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 A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos)

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MessageSujet: A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos)   A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos) EmptyMar 25 Sep - 0:24

« Fait de beaux rêves. »

J’en avais enfin terminé avec cet insolent cancrelat humain, trop longtemps il avait contrarié mes plans avec ces idéaux archaïques et niais, des hommes comme lui rendaient mes objectifs très difficiles à atteindre, aussi je mettais un soin tout particulier à les faire disparaitre aux profils d’humains aux envies plus… personnelles, que ce soit par ma main ou celles de mes enfants, ils devaient tous disparaitre.

A force d’aiguiser les appétits humains à coup de maquillages, de parfums, de dorures et d’étoffes, ils seront en mesure de fissionner n’importe quels atomes de leurs désirs acérés. Les rêves les plus insipides deviendront impérieux, les égos humains auront la taille des cathédrales et la technologie rendra l’assouvissement de leurs pulsions si facile qu’il leur sera impossible d’y échapper. Bientôt le dernier des humains se prendra pour un empereur et deviendra son propre dieu. Et alors qu’ils joueront leurs avenirs sans même se rendre compte qu’il ne leur appartient plus, moi, le dieu du sommeil et de tous les rêves, j’aurai enfin la main mise sur cette espèce au potentiel infini.

Un plan de toute évidence à très long terme, mais j’étais un etre patient, beaucoup plus patient que les mortels ne pouvaient l’imaginer, les aiguilles du destin ne tournent hélas pas très vite, mais elles tournent, et maintenant, avec l’avènement du siècle des lumières et de la raison, le monde prenait un chemin qui me plaisait parfaitement.

Encore quelque siècles, plus que quelques siècles et j’aurais gagné, les instincts vaincront la raison, les rêves l’emporteront sur la réalité, et enfin j’aurai le plus beau des trésors, l’humanité toute entière… Oui l’humanité comme arme ultime contre tous ces parvenus et opportunistes. Ce sera merveilleux, mais je n’en suis pas encore là, pas encore…

Faisant alors disparaitre en un nuage de poussière d’or le corps brisé d’un homme dont personne ne se souviendra le lendemain matin, j’allais repartir vers ma dimension privée quand je remarqua deux cosmos se rapprochant de moi, visiblement attiré par ma présence divine.

Tssss, tels des papillons de nuit attirés par une flamme, que peuvent-ils bien me vouloir ?

J’aurais pu tout simplement disparaitre, m’envoler, ou même détruire ces importuns à distance si le caprice m’en avait pris, mais au lieu de cela, j’allais les attendre de pied ferme, ou plutôt confortablement installé sur mon trône d’or personnel.

Claquant des doigts, une vaste flaque d’or fondue apparut sous mes pieds et alors qu’en émergeait un vaste fauteuil d’or et de velours encadré de quatre armures de lion parées d’épées et de boucliers, je me laissais tomber sur les épais coussins avant de m’y prélasser confortablement.

Spoiler:

Je n’avais plus qu’à attendre ces deux invités de dernière minute, si leur cosmos était perceptible à cette distance, il devait en etre au moins de même pour moi.

J’aurai dut masquer ma présence avant de sortir de l’Hypnérotomachia… Une erreur de débutant, mais pour qui va-t-elle couter chère, moi ou eux ?

Les secondes tombaient avant que je ne me rende compte que j’avais soif, n’ayant rien bu depuis… Trop longtemps. Un nouveau claquement de doigt et une nouvelle flaque d’or apparue au-dessus de ma main droite cette fois, et alors y émergea lentement une coupe dorée remplis du précieux nectar des dieux, la seule boisson pouvant me satisfaire. Portant la coupe à mes lèvres, j’en savourais une gorgée avec toujours ce même ravissement qu’au premier jour, ce jour de ma lointaine enfance, lorsque la nuit, ma mère me donna mon premier repas de dieu mature.

