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 .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.

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Celsius


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MessageSujet: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyJeu 26 Sep - 8:15

:: Empoisonnement Mutuel :.

.: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. 1176980596582574banncel

L'invisible araignée de la mélancolie étend toujours sa toile grise
sur les lieux où nous fûmes heureux et d'où le bonheur s' est enfui.

Rodorio s'animait des palpitations de la vie. La nuit était tombée mais l'animation continuait de battre son plein. Bien que ce soit un petit village, il n'était pas rare que les rues soient encore fréquentées après le coucher du soleil.

Que ce soient les enfants qui jouaient à l'extérieur aussi longtemps que toutes les lueurs n'étaient pas éteintes pour laisser le village être englouti par les crocs de l'Érèbe ou les adultes qui conversaient jusqu'à pas d'heure dans les méandres de la cité éteinte, elle ne s'offrait pas au sommeil avant une heure avancée – et parfois même pas avant que ne saillisse le point de l'aube. Il devait être vingt-deux heures à peu de choses près quand ses yeux se posèrent sur les reliefs de l'endroit, noyés parmi les ombres, et que ses pas finirent par l'y mener. Il était devenu courant pour lui d'y descendre après que l'obscurité s'en soit emparée. Non pas qu'il ait quelque chose à cacher, ce n'était pas comme si quelqu'un allait venir l'y chercher... Mais sous le manteau de la nuit, il se sentait infiniment plus à l'aise qu'en pleine journée, l'atmosphère semblant plus encline à accueillir, à recueillir l'âme en peine qu'il était, pour peu qu'il sorte finalement de ce temple où il restait cloîtré à longueur d'années.

Malgré toutes les hésitations qui avaient pu l'habiter, Celsius n'avait pas renoncé. Celsius avait grandi. On lui donnerait désormais dix-huit ans, bien qu'il soit difficile de le mesurer, sa beauté surnaturelle ayant cela de bon qu'elle semblait lui garantir l'éternelle jeunesse. C'était à peine si ses traits avaient changé, hormis pour gagner en maturité ; l'enfant qu'il était à son arrivée était désormais entré dans l'âge adulte de plein pied. Ainsi, sa majorité fraichement révolue l'exhortait à s'ouvrir au monde. À évoluer. Ce que jamais il ne pourrait faire en vérité, mais s'il pouvait au moins s'en donner l'illusion, pourquoi s'en priver ? C'était de toute façon tout ce à quoi il pouvait aspirer. La rose qu'il était avait des épines aussi longues qu'effilées, aussi ne pouvait-il permettre à personne de s'en approcher. Quiconque viendrait trop près ne pourrait que mettre sa vie en danger, et il était impensable qu'il laisse qui que ce soit s'y risquer. Mais il était encore jeune, et fragile qui plus est – et alors que ses blessures de guerre commençaient à cicatriser, plus que jamais.

Il n'avait pas eu d'enfance, avait à peine connu la chaleur d'un foyer. Eldir mis à part, la famille qui aurait du être la sienne n'était plus qu'un vague souvenir, perdu dans le tourbillon de ses pensées. Que ce soit l'étreinte d'une mère ou la chaleur d'une amante, la présence d'un ami ou la joie de la normalité, c'étaient autant de choses qu'il ne pouvait qu'imaginer. Et il était selon lui temps d'y remédier. Jamais il ne le pourrait vraiment et il le savait, mais il pouvait au moins s'apaiser l'esprit et panser ses plaies. Même si la fissure ouverte dans son coeur, jamais ne se refermerait... Plus que par lui-même, il vivait par procuration, épiant une Rodorio grouillante de vie – parfois à longueur de journées. Mais plus récemment, il allait même jusqu'à s'y mêler, sans toutefois se faire remarquer. Nul ne savait qui il était, ce qu'il était. Il n'était qu'un jeune homme parmi tant d'autres, semblant connaître les lieux mais n'étant pour personne un visage familier.

Au grand désarroi des jeunes filles en fleur, par ailleurs, quantité d'entre elles ne pouvant que se laisser subjuguer par sa beauté sans qu'il n'y prête grande occasion. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait remarquer que son visage était d'une perfection avérée, sa solitude forcée empêchant ne serait-ce que de commencer à germer l'idée d'en profiter. Tout ce qu'il en savait était que son délicat faciès l'avait fait passer pour une fille tout au long de ses jeunes années. Aussi, loin de lui l'idée d'y voir un avantage ou même d'en tirer profit, les mauvais souvenirs à ce sujet se bousculant aussitôt dans son esprit. Si cela n'empêchait pas certaines d'entre elles de lui tourner autour, il se contentait le plus souvent d'apprécier leur compagnie sans broncher ou, si leurs avances se faisaient trop insistantes, de poliment les repousser. La plupart du temps, tout du moins, mais les choses avaient commencé à changer.  

Ce vent glacé qui le gelait de l'intérieur ne pouvait que l'amener à rechercher toute la chaleur qui pourrait lui être donnée. Qu'importe ce qu'il subirait pour y avoir droit, le tout était de ne pas mourir de froid. Il ne supportait plus la solitude et la briserait à n'importe quel prix, même si cela ne durait qu'un fugace instant avant de le rendre à sa mélancolie. La toile dont il était depuis si longtemps prisonnier, vulgaire insecte en proie aux crocs de l'araignée. S'il ne pouvait pas vivre, le monde vivrait pour lui. Et il n'avait qu'à se tenir au milieu de toute cette vie pour oublier rien qu'un temps que c'était quelque chose qu'il ne connaîtrait que dans les limbes de son imagination. Après avoir déambulé dans les rues de la ville près d'une heure durant, sourd tant aux quolibets qu'aux compliments, il avait finalement avancé sa frêle stature dans un bar, appâté par la convivialité qui s'en échappait. Cela le forçait à consommer pour rester mais cela ne le gênait pas de dépenser de l'argent pour une boisson à laquelle il allait à peine toucher. Il avait besoin de ressentir le monde tourner autour de lui, de se rappeler pourquoi il se battait, qu'il était humain combien il s'en doutait.

Il n'y avait qu'ainsi qu'il arrivait encore à se reposer. Accoudé au comptoir fraîchement ciré dont l'odeur quelque peu citronnée lui chatouillait le nez depuis qu'il s'y était installé, reposant sa tête sur ses bras croisé, il était sur le point de trouver le sommeil tant espéré. Si piteux que ce soit, surtout pour un Chevalier, il n'y avait qu'ainsi qu'il s'assurait une nuit paisible et sans rêve. Que lui importait de n'être qu'un enfant dans un monde d'adultes, de passer pour un soiffard effondré après avoir trop consommé, de décevoir par rapport à ce que son physique reflétait... L'image qu'il renvoyait était fausse de toute façon, aussi la briser ne soulevait-elle point d'objection. Ce n'était que quand la lumière crue du matin se lèverait dans le lointain qu'il quitterait son poste d'appoint, qu'il se souviendrait de ce qu'il avait oublié et que son rôle exigeait de lui qu'il retourne là-haut – si loin du monde. Si loin de tout.

