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Celsius


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MessageSujet: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyJeu 8 Mar - 20:59

:: Les Fleurs du Mal :.
→ Vallée des Amoureux
Citation :
Le nombre de combats simultanés ayant atteint sa limite à la Vallée des Amoureux, notre duel se fera ici.
.: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. 235205CelsiusDeco
De son corps émanait un cosmos doré, véritable rayon de soleil né du néant pour transpercer une nuit sans lune. Dès lors qu'il entra en résonance avec ceux qui s'épandaient déjà alentours, le sol se mit à trembler, l'incitant à la prudence. À l'évidence, l'endroit ne tolérait que peu la surcharge occasionnée par les puissances environnantes. Aussi leur fallait-il repousser leur duel d'une poignée de minutes le temps de s'en échapper pour éviter qu'il ne se disloque sous leurs pieds. Si pour sa part Celsius n'en avait cure, il ne voulait pas gêner ses compagnons dans leurs combats respectifs, et le Griffon aurait sans doute à coeur de ne pas transformer le décor en un vaste champ de ruines. Bien sûr, il avait plus à craindre pour sa vie que pour son lieu d'habitation, mais le Gold Saint se garda bien de le lui faire remarquer. La peur, le doute n'existaient plus dans son esprit, tout son être ne vibrait plus que d'une implacable volonté.

La rage de vaincre s'était imposée en maîtresse incontestée, et régnait sans partage sur sa raison. Sa décision était prise, et il n'y reviendrait plus. Il avait honte d'avoir douté, mais il n'était plus à craindre que cela se reproduise. Il se battrait tant qu'il lui resterait un souffle de vie. Aussi peu loquace que de coutume, il se mut à la vitesse de l'éclair et prit place sur l'épaule de l'une des statues peuplant la seconde prison, agencé dans le plus pur style égyptien. Sa connaissance de cette culture se limitait à ce qu'il avait pu en voir dans les livres, mais cette touche d'exotisme était si atypique qu'il était impossible de s'y tromper. Sa cape volant au gré du vent, il toisa de haut le Juge des Enfers qui s'y présenterait à sa suite, conscient que muni de ses ailes il le rejoindrait en un rien de temps. Il s'exprima néanmoins à haute et intelligible voix pour que Minos puisse l'entendre de loin, se surprenant lui-même par la puissance de ses cordes vocales.
Pourquoi te donnerais-je un nom que tu connais déjà, Minos ? Mais puisque tu sembles tant y tenir, je vais te donner mon nom pour que tu puisses l'emporter avec toi dans la tombe. Je suis Celsius, Chevalier d'Or des Poissons, protecteur de la douzième maison du Sanctuaire et serviteur d'Athéna. Retiens bien ce nom, car c'est le dernier que tu entendras.
Ses pupilles bleutées parcoururent les courbes élégantes du Surplis du Juge. En dépit de son allure élégante, il respirait le mal. Sa noblesse n'avait d'égal que son vice, la corruption définissait son être et son âme était plus noire qu'une nuit sans lune. Les ténèbres s'étaient emparées de lui, et il s'en était emparé à son tour. Il avait vendu son âme au diable en échange d'un peu de pouvoir et occupait depuis une place de choix dans les armées du Fléau. Le simple fait d'imaginer ce qui pouvait pousser un homme à se damner à ce point lui glaçait les sangs, et il ne voulut pas mener plus avant cet effort d'imagination. Quelle que soit son histoire, ce triste sire avait choisi d'emprunter cette voie, il n'y avait donc pas lieu de s'en attrister. Mais en dépit de cette résolution, le Gold Saint ne pouvait que déplorer de voir combien un être pouvait se perdre dans son propre désespoir, sacrifier jusqu'à son humanité pour renaître. Il avait été ramené à la vie pour n'être plus qu'un loyal serviteur à la botte de son seigneur et maître.

Depuis combien de temps avait-il juré allégeance au Dieu des Enfers ? Depuis quand était-il condamné à n'être plus qu'un pion sur l'échiquier des ombres ? Vraiment, tout ceci était navrant. Et cette accablante tristesse ne disparaîtrait qu'avec celui qui en était à l'origine. Réflexion faite, ils n'étaient pas si différents. À ceci près qu'il en avait fait le choix, Minos était lui aussi prisonnier des chaînes d'une malédiction. Mais le bon côté était qu'il pouvait en être délivré. Cette seconde vie était une maladie, la mort en serait le remède. Et Le Chevalier des Fleurs était convaincu de pouvoir la lui apporter. Ce serait donner raison à la logique d'Hadès voulant que la mort soit délivrance, mais il n'avait hélas guère le choix. Ce combat était d'une importance capitale, car son issue déciderait de la vie et de la mort de ceux qui allaient y prendre part. Sa réputation d'étoile montante pouvait connaître une fin aussi brutale que tragique ici même, tout comme elle pouvait atteindre son point culminant s'il passait sur le corps de ce Juge tant redouté même de ses subordonnés.
Le combat que nous allons mener est un combat pour l'avenir. Voyons voir lequel d'entre nous réussira à s'en emparer.


Dernière édition par Celsius le Jeu 8 Mar - 21:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyJeu 8 Mar - 21:01

Je te souhaite bonne chance ainsi qu'un bon combat.
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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyJeu 8 Mar - 21:01

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyVen 9 Mar - 2:25

Arrow Enrôler les âmes en peine


Je suivis alors Celsius des poissons dans son trajet vers la seconde prison, nous quittâmes alors le sombre décor de la première prison pour arriver dans celui plus pittoresque du temple des envieux, où de nombreuses statues, au style purement égyptien ancienne, encadraient alors les chemins, ce fut près de l’une d’elle que mon adversaire bondit, pour s’arrêter finalement sur son épaule. Il savait surement que la hauteur n’aller pas lui accorder le moindre couvert avec moi, c’était juste pour me dévisager de haut. Ah, l’arrogance des mortels… J’avais beau l’avoir vu mille et mille fois, elle me surprenait toujours à chaque nouvelle occasion. Le comportement de mon compagnon de jeu avait totalement changé, la lueur de doute qui avait traversée le regard de Celsius c’était dissipée comme par miracle, révélant à mes yeux une volonté sans faille et un désir de vaincra quasi-bestial.

« Pourquoi te donnerais-je un nom que tu connais déjà, Minos ? Mais puisque tu sembles tant y tenir, je vais te donner mon nom pour que tu puisses l'emporter avec toi dans la tombe. Je suis Celsius, Chevalier d'Or des Poissons, protecteur de la douzième maison du Sanctuaire et serviteur d'Athéna. Retiens bien ce nom, car c'est le dernier que tu entendras. »

Tandis qu’il parcourait de son regard ma propre personne, je décelais alors dans ses yeux de nombreux sentiments qui s’affrontaient. J’y lu d’abord de l’estime, puis du dégout et enfin seule la pitié emplie son regard. Qu’avait donc bien put concevoir Celsius des poissons pour que de tel sentiment, pourtant totalement contraire, se lisent dans ses yeux ? Un esprit complexe et sans nul doute savoureux devait se cacher derrière ces globes oculaires bleutés.

« Le combat que nous allons mener est un combat pour l'avenir. Voyons voir lequel d'entre nous réussira à s'en emparer. »

Ces yeux me dérangeaient, la pitié que j’y lisais me faisait élaborer des théories toutes plus farfelues les unes que les autres quant aux causes de cette apparente compassion. S’il pouvait sembler assez évident que j’étais celui pour qui s’adressait ses sentiments, alors pourquoi me prenait-il en pitié ? De nombreuses et niaises explications me virent alors à l’esprit, mais en cet instant, je n’étais aucunement d’humeur contemplative.

« Merci de t’etre présenté à moi Celsius des poissons, même entre ennemi, nous pouvons nous respecter. Après tout, il est bien plus noble d’etre aimable avec ses ennemis qu’avec ses amis n’est-ce-pas ? J’ai cru lire en toi de nombreuses petites choses, qui ma fois, on le mérite de retenir mon attention, j’ose espérer que toi et moi saurons nous respecter l’un l’autre.

Je crains de ne toutefois pas saisir tes mots lorsque tu parles d'avenir sans distinction, mon propre avenir n'a rien à craindre de toi, quoi qu'il se passe ici et maintenant je te survivrais, lorsque la poussière de tes os aura disparu, je serais toujours en non-vie, même lorsque les étoiles elles-même auront disparues j'existerai toujours. Je ne te crois pas assez bête pour te soucier de ton propre avenir en ce moment, alors je suppose que tu parles d'un avenir qui dépend de l'issue de cette guerre sainte, aurais-je raison de croire que tu en sache plus à ce sujet que mes deux derniers adversaires ? Nous verrons cela en temps et en heure.

Sache cependant que je prendrais grand plaisir à apprendre de toi, comme je l’ai fait avec mes précédents adversaires, parfois avec leur consentement, parfois sans… Je suis hélas un véritable boulimique lorsqu’il s’agit de connaissance, et je souhaite les élargir avec toi. Aussi ne me déçoit pas chevalier des poissons, j’ai déjà affronté nombre de tes prédécesseurs et à chaque fois ce fut un grand moment, tu as leurs mémoires entre tes mains jeune chevalier d’Athéna.
»

Arrivant à une distance raisonnable de lui je pris mon envol pour arriver sur la tête de la statue qui lui faisait face.

« Saisis-tu l’ironie de la situation chevalier, tu te trouves actuellement sur une épaule, et c’est en vérité ce que tu es, une épaule, un soutien, le dernier soutiens, celui qui dans son sang porte la malédiction de tes prédécesseurs, je suppose que tu as été bien formé par tes maitres, mais aujourd’hui tu as en face de toi une tête, un être qui foulait déjà cette terre alors que même tes ancêtres n’existaient pas encore. Je vais tâcher au cours de notre combat de te faire profiter de mes connaissances, car j’adore enseigner et sermonner, je suppose que c’est pour cela que j’ai eu grâce aux yeux du divin empereur des ténèbres Hadès. Mais tout d’abord chevalier, montre-moi ta force, montre-moi ta détermination, ce que j’ai toujours admiré chez vous autre pauvre mortel condamné à la déchéance et la pourriture, votre volonté de combattre ce qui vous dépasse ! Montre-moi Celsius, chevalier d’or des poissons et gardien de la douzième maison du zodiaque d’or !»

Autour de moi apparurent alors mes fils de cosmos, dansant sous mes ordres dans un balais gracieux et mortel, près à frapper mon ennemi.





Dernière édition par Minos le Ven 9 Mar - 2:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyVen 9 Mar - 2:25

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyVen 9 Mar - 7:26

:: Les Fleurs du Mal :.

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Le regard de Minos était dérangeant. À la fois scrutateur et inquisiteur, il s'attardait sur sa physionomie comme on peut s'atteler à percer un secret. Cette étrange fascination qu'il croyait y discerner lui faisait froid dans le dos, et pour rien au monde il n'aurait voulu en connaître l'origine. Les Spectres étaient par définition des êtres pervers et malsain, en s'interrogeant sur leurs motivation et en cherchant à les comprendre il ne ferait qu'entrer dans leur jeu. En dépit de cela, il n'était pas à l'aise, et en était encore à se demander comment le Juge pouvait avoir eu vent de son identité avant même qu'il ne paraisse devant lui. L'hypothèse la plus plausible aurait été que rien de ce qui se disait aux Enfers ne lui échappe, mais le Gold Saint ne parvenait pas à se satisfaire de cette explication. Quoi qu'il en soit, cela ne devait pas altérer ses capacités de jugement et sa lucidité, sans quoi il était perdu d'avance. Or il entendait bien remporter ce combat et ce même si cela devait signifier faire tomber l'une des têtes couronnées de cet ombrageux royaume. Une tâche fort malaisée, il était de rigueur d'en convenir. S'il n'était qu'une énigme à résoudre aux yeux du Griffon, alors il ferait tout pour devenir l'insoluble problème.
À l'heure de ta propre mort, peut-être vaudrait-il mieux lever les yeux de ta lecture. Il serait dommage que tu ne la regardes pas en face alors que tu es si prompt à pêcher par orgueil.
Il ne lui ferait pas cette joie. Pas celle de le laisser voir clair dans son jeu, pas celle de le laisser lire en lui comme dans un livre ouvert. Son manque d'expressivité serait très certainement d'une grande aide dans cette entreprise, réduisant d'autant les aides potentielles sur lesquelles le marionnettiste pourrait compter. Dressé de toute sa hauteur sur la statue, Celsius ne tarda pas à être rejoint comme il s'y était attendu. Même si son ascension n'avait demandé qu'une fraction de seconde, ce délai était amplement suffisant pour que le Chevalier des Fleurs se pare de ses plus belles couleurs. L'éclat de l'or faisait rayonner son cosmos de toutes parts, la lumière l'animant des palpitations de la vie. Quoi de plus normal, pour lui qui pouvait la donner à volonté. Les végétaux étaient sous son commandement, il pouvait les faire naître et périr à sa guise. Son sang maudit s'était mis à bouillonner à l'approche de l'heure fatidique. Ses poings se serrèrent en gage d'acceptation. Il n'y aurait pas un regard en arrière, pas un geste de recul. Il faisait face à son destin et allait l'affronter par l'intermédiaire de cette Némésis.
Tout le monde peut être tué. Tu te vantes d'être immortel mais ta vie ne tient qu'à un fil. Fais seulement mine de te rebeller contre Hadès et tu ne seras plus que poussière. Tu es plus fragile qu'un humain, sans compter le fait que tu es pris au piège de ton serment d'allégeance. Tu prétends être un roi mais tu n'es guère plus qu'un oiseau en cage. Si dorée soit-elle, tu n'en es pas moins prisonnier. Mais n'aie crainte. Moi Celsius, je vais te libérer de ces chaînes !
Le parfum capiteux de ses fleurs se propagea jusqu'à Minos au moyen de sa cosmo-énergie, qui n'avait cessé de prendre de l'ampleur depuis qu'il l'avait révélée au grand jour. Une nuée de pétales s'envolèrent en tous sens, se répandant sur le sol poussiéreux de la seconde prison et voltigeant jusqu'aux suivantes pour certains. L'atmosphère était à présent propice au déploiement de sa pleine puissance, et Celsius n'allait pas s'en priver. Le sous-estimer n'aurait contribué qu'à le faire courir à sa perte, il devait dès le départ se tenir prêt à engager toutes ses forces dans la bataille faute de quoi la notion même de victoire pouvait être oubliée dès à présent. Il n'en sortirait pas indemne, c'était l'évidence même, mais la force et le courage qui l'animaient auraient sans doute tôt fait de lui attribuer les mérites de brillants faits d'armes. Mais peu importe les éloges, son but n'était pas d'être reconnu pour ses exploits. Il ne faisait que participer à l'effort de guerre comme l'ensemble de ses camarades, et s'était préparé à livrer bataille pour libérer le passage.