¤¤¤

Ce fut dans un univers encore inachevé que j’avais vu le jour, donnant naissance avec moi au principe d’inertie alors que mon frère donnait naissance quant à lui au principe de destruction. La demeure de ma mère se trouvait etre dans un vide cosmique, un endroit où nulle lumière n’avait jamais brillée, un océan de noirceur abyssale et paisible que rien ne venait troubler, rien si ce n’était ma voix d’enfant curieux.

« Maman, c’est quoi ce liquide pourpre que tu bois tout le temps ? »

La nuit se tenait près de moi, impérieuse et sublime, vêtue d’une longue robe noire qui se confondait avec l’ébène de sa longue chevelure tombant jusqu’à ses chevilles, sa puissance surpassant toute autre puissance parmi ses semblables, fille du chaos primordiale, elle m’avait enfanté mon frère jumeau et moi avec son frère Erèbes à l’aube des âges, avant que n’apparaisse l’Olympe et son cortège d’imposteur.

Si mes parents n’avaient pour ainsi dire aucun intérêt pour la création, je ne pouvais m’empêcher de m’intéresser aux choses de cet univers, ces choses actives qui croissaient, dépérissaient et mourraient sans fins. Et cette curiosité se révélait dans chacune de mes actions, ce qui avait pour don de grandement fatiguer la nuit, qui plus que tout aspirait au calme et au silence. Néanmoins, avec cette infinie patiente qui était la sienne, alors que je tenais un pan de sa robe d’une main alors que l’autre main trouva son chemin jusqu’à mes cheveux encore ébouriffés pour tenter de leur donner une forme, ma mère se pencha au-dessus de moi dans toute sa majesté et alors que j’étais encadré par ses cheveux plus sombre encore que sa robe, elle m’observait, attentive et imperturbable, ses yeux bleu-nuit semblant scruter au plus profond de mon être. Après quelques interminables secondes de silence totale, elle s’accroupie pour poser sa main sur ma tête dans un geste affectueux, puis m’ébouriffa encore les cheveux comme à son habitude.

« Maiiiiiiiiis mamaaaaaaaaan. »

Je ne supportais pas qu’elle fasse ça, et elle le savait bien, mais à chaque fois son sourire m’apaisait, me calmait, comme un enchantement imparable. Elle me tendit alors sa coupe sombre dans laquelle se trouvait cet étrange liquide qu’elle buvait régulièrement avec une évidente satisfaction.

« Ceci Hypnos, est le nectar des dieux, la seule boisson capable d’assouvir notre soif et nos besoins, c’est une boisson divine que seul les dieux peuvent et doivent consommer régulièrement sous peine de souffrir le martyr. »

Intrigué je pris alors la coupe dans mes petites mains et suspicieux, inspectais son contenu, le parfum qui s’en dégageait était à lui seul un ravissement, jamais je n’avais sentis quelque chose d’aussi bon, aucun parfum ne pouvait égaler cette odeur se modelant à vos souhaits afin de vous faire vivre votre propre extase absolue.

« Je pense que tu es maintenant en âge de savoir ce qu’est ton bonheur, autrement le nectar ne te serait d’aucune jouissance. Bois Hypnos, bois et devient par ce geste un dieu mature. »

Sa main sur mon épaule m’encourageait dans cette nouvelle expérience, enfin j’étais devenus assez mature pour entrer sur la scène avec mon propre rôle, enfin j’allais exister pour de bon.

Portant la coupe à mes petites lèvres, le contact du nectar avec elles fut le commencement d’un voyage duquel je revins transformé, une vision magnifique, en tous points parfaites, les sons, les couleurs, la lumières, les impressions… Un éden immaculé aux infinies possibilités, le monde onirique se dévoilait sous mes yeux dans une vision utopique.

J’avais trouvé mon but.


¤¤¤

Visiblement mes rêveries avaient durées plus longtemps que je ne l’aurais crus, déjà arrivaient en vue les deux éveillés porteur de ces deux cosmos.

