demande de son maître, Aki bondit tout crocs dehors sur le petit homme. Ce dernier, prit au dépourvut, disparut en criant sa frustration. Puis le décors changea, se mua peu à peu comme l'aurait fait une chenille en papillon. À moins que ce ne soit de papillon à chenille ? Prêt à intervenir en cas de besoin, le japonais tout trempé encore, se rapprocha de Faust. Relevant son visage vers ce dernier pour s'assurer que tout allait bien, le jeune homme eut l'impression que le Spectre avait pâlit. Ô ! peut-être que ce n'était qu'une impression ?

~° Vous vous sentez bien Faust ? Ne vous laissez pas submerger par votre colère, ça ne servirait à rien... ça ne nous serait d'aucunes utilité ici face à... hm... j'hésite sur le mot, je crains que mon vocabulaire soit assez limité. À chacun ses leçons, pas vrai ? 

Un sourire enjôleur pour parachever ces « paroles » se voulant réconfortantes, Hiro fut attiré par un éclat lumineux qui faisait son apparition devant eux. Prêt à dégainer son sabre, le samouraï adopta une posture défensive qu'il conserva jusqu'à la fin du processus. Ils furent accueillit par le brouillard et des coups retentissant produits par une grosse horloge dans le lointain : les deux protagonistes ne pouvaient pas être réellement dépaysés. Et pour cause ! En raison de cette pluie fine qui s'abattait sur eux, finissant de les conserver dans leurs vêtements trempés et poisseux, collant à leur peau d'une manière tout à fait désagréable !

~° Où sommes nous Faust ? Demanda Hiro en effleurant la conscience du Spectre. Tom à fait allusion que c'était « votre tour » reconnaissez-vous cet endroit au demeurant charmant ?

Bien entendu qu'il reconnaissait ce lieu. Car ils se trouvaient dans « sa » rue, juste devant sa maison. Celle qui l'avait accueillie des années durant, son cocon, qu'il ne quittait sous aucuns prétextes ! Se souvenait-il ? Se souvenait-il de cette époque où le jeune scientifique qu'il était avait tout abandonné pour se consacrer uniquement à son art ? Car c'était une vérité, n'avait-il pas tout abandonné pour ça ? Tout délaissé ? Le regrettait-il aujourd'hui ? Une main se posa avec douceur sur l'épaule du Garuda.

~° Ne vous en faites pas, ce petit jeu ne durera pas. Sauf si nous le voulons. Sauf si vous êtes curieux et que vous voulez entrer ?

Le choix lui appartenait. En disant cela, Hiro espéra avoir redonné un peu de baume au cœur à Faust. Interpellé par un bruit de pas, le jeune nippon fut le plus prompt à réagir et eut le réflexe de plaquer son compagnon de fortune contre un mur. Dissimulés dans l'ombre, parfaitement silencieux, les deux hommes purent voir une silhouette approcher, vêtue d'un ample manteau, d'un chapeau haut de forme tout à fait atypique. Faust, enfin, l'homme qu'il fut autrefois passait là, tout prêt d'eux à les frôler presque. Celui-ci entra dans sa demeure non sans avoir au préalable jeté un coup d’œil inquiet tout autour de lui. Assuré d'être en sécurité, il referma la porte derrière lui. À l'entente de ce son, Hiro entrouvrit les lèvres, comme pour pousser un soupir de soulagement. Ce ne fut qu'après quelques instants qu'il se rendit compte qu'il tenait toujours fermement son homologue contre lui.

~° Veuillez m'excuser fit-il en se reculant de quelques pas. Je crois qu'en fin de compte, je suis un peu nerveux moi aussi.

Le simple fait de savoir qu'il était le suivant à cette petite partie d'un jeu sordide le troublait plus que de raison. Le nippon n'avait aucunes envies de revivre son passé et, il devait l'admettre, qu'il se joue sous le regard d'un Spectre. Baissant quelque peu la tête, l'une de ses mèches s'échappa pour se coller à son front. Il ne le vit pas, mais celle-ci au lieu d'avoir cette couleur de nuit, était pareille à un éclatant rubis.

Ils étaient tout les deux des menteurs, non ?




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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyMar 26 Nov - 0:21

Tout s’était enchaîné à une telle allure, qu’il était difficile pour Faust de se remettre de ses émotions et de faire la part des choses. En effet, après la gifle qu’il avait porté avec vigueur sur le visage de l’homme allongé, s’en suivit bon nombre de péripéties auxquelles il n’aurait jamais pu s’attendre. Confronté à un être qui se voulait bien plus mystérieux que porteur de réponses, voilà que les deux hommes se retrouvaient maintenant à devoir ressasser le passé et ce sans la moindre chance d’y remédier. Voir ce même endroit, cette rue qu’il n’avait plus revu depuis un certain temps le troubla quelque peu, mais non pas de la manière à laquelle on aurait pu s’attendre! Non une profonde colère, une certaine frustration qu’il tentait éperdument de cacher par un large, mais faux sourire l’envahit dès lors. Planté au beau milieu de ces dédales et de cette rue pour la moins conventionnelle, son poing se referma lentement sur lui-même, comme s’il tentait de se contenir.  Un passé qu’il avait choisi d’oublier pour des raisons obscures et qu’il n’était visiblement pas prêt à revivre une deuxième fois refaisait donc surface au moment le plus inattendu qui soit!

Invité par son homologue à faire le premier pas au sein du logis qui avait été le sien par le passé, Faust eut tout de même un certain temps d’hésitation, non pas en raison de que ce qui l’attendait derrière ces murs, mais bien plus en raison d’une question qui lui vint subitement à l’esprit. Avoir peur des fantômes n’était pas dans ses habitudes, mais selon les dires de ce maudit Tom, celui-là même qui s’était joué d’eux, « la réponse » leur parviendrait une fois ces évènements pour les moins nostalgiques, entamés. Son passé ne fut pas le plus intéressant qu’il soit, hormis son penchant pour les sciences, son existence ne fut rythmée que par ses calculs, ses théories, alors que pourrait-il apprendre de plus, que ce qu’il ne savait déjà? La réponse à sa question il ne la connaitrait qu’une fois le seuil de la maisonnée franchi, mais là encore une fois qu’adviendrait-il? Comment être certain qu’aucun piège ne les attendrait? Il aurait pu rester des heures devant l’entrée de cette demeure à se morfondre, soucieux de ce que lui réservait le petit homme, mais à vrai dire Faust n’en avait cure! Une fois de plus il parviendrait à balayer ces interrogations d’un simple revers de la main cela ne faisait aucun doute.

C’est pourquoi, d’un simple pas il se retrouva nez à nez avec la porte qu’il ouvrit avec entrain, avant qu’un puissant halo lumineux eut tôt fait de les engloutir une fois entrouverte. Une fois que cet intense flash s’atténua, leurs yeux s’ouvrirent sur une vétuste, mais accueillante pièce éclairée par une modeste bougie. Affalé sur un bureau où gisait de nombreux manuscrits et livres en tout genre, Faust ou du moins l’homme qu’il avait été, écrivait paisiblement sur l’un de ces bouts de papier, quelques formules qui entre les mains d’un non initié ne seraient qu’un vulgaire charabia. De tout temps, le jeune alchimiste fut accoutumé d’un phénomène qui le frappait à de nombreuses reprises et cette fois-ci ne faisait pas exception à la règle. Persuadé d’avoir trouvé les bons calculs, il avait alors délaissé ce qu’il était  sur le point de réaliser pour se pencher exclusivement sur ce théorème. Accompagné d’une paire de lunettes au bout du nez, c’est avec une certaine minutie qu’il s’exécuta durant des heures, sans rechigner à la tâche et sans montrer le moindre signe d’agacement. Quant au Faust devenu spectre ainsi que son homologue qui l’avait accompagné dans ce voyage, ils restèrent tout deux inertes face à cette situation qui aurait tôt fait de les agacer.

Bien vite, le Garuda se déplaça pour se rendre aux côtés de son clone afin de jeter un coup œil sur les résultats de ce dernier. Esquissant un léger sourire à la vue de l’idiote, mais au combien fatale étourderie qu’il avait jadis commis, c’est d’un regard pour le moins amusé qu’il continua l’étude du manuscrit, décelant par-ci par-là quelques fautes qui une fois cumulées rendirent le théorème complètement faux. Bien entendu, à l’époque il n’en avait pas eu conscience, il ne s’était douté que très peu des résultats infondés de ses théorèmes, mais en prenant du recul et une fois en possession du savoir absolu tout devint plus clair. En se voyant ainsi déprimer après d’innombrables tentatives, à défaut de trouver la réponse qu’il attendait, il se dit après tout que vendre son âme au diable n’avait pas été une si mauvaise idée. Certes, l’idée pouvait paraitre loufoque, quoique glauque qui plus est, mais toujours est-il  que cette vision de son passé le conforta amplement dans ses idéaux! Pour obtenir, il faut au demeurant toujours échanger, pour obtenir la vie éternelle, laquelle lui avait permis d’assouvir sa soif de savoir il n’avait pas hésité à donner son âme. Tandis que pour connaitre la joie d’un savoir plus grand, il s’était volontairement laissé gagner par une force étrangère. Le prix à payer était sans doute lourd à porter pour un être censé, mais Faust n’en était pas un, savant mégalomane, rien ne lui importait plus que la science et pour être tout à fait franc cela s’avérait être un choix payant en tout point de vue!

Une fois goûté à la vie éternelle, rare étaient ceux à y renoncer et Faust n’y faisait pas exception. Conscient du pouvoir en sa possession, c’est avec une certaine satisfaction qu’il contempla ses mains, comme si ce fut pour la première fois qu’il prenait conscience de l’étendue des forces mises en œuvre.

