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RPG Saint Seiya : Saints Of The Past
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Sujet: Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi] Sam 18 Juin - 1:08
Rodorio
L
es branches qui craquent, les feuilles qui bruissent, le vent qui souffle en un long sifflement, les vêtements qui claquent au vent, le chant lointain d’un hibou et l’aboiement d’un chien… Autant de choses dont il prenait conscience alors qu’il avançait d’un pas rapide, écartant les branches sur son passage, son souffle court, alors qu’il courrait presque. Il n’était pas en colère, du moins pas encore, mais il y avait ce quelque chose d’oppressant qui le forçait à avancer, à accélérer, et il ne savait pas ce que c’était. De fait ça commençait à l’agacer!! MAIS CE CHIEN NE POUVAIT-IL PAS CE TAIRE A LA FIN!! Agaçant, c’était tout ce qu’il était et si on ne le faisait pas taire sur le chant il le ferait lui-même!! Et cette saloperie de vent qui emmêlait ses cheveux, ceux-là même que la belle Mashia avait pris le temps de démêler!! Est-ce que ça ne pouvait pas s’arrêter!! Et cette chaleur qui commençait à le faire suer et suffoquer!! Il fallait qu’il sorte de cette maudite forêt… IL FALLAIT QU’IL SORTE!!
Et il se mit à marcher, encore plus vite, son souffle commençant à devenir plus haletant, plus rauque, tandis que par intermittence il essuyait son front à l’aide de sa manche. Ses yeux regardait partout autour de lui, cherchant frénétiquement la source de ce mal être, de cette angoisse qui était en lui, ancré dans son ventre, dans ses tripes et qui n’en bougeait plus!! Faites que ça s’arrête par pitié!! Il en avait marre, marre, MARRE!! Etait-ce à cause de ce stupide Chevalier? Non il en était sûr. Peut être les déclarations de son Général alors? Non plus, ça l’affectait mais pas auatnt que ça. Il était inquiet pour Tsing oui, mais pas au point d’en être angoisser… Alors quoi, quoi? Qu’est-ce qui le mettait dans cet état lamentable? Il en était presque à courir pour sortir de cette forêt, mais ça n’en finissait pas, il avait l’impression que ça fait des heures qu’il marchait –courait presque en fait-, comme s’il nageait en plein cauchemar… Allait-il se réveiller au beau milieu de son lit et se rendre compte que tout ceci n’était en faite qu’un mauvais rêve? Est-ce que Lune allait venir à son secours pour le sortir de cet étrange songe? Non, son instinct lui soufflait que non, c’était bien réel, trop réel même… Stop, par pitié stop… STOP!! Lumière!!
Et c’est en courant qu’il sortit enfin de cet Enfer, émergeant à l’air frais de cette nuit grecque. La sueur perlait sur son front, sa tunique était déchirée par endroit, son dos était trempé également, collant ses vêtements à sa peau en une sensation désagréable qui l’horripilait!! Ses cheveux emmêlés rajoutaient au tableau une touche dimensionnelle supplémentaire. Astre ramena ses bras contre son torse, ayant à la fois froid et chaud, il ne comprenait plus ce qu’il ressentait et son cerveau n’arrivait pas à interpréter les informations de son corps. Il fit quelques pas chancelants, l’air hagard, se demandant pendant un moment où il était, avant de voir briller les feux des maisons un peu plus bas. Le village prés du Sanctuaire… Mais il ne s’y attarda pas et continua à avancer un peu, toujours chancelant, et cherchant encore la trace de son angoisse qui ne passait pas. Il se mit alors à réfléchir dans sa mémoire, repassant tout en revu pour trouver ce qui clochait chez lui. Plus loin, plus loin lui murmurait son instinct? Mais où plus loin?