Un océan de roses à perte de vue, et personne pour s'y aventurer. Son propre enfer, par lui renouvelé. Les larmes lui montèrent aux yeux, une fois de plus sans qu'il ne s'en explique ni sans pouvoir les laisser couler, et l'apathie autant que la fatigue commencèrent à l'emporter. Rien n'avait d'importance, sinon l'endroit où il était et s'y abandonner. En cet instant, le monde aurait pu s'effondrer autour de lui qu'il ne s'en serait pas inquiété. Beaucoup d'hommes cherchaient le remède à leurs problèmes dans une bouteille de whisky dans son entourage immédiat, la plupart pour sans doute ne jamais la trouver. L'alcool coulait à flots pour leur faire oublier, pour leur offrir un peu de douceur dans un monde qui les hait. Celsius comprenait ce sentiment, même si pour sa part c'était de Vie avec un grand V qu'il lui fallait s'enivrer jusqu'à sentir la tête lui tourner. Car il n'y avait qu'ainsi qu'il pouvait croire en une nuit paisible, en un sommeil du juste qu'il était bien loin de mériter, mais auquel il avait hâte de se donner tout entier.

Mais ce soir, peut-être ne fallait-il pas y compter.
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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyJeu 26 Sep - 10:28


Et dans ton pif atterrit mon pied

1751 ~ Rodorio

La paume de sa main s'abat sur la table alors qu'un rictus de satisfaction clairement affiché élargit un peu plus le sourire naissant sur ses lèvres. Gagné ! Encore ! Merci Naîos pour cette fructueuse et prolifique formation aux jeux de cartes, pense-t-elle alors qu'elle ramasse les quelques piécettes qu'elle vient de gagner. Il n'y a certainement pas de quoi fouetter un chat, ni deux, encore moins trois, mais le plaisir de l'emporter se suffit à lui seul.

"Bah HIC alors... Faut pas HIC déprimer tout'seule p'tit'moiselle HIC !"

Les prunelles d'automne de la brune dévient vers le gros lard (on avait dit "pas le physique", ouais mais là faut pas déconner quand même...) qui s'approche d'une jeune femme à l'ample chevelure attablée contre le comptoir du bar. Ahina observe la scène d'un regard torve et fronce presque imperceptiblement les sourcils quant la main poisseuse de l'homme s'élève dans les airs dans le but probable de se poser sur l'épaule féminine qui n'a évidemment rien demandé.

*PAAAAF*
Le talon d'Ahina percute le nez du poivrot sans le moindre ménagement, le soulard roulant sur lui-même jusqu'à ce que le mur qui donne sur le chemin extérieur ne consente à arrêter sa chute. Accroupie sur le comptoir sans se dire une seule minute qu'il n'est pas fait pour ça à la base, Ahina apostrophe l'homme qui se relève en poussant des cris d'orfraie tout en maintenant son pif ensanglanté.

"Ça fait deux fois cette semaine ! Je te jure la prochaine fois ce sont tes dents que j'éclate Saz !"

Le poivrot grommelle quelques mots inaudibles mais sans conteste d'une vulgarité qu'il serait bien déplacé de reproduire ici, et sort du bar en claquant la porte. Une seconde de silence, comme si les clients se demandaient s'ils devaient prendre la poudre d'escampette et vider les lieux dans la seconde ou si le bar était vraiment sans danger.
Au bout du compte le tenancier éclate d'un rire gras, bientôt suivi par les dizaines de personnes encore attablées. Il faut dire qu'il ont l'habitude de voir les pieds et les poings de la brune s'abattre un peu dans tous les sens... Mais à chaque fois c'est pour une bonne raison (ou presque).

Haussant les épaules dans un sourire, Ahina repose les yeux sur la jeune femme à l'étonnante chevelure, alors qu'elle est toujours accroupie sur le comptoir face à elle. A une trentaine de centimètres tout au plus, elle ne fait aucun geste dans sa direction. Elle se contente simplement de la dévisager d'un regard franc, prunelles brunes et bleues se toisant silencieusement durant quelques secondes.
Au bout de ce léger laps de temps, la brune se relève en posant ses paumes sur sa taille alors qu'elle la regarde toujours, mais d'en haut cette fois.

"C'est vrai que t'as une sale trogne quand même"

Je ne vous avais peut être pas prévenu qu'Ahina et la franchise fusionnent parfois un peu trop étroitement... Aurais-je oublié ? Ah... Bon bah voilà.

Descendant du comptoir (enfin !) d'un bond aérien, la brune repousse distraitement sa toison brune d'une main et la laisse plaquée au sommet de son crâne alors qu'elle semble plongée en pleine réflexion.

"Patron, un cocktail spécial s'il te plaît !"

Un homme de haute stature et aux larges épaules se tourne vers la jeune femme en esquissant un franc sourire alors que son pouce se dresse vers le ciel en signe d'acceptation de la commande dite "spéciale".
Pendant qu'il s'affaire à couper des fruits de toutes les couleurs, Ahina prend place sur le haut tabouret près de sa rescapée des poivrots matinaux.

"J'ai l'impression de te connaître mais je n'arrive pas à savoir où..." Dit-elle d'un air songeur en dévisageant de nouveau celle qui se tient à côté d'elle d'un regard perçant, voire peut être un peu trop inquisiteur d'ailleurs.

"Bouarf enfin peu importe. Moi c'est Ahina !" Achève-t-elle d'un air enthousiaste, trop contente d'avoir enfin trouvé une copine.

Il faut dire que les femmes qui entourent l'apprentie chevalier, si on excepte moman évidemment, ne se comptent même pas sur les doigts d'une main et sont pour la plupart des prêtresses d'Athéna qui évoluent dans la chambre du Grand-Pope ou aux alentours. Et bien que ses traits fins laissent à penser qu'elle est bien plus jeune, peu importe.

D'ailleurs, alors qu'elle la dévisage (encore !) en attendant que l'inconnue se présente, les prunelles de la tempétueuse détaillent sans la moindre pudeur le visage qui lui fait face. Il faut dire qu'elle est assez incroyable tout de même... Certes Ahina n'est pas très portée sur la beauté en règle générale, qu'elle soit féminine ou masculine d'ailleurs, car cela n'a strictement aucun intérêt à ses yeux, cependant il faut tout de même reconnaitre que la beauté de cette jeune femme là est tout bonnement surréaliste.


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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyMer 9 Oct - 19:41

:: Empoisonnement Mutuel :.

Le visage enfoui au creux de ses bras, Celsius se laissait porter par le sentiment de plénitude qui l'envahissait peu à peu, perdant conscience de son environnement. S'il entendait toujours les clameurs alentours, il n'en saisissait déjà plus le sens et à mesure qu'il s'abandonnait à une torpeur bien méritée, tout autour de lui semblait de plus en plus confus et abstrait alors qu'il s'enfonçait lentement dans les méandres du sommeil. Sa tête était lourde mais pas autant que ses paupières – depuis combien de temps n'avait-il plus fermé l'oeil, d'ailleurs ? Si malsain que ce soit, il n'y avait qu'ici qu'il se sentait suffisamment à l'aise pour enfin clore son esprit et se laisser porter jusqu'à pouvoir bénéficier de ce sommeil volé. Aussi n'eut-il aucunement idée du fait que l'on était en train de l'approcher en dépit des sens aiguisés inhérents à son rang et ne fut-il tiré de son repos passager que par le bruit d'une lourde chute à ses côtés.