Le premier avait la carrure de deux hommes et portait de ridicules petites pièce de surplis indiquant son appartenance au sombre empire en tant que spectre de l'ogre, l’autre avait quant à lui une carrure de crevette et son armure à peine plus couvrante m’indiquait qu’il s’agissait là du chevalier de bronze du petit lion.

Un spectre et un chevalier ensemble ? Par tous les feux du sombre empire, quel est ce miracle ?

« Eh bien, enfin vous voilà, j’ai faillis ne pas vous attendre et partir. Enfin maintenant que vous êtes là, dite-moi vous deux, que me voulez-vous donc pour vous etre précipité à ma rencontre de la sorte ? »

Spoiler:


Dernière édition par Hypnos le Mar 9 Oct - 17:17, édité 1 fois
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Krauser


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Krauser

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MessageSujet: Re: A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos)   A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos) EmptyMar 25 Sep - 11:19

Il n’avait pas encore tout compris…
Malgré tous les efforts de son maître le seigneur Aiakos, Krauser de l’Ogre n’était toujours pas parvenu à acquérir la force d’esprit nécessaire au contrôle de sa colère. Mais il faut dire que les derniers évènements n’avaient rien apporté en faveur d’un esprit calme, que le juge de Enfers aurait tant souhaité pour son serviteur.

Krauser avait bien sur déjà entendu parler d’ Hypnos, dieu du sommeil, et, disait-on… seigneur des enfers. Le jeune spectre n’aurait jamais imaginé pouvoir rencontrer un jour le détenteur d’une telle puissance. Il se savait trop bas dans l’échelle de la hiérarchie pour avoir ne serait-ce que le droit d’approcher un dieu tel que lui. Mais après tout… n’avait-il pas déjà servi et accompagné le seigneur Narcisse, fils d’Hypnos et dieu des Rêve, en personne ?
Cela dit, s’il jugeait trop peu respectueux de se prosterner devant le seigneur Narcisse, il n’en était pas de même pour Hypnos.
A ses débuts en tant que Spectre, Krauser admirait et respectait le dieu du sommeil, au même titre que tous les autres. Mais l’image qu’il s’en faisait s’était vite dégradée. Il ne lui en avait pas fallu beaucoup…

Tout avait commencé en 1750, alors que le spectre était à la recherche d’un artefact qui lui aurait permis de compenser sa déficience physiologique. Il avait rencontré à cette occasion Dormin, un jeune homme étonnamment sympathique. Mais le fil de leurs discussions en était arrivé aux mésaventures de ce dernier… si le terme est approprié. Il avait laissé suggérer, sans beaucoup de détails, quelque chose qui semblait s’apparenter à une torture qu’Hypnos lui-même lui aurait fait subir. Krauser, préalablement conquis par l’altruisme et la sympathie du jeune homme, avait alors été envahi par une rage muette, furieux de ce que cet individu avait pu faire subir à son compagnon de route et son ami, dont le caractère si aimable n’aurait jamais pu justifier pareille ignominie.

Ce sentiment l’avait suivi pendant longtemps, jusqu’au jour ou son maître le juge du Garuda l’avait attaqué avec une colère injustifiée. Du moins… c’est ce que croyait Krauser. Après que les évènements se soient calmés, il se risqua à demander à son maître la raison d’une telle colère. Le Juge lui apprit alors que la reine des Enfers, sa majesté Perséphone, avait subi l’outrage d’une violence physique. Violence que lui avait infligé… Hypnos.

C’en était trop pour le jeune spectre. Son sang n’avait fait qu’un tour, et malgré les mises en garde de son maître, il partit en furie à la recherche de ce dieu qui, à ses yeux, ne méritait plus ni respect ni crainte. Il le cherchait… pour le combattre.
Ainsi, la question de la rencontre ne se posait plus. Une personne de haut rang peut se montrer inaccessible aux plus bas serviteurs… mais un ennemi, tout insignifiant qui soit, reste un ennemi. Et sur un champ de bataille, plus aucune distinction n’est faite entre les rangs.