Le jeune Prêtre finit alors par se tourner vers les étendues derrière lui, la sortie du Sanctuaire qui donnait sur le monde. Par là? Oui par là… Il laissa son cosmos grésillant s’élever un peu, partant à la recherche de quelque chose par le monde, mais rien, aucun écho ne lui revint autre que celui du calme des océans… Rien, absolument rien… Et il tiqua, c’était ça qui clochait, il ne ressentait strictement rien!! Il se mit alors à chercher plus intensément, il trouva la trace calme de certains marinas, mais il manquait quelque chose. Soudain il ouvrit les yeux, les agrandissant sous la surprise et la terreur de ce qu’il découvrit… Où était-il? Où était passé son cosmos si puissant? Où était le puissant Requin?!?
Astre se retourna lentement, très lentement en direction de l’intérieur du Sanctuaire. Un pas… Deux pas… Au troisième ses jambes le lâchèrent et il tomba à terre, complètement hagard, perdu. Il se releva et leva un regard brillant vers la voute céleste, auréolées de milles étoiles. Une première goutte scintilla, reflétant le millier d’étoiles qui brillaient, avant de commencer sa lente course jusqu’au sol… Les Dieux étaient-ils donc si cruel? Les siens avaient déjà tant souffert, pourquoi les affublés encore d’une perte douloureuse… Pourquoi? …POURQUOI? Une deuxième perle d’eau scintilla et suivit un chemin parallèle celle qui l’avait précédée. Il ferma les yeux, cherchant à contenir la tristesse et la rage qui montait en lui, tandis que d’autres gouttes venaient laver son visage maintenant poussiéreux. Mais ne put, c’était trop fort, trop violent, il fallait que sa sorte!!
Ce fut d’abord un gémissement, puis le crissement de peau alors qu’il serrait les poings toujours plus forts. Il ne bougea pas, à aucun moment, et ses poings se crispèrent un peu plus tandis qu’un gémissement plus fort franchissait la barrière de ses lèvres. Puis une sorte toux à la limite d’un pleur étouffer… Et enfin une plainte…un long cri qui sortit du fond de ses entrailles tandis que sa peine résonnait à traverser le sanctuaire et qu’il se pliait en deux sous la douleur qu’il ressentait. Puis un deuxième et un troisième, avant que le calme ne vienne autour de lui. Le vent c’était tût, le hibou ne chantait plus et le chien s’était recroquevillé dans sa niche. Comme si toute la nature cherchait à fuir ce désespoir et cette rage grandissante. Puis lorsqu’il se releva, son regard était devenu celui d’un fou, fou de douleur et de chagrin. Sauf que cette fois ce fut un cri de rage qui franchit ses lèvres alors que sur ses joues les larmes créaient un vrai torrent d’eau et de poussière.
Un premier rocher vola en morceau, de sa main puissante auréolé d’un cosmos bleu agité. Il explosa le deuxième de son poing, alors que le troisième fut envoyé plus loin. Encore un cri, de rage, de désespoir, un cri lancé en direction du ciel tandis que sa voix s’éleva, déformée par la haine.
-Vous êtes heureux n’est-ce pas? leur cria-t-il dans la nuit. Vous vous délecter de notre souffrance hein? continua-t-il. Satisfait de nos cris et de nos pleurs? Comblé par notre malheur sans doute!! Mais vous vous en foutez n’est-ce pas? Vous n’avez cure de nos vies et de nos sentiments!! Mais je vous maudis, vous entendez? JE VOUS MAUDIS!!
Et peu importait que ses paroles soit vaines et résonnent dans le vide, peu importait qu’il n’y ait aucune réponse, car ça le libérait, ça lui faisait du bien de les lancer à la figure de ce ciel magnifique. Il lança une dernière pierre dans sa direction, mais cette dernière atterrit simplement plus bas dans la vallée…
-RENDEZ-MOI MES SOLDATS!! leur hurla-t-il une dernière fois. Rendez-les moi, reprit-il dans un murmure cette fois. Rendez-moi mon Requin…, finit-il en tombant à genoux.
