Plumes dérivant dans la brume [Serafim Vs Lydia]

== > Temple des Envieux

Ainsi s'était-elle présentée avant d'emmener son adversaire dans un lieu plus calme, loin de défunts qui de toute façon s'écartaient de son chemin. Lydia sentait Lucky s'accrochait à son épaule avant de saisir ses longues mèches de feu. Un regard rapide et elle vit la fée détacher la rose blanche avant de la mettre à l'abri.

Cette fleur était le cadeau que lui avait fait la reine Perséphone et elle y tenait infiniment. Elle avait pris une valeur symbolique à ses yeux et c'était pour la servir, elle, qu'elle allait affronter son premier ennemi.

Elle sentait le sang de Rochel bondir en elle, il agissait sur certaines parties de son âme tout en la renforçant. Dire que sans l'aide du juge du Griffon, elle aurait succombé à ce sang qui la faisait maintenant vivre.

Elle avança encore et encore jusqu'à atteindre une belle place vide avec ça et là de hauts rochers.

Elle s'arrêta alors, se retournant vivement vers Serafim.

- Ici, nous serons en paix, chevalier du Corbeau, personne ne viendra nous déranger.

[Post court pour débuter et lancer les dés, bonne chance Serafim]

Lancer... Bon avec ma chance habituelle

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Temple des envieux

Le cœur de Serafim se cognait contre sa cage thoracique comme un oiseau apeuré qui voudrait s'enfuir loin de cette femme à la beauté envoûtante. Le saint évaluait la force de cet adversaire qui s'adressait à lui avec tant de courtoisie qu'il aurait pu douter qu'un combat allait les opposer bientôt. La voix douce de Lydia ne devait pas lui faire oublier que sa vie était en jeu.

« Enchanté Lydia, je suis Serafim saint d'argent du corbeau. »

L'intonation de sa voix laissait transparaître le doute compte à son appartenance au sanctuaire, d'ailleurs il se rectifia aussitôt sa phrase en se représentant.

« Appelle moi plutôt Serafim, c'est en tant que tel que je vais te combattre et pas au nom d'Athéna. »

L'armure qu'il portait n'était finalement qu'une enveloppe d'orichalque pour lui et non un symbole de son allégeance, une simple protection de métal. L'ingrat oubliait que sans ces morceaux de métal argenté,il aurait succombé à coup sûr en encaissant les crocs mortel du requin à Asgard.

Corvi et Morrigan et s'envolèrent pour s'installer sur un rocher surplombant l'arène qui allait bientôt vibrer sur les coups des guerriers. Une dernière inspiration lui évoqua de merveilleux souvenirs. Le sourire d'Aurora, ses yeux de saphir, sa peau tiède. Tout cela se perdra sûrement dans l'oubli dans les prochaines heures s'il succombe, raison de plus pour lui de combattre pour les seuls sentiments heureux de son existence.

« Maintenant que les présentations sont faites, commençons ! »

Le maître des corbeaux arbora une position de défense, son cosmos brûlait comme une flamme à l'éclat du mercure soumise aux quatre vents.

[merci bon jeu à toi]

Un léger vent se leva lorsqu'elle déploya avec grâce ses longues ailes noires et ambres. Un geste plein d'élégance en réponse aux paroles de Serafim. Un bien beau corbeau que celui-là. Un être qui dégageait un charme unique et qu'elle prendrait beaucoup de plaisir à côtoyer même si cele ne durerait que le temps d'une rencontre. Si courte et si intense, le sang coulerait entre eux. C'était ainsi que les choses devraient se passer. La douce vampire devait reconquérir son honneur et sa place.

Elle ne pouvait se permettre de perdre et dans le même temps, elle avait l'heur de tomber sur un ennemi d'une valeur et d'une saveur certaines. Rien de oommun avec ces saints trop droits trop vertueux. Ainsi si cette joute s'avérait être la dernière de sa non-vie, elle y aurait au moins pris un plaisir certain.

Et ce fut d'une âme plus légère qu'elle lui répondit, enchanteresse dans sa noirceur, tendre dans ses mots et mortelle dans sa passion...

- Serafim... Un nom remarquable pour un être à la saveur unique. Les corbeaux autrefois furent victimes de leur intelligence et de la cruauté des dieux. Enfin, je ne t'apprends rien, mon bel oiseau. Tout comme moi, tu dois être le jouet des divinités. Celles qui prennent un malin plaisir à embrouiller les âmes et surtout les coeurs. Nous sommes tous deux si proches...

Bien plus que tu ne peux l'imaginer, Serafim.

Elle s'inclina à nouveau avant de relever avec grâce ses mouvements, accompagnant chacun de ses geste d'un mot.

- Ton souhait, je ne peux te l'offrir. Ta tendre damoiselle ne doit sans doute pas être du genre à errer par ici. Aussi, il te faudra te contenter de mes bras mais je peux quand même t'offrir un petit quelque chose.

Si ma vue te répugne autant.

Elle commença à esquisser un pas de danse avançant lentement jusqu'à ce que la brume ne se fasse plus épaisse plus attirante et mouvante.

Laisse le Brouillard de la nouvelle lune nous nimber de sa protection. Qu'il nous dérobe à la vue de tous et qu'ensemble nous partagions un moment unique.

Les tons brumeux se mirent à changer devenant tantôt plus sombres tantôt moins épais, déployant un dégradé d'écarlate à l'éclat unique avant que Lydia n'approche et, dans la masse nuageuse, n'expédie les premières lames. Cinq stylets qui brillèrent avant de fendre l'air, fondant vers le Corbeau. Ce geste accompli, elle s'esquiva d'un autre pas de danse. Pour soudain reparaître devant Serafim.

L'odeur si capiteuse du sang l'aiguillait vers lui, aussi perçant que son sublime regard de rubis.

- Pourquoi viens-tu en ces lieux si tu souffres et que ton sang s'écoule ? Sans qu'aucun spectre ne t'ait encore touché ? Doux Serafim, cherches-tu à soulager tes souffrances en te servant de nous ? En te brûlant à la flamme d'un cosmos infernal...

Sur ces mots, elle tendit les mains vers le visage du chevalier.

- Laisse-moi au moins t'offrir ceci. Que tu connaisses enfin ce dont tu souhaites tant te priver. A toi de voir si tu souhaites ou non y goûter. Puisses-tu ne point avoir de regrets. Noble Serafim...

Un autre geste et elle posa ses lèvres sur celles du Corbeau.

Baiser du Vampire

" Le Baiser des Vampires est un privilège que nous n'offrons qu'à ceux que nous jugeons dignes de nous. La mort par un vampire millénaire est un authentique privilège...

