Barrage à Ahirès [Aurora Vs Inferno]

Ahirès. Une immense forêt se dressant à distance raisonnable du Sanctuaire, passage obligé pour les voyageurs venus du Nord se rendant à Rodorio, et carrefour important où se croisent les routes venant des quatre points cardinaux. Un lieu de chasse idéal pour exercer les pouvoirs que je venais d'acquérir. C'était un chose que j'avais appris à faire à la perfection durant neuf ans : guetter sa cible jusqu'à l'avoir repérée, et l'attaquer au moment le plus opportun. C'était exactement ce que je faisais ce soir là, sautant de branche en branche et d'arbre en arbre avec la même agilité me caractérisant, le tout en silence.

Soudain, je la vis : une chevalière venant du Nord et suivant la route en direction de Rodorio et du Sanctuaire. Première cible ? Oui, possible. Je la suivis en silence en passant par les arbres, en l'observant de mes yeux perçants. Bientôt, le moment serait venu de frapper. Mais avant, je pris quelques secondes pour la détailler : c'était une jolie jeune femme aux cheveux longs, mais quelque chose m'intrigua immédiatement dans son regard. Ce n'est qu'après l'avoir observée longuement que je compris qu'elle était aveugle. Un sourire de délectation se dessina sur mon visage : décidément, ce serait trop facile. J'avais regroupé assez d'informations, il est temps de dévoiler ma présence.

Après avoir fait un saut plus long que les autres, j'atterris sur la route pour barrer la route à la jeune femme qui s'arrêta aussitôt.
- Tu n'as pas de chance, chevalier. Je ne laisserai passer aucun représentant d'Athéna par ici.

Sans autre forme de présentation, mon cosmos s'intensifia, se préparant à passer à l'offensive. Mais contre toute attente, rien ne se passa : je m'étais figé sur place d'étonnement. L'âme du démon m'avait murmuré que ce n'était pas une Saint, mais une représentante du sanctuaire d'Asgard, dont je connaissais rien d'autre que ce que l'âme m'en avait fait partager.
- Je vois... repris-je simplement. Tu n'es donc pas un chevalier d'Athéna, si je comprends bien ? Je te donne dix secondes pour faire demi tour dans ce cas. Considère la route comme barrée et fuis tant que tu le peux, avant que je ne change d'avis. Sois heureuse, je t'épargne. Ta vie ne m'intéresse pas, tu n'as rien à voir avec cette histoire... Restes en dehors de ça tant que tu le peux.

J'étais parfaitement conscient de parler par énigmes pour mon interlocutrice, mais je n'avais ni le temps ni le désir de m'expliquer devant une étrangère. Elle devrait se contenter de savoir que je venais de l'épargner, sinon...

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