Seul, entouré de rochers, le Prêtre de Poséidon laissa finalement éclater sa peine en de longs sanglots. Il cacha son visage trempé de larmes entre ses mains et laissa libre court à sa tristesse. Son cosmos s’éteignit, totalement, après un dernier éclat, comme un soubresaut. Il ne voulait pas qu’on le voit ainsi, il ne voulait pas que ses soldats le voient dans cet état. Il fallait qu’il soit fort devant eux, pour eux. Mais en cet instant, il n’était rien de plus qu’un homme blessé… Personne ne devoir le voir ainsi, personne!! Sauf peut être…
Sujet: Re: Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi] Dim 19 Juin - 0:34
Rodorio, Coeur de la forêt d'Ahries Entrée du Sanctuaire
La ramure des hauts arbres de la forêt d'Ahriès se balançaient au rythme d'un vent violent. Il s'était levé au même moment que le chant des hiboux, lugubre et de mauvais présage. Les têtes des chouettes hulottes se tournaient d'un seul mouvement vers une silhouette élancée. Cette dernière filait à toute vitesse dans la végétation dense, parfois capricieuse des bois. L'ombre s'arrêta brusquement et fit un pas dans la lumière. Mashia avait stoppé sa course, tout ses sens à l'affût. Sa robe au tissus vaporeux, déchirée par endroit ne fut pas la seule chose à avoir souffert des branches basses : une goutte de sang perlait d'une griffure au niveau de sa joue, la coiffure de Lya s'échappait et était à présent piquée de brindilles et de feuilles. Mais elle en avait cure. Ses yeux frénétiquement recherchait le cosmos à la senteur marine du jeune Prêtre de Poséidon. L'invisible peut tout à fait se révéler à ceux qui consent à écouter un tant soi peu, sentir avec son cœur et aller au delà du matériel. La jeune femme leva les mains en croix tout abaissant ses paupières. Ses doigts semblaient caresser un instant le vide avant qu'ils ne bougent plus du tout, à l'instar d'une statue. Elle renversa la tête en arrière en inspirant profondément. Écarquillés pas la surprise, la prunelle de ses yeux trembla légèrement alors qu'une procession de corbeaux s'élevait dans le ciel noir. Son manteau obscur illuminé par endroit s'étalait infiniment à l'horizon, cependant son regard voyagea bien au delà de cette immensité. Un cri poussé dans le lointain. Silence.
Un sentiment proche de celui de l'oppression montait en son sein tandis qu'elle avait reprit sa course folle. Son souffle se faisait court, presque sifflant quand un second hurlement lui parvient. La jeune femme contourna un arbre de justesse, son instinct l'ayant prévenu à temps. Non pas qu'elle ne faisait pas attention, non, seulement la jeune femme sombrait dans un état second : une peur panique la harcelait autant que ce désespoir qu'elle sentait si proche lui déchirait le cœur. Le pressentiment que le court du destin venait de vaciller la fit redoubler d'effort. Comment cela se fait-il que la jeune Lotus ne ressentait plus rien? Elle en appelait à toute sa concentration, toute la force dont elle était capable, rien ne lui faisait écho. Elle fit volte-face et s'engagea parmi les fourrés et les ronces. Sa peau diaphane, écorchée fut le cadet de ses soucis car bientôt l'énergie d'Astre explosa non loin. Un pas... Deux pas...
Le bruit fracassant de la roche qui se brise salua sa sortie. Stupéfaite, la jeune Mashia avait posé une main sur le tronc d'un érable rouge. Agités par la bise, des feuilles s'en décrochaient volant, tourbillonnant, guidées par la main de Zéphyr en une danse désordonnée. La jeune femme assistait à une scène à la fois étonnante et terrible. Astre à l'image d'un de ces fameux héros grecque subissait la terrible fatalité des Dieux. Dissimulée dans l'ombre de la forêt, Mashia fut la spectatrice de à la mise en branle de cette machine infernal qu'est le Destin. Les Moires, impitoyables sorcières tisseuses de chaque vie avaient fini par achever l'ouvrage d'un des guerriers du Grand Prêtre. L'une des mains des Trois avait coupé le dernier fil... sans que rien ni personne ne puisse y changer quoi que ce soit. Il blasphéma par deux fois, les maudissant de lui avoir enlever un être cher. Oui, la décision des Dieux était irréfutable, et cruelle.