« Les humains resteront toujours des êtres faibles et ignares! J’ai du mal à concevoir que j’eusse pu être un tel homme, c’est tout simplement pathétique… »

D’un geste d’empathie il tourna le dos à l’homme qu’il fut par le passé, passablement énervé d’avoir ressemblé trait pour trait à un homme d’une telle médiocrité. D’un geste fort, au combien symbolique c’était une façon à lui de tourner le dos à ce passé, de faire table rase pour se consacrer à son renouveau, celui d’un être fier, puissant! Le contraste entre les deux personnages était saisissant, aucun doute qu’il laisserait pantois Hiro qui n’avait jusqu’alors pas bougé. En observant la scène en tant que spectateur privilégié, il lui avait été offert la possibilité de saisir toute l’étendue de la noirceur qui constituait l’homme à la chevelure bicolore. Les conclusions qu’il avait jadis énoncé s’avéraient exactes, il était bel et bien un spectre, un envoyé du dieu de la mort, en tant que simple humain, il aurait dû accueillir cette découverte avec crainte, mais il semblait en avoir cure, comme si de son côté, lui aussi un lourd secret entourait son existence.

« Je n’ai pas été totalement franc avec toi! De toute façon tu t’en es rendu compte bien assez tôt puisque tu sais que je suis un spectre! Alors, autant me présenter de nouveau, Faust de Méphistophélès pour te servir! »

Tout en prononçant ces quelques mots, il les accompagna d’une révérence qui fut bien plus en adéquation avec l’être qu’il avait été avant cette journée riche en émotion. Riant aux éclats pour donner de l’ampleur à la situation, Faust se mit dès lors à avancer en direction du japonais, tandis que la scène autour d’eux commençait déjà à disparaitre, comme s’il était temps pour le petit homme de se confronter à ses vieux démons!
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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyMar 26 Nov - 17:08





Hiro Mokushi




Les Chroniques d'une fleur de Hasu
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Zerefu No Yuuutsu by Yasuharu Takanashi on Grooveshark

En fin de compte, les deux hommes étaient toujours accueillit par la lumière. Peut-être que ce n'était là qu'une coïncidence, mais Hiro se plaisait à penser que ce n'était pas le cas, qu'il y avait une signification à cela. Nullement inquiété de ce qu'il pouvait y avoir à l'intérieur de la demeure, le jeune homme replaça cette mèche rouge derrière son oreille sans y prêter attention avant de suivre Faust dans la pièce voisine. Ses yeux bleus erraient un peu partout dénotant le désordre du lieu, l'assiduité dont laquelle l'homme que fut Faust faisait preuve pour résoudre quelques problèmes de son temps. Par égard pour l'être qui était en train de revivre son passé, le Saint resta éloigné, en retrait. Pourtant, l'attitude de son compagnon et les quelques mots prononcés ne lui échappèrent pas. Son expression faciale traduisait une intense contrariété. Hiro bien qu'en désaccord avec le Spectre, ne préféra pas donner son opinion sur cet épineux sujet.
Seulement ce dernier finit par se souvenir de sa présence et, commença à s'approcher. De marbre, Hiro le laissa se présenter de nouveau, cette fois faisant mention de sa nature de Spectre.

~° Je suis bien désolé pour vous Faust, il n'y a rien de réjouissant à connaître et côtoyer la Mort de près. J'en sais quelque chose, étant « mort » moi-même depuis plus de vingt-six ans. - sur ces paroles, la Vierge constata que la vision s'évanouissait progressivement. - Ah, peut-être que … justement, vous allez voir de quelle façon ai-je été tué ? Je dois dire que c'est assez cocasse.

Peu à peu, le premier tableau se fissura, bientôt, il ne resta plus que du noir. Partout. Encore, toujours. Puis, telle une toile où l'on viendrait déposer des couleurs, ses nuances et ses contrastes, une nouvelle scène se dessina sous leurs regards. La nuit était noire et effrayante, la lune haute dans les nues obscures : un loup quelque part brisa le silence. Si l'on regardait Hiro en cet instant, on aurait put desceller dans ses prunelles, une infinie tristesse.

~° Je ne veux pas revivre ça. Je ne veux pas la voir une nouvelle fois mourir.

Mais le jeune homme avança tout de même sur ce sinueux chemin qui ne cessait de monter. Il savait ce qu'il trouverait en haut de la colline : la Mort et la désolation. Tout en continuant sa progression, il fit part à Faust de ses pensées.

~° C'est vrai que vivre une vie humaine est pleine de souffrance, mais elle est bien plus gratifiante. Faust, vous avez comme moi choisit le chemin de la facilité. Pourquoi ? Ô sans doute avez-vous vos raisons et c'est pourquoi vous voulez rencontrer la « Réponse » mais je peux vous assurer que je préférerais être mort que de me retrouver là. Au final, avez-vous vraiment eut une vie, Faust ? -  reprit-il après quelques secondes d'interruption – Toutes vos recherches, que vous ont-elles apportées ? Je ne veux pas vous juger, je voudrais simplement comprendre ce qui vous motive à rester. Et pour moi, vous demanderez-vous ? C'est assez simple, vous allez voir.

Des cris d'effrois éclatèrent un peu partout aux alentours. Arrivés en haut de ce promontoire naturel balayé par la main invisible du vent, les deux protagonistes pouvaient constater toute l'horreur dont les humains étaient capables par pure vengeance. La mine basse, Hiro porta une main vers son cœur, ressentant une pointe d'une douleur lui étant connue depuis qu'il partageait le corps de sa fille. Celle-ci se manifestait, sa conscience du moins et prouvait par là au samouraï qu'elle aussi, regardait. Le jour de sa naissance. Ce jour où ses deux parents avaient trouvé la mort. Aki, le chien-démon se porta aux côtés de son maître, lui léchant l'intérieur d'une de ses mains. Il fallait regarder. Chevelures et vêtements furent soulevés en même temps que la cendre. En contrebas, un petit village brûlait mit à sac par une horde de guerrier sanguinaires armés jusqu'aux dents. Ceux là tantôt à cheval ou à pieds, éradiquaient toutes formes de vie, les fauchant sans faire de distinctions entre femmes, enfants ou hommes. Hiro désigna à son homologue une forme perchée sur l'un des toits qui venait de se laisser tomber pour entrer à son tour dans l'arène.

~° C'est moi là bas, et cette maison, c'était la mienne. - il lui fit signe de se rapprocher et, quand le Saint le toucha, ils furent aussitôt téléportés sur les lieux. - Voilà ce que je défendais, à l'époque.

Se détournant du combat que son ancien lui avait engagé contre plusieurs assaillants – sachant pertinemment comment cela allait se terminer – il préféra se concentrer sur ce qu'il y avait à l'intérieur de la maisonnée. Au milieu d'une des pièces se tenait une silhouette prostrée qui tenait fermement quelque chose entre ses bras. Une femme à la chevelure de sang se tenait là, prête à bondir sur n'importe qui qui oserait s'approcher de l'enfant qui n'avait pas quelques heures. Une petite chose bien silencieuse malgré l'agitation du dehors. Une petite chose qui posa son regard d'un bleu intense sur les deux hommes qui venaient de rentrer. Hiro eut aussitôt un geste de recul. Tout tremblant, la souffrance qu'il ressentit était telle … et si familière. La gorge serrée, il expliqua tout de même.

~° Ma femme Kaede et ma fille Mashia ... - en fait il ne réussit qu'à prononcer ces quelques mots par voie télépathique avant de se murer dans un inquiétant mutisme. - Ma mère … - une autre voix s'insinua dans les esprits, en l'espace de quelques secondes seulement. Fait si rapide, qu'il serait fort possible que personne ne soupçonne quoique ce soit.

Cependant, ce ne fut pas le seul changement. D'autres mèches de la chevelure noire d'Hiro furent parsemées de plusieurs autres, de la même couleur saisissante que la femme à genoux et qui dégageait maintenant une aura étrangement inquiétante. La suite des choses de déroula tellement rapidement. Kaede jusque là immobile, s'était littéralement transformée en une créature mi femme mi démon et s'était ruée sur ses adversaires les déchiquetant de ses crocs et de ses griffes. La danse se poursuivit jusqu'au moment où un homme habillé d'une drôle d'armure noire se saisisse de son cou pour le trancher comme si ce n'était que du beurre. Il n'y eu aucuns cris, aucuns pleurs. Tout juste le bruit des flammes qui commençaient déjà à dévorer le lieu. Une autre silhouette s'était ruée à l'intérieur mais, il était trop tard, le mal était déjà fait. Impuissants, les deux Hiro ne pouvaient plus que contempler amèrement, la mort de celle qu'il aimait par dessus tout. Le Saint de la Vierge comme l'avait fait Faust lors de sa vision, se rapprocha de lui-même pour se regarder. Lui n'avait pas changé du tout, sauf peut-être ses yeux. Ces yeux qui n'avaient plus rien à voir avec l'être froid et insensible qu'il était devenu après cet incident. Un masque.

~° Cet homme tout de noir vêtu à ensuite enlevé mon enfant. Je l'ai poursuivit dans la nuit – son lui passé, en effet s'évanouit d'un seul coup, à la recherche de Mashia. - Et il m'a tué en usant d'une arcane bizarre, d'une magie que je ne connaissais pas encore. Le cosmos. - d'un coup, les deux se retrouvèrent devant un Temple typiquement japonais, mais louant un Dieu totalement inconnu : une sorte d'immense dragon noir aux ailes gigantesques. - Mon enfant, ma fille, a été sauvée et confiée aux soins de mon plus vieil ami, l'ancien chevalier de l'Ours. - Hector, l'imposant personnage surgit à cet instant des fourrés, l’œil hagard, le visage recouvert de sang. Il tenait entre ses bras puissants, le bébé à la tignasse carmine. - C'est presque la fin de mon histoire Faust. Car je fus sauvé par Aki, le chien-démon ici présent !

Par l'intervention de l'animal, l'âme d'Hiro Mokushi fut en effet sauvée in-extremis. Se sacrifiant pour son maître, l'Inugami préféra sauver son maître que de le laisser s'en aller. Sa loyauté n'avait pas d'égale. La vision se fissurait déjà. La douleur dans son cœur se faisait aussi de plus en plus sourde.

~° Je me présente, je suis Hiro Mokushi, Saint d'Or de la Vierge, pour vous … servir. - une pointe d'ironie amusée. - Alors Faust, moi je me bats pour les êtres qui me sont chers et vous ? Avez-vous déjà aimé ?