Papillonnant des paupières, il ne consentit à rouvrir une que quand il entendit des éclats de voix faire suite à ces bruits de lutte à sens unique. Non seulement ne se doutait-il pas de la durée qu'avait pu avoir ce moment d'égarement de sa part, mais en plus n'avait-il rien entendu de la manière que le pauvre homme avait eue de s'introduire. Pas plus qu'il ne se doutait qu'il était le seul et unique motif de ces maltraitances... Son esprit encore embrumé eut besoin d'une poignée de secondes pour faire la mise au point, que ce soit pour remplacer les taches de couleur qu'était devenu ce lieu à ses yeux au coeur de son effondrement ou pour restaurer un semblant de lucidité.

Ce furent les rires qui secouèrent l'établissement qui finirent de le réveiller – et de le rassurer sur la nature du conflit qu'il avait cru sur le point d'éclater. Il n'était de toute évidence pas assez reposé, mais ce n'était pas la première fois que l'on venait l'interrompre. Quand bien sûr ce n'était pas le maître des lieux qui lui demandait avec plus ou moins de délicatesse de bien vouloir vider l'endroit pour qu'il puisse en faire la fermeture... Il se redressa péniblement, sa nuque émettant un léger craquement alors qu'il se frottait les yeux d'une main malhabile. Tout Chevalier d'Or qu'il soit censé être, il n'en restait pas moins humain et même si son organisme n'avait plus grand chose de normal il demeurait soumis aux contraintes d'un être ordinaire – à plus forte raison qu'il sortait à peine de l'adolescence.

À peine avait-il eu le temps de relever la tête du comptoir pour essayer de comprendre quelle était la source de toute cette agitation qu'un regard vint se planter dans le sien, suscitant chez lui un sursaut qui faillit le faire tomber de son siège. Peu habitué à ce qu'on pénètre dans son proche périmètre, que ce soit le cas de manière si abrupte et surtout au réveil était plus qu'il n'en faut pour le prendre au dépourvu. Quoique quelque peu honteux de la disproportion de sa stupeur qu'il était seul à pouvoir comprendre, il revint à sa position initiale tout en s'efforçant de se décrisper malgré cette pression momentanée, croisant les bras pour se réinstaller. Tout en suivant son petit manège du coin de l'oeil, le Chevalier des Fleurs déplaça son propre tabouret de quelques centimètres pour ne pas non plus la laisser s'installer trop près – simple mesure de précaution. Un accident est si vite arrivé...

Puisse-t-elle toutefois ne pas l'avoir remarqué, concentrée comme elle paraissait l'être. Le Roi des Ronces n'aimerait pas avoir à s'en justifier. C'était quelque chose qu'elle ne comprendrait pas, quelque chose que personne d'humain ne pouvait comprendre. Seuls ceux habitués à vivre dans le même univers que lui pouvaient avoir ne serait-ce qu'une vague idée du danger qu'il représentait et ainsi prendre toute la mesure de la véracité de ses propos. Et ici, de tels propos n'avaient pas leur place – pour qui le prendrait-on ? Cela ne l'empêcha d'ailleurs pas de se montrer tout à fait courtois, n'ayant nullement l'intention de la rejeter d'une quelconque manière - même s'il était toujours aussi peu à l'aise dans ses rapports en société. Lorsqu'elle évoqua la possibilité de l'avoir déjà croisé, Celsius se contenta d'ébaucher un pâle sourire pour sauver les apparences et s'adressa à elle d'un ton velouté.
Aucune chance.
Je ne suis pas d'ici. faillit-il ajouter, mais sa physionomie répondrait pour lui à ce sujet. Il était relativement éloigné du stéréotype grec, même s'il n'était plus vraiment lié à ses racines de par son apparence depuis fort longtemps et d'autant plus depuis que ses cheveux avaient pris la rougeur du sang. Elle devait d'ailleurs déjà l'avoir remarqué au vu de l'insistance avec laquelle elle le dévisageait, à tel point que ça en devenait gênant d'ailleurs. Il était habitué à ce que la gent féminine s'attarde sur son apparence, mais jamais d'aussi près ni avec un regard aussi perçant. Car ce qui le surprenait chez cette jeune femme – nonobstant ses manières peu orthodoxes – était la force incroyable qu'il pouvait lire dans ses yeux. Rassemblant ses esprits, il réussit finalement à répliquer d'une voix toujours aussi douce – et de fait ambiguë.
Je m'appelle Celsius. Enchanté...
Oui, lui qui se sentait si faible et manquait cruellement de confiance en lui ne pouvait qu'en être intimidé. Alors qu'il était Chevalier et qu'elle n'était qu'une simple civile, elle faisait plus forte impression que lui et de loin. Ce serait mentir que de dire qu'il n'en fut pas affecté, bien qu'il n'en laissât rien transparaître de plus qu'à l'accoutumée. Une raison de plus de remettre en cause ses capacités. Il ne pouvait bien sûr pas se douter de l'avenir auquel elle était promise, mais ne put s'empêcher de la trouver plus méritante qu'il ne serait jamais au port d'une armure telle que celle qui l'attendait des dizaines de mètres plus haut. Au sommet de ce Sanctuaire qui lui semblait chaque jour plus imprenable et plus inaccessible, mais auquel il ne pouvait cesser de retourner. Encore partiellement égaré, et sans se douter qu'elle le prenait pour ce qu'il n'était pas, il se para d'un air inquiet. Lui tenir un tel discours alors qu'il se sentait en position d'infériorité par rapport à elle le faisait se sentir ridicule, mais il ne pouvait que se soucier de son bien-être, même en ignorant ce qu'elle lui avait épargné.
Tu ne devrais pas traîner dans ce genre d'endroit à des heures pareilles... puis, employant sa formule habituelle pour que l'on cesse de le fixer sans risquer de paraître vexant : Aurais-je quelque chose sur le visage ?
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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyJeu 10 Oct - 14:45


Damoiselle(s) en détresse


La réponse est pour le moins tranchée, à moins que cela ne soit tranchante. "Aucune chance". Ok... bon alors elle doit lui rappeler quelqu'un peut être... Bien que cette chevelure des plus improbables ne soit pas un atour qu'arbore le commun des mortels en temps normal, Ahina lui laisse le bénéfice du doute. Pourtant la brune met quelques longues secondes avant de lui concéder le dit bénéfice.
La dévisageant avec une attention non feinte, ses paupières se froissent parfois presque imperceptiblement, preuve silencieuse de la réflexion qu'elle mène afin de retrouver le lieux et le moment où elle aurait croisé la route de la créature angélique qui se tient derrière le comptoir de la taverne.
Faisant fit de cette réflexion qui tourne en boucle sans la mener nulle part, la jeune femme atterrit près de Celsius après un bond de chamois des alpes et sans remarquer que la rosette a légèrement éloigné le tabouret qui se trouvait près d'elle, évidemment.