Ô célestes tyrans! Y trouvez vous une quelconque jouissance à constater le résultat de vos châtiments? Vaincu par les divers vils sentiments tumultueux, Astre tomba à genoux dans la poussière. Prostré, il avait laissé libre court à ses larmes, cachant pourtant son visage torturé entre ses mains. Cette lamentation, cette détresse ébranla la jeune femme. Précautionneusement, elle avança. Se dévoilant peu à peu, la jeune femme releva des yeux emplit de larmes amers vers les cieux, la résidence des Divinités. La jeune femme s'était approchée si doucement qu'elle craignait qu'il ne l'ait pas sentie arriver. Avec calme, elle s'agenouilla à son tour devant cet être meurtri. L'hésitation quant à la démarche à adopter s'insinua malgré tout, mais guidée par sa nature douce, Mashia la refoula. Car effectivement, ce n'était plus le Prêtre de Poséidon qu'elle avait devant elle, mais à un être humain torturé par la main du Fatum.
C'est avec délicatesse que la jeune Mokushi releva le menton du jeune homme avant de retirer les mains d'Astre, dévoilant un visage où la poussière et les larmes venaient se mêler. Mashia, sans prononcer un seul mot arracha un morceau de sa jupe, froissant le silence. Le tissu aussi doux que ses gestes, nettoya toute trace de salissure tandis qu'elle lisait dans ces yeux émeraude, toute l'importance de cette blessure. L'homme la regardait sans la voir, plongé dans les méandres de la souffrance. Elle le comprenait que trop bien, aussi, sciemment, elle continua de lui redonner de la contenance. Ses doigts se refermaient sur les feuilles et les branches prisonnières dans sa chevelure de feu. Puis, avec une infinie douceur qui la caractérise tant, elle alla entourer de ses bras le cou du jeune Prêtre, l'invitant à trouver ne serait-ce qu'une once de réconfort.
La joue de la jeune femme se posa au sommet de son crâne tandis que ses cheveux écarlates formaient autour d'eux comme un rideau protecteur. Il devait très probablement entendre l'affolement de son cœur cognant contre sa poitrine, aussi elle entreprit de contrôler son émoi. Bientôt la jeune femme fut entourée par un halo doré qui fini par s'étendre jusqu'à Astre. Elle lui transmettait de son cosmos, déversant une chaleur tranquille et suave, pleine de tendresse dans l'espoir que celle-ci lui apporte calme et sérénité.
Sujet: Re: Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi] Mar 28 Juin - 1:27
L
a douleur était forte, trop forte, et elle le faisait plier comme n’importe quel adversaire n’aurait put le faire. Mais pire que tout, elle était en train de l’isoler du monde, de le plonger dans un univers emplit de noirceur et de haine. Tout était en négation, il n’y avait que du noir autour de lui, une rage noire, la nuit noire, son cœur noir… Aucune trace de blanc, pas même une étincelle, comme l’ombre qui dévorait sans pitié la pauvre bougie qui tentait vaillamment de subsister. Et il s’enfonçait toujours plus profondément dans ce gouffre sans fin, bientôt plus aucun retour ne serait possible. Soudain, elle vacilla!! Ce fut bref, mais assez pour retenir son attention et arrêter sa course folle. Peu à peu, la petite bougie se ralluma et ramena un peu de lumière en son être. Qu’était donc cette douceur qui l’enveloppait peu à peu, chassant le froid mordant de son être et qui lui redonnait vie. Il avait l’impression de se réveiller comme dans un rêve, alors qu’une douce voix lui parvenait à travers ce cocon de torpeur. Il papillonna un instant des yeux, avant de lentement lever la tête pour tomber sur un visage familier. Il lui fallut un instant avant de se rappeler de qui il s’agissait, mais sa mémoire revenu, il tendit la main et toucha la peau diaphane de la belle Lotus.