N'ayant d'ailleurs pu s'enquérir de son sort, il formula le voeu muet que Shion ait pu passer sans encombres après qu'il se soit interposé – et qu'il en serait de même pour ceux qui le talonneraient, bien évidemment. Oui, l'heure de vérité était enfin arrivée. Le moment de déterminer s'il ferait honneur aux enseignements de son maître ou si au contraire il tomberait en disgrâce dès avant d'avoir pu remporter sa première victoire. Fermant les yeux pour humer l'odeur de ses roses, il se sentit étrangement serein, comme s'il pouvait faire abstraction de l'importance capitale de ce duel à mort. La rose qu'il gardait en bouche échoua entre ses doigts et en un instant, ses pétales se teintèrent de noir. Un noir intense, impénétrable, qui n'avait rien à envier à celui des ombres dansantes, seules spectatrices de ce duel au sommet. Si Minos disait vrai et qu'il avait déjà eu à faire à l'un des précédents tenants du titre, nul doute qu'il saurait reconnaître cet arcane au premier regard. Toutes les roses ont des épines, mais les siennes étaient particulièrement mortelles, et le moins qu'on puisse dire était que cette variété ne manquait pas de piquant.
PIRANHAN ROSE !
Si Minos avait émis le moindre doute sur l'espèce à laquelle il était à présent confronté, cette exclamation de la part de son adversaire achèverait de dissiper ses doutes. Aucune défense, aucune barrière ne pouvait résister aux roses piranhas. Aussi résistant qu'il puisse être, même son Surplis en garderait des traces s'il devait en faire les frais. Et c'était précisément ce que cherchait à faire l'élu des Poissons. Briser sa garde afin d'être en mesure de l'assaillir au faite de son art, afin de mesurer son incroyable pouvoir. En un éclair, la rose jusque là unique se divisa en cinq exemplaires distincts, sans que cela n'affecte leur dangerosité. Le Juge allait il fuir leur trajectoire en vain ? Ou se contenterait-il de les encaisser de plein fouet et de laisser Celsius entamer la danse mortelle qu'on lui avait appris à mener ? Sans attendre de connaître le résultat de son attaque, il s'élança vers l'avant et fondit sur son vis-à-vis.
Ce dernier eut alors tout à loisir de voir de plus près l'étonnante couleur bleutée de ses iris, où luisaient tant de nuances qu'il aurait été fort en peine d'en calculer le nombre. Mais la plus éloquente était sans conteste la couleur de l'espoir. Chargé de colère, mais aussi porteur des sentiments de ceux qui se battaient sur le même front, son poing s'emplit d'une force inouïe avant qu'il tente sans détours de s'en prendre au Griffon. Un coup porté en plein visage ferait peut-être disparaître cette mine hautaine qui lui faisait horreur, bien que la sienne n'ait rien perdu de son masque marmoréen. À présent, lui aussi se dressait de toute sa hauteur sur cette tête dont Minos vantait les mérites, symbole d'une progression, d'une ascension vers de plus hautes strates.
À la différence de vous autres Spectres, les humains sont capables d'évoluer. Ils ne sont pas figés dans le temps comme vous l'êtes depuis que vous avez juré fidélité à Hadès. Vous n'êtes que de pâles imitations d'êtres humains, l'ombre de ce que vous étiez autrefois. La vie vous a quitté, mais vous êtes toujours là. Rien ne vit en vous, mais vous continuez de mener cette existence contre-nature. Si je suis là, c'est aussi pour y mettre un terme. Tu n'es rien de plus qu'une relique du passé, un vestige d'une époque révolue, et il est de mon devoir de te faire disparaître !
La lumière vive dont il s'était entouré continuait de gagner en intensité, plus impressionnante à chaque seconde. Et l'enivrante fragrance de ses fleurs s'était répandue sans discontinuer, emplissant l'air de ses senteurs captivantes. À nouveau, Celsius frappa, vif comme éclair. Le torse fut le premier à recevoir ses coups, mais l'abdomen ne tarda pas à suivre, et bientôt ce furent les côtes qui reçurent cette débauche de violence. Aussi brutales que soient ses attaques, il n'avait rien perdu de sa grâce naturelle, de cette perfection diaphane qui lui donnait ses lettres de noblesse. Un trait récurrent chez les Poissons, disait-on. Sans que le Juge n'ait pu s'en rendre compte, des ronces avaient vu le jour entre les jointures de son armure afin de donner à ses coups de poing une force plus élevée. À n'en pas douter, il avait pris soin de les disposer de manière à ce qu'il ne puisse être blessé lui aussi. Même contre un ennemi mortel, il ne pouvait se résoudre à y faire appel. Sitôt une plaie ouverte, il ne pourrait plus s'approcher de ses camarades sous peine de les contaminer à leur tour. Et l'idée même que son sang puisse couler, que ce sang maudit puisse faire plus de mal qu'il n'en avait déjà fait par le passé le terrifiait. La peur n'avait cependant plus sa place dans ses pensées, et il se contentait d nourrir la ferme intention de l'emporter sans y avoir recours.
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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptySam 10 Mar - 1:34

Mes mots et mon regard semblaient avoir profondément dérangé le chevalier des poissons, n’étant pas mal à l’aise pour autant, de folles théories devaient en ce moment même parcourir son esprit. Mais je devinais que mon adversaire était plutôt du genre pragmatique et peu propice à la réflexion, préférant sans doute se battre que réfléchir, un brave petit soldat en somme.

« À l'heure de ta propre mort, peut-être vaudrait-il mieux lever les yeux de ta lecture. Il serait dommage que tu ne la regardes pas en face alors que tu es si prompt à pêcher par orgueil. »

Des mots amusants pour un mortel qui à l’audace de se présenter avec une telle insolence face à un des juges infernaux, ce ton, bourru et sûr de soi, ne devait être qu’une mascarade visant à masquer des faiblesses intérieurs. Celsius fit alors éclore autour de lui de nombreuses ronces ainsi que des roses écarlates dans une scène féérique, son cosmos éclata, la lumière d’or l’entoura. Le combat avait commencé.

Jusqu’à présent, je n’avais rien décelé de bien nouveau chez ce chevalier, ses pouvoirs bien que puissants, ne semblaient pas être bien différent de ceux de ses prédécesseur.

« Tout le monde peut être tué. Tu te vantes d'être immortel mais ta vie ne tient qu'à un fil. Fais seulement mine de te rebeller contre Hadès et tu ne seras plus que poussière. Tu es plus fragile qu'un humain, sans compter le fait que tu es pris au piège de ton serment d'allégeance. Tu prétends être un roi mais tu n'es guère plus qu'un oiseau en cage. Si dorée soit-elle, tu n'en es pas moins prisonnier. Mais n'aie crainte. Moi Celsius, je vais te libérer de ces chaînes ! »

Comme c’est touchant, voilà donc l’explication de ses sentiments contradictoires que j’avais aperçu dans ses yeux plus tôt.

Le parfum entêtant des roses me parvint et déclencha en moi une vague de souvenir, je me remémorais alors mon passé terrestre, les champs de fleur de la Crète, les bouquets que me faisait ma reine… Un ravissement dans le paysage désertique qui allait etre notre lieu de combat. Faisant tomber alors la rose qu’il avait maintenu entre ses dents, ce qui au passage le faisait parler avec un air absolument ridicule, elle arriva alors dans sa main et pris la teinte de l’ébène, je savais de quelle technique il s’agissait… Les roses piranhas… Lançant alors vers moi cette fleur symbole de mort, elle se divisa en cinq, tandis que le chevalier des poissons, n’attendant même pas de savoir quel allait etre le résultat de son attaque, n’attendant même pas de juger de mon pouvoir, s’élança alors à ma rencontre désormais entièrement focalisé sur la seule pensé de me vaincre… Brave petit soldat. Me décrochant alors un coup en pleine tête, il augmenta alors encore son cosmos, à un niveau digne de celui d’un chevalier d’or.

« À la différence de vous autres Spectres, les humains sont capables d'évoluer. Ils ne sont pas figés dans le temps comme vous l'êtes depuis que vous avez juré fidélité à Hadès. Vous n'êtes que de pâles imitations d'êtres humains, l'ombre de ce que vous étiez autrefois. La vie vous a quitté, mais vous êtes toujours là. Rien ne vit en vous, mais vous continuez de mener cette existence contre-nature. Si je suis là, c'est aussi pour y mettre un terme. Tu n'es rien de plus qu'une relique du passé, un vestige d'une époque révolue, et il est de mon devoir de te faire disparaître ! »

Semblant alors pris d’une fureur digne d’un mythique berserker nordique, le chevalier des poissons fit volé vers moi une myriade de coup, me frappant sans retenu sur tout mon surplis, comme un enfant rageur Des ronces s'infiltrèrent dans mon surplis pour y écorcher ma chair. Voilà qui était original, ce chevalier semblait avoir recours à ses sarments de ronces comme arme. La poussière s’éleva alors autour de nous suite à la violence des coups. Alors qu'elle se dissipait, étant toujours sur la tête de la statue, je n’avais pas bougé d’un pouce face aux assauts de Celsius, tel un imperturbable monolithe de jais placé au côté d’une flamboyante pépite de sulfate de fer, l’or du pauvre... J’avais encaissé de plein fouet toute ses attaques, cherchant par-là à tester sa force, son cosmos, ses techniques… Quelle déception… Seul un mince filet de sang sortant de ma bouche trahissait son attaque. Il allait falloir que je lui montre ce que j’appelais moi une attaque puissante.

« Tes paroles sont de celles que j’ai hélas trop de fois entendu dans la bouche de fanatique de ton ordre, et le plus malheureux dans cette histoire, c’est que c’est un trait commun à tous les humains. Diaboliser l’ennemi pour enlever toute compassion à son égard.

En vérité chevalier, que sais-tu de nous ? Que sais-tu de notre existence ? Que sais-tu de moi ? Rien de plus que ce que t’a raconté ton maitre. Réfléchis un peu, qui te dicte tes idées de bien et de mal ? Lorsque tu auras la réponse à cette question alors peut-être découvriras-tu la vacuité de ta propre existence.

Tu me rappelles ces pathétiques templiers qui prirent la ville sainte en l’an 1099 après votre jésus christ, ces pauvres diables massacrèrent leur ennemi sans le moindre remords, persuadé que leur acte était soutenu par leur dieu, que les sarrasins étaient moins que des hommes, des démons qu’il fallait détruire au nom de la charité chrétienne. Imagine leurs visages lorsqu’ils parurent tous sans exception devant moi, devant mon seul jugement, moi, un visage du passé, un nom que seuls les plus érudits d’entre eux reconnurent. J’eu droit de leur part à des noms divers, démon, diable, damné devant l’éternel… Tous sont désormais condamnés aux flammes éternelles dans la cinquième prison des enfers.

Tu cherches sans doute à me mettre en colère par tes acerbes paroles, mais je ne te ferais pas ce plaisir, je suis au-delà de ça chevalier. L'éternité enseigne la patience et j’ai vécu bien plus longtemps que tu ne saurais le concevoir. Mon passé remonte aux origines de votre civilisation et mon futur s’étend au-delà de la fin du monde. Je n'ai jamais pour ma part recherché autre chose que la connaissance et la sagesse, la liberté n'est qu'une illusion, une nébuleuse que les faibles agitent pour maquer leur erreurs. Certes, mon existence dépend du sombre empereur Hadès, mais toute existence n’est-elle pas soumise à la volonté des dieux ? Es-tu suffisamment fou pour le nier chevalier ?
»

Dans sa rage, Celsius n’avait pas aperçu mes fils de cosmos qui s’étendaient désormais tout autour de lui dans un maillage complexe digne d’Arachné elle-même. Dansant et virevoltant au grès de la brise légère que les prisons infernales nous apportaient. Il était temps pour moi de commencer à combattre.

« Tu parles également d’évolution, mais à quoi peut donc bien servir votre évolution, si au bout du compte, vous mourrez ? N’est-ce pas là la plus grande preuve de sadisme de la part de Zeus que de vous avoir donné le pouvoir de l’évolution pour au final vous affubler d’une existence écœurement courte, parfaitement incapable de saisir la nature ésotérique des choses ? Comprends-tu ta bêtise chevalier ? Ta logorrhée à notre égard n’est que le reflet de la propagande insipide et grotesque que le sanctuaire rabâche à tous les chevaliers d’Athéna depuis la nuit des temps. As-tu la naïveté de croire que nous sommes dans un conte de fée ? Qu’il y a d’un côté les méchants et de l’autre les gentils ? Ta misérable existence n’est qu’une étincelle comparée à la quantité de souffrance et de doute que j’ai pu accumuler depuis que le très saint empereur des enfers m’a accordé la vie éternel. Ce que tu nommes évolution n’est à mes yeux qu'une triste et futile parodie dégénérée. Seul le temps peut conférer la sagesse nécessaire à la construction d’un meilleur avenir. Tu ne comprends surement pas ce que je te dis, tu es trop petit. Tes mots en sont la preuve, un tel flot de bêtises et d’absurdités est même trop ridicule pour que j’en prenne le moindre ombrage, surtout venant d’un jeune mortel. La vie vas te quitter à ton tour, mais toi aura tu la chance de revenir de la mort elle-même ? Pourras-tu vaincre l’ultime ennemi des hommes pour devenir bien plus qu’un simple humain ? Nous allons voir ça tout de suite. »

Le maillage de fil cosmiques devint alors visible à l’œil nu, s’agglomérant en plusieurs point brillants, pour devenir une multitude de pointes mortelles qui en un instant filèrent droit vers le chevalier d’or des poissons. Profitant de l’effet de surprise, je battis alors fortement des ailes, déclenchant alors une forte bourrasque qui fit alors décollé la poussière environnante. Un épais nuage rougeâtre nous entoura tandis que je prenais mon envol. Dans cette brume ou je ne distingué plus rien à présent, seul ma perception du cosmos et des énergies infernales me parvenaient, c’était étonnant, je pouvais voir à travers la tempête les statues ainsi que Celsius. Il était temps de tester mes nouvelles capacités… Dans la brume épaisse, s’élevèrent alors de nombreux fils d’une couleur rubis. Ondulant de ci de là au grès de mes mouvements. Encerclant le chevalier d’or, et cherchant à lui masqué ma position. J’ignorai comment il avait accueilli mes pointes cosmique, mais la suite allait sans aucun doute lui plaire d’avantage. Arrachant alors la tête d’une autre statue, je la fis grâce à mes fils cosmiques voler vers le chevalier d’or tout en restant derrière elle avec mes fils rouges autour de moi, profitant de mon élan, je m’enveloppa alors dans mes ailes et en leur sein, je concentra alors une prodigieuse quantité de cosmos, avant de la relâcher sous la forme d’un colossal ouragan presque à bout portant du chevalier des poissons.

Gigantic Feathers Flap

La puissance des vents pulvérisa alors la tête de pierre que j’avais jetée sur le chevalier mais aussi la partie supérieure de la statue sur laquelle il se trouvait auparavant, détruisant en même temps le jardin spontané qu’il avait fait éclore un peu plus tôt.

Toujours dans les airs, j’attendais le prochain assaut de Celsius que je pouvais distinguer clairement malgré la poussière et le chaos environnant. Un sourire satisfait apparut alors sur mon visage lorsque je sentis que mon adversaire n’était pas mort sur le coup. Il avait de la ressource, bien, très bien. J’allais surement apprendre quelque chose d’utile grâce à lui après tout.

Dépêche-toi Celsius, je n’ai pas que cela à faire…


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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyLun 12 Mar - 1:17

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La surprise se lut sur le visage de Celsius. Lui qui s'étonnait de n'avoir rencontré que peu de résistance en comprenait maintenant la raison. Retenir ses coups ne mènerait à rien. À quoi pensait-il ? Comment avait-il pu envisager un seul instant de ménager un Juge des Enfers ? Au moins, cet échec cuisant avait eu le mérite de lui ouvrir les yeux. Sa clémence aurait dû disparaître dès qu'il avait franchi le seuil des Enfers. Cette fois, il n'avait pas droit à l'erreur. Cette guerre avait, certes, son lot d'implications déontologiques... Mais il ne fallait pas perdre de vue que sa vie était en jeu également. Et que s'il continuait de se montrer trop gentil, de n'être que failles et ouvertures, on ne donnerait pas cher de sa peau. La peur aurait pu le prendre aux tripes de se sentir tout à coup impuissant mais il n'en fut rien. Si légère soit-elle, cette coulée de sang l'avait convaincu de sa propre puissance. Encore fallait-il réussir à la mettre en oeuvre efficacement, mais il ne se faisait point d'inquiétude à ce propos. Ce qui en revanche allait le faire douter beaucoup plus était d'éprouver à son tour la puissance du Juge.