Ahina cligne plusieurs fois des paupières quand elle lui donne son prénom, allant même jusqu'à répéter à haute voix ce nom, comme si elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle venait d'entendre.

"Celsius ???"

"Bizarre comme nom pour une nana !" manque-t-elle de lâcher in-extrémis. Les bonnes manières et Ahina n'ont jamais fait très bon ménage. Mais pour une fois, l'heure tardive ou la fatigue, allez savoir, elle se retient de justesse de faire une réflexion qui pourrait être relativement vexante.
La pauvre... elle vient tout juste d'échapper au poivrot notoire, on ne va pas en plus lui en coller une couche sur la couleur improbable de ses cheveux ou le prénom absurde dont ses parents l'ont affublée à la naissance.

"Jamais entendu un prénom comme ça avant, c'est joli"

Vidant le verre qui se trouve devant elle d'une traite, elle ne trouve rien de plus pathétique à dire à cet instant. C'était ça ou se trahir sur ce qu'elle pense vraiment quant au fait d'appeler une poupée comme elle... Celsius !

Elle manque de recracher la dernière gorgée quand la jeune femme reprend la parole d'une voix douce. Ahina éclate d'un rire franc et sincère lorsque celle-ci s'inquiète du fait qu'elle traîne aussi tard dans des endroits qui pourraient être considérés comme malfamés.

"Tu devais être trop occupée à pionser pour t'en rendre compte." Lâche-t-elle dans un premier temps entre deux éclats de rire. "Mais celle qui ne devrait pas traîner dans les bars à cette heure, c'est plutôt toi. Hein les gars ?"

Se hissant au-dessus de son tabouret en levant les bras vers le ciel, les quelques clients restants dans le bar éclatent de rire à leur tour en lançant des "Ouais quel coup de talon !", "Il a pris cheeeer le pauvre !", "Ahina à la rescousse des demoiselles, c'est du joli !" et finalement un assez inopportun "Dommage que Kappa n'ait pas assisté à ça !". A ces mots la mine de la brune s'obscurcit aussi violemment que la foudre s'abattrait sans crier gare sur la souche d'un arbre.

"La ferme" Grommelle-t-elle tout en se rasseyant sur le tabouret.  

Le patron dépose le cocktail spécial sur le comptoir. A en croire l'odeur sucrée qui s'en dégage, il semble majoritairement composé de fruits. Ahina lui adresse un large sourire, le remerciant chaleureusement de sa rapidité et le arguant d'une boutade sur son ventre aussi rond qu'une femme enceinte, avant de se tourner de nouveau vers Celsius.

"Sur le visage ? Euh non je crois pas"

Alliant le geste à la parole, Ahina plisse les paupières alors que son visage se rapproche de celui de la créature qui lui fait face. Arborant une mine extrêmement concentrée alors que leurs nez ne doivent pas être séparés de plus d'un centimètre, la brune la dévisage d'une manière encore plus intrusive qu'auparavant. Ses prunelles d'automne observent le front pâle, les sourcils fins, les grands yeux bleus, dérivent vers le nez, se posent sur les joues et finit par les lèvres.

"Non y a rien du tout. T'es impeccable t'inquiètes..." Lâche-t-elle d'un air amusé en s'écartant d'elle, tout en reportant le verre à ses lèvres.

Ah... les gonzesses.


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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyJeu 7 Nov - 6:54

:: Empoisonnement Mutuel :.

Comme toujours, Celsius détourna les yeux à la première remarque sur son prénom. Garçon ou fille, même si le terme en était originaire, son prénom n'était en rien représentatif du pays de son enfance. S'il n'y accordait au départ pas grande importance, qu'on le lui souligne, surtout ici à Rodorio ou c'était devenu son pain quotidien à peu de choses près, le mettait presque systématiquement mal à l'aise. Si ce n'était pas le cas au début, la perte de confiance en soi qu'il avait connue au cours des dernières années et dont il se remettait à peine n'était pas étrangère à ce changement dans son attitude. La jeune femme ayant tout l'air d'être du genre à mettre les pieds dans le plat et pas qu'à moitié, il aurait pu se douter que cela se passerait ainsi et n'en fut donc pas aussi gêné que si cela était arrivé au détour d'une conversation anodine.

Cela arrivait de plus en plus fréquemment, aussi n'avait-il d'autre choix que de s'y habituer – si ce n'est se dispenser de donner son nom, ce qu'il faisait dès qu'il le pouvait en réalité. Le Saint des Poissons n'avait pas la prétention d'être le plus doué qui soit pour cerner les gens, mais à défaut d'être lui-même très communicatif était nanti d'une excellente intuition dans la plupart des cas. Si cela pouvait parfois lui éviter les ornières dont était jalonnée la route qui lui avait été tracée contre son gré, lui épargner les peines et les regrets et l'aider à se tenir à l'écart de ce monde perturbé, il n'en serait point lésé – tout au contraire. Sans changer d'expression, le Roi des Ronces finit donc par se tourner vers elle à nouveau pour la gratifier d'un pâle sourire – le mieux dont il soit capable en l'état, aussi longtemps qu'il serait prisonnier de ses ronces, de sa cage d'apathie.
C'est suédois.
Il n'avait nulle autre explication à lui donner. Son patronyme était douteux même pour sa nationalité, aussi cela ne justifiait-il nullement qu'il soit ainsi nommé, mais elle – Ahina donc ? - n'était probablement pas censée le savoir. L'avantage de venir d'une contrée lointaine, chose d'autant plus avantageuse qu'elle était rare à l'époque et qui risquait par la même occasion de soulever de tout autre questions. Un risque qu'il ne pouvait hélas pas éviter dès lors qu'il se voulait un tant soit peu amical au lieu de se renfermer dans son voile d'atonie comme à l'accoutumée. La manière dont elle avait manqué de s'étouffer en l'entendant lui prodiguer ses conseils d'une voix inquiète devrait cependant suffire à couper court au sujet – peut-être. S'il ne connaissait pas grand choses aux relations humaines – que trop peu, mais comment aurait-il pu faire autrement ? - il en savait néanmoins assez long pour affirmer qu'on est jamais sûr de rien.

Quoi qu'il en soit, l'entendre éclater de rire l'investit d'un sentiment partagé entre une légère honte, celle, présumée, d'avoir dit ou fait quelque chose de travers, et la satisfaction d'avoir au moins réussi à la faire rire – maigre consolation. Ainsi mitigé, Celsius ne réalisa pas qu'elle parlait d'elle au féminin, à moins qu'il ne se soit tant et tant habitué à cette confusion que son subconscient se soit lui-même conditionné pour l'y rendre imperméable à tout jamais. Tant est-il qu'avant qu'il ait pu lui répondre quoi que ce soit quant au fait qu'il était à même de se défendre tout seul – sans entrer dans les détails, jamais au grand jamais – il fut interrompu par l'une des bribes de dialogue qui parvint à ses oreilles. Un nom qu'il ne s'attendait pas à trouver dans la bouche de l'un de ces pochards. Il tourna la tête dans sa direction afin de le chercher du regard par-dessus son épaule, dubitatif.
Kappa ?
La mine ébahie, il avait répété ce nom à voix haute, sans même s'en rendre compte. Il ne savait que très peu de choses sur le Chevalier du Verseau – ainsi que sur la majeure partie de ses collègues, étant donné son obligation de garder ses distances – même s'ils avaient été tenus de faire équipe lors d'une mission il y a un peu plus d'un an maintenant. Cela ne les avait pas rapproché plus que cela, car même si le onzième gardien était plus avenant que ce à quoi il aurait pu s'attendre de la part d'un élu de son signe, lui était paradoxalement toujours tenu à la froideur envers tous ceux qui auraient le malheur de vouloir l'approcher. Le chevaliers des roses n'avait toutefois aucune idée de ce à quoi son passé pouvait ressembler et de quels pouvaient être ses liens avec Rodorio, mais ce n'était assurément pas dans ce genre d'endroit qu'il se serait attendu à entendre le nom d'un de ses homologues.