Cette question, quelqu'un d'autre lui avait déjà posé. Cette fois, quelle serait sa « Réponse » ? Quelque part, dans le lointain, une pauvre âme pleurait sur sa Vérité. Un père s'efforçait de consoler sa fille, fille qui eut tôt fait de reprendre sa place. Le corps d'Hiro se crispa et il se laissa tomber en avant … Ce n'était plus le visage froid d'un homme tourmenté par le passé, mais celui d'une femme au teint délicat, aux yeux perçants pleins de larmes. Une aura pleine de bienveillance et de délicatesse. Une jeune femme belle et pure qui était précipitée vers le sol.

Et Tom apparut, un sourire accroché à ses lèvres. Un sourire mauvais. Il attendait de voir la réaction du Spectre. Spectre qui était l'ennemi juré de cette magnifique créature qui chutait bien bas.



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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyJeu 28 Nov - 21:52

Ainsi son chemin venait de croiser celui d’un ennemi pour le moins héréditaire. Tous deux appartenant à une caste diamétralement opposée. Qui aurait pu croire qu’ils en viennent à se rencontrer dans un lieu aussi anodin, personne si ce n’est ce petit lutin farceur prénommé Tom. Faisant fi de son apparition pour la moins soudaine, Faust restait de marbre, face à la longue, mais douloureuse chute de son opposante et sainte de la vierge. Faisant abstraction de la transformation du japonais, qui prenait désormais les traits d’une charmante demoiselle aux cheveux carmin, l’alchimiste ne bougea pas d’un pouce. Bien trop porté sur cette révélation qui eut tôt fait d’attiser sa méfiance à son égard, Faust la laissa tomber, prenant un certain plaisir à la voir toucher terre avec force. Nombre de prétendants et de gentlemen auraient accouru pour la sauver, mais pas le spectre du Garuda… Femme ou pas, elle restait un ennemi et de ce fait, il ne devait lui montrer aucun signe de compassion.

Une fois à terre, il la fixa un long moment, sans rien faire, ne prêtant toujours aucunement attention au petit bonhomme qu’il avait frappé plus tôt. En la contemplant, il lui parut difficile de concevoir qu’un être aussi frêle puisse être l’un des plus valeureux et puissant combattant de la paix. Pourtant, conscient du potentiel qui regorgeait en elle, Faust ne fit rien si ce n’est répondre à la question que lui avait posé son autre apparence:

« J’ai aimé, il y a de ça très longtemps! »

Il venait de prononcer ces mots avec une telle intonation, que l’on aurait pu croire qu’il ne le pensait pas le moins du monde, pourtant malgré ce ton pour le moins neutre, il ne mentait pas! S’étant prêté subitement à cette confidence sans doute en raison de l’état de faiblesse pour le moins avancé de son ennemi, Faust se mit à sourire, avant que par enchantement la scène ne se mette à se métamorphoser pour donner un peu plus d’ampleur à ces paroles. Un puissant flash vint tout d’abord supplanter le décor, avant que les protagonistes ne se retrouvent une nouvelle fois en proie à une scène du passé. Tom quant à lui s’était subitement volatilisé, mais il ne faisait aucun doute qu’il montrerait le bout de son nez une fois encore au moment le plus inattendu qui soit. Bien malgré lui, Faust se retrouvait une nouvelle fois confronté à l’un de ses souvenirs, et le moins que l’on puisse dire, ce fut qu’il n’y goûta que moyennement. Prenant un air tout à fait indifférent malgré la scène qui se jouait devant lui, son regard, lui, le trahissait, revivre cela une deuxième fois l’agaçait au plus haut point.

Regardant avec un certain détachement sa silhouette au chevet d’un garçon lui ressemblant trait pour trait, il ne put s’empêcher d’esquisser un léger rictus mauvais. De tous ses souvenirs, s’il y en avait bien un qu’il avait volontairement chassé de son esprit, c’était bien lui… Et voilà qu’à présent, quelqu’un ou plutôt ce maudit Tom se permettait de jouer avec lui, dans quel but? Il n’aurait su le dire, mais toujours-est-il, qu’il se jura de lui faire payer au centuple cet affront. Ainsi cette séquence de son passé le mettait dans une situation pour la moins incongrue, dans laquelle il semblait discuter avec un jeune homme fort mal en point. Assis près du lit dans lequel ce garçon semblait lutter contre la maladie, Faust alors très jeune, gesticulait dans tous les sens, inquiet, alerté par l’état de son homologue. En réalité, il avait bel et bien raison de réagir de la sorte, car les maux qui rongeaient cet être l’avaient cloué au lit depuis quelques jours déjà, son état de santé se détériorant de plus en plus.

Malgré tous ses efforts pour le soigner, pour améliorer son état rien n’y faisait, son état ne faisait qu'empirer. Refusant même de se nourrir en raison de la douleur que cela lui procurait, c’est dire le piteux état dans lequel il se trouvait, Faust ne savait plus comment faire pour le sortir de cette ignominie. Adossé contre un mur non loin de la scène, le Faust devenu spectre jetait un regard empli de haine, comme si ce souvenir l’affectait bien plus qu’auparavant. Malheureusement il n’était pas au bout de ses peines, car il le savait déjà le pire était à venir. Ne prêtant aucun regard si ce n’est à son lui passé, il ne s’était pas attardé sur le sort de la sainte d’Athéna, s’était-elle relevait ? Il en avait cure, d’autant plus que la séquence fatidique survint beaucoup plus rapidement que dans ses souvenirs. En effet, le jeune homme tout maigre, se mit à toussoter avec vigueur, pris d’une quinte de toux atroce. Faust l’aida tant bien que mal à se relever ou du moins à lever son buste pour tenter de le calmer, mais malheureusement ce geste eu un effet bien plus dévastateur que bénéfique.

Crachant peu à peu du sang dans ses mains, Faust bondit pour lui apporter quelques remèdes, mais d’un faux sourire qui trahissait sa douleur et d’un geste de la main il lui intima de venir et de cesser aussitôt ce qu’il était sur le point de réaliser. Le serrant tendrement dans ses bras maigrichons, il se mit dès lors à pleurer à chaudes larmes, inquiet du sort qui lui était réservé. Sachant tout deux que c’était la fin, ils ne dirent aucun mot, profitant du dernier instant qu’ils allaient partager ensemble. Mais bientôt, le garçon en fin de vie mit fin au silence de cathédrale qui régnait au sein de la pièce, pour lui adresser ses derniers mots. N’étant pas l’homme sans émotion et monstrueux qu’il était à présent, le jeune Faust ne put s’empêcher de verser quelques larmes, ne pouvant se résoudre à l’abandonner. Avant de partir, le jeune garçon lui prononça ces quelques mots : « Ne vis que pour toi et pour personne d’autre mon frère… ». Dès lors il s’en alla pour l’au-delà, dans un monde meilleur où il n’aurait plus à souffrir, là où il pourrait enfin goûter au plaisir de la délivrance…  

Aussitôt, tel un miroir brisé, la scène se brisa en mille morceaux afin de ramener nos deux protagonistes dans le monde réel, là où Tom était réapparu. Faisant fi de la haine qui coulait dans ses veines en apercevant l’auteur de cette mascarade, Faust eut une dernière pensée à l’égard de son frère, son jumeau, un être que personne n’avait connu, mais qui fut son initiateur dans l’art de la science. Faust de prime abord ne s’était jamais intéressé à la science et pour cause, il ne s’y était jamais attardé pour la simple et bonne raison qu’il mettait sa création au profit de Satan et de ses suppôts… Tandis que son jumeau, faisant abstraction des histoires à dormir debout de l’époque, s'y adonna avec ferveur et passion. Cependant, une fois décédé, les choses changèrent, dès lors il s’acquitta de la tâche que son frère avait délaissée, pour la poursuivre et aboutir au but tant escompté. En revoyant cette scène, il en avait presque oublié les raisons qui l’avaient poussé à débuter sa carrière, mais rattrapé par ses vieux démons, la réponse devint limpide comme de l’eau de roche: il l’avait fait en mémoire de son frère! Esquissant un large sourire il balança à l’encontre de la vierge:

« Je n’aime que moi et je m’en porte bien mieux! Tu devrais en faire de même, tu t’éviterais bien des peines!  »

En écho aux propos de son défunt frère, il prononça ces quelques paroles, comme si son discours précédent sur l’amour fraternel n’avait jamais eu lieu. Après tout, en disant haut et fort qu’il avait aimé, il ne faisait qu’énoncer qu'en raison de sa ressemblance avec son frère, avec cette copie conforme, une autre partie de lui, il s'aimait lui-même. Une nouvelle fois, il retournait à son profit les images que Tom avait volontairement insérées dans leurs esprits afin de les déstabiliser. Loin d’être bouleversé plus qu'outre mesure par cette veine tentative, Faust en ressortit plus fort, conforté dans ses idéaux et dans sa manière d’opérer. Persuadé d’avancer dans la bonne direction, il fit apparaitre le livre des psaumes avec lequel il entama une série de signes afin de créer une chaine de phrases qui vinrent ligoter le petit bonhomme.

« Maintenant fini de jouer! Tu vas me dire ce que tu sais sur la réponse! »
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Mashia


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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptySam 30 Nov - 19:47




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Destin




Innocence et Décadence




 
Douce et innocente jeune femme, l'Exilé te contemples, te vois tomber … et personne pour te secourir. Je te connais mieux que toi-même, pure fleur écarlate et je songe à tous les malheurs qui se sont abattus sur toi. Ô pauvre âme que suis-je en train de te faire ? L'innocence et la décadence. Mes yeux se posent sur le Spectre, mon second élu : il te regarde chuter non sans dissimuler le plaisir que cela lui procure. Il est ton opposé, mais aussi ta partie sombre. Une seconde moitié que lui, aurait bien du mal à accepter à cause de sa nature « maléfique ». Parviendrais-je à lui faire ouvrir les yeux ? Cette question me semblait bien étrange formulée ainsi. Le Bien, le Mal, je le pense, oui, ils n'existent pas ! Le Monde est régit par une Roue qui tourne sans cesse sur elle-même et qui doit être contrebalancée par des choix. Je me plaît à penser que je suis en partie « responsable » de cet engrenage, moi, qui connaît le Nom de toutes choses. Qu'elles soient matérielles ou immatérielles. Je le confesse, je suis un être éveillé à ce que vous appelez « Cosmos » mais qui est bien plus. Bien plus que vous le suspectez. Vous ne faites qu'effleurez les choses et cela m'exaspère à un point ! Je suis l'Exilé, celui-qui-dort-et-qui-renaît. C'est dans l'ordre des choses. Comme le Soleil qui, chaque matin, se lève et qui, chaque soir, se couche pour laisser place à la Lune. Ah, enfin Faust te réponds. Je te vois tourner la tête, lentement pour mesurer le sens de ses propos. Moi aussi je regarde la scène qui se déroule en arrière plan : que c'est triste, n'est-ce pas chère et tendre petite chose ? Cette douleur est insupportable pour toi, toi qui vit en ce moment quelque chose de similaire. Ta précieuse petite Lya, malade, alitée tout comme ce frère autrefois aimé. Tu serres les poings, tu détournes la tête et tu te félicites que le Spectre ne remarque pas ta souffrance.

