Certains d'entre vous le savent sans doute déjà mais la série Saint Seiya - Épisode G a récemment terminé sa publication après une série d'absences aussi longues que répétées. Je ne m'étendrai pas sur le sujet mais ce que vous savez peut-être moins en revanche c'est qu'un autre spin-off consacré à Saint Seiya a pris sa place dans le magazine par le biais duquel il était diffusé jusque là. Il s'agit de Saintia Shō.

Place au synopsis :

Sanctuaire, peu de temps après la défaite de Saga des Gémeaux.

La tranquillité des lieux est brisée par une nouvelle menace : trois Dryades, des jeunes femmes au service de la déesse Éris. Profitant des derniers événements, elles ont infiltré le Sanctuaire pour prendre la tête d'Athéna. Malgré tout leur courage, les quelques gardes présents ne parviennent pas à arrêter les guerrières de la Discorde, qui menacent de les massacrer. Heureusement pour eux, une jeune inconnue vient à leur secours. Son nom est Shō, membre des Saintia, la garde rapprochée de la déesse Athéna. Bien que surprises par cette ennemie sortie de nulle part, les Dryades se ressaisissent rapidement et passent à l'attaque. Shō brûle alors son Cosmos et balaye les intrus grâce à son Equuleus Ryūsei Ken.
Le Sanctuaire est sauvé. Du moins, pour le moment ...

Outre une addiction décidément de plus en plus prononcée de Kurumada pour les équidés (faut-il y voir une quelconque forme de frustration ?), on notera surtout qu'il prend place à une période clé du manga puisque se situant après la bataille du Sanctuaire et donc vraisemblablement après tout ce qui y fait suite. Quant à savoir si nous verrons pour autant les personnages auxquels nous sommes habitués (outre Saori qui réapparaît dès le premier chapitre), cela reste encore à prouver.

Toujours est-il que la qualité graphique semble être au rendez-vous en adoptant un style plus propre que celui de Next Dimension et aussi plus clair que celui de l'épisode G, sans pour autant arriver au niveau de celui de Lost Canvas (après c'est une question de goûts). L'auteur est une presque inconnue, qui n'a pour ainsi dire fait à ce jour que des adaptations (essentiellement de Gundam Seed). Pour ceux qui voudraient toutefois se documenter il s'agit de Chimaki Kuori - rappelons néanmoins que Teshirogi était aussi très peu connue avant de percer grâce à TLC désormais si cher à nos coeurs !

Difficile de se faire une idée plus précise pour l'heure mais je vous laisse le soin de vous forger votre propre avis en vous donnant la possibilité de jeter un oeil au prologue et au chapitre un (bien que ce dernier ne soit hélas pas encore traduit) : et ici. En tout cas outre toute considération sur cette nouvelle série qu'elle ait pu voir le jour prouve que Saint Seiya a encore de belles années devant lui malgré certaines récentes déceptions et on ne peut que s'en réjouir.

Pour la petite parenthèse (et pour ceux qui auraient la flemme de lire), les Saintia sont apparemment des Saints spéciaux (toutes des femmes à première vue) qui constitueraient la garde personnelle de la déesse Athéna. On peut donc faire un parallèle avec Partita dans Lost Canvas qui bien qu'elle ne figure pas dans la liste des Saints officielle n'en était pas moins très proche d'Athéna à l'origine et logiquement supposer qu'elle en faisait partie même s'il est encore trop tôt pour le dire avec certitude.

C'est un peu (beaucoup) trop tôt pour en parler. C'est à peine si on aperçoit les premiers chapitres, or le processus veut qu'il faille attendre qu'un éditeur soit intéressé et se manifeste pour acquérir les droits avant de pouvoir le publier (ce qu'ils ne font généralement pas avant qu'il y ait déjà de quoi publier un ou plusieurs tomes pour être sûrs de ce qu'ils achètent). Autant dire qu'il y en a encore pour un moment même si comme c'est un spin-off d'une licence connue il y a des chances que la démarche s'en trouve d'autant accélérée vu que c'est déjà à rapprocher d'un produit qui a fait ses preuves.

Ce n'est toutefois pas une science exacte puisque même Kurokawa a attendu un petit moment avant de prendre les Saint Seiya Gaiden / Chronicles dont la qualité était pourtant garantie pour eux (ayant déjà publié Lost Canvas) donc difficile à dire tant qu'on en saura pas plus sur la qualité du contenu. Il ne devrait cependant pas être trop difficile de trouver les scans traduits en français ou au moins en anglais d'ici quelques temps, même si là encore tout dépend de la communauté. Mais bon, quand on voit que certains se fatiguent à traduire Next Dimension, on a bien le droit d'espérer.

Le tome 1 ne m'a pas vraiment convaincu. Je ne cracherai pas dessus pour autant, ni ne regretterai mon achat. C'est beaucoup de contextualisation pour bien nous faire comprendre que c'est un spin-off Saint Seiya (merci, on le savait déjà) et ces premiers chapitres ne nous donnent pas grand chose à quoi nous accrocher. Ils font plus office de long prologue que d'un début à proprement parler.

Contrairement à Angèle, l'explication des Saintia, je la trouve bidon. Ce sont des Bronze Saints comme les autres (qu'importe qu'on essaie de nous persuader du contraire), ce n'est qu'une excuse vaseuse pour ne pas avoir à porter le masque. Ce qui entre nous soit dit peut se comprendre, le manga n'ayant jusque là compté en tout et pour tout que deux personnages masculins (trois si on compte Tatsumi, visible sur une seule vignette). Que 90% de la population du manga se balade à visage couvert aurait rapidement été gênant, mais ils n'auraient pas dû essayer de broder derrière.

Les nouveaux personnages présentés jusque là n'ont que peu d'intérêt. L'héroïne est une Seiya au féminin (comme son armure le laissait finement deviner), jusque dans le fait qu'elle ait elle aussi une grande soeur qu'elle va devoir rechercher. J'imagine qu'on ne change pas une équipe qui gagne, mais bon, cruel manque d'originalité sur ce coup-là. Pour avoir un peu fureté sur le net, je sais cependant que ça se rattrape assez vite, notamment avec les (soi-disant) Saintia à venir. Les Gold auront leur apparition aussi, notamment Saga et Deathmask, apparemment.

Bref, pour le moment, je saluerai les efforts de respect de l'oeuvre (jusqu'aux OAV dont certains détails sont repris), même si j'ai peur qu'ils n'en fassent précisément trop pour prouver qu'ils connaissent leur sujet. Le style graphique mêle habilement modernité (assez proche d'un Lost Canvas) à l'old school comme le manga original, ainsi qu'on peut le voir notamment usr le père de l'héroïne. Étrange cocktail, mais le rendu est plutôt plaisant ma foi. Je lirai donc la suite pour me faire une idée un peu plus précise, mais voilà mon premier ressenti.