Et à en juger par la manière dont ils en parlaient – pour le peu qu'il avait pu en saisir -, la jeune femme qui se tenait à ses côtés en était proche elle aussi, d'une manière ou d'une autre – savoir laquelle ne l'intéressait pas, ne le regardait pas. Même si. Cela ne tarda cependant pas à soulever aussi en lui une vague de morosité, le confortant une fois de plus dans l'idée que chacun d'eux avait un endroit où retourner, la chaleur d'un foyer, là où lui était condamné à rester seul pour le restant de ses jours – sans quoi ils seraient tous empoisonnés. La rose est attirante, mais gare aux épines. ressassa-t-il avec une pointe d'ironie alors que son regard se perdait dans le vague à cet élan de mélancolie. Pour chasser ces idées noires, il dut se contenter de se passer la main sur le visage, puis dans sa chevelure pour en repousser les mèches vermeilles. Depuis quand pouvait-il se permettre ce genre de faiblesses ? Non, cela n'allait pas.

Excusez-moi. dit-il timidement en revenant vers elle suite à ce bref moment d'absence, sans avoir bougé de son siège toutefois. J'ai cru entendre quelque chose qui... Enfin, peu importe. Que disions-nous, déjà ?
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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyJeu 7 Nov - 16:16


Ne parlons pas des sujets qui fâchent !


Suédoise... Bha voila autre chose tiens... C'est où déjà la Suède... Au nord, trèèèès au Nord, se rappelle-t-elle brièvement, ou du moins pense-t-elle se rappeler. Là où il caille tellement que les doigts de pieds se transforment en petits bouts de glace en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. De part sa nature profonde et faisant un véritable rejet concernant la glace depuis le départ de Kappa, la brune en frissonne légèrement rien qu'à cette idée.
Dubitative Ahina toise Celsius en papillonnant des cils durant de longues secondes. Suède... mais quelle idée...

"T'es pas à côté de chez toi dis donc... A moins que tu n'en sois qu'originaire ?"

Indiscrétion du jour bonjour. Et bien évidemment il ne lui vient pas une seconde à l'idée qu'elle pourrait mettre les deux pieds dans le plat -question d'habitude- en posant des questions évoquant des souvenirs pénibles ou tout du moins auxquelles la rosette n'aurait peut être pas envie de répondre.
Non. Tout cela est parfaitement naturelle pour la brune à la peau hâlée. Découvrir quelqu'un c'est lui poser des questions. Poser des questions c'est montrer son intérêt, en quelque sorte. Alors en avant.

Après que les éclats de voix et de rire eurent ponctués sa tirade quelque peu machiste pour une nana tout de même, un bref nom s'extirpe des lèvres pâles de la créature féérique. Bouche bée, lèvres légèrement tremblantes, allez savoir si c'est de colère ou de stupéfaction, Ahina la toise d'un regard de poisson rouge.

"T'as dit quoi ? Tu connais Kappa ?"

Semblant se raviser avant même que la créature eut le temps de lui répondre, Ahina commande un whisky (oui à 5h du matin, il est où le problème ?) d'une voix tonitruante. Le patron la dévisage en esquissant une grimace. Un violent et puissant "OUI" répond rapidement à son "T'es sûre ?", sonnant la fin de toutes négociations parfaitement vaines en cette heure.

"Laisses tomber je m'en fous, je veux pas savoir" Lance-t-elle en vidant son verre d'une traître tout en esquissant une grimace parfaitement explicite quant à la sensation que laisse perdurer l'alcool dans son gosier.

Que disions-nous déjà... ça y est ! Tapant sèchement son poing sur le comptoir de bois de la taverne, Ahina lève l'index qu'elle pose sur le nez de Celsius.

"Çà y est, je sais où je t'ai vue ! Au Sanctuaire !" Lance-t-elle d'une voix claire, parfaitement convaincue par ses propres mots semble-t-il. 

Bien sûr. Ça aurait pu lui revenir avant quand même... C'est pas comme si elle n'y traînait pas depuis qu'elle est môme, et pas comme si ça ne faisait pas des années qu'elle était la disciple du Pope actuel.
Plissant les paupières en reposant sa main sur sa cuisse, elle dévisage Celsius d'un oeil perplexe tandis qu'elle fouille dans sa mémoire.

"Hum... T'es chevalier non ? Je te vois bien avec une armure mais je ne sais plus laquelle punaise... Faut dire qu'il y en a une tétra chiée..." Dit-elle en hoquetant légèrement.

Posant son menton dans sa paume, Ahina se met en devoir de retrouver où, quand et comment elle a bien pu apercevoir Celsius. Ses sourcils se froncent tant elle est concentrée mais elle a beau chercher rien ne lui vient. Bizarre... pourtant elle est certaine de l'avoir vue là bas...

"He tu ne voudrais pas m'aider un peu là..." Lâche-t-elle d'un air dépité en esquissant un sourire.


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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyMar 26 Nov - 9:16

:: Empoisonnement Mutuel :.

Je ne suis ici que depuis trois ans. J'y ai vécu les quinze premières années de ma vie.
Mais la Suède ne lui manquait pas. Comment aurait-ce pu être le cas ? Les maltraitances dont il avait fait l'objet durant toute son enfance n'y aidaient certes pas, mais il n'avait pas – plus – d'attachement envers sa contrée natale depuis fort longtemps. Il était parti sans regrets, avec la certitude qu'il n'y retournerait pas. Pas pour y vivre en tout cas. Cette vie qu'il avait quittée, il l'avait laissé derrière lui et était parti sans se retourner. La terre de ses origines n'avait rien à envier à celle qui l'accueillait aujourd'hui. Ce n'était de toute façon pas comme si l'endroit où il se trouvait changeait quoi que ce soit à sa condition. Seul, il le serait toujours... Ici ou ailleurs, quelle différence ? S'il ne voyait pas d'inconvénient à répondre à cette question, il ne s'étalerait pas davantage de lui-même. Ce n'était pas comme si son parcours présentait grand intérêt, et il n'était pas dans ses habitudes de s'épancher de son plein gré.