Et de quelle manière. Un tir à bout portant, rien de moins. Ce battement d'ailes lui donna une impression de fin du monde. Ce qu'il venait de recevoir était une tempête, et son corps tout entier hurla de douleur. La protection fournie par son armure d'or était d'une aide précieuse pour encaisser le choc, sans cela peut-être ne s'en serait-il pas relevé. Quand le calme revint et que le silence retomba, et qu'il put constater être toujours en un seul morceau, cela ne fit qu'entériner sa décision. La pitié n'avait plus cours. Son corps avait été lacéré de toutes parts par les rafales cinglantes, mais les plaies n'étaient que peu profondes. Pour preuve, il n'avait pas versé assez de sang pour que cela lui porte préjudice, que ce soit sur un plan physique ou mental. Par sécurité, il s'efforça tout de même de détourner son attention de ses blessures pour se focaliser sur celui qui en était à l'origine.

Même maintenant qu'il avait eu un aperçu de sa force prodigieuse, renoncer n'était pas prévu au programme. Capituler n'était pas dans ses projets. Ni maintenant, ni jamais. Il avait juré fidélité à Athéna. Ce n'était pas pour lui tourner le dos à la première difficulté. Par chance, sa visibilité n'en fut nullement gênée, son casque ayant obligé ses mèches d'azur à tenir en place. Penser qu'il puisse s'en sortir indemne aurait été absurde, mais contrairement à ce que les apparences pouvaient faire croire il s'en était tiré à bon compte. Les fils qui menaçaient de s'en prendre à lui l'instant d'avant étaient à présents cloués au mur, chacun retenu par une rose rouge dont la fraîcheur n'avait nullement été altérée par ce déchaînement. La tornade elle-même n'avait été que d'une efficacité réduite, se heurtant à une solide défense, bien qu'établie dans l'urgence. Sa vivacité d'esprit avait été salvatrice, et il s'en félicita. Mais se reposer sur ses lauriers n'était pas une option.
Tu te trompes, Minos. Je sais pertinemment que le monde ne se réduit pas à ces notions manichéennes. Rien n'est bon ou mauvais en soi, tout dépend de ce que l'on en pense. On ne m'a pas endoctriné. Aujourd'hui a été le premier jour où j'ai pénétré l'enceinte du Sanctuaire. Mais j'ai tout de suite su que j'y avais ma place. Je me bats au nom d'Athéna parce que j'ai choisi de le faire, personne ne m'y a obligé. Les humains ne sont pas parfaits, et ils ne le seront jamais. Mais leur ôter la vie, c'est leur ôté la possibilité d'échouer et d'apprendre de leurs erreurs, de pallier à cette imperfection. C'est leur droit le plus inaliénable et vous ne pouvez vous arroger celui de le leur arracher.
Chancelant, Celsius s'était redressé de toute sa hauteur. L'arcane du Griffon avait bien failli avoir raison de lui mais il était toujours en état de continuer le combat. Les ronces élégamment nouées entre ses doigts se mirent en mouvement pour se rejoindre, et ainsi former le fameux fouet d'épines qui faisait sa fierté. Si la majeure partie de son arsenal était d'une logique imparable pour l'élu des Poissons, ceci était sa touche personnelle. Une note d'originalité ne pouvait faire de mal, et plus vaste serait l'éventail de ses possibilités, plus il serait difficile de le vaincre. Cette lanière acérée fendit l'air dans un claquement sec pour venir enserrer le bras de Minos. L'énergie qui y circulait en abondance lui donnait une force inouïe compte tenu de sa finesse, mais nul doute que briser un bras était à sa portée. Et même si la pression exercée n'y suffisait pas, il suffirait de trouver une faille dans la cuirasse ou de passer à travers de ce Surplis au parfum de maléfices pour inoculer un poison aussi mortel que celui de ses créations. Preuve en fut faite que des fleurs écarlates firent leur apparition entre ses doigts, gorgées de son cosmos empoisonné.
Je suis très jeune, sans doute trop pour poser le pied sur un champ de bataille. Pourtant je me tiens ici, debout devant toi, et nous nous battons pour nos rêves et nos idéaux. Sais-tu pourquoi ? Je me suis cultivé pour pouvoir me forger ma propre opinion sur le monde qui m'entoure et choisir le chemin à suivre en mon âme et conscience. Personne ne m'a montré la voie à suivre, j'ai toujours été libre de mes choix. C'est de mon plein gré que je me suis ici et que je me dresse devant toi pour t'empêcher de nuire. Je ne te demanderai pas de chercher à me comprendre. De ton point de vue, tu as sans doute d'excellentes raisons de me barrer la route. Mais de celui de l'humanité, vous, Spectres, êtes une maladie contagieuse. Et nous, nous sommes l'antidote. ROYAL DEMON ROSE !
Leur nombre n'avait de limite que celle des roses qu'il pouvait tenir simultanément sans se blesser. Huit exemplaires seraient amplement suffisants pour exécuter cette technique. Le vent se leva sur les environs et emporta avec lui une nuée de pétales, qui tous parurent déteindre sur l'air ambiant. Cette teinte délicatement rosée parut faire tomber l'atmosphère sous son contrôle. Une traction rude mais précise devait emmener son antagoniste voltiger dans les airs avant de le mener jusqu'à lui, où il pourrait alors lui faire humer le parfum de ces roses dites démoniaques. Et ce n'était pas sans raison, il était bien placé pour le savoir. Ainsi fut décochée cette nuée de projectiles, qui brisa la distance les séparant pour s'en prendre au marionnettiste. Si tout se déroulait comme prévu, il sentirait très bientôt ses forces le quitter et sa perception du monde s'en trouverait changée. Les sens de l'adversaire seraient dès lors sous leur influence, certes pas avec autant de précision que ce dont était capable le Chevalier de la Vierge mais bien assez pour constituer un handicap non négligeable.

L'étreinte aussi ferme qu'épineuse du fouet se desserra mais n'abandonna le gantelet que pour mieux flageller son propriétaire de ses pointes effilées, ne demandant qu'à tracer des sillons écarlates dans sa chair trop pâle. Ses mouvements étaient si fluides qu'on aurait cru le fouet d'épines doué de vie, d'une conscience propre et d'une volonté – celle de goûter au noble sang de ce roi d'un autre âge. Dès qu'il le rappela à lui, il s'enroula autour de son bras sans toutefois causer la moindre blessure, d'une incroyable minutie quand il s'agissait d'épargner son propriétaire. Le Gold Saint des Poissons lui en était reconnaissant, à plus forte raison quand il délaissait sa couleur naturelle au profit d'une robe vermeille. C'était à présent le cas, mais son détenteur n'aurait su dire si c'était le fruit de ses assauts répétés ou celui de la salve précédente.
Je ne prétends pas être d'une intelligence exceptionnelle. Tu es sans doute bien plus malin que moi. Mais je connais pourtant une vérité que tu n'as pas l'air de soupçonner. Les dieux nous envient parce que nous sommes mortels, et tout est beaucoup plus beau parce que nous sommes condamnés. Peut-être que tu as raison, peut-être que nous ne sommes que des pions sur l'échiquier d'un jeu cruel régi par les dieux. Mais j'ai envie de croire en l'humanité. Les humains sont égoïstes et n'ont de cesse de se quereller, ils ont souillé cette planète que les dieux leur ont donné. Mais tant qu'il y aura une trace de vie sur Terre, cela voudra dire qu'eux aussi ne désespèrent pas de les voir aller de l'avant et connaître enfin la paix. Et même s'ils ne vivaient que pour connaître un jour une fin tragique... Même s'ils ne venaient au monde que pour mourir... Mieux vaut un sombre avenir que pas d'avenir du tout. C'est pourquoi je ne peux vous laisser le leur dérober !
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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyLun 12 Mar - 22:49

Dans la poussière du combat, Celsius se relevait avec difficulté, malgré ma dernière attaque, j’avais été impressionné de constater que le chevalier des poissons avait réussi à figer chacun des fils de cosmos que j’avais créé grâce à ses roses, les clouant sur les statues, sur le sol… Un effort louable, mais si futile… Rompant mes fils pour en récréer de nouveau immédiatement après, je constatais alors que mon attaque avait eu de sérieuses conséquences sur le corps de mon adversaire, bien qu’ayant réussi à minorer au maximum les dégâts, la prochaine fois serai sans doute la dernière. Son regard bleuté vint alors se poser à nouveau sur moi, ce visage d’ange, ses yeux acérés, tout chez cet humain semblait être à l’image des roses empoisonnées dont il se servait comme arme.

« Tu te trompes, Minos. Je sais pertinemment que le monde ne se réduit pas à ces notions manichéennes. Rien n'est bon ou mauvais en soi, tout dépend de ce que l'on en pense. On ne m'a pas endoctriné. Aujourd'hui a été le premier jour où j'ai pénétré l'enceinte du Sanctuaire. Mais j'ai tout de suite su que j'y avais ma place. Je me bats au nom d'Athéna parce que j'ai choisi de le faire, personne ne m'y a obligé. Les humains ne sont pas parfaits, et ils ne le seront jamais. Mais leur ôter la vie, c'est leur ôté la possibilité d'échouer et d'apprendre de leurs erreurs, de pallier à cette imperfection. C'est leur droit le plus inaliénable et vous ne pouvez vous arroger celui de le leur arracher. »

Insensé, la notion de contrôle n’exclut pas la notion de libre arbitre, tout du moins son illusion. Quoi de mieux que de faire croire à une marionnette qu’elle se déplace de sa propre volonté, si elle ignore le marionnettiste, cela devient possible. Une marionnette parmi les marionnettes, voilà ce que tu es jeune chevalier, comme nous tous, sous l’œil amusé des dieux. Si un jour tu rends une petite visite aux moires pour y contempler le fil de ton destin, puisse ton esprit etre prêt à ce que tu y découvriras…

Tandis que je redescendais vers le sol, la riposte du chevalier des poissons m’apparut alors sous la forme originale d’une liane de ronce venant saisir mon bras avec une rapidité fulgurante. La puissance de ce fin enchevêtrement de verdure était surprenante, cherchant la moindre faille dans mon surplis, les ronces s’engouffrèrent alors à la recherche de ma chair, mais leur tâche n’était pas cette fois de lacérer mon enveloppe physique, mais d’inoculer via leurs épines un poison, l’arme favorite du chevalier des poissons depuis les temps mythologiques. L’influence du passé sur le présent semble ne jamais pouvoir s’atténuer, la causalité nous rattrape tous.

« Je suis très jeune, sans doute trop pour poser le pied sur un champ de bataille. Pourtant je me tiens ici, debout devant toi, et nous nous battons pour nos rêves et nos idéaux. Sais-tu pourquoi ? Je me suis cultivé pour pouvoir me forger ma propre opinion sur le monde qui m'entoure et choisir le chemin à suivre en mon âme et conscience. Personne ne m'a montré la voie à suivre, j'ai toujours été libre de mes choix. C'est de mon plein gré que je me suis ici et que je me dresse devant toi pour t'empêcher de nuire. Je ne te demanderai pas de chercher à me comprendre. De ton point de vue, tu as sans doute d'excellentes raisons de me barrer la route. Mais de celui de l'humanité, vous, Spectres, êtes une maladie contagieuse. Et nous, nous sommes l'antidote. ROYAL DEMON ROSE ! »

Huit points de lumière écarlate filèrent alors de la main de Celsius vers moi tandis qu’avec son improbable fouet il exerça une forte traction sur mon bras, sans doute pour mieux me faire percuter ses roses empoisonnés. Leur seul parfum suffisait à tuer un mortel, pouvant causer des hallucinations ou des pertes de faculté sensorielles, même aux plus forts d’entre eux. Hélas, je n’avais plus rien d’un mortel, de plus, mon expérience alliée à mes nombreux combats contre les précédents chevaliers d’or des poissons ainsi que le savoir que j’avais extirpé de leur âme une fois ceux-ci à ma merci m’avait procuré une considérable résistance au plus mortel des poisons, ce n’était pas une immunité, sans doute aucune immunité n’existait en dehors du sang du chevalier des poissons, mais au moins, je serai prémuni envers les effets les plus néfastes. Mais avec ce combat, peut-être allais-je enfin pouvoir parachever ma technique d’immunité contre le poison des roses démoniaques. Mais avant de créer un antidote, il fallait un échantillon du poison en question. C’est donc comme un enfant que je me laissais alors tiré vers les mortelles fleurs rouges, symbole d’amour passionné en temps normal. Lors de mon voyage vers les roses empoisonnés, le fouet de ronce se détacha alors de mon poignet pour tenter de flageller mon corps tel un serpent, hélas, hormis l’agréable surprise de cette trouvaille, je n’avais rien à apprendre de lui, ce fut donc tout simplement qu’il se heurta à mes fils de cosmos tandis qu’avec mon poignet je jetais alors dans sa direction une giclé de sang, si l’adversaire croit ses attaques efficaces, il vas alors les refaire, et en cela commencera sa défaite.

Les roses m’atteignirent enfin, et leur effet fut immédiat, le poison s’infiltra en moi tandis que je respirai leur parfum suave à plein poumon, toujours cette odeur, l’odeur de la mort… Un vaisseau sanguin éclatât à cause de la nécrose qui commença alors à s’en prendre à mon corps, mais ce n’était rien en comparaison de ce que m’avais fait ce même parfum la première fois. Un filet vermeil coulât alors d’une de mes narines, je devais me mettre à l’œuvre immédiatement, je devais comprendre la nature profonde de ce poison, où le cosmos devenait une arme insidieuse. Si j’y parvenais, j’aurai alors réussi, j’aurai la satisfaction d’une victoire sur un handicap, un nouveau cap franchis dans mon évolution.

« Je ne prétends pas être d'une intelligence exceptionnelle. Tu es sans doute bien plus malin que moi. Mais je connais pourtant une vérité que tu n'as pas l'air de soupçonner. Les dieux nous envient parce que nous sommes mortels, et tout est beaucoup plus beau parce que nous sommes condamnés. Peut-être que tu as raison, peut-être que nous ne sommes que des pions sur l'échiquier d'un jeu cruel régi par les dieux. Mais j'ai envie de croire en l'humanité. Les humains sont égoïstes et n'ont de cesse de se quereller, ils ont souillé cette planète que les dieux leur ont donné. Mais tant qu'il y aura une trace de vie sur Terre, cela voudra dire qu'eux aussi ne désespèrent pas de les voir aller de l'avant et connaître enfin la paix. Et même s'ils ne vivaient que pour connaître un jour une fin tragique... Même s'ils ne venaient au monde que pour mourir... Mieux vaut un sombre avenir que pas d'avenir du tout. C'est pourquoi je ne peux vous laisser le leur dérober ! »

A ces mots, je stoppa net mon analyse. Je n’avais cessé d’écouter avec une certaine attention les paroles de mon jeune adversaire, mais ceux-ci me firent réagir comme une réaction physique, levant alors aussitôt la tête vers le chevalier, je le fixais lui et ses yeux si particulier.

« Pauvre ignorant naïf, que peux-tu savoir des dieux ? Toi qui te confesse être un nouveau chevalier n’ayant sans nul doute qu’à peine aperçu ta propre déesse. Que crois-tu qu’ils aient à vous envier ? Je vais te révéler une véritable vérité, moi qui les ai côtoyés depuis l’aube des temps.

L’éternité ne nous ôte pas nos passions et nos sentiments, en ce qui me concerne, elle les a même exacerbés.