Nous sommes la mort douce et silencieuse errant dans la nuit, fauchant les âmes sans douleur si tel est notre désir. Nous sommes la mort errant entre les deux mondes. "

Cette brume, qui se répandait comme un nuage de sang autour de lui, ajoutait à la fois sensualité et peur à la scène. Elle faussait la perception des choses du dresseur de corbeaux, il doutait même de la réalité de ce combat. Lydia avait tout de ces créatures qui n'apparaissaient que dans les rêves les plus inavouables. Pas étonnant que pendant quelques instants son esprit alla à espérer que tout cela n'était qu'un rêve. Oui peut-être que l'attaque du requin l'avait précipité dans un profond coma et que depuis, il ne s'était pas réveillé. Cette hypothèse aurait arrangé et expliqué bien des choses, notamment pourquoi il affrontait un adversaire qui semblait avoir les mêmes idées que lui sur la nature capricieuse des dieux.

Les trois lames qui s'enfoncèrent dans sa chair le tirèrent de ses illusions. Deux stylets s'étaient plantés dans ses cuisses et le troisième avait transpercé le métal de son armure pour se loger près de la clavicule. Si la beauté de Lydia était onirique, les aiguillons de métal qui lui arrachèrent un soupir de douleur étaient bien réels. D'un geste rapide Serafim parvint à parer les deux autres projectiles qui visaient ses points vitaux. Cela ne faisait que quelques instants que le combat avait commencé et voilà que son adversaire l'avait déjà blessé. Certes il ne s'agissait pas de blessures mortelles et ses capacités à riposter restaient assez élevées, mais pourra-t-il trouver dans cette brume vermeille un adversaire qui lui semblait en tous points supérieur.

La deuxième attaque du vampire fut aussi surprenante qu'agréable. Le maître des corbeaux voulu se défaire de l'emprise de la tentatrice. Mais son parfum enivrant et ce contact charnel qui en appelait à d'autre plus intimes, le dissuadèrent de résister.

**C'est agréable**

Le sang du chevalier lui montait à la tête et dans ce délire érotique il ne se rendait même pas compte qu'une partie de ses forces vitales l'abandonnait. Alors qu'il ferma les yeux pour mieux apprécier la saveur de ce baiser, l'image de la chaste d'Aurora chassa l'obscurité qui s'installait en lui et redonna volonté et vigueur à ses membres.

**Mais qu'est-ce qui m'arrive ? **

Enfin Serafim faisait preuve de combativité. Son aura se déploya subitement en forme d'ailes noires dispersant autour de lui de fines particules sombre. Un puissant battement de ses ailes chimériques provoqua l'apparition d'une nuée de corbeaux fantasmagoriques, qui instantanément attaqua Lydia accompagnée d'un croassement lugubre.

« Je ne peux me résoudre à accepter cette mort douce que tu me proposes, je veux vivre ! Trouver ma voie à travers les méandres de ce monde en guerre ! Je veux la liberté ! Ne plus être qu'un simple instrument !»

Mais le saint, ne disait pas tout, il souhaitait plus que tout au monde pouvoir s'endormir contre le sein de l'Ase aux yeux bleus. Ces raisons égoïstes lui donnaient encore plus d'ardeur au combat.

« Tu as dit que nous étions semblables dois-je croire que toi aussi d'une certaine façon, tu aspires à la liberté ? »

Les dents serrées et les poings fermés, Serafim se lança à son tour à l'attaque. Le corbeau décocha trois coups de poings rapides puis enchaîna avec un violent coup de pied sur la hanche de sa cible et un autre sur la tempe en guise de coup final.

La beauté et la douceur de Lydia ne devaient pas le leurrer. Il était bien face à un ennemi qui voulait lui prendre sa vie. Aussi pour triompher il devrait se montrer cruel et sans pitié.

Spoiler:

Hum... Tu sembles si proche et si loin. Ce que tu dois l'aimer.

Un choc si brusque tandis qu'il la repoussait. Pourtant la rousse Vampire ne se laissa pas perturber. A peine les corbeaux s'envolèrent-ils vers elle que d'un geste toujurs aussi gracieux que précis, elle fit voler ces propres lames. Cinq nouveaux éclats de lumière qui filèrent droit au travers du double nuage, d'ombre et de vermeil, un spectacte unique en son genre et si vif qu'il devait échapper au commun des mortels.

La douleur que ressentirait Serafim serait minime, tout se diluait dans la douceur de la brume écarlate, tantôt opaque tantôt légère parfois évanescente. Elle enivrat les sens du chevalier du Corbeau, lui offrant ce que jamais celui-ci n'aurait cru trouver au plus profond des Enfers.

Plus que tous, tu as droit à un privilège, plus que tous tu peux approcher l'Amour tapi au coeur des Enfers...

Plus troublante et sensuelle que jamais la merveilleuse chasseresse se laissa bercer par les paroles du corbeau tout en appréciant la saveur de son sang. Quelques gouttes du précieux liquide déposé sur des lames aussi pures et lumineuse que son propre âme. Lydia était pure si pure bien plus que le saint ne pouvait l'imaginer.

Elle renforça encore davantage son pouvoir, ranimant l'éclat de sa brume où dérivaient ses petites compagnes, dans l'attente de son ordre. Les deux corbeaux devaient se trouver bien seuls face à cette multitude mais Lydia ne voulait pas humilier le saint, elle le respectait et cela, Serafim devait l'ignorer. Elle le laissa la frapper, son esprit tourné vers ses paroles.

Les mots peuvent avoir un tel pouvoir, doux Serafim. Ta voix déborde de rancoeur tout en vibrant de désir. Il y a juste erreur sur la personne.

Lydia avait compris qu'au travers de leur étreinte, c'était une autre que le jeune homme désirait, une femme qui ne pouvait être qu'inaccessible. Cela était leur point commun le plus puissant. Son intérêt pour lui grandissait encore davantage car il lui offrait autre chose.

Quelque chose de trop personnel pour qu'il puisse comprendre seul ce que cela signifiait pour elle. Le combat allait maintenant prendre une nouvelle tournure et être bien plus qu'un simple échange de coups et de cosmos entre adversaires. Il aspirait à tant de choses.

- La liberté ? La vie...

Elle essuya doucement ses lèvres, du bouts des doigts, toujours aussi sensuelle et désirable. Le chevalier était sensible au charme de l'Etoile des Ténèbres. Plus que sa beauté, c'était bien son magnétisme et la chaleur du nuage aux subtils dégradés qui agissaient. En plus de l'attrait de la chair, elle avait bien ressenti cela avant qu'il ne la repousse.

- Non, tu n'as pas compris, cher Serafim.

Elle fit un mouvement lent avant de reparaître nimbée de sa brume devant lui telle une authentique Sirène infernale. Elle sourit juste en posant la main tout contre son coeur.

- Elle contre moi, lui contre toi... Cela te paraît plus clair ainsi ? Nous sommes si proches sur ce point. La prison des Envieux, bel ange ténébreux, la prison des Envieux, ton péché et le mien...

Elle sourit doucement avant de demander à Lucky de faire apparaître la rose.

- Vois-tu ceci ? C'est la rose sanguinaire du chevalier d'or des Poissons. Cet homme m'a affrontée autrefois et il avait la même technique que toi. Mais il y avait une faille et je me suis jurée de récompenser celui qui parviendrait à le surpasser et je n'ai qu'une parole, saint du Corbeau.