Ses pas l’avaient menés jusqu’en Grèce. Là, il avait ressenti une énergie d’une puissance phénoménale. Mais si cela s’apparentait à un cosmos… il n’en était rien. Krauser s’était précipité vers la source de cette puissance, sentant la colère monter en lui à chaque pas qu’il faisait. Avant que la rage ne perturbe ses sens, il avait eu le temps de percevoir une autre énergie, cette fois-ci un cosmos plus faible, suivant la même direction que lui.

Enfin, il parvint en vue… d’un étrange spectacle. Au beau milieu d’un paysage presque sauvage se dressait un immense trône d’Or, rehaussé de velours et décoré de sculptures. Instinct, ou préconçu ? Krauser laissa échapper un petit rire amer, devinant qu’une pareille démonstration de luxe et d’opulence ne pouvait qu’être la marque du dieu qu’il recherchait. Un rapide coup d’œil sur l’individu qui y était assis… et l’Ogre eut confirmation en même temps qu’un flot de rage l’envahit. Il ne s’imaginait pas Hypnos autrement. Un homme de bonne stature, aux cheveux aussi dorés que son siège, installé nonchalamment dans une pose qui respirait le mépris et l’indifférence. Son armure d’or étincelait sous le soleil Athénien. Sur un ton qui reflétait le peu d’importance qu’il attachait aux basses affaires, l’homme demanda la raison de sa présence. Le jeune spectre ne put retenir un sarcasme au sujet de son accoutrement aussi classieux que superflu.

Que voilà de belles bottes ! Il serait dommage de voir souillé un or si pur par l’une ou l’autre saleté, omniprésente en ce monde… Seigneur Hypnos. Je vous renvoie la question. Pourquoi vous abaissez-vous à vous rendre sur cette terre si laide et pauvre ? Vous devriez espérer tellement mieux que ses paysages désolés et ses habitants inutiles ! Vous qui y attachez si peu d’importance !

Sans s’en rendre compte, Krauser avait peu à peu haussé le ton. Il cria et cracha ses derniers mots, en exprimant à son interlocuteur toute la haine qu’il lui inspirait.
S’il y avait bien quelque chose que le spectre de l’Ogre ne pouvait supporter, c’était cette façon qu’ont les grands Hommes de se sentir constamment au-dessus des autres, et de traiter leurs semblables comme des insectes que l’on écrase du talon. Hypnos reflétait tout ce que Krauser haïssait, et le voir ainsi se prélasser dans un luxe inutile ne faisait qu’accroître sa colère. Il ne voyait maintenant plus qu’en Hypnos une cible à abattre. Il brûlait d’envie de le broyer sous ses coups, de voir son visage moqueur se tordre en un rictus de douleur. Pourtant, il se força à conserver un ton plus calme, cherchant malgré la rage qui le submergeait à suivre la voie de son maître le Juge du Garuda.

Sans doute allez-vous me lancer, sur un ton sarcastique comme, j’imagine, vous savez si bien le faire, que ma présence vous importe peu, que je ne suis qu’un pauvre serviteur incapable de vous faire le moindre mal… et je ne peux qu’être de votre avis. Mais vos actes, qui m’ont été rapportés, ont fait bouillonner en moi une rage comme je n’en avais jamais connue. Sans doute allez-vous me tuer aujourd’hui, je ne doute pas de la puissance dont vous disposez.

A ces mots, Krauser leva un bras vers son interlocuteur, et ferma violemment le poing, faisant se fendre le métal de son gantelet sous la pression qu’exerçaient ses muscles tendus par la colère. Il termina sa phrase en soufflant entre ses dents.