Mon honneur, ma loyauté, mon sens de la justice, ma force moral… Tout ce qui me compose et fait de moi ce que je suis, c’est-à-dire un individu avec une voix propre et un destin bien à lui, c’est vue magnifier par le temps et le savoir que les siècles m’ont apporté. Vous, humains, parlaient de sentiment et d’émotion comme si ils étaient instantanément compréhensible et à la portée de tous. Mais vous devez bien vous douter que la réalité et plus complexe que cela.

Ce que vous pouvez ressentir et comprendre des choses au cours de vos brèves existences n’est qu’une infime partie d’un bien plus vaste ensemble, un ensemble si grand que tu ne peux sans doute pas le concevoir.

Comme toutes choses, les sentiments murissent avec l’aide du temps et du savoir. De ces deux ingrédients essentiels de la sagesse, je me suis abreuvé goulûment depuis des temps immémoriaux tel un goinfre d'épicurien. Un simple humain ne pourra jamais même concevoir ce que peux etre un lien que des siècles ont vu s’épanouir. J’ai certes perdu la vie depuis des millénaires, mais mon âme elle est toujours là, et elle n’a fait que grandir, car s’était pour moi un devoir, une obligation même que de devenir le juge le plus équitable, le spectre le plus droit, le guerrier le plus fidèle, l’âme la plus noble des Enfers en conséquences du don d’immortalité qui m’a était donné. Quel genre d’être serais-je si je ne cherchais pas à rendre l’univers meilleur ?

En vérité, je te le dis à toi, comme je pourrais le dire à tous les mortels, l’éternité sublime toute chose qui vaut la peine d’etre vécu, elle affranchit de l’inutile et confère la possibilité de poursuivre sa propre évolution au-delà de la barrière du temps. Aussi croit moi lorsque je t’affirme sans l’ombre d’un doute que les dieux n’ont rien à envier et n'envies rien aux mortels que vous êtes.
»

Ce petit discours pédagogique m’avait déconcentré de ma recherche de l’antidote, mais qu’à cela ne tienne, mes dernières créations écarlates avaient arraché au chevalier d’or des poissons plus d’énergie vitale que son poison n’arrivait à m’ôter. C’était une véritable révélation pour moi, cette création allait sans aucun doute changer bien des choses en cet univers, et même en cette guerre sainte. La vigueur du jeune mortel coulait en moi, régénérant mes chair, cette sensation était extrêmement plaisante, j’avais découvert un plaisir encore inconnu à mes sens. Il me fallait désormais parachever ma découverte avec un contact plus long avec mon hôte.

« De plus jeune chevalier, tu te présentes en protecteur du genre humain, comme un chevalier de l’espoir. Tu prétends même être un antidote, alors que tout chez toi est fatal pour tes semblables, alors que tout contact avec ton sang maudit suffirait à tuer jusqu’à tes compatriotes du zodiaque d’or, mais regarde autour de toi, regarde bien et écoute… »

Je déployais alors mes bras et mes ailes comme pour désigner les Enfers au grand complet. Porté par le vent venait l’écho des plaintes et des malédictions des innombrables âmes damnés qui nous entouraient.

« Peux-tu les entendre chevalier ? Peux-tu comprendre leur douleur ?

Ici nous sommes aux Enfers, ici l’espoir n’est qu’illusion, un carcan sur tes yeux fait pour te masquer la vérité et te faire poursuivre une chimère malgré les faits accablants qui t’entour, regarde autour de toi et contemple les victimes de votre espoir fou.

Ici se trouve tout ceux qui ne se sont pas montré digne de vos espoirs à Zeus et à vous-même qui vous prétendez porteur de lumière. J’ai personnellement châtié plus d’âme humaine que tu ne pourrais en rencontrer même si tu vivais mille ans. Pendant que vous autre conservez votre espoir égoïste, d’innombrable victimes et bourreaux défilent devant moi, recevant le juste châtiment pour leur péchés, damné pour l’éternité pour n’avoir pas su suivre les lois divines. En cela réside la plus grande injustice de cet univers, avoir confié le libre arbitre aux créatures imparfaite que vous êtes, pour pouvoir vous damné vous-même par légion tandis que seul une poignée d’entre vous se trouve digne d’accédé à l’Elysion.

Dis-moi chevalier, le sort de ces milliards de malheureux, damné devant les dieux, vaut-il le sort que Zeus leur réserve ? Pour les quelques élut qui parviennent aux Champs Elysée, cela vaut-il la peine de sacrifier d’innombrables âme aux tourments éternels ?

Sache qu’en faisant perdurer ce monde pourri et injuste qui est le vôtre, tu contribues à cela, chaque jour, chaque seconde, les âmes des morts se présente devant moi et mon jugement. Et tous, ou presque, reçoive alors le châtiment qu’ils méritent.

N’as-tu donc aucune pitié pour ces pauvres âmes, misérables pour l’éternité, au final seulement coupable d’avoir reçu le fardeau trop lourd du libre arbitre de la part d’un dieu sadique ? La déesse Athéna elle semble s’en moquer, en tant que favorite du père de l’Olympe, elle pense sans doute etre au-dessus de tout jugement, mais viendra le jour où elle devra alors regarder le visage torturé et déformé par les souffrances des innombrables âmes qui nous entoure et leur demander pardon pour avoir laissé l’humain en l’état au nom de son espoir égoïste.

Le sombre empereur divin Hadès veux lui changer cela, l’univers doit etre remanié, l’humain cour à sa perte, il doit etre transformé pour devenir meilleur, meilleur envers les dieux et meilleur envers lui-même. Tel est notre objectif depuis la nuit des temps. Purifier le cloaque que les Titans ont créé et que Zeus l’orgueilleux à achever, soutenu par un panthéon de flagorneurs et de sycophantes entièrement soumis à ses caprices tyranniques. J’ai choisis il y a de cela une éternité de me révolter contre cela, de devenir meilleur afin d’être le plus à même d’occuper le rôle capital de juger les âmes, afin que jamais, à ce niveau du moins, ne survienne une injustice. Mais hélas, les lois divines sont impitoyables, l’équité et la justice ne peuvent sauver les coupables. C’est le système tout entier qu’il me faut désormais changer en plus de moi-même, avec ma force et mon savoir, j’assiste les plans de sa divine majesté Hadès, œuvrant pour leurs réussites.

Un jour peut venir où vous vous rendrez compte que dans votre naïveté vous avez causé plus de tort que les pires monstres de l’histoire du genre humain, et ce jour-là puisse vos victimes vous pardonner.
»

Les hurlements et les plaintes des damnés avaient accompagné mon réquisitoire avec maestria, comblant les silences de leur voix si hideuses et pitoyables. Je n’allais pas laisser au chevalier d’or l’occasion de répliquer par les niaiseries de son ordre, j’allais le forcer à regarder et à écouter pour une fois dans sa vie. Il était plus que temps qu’il goute à ma vraie puissance.

Dans une véritable explosion, mon cosmos explosa, projetant alentour gravas et poussière pour me laisser lévitant au beau milieu d’un cratère causé par la densité de mon pouvoir. La fureur du griffon allait s’abattre sur cet être, misérable jusqu’à son sang. Dans la souffrance, il allait peut-être grandir et murir… Je fis alors réapparaitre mes fils de cosmos bleuté et écarlate, mais cette fois, j’y adjoins également des fils d’une opaline blancheur. Dans un véritable maelstrom de couleur et de formes, d’innombrables piques filèrent dans un éclair vers le chevalier des poissons qui, surement suite aux blessures infligé par ma précédente attaque, ne put toutes les éviter cette fois. Mais le véritable piège n’apparut qu’après que les piques aient perforé le sol. Au lieu de les rappeler à moi, je les fis sortir du sol autour du chevalier d'or et s’emparaient de Celsius avec une poigne de fer, broyant son corps et son armure avec une irrésistible puissance.

Cosmic Marionettion


« Tu es désormais entièrement en mon pouvoir jeune mortel, je contrôle désormais à tes membres, je peux dès à présent en finir avec ce combat en te brisant les membres un par un. Sans doute aimerais-tu d’abord une démonstration… »

Soudain, la main du chevalier des poissons se resserra et sous le mouvement de mes doigts, fila vers son visage si pur, l’impact fut rude, mais rien de bien grave, il en fallait plus pour blesser un chevalier d’or. Celsius forçait sur ses membres comme un forcené pour se défaire de mes liens mais hélas cela n’eut pour effet que d’aggravé ses blessures, seul un immense contrôle du cosmos pouvait briser ma technique, aucune force physique, pas même celle d’un dieu ne pouvait briser mes fils.

« Tu perds ton temps chevalier des poissons, forcer de la sorte ne fera que te briser les os et te déchirer les muscles, ce qui au final ne m’empêchera pas de contrôler ton corps, mais te rendra juste un peu plus pathétique entre mes mains, inutile d’essayer de protester, j’ai également paralysé ta mâchoire, seul des borborygmes sortiront de tes lèvres scellées. Tu vas méditer sur mes mots et sur les tiens, et cette fois, le combat ne pourra pas masquer tes doutes. Tu vas également m’apprendre ce que tu sais sur cette guerre. »

D’un battement d’aile je le rejoins, de je libérais alors ma main droite des fils de cosmos qui la reliait à Celsius, je saisis alors le casque doré de celui-ci et délicatement le lui ôta avant de le lâcher devant moi, sa soyeuse chevelure bleue contrastait avec la mienne de couleur argenté, s’emmêlant l’une dans l’autre au grès du vent. Avec douceur j’apposai alors sur son front ma main ensanglanté et plongea alors au cœur des souvenirs du jeune chevalier. Celsius tenta de me résister, mais ce fut en vain.

« Encore une fois tu perds ton temps chevalier, ta puissance psychique n’est pas de taille contre mon propre esprit, j’ai commencé à lire dans les âmes avant même que tes ancêtres n’existent, aucune âme humaine ne peut se soustraire à ma sainte inquisition. Tous, que vous soyez roi ou esclave, êtes égaux devant moi. N’ai aucune craintes cependant, le procédé est indolore, je ne souhaite pour le moment qu’accéder à tes souvenirs. Je ne formulerai nul jugement pour le moment. »

Alors les images commencèrent à défiler, une vie des plus misérables et triste apparue devant moi, les élus ou maudits des poissons avaient de tout temps eu une vie pathétique, et Celsius ne faisait pas exception. Il ne connut dans les premiers temps de sa vie que souffrance et solitude, tuant sa propre mère en couche, condamné par son père à faire la manche, avant de se faire abandonner par lui, sa malédiction lui fit connaitre très tôt la mort de ceux qui l’entouraient. Que ce soit des humains ou des animaux tous était égaux devant son pouvoir. Tous, jusqu’à sa rencontre avec celui qui allait lui apprendre ce qu’il savait aujourd’hui, Zénon. Ancien chevalier d’Athéna, reconverti en apothicaire, ce fut lui qui lui apprit les arcanes secrets des poissons, une tache bien accomplie soit dit en passant. Jusqu’à sa mort, le vieillard prodigua ses conseils et son enseignement au jeune Celsius. Jusqu’au moment où il rejoignit les enfers pour y demeurer à jamais, laissant encore une fois Celsius seul. Mais désormais le jeune homme avait un but, but qui allait se concrétiser avec sa rencontre de l’armure d’or des poissons. Cette rencontre scella son destin, le poussant sur la voie qu’il suit encore aujourd’hui, voie qui lui a fait rencontrer ma route. Puis vint son arrivé au sanctuaire, sa rencontre avec ses homologue, avec les déesses Athéna et Artémis et là j’appris alors le sens et le but de cette guerre, Zeus avait été scellé par Arès et Eris et son urne se trouvait désormais aux Enfers. Voilà donc la réponse à ma question, l’ordre naturel avait était modifier, désormais, le dieu des dieux n’était plus un obstacle. Enfin il avait était déchu, par son propre fils, comme le père de Zeus et son père avant lui. Arès se trouvait etre le nouveau maitre de l’Olympe. Ce barbare ne sera pas un obstacle au plan de sa divine majesté Hadès, il n’avait rien de commun avec le père de l’Olympe. Un sentiment de paix et de reconnaissance m’envahit alors, enfin mes questions avaient trouvé réponses. Qui plus est une excellente réponse. J’ôtais alors ma main du front de Celsius

« Pauvre humain, je suis impressionné par ta volonté de survie, même face à la misère de ton existence. Mais à la vue de tes souvenirs je te remercie pour les réponses que tu viens de m’apprendre. Pour te remercier je t’offre un choix chevalier, soit tu continus sur cette voie a défendre la justice d’un monde corrompue et d’un dieu impuissant, soit tu ploie le genou et rejoins les spectres et le sombre empire sous la bannière du très saint sombre empereur divin. Imagine ce que nous pourrions accomplir, ce que nous pourrions créer, la maladie, la faim, la mort elle-même ne serait plus que souvenir pour toi, tu n’aurais plus jamais a craindre de tuer tes camarades, enfin ta malédiction deviendrai un don, un don que tes ennemis redouterons tel la peste. Rejoins nous Celsius des poissons, rejoins le futur et nos ennemi voleront tous en éclat, tu pourras alors compter les victoires par millier pour des siècles et des siècles. »

Je libérai alors la tête de Celsius de ma technique et avec un fil de cosmos lui remis son casque sur la tête, lui rendant ainsi toute sa dignité. Ma technique semblait tenir bon pour le moment, mais je ne devais pas baisser ma garde. Je restais concentré sur le chevalier d’or des poissons dans l’attente d’une réponse ou d’une attaque.

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyMer 14 Mar - 21:40

:: Les Fleurs du Mal :.