-Est-ce un rêve? murmura-t-il, de peur qu’elle ne s’envole.
Mais déjà elle se reculait, s’échappant à son contact. Il voulut la retenir, mais s’en trouva incapable. Il observa alors la jeune femme se baisser face à lui et il se demanda pourquoi elle le faisait. Il n’eut le temps de dire quoique ce soit, qu’elle se relevait et tournait son beau visage vers les étoiles. Astre l’imita et posa ses yeux sur l’immense voûte céleste qui couvrait leur tête. La douce voix de Mashia parvint jusqu'à ses oreilles, et il l’écouta religieusement, avait de la regarder à nouveau. Elle avait détourné la tête et les paroles d’excuse qu’il entendit lui firent mal au cœur. Il tendit une nouvelle fois la main et pris délicatement son visage entre ses doigts. Avec douceur il le tourna vers lui et essuya la perle d’eau vagabonde qui glissait le long de sa joue. Son visage de souriait pas, il n’en avait pas encore la force, mais la haine et le désespoir avaient disparut.
-Vous excusez de quoi? lui demanda-t-il. D’avoir vu l’homme en moi? poursuivit-il. Si je ne peux montrer ce côté à mes hommes, je préfère que ce soit vous qui voyez mes faiblesses, plutôt que mes ennemis, dit-il d’une voix douce.
Puis il la lâcha et se releva, l’incitant à faire de même afin qu’il puisse se noyer dans ses yeux si brillant au clair de lune. Puis, il ferma les yeux, appréciant la brise qui venait soulever ses vêtements, les faisant claquer au vent, et qui jouait dans ses cheveux. Enfin, il ouvrit de nouveau les yeux et posa son regard sur Mashia, alors qu’un amoncellement de nuages venaient élire domicile juste au-dessus de leur tête, cachant la lune à leurs yeux et les plongeant dans le noir. Mais dans cette subite obscurité, il put percevoir le souffle de Mashia prés de lui, de même que le battement de son cosmos. Peu à peu, le sien se réveilla à nouveau, se réveillant et se mettant à pulser en rythme avec celui de la jeune femme.
La chaleur montait lentement autour d’eux, les enfermant dans un cocon moite, propice aux plus intimes confidences. Mais pourtant, il ne se passa rien durant un moment; laps de temps pendant lequel le cosmos du jeune Prêtre s’éleva progressivement et vint toucher celui de la jeune guerrière. Aucune parole ne fut échanger, mais son cosmos parla pour lui: on pouvait y ressentir toute sa peine, sa douleur de perdre le Requin, ce sentiment si étrange qui montait dans son cœur quand la jeune femme était prés de lui. L’amour intense qu’il ressentait pour ses Marinas et son envie de les protéger plus que tout, la dévotion qu’il portait à son Dieu et au Sanctuaire Sous Marin. Il ne savait quels mots dire, alors il laissa son cosmos transmettre ses pensées à la jeune Lotus.