Mais si je peux vous exprimer ma haine en réduisant en charpie ce visage hautain dont vous devez être si fier… Alors je pourrai m’éteindre en sachant que vous ne vous en serez pas tiré à si bon compte.

La satisfaction que lui apporta l’optique de pouvoir venger son ami et sa Reine permit à Krauser de se rendre compte de la présence d’un autre combattant. Non loin de lui se trouvait un jeune homme assez frêle, portant une armure qui était sans aucun doute une armure de chevalier d’Athéna. Sans plus d’hésitation, il s’adressa à lui sur un ton presque amical.

Peu m’importe ton camp ou ta cause. Si tu es ici c’est probablement pour mener bataille face au dieu Hypnos, je me trompe ?
Nous suivons dans ce cas le même but. Je te propose une coopération. Nous ne serons pas trop de deux pour lui montrer la véritable force de la volonté humaine. Si toutefois t’allier avec un spectre ne te pose pas de problème… de toutes façons, il ne fait pas grand doute que nous ne nous en sortirons pas. Alors quitte à combattre…
Mais nous n’avons pas été présentés. Je me nomme Krauser. Je suis le spectre de l’Ogre, de l’étoile terrestre de la faim.


Krauser adressa un dernier et franc sourire à celui qui serait son frère d’armes, puis se retourna vers Hypnos.

Je vous dispense de tout commentaire. Je sais que vous n’accordez aucune importance à des guerriers aussi faibles. Mais peu importe tout ce que vous pourrez penser, l’espoir qui m’anime, ce même espoir qui me permet de croire que je pourrai vous faire payer vos actes irraisonnés, me donne la force nécessaire pour tenir le combat. Je vous montrerai que le statut de Dieu ne vous permet aucunement les folies que vous avez pu commettre. Vous vous êtes attaqué à deux personnes qui me sont chères. Et cela, jamais je ne vous le pardonnerai. Jamais.

A ces mots, Krauser laissa la haine qu’il renfermait l’envahir. Il se souvenait des paroles de son maître, mais ici, il ne pouvait agir autrement qu’en laissant libre cours à ses sentiments. Il avait prévu l’utilisation totale de sa haine dans le cas d’un ultime combat dont l’issue serait indéniable. Et de toute évidence… ce combat était venu.

Son cosmos explosa, soulevant un panache de poussière rendu violacé par l’énergie émanant du spectre. Son visage était tendu en un rictus violent, laissant apparaître sa mâchoire prête à lâcher tant elle était serrée. Les veines de son cou ressortaient comme des serpents tapis sous sa peau. Son front et le haut de son nez étaient striés de plis profonds, marquant la violence de la colère qui l’habitait. Ses pupilles se dilatèrent, et il lâcha une profonde expiration qui s’apparentait davantage à un râle bestial.

Il était prêt à combattre.


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MessageSujet: Re: A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos)   A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos) EmptyMar 9 Oct - 17:42

Savourant encore les derniers arômes du nectar disparaissant en douceur de mon palet, j’écoutais avec quelques attentions les mots que me lança le spectre visiblement sous le coup d’une colère des plus intéressante alors que l’autre était comme frappé de mutisme, totalement paralysé par ma seule présence.

Je n’ai pas le temps d’apprendre à un enfant à respirer ou même se déplacer, si tu n’as rien à me dire alors bon voyage.

Sans même bouger un muscle, je fis jaillir du sol un imposant pilier de pierre qui propulsa le chevalier du petit lion loin, très loin de là où nous étions. Son chemin devait le porter au-delà de l’horizon et si la chute ne le tuait pas, alors ce serait l’atterrissage qui le ferait.

« Enfin seul, cet humain avait apparemment surestimé ses forces. Mais toi, tu sembles digne de mon attention… »

Tout en me levant lentement de mon trône d’or, je vidais d’un trait la coupe de nectar que j’avais invoqué et la fit disparaitre dans un nuage de poussière d’or, puis ce fut au tour du trône de s’évaporer à son tour, me laissant seul au milieu de nulle part avec pour seule compagnie celle d’un ogre visiblement plus tourné vers l’homme que le monstre.