Perdu dans ses pensées, le Saint des Poissons ne prit pas garde à la tête qu'avait tiré Ahina au moment où il avait stupidement répété le nom de Kappa. Grave erreur. Sans doute aurait-il du, cela lui aurait épargné bien des ennuis en perspective. Ne s'attendant guère à être questionné à son tour sur le sujet, il fut pris au dépourvu et, cherchant la formulation adéquate, mit plusieurs secondes à aligner une suite de mots à peu près intelligible. Mentalement, le Roi des Ronces se replongea dans le passé, se remémorant son séjour à Versailles où il avait lui-même fait appel aux services de son « voisin immédiat » - gardien de la onzième maison – pour la seule raison qu'il était le premier qui lui soit venu à l'esprit. Rien de très glorieux, et un détail qu'il ne jugea donc pas utile de mentionner – il avait déjà suffisamment de mal à se dépêtrer de cette situation épineuse où il avait lui-même mis les pieds. Voilà qui devrait lui enseigner à maîtriser son étourderie.
On ne peut pas vraiment dire ça. Je dirais plutôt que je... L'admire, d'une certaine manière ?
Pris en défaut, Celsius ne trouvait plus ses mots. Oui, il ne savait de Kappa que bien peu de choses, mais le peu qu'il en savait le faisait passer à ses yeux pour un chevalier exemplaire là où lui faisait trop souvent honte à son rang. Trop jeune, trop inexpérimenté, le Chevalier d'Or qu'il était censé être cherchait encore ses marques sans réussir à les trouver. Vivre dans cette solitude de chaque instant n'était certes pas pour y aider... Ainsi pouvait-il considérer le Gold Saint du Verseau, son ainé, comme une sorte de modèle lui montrant la voie à suivre pour se montrer à la hauteur au même titre que d'autres comme Marcus du Taureau ou Corell du Lion. Sans aller jusqu'à leur vouer un culte, il espérait en secret pouvoir un jour être à leur hauteur.  Se sentir enfin pleinement digne d'une armure qui ne lui semblait encore que trop lourde et qui à ce titre ne lui semblait pas encore être sienne.

Il ne méritait pas de se prétendre son maître, lui qui avait failli. Et parlant de maître, que penserait le sien, de là où il était ? Avait-il assisté à sa déconvenue ? Était-il témoin de la honte qu'il portait depuis lors ? Ses yeux se fermèrent et, lorsqu'il les rouvrit, ce fut pour ne plus y penser. Il avait été arrogant de croire jadis que parce que la Gold Cloth s'était faite son alliée, cela voulait dire qu'elle était sienne. Ainsi ne méritait-il pas mieux que d'expier ce péché dans le regret et l'amertume. C'était son châtiment. Car nul ne se soustrait à ses fautes, pas même les protecteurs des royaumes humains. Ses torts, il ne les oublierait pas de sitôt. Ses preuves, elles étaient encore à faire. Le regard vague après cette déclaration prêtant à confusion, il n'en paraissait que plus suspect, mais n'en avait pas idée.

Il en était encore à se faire à l'idée qu'il ne savait rien de ses pairs et pouvait en apprendre plus sur eux à chaque instant de la bouche d'un parfait inconnu. Pour lui qui ne pouvait se lier, c'était le seul moyen de connaître ceux qu'il supposait être ses alliés – bien que rien ne lui permette de les approcher jamais. Il n'en avait pas le droit. Pas plus que n'importe qui d'autre. Pas plus que qui que ce soit. Seul, encore et toujours. C'était sa propre règle, sa loi. Il ne pouvait se permettre de l'enfreindre, pas même juste une fois. Il avait déjà fait trop de mal et ne voulait pas voir cela se reproduire, où que ce soit. Ses yeux retombèrent sur le contenu de son verre où il scruta longuement son reflet avant de prendre une lampée du liquide ambré. Il eut la gorge en feu.

Celsius n'aimait pas l'alcool, ou que trop peu, mais son corps et sa nature peu orthodoxe l'immunisaient à ses effets néfastes. S'il n'avait pas poussé le vice jusqu'à vérifier en quelle proportion il pouvait en absorber avant que même son métabolisme ne soit dépassé, il pouvait affirmer sans se tromper qu'il ne risquait rien d'une telle quantité. On ne pouvait en dire autant de son interlocutrice qui, elle, avait l'air bien partie pour se saouler – bien qu'il trouvât cela triste, il ne chercherait pas à s'en inquiéter. Lui-même s'y serait sans doute déjà essayé à plus d'une occasion, n'eut été cette difficulté. De plus, ce n'était pas à lui de lui faire la morale, même si son empathie naturelle ne put que lui inspirer une envie de lui venir en aide, sans se douter un seul instant qu'il soit à l'origine de ses maux. Comment aurait-il pu l'être ? Mais si sensible qu'il soit à la détresse humaine, le Roi des Ronces avait encore beaucoup de choses à apprendre...

La soudaineté avec laquelle elle parla du Sanctuaire le fit sursauter. Il aurait du s'en douter ; si elle connaissait Kappa, il y avait de fortes chances pour qu'elle en ait au moins entendu parler. Et pas qu'un peu, apparemment, s'il s'en référait aux précisions qu'elle s'empressa d'apporter. Pour sa part, le Chevalier des Fleurs avait manqué de s'en étouffer. S'il avait pu rapidement se rendre compte qu'elle était prompte à mettre les pieds dans le plat – et pas que -, il ne s'était pas imaginé que c'était à ce point et se serait encore encore moins attendu à ce qu'elle aborde avec lui ce sujet. Le danger venait de là où il l'attendait le moins, pour ainsi dire, lui qui faisait justement tout son possible pour y songer aussi peu que faire se peut. Ses doigts crispés sur son verre se détendirent fort heureusement assez pour ne pas le faire éclater une fois la surprise passée, mais il n'en était pas moins dans de sales draps.
Pardon ? fit-il distraitement pour gagner du temps.
Que répondre à cela ? Elle n'avait pas idée de la gêne que cela pouvait occasionner ni même de la posture dans laquelle elle le mettait. Elle ne pensait pas à mal et n'avait fait que poser une question innocente, quoique singulière, et attendait une réponse tout aussi simple. Elle n'y aurait pourtant pas droit. C'était au-dessus de ses forces, il ne le pouvait pas. Avec le manque de confiance en lui qui était le sien à ce stade de sa vie, comment aurait-il pu clamer aussi fort – et devant une pléthore d'inconnus qui plus est – qu'il était Chevalier, et d'Or encore bien ? Non. C'était tout bonnement hors de question. La perspective d'avoir à mentir pour garder secret un statut qu'il aurait du arborer avec fierté le dégoûtait de lui-même, mais il n'était plus à ça près. Avalant sa salive avec difficulté, il se tourna vers elle et se fendit de son plus beau sourire de façade, essayant prestement de faire taire la panique et le malaise qui lui nouaient les tripes.
Non, désolé... Tu dois te tromper. Moi, avec une armure ? C'est ridicule, tu ne crois pas ? Ce n'est pas comme si j'étais digne de porter quoi que ce soit...
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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyDim 8 Déc - 1:03


Je vais t'en foutre de l'admiration moi !


Trois ans... parfaitement improbable, impossible, inimaginable qu'elle ne l'ait pas croisée au moins une fois durant cette période. C'est pas comme si Rodorio était le plus grand village de Grèce en plus. Certes il possède de nombreuses petites ruelles, mais de là à ne pas croiser une créature telle qu'elle, ne serait-ce qu'une seule fois en trois ans, ça parait peu probable. En plus il faut aussi dire que son apparence physique ne passant pas inaperçue, cela rend la chose encore plus étrange.