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L'éternel rêve ultime de l'humanité, la recherche de l'immortalité. Mais savent-ils seulement ce qui les attend au bout du chemin ? Ils veulent vivre éternels et tout-puissants, mais ignorent tout de l'ennui qui va de pair avec cette condition. Ce n'est pas parce que toi, Minos, te complais à regarder le monde de haut que tous peuvent s'en satisfaire. Pour la plupart des gens, ne plus craindre la mort revient à voir ses proches disparaître les uns après les autres. De voir tout ce à quoi l'on tient redevenir poussière et ne plus jamais reparaître sous nos yeux. Bientôt il ne reste plus que des souvenirs, et même sans vouloir aller de l'avant, ce corps qui ne peut périr traverserait les époques. N'est-ce pas le pire Enfer qui puisse être pour ceux qui ne l'ont pas désiré ?
Les paroles de Minos et son ton professoral lui évoquaient l'image d'un livre dont on aurait lu et mémorisé chaque page. Il ne faisait que lui recracher le contenu de ce qu'aurait été un manuel à propos de la condition de Spectre. Et le moins qu'on puisse dire était que cela ne lui plaisait guère, comme en témoignait sa mine courroucée. Néanmoins, il s'abstint de lui couper la parole, voulant voir quelle était l'étendue de sa folie. L'entendre discourir ainsi sur les avantages et privilèges auquel il avait droit depuis qu'il avait pactisé avec le Diable lui fit songer avec ironie au moment où il l'avait accusé de n'être qu'un fanatique formaté par son ordre. Il n'était pas réellement mieux, et n'avait tiré de son libre-arbitre que ce statut de puits sans fond de savoir, utile comme inutile. Accumuler des connaissances à n'en plus pouvoir était une perspective alléchante pour lui qui avait toujours été d'une curiosité dévorante, mais y accéder de cette manière était malsain et pour rien au monde il n'aurait accepté de s'y résigner. Plus il l'entendait s'exprimer et plus il méprisait le royaume des morts et ses viles tentations. Comment pouvait-on promettre monts et merveilles à un homme pour finalement s'en faire un loyal sujet ? Peu importe combien les fils de Minos seraient nombreux, à la vérité le pantin n'était autre que lui... Quand enfin le flot de paroles prit fin, il riposta sans plus tarder, au mépris du danger imminent.
Même ceux qui ont un jour formulé ce voeu finiraient par le regretter, car personne ne peut s'en réjouir indéfiniment. Je peux comprendre ce souhait car il fait partie de la nature humaine, même s'il ne doit pas être prononcé à la légère. Mais je ne pardonne pas à ceux qui sont prêts à tout sacrifier pour y accéder, y compris leur propre vie et ce qui a un jour fait d'eux un être humain. Si nous sommes morts, il n'y a pas de paradis qui vaille. Si je me bats, ce n'est pas pour ceux qui sont capables du pire, qui accepteraient de passer cet accord égoïste. Ceux-là ne sont que des monstres sans scrupules. Et tu en fais partie, c'est indéniable. Si je me bats, c'est pour ceux qui ont accepté de vivre et mourir en humains, de se contenter de ce qu'on leur a donné quand ils sont venus au monde.
Mais déjà l'araignée avait tissé sa toile, et il en serait l'unique prisonnier. Les filaments s'en prirent à ses membres sans qu'il ne puisse réagir, maudissant intérieurement cette arme perfide et sournoise. S'en libérer ne serait pas si aisé, et il le comprit dès lors qu'il tira de toutes ses forces sur ses liens dans l'espoir rapidement déçu de les rompre. Sa force pourrait bien être aussi colossale que celle du Taureau qu'il n'en serait pas capable, leur prise était trop ferme et trop étroite pour les briser avant qu'ils se soient affaiblis à infliger d'ignobles tortures. Celsius n'eut alors d'autre choix que de serrer les dents et d'encaisser sans mot dire les pires tourments, ne voulant pas lui faire le plaisir du moindre cri de douleur. L'étoile céleste jubilait déjà bien assez sans qu'il ne lui donne matière à le faire, et la couleur de suffisance de ses éclats de voix était plus qu'il n'en faut pour se murer dans le silence à n'importe quel prix. Crucifié par ce piège arachnéen, il n'en était pas moins toujours doué de sa liberté de pensée et d'expression, et ne manqua pas de lui signifier ses sentiments sur la question sans se soucier de la douleur atroce qui venait de le dévaster.
Oui, le monde dans lequel nous vivons est terrifiant, et il l'est encore plus quand nous devons l'affronter seuls. Mais Zeus n'y a pas sa place, pas plus que ceux qui siègent à ses côtés. Tu dis que je ne suis pas en mesure de comprendre la volonté divine, mais tu ne vaux pas mieux que moi. Ce sont les dieux qui ont remis la Terre entre les mains d'Athéna et s'en sont détournés, et tu oeuvres sous les ordres de l'un de ceux qui tentent de la lui dérober. Ne te vante pas de connaître les dieux alors que tu te permets de contester leur autorité ! Mais ce ne sont pas eux que je défends, parle autant que tu le voudras, je n'en ai cure. Ma loyauté ne va qu'à une seule personne et il s'agit de la déesse Athéna. Les âmes qui hurlent à la mort ne le font que parce que vous leur maintenez la tête sous l'eau de leur propre désespoir. Vous les avez pris en otage et êtes devenus leurs geôliers. Et nous allons les délivrer de votre emprise pour qu'ils puissent enfin avoir droit au repos éternel. Pour tous ceux que tu as châtié au nom de pêchés que tu as toi-même commis, je vais te vaincre Minos !
Son cosmos avait été comme drainé par le traquenard de son adversaire, au point d'en être réduit à une faible étincelle. Néanmoins, c'était bien suffisant pour lui donner des propriétés corrosives qu'il devait à sa nature profonde, à ce qui l'avait promis au titre de Chevalier des Poissons. Les entraves qui auraient dû le tenir en place furent désagrégées en un rien de temps, lui rendant sa liberté. Mais ses chances de survie étaient compromises, comme le prouva sa démarche pantelante. Plusieurs de ses articulations avaient souffert de mouvements qu'elles n'auraient pas dû pouvoir réaliser, et les lésions osseuses n'étaient pas moins nombreuses. Le sang coulait à flot et en sentir le goût cuivré lui emplir la bouche éveillait en lui une terreur sans nom. Pourtant, il trouva la force de la combattre, de se libérer de sa peur comme il l'avait fait de ses filets afin de rendre coup pour coup.
Tu dois décidément aimer le son de ta propre voix. 
Quand il reçut son casque de Minos, il le repoussa d'un revers de la main. Il ne voulait rien de lui, quand bien même cela lui appartiendrait à l'origine. Désormais à l'air libre, les fils célestes de sa chevelure voltigeaient en tous sens, n'étant pas sans rappeler les filins que manipulait le Juge et l'étrange fascination qu'ils suscitaient. Sa cosmo-énergie qui avait paru s'éteindre l'instant d'avant se révéla sous la forme d'une explosion. Avant même la retombée du rideau de fumée qu'elle avait engendré, le Griffon pourrait sentir que son aura était sans commune mesure avec celle ressentie auparavant. Celsius était outré. Que son adversaire ait pu croire une seule seconde qu'il accepterait cette offre le révoltait. Plutôt que de s'en formaliser, il choisit cependant d'en tirer une énergie nouvelle, celle d'accomplir sa mission. Et ce même si elle devait passer par la mise à mort du marionnettiste.

Si sa condition obligeait son cosmos à revêtir une teinte dorée, on pouvait y discerner des nuances flamboyantes, des échos au pourpre de ses roses. À présent, son poison avait investi les lieux, il était seul maître de la place. Si haut gradé soit son adversaire, son autorité n'aurait plus cours ici. Si quelqu'un essayait d'interférer, allié comme ennemi, il serait tué par le nuage toxique que secrétait le corps du Chevalier d'Or. Et s'il refusait obstinément de faire le moindre mal à ses frères, le périmètre de sécurité que son sang les obligerait à respecter était bienvenu. Ainsi, personne ne pourrait s'en mêler sans en payer le prix. Car à compter de cet instant, le Gold Saint des Poissons en faisait une affaire personnelle. Son destin était scellé. Il ne quitterait pas cet endroit sans avoir obtenu réparation... Ou sans s'être vidé de ce fameux liquide vital jusqu'à la dernière goutte.
Je dois te prévenir...
Le flux macabre cessa de couler tout à coup, comme si chacune de ses blessures venait de coaguler au même instant. Pourtant, un rapide coup d'oeil suffisait à prouver le contraire. La raison apparaîtrait bien vite cependant, puisque chaque goutte de ce flot écarlate était à présent en son pouvoir. L'hémoglobine déjà à l'air libre frémit brusquement avant de s'élever dans les airs, revêtant la forme menaçante d'une série d'épieux vermeils. Autant de lances mortelles qui s'empressèrent de se disposer en cercle autour de la silhouette ailée qu'il leur avait ordonné de prendre pour cible. Sous cette menace imminente, Minos se résoudrait peut-être à capituler, même si le Chevalier des Fleurs ne pouvait qu'en douter en raison de la vanité dont il avait fait preuve depuis le début. Trop orgueilleux pour savoir s'arrêter, sans l'ombre d'un doute. C'était dommage, en un sens. C'était un combattant hors-pair doté d'une intelligence redoutable. Il était navrant qu'il n'ait pas choisi de se situer du bon côté de la frontière entre le bien et le mal.

S'il en venait à bout, peut-être lui offrirait-il une chance de se réincarner et de pouvoir cette fois user de ses talents à bon escient. Se rendant compte qu'il s'égarait en vaines réflexions, il jura solennellement de cesser toute pensée altruiste à son égard afin de tirer le meilleur parti de ses capacités. Véritable pluie de morts, cette nuée de pointes acérées s'abattit sans ménagement sur les environs. Le décor fut tout autant mis à mal si ce n'est plus que le Juge du Griffon, dépendant de la vivacité de ce dernier à se mettre à l'abri. Non content d'être un poison mortel, son sang était de plus une arme redoutable, mais n'avait rien perdu de sa toxicité. Si le moindre de ses traits sanglants entrait en contact avec son organisme, nul doute que l'affliction ne tarderait pas à se déclarer. Le début du calvaire. L'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres alors qu'un frisson dévalait son échine. Le parfum ferreux qui flottait dans les airs lui fit tourner la tête mais il se garda bien d'en faire montre, s'évertuant à commander cette oeuvre de destruction.
...Je ne suis pas aussi gentil que j'en ai l'air.


Dernière édition par Celsius le Jeu 15 Mar - 20:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyJeu 15 Mar - 19:57

Tandis que j’éprouvais un plaisir sans borne à voir souffrir ainsi le jeune chevalier d’or des poissons, sa force vital se faisant aspiré par mes créations, je songeais alors à se sang vénéneux qui s’écoulais désormais de ses plaies, l’odeur métallique qui en émanait me rappela de nombreux souvenirs.

Celsius n’avait pas dit un mot depuis ma technique de marionnettiste, mais je savais pertinemment que ses pensées n’étaient pas des plus tendres à mon égard, son regard et son visage étaient plus éloquent que ne l’aurai été les meilleurs rhétoriques. Dans ses yeux bleus, j’y vis toujours cet air insoumis et défiant qu’il n’avait pas cesser d’arborer depuis le début de notre combat. Il me considéré surement comme son égal, ou comme un triste sire comme il l’avait dit auparavant, mais comme il aurait certainement lui-même accordé aucune importance aux dires et aux actions d’un enfant orgueilleux en raison de son jeune âge, je n’accordais pas plus d’importance à ce jeune mortel croyant pouvoir rivalisé avec Minos du griffon. Il m’irritait au plus haut point avec son attitude insolente et ses paroles absurdes. Bien que je mette toujours un point d’honneur à etre courtois avec mes amis comme avec mes ennemis, en cette occasion, cela était une véritable épreuve.

Son attrition me faisait un bien fou, cela avait de tout temps été ma plus inavouable déviation, juger et châtier les mortels pour leurs péchés me procurais une félicité proche de l’orgasme. Cela me conduisait parfois à être un peu trop zélé dans mon travail, mais au-delà de tout se trouvait ma certitude envers mes choix et mes convictions. J’avais eu plus que le temps nécessaires pour les éprouvé et les bâtir, j’avais dépassé depuis longtemps le stade de la cohérence, et m’approchais désormais de la vérité. Cela, aucun mortel ne pourrait jamais le concevoir.

Alors que les tensions que je faisais subir à cet insolent atteignaient un seuil critique pour l’intégrité de son corps, son sang empoisonné se répandit dans l’air tel une brume vaporeuse, nous encerclant totalement tout deux tandis que son cosmos dissolvait mes fils cosmiques avec facilité. Fascinant, son sang lui-même pouvait servir d’arme, et son cosmos avait des propriétés corrosives, comme une créature étrange venant d’un autre monde. Ayant à présent recouvré sa liberté de mouvement, il rejeta son propre casque d’un revers de la main pour me signifier clairement qu’il n’acceptera rien de moi, ni mon offre d’immortalité, ni même ce qui était autrefois à lui. Sa fierté été démesurée, et surtout totalement déplacé, à présent sa tête n’avais plus pour protection que sa seule chevelure bleuté, une protection bien dérisoire en somme.

« Tu sembles vouloir te murer dans le silence jeune chevalier, ainsi soit-il. Dans la vie d’un mortel, ce sont ses mots et ses actions qui perdurent après son décès. Tu n’as pour le moment dis aucuns mots que l’histoire retiendra, et ta seule chance de voir tes actions s’inscrire dans la légende est de pouvoir les porter au plus loin après m’avoir vaincu. En cela réside ton défi, chevalier des poissons. Si tu souhaites d’avantage poursuivre ton histoire de souffrance et de malédiction, tu vas devoir me vaincre. Sinon tu ne laisseras derrière toi pas plus de trace que n’en laisse le parfum mortel de tes roses. »

Sous la forme d’une pluie d’aiguilles écarlates acérée, son sang fila alors sur moi, n’épargnant pas plus le terrain que moi-même, mais je n’avais pas l’intention de laissait le fluide vital impur de cet humain entrer en moi si facilement. Faisant autour de moi apparaitre de nombreux panneaux constitué de fils cosmique opalin, je les plaçais de manière à stopper un maximum de ces aiguilles vénéneuses, mais de nombreuses autre parvinrent tout de même à se glisser entre les panneaux de protection, ce fut alors mes ailes qui me servirent d’ultime protection, m’enveloppant délicatement pour me soustraire aux foudres de mon ennemi désormais muet. Le choc fut terrible, faisant trembler mon surplis dans son ensemble et créant une formidable cacophonie de bruit d’impact métallique stridents, mais la véritable attaque de mon ennemi s’avéra etre non pas les aiguilles mortelles, mais la vapeur de sang qui s’en échappa pour venir s’infiltrer dans mon corps par voie cutané. La colère m’arracha alors un murmure de frustration.

« Encore du poison… Une arme de lâche et de femme. Lequel des deux es-tu Celsius ? »

Lorsque la pluie cessa, déployant alors violement mes ailes pour chasser cette brume maudite au loin grâce à de puissante bourrasque, une grande lance argenté fila vers le chevalier d’or des poissons qui semblait porter de nombreuses séquelles de ma précédente attaque. Si elle lui avait fait moitié moins mal que ce que j’imaginais, c’était déjà plus que louable de sa part de se tenir debout devant moi, à attendre la mort. Une fois arrivé à bout portant de Celsius, elle se sépara en quatre pointes qui chacune plongèrent dans la chair, alors que le poison maudit commençait à faire ses effets sur moi. Son sang n’avait absolument rien avoir avec le poison de ses roses, il été infiniment plus puissant et rapide à agir, paralysant lentement mes membres et gangrénant ma puissance, mes capacité défensives allaient s’en trouver extrêmement réduites pour la suite du combat.

« Je dois reconnaitre que ta toxicité est digne de louanges chevalier des poissons. Ton sang est à ce jour la substance la plus vénéneuse qu’il me fut donné de rencontrer. De plus, par rapport à tes prédécesseurs, tu as développé de nouvelles techniques prenant en compte tes points forts et ton propre passé. Je te félicite pour cela. Il est regrettable que tu refuses mon offre de la sorte, tu es pourtant un serviteur de la mort, plus encore que moi-même, tout chez toi est fait pour tuer. Ta place est ici, que tu le veuilles ou non, mais c’est en temps qu’âme désincarné que je fais te faire rejoindre ta dernière demeure. Prépare-toi chevalier des poissons. »

Cosmic Marionettion

A nouveau, un déluge de couleur s’abatis sur le jeune chevalier, mais cette fois, dans la seule intention de lui infliger un maximum de dommage en un minimum de temps, temps qui m’était compté au regard de son cosmos corrosif. Ce fut donc sous la forme de lames, de pointes, de fouets, de crochets et de fils tranchants que mon attaque parvint à Celsius, si son cosmos ne dissolvait pas de nouveau l’étreinte implacable de ma technique, alors je ne donnais pas cher de sa peau. Aura-t-il encore la force de vaincre, de se défaire de mes liens, ou s’écroulera-t-il devant moi dans toute sa misère. J’allais très vite le savoir.