Car quoi qu'il en dise, lui aussi ressentait ce même mal qui te ronges. Ô, à moins que je me trompe ? Peut-être est-ce le cas, je ne sais pas tout, fort heureusement. Je souris l'espace de quelques instants au nombreux souvenirs que je ressens, que je sonde, puis que je manipule. La vision de Faust finit par s'évanouir. Toi, belle Mashia de la Vierge, tu te redresses, commence à briller telle une étoile. Enfin, te revoici telle que je t'ai connu autrefois. Vaillante et glorieuse comme Elle. Ta frêle apparence peut tromper beaucoup de personne, mais pas moi. Aux paroles de l'ennemi qui te fais face, tu esquisses un léger froncement de sourcils. Une forme lupine se dessine à tes côtés, revoici ton père abrité par son Inugami ! Quel étrange phénomène. Sur deux pattes, l'animal métamorphosé sous sa forme originelle, celle d'un Démon redoutable – bien plus que pouvait l'être mon ennemi le plus cher sous sa propre forme de loup – s'apprêtait à mettre fin aux agissements de Faust quand il fut arrêté par sa propre fille. Quelle vision !

~° Arrêtez ça Faust ! Cria une voix étrangement douce et cinglante en même temps.

Il y eu un flash lumineux puis plus rien. Se dressant entre Tom et le Spectre du Garuda, la jeune femme offrait là une toute autre vision qu'on avait eu d'elle il y a de cela quelques secondes plus tôt. Elle n'avait pas eu besoin de tirer la lame de son katana pour briser la chaîne des mots de pouvoirs lancée par Faust. Libéré de ses entraves, le petit homme ne ricanait plus. Ses grands yeux étaient exorbités par tant de splendeur. Non, la jeune Lotus n'était pas aussi fragile qu'il le pensait. Auréolée d'une intense lumière dorée, la Vierge regardait le Spectre durement, ses yeux turquoises désormais rouges sang, ses pupilles reptiliennes intimant à la prudence. Belle et sauvage, une odeur entêtante l'entourait, une odeur de sang. D'ailleurs, son homologue eut tôt fait d'en avoir étrangement le goût en bouche. C'était là l'un de ses pouvoirs ! Pouvoir faire ressentir ce qu'elle désirait à ses victimes. Muette, elle avait apprit à communiquer d'une toute autre manière. Son kimono vert tirant sur le bleu, dansait autour d'elle, comme mue par une volonté propre, un habit presque fantomatique. Elle était une créature étrange et insaisissable, dangereuse aussi. Tournant son visage de porcelaine vers celui qui prétendait n'aimer que lui, Mashia intensifia son cosmos, libérant ainsi une vision issue de son passé. Quelques brèves images pourtant : celles d'une enfant assidue, sage mais aussi curieuse et versatile vivant des moments bien pénibles, irrémédiablement seule. Celles d'elle, jeune femme ayant tout juste revêtu l'armure du Lotus, traversant le désert après avoir sauvé une petite fille. Puis tout s'accéléra et « il » décida d'entrer en action.

~° Non !

Cette même voix rugissait à présent, s'insurgeant contre ces ficelles qui la manipulaient à leurs guises. Non, Mashia n'était pas une marionnette, alors, voyant apparaître une forme humaine prête à abattre le Spectre, elle s'était téléportée vivement pour le frapper de toute ses forces. Tels deux rapaces, ils s'envolèrent, se faisant face. L'ombre et la lumière. Une chouette dorée prêta assistance à la Vierge et les images revenaient peu à peu, reconstituant le puzzle. Mais désormais elle n'y prêtait plus attention. Elle ne regardait plus. Elle ne voulait pas revivre ces moments de douleurs, ses pleurs, ses déboires. Notamment le jour où elle était devenue Athéna. Il suffit d'une étincelle, d'une pensée. Une larme roula sur la joue de la Vierge qui, se fendant, eut la surprise de voir dans son dos, éclater des ailes majestueuses ! Ainsi, un cri sorti de sa gorge. Un vrai son, un vrai cri guerrier à faire frémir n'importe qui ! Si la belle ressentait une intense stupéfaction, il n'en parut rien tant elle était concentrée à vouloir éradiquer ce mal.

« M-maître ! » dégluti péniblement un Tom tout tremblant. Se tournant vers Faust, il eut d'un coup, une crise de fou rire l'obligeant à se tenir le ventre. « Ah ! Ah ! Ah ! T'as vu ça ? Un Saint qui défends la vie d'un Spectre, ça n'a aucuns sens ! Sans son intervention tu étais mort. Mais maintenant que nous sommes tous les deux, rien que toi et moi – fit t-il en baissant la voix sur le ton de la confidence – ça peut s'arranger, Spectre du Garuda. »

Il termina son discours en ponctuant sciemment ce dernier mot, le tout, accompagné d'un clin d’œil complice. Désormais, il était temps que Faust soit confronté à son crime. Tom changeait de visage. Peu à peu ce dernier prenait une taille bien plus importante, des traits que le jeune homme n'aurait pas de mal à reconnaître avec ces yeux fauves, cette chevelure cendrée. Non plus habillé de noir, le personnage qui se tenait à présent en face du Spectre possédait une belle robe prune, presque noire et un grand bâton dont l'extrémité était sculptée d'un gros corbeau noir prêt à prendre son envol. Sa très longue natte balayée par un vent invisible, Elias de Kelliwic'h en imposait. Il était évident que sa puissance dépassait largement celle du pauvre hère, son assassin, et il s'en délectait d'avance. Mais, rien sur ce faciès régulier et beau, ne trahissait ce sentiment. Il ne souriait même pas.

« Alors, heureux de me revoir ? » son intonation n'avait rien d'amical, bien au contraire. « Tu veux connaître la « Réponse » pas vrai ? Mais pour toi, il n'y a rien ! Tout juste la Mort, la vraie, pas celle que tu te targues d'avoir narguée, surpassée ! - Il cracha au sol de dégoût – votre Dieu … Hadès, n'est qu'un usurpateur ! C'est nous, « Maîtres des Corbeaux » qui sommes chargés de cette vraie tâche ! Que vos Dieux sont pathétiques ! Et elle ! - il leva sa main pour désigner la Vierge se battant furieusement contre une masse ténébreuse – A été l'élue de la Sagesse … regarde la, elle se bat encore comme Elle... Vainement et pour quoi ? Pour vous défendre tout les deux. Non, décidément … je ne comprendrais jamais les humains. Hm... Mais vraiment, on ne s'attendait pas à ce quelle soit si récalcitrante, c'est problématique. »

Ils devaient être des marionnettes. Des élus à qui il serait facile d'ouvrir les yeux. Finalement, il semblerait que ce ne soit pas le cas. D'une manière ou d'une autre, il fallait qu'ils les écrasent. L'être d'ombre repoussa les assauts répétés de la Sainte et disparut. Ses yeux le cherchaient sans rien trouver. Alors quand Elias brandit son bâton crépitant d'une énergie pure, prêt à décharger toute sa haine sur Faust, la jeune femme apparue entre eux, les bras en croix, faisant barrage avec son corps malingre. Ses ailes cosmiques étirées à l'extrême pour soustraire le Spectre de la vue de son ennemi mortel.

~° Je ne peux pas Faust. Je ne peux pas fermer les yeux et ignorer les autres. Il m'est impossible de ne pas lutter contre ce que je juge être une injustice. Ils nous ont attiré dans leurs filets avec de belles promesses … Que décides-tu Faust ? Peux-tu réellement fermer les yeux ?

Elle tourna légèrement la tête vers lui. Elle lui souriait. Mashia souriait tandis que le trait mortel filait sur eux.






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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyLun 16 Déc - 20:48


« Décidemment tu n’as vraiment  rien compris…»

Ce fut avec un ton tout à fait détestable et agacé que Faust s’était empressé de répondre aux propos de la Sainte de la Vierge alors aux prises avec le shaman aux pouvoirs démoniaques. C’en était réellement affligeant, voir avec quelle vigueur elle tentait de le protéger ne lui plaisait guère, d’autant plus que leurs factions respectives se livraient une guerre depuis des millénaires. Bien que l’intention était plus que louable, d’ailleurs elle l’avait miraculeusement sauvé d’une salve précédente, ce n’était pour autant pas suffisant pour qu’il ferme les yeux sur les querelles les opposants durant les Guerres saintes. Non, bien trop conservateur et orgueilleux qui plus est, recevoir l’aide d’un ennemi le révoltait au plus haut point, ce qu’il lui fit remarquer avec vigueur bien que la situation était des plus délicates:

« Ton élan de bonté causera ta perte, à vouloir aider son prochain on en paye le prix fort! Plutôt que de t’occuper de moi, essaye donc de sauver ta peau! »

Tout en prononçant ces mots avec une gentillesse à faire pâlir un mort, il la gratifia d’un mauvais regard qui vint accentuer ses propos. Pour autant et aussi surprenant que cela puisse paraitre, Faust livre toujours en main, contourna son mur protecteur pour se placer à ses côtés et lui apporter une aide qu’elle ne saurait refuser en l’état actuel. Loin de former une succincte alliance avec l’une de ses ennemis de toujours, il n’en demeure pas moins qu'en cette triste journée, ils se trouvaient nez à nez avec un ennemi commun qu’il était impératif d’éradiquer. Intensifiant peu à peu son cosmos néfaste qui fit réagir le grimoire en sa possession, il débuta dans un ancien dialecte une série d’incantations. Prenant peu à peu son envol pour se placer au-dessus des deux protagonistes, le bouquin se mit tout à coup à s’auréoler du cosmos de son maitre, avant de former un gigantesque dôme mauve en guise de protection. Formé juste à temps, l’attaque du magicien noir vint se fracasser contre la paroi du mur magique, trouvant en ce dernier une farouche opposition.