Elle prit une nouvelle fois le sang du saint posé sur la lame. Celui-ci coula une nouvelle fois avant que ses magnfiques yeux de rubis ne s'ouvrent sous le coup de la surprise et qu'elle éclate de rire avant de se reprendre sous le regard du corbeau.

- Incroyable... Nous sommes encore plus proches. Ironie, Serafim quelle ironie ! Tu souhaites vivre, tu souhaites ta liberté ? Et bien, voici ce que je te propose. Parviens à m'impressionner en rejetant une deuxième fois mon attaque avant de la renvoyer comme tu viens de le faire et surpasse ainsi le saint d'or des Poissons. Je t'expliquerai ce qui me fait tant rire et en plus je te dirai quel est notre véritable point commun si tu ne l'as pas encore compris. Pour le reste, la liberté, tu n'as qu'à la prendre, tu l'as déjà mais es-tu réellement capable de l'assumer ?

C'est dur Serafim, si dur, tu n'es pas conscient de ce que tu possèdes et c'est un cadeau immense que je te fais en te laissant t'approcher et enfin le réaliser. Tu peux vivre si tu le souhaites, rien de plus simple mais en es-tu réellement désireux, supporterais-tu réellement ce que cela impliquerait. Rien ne dit que je te tuerai à coup sûr, je défends ceux qui me sont chers et me dressent contre ceux qui veulent avancer. Une spectre capable d'aimer, cela te semble si impossible...

Un ton si doux, Lydia rayonnait, elle était sincère. Si sincère, rien ne pouvait mettre en doute sa parole.

- A toi de choisir, Serafim, c'est maintenant ou jamais car cela ne tient que pour cette attaque. Choisis. Montre-moi ta vraie puissance et je te dirai ce qui m'a fait réagir de la sorte en plus de répondre à ta question sur nos libertés, ainsi tu sauras à quoi t'en tenir.

A vous mes petits compagnes, entraînez ce guerrier dans votre danse et offrez-moi son sang.

Danse des Ténèbres

La brume se mit comme à tournoyer avant qu'en surgissent les petites vampires, aussi furtives que lydia, munies de crocs fin en plus d'une morsure indolore. Les ailes battaient doucement. Tout n'était que douceur et ivresse, la mort caressant du bout des ailes ceux qu'elle désirait envoûter...

[HRP : je parle d'Albafika lorsque j'évoque les Poissons]

Cette voix chaude qui l'avait hypnotisé, faisait le saint d'argent oublier la douleur des plaies que venait de lui infliger les cinq stylets rapides. Le dresseur de corbeau n'avait rien pu faire contre les traits acérés, excepté pousser un autre gémissement plaintif quand le métal incisif pénétra sa chair de manière brutale. Il en arrivait presque à regretter, ce baiser qui pendant quelques instants était arrivé à lui faire regretter de vivre. Pourquoi vivre quand la mort paraît si douce et quand le bourreau qui compte vous enlever la vie ressemble à un ange. Le rusé Ulysse avait demandé à ses compagnons de voyage de l'attacher au mat de son navire pour ne pas succomber aux chants des sirènes, Serafim n'avait que le souvenir d'Aurora comme attache pour éviter d'être emporté dans un tourbillon de volupté

Ce combat commençait a échapper au contrôle de Serafim, alors qu'il ne faisait que commencer. Son adversaire semblait tout connaître de lui, comme-ci elle avait investi son esprit. Mais Lydia avait raison, la prison des envieux était le lieu tout désigné pour lui, s'il venait à succomber. L'envie ou plutôt la convoitise guidait les actes du saint et les paroles de Lydia laissaient penser qu'elle avait expérimenté ce péché qui comme un aiguillon pouvait forcer l'humain à aller plus loin. Serafim ne serait pas en train de se battre s'il ne désirait pas tant capturer l'amour farouche de celle qui aime, s'il ne souhaitait pas tant surpasser son rival en armure d'or ,Kappa du Verseau.

La main de la beauté guerrière posée sur sa poitrine, avait stoppé les battements de son coeur et réchauffer une nouvelle fois son corps. Si douce ! Si fine ! On ne pouvait souhaiter que cette main trouve une nouvelle fois le chemin de son visage et en redessine les courbes par d'exquises caresses.

« Non pas cette fois ! »

La crainte de recevoir et surtout de ne plus avoir assez de volonté pour résister au baiser du vampire, le poussa à faire un petit bond arrière pour mettre un peu de distance entre le spectre et lui.

« Je pourrai te le dire que je survis à cette affrontement et je suis fermement décidé à connaître la réponse de cette question. Est-ce que je le regretterai ? Sûrement. S'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que vivre est douloureux et cruel, on voit ceux qu'on aime nous quitter où nous trahir, pourtant on s'accroche à cette existence aussi minable qu'elle soit. »

La tentation de céder à la demande de l'étoile des ténèbres était grande. Serafim désirait ardemment connaître les réponses que l'ensorceleuse guerrière avait à lui donner. Seulement le prix à payer semblait très élevé, il ne pouvait pas utiliser sa technique impunément, Lydia devait le savoir aussi puisqu'elle avait déjà subi cette technique dans un autre combat. Serafim renonça définitivement à accéder à cette demande. Il ne voulait pas avoir l'impression d'avoir acheté les révélations de Lydia, il ne voulait pas qu'on les lui offre, il voulait les conquérir par sa seule force !

L'attaque des chiroptères de la ténébreuse gardienne des lieux était indolore. Les bêtes avaient beau avoir percé son armure par endroit et entaillé sa chair, le dresseur de corbeaux ne faiblissait pas. Son ardeur augmentait combat augmentait, malgré la rivière écarlate qui dévalait le long de son bras gauche. Le saint chargea une nouvelle fois son adversaire. Son poing ensanglanté par les lacérations frappèrent l'air à cinq reprise avec comme cible le corps parfait du spectre.

« Surpasser le saint du poisson sur une seule technique, ne m'intéresse pas ! Excuse moi,mais je vais rejeter ton offre »

Lanca avec détermination le saint pendant qu'il mettait en effervescence son cosmos argenté. Suite à son annonce ambitieuse, une clameur inquiétante s'éleva brusquement autour du nuage rouge, faisait penser à un aréopage de corvidés qui commentait le duel. Le saint joignit ses deux paumes et les présenta à Lydia avant de lancer son attaque.

Litanie funèbre !

Un immense rayon d'énergie telle une lance d'obsidienne jaillit de ses mains pour faucher violemment l'étoile des ténèbres. Serafim regrettait que ses attaques ne soient pas aussi subtiles que celle de la ravissante rousse, cela le peinait de violenter une telle femme, cependant abandonner sa progression était impensable. Pas maintenant, alors qu'il semblait si vivant, malgré la pâleur asthénique qui teintait son visage !

Spoiler:

un lancé de dé

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Repousser...

Il la repoussait lui aussi. Elle était prête à lui donner l'occasion de surpasser un saint d'or que cela ne soit pas le Verseau n'y changeait rien. Il aurait pu se mettre un moment au niveau de Kappa et cela ne semblait pas l'intéresser plus que cela. Pas plus ce qu'elle aurait pu lui apprendre.