« Tu sembles supposer de bien des choses à mon propos jeune spectre, pourtant nous ne nous sommes jamais rencontré. J’imagine donc que des ragots colporté par des sycophantes et motivé seulement par la jalousie te suffisent pour justifier ce qui sera toujours au fond de toi. J’admire ta passion, celle qui te permet de vouloir tant de mal à un être simplement après le récit de deux de ses actes. Tu parviens à condamner une existence entière sur deux actes, deux actes parmi des milliards. Intéressant. Ton esprit doit être des plus fascinants, laisse-moi y jeter un œil. »

Ce n’était évidemment pas une demande, simplement une moquerie lancée contre un spectre qui visiblement avait besoin d’une leçon, celle d’un véritable maître.

L’étoile sur mon front se mit à briller d’une lumière aveuglante alors que je déversais un fragment de mon cosmos sur le monde physique sous la forme de poussière d’or. Par elle ma présence en un lieu devenait plus tangible, par elle la réalité m’appartenait, par elle je pouvais tout.

« Je vois, ainsi tu es un ami du chevalier d’or Dormin. Une adorable petite fille n’est-ce pas ? Avec un fascinant potentiel, j’ai moi-même des projets pour elle. Sa souffrance, sa folie, ses rêves démesurés, tout ce qui la compose ne fait d’elle qu’un joyau d’humanité, un joyau pur comme il ne s’en trouve hélas que trop peu. Elle sera mienne un jour, mais en attendant elle doit encore grandir, et la souffrance sera son professeur, elle apprendra jusqu’où l’homme peut aller dans la bonté comme dans le vice, son compagnon Adrix s’en chargera, j’y ai veillé. Par mes actes elle deviendra digne de son destin, car telle est ma volonté, celle du dieu qui commande à la réalité. »

J’avais un moment fermé les yeux pour mieux me représenter l’esprit désespérément simpliste de ce spectre qui pourtant en lui disposait d’une étincelle prometteuse, une étincelle que le juge du Garuda s’était empressé de vouloir éteindre, lui et sa médiocrité écœurante.

« Parviens-tu à comprendre jeune spectre la nécessité de la planification du destin pour le dieu que je suis ? Arrives-tu à te rendre compte de la complexité de la trame de l’avenir alors que chaque actes perpétrer en entraîne un autre et un autre dans une suite sans fin ? Arrives-tu maintenant à comprendre l’utilité des épreuves que chacun doit traverser ? C’est tout simplement l’évolution, jeune spectre, l’évolution vers l’apothéose du genre humain, celle en qui je place tant d’espoir. »

Je m’avançais à présent vers Krauser sans un instant arrêter de lire en lui comme dans un livre ouvert, son passé, ses souvenirs, ils étaient à présent miens et j’allais bien sur m’en servir sans retenus.

« Mes mots te surprennent ? Pourquoi devrais-je mépriser les humains aux infinies possibilités ? J’ai créé le rêve et ses milles formes afin d’inspirer l’humanité, qui pourra dire le contraire lorsque j’affirme que le subconscient est mien, qu’il soit divin ou mortel, tout le subconscient Krauser !? »

J’avais haussé la voix, non pas par colère, mais par fierté, j’allais dans un excès de zèle faire la leçon à ce petit humain enthousiaste.

« Je suis avec l’humanité depuis son commencement, par le rêve j’ai cherché à lui donner ce qu’elle voulait, que ce soit par les instincts ou par la volonté ou même par les épreuves, je ne l’ai jamais jugée ou laissé tombée en dépit de toutes ses imperfections, parce que moi j’aime l’homme ! »

J’étais à présent arrivé devant le spectre de l’ogre, et comme je m'en doutais, il me dominait d'un bon mètre.