Malgré tout, ils se devaient de faire vite, le dôme ne pouvant stopper indéfiniment cette masse pure d’énergie noire. Parfaitement conscient de cela en raison de la puissance s’opposant à lui, contrairement aux évènements survenus en France, loin de se formaliser de ces retrouvailles avec cette vieille connaissance, il entreprit  de faire ce qu’il était le mieux à même de faire, c’est-à-dire détruire! Ainsi, comme ce fut le cas auparavant, de nombreuses chaînes de lettres naquirent du livre qui venait de s’ouvrir en écho à ses paroles. Loin d’être aussi peu nombreuses que durant sa précédente salve, les chaînes de phrases se mirent à se ruer sur le dénommé Elias avec une célérité incommensurable! Telle une déferlante aqueuse, ces dernières s’abattirent avec vigueur sur leur ennemi afin de l’encercler et l’empêcher de bouger. Néanmoins, il y avait fort à parier que ce dernier en viendrait à bout aussi aisément que l’envoyer du sanctuaire, tant et si bien que pour parer à toute éventualité, Faust avait déjà préparé une autre technique qu’il avait dissimulé à même le sol et qui serait prête à intervenir le moment venu.

« Je me fous éperdument de ce que tu peux penser Elias, tu peux très bien insulter le Seigneur des enfers, cela ne m’atteindra pas bien au contraire! Je pensais m’être débarrassé de toi en France, mais visiblement je m’étais trompé…  Nous revoilà face à face! »

Accompagnant ces propos acerbes et pour les moins provocateurs, d’un léger sourire, il ne put s’empêcher de rire aux éclats. Prenant visiblement du plaisir là où la jeune femme à ses côtés semblait prendre la situation avec un peu plus de sérieux, Faust restait égal à lui-même, un homme sûr de lui et n’ayant peur de rien ni personne. D’ailleurs, il le démontra bien plus encore en portant un regard qui eut tôt fait d’agacer le maitre des corbeaux. Agacement qui se matérialisa rapidement par une attaque décuplée, qui peu à peu brisa la barrière de l’ancien alchimiste. Heureusement pour eux, ce dernier l’avait vu venir et d’ailleurs c’était le but de la manœuvre, le livre des psaumes vint s’interposer pour les protéger mue d’une volonté autonome. Comme par magie, la puissante masse énergétique, vint frapper de plein fouet le livre alors grand ouvert sur des pages vierges qui commencèrent à l’absorber, formant au passage des lettres et bientôt des phrases!

Saisissant le grimoire une fois ce dernier ayant terminé d’avaler ce cosmos, Faust se mit à sourire de plus belle, semble-t-il satisfait de ce qui venait de se dérouler. Prenant le temps de contempler les nouvelles lignes qui venaient de s’écrire subitement, conscient du coup de maitre opéré, il tenta d’apporter des explications à son interlocuteur sans doute songeur:

« Tu sembles surpris! Tu n’es pas le seul à avoir changé depuis notre dernière rencontre, tu es loin de pouvoir imaginer l’étendue de mes pouvoirs! Toutefois, en raison du bon vieux temps, je consens à te dévoiler un autre de mes tours! »

Au même moment et juste après qu’il ait claqué des doigts, du sol surgirent d’épais fils visqueux qui vinrent l’empaler de part en part. Au contact de ce dernier, ces pieux noirs se durcirent pour bientôt former une prison, une sorte de cage dans laquelle il n’aurait aucun moyen de sortir. Profitant de l’aubaine offerte par sa technique, Faust se porta aux côtés de son ennemi afin de donner un peu plus d’ampleur à la situation. Faisant fi des retombées que ses actes pourraient engendrer et surtout des pouvoirs insoupçonnés du shaman noir, il se mit à le toiser du regard, un regard pour le moins dédaigneux! Ne répondant désormais plus que sous le joug de la haine et de la cupidité, dès lors il prit un malin plaisir à torturer son otage, sous les yeux de la Sainte qui ne pouvait et ne devait surtout pas s’interposer au risque d’attiser sa folie et de subir le même sort! Posant délicatement sa main sur le poitrail de l’ancien adversaire du grand Merlin, Faust d’un regard sadique et totalement gagné par la folie lui susurra à l’oreille quelques mots que la jeune fille ne pourrait entendre:

« Et si je t’ôtais le cœur comme par le passé? Si tant est que tu en aies encore un! Non plus sérieusement, étant donné que tu sembles être l’investigateur de cette mascarade, dépêche-toi de me dire comment tu comptes t’y prendre pour me rendre mes pouvoirs! »

Une fois n’est pas coutume, Faust mettait tout en œuvre pour la conquête du pouvoir. N’ayant désormais d’autre choix que celui de se reposer sur une aide extérieure, il n’hésitait pas à employer la manière forte pour y arriver, quitte à s’attirer les foudres de ses victimes. Prenant tout de même toutes les précautions nécessaires pour s’éviter une mauvaise surprise, des cavités de chaque pieux se formèrent des ramifications qui vinrent le perforer bien plus encore. Faisant abstraction de tout ce qui l’entourait, il ne pensait qu’à une seule chose, son pouvoir, celui qu’on lui avait lâchement subtilisé. Par chance, Elias connaissait le moyen de lui rendre et pour son bien il était impératif qu’il le fasse dans les plus brefs délais!
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Mashia


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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyDim 22 Déc - 23:27




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Destin




Elle




 
Conquête, Pouvoirs, Orgueil. Les Spectres étaient donc dotés des facettes détestables des hommes ? Serait-ce un fait d'Hadès ? Êtres dénués de vertus, vous êtes les familiers des ombres et, face à la lumière, vous êtes une Roue, une Balance. Certains en avaient conscience, d'autres non, au sein même de la Caste des Saints, beaucoup pensaient et pensent encore que les pions du Pandémonium n'étaient que des fantômes ténébreux avides de sang, de massacres. Oui, à perpétuer le Mal là où Mashia, parmi ses pairs, dressaient leur volonté pour faire jaillir le Bien. Où qu'il soit. La jeune Mokushi ne croyait pas en ce concept erroné, perverti, souillé par des pensées limitées et austères. Non ? Pourtant, c'était bien avec ces idées que l'ont berçaient les enfants d'illusions jusqu'à ce qu'ils se heurtent à leur vérité. Mashia, face au verbe de son homologue, ne dit pas un mot, ne formula aucunes réponses. Que pouvait-elle dire pour briser cette muraille ? Chaque fois qu'elle essayerait, elle ne pourrait se heurter qu'à un mur. N'y avait-il donc aucuns espoirs, même pas un infime ? Soutenant ce regard noir, dédaigneux, la jeune femme sentait sa volonté vaciller. Sans doute n'était-elle pas de taille après tout. Cependant, la situation exigeait qu'elle soit vigilante.

Toujours en silence, elle laissa pour un temps Faust œuvrer à sa guise. À l'observer non sans serrer les poings.

Le Maître des Corbeaux dardait ses prunelles ambrées sur les deux protagonistes qui lui faisaient face. Comme la jeune femme aux côtés du Spectre, il était étrangement silencieux. Hochant la tête d'une manière imperceptible, il bougea les lèvres l'espace de quelques instants, puis plus rien. En réalité il s'était adressé à son maître qui venait de s'évanouir dans la nature. Un petit rire léger s'échappa de sa gorge, avant que ce dernier ne monte crescendo, encore et encore, de plus en plus retentissant, de plus en plus tonitruant. Il se gaussait de la situation comme un enfant penché sur une fourmilière, une loupe à la main, se donnant un malin plaisir à brûler les fourmis. Elias, soudain, cessa de s'esclaffer pour tendre un doigt accusateur vers la Vierge. Il n'eut hélas – ou heureusement – pas le temps de vociférer ses menaces qu'une attaque de la part de Faust l'obligea à plus de concentration. C'était très habile de sa part, vraiment. Ses pouvoirs étaient bien plus grands que lors de leur dernière rencontre ? Mais il savait pourquoi. Le druide n'avait jamais eut de cesse de le traquer.

Ô comme il s'était délecté du spectacle à la Cathédrale quelques mois plus tôt ! La fureur de Gilles ? Il en avait fait son instrument contre Aiakos ! Non pas qu'il eut vraiment besoin d'exciter la colère du Seigneur de Rais, non ! Mais il lui avait... donné un petit coup de pouce, rien de plus ! Pourquoi ne pas l'avoir fait gagner alors ? Parce que finalement, l'idée lui prit que ce n'était pas au Seigneur Maréchal de donner le coup de grâce, mais lui, et lui seul ! Quelques personnes avaient bien essayé de l'en dissuader, mais l'appel de la « Réponse » avait été trop fort. Tel un son de cor dans le lointain. Il avait été obligé de s'y soustraire, c'était la loi établie. Les choses suivaient donc son cours.

Il serra les poings quand son vieil ennemi s'approcha pour lui murmurer quelques mots alors que lui était enfermé comme un animal en cage. Il ne paraissait pas blessé, aussi étrange que cela puisse paraître ...

« Petit insolent, tu ne comprends décidément rien du tout, rien du tout, du tout... » siffla t-il entre ses dents alors que d'un claquement de doigts ses barreaux volèrent en éclat. « Je te l'ai dis, je ne suis pas la « Réponse ». Si tu avait été attentif, tu l'aurais vu lutter contre l'ancien hôte d'Athéna tout à l'heure ! Espère de sot … crois-tu que j'en ai le pouvoir ? Non, et même si je l'avais, tu peux être certain que je ne lèverais pas le petit doigt. Non … celle qui en a le pouvoir, c'est ... »

Sa main désigna Mashia. « Elle. »

La Sainte de la Vierge écarquilla des yeux sous le coup de la surprise. Ces yeux, elle ne pouvait s'en détacher ! Par quel maléfice ? Ses deux pieds étaient comme … plantés dans le sol. C-comment ? Elle ? Elle aurait le pouvoir, mais de quoi ? Hébétée, l'une de ses mains se porta à son flanc, là où pulsait son ancienne blessure qui, jamais ne daignait vouloir se refermer tout à fait. Le piège, inexorablement, se refermait sur elle. Son chien à ses côtés paraissait subir le même sort. Des statues de pierre.