Elle baissa les yeux, retenant un soupir. La douce Vampire se sentait déçue, étrangement déçue. Ce qu'elle avait dans le sang de Serafim était si étonnant mais il l'avait rejetée. Qui aurait cru qu'elle croiserait l'image d'un ami très proche dans ce sang. Même si le Corbeau ne le tenait pas dans son coeur, il ne déformait pas son reflet. Une lueur très tendre dans son regard.

Kappa... Je suis si heureuse que tu aies préféré te battre en Asgard. Au moins, je n'aurais pas à lever le poing sur toi... Toi qui m'a sauvée et soignée.

Une bien piètre compensation mais c'était déjà cela au milieu du flot de mésaventures qui lui était tombé dessus depuis sa remontée de la Cascade. Au moins, lui ne l'avait point repoussé. Le Verseau était une âme noble et digne de confiance.

Un sourire mélancolique. Elle songea à sa dernière rencontre avec le saint du Verseau. A ces instants qu'ils avaient passé ensemble. Puis l'Etoile de Ténèbres sentit comme un coup violent dans la poitrine avant de porter la main à sa bouche comme prise de nausée. Les cris des petites vampires. Leurs chants si proches. Elle releva les yeux vers elles se sentant comme attirée. Cette sensation, la belle à la chevelure de feu la connaissait. C'était un souvenir lié à Rochel.

L'ancien Griffon qui lui avait demandé de prendre son sang. Le juge qui l'avait ramenée la dernière fois. La chasseresse au teint d'albâtre ne pouvait oublier cela, elle était encore si resplendissante à cette époque là. Alors que maintenant, elle avait une véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête. Minos avait suspendu son jugement. Ellle y avait gagné un sursis, une dernière chance de reprendre sa place parmi les siens.

Serafim voulait s'émanciper de la déesse Athéna. Au fond, même en faisant cela, il ne se retrouverait pas chassé de partout. Elle, c'était sa place aux Enfers qui se jouait et à part les Enfers, elle n'avait aucun véritable endroit où aller.

Un autre coup et elle se figea, une lueur sombre traversa ses yeux avant de se faire de feu. Une force qui avait grandi sous l'influence du sang du dieu de la Mort. Elle se redressa ensuite, son regard de rubis se reposa un instant sur son ennemi. Ce Corbeau obnubilé par sa vengeance venait de perdre plus qu'il ne le pensait. Qu'elle le voulait ou non, Lydia ne pourrait plus rien lui dire, se souviendrait-elle seulement de ce qui allait bientôt suivre ou cela se diluerait-il entre les innombrables chauves-souris ?

Un pas, deux pas toujours aussi gracieux. Elle augmenta soudain la brume s'en faisant un manteau vaporeux. Puis, enfin, elle lança un appel vers Lucky. Les chiroptères ne craindraient jamais rien mais la fée, elle serait loind d'être hors de danger. Son lien avec la rousse vampire était trop différent pour la préserver des pires dangers que Lydia pourrait lui faire courir.

- Lucky...
- Lydia ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? On dirait que tu es retournée en arrière comme lorsque tu affrontais Rochel. le ton de son familier était empreint d'une réelle inquiétude.
- Mets-toi à l'abri !!! Va te mettre à l'abri, loin de moi.
- Mais...
- Je ne pourrais plus l'empêcher de venir.
- Non...
- Je ne peux la retenir davantage. Le sang de Rochel l'a réveillée comme lors de notre duel. C'est ainsi, elle veut me sauver malgré moi. Je ne veux pas prendre le risque de te tuer, Lucky...
- Tu reviendras ?
- Oui... Même si cela prend des jours entiers, elle se rendormira... Tôt ou tard. Va...

La fée finit par disparaître. Et Lydia se redressa face au Corbeau. Quelques secondes à peine venait de s'écouler, elle allégea le voile de brume juste ce qu'il fallait pour qu'il l'entende une dernière fois.

- Tu as choisi d'ignorer ma proposition tout en m'offrant ton sang. Sans doute n'auras-tu jamais le moindre regret. Après tout, c'est moi qui doit être trop naïve de croire que les saints éprouvent un quelconque intérêt pour les autres si cela ne sert point leurs propres désirs. Mon seigneur Minos a raison, je suis trop pure pour être digne des Enfers.

Elle esquissa un premier geste lent.

- Mais cela n'aura plus d'importance d'ici peu car je ne pourrais plus te dire quoi que ce soit. Même si je le souhaitais, je ne le pourrai plus. Telle est ma malédiction.

Elle leva doucement les bras devant elle.

Lève-toi, Ô Lune d'Ambre. Apparais dans le ciel des Enfers et baigne les prisons de ta clarté. Que ta lumière éclipse ces dix constellatiosn qui souillent le ciel des Enfers.

- Lève-toi Lune d'Ambre !!!

Le dernier geste et la cosmos de Lydia s'embrasa tandis qu'au-dessus de la prison des Envieux apparaissait une immense pleine lune escortée de sa masse de brume. Plus grande, plus brillante qu'auparavant. Le sang de Rochel avait bien laissé sa marque dans le cosmos de Lydia.

Mais cela ne s'arrêta pas là. Les plus puissantes Vampires se mirent à tournoyer autour de l'Etoile Céleste.

La voix de Lydia s'éleva de nouveau mais cette fois seules ses petites compagnes pourraient la comprendre. Depuis que la lune s'était levée, la bête avait pris le dessus. Présence, une présence qui veut la tuer...

- Mes compagnes, venez, mes soeurs, saignons-le avant qu'il nous saigne. Sang...

Le regard de Lydia avait perdu toute humanité, la Vampire bestiale avait fait soin entrée et pour elle tout être était un danger.

- Filles de la Lune Sanglante !!!

Le chant de Lydia éclata soudain enrichi d'un accent ancien qui ne faisait qu'accroître son côté envoûtant. Amenant avec lui un écho touchant directement au coeur, un appel quasi animal, parlant à la Bête, à tout ce que son ennemi pouvai!t avoir de rancoeur de mauvais. Maintenant que la Vampire bestiale venait de le reconnaître comme ennemi voulant l'abattre, elle ne pourrait plus l'oublier.

Ni elle ni ses soeurs qui l'accompagnèrent dans l'assaut qui s'acharna sur le silver saint. Violent dans ses dégâts et pourtant toujours aussi indolore. La danse sanguinaire se poursuivit ainsi avant que de perdre de sa vitesse mais cela ne s'arrêta pas là.

Lydia toujours aussi belle sortit ses lames avant de frapper à nouveau Serafim. Un instant ses yeux plongèrent dans les siens. La Vampire venait de perdre son humanité se réfugiant sous le visage de la Bête.