« Oui je suis un humaniste, le premier humaniste en vérité. L’humanité me sert et m’inspire depuis l’aube des temps, elle m’est indispensable pour l’achèvement de mon grand œuvre mais tu ne peux sans doute pas saisir tout ceci. Tu es bien trop jeune, imagine toi en train d’essayer d’expliquer un concept philosophique à un enfant de quatre ans, multiplie ça par l'infini, ajoute y la profondeur de l'éternité et tu auras encore beaucoup de mal à percevoir ce dont je te parle. C’est ainsi petit humain, le temps rend pragmatique et sage, ces notions éphémères et humaines qui sont les tiennes n’ont eu de cesse d’évoluer avec le temps, et elles évolueront encore. Mais toujours les humains resteront admiratif et jaloux des divinités, certains souhaiteront toujours nous voir embrasser leur moral, leur code, leur idéaux, ils chercheront toujours à imposer leur point de vue même à leur créateur en nous ôtant notre libre arbitre. Mais comme tu dois t’en douter, il n’en sera jamais question en ce qui me concerne. »

Un souvenir désagréable me revint alors par le biais du récit fait par le juge du garuda, le récit de mon plus grand échec.

« Je vois, ainsi il n’a retenu que ceci. En ce qui concerne le jour de ma soi-disant agression de l’impératrice du sombre empire, sache que j’étais sous l’emprise du venin de la discorde, ma sœur, et que même ainsi j’ai réussis à retenir mon bras. Jamais Perséphone ne fut blessée. Et même si cela avait été le cas, cela n’expliquerait en rien le comportement hypocrite et moralement injustifiable de celui que sans hésiter tu nommes maîtres. Sache qu’il n’a rien d’un maître, sa propre destiné lui est inaccessible car il est un être pitoyable à jamais déchiré entre deux monde, il n’y a pas plus imparfait et misérable que lui dans tout le sombre empire, il est un humain avec un code ayant reçu le don d’éternité, imagines-tu plus pathétique qu’un objet restant immuable au travers des âges ? Il t’a demandé d’etre calme, de chasser ce qui fait ta nature et ta force, il souhaite que tu sois comme lui, usant de ses aphorismes archi-usés, soit comme la montagne, soit comme le roc, soit comme moi, étroit d’esprit, sans émotions, mort à l’intérieur. Je ne saurais que trop te suggérer de quitter sa présence sans attendre, car c’est ton futur qui est en jeu. »

Je respira alors un grand coup tout en fermant les yeux, je plongeais alors au plus profond de l’âme de Krauser pour y déceler ce qui m’avait intéressé dès le départ.

« Je sens beaucoup de haine et toi, ainsi qu’une grande force latente, ton maître c’est montré incapable de la faire sortir mais nous deux savons qu’elle s’y trouve. Voilà la vérité Krauser, la véritable nature de l’humain, on la nie, on la rejette, on la masque sous des concepts artificiels et vains, mais ce n’est que faux semblant, ce n’est qu’illusion. Sous votre apparence d’équilibre, vous êtes totalement hors de contrôle. Tu vas grandir toi aussi, je vais y veiller, cette haine que tu conserves comme un trésor ne doit plus être refreiner, elle doit briller au grand jour, cette étincelle doit devenir une flamme dévorant tout sur son passage, tu dois apprendre à t’en servir, à la faire grandir, elle doit devenir ton moteur, ce qui te pousse, ce qui te guide, ce qui t’anime. Abandonne tes notions inutiles d’humain, embrasse l’infini et évolues ! »

Sans ajouter un mot, derrière moi une dizaines de flaque d’or fondu apparurent, d'où de chacune d’elles émergea la pointe d'une arme chargée d’une puissante aura dorée.

A la fin des rêves (Krauser VS Hypnos) Openinggateofanotherfie

Un véritable mur de mort étincelant émergea derrière moi alors je croisais les bras, parfaitement détendu et prêt pour ma leçon.