~° Je ne comprends pas. Fit-elle d'une voix assurée dans la tête des protagonistes présents. Ses yeux se posèrent sur Faust. Ne le croyez pas ! C'est encore une ruse. Pour...

Elle arrêta le fil de ses pensées. Bien sûr qu'il était trop tard. Maintenant que cet … Elias avait distillé son poison dans l'esprit du Spectre, ce dernier déjà peu enclin à vouloir l'aider d'une quelconque manière, saisirait cette chance faisant fi de ce qu'elle pourrait dire. Cet être après tout, comme les autres, était aveuglé par un nombre incalculable de choses. Ce qu'elle ne comprenait pas bien, c'était l'exacte origine de ce mépris pour les autres. Pourquoi Faust était-il tombé si bas ? Seulement pour la Grandeur, des Pouvoirs immémoriaux ? Une vie éternelle ? Ne se rendait-il pas compte de son erreur ? Ne souffrait-il pas ? Lors de ses pérégrinations silencieuses, son regard était resté accroché sur Faust. Un regard plein de tristesse et de compassion. Malgré ces propos acerbes et durs, la jeune femme continuait de penser qu'il n'était pas totalement perdu et que chaque être méritait une attention toute particulière.

~° Je suis ainsi Faust. On ne me changera pas, comme on ne vous changera pas non plus. Tant pis alors, faites ce que vous avez à faire. Je suis désolée.

Le druide eut un fin sourire : croisant les bras, il était très curieux de voir comment allait se dérouler la suite. Mais son Maître tardait un peu trop à son goût. Le testait-il encore ? Ou une autre menace avait-elle réellement surgit ? Ses prunelles mordorées se posèrent sur la silhouette fine de la gracieuse créature en face de lui. Son sourire s'effaça, elle... elle ressemblait tant à … Son visage se durcit, replaçant alors son masque de glace.

« Adieu Fléau d'Ys ? »






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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptySam 28 Déc - 18:57


« Dans ce cas, tu ne m’es plus d’aucune utilité… »

En réponse aux propos d’Elias qui s’était défendu d’être celui que l'on surnommait « la réponse », Faust, peu enclin à toute forme de compassion, déchaîna sur son ennemi un malström de puissance. Profitant de l’apathie passagère de son homologue, il usa d’un arcane appartenant à son hôte sans en demander la permission. Partageant tous deux la même enveloppe, employer les techniques de l’un n’était pas chose difficile, mais toujours est-il qu’aucun des deux ne s’étaient prêtés à cet exercice, du moins jusqu’à cet instant! Conscient d’avoir perdu son temps avec cet homme qui lui faisait face, à défaut de pouvoir le terrasser dans l’immédiat, il parviendrait tout de même à l’affaiblir. Prenant peu à peu la posture nécessaire pour user de la technique de son compère, un épais voile noir naquit du néant pour englober l’ensemble des protagonistes. Jetés dans la pénombre, personne ne pouvait voir plus loin que le bout de son nez, pourtant dans cette immensité ténébreuse, Faust poursuivait son entreprise!

D’un geste fluide, il porta ses mains croisées au-dessus de sa tête afin de finaliser l’arcane qui était sur le point de s’abattre sur son vieil ennemi. Dès lors, trois gigantesques pupilles firent leur apparition derrière le spectre, toutes plus grandes et impressionnantes les unes que les autres. Ce n’est qu’après quelques secondes de flottements que ces dernières s’ouvrirent, déclenchant un puissant halo de lumière qui vint frapper les deux autres énergumènes qui n’avaient pas bougé d’un pouce. En cet instant, la douleur engendrée par cette lumière était-elle, qu’ils devaient sans doute ressentir une intense douleur, comme si leurs corps étaient consumés par un brasier invisible, mais au combien dévastateur. À l’instar du mage noir, la jeune femme n’avait pas été épargnée, si ce que ce dernier lui avait révélé s’avérait exact, il était primordial de la stopper elle aussi. Pourtant, loin d’être rassasié, il profita des entraves de ses deux homologues pour porter un énième coup au vieux magicien et ce sous les yeux de la jeune femme qui ne pouvait une fois de plus que regarder!

Genoux à terre, gagné par les spasmes et la douleur engendrée par les flammes qui le terrassaient de l’intérieur, ce fut avec une certaine anxiété, qu’il vit se rapprocher d’un pas lent, mais non moins serein, le jeune spectre sourire en coin des lèvres. Une fois à sa hauteur, il se contenta d’apposer sa main sur le torse du mage, à l’instar de son précédent avertissement, avant qu’un cosmos d’un rouge écarlate ne naisse pour former une sorte de X qui le propulsa quelques bons mètres plus loin, là où il ne les générait plus pour un petit moment. Même si une fois de plus cette technique ne parviendrait pas à l’éradiquer, combinée à sa précédente salve, il ne faisait aucun doute qu’ils étaient tranquilles pour quelques minutes, ce qui était amplement suffisant pour s’occuper de la jeune femme. Faisant volte-face pour se tourner vers celle qui suscitait à présent son intérêt, Faust se mit à rire avec plus d’entrain qu’à l’accoutumé, semble-t-il satisfait de s’apercevoir que la jeune sainte de la Vierge semblait perdue, apeurée, malgré son statut et sa puissance. Etait-elle réellement apeurée ? Il n’aurait su le dire, mais à vrai dire ce regard qu’elle lui portait, suffisait amplement à l’amuser et à lui donner l’envie de jouer.

Marchant dans sa direction, sans oublier de lui porter un regard lourd de sens, il souriait de plus belle, toujours plus intensément, conscient d’être en cet instant celui qui déciderait de son avenir. Pourtant, une fois à ses côtés il se contenta de la toiser de sa hauteur durant de longues secondes, réfléchissant aux propos du vieillard. Il était inconcevable pour un homme de sa stature de recevoir l’aide d’un étranger, d’autant plus de la part d’une femme, bien qu’en cette époque, son plus grand ennemi en était une et ce en la personne de la Déesse Athéna! Mais plus que le fait d’être une femme, ce qui l’insupportait au plus haut point, était sans doute le fait qu’elle fut un chevalier à la solde de cette Déesse, un ennemi héréditaire de sa caste. De tous les êtres potentiels sur ce misérable globe terrestre, le destin s’était permis de lui porter secours et ce en la personne de ce Saint… Rien que d’y songer il se mit dans une colère noire, une colère qui ne pourrait être interrompue qu’après la destruction d’un continent. Néanmoins, il devait se rendre à l’évidence qu’en dehors de cette dernière, bien qu’elle n’en avait pas conscience pour l’heure, que  personne n’était selon Elias à même de lui rendre ses pouvoirs, ceux qui lui avaient été lâchement subtilisés!

Plutôt que de perdre du temps comme cela avait été le cas jusqu’à présent avec ce misérable shaman, Faust en profita pour rentrer dans le vif du sujet sans passer par quatre chemins:

« Il semblerait que tu sois la clef pour me rendre mes pouvoirs… Que veut-il dire par fléau d’Ys? Tu m’as déjà caché ton identité une fois, persévérer dans cette voie ne te mènera à rien, si ce n’est souffrir! »

En prononçant ces mots, Faust venait de porter sa main sur le flanc de la jeune femme à l’endroit même où cette dernière s’était touchée il y a peu. Appuyant vigoureusement sur ce qui semblait être une blessure tout juste soignée, Faust venait sans doute de trouver un moyen de la faire parler. Maitre des coups bas, Faust n’était pas à son premier coup d’essai et même si cette manière d’opérer était marquée du sceau de l’infâme, il ne reculerait devant rien pour récupérer son bien. Perverti par l’appât du gain, Faust ne semblait plus le même, dénué de toute compassion, il n’était plus qu’une arme sans foi ni loi… Malheureusement, la jeune femme aux cheveux de feu en faisait une fois de plus l’amère expérience. À la merci de son homologue il ne lui restait qu’une seule solution l’aider, sinon elle connaitrait une fin tragique, une fin bien moins glorieuse que celle que son rang supposait…

Pour éviter toute tentative de rébellion, un gigantesque pentacle vint les entourer, avant qu’une gigantesque lumière néfaste vienne frapper la jeune femme alors à genou. Tout à coup, son corps se mit à réagir à cet arcane, ses veines se mirent à apparaitre et à luire de la même couleur que celle du cercle, avant qu’un joyau ne vienne orner son front en guise de touche finale. Dans cette situation, elle ne pouvait bouger, si par mégarde elle tentait quoique ce soit, elle en paierait le prix cher, elle perdrait peu à peu l’usage de son corps et ce de manière irréversible, afin de devenir un pantin à la solde du spectre. Bien entendu, le verrou magique n’était pas à son paroxysme, si bien que malgré les maux qui la gagnaient, elle avait tout de même conservée l’usage de la parole. À présent, il ne lui restait qu’à s’exécuter, lui dire ce qu’il voulait entendre, les mots seraient ses seuls alliés, à elle de les manier le plus habilement possible!

« Allons Parle! Je t’écoute qu’as-tu à me révéler? »



Dernière édition par Aiakos le Sam 11 Jan - 13:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyDim 5 Jan - 19:36




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Les chroniques d'une fleur de Lotus - Destin




Ombres et Lumières




 
De l'ombre naît la lumière. De la lumière, naît l'ombre. De ces ténèbres éparses qui engloutissaient tout de sa bouche immonde, un rai de lumière aveugla la jeune femme et le druide. Mashia avait bien comprit que Faust n'était pas de ceux à reculer devant le premier obstacle. Pire que cela, il prenait un malin plaisir à jouer au chat et à la souris. Écoutait-il ? Non, bien sûr que non, il ne le faisait pas, et ne le ferait sans doute jamais, trop aveuglé qu'il était ! La jeune femme était en danger, en grand danger. Fléau d'Ys. Elle n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait signifier ce drôle de titre. Elle n'eut hélas pas le temps d'y réfléchir que son sort, déjà scellé, se matérialisa sous la forme d'une douleur si intense, qu'elle ploya l'échine. L'arcane avait été exécutée avec une rapidité telle que cela lui en coupa le souffle. La force dégagée était irréelle. Une puissance brute, sans autres subtilités qu'elle était destinée à la faire souffrir lentement. La torture commençait donc.  Même si elle ne pouvait hurler, sa conscience fut projetée vers Faust quand ce dernier rouvrit sa blessure. Son visage de porcelaine marqué par la souffrance, la Vierge n'eut d'autre choix que de capituler. Trop faible pour repousser cet assaut sadique, présentement, aucunes aides ne pourraient la tirer de ce cauchemar.