Posant son index sur sa lèvre inférieure en levant le nez vers le plafond, la brune toise longuement les larges poutres de bois comme si elles allaient lui apporter une quelconque réponse. Evidemment que non. Dommage.
Enfin dans tout les cas sait-elle désormais l'âge de la rosette. 18 ans donc. Oui, parce que si Ahina a toujours été une grosse brêle en math, au moins 15 + 3 reste dans ses cordes.
C'est étrange... on la dirait plus jeune et en même temps plus âgée. Le contraste de son apparence juvénile avec son tempérament plutôt doux, voire renfermé.

"Tu te caches en fait !" Déclare-t-elle d'un coup en reposant les yeux sur Celsius.

Finalement c'est vraiment la seule alternative expliquant qu'elle ne l'ait jamais vue avant, même si elle peut sans doute paraître un peu capillotractée. Et pourtant... reste tout de même cette étrange impression de l'avoir déjà croisée quelque part. Mais ne réussissant toujours pas à mettre le doigt sur le quand ni le comment, Ahina finit par hausser les épaules d'un air nonchalant, plus pour elle même que pour sa compagne d'ailleurs.

"Ah ouais... bah euh... digne ou pas, je ne suis pas certaine que ça ait un rapport. Soit t'as des compétences innées, soit tu t'entraines, mais en être digne... bof...
ça fait des années que je suis l'apprentie du Grand Pope, et franchement si tu crois que je suis digne de quoi que ce soit... je te détrompe de suite
"

Tout en déclarant ces mots, la jeune femme fixe la liqueur brune qui trône au fond de son verre. A vrai dire elle ne se sent pas plus digne qu'elle de porter une armure. Pour être honnête, vu les raisons qui la poussent à en vouloir une, elle est sans doute encore moins digne que Celsius. Mais bon... à son sens porter une armure, quel que soit son rang, ça se mérite par les actes, par la puissance acquise et la ferveur à s'entraîner. En être digne ou pas... rien à foutre finalement.

Alors qu'elle porte son verre à ses lèvres en ingurgitant une nouvelle gorgée du fort breuvage qui lui a été servi, l'apprenti chevalier manque de s'étouffer lorsque la jeune femme reprend la parole.
Si la gorgée s'étrangle dans sa gorge dans un premier temps, la voilà qui ressort bien vite par là où elle était rentrée, Ahina ne semblant pas réussir à faire cohabiter sa surprise avec la liqueur.

"Admirer ???!!!"

Se couvrant d'une jolie teinte cramoisie des joues jusqu'à la racine des cheveux, la brune toise Celsius d'un air presque mauvais sur le moment. De quel droit cette jouvencelle se permet d'admirer Kappa ?! SON Kappa ! Non mais ça va pas dans sa trombine ou quoi ! Lui dire ça à elle ? Manquerait plus qu'elle se rende compte qu'elle est en train de papoter avec la gonzesse de Kappa que ça serait la meilleure de l'année.

"Et je peux savoir pourquoi ?!" Lâche-t-elle d'une voix aussi glaciale que les neiges d'Asgard alors que son visage se rapproche du sien en la toisant d'un oeil aussi inamical que l'intonation de ses mots.


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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyDim 19 Jan - 9:18

:: Empoisonnement Mutuel :.

L'apprentie du Grand Pope ? Les sourcils de Celsius se soulevèrent d'un même élan. Il n'en avait jamais entendu parler, et ce n'était pas faute d'être bien placé. S'il était certes très loin d'être proche de ses semblables, il lui semblait tout de même que pareille rumeur serait venue à ses oreilles d'une manière ou d'une autre. D'autant que d'après le peu qu'il avait pu voir du caractère explosif de la donzelle et de la légèreté avec laquelle elle venait de le lui annoncer, il doutait fort que cela ait pu être jusque là gardé secret. S'était-il tenu à si bonne distance qu'il en ignorait même ce genre d'information ? Si tel était le cas, c'était d'autant plus honteux qu'il ne s'était rendu compte de rien alors qu'il était le plus proche du temple du Grand Pope où elle devait fréquemment être conviée.

À moins bien sûr que leurs entraînements ne se soient déroulés en dehors du Sanctuaire, mais cela n'aurait eu que peu de sens, à plus forte raison que Fawn ne pouvait durablement s'en éloigner. Ainsi donc, s'il ne remettait pas en doute sa parole, voyant mal ce que lui apporterait un tel mensonge, cela n'était pas sans le faire douter plus encore de sa condition et de sa légitimité à la conserver. N'était-il pas fait pour cette vie, après tout ? Mais même s'il quittait le Sanctuaire, où pourrait-il aller ? Sous ses airs de joli jeune homme, il n'était qu'un monstre semant la mort sur son passage. Sa place n'était nulle part ailleurs. Alors, si elle n'était pas ici non plus, que faire ?... Tout à cette réflexion, Celsius n'en oublia pas la question première et se fit violence pour poursuivre la conversation comme si de rien n'était.
Mais tu n'as pas d'armure, n'est-ce pas ? Pas encore, du moins. Je ne dis pas ça parce que je pense que tu n'en mérites pas, mais ce n'est pas aussi facile que ça. Et puis... Tu es forte. C'est déjà quelque chose que moi je n'ai pas.
Son sourire ne l'avait pas quitté tout au long de cette tirade. Oui, il s'était cru fort, avait pensé pouvoir monter au front sans avoir peur de rien et en avait vu le résultat. Le souvenir du froid de la mort lorsque celui-ci l'avait étreint et empêtré dans son linceul le fit frémir et ses doigts se crispèrent imperceptiblement sur sa manche. S'il lui paraissait aujourd'hui presque l'avoir rêvé tant il avait vite été ramené du royaume des morts au pays des vivants, il savait que cela s'était réellement passé. Le fait d'arme qui lui avait coûté la vie n'était certes pas des moindres mais s'était avéré profondément inutile tant Minos avait lui aussi été prompt à ressortir de la tombe où il croyait l'avoir entraîné. Tout ça pour rien.

Pas que ce combat, mais aussi toutes ces années passées à s'entraîner en vue de ce jour pour finalement n'être capable que de décevoir l'âme de celui qui lui avait tout appris. Si le souvenir ravivé de cette triste époque le hantait à présent, il n'en étudia pas moins les raisons éventuelles qui avaient pu valoir à Ahina ce statut particulier dont elle s'était vantée auprès de lui – façon de parler, puisque ce n'était de toute évidence pas comme si elle en concevait une immense fierté. Ne connaissant pas l'homme au-delà de son nom pour ne l'avoir jamais rencontré malgré sa position, Celsius ne pouvait juger de cet aspect des choses, mais le moins qu'il puisse dire était qu'il lui devinait un tempérament trop volcanique que pour avoir vocation à devenir un chevalier des glaces.

