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Pauvres mortels. Pauvres hères. Vous vous targuez d'êtres aussi puissants que des Dieux, à vous permettre des les insulter comme n'importe lequel de vos frères ou sœurs. Vous oubliez, mortels, qui est la main créatrice de votre engeance. Et qui demeurait votre mère. Tant de venin sur vos langues, de violence dans vos propos. Ô vous êtes désabusés par les événements, mais étaient-ce vraiment vos cœurs qui criaient justice ? Clament l'amour de votre Déesse ? Non. Dans vos yeux, il n'y a qu'une haine viscérale. Peut-être que Zeus avait raison en fin de compte. Peut-être avait-il bien fait de fermer les portes de l'Olympe ? Cette idée, bien que séduisante, n'enchantait pas l'entité qui se dressait devant tant de virulence. Avait-elle tenté d'imposer, elle, par la force, sa vision des choses ? Sa plaidoirie ? L'avait-on laissé parler cela dit ? Elle n'en était elle-même pas sûre, tant les langues se déliaient, pressantes, pour obtenir ses explications. Athéna gardait le silence non par manque d'arguments mais de convictions. Après tout, n'était-ce pas un adage humain qui disait : « Ne dit mot, consent ? » La formule la fit largement sourire, même dans pareille situation.

Beaucoup de choses avaient été dites. Beaucoup d'idioties formulées par leurs esprits échauffés et retords.

« Qui ne dit mot consent. Mais, ai-je au moins un poids ? Mes paroles ont-elles une oreille attentive ? Hélas, je n'ai plus aucunes légitimité, aussi, je vais me retirer. »

Qu'ajouter de plus ? Ce chaos allait enfler tout seul, les Saints allaient se retrouver sans mère. Sa mission était achevée, pourquoi déployer plus d'énergie à cette triste comédie ? Sans plus de cérémonie la Déesse s'effaça de leur vue non sans un dernier sourire pour cette assemblée. Ils n'obtiendraient plus de réponses. Seuls.

Ils resteraient seuls face à leurs questions. Face aux ombres qui grandissent.

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