[/i]

Un vent nouveau s'était levé dans l'arène. Une bourrasque sanguinaire et sans pitié qui n'avait qu'un objectif le détruire. Lydia restait toujours aussi belle, mais la puissance de son attaque avait décuplé, remplissant d'effroi le cœur de Serafim. C'est une nouvelle femme qui l'attaquait, un nouvel être qui lui montrait toute l'étendue de son pouvoir destructeur. Le sot ! S'il s'était douté que son refus aurait provoqué pareille réaction, il aurait tout simplement exhaussé ses souhaits.

Maintenant il regrettait amèrement, car il apparaissait désormais qu'il ne pourrait plus profiter des enseignements de la naïade infernale puisque sa fin était proche. Par excès d'orgueil il avait tenté de s'imposer par la force, de prouver sa réelle valeur. En quelques sortes il s'était lancé à la conquête d'un Everest de pouvoir avec comme seuls instruments ses mains. Seulement à peine avait-il escaladé un décamètre qu'il se retrouvait projeté vers le sol et enfoncé dans un sous-terrain qui avait étrangement des allures de tombeaux.

L'astre lunaire avait été le témoin privilégié de l'attaque fulgurante de Lydia. Serafim avait bêtement tenté de parer l'assaut des vampires en croisant les bras en guise de bouclier. C'était aussi futile que de tenter de dévier une tempête à l'aide d'un éventail. La technique du vampire mit littéralement en ébullition son sang tout en saturant ses sens. Au moins le ballet hypnotisant des êtres nocturnes lui épargna l'horrible douleur des lacérations que provoquèrent leurs ailes acérées sur son corps. Serafim se retrouvait sérieusement blessé à l'issue de cet assaut cinglant.

*Il pleut ? *

Le dresseur de corbeaux entendait le bruit caractéristique de la pluie qui tombait. L'espace d'une seconde il revit une scène de son enfance, quand lui et la douce Thalia, s'amusaient à jouer dans la boue sous les averses tièdes et réconfortantes de sa Grèce natale. C'était le temps de l'insouciance, une ère de bonheur relatif, ou bien que jugé anormal à cause de son don, jouissait d'un foyer qui le chérissait. Mais point de pluie qui bénissait de ses pouvoirs curatifs le combattant à l'agonie. Le chant des compagnes de Lydia avait endommagé sévèrement son oreille droite ainsi que son tympan. Malheureusement pour le saint d'argent, il avait des séquelles plus inquiétantes que cette illusion sonore. Le sens de l'équilibre de chevalier était altéré aussi, c'est même une miracle qu'il parvint à stopper, la nouvelle salve de dards lancée contre lui.

« Je n'ai aucune chance ! Je dois fuir ! »

Fuir, paraissait en effet une solution viable pour garantir sa survie, bien que peu honorable. Au moins il aura le loisir de pouvoir vivre quelques instants de plus. Cela reviendrait aussi à abandonner toutes ses espérances. Devait-il mourir pour ses aspirations égoïstes ou vivre une existence pleine de regrets ? La réponse de Serafim était toute trouvée, il allait se battre !

Son armure opprimait ses poumons et contrariait les mouvement de son diaphragme. le poids de l'orichalque rendait ses membres si lourds qu'il avait du mal à les mouvoir. Cette protection de métal ne lui était d'aucun secours et au final ne représentait qu'un carcan dont il voulait s'affranchir. Les pièces de métal qui recouvraient son corps ensanglanté s'éparpillèrent dans la nébuleuse sanglante, comme les graines du fruit mûr de la balsamine.

Malgré son état fébrile manifeste, Serafim avança avec hésitation vers son adversaire, son cosmos brûlait comme la flamme ardente d'une bougie qui consumait ses derniers centimètres de mèche.

Spoiler:

Des mouvements et des sons déformés qui ne cessaient de changer dans sa tête alors que de tous côtés, ses petites compagnes la guidaient. Leurs yeux étaient si vifs mais plus que tout c'était cette vie que l'attirait.

Cette force qui ne cherchait qu'à la détruire et qu'elle comptait bien étouffer sous ses ailes noires et ambre. Son regard de rubis avait pris un éclat doré. Encore plus intense plus envoûtant. Un éclat qui changeait à chaque variation de lumière autour d'elle.

Plus magnétique et mystérieux que jamais, le parfait mélange entre la Vampire féminine dans toute sa sensualité et sa douceur et la vampire bestiale, animale, redoutable et mortelle. La chasseresse aux yeux de lune et au coeur aussi pur que l'éclat de la lame.

Sa conscience s'était comme repliée loin si loin, là où la voix du Corbeau ne pourrait la rejoindre. Le sang du dieu des Enfers avait des effets surprenant. Comme celui de faire remonter en surface la Bête protectrice dans ses pires extrêmes.

" Sang... Sang qui coule... mes soeurs, suivez ce sang. Vie qui nous menace... "

Quelques bribes. Mots jetés dans le vent à ses petites vampires. Elles seules pouvaient la comprendre. Elles seules la défendraient... Elles seules jamais ne la repousseraient.

" Ensemble, abreuvons-nous de cette vie... Dernière goutte pour toi, Lydia... Dors... "

Un ensemble de sons que le Corbeau ne devait sans doute jamais avoir entendu auparavant alors que les Vampires se massaient. Elles ne s'étaient plus dispersées.

Le brouillard commença à se dissiper tandis que son regard sa conscience tout entière était alignée sur le chevalier lui faisant face. Présence qu'elle devait étoufffer. Plus d'identité réelle, juste un coeur à poser au bord de ses lèvres. A prendre à pleines mains avant de le caresser avec "amour" et le porter à ses lèvres.

Son sang pour elles toutes ensemble.

Lydia resta immobile avant que son cosmos porteur d'un sentiment inexplicable explosa.

- Danse des Ténèbres

Les volatiles tombèrent sur le saint avant qu'elle-même ne se joigne à la danse, ses lames en mains. Des éclairs transpercèrent se dirigeant droit vers cette vie. Cinq coups au beau milieu de la danse des ténèbres.

Citation :: Voilà, désolée pour le post court mais Lydia ne peut plus vraiment communiquer

Le voile mystique s'était dissipé, laissant les rayons de la lune vermeille éclairer l'arène qui s'était abreuvée du sang du chevalier. Mais cela n'avait plus d'incidence pour Serafim. Un rideaux sombre commençait à se dresser devant ses yeux, obscurcissant son champ de vision, le plongeant ainsi dans une nuit froide pleine de désespoir. Le pauvre avançait sans autre but, que celui de se battre et de résister le plus longtemps aux assauts de la vampire. Il ne le faisait pas fierté, il n'y a aucune fierté à mourir que ce soit sur un champ de bataille ou paisiblement sur un lit douillet. Ce qui comptait c'est qu'il agissait selon ses propres aspirations, dans un combat qu'il avait accepté de plein gré, pour une cause qu'il avait choisie.

Dans un ultime effort, Serafim repoussa une autre vague de chiroptères affamés. Les corbeaux spectraux convoqués par le saint, avaient cruellement déchiqueté les familiers de l'étoile ténébreuse, avant de s'élancer vers la sculpturale rousse, comme des rapaces affamés. Mais il subissait toujours les effets négatifs de la terrifiante attaque du vampire. Ses membres ne lui répondaient, comme gelés ou toujours endormies par le chant indéchiffrable des buveurs de sang. Une fois de plus le métal s'enfonça dans sa chair endolorie sans autre réaction qu'un simple mouvement de bras qui fouetta l'air sans réelle conviction.