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyDim 18 Mar - 14:16

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Aussi noble et élégant qu'à son arrivée, Celsius n'en était pas moins maculé de sang. Plus mort que vif, les os brisés et les chairs mutilées, c'était à se demander comment il pouvait encore tenir debout. Loin de lui l'idée d'être irrévérencieux, en dépit du mépris profond qu'il éprouvait pour la gent spectrale, il n'était pas homme à verser dans la suffisance. Seul son regard pétillait d'une lueur farouche, hostile, d'une flamme bleue de colère qui ne s'éteindrait qu'une fois l'issue de ce duel décidée une bonne fois pour toutes. Pas une fois il n'avait éprouvé le moindre regret de s'être engagé dans ce combat à mort. Se confronter à un Juge des Enfers était sans nul doute prématuré et il se pouvait même qu'il y laisse la vie, mais force était de reconnaître qu'il s'en tirait admirablement bien. Sa persévérance forçait le respect, et même Minos n'y faisait pas exception à en juger par le vif intérêt qu'il semblait lui porter.
Non, si vraiment il devait se révolter, ce ne serait que contre la pensée qu'il puisse un jour se retourner contre son camp. C'était un affront à ses principes et aux enseignements de son maître, auquel il entendait toujours faire honneur à titre posthume. Ses conseils avisés étaient toujours présents au fond de son coeur, inscrits dans sa mémoire au fer rouge. Il était du bois dont on fait les légendes, de l'étoffe des héros. Or, c'est toujours le vaillant prince qui triomphe du sombre seigneur dans tous ces contes dont on régale les enfants ; aussi ne doutait-il pas de vaincre à la pointe de l'épée. Ou à celle de la rose, en l'occurrence. En son for intérieur, tout n'était que confusion. Les chocs répétés avaient créé le chaos dans son esprit et lui-même peinait sévèrement à se repérer dans le labyrinthe de ses pensées. Dédale obscur et sans fin où son âme éthérée cherchait son chemin...
Rester dans les mémoires n'a jamais été mon objectif. La gloire, les honneurs... Je n'en ai que faire. Je ne me bats pas pour qu'on se souvienne de moi ou pour entrer dans l'histoire. Si je me bats, c'est parce que j'en ai fait le choix et que je respecterai ce voeu solennel jusqu'à la fin de mes jours. Tant qu'il me restera un souffle de vie, j'enflammerai mon cosmos jusqu'à son paroxysme. C'est ce qui va me permettre de te terrasser.
L'habileté avec laquelle Minos organisa sa défense était elle aussi digne de louages. S'il n'avait pas été si occupé à reprendre ses esprits, sans doute aurait-il pu apprécier le spectacle. Au moins était-il sûr à présent que le Griffon ne pourrait plus l'envoyer au tapis grâce à ce moment d'égarement. Néanmoins, même ses fils ne purent lui offrir une défense impénétrable et Celsius avoua s'en réjouir. Le stoïcisme acharné du Juge, en dehors des moments où il exultait d'avoir enfin touché au but, commençaient à lui porter sur les nerfs. Qu'il soit malmené par cette arcane était un plaisir sincère. Ainsi donc, ces filins n'auraient pas qu'une vocation offensive. Tout renseignement était bon à prendre afin de mieux en cerner la gamme de possibilités et ainsi les contrer efficacement. Même s'il fallait bien admettre que ses tentatives en ce sens n'avaient pas été couronnées de succès jusque là, mais viendrait bien un moment où ce serait au tour de Minos de s’essouffler. Ce serait alors le moment propice pour frapper... Son mutisme prit fin brusquement, le temps de psalmodier une brève incantation.
BRAMBLE NEST !
À nouveau, les fils acérés du Cosmic Marionettion s'élancèrent et vinrent lui déchirer la peau tout en tentant de l'écarteler. Si certains parvinrent bel et bien à leur objectif, entaillant son épiderme, la plupart se heurtèrent à une solide barrière. Celle du champ de ronce qui venait de faire son apparition, surgissant du sol et mu par une croissance aussi inopinée que miraculeuse. Sa taille était telle que Celsius n'avait eu aucun mal à s'en bâtir une gangue protectrice. Et dès que l'assaut du Griffon s'y fut abattu sans réussir à en percer les remparts hérissés de pointes, ces dernières entreprirent de lui rendre la pareille en fusant de toutes parts dans sa direction. Son fouet s'y mêla, cinglant le Surplis et son porteur dans un déluge épineux. Roi des ronces, le nommait-on, et ce n'était pas à tort. Ces dernières avaient vu l'état de leur maître et se rebellaient contre celui qui en était à l'origine, déterminées à rendre coup pour coup. La force de la nature coulait sous leur écorce et leur fureur vengeresse n'aurait de cesse qu'une fois que le roi Minos aurait dû s'agenouiller devant le leur.
De quel droit te permets-tu de critiquer le style de combat de tes adversaires, toi qui n'ose pas même te salir les mains ? Si le poison est une arme de lâche, tes fils ne sont pas mieux. Mais ils ne marcheront plus sur moi. Je refuse de danser dans la paume de ta main. Il est hors de question que je sois ton pantin ! Peu importe ce que tu en penses, es techniques sont transmises sous le signe des Poissons depuis la nuit des temps et je suis fier d'y avoir recours pour l'éliminer. Puisque tu sembles tant y tenir, je vais écrire ma légende avec ton sang.
Le barrage végétal qui s'était dressé entre eux s'effondra soudain à sa demande, révélant sa silhouette au port altier. Seules demeurèrent celles qui s'étaient précipitées sur le tisseur de supplices pour le maintenir en place, non sans le lacérer quelque peu. En dépit de ses nombreuses blessures et de ses os rompus en tant d'endroits qu'il ne saurait les dénombrer, Celsius n'avait pas renoncé à se battre. Pas avant d'avoir emmené le Juge dans la tombe, s'était-il dit, et il tiendrait parole. Non seulement envers lui-même, mais aussi envers Athéna. Car il avait à présent la certitude qu'aussi détestable qu'il soit pour sa malédiction, elle veillerait toujours sur lui, comme il l'avait ressenti à travers sa cosmo-énergie douce et apaisante. Ce souvenir revigorant l'aida à consumer sa propre énergie pour reprendre des forces et continuer de se tenir debout ici même, à cet endroit, et ce tant qu'il n'aurait pas mis un terme à cette confrontation tant physique qu'idéologique. Aucun d'eux ne ferait une croix sur ses principes, ce serait donc à la loi du plus fort de décider qui méritait de s'imposer en maître. Et cela lui convenait parfaitement.

Au moins pourrait-il mesurer avec exactitude la valeur de ses pleins pouvoirs. L'heure était d'ailleurs venue de recourir à la plus sinistre de ses arcanes, car elle n'a pour but que d'offrir une mort lente mais douloureuse. Les pétales vermeils de la rose qu'il tenait jusqu'alors se mirent à déteindre sans raison apparente jusqu'à ce qu'elle resplendisse du blanc le plus pur. Une couleur immaculée, éblouissante, mais qui pourtant lui apparaissait comme morbide quand elle était associée à cette fleur pourtant tant aimée. Minos n'allait pas tarder à comprendre ce ressenti à ses dépens, bien que comme se le fit remarquer le Chevalier des Fleurs, il devait déjà en avoir fait l'expérience. Néanmoins, sa conscience y riposta sans plus tarder : s'il l'avait reçue par le passé, il en serait mort sans espoir de retour. Animé par cette pensée réconfortante, Celsius eut un discret sourire, qui s'effaça pourtant en une fraction de seconde. Les espoirs des Poissons depuis la nuit des temps reposaient sur ses frêles épaules et il n'avait pas le droit de les décevoir. Tous ceux qui depuis l'origine des temps avaient eu à faire à ce même antagoniste le regardaient depuis les cieux où ils étaient devenus poussière d'étoiles. Songer au soutien qu'ils lui apportaient depuis là-haut, à leurs encouragements muets le galvanisa et sa main libéra la fleur létale, se faisant forte d'une visée mortelle. Droit au coeur.
Cette rose blanche va se délecter de ton sang et dès que ses pétales se seront teintés de rouge, tu mourras. Tout Spectre que tu sois, tu n'y feras pas exception. C'est ici que tout commence. Ou plutôt... C'est ici que tout s'achève. BLOODY ROSE !
Sitôt le projectile lancé, le Gold Saint se sentit vidé de ses forces. Comme si tous ses rêves, tous ses espoirs étaient concentrés dans ce trait barbelé, dans cette flèche végétale. Même dans cet état, sa précision ne faisait aucun doute : cela avait été la base même de son entraînement. Faire d'un puissant poison son arme de prédilection, ce qui n'avait dans son cas pas été délibéré, voulait aussi dire tuer à coup sûr tous ceux qui y seraient exposés. Pour y parer, on l'avait formé à ne jamais manquer sa cible, pas même les yeux fermés ou encore à l'article de la mort. Cela n'avait pas changé avec le temps, et il craignait bien trop d'être haï pour ce qu'il était pour négliger cette partie de son apprentissage. Ses jambes ne le portèrent plus et il fut contraint de poser un genou en terre, nullement par respect envers son adversaire mais parce qu'il ne pouvait faire autrement. Au moins espérait-il n'avoir pas rassemblé en vain ses dernières forces et arriver à un résultat probant, à la lueur d'espoir tant attendue qui lui permettrait de surmonter tous les obstacles – et ce même si ceux-ci étaient incarnés par un Juge tout-puissant.
Tu as raison, je suis un poison pour mes semblables. Mais je m'obstine à croire qu'il y a une place pour moi en ce monde. Qu'un jour, il connaîtra la paix et que je serai délivré des chaînes de la solitude parce que je n'aurai plus de raison de me battre. Mais en attendant ce jour, je continuerai de prendre les armes contre ceux qui comme toi menacent la beauté de cette planète. J'ai beaucoup appris de ce combat, et je t'en suis redevable. Tu es un adversaire remarquable et encore maintenant, l'ombre de la mort me garde sous étroite surveillance, mais sache que tu ne pourras jamais me corrompre. Je suis Celsius, Chevalier d'Or des Poissons et protecteur d'Athéna !

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyLun 19 Mar - 22:41

Alors que mes créations fusaient à grande vitesse vers mon ennemi, la voix du chevalier d’or des poissons me parvint à nouveau, il avait donc quitté son mutisme. Juste quelques mots, une incantation peut-être…

Soudain une germination spontanée de ronces vint entourer le chevalier d’or, s’opposant à mes créations et protégeant leur créateur avec une remarquable efficacité. Magnifique, c’est tout à fait remarquable…

Mais le plus admirable fut que non seulement ces ronces avaient réussies à arrêter la plupart de mes créations, mais elles avaient également filées vers moi afin de déchirer ma chair et restreindre mes mouvements de leur implacable étreinte. A nouveau je fus sous l’emprise de cette végétation hostile que je dus découper grâce à mes câbles cosmiques pour pouvoir me libérer d’elles, lorsque la voix de Celsius reprit.

« De quel droit te permets-tu de critiquer le style de combat de tes adversaires, toi qui n'ose pas même te salir les mains ? Si le poison est une arme de lâche, tes fils ne sont pas mieux. Mais ils ne marcheront plus sur moi. Je refuse de danser dans la paume de ta main. Il est hors de question que je sois ton pantin ! Peu importe ce que tu en penses, ces techniques sont transmises sous le signe des Poissons depuis la nuit des temps et je suis fier d'y avoir recours pour t'éliminer. Puisque tu sembles tant y tenir, je vais écrire ma légende avec ton sang. »

Par tous les dieux, ce mortel avait l’ouïe surdéveloppée, il était parvenu à m’entendre murmurer dans le fracas métallique de ses aiguilles sanguines empoisonnées se heurtant à mes ailes. Vraiment impressionnant.

Bien que dans un triste état, le chevalier arboré encore cette implacable détermination qui est l’apanage des fous ou des sots. Dans ses yeux bleus transparaissait la fureur de vaincre, tout chez lui était à présent totalement focalisé sur moi, sur la seule et unique pensée de me voir tomber. La rose écarlate qu’il tenait à la main se teinta alors progressivement d’une couleur opaline. Je reconnu aussitôt cet arcane, le plus terrible du chevalier d’or des poissons.

« Cette rose blanche va se délecter de ton sang et dès que ses pétales se seront teintés de rouge, tu mourras. Tout Spectre que tu sois, tu n'y feras pas exception. C'est ici que tout commence. Ou plutôt... C'est ici que tout s'achève. BLOODY ROSE ! »

Il disait vrai, en temps normal, aucun etre ne pouvait survire à cette rose blanche une fois qu’elle avait été lancé vers son ennemi, aucune force ne pouvait l’empêcher d’atteindre son but : le cœur de sa victime. Lorsque Celsius lança cette rose mortelle vers moi je ne vis qu’un éclair blanc, suivit d’une vive douleur à la poitrine. Baissant les yeux, je pus alors contempler cette fleur se teinter doucement de mon sang, absorbant mon énergie vitale pour devenir écarlate. Sa malédiction été accomplie. Je portais alors la main vers elle, profitant de mes forces restante afin de l’extraire.

« Tu as raison, je suis un poison pour mes semblables. Mais je m'obstine à croire qu'il y a une place pour moi en ce monde. Qu'un jour, il connaîtra la paix et que je serai délivré des chaînes de la solitude parce que je n'aurai plus de raison de me battre. Mais en attendant ce jour, je continuerai de prendre les armes contre ceux qui comme toi menacent la beauté de cette planète. J'ai beaucoup appris de ce combat, et je t'en suis redevable. Tu es un adversaire remarquable et encore maintenant, l'ombre de la mort me garde sous étroite surveillance, mais sache que tu ne pourras jamais me corrompre. Je suis Celsius, Chevalier d'Or des Poissons et protecteur d'Athéna ! »

J’étais toujours debout, un trou dans la poitrine, un gout cuivré dans la bouche et le corps en feu, comme si mon sang avait été remplacé par du mercure, le poisson de mon ennemi s’avérai être d’une terrifiante efficacité. Peu importais la douleur, ou la fatigue, je devais rester noble devant lui. Aussi exaspérant qu’il soit, il été digne de mon respect.

« Je te prie d’accepter mes excuses pour les mots que j’ai prononcé sur le coup de la colère chevalier, je n’aurai pas cru possible que tu les entendes, mais cela n’excuse pas ma conduite envers toi. Ton dernier arcane me rappelle de vieux souvenir, je n’en suis pas à ma première rose blanche, et celle-ci ne seras certainement pas la dernière. Mais ce ne sera pas pour tout de suite chevalier. J’ai moi aussi beaucoup appris grâce à toi, je reconnais mon erreur. Mais prend garde chevalier, nous apprenons plus de nos échecs que de nos victoires. Grâce à toi, je me relèverai plus fort. En cela réside ma plus grande force, le pouvoir de l’évolution associé à une vie éternelle. Je tombe maintenant, mais je n’en ai cure, je serais bientôt de retour, plus puissant que jamais et cela grâce à toi. Pour ce que tu m’as appris sur cette guerre sainte, sur tes capacités et sur tout le reste, mille mercis chevalier. »

Je sentais mon énergie me quitter peu à peu, coulant hors de moi comme mon sang de ma blessure au cœur. Mais je n’allais pas attendre la non-mort de manière contemplative et stoïque. Bien que le chevalier d’or soit dans un terrible état, il ne semblait pas avoir l’air de vouloir tomber. Mes pouvoirs de juge des enfers m’avaient permis tout au long de notre combat d’estimer les forces de mon ennemi, mais cette fois, je ne parvenais à trouver aucunes échappatoires à mon destin. J’allais tomber, mon seul choix consistait dans la manière dont j’allais perdre.

Mais en fait, le choix était simple. Je ne pouvais pas retourner dans le sommeil sans rêve de l’oublie ainsi, si je ne pouvais pas vaincre, il allait falloir l’affaiblir un maximum pour que mes frères puissent en finir le plus simplement possible.