« La Réponse » se jouait d'elle, plus que du pion des Enfers. Car elle, en définitive, perdrait tout, n'obtenant aucuns moyens pour soigner le mal étrange qui frappait sa fille adoptive. Cette pensée la fit serrer des dents. Injustice criait son âme !

Lui rendre ses pouvoirs ? Ces mots la fit lever légèrement la tête, mais très vite, elle eut si mal qu'elle montrait des signes de faiblesses. Pourtant, sa volonté explosa et, enfin, Mashia montra son vrai visage. Les yeux devenus ronges et fendus comme ceux des dangereux reptiles, elle dardait sur sa proie, un regard plein de mépris. Cet homme là la dégoûtait au plus haut point. À mesure que la jeune femme à la rouge chevelure luttait pour repousser l'arcane, elle se heurtait à un mur invisible et de plus en plus puissant. Égoïsme criait à présent une petite voix dans sa tête ! Insurgée contre elle-même et le Spectre d'Hadès, elle laissa son masque de marbre blanc éclater en mille morceaux.

De la lumière, le noir. Le pentacle à ses pieds vacilla l'espace de quelques instants tandis que la belle, mettant à rude épreuve son corps encore amaigrie par les dernières épreuves qu'elle avait subit, se relevait pour lui faire face. Ce feu ténébreux qui habitait Faust était balayé par l'eau, son élément de prédilection et, sans douceur, la jeune femme commanda au démon aquatique qui apparaissait peu à peu, d'attaquer le jeune homme. Cette créature, très peu visible car un voile d'eau l'entourait en permanence, dansant au rythme de ses mouvements vifs et gracieux, malmenait l'adversaire. Ses morsures étaient empoisonnées, un poison qui paralyserait peu à peu son corps qui devait déjà s'engourdir. Lui-même avait tenté à sa manière, de l'entraver, le voici à présent à devoir faire face à un stratagème similaire. Un second esprit se joignit au premier : Aki, le chien-loup adoptait une forme bien plus imposante et, de la même manière que son homologue, claquait des mâchoires pour le faire prendre de la distance avec sa maîtresse. Cette bête au demeurant immense, avait un corps à la fois tangible et intangible. Fantôme ou non, il était d'une rare dangerosité. Il y avait toujours ce joyaux trônant au milieu de son front, une marque qui se voulait indélébile ? Le fait est que la Sainte ne s'en formalisait pas pour l'heure. Une sourde colère grimpait en son sein, quelque chose qui n'aurait pas dû s'éveiller.

L'ombre d'une silhouette élancée se mouvait en silence, jusqu'à ce qu’Élias ne révèle sa position en créant dans l'une de ses mains, une orbe d'énergie pure. Ses traits étaient déformés par un rictus mauvais. Un rire de gorge fit savoir aux deux autres qui luttaient qu'il était toujours là.

Mashia quant à elle, profita d'une faille pour fondre elle-même, telle un faucon, sur Faust. À l'instar du rapace, ses doigts s'étaient pourvus de longues griffes aiguisées qu'elle utilisa pour faucher son ennemi. Un grondement sourd roulait dans sa poitrine, sorte de grognement proche du roulement du tonnerre ! De sa bouche, sorti un mot, puis un second … un troisième ...

« Tu vas mourir. » articula t-elle en l'empoignant fermement par le haut de sa mise. Grognant comme un animal sauvage, la jeune femme était méconnaissable ! Ses canines s'allongeaient, prêtes à mordre sans autre forme de procès dans cette chair. Chose qu'elle ne fit pas pour autant. La métamorphose continuant son office. Mi-femme, mi-louve, la créature qu'elle était destinée à devenir n'avait rien de pareil. S'il y avait quelque chose de beau et de fascinant chez cette entité, elle n'en demeurait pas moins dangereuse, sauvage et complètement imprévisible. Drapée dans son kimono turquoise, Mashia agrippait toujours fermement sa proie immobilisée. Approchant son visage jusqu'à ce qu'il soit si près qu'il pourrait sentir son souffle enivrant et chaud, la démone l'observa de longues secondes comme lui l'avait tantôt fait avec elle.

« Jouer. » parvient-elle à dire assez difficilement car plus habituée à communiquer de la sorte. « Alors Faust ! Quel effet cela fait-il de se retrouver dans les bras du Fléau d'Ys ? Ne ressens-tu pas sa toute puissance ? Si elle n'en a pas conscience, toi, tu peux l'éprouver désormais ahaha ! »

Le druide fit quelques pas dans leur direction. Aussitôt, la jeune femme se hérissa, montrant les crocs, ce qui eut le don d'amuser le « Fourbe ».« Elle est … magnifique. » semblait s’enthousiasmer l'ancien Maître des Corbeaux. « Oui, elle est la clef, la clef mais elle n'est pas la « Réponse » !  Alors … alors … vous comprenez ? Vous deux n'êtes pas si différents. Acceptez le au moins et nous serons plus cléments ! »

Au loin, un cri perçant ébranla l'obscurité. Un oiseau au plumage roux transperça les brumes afin de se poser sur l'épaule du mage fou. Ce dernier parut soudain être beaucoup plus révérencieux. Échangeant un regard avec Faust, Mashia cessa de le brutaliser pour porter son attention sur le corbeau. Un corbeau roux. Un nouveau signe.

« La Réponse. »

Ces deux mots lui valurent un petit sourire en coin. Libérant une énergie folle de son cosmos sanguin, la créature se jeta littéralement sur eux, laissant à Faust le loisir de récupérer et de choisir. De comprendre aussi.  





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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyDim 12 Jan - 10:29

Caressant délicatement son cou que le protecteur d’Athéna venait tout juste de malmener, Faust tentait tant bien que mal de reprendre le contrôle de son corps qui lui jouait des tours. En effet, malgré toute l’envie déployée afin d’endiguer le mal qui le rongeait, son corps refusait toujours de l’écouter. À l’instar de sa propre technique, il se retrouvait donc lui aussi à devoir jouer des coudes pour ne serait-ce que lever le petit doigt. Contraint de rester là sans broncher, ce fut avec une certaine frustration, qu’il vit son homologue se ruer avec une vélocité déconcertante sur Elias et son nouvel ami. À la voir se démener comme une lionne aux prises avec sa proie, l’animal au pelage roux qui venait d’apparaitre semblait valoir son pesant d’or. Corbeau à la posture majestueuse et à la taille peu conventionnelle, ce dernier trônait sur l’épaule de son maitre et dardait de ses prunelles sombres les deux convives qui lui faisaient face.

Pourtant, au premier abord, Faust resta de marbre… Ce n’est qu’après la posture pour la moins révérencieuse et les propos de la Vierge, qu’il eut un léger rictus d’excitation. Comprenant quelque peu l’enthousiasme de son homologue qui l’avait poussé à se jeter sur l’animal ailé, il voulut en faire de même, mais son corps encore bien trop engourdi pour le moment l’en empêcha. Dès lors, conscient de perdre du terrain dans leur quête commune de « réponses », Faust dans un effort inhumain tenta de se dépêtrer du sort qui lui était réservé. Sachant pertinemment qu’il se devait de revenir en pleine possession de ses moyens une fois le délai de six mois écoulé et qu’il ne pouvait en être autrement en raison de son statut de haut dignitaire des armées infernales, il fit croitre sa cosmo-énergie afin de briser le verrou qui gênait ses mouvements. Une fois libre, mais après un effort titanesque, aussi surprenant que cela pouvait paraitre, c’est de concert qu’il se joignit à la jeune femme pour combattre le vieux shaman.

« Il est beaucoup plus coriace qu’il en a l’air! Je te propose un marché: je consens à te laisser la vie sauve et à t’aider dans ce combat, à condition que tu me laisses obtenir ce que je désire! »

À vrai dire, il ne lui laissait pas vraiment le choix, mais plutôt que de formuler sa requête de manière impérative sans lui laisser l’illusion de détenir une option, il lui proposa un marché. En l’état actuel des choses, mieux valait ne pas la pousser à bout, au risque qu’elle ne devienne peu coopérative! Ressemblant bien plus à une bête, qu’à une femme à proprement parler, Faust doutait de sa capacité à raisonner, toutefois, il ne faisait aucun doute qu’elle comprendrait l’importance de joindre leurs forces pour terrasser cet adversaire, bien que cette idée ne lui plaise guère. En dépit des querelles qui jalonnaient leurs existences en raison de leur appartenance à un camp rival, aujourd’hui ils devaient se battre « main dans la main » afin de détruire un ennemi commun. Profitant de la cohue engendrée par cette attaque éclaire et de l’apathie pour la moins surprenante d’Elias, Faust se concentra essentiellement sur le corvidé. Aux prises avec la femme-louve, le shaman ne put à la fois défendre ses arrières et protéger son allié, qui se fit subtiliser et emprisonner dans une cage aux barreaux d’obsidiennes créée par le spectre d’Hadès.

« Tu sembles de suite moins sûr de toi Elias, que t’arrive-t-il? Serait-ce la vue de ton ami en cage qui te cause ce mal-être? Depuis son apparition, tu n’es plus le même homme, serait-ce celui dont tu m’as tant parlé? Soit, je vais te faire cracher le morceau, étant donné que tu sembles peu enclin à me donner la « réponse »! »

Après s’être soigneusement occupé de former un énième pentacle au sol dans lequel il plaça en son centre la cage, Faust se rua à son tour sur le mage afin de porter assistance au saint d’Athéna. Comme ce fut le cas pour la jeune femme, le pentacle une fois en contact avec l’entité se mit à scintiller avant de libérer ses affres sur l’animal qui ne pouvait rien faire si ce n’est souffrir en silence. À l’instar de la frêle louve, un sceau  apparu sur la face du corbeau qui dès lors se mua dans un profond mutisme. Maintenant que les préparatifs visant à inhiber la volonté de l’animal étaient en place, Faust pouvait s’en donner à cœur joie avec son vieil ennemi. Revenant une fois de plus à la charge, ses forces commençaient quelques peu à le trahir, néanmoins, rien n’avait plus d’importance que son objectif, c’est pourquoi à défaut de jouir de toute l’étendue de ses pouvoirs, il combattrait sans relâche! Dans un léger crépitement d’éclairs rouges, ses mains furent l’objet d’une métamorphose visant à les couvrir d’une substance noire, étrangement similaire à la substance composant ses techniques et la volière du corbeau.