Le nombre d'entailles qui parsemait son corps désormais sans protection, augmentait à chaque assaut tout comme le débit de sang qui s'échappait de ses plaies. La peau du dresseur prenait une pâleur cadavérique, tandis que le bourbier de sang et de terre qui se formait à ses pieds aspirait avidement toute la chaleur de son corps. La fin était proche, pourtant le saint continuait encore à avancer vers Lydia, comme un aveugle qui parcourait le bord d'une falaise où comme un agneau avançant vers l'autel sacrificiel.

Les charognards peuvent faire preuve de persévérance quand il s'agit de leur survie et depuis l'apparition de cette lune blafarde, ses chances de survie étaient faibles, très faibles. Corvi et Morrigan devait le redouter aussi et encouragèrent de leurs cris rauques leur ami à tout simplement renoncer à continuer ce défi qui semblait impossible à réaliser. Le couple de corvidés ne l'avait pas quitté du regard malgré cette atmosphère angoissante qui avait envahi la scène. Les oiseaux du dresseur de corbeaux étaient en danger ici. Ils n'étaient pas à l'abri d'une attaque incontrôlée. De plus Serafim avait fait une promesse à Aurora. Il avait promis à la belle Ase de veiller sur sa corneille et même au péril de sa vie, il comptait bien respecter son serment.

« Fuyez, volez loin de ce théâtre sanglant, mes seuls amis. »

Le reste de sa phrase fut silencieuse. Il demanda juste à Morrigan de transmettre à sa maîtresse légitime une ultime message.

*Ne m'oublie pas*

Dans sa position c'était le mieux qu'il pouvait espérer ! Un temps hésitants, les oiseaux sombres obtempérèrent. Le croassement perçant des compagnons de Serafim retentit quelques instants entre les parois avant de disparaître soudainement. Serafim se retrouvait définitivement seul face à la chasseresse.

En guise d'attaque, il ne put qu'agiter aléatoirement les bras avec l'espoir de toucher son adversaire. L'élan d'un ultime crochet le précipita dans les bras de la vampire. Éreinté, le saint d'argent ne put que s'accrocher au cou gracile de son adversaire pour éviter de s'écrouler dans la poussière. Malgré la fureur bestiale qui l'animait, le contact de la peau opaline de Lydia gardait toute sa sensualité. C'est vrai on ne pouvait pas espérer de meilleure mort ailleurs que dans les bras de cette femme.

Spoiler:

Un bouleversement dans son âme...

Bien plus que la réplique désespérée de Serafim, ses coups que le Bête avait esquivée. Ses bras autour de son cou, son souffle carressant sa nuque satinée, si douce si blanche et déléicieuse, bien plus que tout cela ce fut une ultime explosion, loin si loin de là qui fit hurler la Bête.

Un cri de désespoir de douleur inimaginable. Toute la sensiblité de la vampire et la force de la Bête hurlant ses blessures en ce seul instant.

Elle ne pouvait l'ignorer, non elle ne le pouvait. C'était comme si on lui avait fendu la poitrine au fer rouge pour lui en arracher le coeur. Un cosmos...

Un cosmos venait de s'éteindre dans une des prison plus loin.

Les cris de Lydia étaient tels qu'ils devaient s'être entendus à des lieues et des lieues à la ronde, déchirant l'âme et le coeur de ceux qui devaient les entendre.

Des larmes écarlates roulèrent instantanément dans les yeux de rubis de la Vampire.

- IL... Celui que j'aime vient de mourir... Un saint comme toi...

La voix de Lydia était brisée par la douleur pourtant, elle ne pouvait arrêter. Pas maintenant que le Corbeau arrivait vers sa fin...

- Tu l'aimes et tu lui refuses le bonheur de te rembourser sa dette d'être de nouveau près de toi, même si c'est la dernière. Tu lui refuses ce qui pourrait vous rapprocher alors que moi...

Je n'ai jamais eu cette chance.

Ce que tu es cruel de lui refuser cela. Le bonheur de te sauver en te tirant de mes griffes...

Elle leva les yeux vers les chauves-souris.

- Elle vient vers moi. Elle est toute proche. Et elle sera seule face aux spectres si tu l'empêches de te rejoindre au plus vite. Les chauves-souris me le disent. Comme toi, je peux envoyer ou confier mes compagnons et cela est simple si simple.

Ne passe pas à côté de cette chance de te rapprocher. La Bête, la Bête vibre toujours en moi, elle reviendra si je ne l'abreuve pas de tout le sang que je pourrai te prendre.

Plus j'aurais de sang par les lames et pas l'Etreinte et plus la Bête se repliera.

Cette chance n'aura lieu que cette fois.

Tu veux ton destin ? Tu veux te liberté ? Et bien montre-moi que tu es prêt à tout endurer pour cela, à supporter l'assaut de la Bête sans trembler sans frémir même lorsqu'elle s'en prendra à ton âme. Que tu es capable d'endurer la douleur sans te plaindre sans te laisser envahir par la terreur ou la fureur que tu es capable de tout supporter. Que tu peux devenir tel un roc tel un glacier éternel que tu en auras la force. Non, que tu as déjà l'étoffe pour le surpasser

Montre-moi la force de ton âme et que tu ne crains réellement rien.

Et si elle ose intervenir pour toi, rien ne pourra davantage impressionner la Bête qui reconnaîtra vos valeurs.

Tu as ta vie, tu as ton destin. A toi de choisir !!!

Sur ces derniers mots, les lames de Lydia apparurent soudain et elle frappa sans la moindre pitié le saint avant de lui prendre de nouveua le visage entre ses mains et passant à la plus grande douceur.

La Belle et la Bête en uen seule attaque, nul homme ne pouvait traverser cela sans broncher, seul le plus fort le pouvait...

- Reçois mon Baiser, ma passion, mon espoir et ma douleur...

Montre-moi que tu vaux la peine d'être sauvé par celle qui se trouve tout près de toi en recevant la totalité des assauts pour cette seule et unique fois.

*Un cri ? Pourquoi ? Est-ce que je l'ai touchée ? *

Évidement que non. Les quelques coups hasardeux qu'il avait décochés n'avait pas assez de tranchant pour inquiéter ne serait-ce qu'un simple apprenti du sanctuaire et quand bien même ils auraient fait mouche, jamais ils auraient pu faire crier de douleur cette femme. Quelque chose de plus grave s'était produit, seulement dans son état, il n'avait pas assez de conscience et de lucidté pour percevoir l'extinction d'un autre cosmos sur le champ de bataille, ni pour se rendre compte qu'une autre constellation s'était éteinte dans le ciel sombre qui couvrait les enfers.