« A présent commençons ton enseignement, petit humain, tout d’abord, comme il est demandé à chaque disciple, tu vas devoir apprendre le respect et l’abnégation devant ton professeur. De même que l’enfant dépend de ses parents, le disciple dépend du maître. Ton potentiel requiert une formation intensive et nous n’y arriverons pas si tu t’obstine à t’accrocher à ton passé. »

Sans bouger le moindre muscle, une pluie de trait d’or semblable à mille éclairs s’abattit sans discontinuer d’une seconde sur mon nouvel élève.

« Tu apprendras que ta haine et ta souffrance ne sont rien que goutte d’eau dans l’océan de mon vécu, elles grandiront, se renforceront, tu dois abandonner ton identité, tu dois te consacrer entièrement à cet idéal, tu dois être invincible. Là seulement tu seras devenus autre chose. Une idée, un symbole, un symbole de peur et de cauchemars. Apprend également que les archétypes de bonté de l’humain ne sont que mensonges au regard du temps, un justicier n'est qu'un homme égaré dans une course effrénée vers son auto satisfaction, un martyr n’est qu’un lâche souhaitant mourir à la place d’un autre car ce monde l’insupporte. Tu dois dépasser tout cela. Vois le véritable pouvoir, la vérité sur ce monde, ton esprit doit s’élever au-dessus de l’humain car seul la divinité te permettra d’accomplir ton but. La force contrôle tout et sans elle tu disparaîtras sans rien avoir accompli. »

Je ferma les yeux un instant, concentrant une infime partie de mon pouvoir dans l’étoile qui ornait mon front, et l’lorsque je rouvris les yeux, ce fut un flash aveuglant qui s’en échappa à nouveau, mais cette fois quelque chose avait accompagné le vecteur de puissance qu’était la lumière dorée. Quelque chose que Krauser découvrirais bien vite.


« Tu vas te taire et m’écouter humain, je ne supporterais pas d’interruption durant ma leçon. Apprend que la réalité n’est qu’un concept temporel, il n’en existe pas qu’une, chacun de nous dispose de la sienne et en cette vérité se trouve notre destiné, tu dois accomplir ta réalité, jeune spectre et pour cela il te faudra la puissance que seul ta haine te donnera. Rejette les opiums de l’âme, tu connais déjà le gout du plaisir alors que tu te régalais conformément à ta nature. Ton maitre l’a associé aux péchés, et c’est encore là une preuve accablante de son étroitesse d’esprit. Maintenant laisse-moi te montrer ce que peut devenir la réalité pour qui possède le pouvoir de la modifier. »

« Encounter another field ! »

Sans avoir fait le moindre geste, le monde autour de nous se transforma, il devenait totalement autre chose, les bâtiments lointains s’évaporaient, les prairies d’herbe grasse disparaissaient et même le ciel devenait une couverture de nuit. Tout fut plongé dans les ténèbres alors que je déployais là un de mes arcanes favoris.

« Voici la vérité sur ce monde, jeune spectre, une toile vierge aux infinies possibilités. »

Et alors que je devisais, une étoile de lumière apparue loin sous nos pieds, une étoile qui devint bientôt l’image d’un immense canyon situé en plein désert, du sable à perte de vue pour tout paysage. Voilà qui s’accommoderait parfaitement avec la leçon en cours.

« Au fait, jeune humain, sais-tu voler ? »

Et la chute de l’imposant spectre de l’ogre commença, une chute de dix-mille mètres qui ne fut interrompu que par le bruit sourd et le souffle puissant de l’impact ayant eu lieu loin sous mes pieds.

« Apparemment non. »

Me déplaçant instantanément à proximité du corps encore inerte de Krauser, je m’agenouilla auprès de lui avant de lui murmurer à l’oreille.

« Si faible et si fragile… Est-ce cela que tu souhaites être ? Incapable de faire quoi que ce soit ? »

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