« Je regrette que notre rencontre ne puisse se résoudre que par la défaite de l’un d’entre nous. Le destin est bien cruel. Mais il nous sera inutile de débattre à nouveau sur le bienfondé de nos causes respectives. Comme tu l’as dit plus tôt, il n’y a rien de bon ou de mauvais en soi, juste des pensées qui les désignent ainsi. Je n’ai jamais été un partisan de la loi de la nature, mais en cette occasion, je n’ai pas le choix. L’un de nous doit tomber afin que l’autre puisse avancer. Ainsi soit-il… Mais sache que tu ne trompe personne avec tes simagrées niaises, au final, tu te bat seul, contre toi même et contre ta nature. Ta place est parmi nous, que tu l'accepte ou non n'a aucune importance. L'avenir me donnera raison, tu verras quand ta malédiction aura pris tes compagnons, quand tout autour de toi sera mort, fauché par ton poison aveugle, tu comprendras.»

J’allais devoir tenir encore un peu plus longtemps, juste un peu plus longtemps. Et j’allais avoir besoin d’aide pour affaiblir mon ennemi. Levant alors une main nonchalante vers le ciel obscure, je déployais alors mes doigts, à ce geste de nombreux nuages sombres vinrent se masser au-dessus de moi, comme un tourbillon. Pour finir, la faible lumière qui nous avez éclairé tout au long de notre combat disparue presque entièrement, dissimulé par d’épaisses volutes écarlates et violacés

« Divine majesté, fille des saisons, impératrice du sombre empire, je vous en prie, accordez moi la force de perdurer, puisse votre clémence et votre bonté me parvenir sous peu.
Sombre énergies infernales accourez à mon appel, que votre puissance m’inspire et me guide


J’abatis alors mon bras vers le sol dans un geste solennel, comme pour marquer la fin d’une demande. Les forces infernales furent les premières à répondre à mon appel. Des nuages tombèrent sur moi des dizaines de colonne éthérées, semblables à des petites tornades, me traversant de part en part, refermant une partie de mes plaies, accroissant mon cosmos, soignant mon corps empoissonné, même le trou dans ma poitrine se referma. Une nouvelle puissance m’envahis et avec elle du temps me fut accordé.

« Navré chevalier, mais ton arcane ne suffira pas à me vaincre, il te faudra me frapper encore une fois pour en finir. Mais pas avant que je t’ai porté une dernière attaque. Si je dois tomber devant un pouvoir de destruction aussi aveugle que le tien, ainsi soit-il, mais tu ne pourras plus comparer mes créations avec le poison qui est le tien, toi qui ne te salis pas plus les mains que moi. Contemple la dernière attaque du griffon des Enfers et tremble devant elle, abandonne tout espoir car si je ne te terrasse pas, d’autre le feront pour moi. »

Rassemblant mes dernières forces, je me renfermais à nouveau dans l’intimité apaisante de mes ailes noires et en leur sein concentra ce qui me restait de cosmos. La tempête qui en fut relâchée représentait toute ma détermination envers mon ennemi. Et bien que mes chances d’en finir avec lui avec cette ultime attaque soient faibles, je devais tenter le coup. Dans les vents, je fis partir de nombreux câbles rouge et blanc afin d’augmenter encore plus le pouvoir destructeur de mon arcane, prenant la forme d’immense lame aiguisé qui se mouvèrent avec les vents cyclonique dans une danse mortelle à très hautes vitesse. J’allais pouvoir tenir encore un peu… Et le temps qu’il me restait allait être employé entièrement à infliger le maximum de dommage à mon ennemi.

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyMer 21 Mar - 22:42

:: Les Fleurs du Mal :.

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Perclus de douleur, Celsius se serait presque attendu à voir son corps tomber en lambeaux. La souffrance était telle qu'il peinait à la mesurer, estimant n'avoir rien ressenti d'aussi atroce par le passé. Pourtant, sa fierté le faisait tenir debout, toujours prêt à en découdre. Nul doute que sitôt la hargne retombée, il s'effondrerait de tout son long. Mais il n'entendait pas le faire sans avoir ôté de son chemin l'obstacle de taille que représentait Minos. Même s'il n'était plus en mesure de poursuivre sa route, ce n'étaient pas le cas de ceux qui étaient sur ses talons. Tant pis s'il devait y laisser la vie, pour peu que ce soit afin de ménager un passage à ceux qui lui auraient survécu. Il l'avait ressenti, Athéna venait de faire son entrée, et il était capital qu'elle arrive à la Giudecca sans encombres pour mettre un terme aux agissements de la Reine des Enfers. Ses pouvoirs et son cosmos étaient sur la pente descendante, il peinait à rappeler à lui son champ de ronces et son propre poison commençait à l'affecter. C'était indéniablement le début de la fin. Mais il y était résigné depuis qu'il avait éprouvé la puissance de Minos avec son propre corps pour la première fois. Penser sortir indemne de ce combat était une utopie, et ne fût-ce que rester en vie une douce illusion.

Tout Poisson qu'il soit, il s'était battu comme un Lion, et n'aurait aucun regret à passer de vie à trépas contre un adversaire de cette valeur. Succomber dès son premier combat serait quelque peu piteux de sa part, mais ce serait que le destin l'avait voulu. Aussi acceptait-il son sort sans transiger, et continuerait-il de lutter jusqu'à être à bout de forces. Ce qui, à en croire ses réserves d'énergie, ne serait plus très long. De son corps s'écoulait un flot vermeil, si abondant qu'on aurait cru le flot d'une rivière sans fin. Ses gouttes assassines s'éclataient sur le sol en un bruit régulier et monotone, saluant son acharnement de leur mélodie macabre. Les vapeurs toxiques qui en émanaient ne manqueraient pas de nuire à chaque Spectre qui voudrait s'aventurer dans la seconde prison, au moins aurait-il la satisfaction de leur causer du tort même passé de vie à trépas. Sa vue se troublait au fil des secondes et il dut plaquer sa main sur son visage pour se remettre les idées en place, cherchant à trouver son second souffle. Il serait de courte durée, mais il en avait un besoin vital. Avant qu'il ne soit trop tard....
Tu n'es pas le premier à me tenir ce genre de discours. Ma place est aux côtés d'Athéna. Ce qui m'effraie le plus est ma propre lumière et non mon obscurité. J'ai trouvé une place là où on m'acceptera tel que je suis, et je préfère cent fois périr de ta main que trahir les convictions que j'ai hérité de mon maître et dont je me suis imprégné toutes ces années. L'être humain est imparfait par nature mais je choisis de croire en lui et de rejeter cette immortalité qui vous est si chère. Je ne suis qu'un homme fragile et éphémère et cela me convient parfaitement, car c'est ainsi que je peux brûler ma vie, mon coeur et mon cosmos à l'unisson pour vaincre ceux qui menacent notre monde !
Le point focal de son champ de vision, occulté par la douleur, n'était autre que la rose blanche qui peu à peu se teintait d'un rouge sanglant. S'il n'avait pas été si mal en point, sans doute aurait-il ébauché un sourire à la vue de ce franc succès. Même mortellement blessé, sa précision ne diminuait pas d'un pouce, et il en tirait une certaine fierté. Du revers de la main, il stoppa l'écoulement qui teintait sa mâchoire d'écarlate, sa lèvre fendue n'ayant eu de cesse de le déverser. Cependant, réitérer l'exploit ne serait pas possible avec un bon moment à en croire les plaies lancinantes qui le tiraillaient de toutes parts. Son armure lui semblait lourde, mais pas aussi lourde que ses paupières qui menaçaient de se fermer à tout moment. Il aurait tant voulu se libérer de toute contrainte, de ce carcan de chair et d'or et pouvoir se redresser de toute sa hauteur, d'encore aller au combat et d'en sortir vainqueur. Mais l'espoir n'était plus permis, car il était déjà cerné par les ténèbres. Ses membres étaient de plus en plus rigides, détraqués par la quantité de blessures dont ils étaient semés de long en large. Même son armure d'or n'avait pas été une protection suffisante contre la violence inouïe avec laquelle le Juge s'était acharné sur lui.
Je ne suis pas un héros, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. Tant pis si je dois être haï de tous pour ce que je suis car j'ai pris la décision de les protéger jusqu'à mon dernier souffle. De leur donner une chance de devenir meilleurs et de faire de cette planète un monde où il fait bon vivre et où nous coexisterons en harmonie. C'est peut-être une utopie mais je ferai tout ce que je peux pour qu'un ciel bleu prenne place. Et sous son regard, les Spectres n'ont pas leur place !
Le vent souffla, trembla la terre. Le rugissement de la tempête s'abattit dans un fracas de fin du monde et il crut un instant que tout était perdu. Mais n'avoir pu congédier sa végétation faute de moyens allait lui sauver la vie. Mue par une volonté propre, ses ronces étaient revenues à la vie et avaient érigé un solide bouclier qui le préserverait d'une partie de l'attaque quoi qu'il arrive. Leurs épines jaillirent de toutes parts pour l'enserrer de leur étrange barrière, l'entaillant légèrement par endroit mais rien de comparable à ce qu'il aurait subi s'il avait encaissé cet ultime assaut de plein fouet. L'éphèbe papillonna des yeux sans comprendre ce qui venait de se produire, mais se fendit d'un sourire reconnaissant quand il saisit ce qui venait de se produire. Il n'y était pour rien, et cela devrait fournir à Minos la preuve à conviction que la vie était supérieure à la mort.

Ce n'étaient pas les cadavres décomposés qui gisaient dans les diverses prisons qui lui seraient venus en aide de cette manière, préférant lui souhaiter mille morts que de lui être utile de quelque manière que ce soit. Quand cette seconde armure vola en éclats, le laissant essuyer les derniers soupçons de ces rafales cinglantes, Celsius était prêt à en finir. Cet abri providentiel lui avait laissé le temps de se reprendre et de concevoir une dernière riposte. De ce cocon d'épine jaillit une ombre silencieuse, celle d'un homme qui n'avait plus rien à perdre. Animé par sa seule rage de vaincre, nul n'aurait su dire s'il était conscient ou évanoui, n'ayant que son cosmos pour tout soutien. Ce sang répandu sur le sol s'était relevé de la mort et gravitait dans les airs à la manière d'une morbide épée de Damoclès, pesant sur la tête couronnée du marionnettiste. Une arme née pour seconder dans sa tâche celle qui se gorgeait avec appétit du sang de Minos, fichée dans sa poitrine. On put entendre un « Crimson Thorn » murmuré alors que son créateur rejoignait le Griffon dans une lutte au corps à corps, celle qui peut-être mettrait un point final à ce duel d'anthologie.
Je suis ta mort...

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyJeu 22 Mar - 16:27

A nouveau, les ronces salvatrices se mirent en mouvement, comme animées d’une volonté propre, entourant le chevalier d’or des poissons à l’agonie de leurs étreintes protectrices. Mon attaque se brisa contre cette barrière végétale dans un bruit de bois brisé et bien qu’elle s’avéra très diminuée par la suite, le mur de ronce ne put totalement encaisser la puissance des vents. Ce fut Celsius qui prit le trop plein.

Mais hélas, il ne tomba pas…

J’avais lancé ma dernière attaque contre lui et il n’était pas encore mort. J’avais échoué.

Quelles avaient donc été mes erreurs ? Pourquoi ce jeune chevalier d’or âgé d’à peine dix-sept ans avait-il le dessus sur moi ? Autant de question qui demandaient une réponse, mais je n’aurai sans doute pas l’occasion de les trouver aujourd’hui, car dès que mon attaque cessa, de son carcan de ronce sortit Celsius. Il avait rejeté son armure d’or et je ne pus dire s’il était conscient ou si juste son instinct le faisait encore tenir debout. Autour de lui, les rivières vermeille devinrent brume écarlates, synonyme de ma fin prochaine, j’allais donc tomber ici, face à un enfant humain presque mort… Piètre consolation. Il s’avérait plus qu’évident que j’avais énormément perdu de ma puissance lors du scindement de mon âme, plus que je n’aurai pu l’imaginer, ma force vitale était trop faible. Au moins ce combat aura mis en lumière mes tares. En cela je pouvais remercier Celsius. Son cosmos et ses attaques avaient été très instructifs.

Puis vint le moment fatidique ou Celsius lança sur moi ses aiguilles mortelles tout en se jetant sur moi dans une rage sans borne. Ouvrant alors les bras dans un acte de résignation final je fermais les yeux afin de sombrer avec tranquillité dans le sommeil sans rêve de la non-mort. Mais ce fut un cosmos qui arriva le premier. Dans toute sa gloire divine, la puissance de la sombre impératrice des Enfers s’infiltra en moi comme un baume cicatrisant guérissant mes plaies et atténuant les effets néfastes du poison.

Ouvrant alors les yeux, une aura améthyste m’entourait telle un cocon régénérateur, sa divine majesté Perséphone avait répondu favorablement à mon appel. Ma volonté s’embrasa.

« Approche donc chevalier maudit ! »

Ses aiguilles m’atteignirent les premières tandis que je tenais toujours à la main sa bloody rose maintenant gorgé de mon noble sang. Cette fois je n’avais plus la force de me protéger de cette pluie mortelle, il ne me restait plus qu’à la subir.

Ce fut comme si je prenais feu, tout mon corps fut la proie d’une douleur atroce manquant de m’arracher un hurlement de douleur que je dus réfréner en paralysant ma propre mâchoire des derniers fils cosmiques qui me restait, les autres essayant de parer un maximum d’aiguilles écarlates, mais autant essayer d’éteindre un feu de forêt avec un éventail… Lorsque son attaque cessa, j‘étais encore en non-vie… Sa puissance n’avait pas encore eu raison de moi. Et lui-même était au bord du dernier voyage. Je n’avais plus guère d’espoir de victoire, mais dans son état, Celsius deviendrai une proie facile pour mes frères et sœurs de cause. Cette pensée me réconforta, suffisamment pour faire paraitre un sourire sur mon visage ensanglanté.

Je n’avais plus la force de maintenir encore actif mes câbles cosmique écarlates, et bientôt je n’aurai même plus la force de maintenir les opalins. Mais je tiendrais aussi longtemps que je le pourrais, si je ne pouvais vaincre Celsius, je devais faire en sorte que son prochain adversaire soit son dernier.

Tombant alors un genou à terre, mon surplis parsemé de trous d’aiguille me semblait etre une protection bien dérisoire à présent face à un pouvoir aussi pernicieux que le poison. J’avais joué de malchance contre cet adversaire, mais je n’avais pas à avoir honte, les chevaliers d’or étant les plus puissants serviteurs d’Athéna, j’avais perdu dans un combat honorable et cela par la grâce d’Hadès. Mon seul regret été de ne pouvoir l’emporter dans la tombe.

Dans un éclair de lucidité, alors que je luttais contre le poison perfide de mon ennemi, je sentis arriver dans les enfers deux présences que je connaissais bien, l’une d’elle était celle du seigneur Thanatos, revenu dans la bataille dans un orage dantesque de puissance prêt à faucher de nouveau les mortels de son impérieux pouvoir. L’autre était celle d’Athéna en personne, sa présence allait galvaniser d’avantage ses troupes et la guerre allait se poursuivre de plus belle, une guerre absurde, pour des illusions et des faux semblants.

« Athéna… Elle est donc venue jusqu’ici… Ta déesse est arrivée chevalier, tu dois te réjouir de sa présence. Elle semble vouloir prendre part personnellement à cette guerre absurde et égoïste. Mais en guise de dernière volonté, laisse-moi te demander ceci. Tu n’as de cesse de me dire que vous autre, chevaliers d’Athéna, vous battez pour un monde meilleur, pour l’humanité et pour un ciel ou les spectres seront banni ou pire. Mais à présent que le trône de l’Olympe n’est plus occupé que par ce fou furieux qu’est Arès, ta déesse, au lieu de revendiquer ce trône pour elle et d’avoir enfin le pouvoir d’imposer ses vues sur la création, ne semble vouloir que restauré l’ancien système ou des guerres sans fin embrassent nos camps respectifs et la Terre elle-même.