Le voile obscur qui recouvrait ses yeux sans vie, se déchira pour laisser passer une lumière blafarde et ainsi lui permettre de contempler une nouvelle fois le visage de l'archange meurtrière. Elle pleurait et malgré l'abondance des blessures qu'elle lui avait infligées, Serafim éprouva de la compassion pour cette femme qui avait fait preuve de tant de sauvagerie précédemment. Elle avait l'air si humaine et si fragile...

Les autres paroles qui s'échappèrent des lèvres convoitables de la naïade sanguinaire, ajoutèrent encore un peu plus à son trouble. Elle parlait d'amour ! De sentiment ! De valeur, mais le plus inquiétant, elle faisait allusion à l'objet de son amour. Ainsi Aurora foulait le sol de cet endroit sans espoir et elle faisait route vers lui. Cette nouvelle malgré le contexte guerrier, réchauffa le coeur du dresseur des corbeaux. Il était heureux que l'Ase vienne à son secours, cela voulait peut-être dire qu'elle l'estimait. Dans cette situation où sa vie ne tenait plus qu'à un fil, il se surprit à espérer.

Si sa méfiance naturelle, lui soufflait l'idée que tout cela ne pouvait être qu'une ruse, que la proposition de la vampire n'était qu'un doux chant pour l'attirer dans un piège où il ne pourra pas s'en sortir indemne. Son réalisme cynique lui rappelait que l'issue du combat était évidente, jamais il ne pourra battre cet adversaire. Le challenge était peut-être trop difficile pour lui. C'était peut-être encore trop tôt.

La seule conclusion de ce débat interne était donc d'accepter cette proposition troublante. La vampire voulait du sang et le saint d'argent allait prendre le risque de lui donner son offrande. Quand les doigts fins de l'étoile des ténèbres encadrèrent son visage, il ne réagit pas. Partagé entre angoisse et espoir, le dresseur de corbeau ferma les paupières et laissa la chaleur des lèvres de la nymphe ténébreuse se communiquer aux siennes.

Serafim se retrouva instantanément précipité dans une bulle de volupté. Il en oublia ses craintes et ses obsessions, pour simplement se laisser transporter par une vague de bonheur qui anesthésiait ses plaies sanguinolentes.

« Je ne pourrais jamais la protéger de mon vivant, alors prend tout mon sang, mais laisse la partir »

Le dresseur de corbeaux échangeait son sang contre la vie de l'Ase au regard de saphir. Sa seule appréhension était de voir la druidesse blessée à cause de lui. Voir l'être qu'il aimait blessé à cause de sa propre faiblesse était la pire des punitions qu'on pouvait lui infliger. Autant mourir dans ce cas, le vampire réclamait son fluide vital, alors il allait le lui donner, jusqu'à ce que sa faim soit rassasiée, quitte à perdre la vie.

Spoiler:

Je ne pourrais jamais la protéger de mon vivant, alors prend tout mon sang, mais laisse la partir. Ces mots doux et désespérés résonnaient dans la tête de la splendide rousse. Pas une fois, le Corbeau n’avait tenté de se soustraire à elle. Ses bras le tenaient serré tout contre son corps. Ses lèvres sur les siennes, en un baiser où l’amour et le désespoir s’entremêlaient.

A cette attaque si redoutable, il se laissait aller, Lydia pouvait ressentir son angoisse pour celle qu’il aimait.

Une telle tristesse pour elle et de la crainte de la voir blessée par sa faute. Un doux sentiment qui apaisait la Bête sanguinaire.

Une telle tristesse mais aussi cette rage de ne pouvoir paraître grand et fier aux côtés de son rival. Et le sang coulait au fond de sa gorge avec une saveur unique.

Quel amour splendide. Puisse-t-il être partagé...

Une vague de lumière, de douceur finit par l’envahir et elle laissa la Bête se replier en elle.

- Merci…

Souffla-telle à son oreille, en lui caressant les cheveux.

- Je vais répondre à ta question même si tu en connais sans doute déjà la réponse.

Le guerrier était dans un tel état. La Bête ne lui avait fait aucun cadeau. Et s'il y avait quelqu'un que Serafim pourrait remercier en plus de celle qui montait vers lui, c'était bien Bardamu. C'était lui qui en un ultime geste avait rappelé la merveilleuse Etoile en surface. Le regard brillant de larme, elle l'empêcha de tomber, le tenant tout contre elle. Un autre mouvement doux et elle fit glisser sa tête au creux de son épaule. Doux si doux, sensuel et chaleureux. Elle était si chaude près de lui, un corps ardent dont le cœur battait à s'en rompre.

Sa main passa de nouveau dans les cheveux sombres du jeune homme. Puis, d’un geste tout aussi lent, elle fit glisser l’une de ses lames avant de la glisser dans sa main écorchée.

- Tiens, garde ceci en souvenir, Serafim, ange aimé des Corbeaux, que tu vives ou meures, tu resteras ici. Cette lame est le symbole de mon respect envers un guerrier dont la grandeur d’âme et la force surpassera bientôt celles des chevaliers d’or même si tu n’en as pas conscience. Tu n’en es plus très loin, mon cher Serafim. Si elle arrive à temps pour te soustraire à moi, je vous laisserai le temps qu’il me faudra pour rejoindre mon aimé et veiller à ce que plus personne ne lui fasse de mal.

Ensuite, ce sera à elle de choisir si elle souhaite encore se dresser sur mon chemin lorsque je reparaîtrais. Je suis l’Etoile des Ténèbres et mon rôle est de me dresser vers ceux qui veulent nous faire du mal. Quant à toi, pour avoir pu endurer tout cela, je vais t’offrir la véritable Etreinte du Vampire et avec elle un nouveau départ. Puisse-t-elle réussir car elle n’aura plus de dette envers toi...

Pense à elle… Lorsque la nuit sur toi tombera…

Un autre geste et elle déploya ses ailes avant que son cosmos ne s’embrase si grand si puissant que la pleine lune sembla se parer de rouge pour les saluer. Les ailes de la Vampire si puissantes se mirent à battre avant qu’elle ne sorte de nouvelles lames.

Lydia avait trop mal, atteinte en plein cœur par la disparition de son fol et tendre amour, elle ne pourrait qu’offrir une mort rapide au Corbeau.

- Que la mort te soit aussi douce qu’un rêve merveilleux. Qu’à travers moi, tu es la sensation de te sentir au creux de ses bras.

Que le Baiser du vampire t’emporte dans la nuit éternelle…

Plumes dérivant dans la brume [Serafim Vs Lydia] Upanddawn

~° Lune d'ambre, tu t'élèves, éclatante au dessus des cieux,
Majestueuse et belle, mais inquiétante!
Tu deviens cramoisie, présage des dieux,
Symbole des morts. Mère, dans cette atmosphère angoissante.

Lune d'ambre°~

Dernières traces diaphanes teintées d'une légère touche écarlate. Une soudaine bourrasque finit d'évincer ce cocon moite érigé par la dangereuse Spectre, mais soulevant du même coup, un nuage de sable.
Évoluant aveuglément, une silhouette passait outre ce nouvel obstacle, guidée par deux formes virevoltantes.
Deux courageux corvidés, prêts à braver la tempête pour la survie de leur compagnon. Un être humain si proche d'eux, un disgybl y gigfran.