Peu à peu, cette matière lui recouvrit les deux mains pour former des griffes plus acérées que des lames de rasoir. À l’instar de son allié, lui aussi se transformait peu à peu en bête, du moins de manière superficielle. Tel un fauve, il profita du conflit entre ses homologues pour se porter au-devant de la scène afin de plaquer violemment le mage au sol, sans oublier d’avoir bousculé la jeune femme. Portant au vieil homme l’un de ses doigts griffus sur son visage qu’il entailla légèrement, il lui lança dès lors un rictus mauvais et dénué de toute compassion qu’il accompagna de mots doux:

« Je n’en ai peut-être pas l’air, mais je suis celui de nous deux qui est le plus tendre! »
Balança-il tout en désignant du regard la femme qui se trouvait dans son dos avant de poursuivre,
« Alors, si tu ne veux pas finir déchiqueté et démembré, il vaudrait mieux que tu te mettes à parler et de préférence dès maintenant! »

Il n’était clairement pas en position de force, malgré toute l’étendue des pouvoirs en sa possession, Elias ne pouvait en cet instant, dicter sa loi. Certes, face au seul spectre d’Hadès il se révélait être un ennemi plus que coriace, mais une fois accompagné d’un chevalier au potentiel similaire la donne changeait irrémédiablement. Bien que ce pari fût pour le moins risqué en raison de son acolyte pour lequel il doutait de sa capacité à suivre ses « ordres », Faust venait de prendre un ascendant sur son ennemi de toujours. Pour dissuader ce dernier de ne pas se montrer conciliant, le jeune spectre porta sa main sur le crâne de son homologue afin de lui apposer un sceau, lequel prohiberait l’ensemble de ses mouvements. Rien ne pouvait le sauver maintenant, à moins qu’il ne se décide une bonne fois pour toute à parler, mais là encore Faust doutait de son envie à lui donner les informations qu’il désirait. Se relevant doucement du corps allongé du mage suite aux râles agacés de son compagnon de fortune, son regard fit le tour de l’assemblée avant qu’il ne se porte sur cette dernière qui ne cessait elle aussi de le fixer.

« Et toi tu n’en as aucune idée? Depuis tout à l’heure tu ne cesses de te mettre en travers de ma route, alors cesse donc ces enfantillages, sinon tu risques de le regretter amèrement! »

Elle qui se voulait protectrice de la veuve et de l’orphelin n’avait eu de cesse de contrecarrer ses plans, mais avait-elle conscience de l’importance de la réussite de cette quête? La raison qui l’avait poussé à venir en ces lieux, était-elle si peu importante à ses yeux qu’elle tentait par tout moyen d’enrayer sa quête d’informations? Il lui laissait une dernière chance, si par mégarde son avertissement ne suffisait pas, il la supprimerait elle aussi, son objectif lui interdisant de s’épauler d’un poids.
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MessageSujet: Re: ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia]   ~° [Novembre 1754] La Réponse [PV Aiakos/Mashia] EmptyDim 26 Jan - 12:26




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La Prophétie de Merlin




 
Un rire de gorge répondit au verbe condescendant de ce rustre. Lui, qui osait se dresser contre eux, des demis-dieux. Ces élus n'étaient pas comme les autres, ils étaient moins manipulables semblerait-il, tant pis, ils s'en accommoderaient. Le Spectre était le plus prompt à réagir, et ce, de la manière la plus violente qui soit, et, il avait raison, le comportement d’Élias avait changé quelque peu depuis l'apparition du rouge corvidé. Puis, les attaques répétées des deux alliés de fortune l'avait laissé passablement hébété. Ils étaient forts, très forts, c'était un fait, mais pour l'heure, ils ne pourraient pas rivaliser contre eux. Mais laissons parler les illusions, laissons les croire à leur victoire, pour le moment.

Du sang s'écoulait pourtant des plaies béantes du druide noir. La douleur aussi était bien réelle, mais, quelque chose n'allait pas. Mashia de la Vierge le ressentait tandis qu'elle venait de se faire bousculer par son homologue, ce qui lui valut un regard assassin. Les deux hôtes bloqués par leur assaut, ils pouvaient reprendre leur souffle.

Mais un oiseau en cage ne saurait toléré de ne pouvoir déployer ses ailes. « Je m'éveille au chant de la Corneille, au Jour du supplicié, du Bourreau qui se lamente sur sa perte. Je rampe, je fais fondre la neige pour m'en abreuver, et à me voir ainsi mes ennemis recommencent à trembler alors qu'un nom est sur toutes les lèvres : la Réponse, la Réponse ! »  

Peu à peu, l'air se raréfia, le monde de ténèbres dans lequel ils étaient plongés se modifiait, ainsi était le pouvoir du mage rouge. Les ombres, tourbillonnent, prennent des formes improbables pour agacer Mashia et Faust. Des murmures. Des cris, des pleurs ! La jeune femme ne pouvait pas le supporter : ses oreilles de louve plaquées contre se crâne témoignaient de sa souffrance ! Faust, tout pion du Pandémonium qu'il était, ne pourrait que très difficilement garder l'échine bien droite. Car, là où l'Ombre ravageait l'esprit de Mashia, c'était la Lumière qui était le Fléau du Garuda. Ils étaient brûlés par ces énergies que tout opposent et que tout rassemblent. Car l'un sans l'autre, ils ne pouvaient exister.

« La nuit est noire et pleine de terreur, le jour est clair et sans pitié. » psalmodiait le corbeau qui se libérait de ses chaînes. D'un coup d'ailes, il se libéra de ses entraves et le choc créé engendra un flux de cosmos incroyable. Balayés comme des poupées de chiffon, La Sainte et le Spectre étaient désormais impuissants face à l'Ire de la Réponse. « Vous êtes ici pas parce que vous le voulez bien, vous êtes ici parce que vous n'avez pas eu le choix, mortels. Une nouvelle ère commence, la Roue vient de tourner d'un cran, et ce Jour n'est pas placé sous les meilleurs hospices. Votre Monde va trembler sur ses propres fondations, le Chaos s'installera, les Guerres éclateront, et vous, vous qui êtes des élus, vous êtes en charge de l’Équilibre. Vous êtes ici pour en prendre conscience, vous êtes ici pour que je vous façonne. Vous êtes ici attirés l'un pour sauver un être cher, l'autre en quête de puissance. Ce que vous ne comprenez pas, c'est que votre Réponse, vous la possédez déjà ! »

Une souffrance sans nulle autre pareille s'installa chez les deux pauvres hères malmenés par l'oiseau. Ce dernier s'envola dans les airs changeants pour se métamorphoser en une silhouette humaine toute drapée de cramoisie. Son visage n'était pas visible, caché sous l'ombrage de sa capuche. Deux mains gantées souillées par l'écarlate se leva vers les deux jeunes gens. Les sceaux d'Aiakos s'évanouirent, et un autre prit place sur le front de la Vierge et du Garuda. Une marque de sang qui ne serait pas sans rappeler une certaine technique d'un Livre …

« Les Livres sont la clef ! Les Épées du Roi et de la Pucelle, les armes pour sauvegarder vos Royaumes ! Fléau D'Ys, Massagère des Îles Perdues, c'est toi qui transmettra ce message au Porteur de Lumière ! La Réponse est revenue, la Prophétie de Merlin peut se perpétuer ! Le Monarque d'Avalon et le Lieur des Esprits doivent œuvrer ensemble !  » Deux yeux rouges tombent sur le Spectre qui se sent très mal, comme si cette entité pouvait le transpercer rien qu'en le regardant : « Toi, ta Quête ne s'arrête pas là, et, même si Élias désire ta mort plus que tout autre chose, tu as ton propre rôle à jouer. L'Orbe te seras rendue quand tu fouleras les Terres des Ancêtres, le Tertre où se repose l'âme des héros, l'âme de la Dame d'Orléans. »

La puissance, écrasante, s'intensifia encore, et encore pour enfler, devenir mortelle. La Vierge reprenait forme humaine, son corps se recroquevillant sur lui-même tant la douleur était insupportable. « Vous êtes marqués par ma Main ! Et … »

Il ne sut terminer sa phrase, car la Réponse perçu cette présence qui l'avait déroutée tout à l'heure. « Non ! Comment peut-tu déjà être de retour ! » clama t-il en se détournant de ses élus, levant les mains vers les nues. « Tu seras donc toujours là pour te dresser devant moi Antiokus ! »

Un autre éclat roux percuta le mage de plein fouet : tout autour d'eux, alors que Mashia et Faust reprenaient possession de leur corps, la nature naissait, s'épanouissait sous un soleil éclatant. Des barrières végétales se dressaient et soudain, ils purent voir un homme se détacher de tout ce tumulte : grand, d'une beauté comme ils n'en avaient jamais vu, il avait des yeux d'un vert étrange, de longs cheveux roux qui dansaient dans le vent. Merlin l'enchanteur, Antiokus, l'éternel enfant, se portait à leur secours. Une ombre le suivait pour retenir la rage d’Élias. Celui-ci pestait : « Tu as prit la place de ton père Serafim, mais tu es maudit toi aussi ! MAUDIT ! Eiwan fils d'Aalanna ! »

Tout à coup le Spectre et la Sainte rouvrirent les yeux. La jeune femme se trouvait allongée sur le lit où reposait la petite Lya, visiblement guérie et profondément endormie tandis que les couleurs de l'aube touchaient son visage. Le second s'éveillait devant sa table où il travaillait, ses documents laissés à leur place.

Ils avaient un drôle de sentiment dans leur cœur, comme si, tout ceci avait été rêvé. Mais, trônait sur leur front, une marque désormais indélébile …

FIN !





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