Pourquoi à ton avis ?

Je vais te dire pourquoi selon moi, il est bien plus simple de rejeter la faute sur les autres, d’accuser Poséidon, ou Odin, ou même le sombre empereur divin Hadès, ainsi que tous ceux qui les soutiennent, de propagé la mort et la désolation sur Terre. Mais elle, qui se prétend si pure et hors de toute atteinte, ne fait rien pour changer les choses, pire elle souhaite les maintenir en l’état apparemment. Et tu me parles par la suite d’évolution et d’espoir ? Mais ouvre les yeux chevaliers, nous somme prisonnier d’une boucle sans fin de guerre absurdes et répétitives ou nos forces s’anéantissent mutuellement pour le plaisir de nos dieux respectif. Et pour une fois que nous aurions l’opportunité d’y mettre un terme, nous nous affrontons encore pour rétablir un système caduque et obsolète afin de restituer un roi impotent et despotique.

Si jamais tu croises de nouveau Athéna, demande lui donc toi-même pourquoi elle n’est pas parti affronter son frère pour obtenir le trône de l’Olympe qui lui aurait permis de mettre un terme à ce cercle vicieux qui dure depuis les temps mythologiques, et puisse sa réponse te satisfaire, toi et tous ceux qu’elle condamne par sa lâcheté et sa bêtise.
»

L’absurdité de la situation, la futilité de ces combats, ma défaite face à un enfant humain, le poison dans mes veines, la présence d’Athéna dans les enfers, ma propre faiblesse, mon âme brisée qui me faisait souffrir atrocement… Tout ça me rendit fou de rage, des larmes de fureur écarlates inondèrent mes joues tandis que mon cosmos prit une teinte encore plus noir que les abysses eux-mêmes. J’allais tomber de toute façon, alors autant emporter mon adversaire avec moi dans la tombe. Me relevant dans toute ma hauteur je lançai alors un regard plein de haine et de dégout à mon ennemi

« Vous me répugnez tous autant que vous êtes chevalier d’Athéna l’hypocrite, Athéna la pleurnicharde, Athéna l’irresponsable. Tous pourris jusqu’à la moelle, tous coupables. Je vais t’anéantir chevalier de fiel, et même si je dois attendre encore mille ans, je reviendrais pour prendre la tête de ta déesse maudite. La mort est avec nous, ainsi que d’autres puissances qui surpassent les dieux eux-mêmes, et c’est grâce à elles que je vais t’enterrer dans le Cocyte pour l’éternité !»

A ces mots de mes plaies jaillirent des flots de sang qui formèrent des anneaux vermeils autour de moi, des ombres plaintives s’élevèrent alors du sol et me transpercèrent de part en part, rendant mon cosmos encore plus sombre et puissant, désintégrant le sol sous mes pieds, mon sang fut emporté par les serviteurs d’Erèbes et de Nyx tandis que je m’apprêtais à en finir avec mon détestable ennemi.

« Je refuse de mourir de ta main abjecte ! Je préfère encore que ce soit les entités éternelles qui me prennent jusqu’à ma toute dernière étincelle de vie et même plus encore. Si je dois redevenir poussière de leurs mains ainsi soit-il. Mais jamais il ne sera dit que Minos du griffon est tombé face à un gamin ignorant et borné sans lui faire mordre la poussière. Prépare-toi à mourir insolente créature nocive ! »

Mes adieux aux enfers prirent la forme d’un gigantesque déploiement de câbles cosmiques d’onyx cernant Celsius de toute part tandis qu’il se rapprochait de moi. Leur nombre était tellement imposant que le lieu de notre combat fut plongé dans l’obscurité la plus totale tandis que mes dernières créations filaient sur le chevalier d’or des poissons afin de le réduire en pulpe sanguinolente. Je n’avais plus qu’une seule idée en tête, le réduire en pièce, le démembrer, lui arracher les membres, lui briser l’échine, lui casser le cou, l’anéantir corps et âme afin que plus jamais je n’eue à le croiser de nouveau lui et son poison maudit.

Cosmic Marionettion


« Meurs donc humain vénéneux, et sache que de tous les mensonges que tu as proférés au cours de ton existence, les pires sont ceux que tu à crus ! »

Ma non-vie s’envolait, la quiétude su sommeil paisible m’appelait, dans l’obscurité totale de ma sphère de câbles cosmique je tombai alors à genoux, puis doucement vint la narcose finale, m’emportant loin de mon ennemi, loin de cette guerre, loin de cet univers. Ma dernière technique disparu alors comme elle était venue, soudainement, la lumière revint et les nuages s’éclipsèrent, mais je n’eus pas le temps de voir si j’avais terrassé mon adversaire, au fond cela importait si peu maintenant. Le sommeil m’appelle, déjà je sombre, déjà je ne sens plus rien, déjà tout redevient sombre, c’est la fin…

« Divine majesté Perséphone, pardonnez-moi pour ma faiblesse, mes pensées vous accompagne, vous et Lydia, puisse son calvaire s’achever avec ma non-mort. »

Un ultime murmure emporté par les vents infernaux avant de m’écrouler face contre terre, le visage apaisé par la quiétude de l’ultime sommeil.


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Celsius

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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyDim 25 Mar - 21:12

:: Les Fleurs du Mal :.

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Le corps de Minos n'était plus qu'une coquille vide, exempte de toute cosmo-énergie. Tu la lui avais arrachée de tes propres mains et brisé son âme déchue. Cela avait été long et laborieux, et plus d'une fois tu avais cru perdre la vie avant d'y parvenir. Mais tu y étais finalement arrivé, n'est-ce pas tout ce qui compte ? Tu vas enfin pouvoir prendre un repos bien mérité. Tu sais que dans ton état, il est inutile d'espérer pouvoir continuer ta route. Ta vie ne tient plus qu'à un fil, tendu par les Moires, et dont les ciseaux dorés s'approchent dangereusement. Ton armure a perdu dans ton éclat, et dans tes yeux celui de la vie et de l'humanité peine à rester en place. Tu es fatigué et n'aspire qu'à te reposer, mais tu as le sentiment que si tu fermes les yeux maintenant c'est pour ne plus jamais les rouvrir. Tu es convaincu de n'être à présent plus qu'un fardeau, mais tu as joué ton rôle à la perfection. Tu peux enfin prendre le temps de souffler. Pourtant, la flamme qui brille en toi ne s'est pas éteinte et tu enrages de ne pouvoir aller plus loin. Est-ce là ta limite ? Ne peux-tu pas tirer plus de ressources du formidable cosmos doré qui t'habite ? Tenir debout t'est pénible alors que tu aimerais pouvoir courir à toutes jambes vers la prochaine prison, t'élever encore au septième sens et livrer bataille à la vitesse de la lumière. Mais ce champ de bataille n'est déjà plus le tien et l'ombre de la mort te guette, pesant sur tes épaules, lest infime mais bien présent.

Tu sens son souffle glacé sur ta nuque en dépit de la crinière qui y cascade, maculée de sang et de poussière. Tu n'es toi-même plus qu'une ombre, sur le point de s'effacer quand surgira le point de l'aube. Tu t'es bien battu mais ça ne te suffit pas, aussi valeureux soit ton adversaire tu estimes devoir encore faire tes preuves. Tes dents se serrent, sans doute le dernier geste que tu puisses faire sans qu'une vive douleur t'arrache un cri d'effroi. Ton corps te répond à peine et lever le petit doigt demande plus d'énergie que tu ne peux en fournir. Tu as l'impression de n'être plus qu'une statue de chair et de sang, figée dans l'éternité après avoir terrassé cette vie immortelle. Tu n'en es pas peu fier, mais as-tu réellement été à la hauteur ? Tu te demandes ce que ton maître aurait fait, s'il s'en serait mieux sorti à ta place. Une question à laquelle tu ne peux répondre même en interrogeant ta mémoire, n'ayant jamais eu la chance de le voir prendre les armes. C'est sans doute mieux ainsi, faute de point de comparaison, tu ne pourras te miner le moral en te disant que tu n'es pas à sa hauteur. Le parfum de tes roses t'enivre et t'emporte et tu sens le sommeil peser sur tes paupières, te donnant l'envie de t'y abandonner sans pouvoir le faire. Tu as trop souvent redouté de t'adonner à un sommeil sans fin, de n'être plus qu'un corps inanimé.

Tu veux mourir dans un ultime éclat, tu veux périr sur le champ de bataille. Si ta vie est vénéneuse, qu'au moins elle disparaisse de manière flamboyante et spectaculaire, en se heurtant à celle d'un ennemi là où tes combats te mèneront. Tu ne peux te résoudre à penser que le premier était aussi le dernier, tu as soif d'expérience et d'aventure. Non pas pour ton propre profit, mais parce que tu es attiré par une force supérieure et veux devenir fort. Même si nul ne veut de toi, tu veux acquérir une force sans limite grâce à laquelle tu pourras protéger tes compagnons, qu'elle soit à la mesure de ton altruisme. Tu leur as ménagé un passage et a arraché une immense épine du pied de la déesse de la sagesse, mais ne peux t'ôter de la bouche ce goût amer d'inachevé, d'insuffisant. Tu sens que tu as encore ta place dans cette Guerre Sainte et déplore de ne pouvoir l'occuper comme tu le devrais. Mais en dépit de tous tes efforts, c'est à peine si tu peux frémir, tes forces t'abandonnent et ta vision te trouble. Alors qu'un silence de mort régnait sur les lieux et que tu croyais le calme retombé, le vent se lève et un frisson d'effroi te glace les sangs.

Transi de peur – comme si tu n'avais pas déjà assez de peine à te mouvoir ! - tu ne peux que regarder les rafales et les bourrasques se concentrer sous tes yeux ébahis. Ce n'était pas encore fini, et si ton piège de ronces aurait pu faire la différence tu n'es plus en mesure de le déployer. Tu fermes les yeux et aspire une grande bouffée d'oxygène, acceptant ton sort faute de pouvoir changer ce destin. Ironie du sort, tu ignores que ce n'est pas la première fois qu'un tel combat connait cette issue fatale. Et toi, pourras-tu revenir de la vallée des ombres de la mort ? Tu en doutes, mais n'a même plus la possibilité de t'interroger à ce propos, une nappe de brume s'épandant dans ton esprit troublé. Tes craintes s'envolent pour ne plus laissé que ton regard résigné, mais toujours aussi bleu qu'un ciel dénué de tout nuage. Tu cherches tes mots et le simple fait de t'éclaircir la voix te parcourt d'une chaîne de souffrances qui semble sans fin, mais tu réussis finalement à l'outrepasser pour articuler ce que tu es résolu à voir comme tes dernières paroles.
Si quelqu'un tente de s'emparer du trône céleste, je l'en ferai descendre moi-même et rapporterai ce dieu brisé au Sanctuaire. Oui, si c'est pour elle, j'irai jusqu'à défier les dieux. Nul autre que Zeus n'a le droit du siéger en attendant le jour où il jugera l'un des siens digne de lui succéder. Et je ne doute pas qu'Arès n'aura pas la moindre part de cette héritage. Je me suis battu toute ma vie pour chercher ma place, ce n'est pas maintenant que je l'ai enfin trouvée que je vais la laisser me filer entre les doigts. Même si mon nom doit être déchiré en morceaux, même si mon corps et mon âme sont dispersés aux quatre vents, je continuerai de me battre pour Athéna car c'est à son armée que j'appartiens. Tu sais Minos, par le passé il m'est arrivé de maudire les dieux pour avoir fait de ma vie ce qu'elle est, mais je le regrette à présent. Car j'ai compris que nous ne pouvons vivre sans les dieux, c'est eux qui dictent l'ordre du monde et le remettre entre les mains des humains ne ferait que le conduire à sa propre destruction.
Ton corps vacille et tu sens tes pieds quitter le sol. Même ce sang que tu as répandu voltige à présent dans les airs et teinte ces cruels filins d'écarlate, faisant de toi l'instrument de ta propre fin. Tu ne redoutes pas la mort et l'accueille à bras ouverts car tu as rempli ta mission. Tu aurais voulu vivre plus longtemps, apprendre à connaître tes camarades mais tu n'auras pas cette chance. Mais jamais tu ne vendras ton âme ! En toute discrétion, tu souris de le voir se vautrer dans son orgueil une dernière fois, car quoi qu'il en dise c'est de ta main qu'il aura trouvé la mort et nul ne pourrait le nier en ayant assisté à ce combat d'anthologie. Tu avais encore beaucoup à apprendre, quel dommage de devoir périr maintenant. Un triste gâchis, mais au moins n'as-tu pas tout perdu, car tu peux à présent passer la relève à ceux qui s'avancent dans ton sillage. Tu n'es pas le dernier à emprunter ce chemin semé d'embûches, et espère que tes efforts les aideront à atteindre leur objectif et à rétablir une paix bafouée.
Si les dieux possèdent des pouvoirs sans limite, ce n'est pas pour leur propre gloire mais pour servir les hommes, et c'est parce qu'Athéna en est elle-même convaincue que je suis résolu à sacrifier ma vie pour elle s'il le faut. Parce que je sais qu'elle fera bon usage de sa grandeur et que sous son règne l'injustice n'a pas sa place. Car elle est la dernière lueur d'espoir d'un monde qui court à sa propre ruine. Tant que les autres dieux n'auront pas compris cette évidence, il y aura des guerres et des batailles, mais c'est pour ça que nous autres chevaliers venons au monde. Nous sommes les acteurs de la grande scène de cette course au pouvoir et tant qu'elle existera, nous serons obligés de nous battre, mais je ne désespère pas qu'un jour cette vérité aie sa place dans le coeur de chacun et que nous puissions vivre en harmonie. C'est ce en quoi elle croit elle aussi, c'est ce pourquoi elle s'est mêlée aux hommes au mépris de sa condition divine. Seras-tu hypocrite au point de me dire que Hadès peut se targuer de si nobles principes ? Sois tranquille, Minos... Quoi que tu puisses faire pour oublier ta mort, je reviendrai pour te la rappeler.
Ces nuées de fils acérés te saisissent de toutes parts, brisent tes os et entaillent tes chairs, mais tu ne sens déjà plus rien. Tes sensations t'ont déjà quitté et la privation sensorielle en est la prochaine étape. Tu crois quitter ton corps, n'être plus qu'une âme désincarnée, un fantôme témoin de toutes ces atrocités. Tu es étrangement serein car tu sais que quoi qu'il puisse faire, cela ne le sauvera pas, qu'il est déjà trop tard pour lui autant que pour toi. Tu fermes les yeux et oublie dans quelle situation tu te trouves, tu sens ton corps peser une tonne pour l'instant d'après être aussi léger qu'une plume. Ces câbles te perforent de part en part au mépris de ton armure d'or mais tu n'en as que faire car tu sais que ce corps n'est déjà plus qu'un pantin désarticulé, que chair et sang maintenu ensemble par quelques os et que tous sont sur le point de voler en éclats. Même à l'article de la mort tu n'as rien perdu de ta beauté, et quand enfin le calme retombe pour la dernière fois et que ta silhouette s'effondre, c'est une rose de sang qui s'étend sous toi en guise de dernier hommage.

Est-ce déjà la fin ?
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MessageSujet: Re: .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :.   .: Combat GS :: Les Fleurs du Mal ~ CelsiusxMinos :. EmptyDim 25 Mar - 22:06

Le combat est fini: je déclare un match nul !
Vous pouvez demandez vos gains de combat et profiter pleinement de votre mort, félicitation de votre magnifique combat
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