Ses deux bras comme seule défense face au grains d'or soufflés avec brusquerie dans ses yeux azurs, Aurora priait Dagda avec ferveur. Comme un lys blanc balloté par un vent furieux, pur et délicat, mais fragile, la jeune femme luttait de toutes ses forces. Elle parut ainsi devant les deux combattants, cheveux emportés dans le vent, robe blanche, froissée dans ce tumulte. Enfin, il cessa de mugir.
La danse du sable s'acheva.
Rideau épars, qui peu à peu, s'effaça, pour révéler l'insupportable vérité.

Sang mêlé à la terre, abreuvée de ce précieux liquide.

La lune d'ambre saluait son entrée en scène, débauche de clarté illuminant de ses feux, la froide tragédie.
Deux corps enlacés sous l'astre, témoin de leur ballet funèbre. Spectacle à la fois beau et mortuaire. Figée par ce qu'elle voyait, la jeune Ase recula d'un pas, l'effroi gagnant son être un peu plus à chaque seconde passée ici. Si la scène pouvait prêter à confusion, voir le visage de Serafim dissipa tout malentendus : d'une pâleur extrême, une once de lassitude transparaissait. Il acceptait la mort. Il l'accueillerait sans regret, pourvu que ce soit entre ces bras à elle. La flamboyance de ses cheveux roux fut la première chose qu'elle vit de cette Dame de la Nuit. Auréolée de la lumière de la lune, cette spectre était la plus belle des créatures qu'elle ait pu voir ici jusqu'à présent. La druidesse ne se laissa pourtant pas duper, en témoignent ces deux yeux vitreux, preuve inéluctable qu'elle ne s'appartenait plus. Que s'était-il passé ici?

La jeune dame du matin ne pouvait en supporter davantage! Un pas. Un bruit métallique. Baissant les yeux, elle vit, dispersées à ses pieds, les différentes pièces d'armure qui recouvrait d'habitude, le chevalier du Corbeau. Sans protection aucune, la prochaine attaque de cette enchanteresse ennemie ne manquerait pas d'être fatale. Dévasté déjà, le corps fatigué du Saint s'accrochait au Spectre comme si sa vie en dépendait, ultime effort avant la chute?

«Serafim...»

Ce murmure étouffé, s'envola parmi les constellations mourantes. Le voile, qui recouvrait ses yeux, se leva. Non, ces deux êtres ne semblaient pas l'avoir vu, point encore, elle en cet instant si effacée... Un hurlement déchira le silence, et les paroles de la belle Vampire, ne manquèrent pas de la déstabiliser davantage. Cette femme souffrait... son amour venait de lui être brutalement arraché. Quelque part, la jeune femme partageait sa peine. Elle n'aurait sut dire pourquoi... mais elle pouvait comprendre. La perte d'un être cher... Créant un trou béant dans le cœur de ceux qui restent. Plaie indélébile... que même le Temps n'arrivait pas totalement à effacer.
Aurora regardait la Spectre tandis qu'elle s'exprimait. Son discours, emprunt de cette terrible souffrance, ne pouvait laisser insensible. Même si de là où elle se trouvait, elle n'en entendait que des bribes.

Une larme roula sur sa joue d'ivoire. Et la femme, à nouveau, peut-être plus par désespoir, attaqua une ultime fois Serafim. Prête à s'élancer, Aurora sentit son corps entier se paralyser. À l'instar d'une statue de pierre, la druidesse ne pouvait plus bouger. Un regard vers ses paumes tremblantes... l'écho d'une voix familière : ~Non, n'avance pas! Regarde. Eux ne te vois pas de toute façon... Croyais-tu vraiment que je t'aurais laissé partir sans protection? Cette forme éthérée disparaîtra quand je le jugerait bon, pour l'heure... vois donc!~

~° Je suis un fantôme

Mais vous, vous parvenez à me voir, à me guider... pourquoi?

Invisible... Impuissante! ENCORE!°~

Un hurlement de rage, que personne ne pourrait entendre!

L'aspect de la banshee l'entravait. À la simple évocation de son abandon, la jeune femme voulut une nouvelle fois signifier sa présence. En vain. Il désirait se sacrifier, pour elle, à nouveau! Pire que tout, elle serait la spectatrice de sa mort. La druidesse pouvait presque entendre résonner le glas. Enveloppant ses bras autour d'elle, la jeune fille suppliait son maître de la laisser libre de ses mouvements. De ses choix. La vampire, bien que tendre à l'égard du Saint du Corbeau, semblait résolue à abréger ses souffrances. La Dame des ténèbres savait. Oui, elle la savait non loin. Il reposait là sa tête posée au creux de son cou tandis qu'une main gracile venait lui caresser ses cheveux sombres. Son cœur se déchira un peu plus de se voir si.... impuissant.
La Spectre s'exprimait d'une façon si suave, que l'idée de la mort semblait bien douce. Les liens qui la retenait ne se brisaient toujours pas.
Des ailes s'agitèrent, couvrant la clarté de la lune... La fin...

«Non!»

* * *

Si doux, si brutal à la fois... le baiser du vampire. Muette, Aurora rouvrit les yeux tandis que les lames acérées de la belle rousse se fichaient dans son dos, rependant cette belle couleur pourpre, sur sa robe blanche. Ses chairs, à vif, la douleur était telle que la druidesse ne put retenir un gémissement. Un mince filet de sang coula de la commissure de ses lèvres pour continuer sa course sur sa peau marmoréenne. Aurora tenait bon, retenant tout contre elle, le corps de Serafim.

«Pourquoi?

pourquoi t'aurais-je oublié... Serafim?»

Sa voix, n'était qu'un murmure. Mais elle continua :

«Je ne pouvais... te... laisser faire ça. Te voir... mourir ainsi... je... je ne pouvais pas, te laisser... faire. Je... n'ai pas pus... partir ainsi...»

Chaque respiration était une torture. Chaque lame plantées dans son dos était un rappel quant à la dangerosité de cette superbe créature à qui elle faisait dos. Aurora, qui n'avait pas hésité à s'interposer entre les deux guerriers, les bras en croix, prête à recevoir la sentence. Maintenant, elle était là. Tout irait bien...
La jeune femme se laissa envelopper par son cosmos, pour ensuite transmettre un peu de chaleur à Serafim. Délicatement, elle prit le visage du Saint entre ses mains, observant sans mots dire, son visage fatigué, marqué par cette formidable bataille. Elle effaça d'une caresse sur sa joue, poussière et sang mêlés.

Avant de frémir à nouveau.

«Merci...»

Ce mot s'adressait à lui, comme à elle, s'envola.... avant de mourir. Le buste de la jeune femme s'affaissa quelque peu vers le courageux guerrier, son front, alla trouver refuge sur cette épaule....

Victoire de Lydia et défaite de Serafim par sauvetage d'Aurora. N'oubliez pas de faire vos posts de récup, de mettre vos fiches à jour et de demander vos bonus.

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