Si Kappa n'était pas non plus nécessairement le plus représentatif de leur doctrine, il n'entrait pas non plus en totale contradiction. Se passant la main dans les cheveux tout en éliminant une à une les pistes les moins vraisemblables, le Roi des Ronces la regarda finir son verre. Qu'elle puisse suivre cette voie – la même que lui, à quelques nuances près – tout en menant une vie aussi normale le sidérait tant c'était pour lui tout bonnement inconcevable. Spontanée comme elle l'était, il doutait fort que cela change quoi que ce soit une fois qu'elle recevrait l'armure qu'elle convoitait – bien qu'elle n'ait guère l'air d'être pressée de l'obtenir, quelle qu'elle soit. Du moins n'en serait-elle assurément pas transfigurée. Lui aussi aurait aimé pouvoir se comporter avec pareille nonchalance. Seulement voilà, le destin en avait décidé autrement.
Et bien... Parce qu'il le mérite ?
L'adolescent avait tressailli lorsqu'elle s'était étouffée suite à sa réponse. S'il l'avait contrariée, ce n'était nullement son intention, et il n'en connaissait d'ailleurs pas les raisons. Qu'avait-il fait pour mériter pareil traitement ? Décidément peu à l'aise en société et ne connaissant des usages de celle-ci que ce qu'elle voulait bien lui montrer les rares fois où il se mêlait au commun des mortels, il avait parfois du mal à comprendre en quoi ses propos pouvaient prêter à confusion. Silencieux comme une tombe la plupart du temps, il n'était certainement pas le mieux placé pour maîtriser les subtilités du langage et la preuve venait – hélas – une fois de plus d'en être donnée. En outre, si sa réponse s'était faite dans la précipitation, il n'était pas sûr de pouvoir en donner une plus précise tant c'était la seule chose qui lui venait à l'esprit. Aussi lui fallut-il un moment pour trouver de quoi continuer de manière plus ou moins satisfaisante, ou tout du moins acceptable.
C'est un chevalier exemplaire. Il a livré de nombreuses batailles et est encore là pour en parler, c'est déjà plus que beaucoup n'en peuvent espérer. Sa force n'est plus à prouver et c'est à l'heure actuelle l'un des plus anciens Gold Saints encore en poste. Ce sont autant de raisons qui font de lui un homme remarquable, et c'est quelque chose que même moi ne puis ignorer. J'imagine que nombre d'hommes donneraient cher pour pouvoir en dire autant. fit-il songeur, le regard dans le lointain.

Moi le premier. compléta-t-il sombrement dans un coin de sa tête. S'il était encore en vie, c'était uniquement parce que les temps étaient à la paix depuis la fin de la dernière Guerre Sainte. Parce qu'il avait pu rester oisif et ainsi garder un peu plus longtemps ce titre usurpé, en bon imposteur qu'il était. Dès lors que les nuages couveraient à l'horizon, que le ciel s'assombrirait et qu'une nouvelle menace pèserait sur leurs têtes – ce qui, hélas, ne saurait tarder, il ne le savait que trop bien, son maître lui en ayant longuement parlé – il ne donnerait pas cher de sa peau. Ainsi, cette vie de misère s'achèverait. Pour de bon, cette fois. Et même s'il devait par quelque miracle réussir à s'en tirer, ce ne serait que pour mieux répandre la mort de sa sève empoisonnée. Ce n'était pas une vie... La considérant du coin de l'oeil sans oser la regarder en face, passablement effrayé par son accès de brusquerie, il se risqua finalement à demander d'une voix hésitante :
J'ai dit quelque chose de mal ?
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MessageSujet: Re: .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :.   .: Empoisonnement Mutuel ~ xAhina :. EmptyDim 23 Fév - 12:44


She's alive !!!


Un haussement de sourcils ! Oui !
Sur l'instant un sourire de satisfaction se dessine sur le visage mat de la brune qui commençait sérieusement à se demander si la demoiselle était capable de développer un autre sentiment que la mélancolie omniprésente sur son visage ou un faible sourire de façade.
Enfin une expression digne de ce nom ! Bon on n'en est pas non plus à la sérénade, mais c'est déjà quelque chose.

"Pourquoi tu fais cette tête. Çà t'étonne à ce point ? C'est pas un monstre dégénéré non plus... quoi que !" Dit-elle en éclatant de rire.

Cette fois c'est au tour d'Ahina de lever un sourcil face à la tirade de la rosette. Pourquoi se justifie-t-elle ainsi... T'as pas d'armure, mais c'est pas que tu ne le mérites pas hein !!! Bon ça viendra, et pis t'es forte !
Un nouvel éclat de rire inonde la gorge du futur Scorpion. Sans crier gare sa main s'abat sur le sommet du crâne de sa compagne qu'elle ébouriffe sans réel ménagement.

"Nan mais c'est cool, t'inquiètes pas va. J'ai pas d'armure non, et à mon avis c'est pas prêt d'arriver tu vois. Je suis pas forte, enfin... pas dans le sens où tu l'entends je suppose" Achève-t-elle en haussant les épaules tandis que sa paume revient se poser sur sa cuisse, consentant à délaisser la chevelure rose.

Si par forte elle entend détruire tout ce qu'elle touche, alors oui elle est forte. Mais a priori il est peut probable qu'elle voit les choses sous cet angle...
La discussion ayant malheureusement évoluée vers un sujet indésirable, c'est renfrogné comme un môme que l'on vient de punir que la grecque achève son verre dont le socle de verre cogne contre la surface de bois lorsqu'elle l'y dépose sans le moindre ménagement.

"Je ne crois pas que Kappa mérite quelque admiration que ce soit"

Ces mots sont prononcés d'une voix si sombre et si pâle qu'ils en sont presque inaudibles. Si elle avait espéré que la discussion aborde un autre thème et que la jeune créature près d'elle ait la judicieuse idée de changer de sujet, c'est raté. Un bref silence engageant s'est instauré, mais est-ce par ce même sujet que la jeune femme reprend la parole, semblant sans doute vouloir étayer son propos précédent.

Le regard mordoré de la brune s'assombrit au fur et à mesure que Celsius s'enhardit de lui donner sa vision de Kappa. Qu'importe, qu'elle l'admire ou non cela ne change rien. Elle peut le bader tout son soûl si elle veut, elle s'en moque. Réalité pour le moins erronée si l'on en juge par le verre qui explose au creux de sa paume, projetant des éclats de verre autour d'elle. Si elle ne prête aucune attention à celui qui frôle sa pommette et qui laisse une fine zébrure sanguine sur sa joue, un juron s'extirpe de sa poitrine lorsqu'elle constate qu'une petite goutte de sang perle sur le dessus de la main de sa compagne. Un éclat de verre, aussi minuscule soit-il car elle ne saigne pour ainsi dire pas, s'y sera sans doute fiché.

"Rha merde ! J'suis désolée" Lâche-t-elle en grognant alors que son index se pose sur la goutte de sang pour effacer cette tâche disgracieuse de la peau diaphane.

Instantanément et sans que rien ne l'ait laissé présager, un rictus assez indéfinissable prend possession des traits d'Ahina. Crispée, la mâchoire serrée autant que possible, sa main se referme sur le bord du comptoir alors que ses ongles font sauter quelques minces éclats de bois.


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