A la faible lueur de son cosmos, les yeux du rouquin brillaient; il ne savait plus si la chaleur qu’il ressentait venait de l’orage grandissant, ou de son propre corps. Mais une chose était sûre: il était en feu, et en nage sous ses vêtements qui collaient toujours à sa peau. Mais cette sensation désagréable, il l’oubliait tandis qu’il se noyait dans les yeux bleus de celle dont il était irrémédiablement en train de tomber amoureux. Ses tripes le lui disaient, même s’il ne parvenait vraiment à identifier ce que c’était. Avec une infinie douceur, il prit le visage de Mashia entre ses mains et fit un premier pas vers elle. Au second pas, il commença à se baisser vers elle, avec lenteur, comme au ralentit. Il voulait lui laisser le choix de le repousser si elle ne voulait pas, il ne voulait pas l’effrayer. Au troisième pas il commença à fermer à demi les yeux, préférant éviter de voir le rejet qu’il risquait de subir et qui lui ferait sans doute mal. Au quatrième pas, il fut tout prés d’elle, si prés qu’il pouvait sentir les battements de son cœur et que son corps frôlait délicieusement le sien. Et ses lèvre frôlèrent enfin celles qu’il cherchait à rejoindre, le toucher fut aussi léger que le frôlement d’une aile de papillon. Il aurait voulut accentuer la sensation, mais il avait peur d’effrayer la belle…
Une première goutte tomba, arrivant sur sa joue, et coulant le long de sa peau pour rejoindre le sol. Une deuxième la suivit bientôt, puis une troisième et enfin tout une ribambelle de jumelles, créant un rideau qui isolait les deux êtres du reste du monde.
Sujet: Re: Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi] Mar 28 Juin - 21:00
Dans le lointain, le roulement assourdissant du tonnerre marqua l'éveil du Grand Prêtre de Poséidon. Si il se croyait plongé dans un rêve, il ne tarderait pourtant pas à se rendre compte qu'il n'en était rien. La violence du monde le rattraperait inéluctablement et il en souffrirait. Ô pauvres créatures faillibles! Accrochez-vous donc à l'Espérance, cette belle dame inaccessible, enchanteresse et pourtant pure invention. Essayez donc de trouver, dans cette humanité régie par la noirceur, une lueur à laquelle vous raccrocher. Pure vanité. Vaines tentatives désespérées! Les sombres Entités se délectent sans cesse de telles inepties! Mashia fut tirée de ces douloureuses pensées par une furtive caresse sur sa peau ivoire. Pourquoi pleurait-elle? Son regard se détacha des étoiles et trembla légèrement quand elle croisa celui du jeune homme. Elle s'y serait noyé si sa voix douce et claire ne l'a forçait pas à conserver la tête hors de l'eau. Dans la triste réalité qui est la leur. De telles paroles firent naître dans son être, une once de tristesse supplémentaire : qu'il soit le représentant du Pourfendeur de Terre ou être humain, cela ne changeait rien. En cet instant elle ne voyait en lui que l'homme qu'il était, avec ses faiblesses et ses forces. Mais déjà le contact fut rompu quand il laissa glisser ses doigts sur son visage, puis se relever sans mot dire. Ceci était pourtant une invitation, qu'elle accepta sans réfléchir. Comme si elle n'était plus maîtresse de sa personne. Une brise soudaine se leva, balayant les ramures des arbres ainsi que les cheveux et les vêtements des jeunes gens. Tandis qu'Astre fermait les yeux, elle, l'observait intensément. Dans sa poitrine, son cœur s'affola. Il battait à tout rompre sans qu'elle ne sache véritablement pourquoi... quel était ce sentiment qui lui faisait monter le rouge aux joues et trembler tout son corps?
À l'instant où le jeune homme à la tignasse de feu rouvrit les yeux, des nuages s'amoncelèrent : très vite ils prirent d'assaut le ciel nocturne, et ciblèrent la Lune brillante et siégeant en majesté. Plongés dans les ténèbres, progressivement une étrange atmosphère s'insinua entre eux. Bien que la chaleur la rendait lourde, suffocante, c'est le caractère curieux presque intime qui la troublait tandis qu'elle sentit le cosmos du jeune Prêtre battre à l'unisson avec le sien. Celui-ci s'éleva et entra en contact avec le sien. La jeune femme ferma les yeux sentant leurs deux énergies se mêler comme si elles s'étreignaient. Alors elle ne put réprimer un frisson quand un flot d'émotions la submergea : le lien qu'il venait de créer entre eux, il ne le savait pas encore, mais demeurera immuable, fort et atemporel.
Mashia en apprécia toute la force tandis que l'une de ses mains se posa au niveau de sa gorge. Ce geste anodin scellait en quelque sorte pour elle l'union de leur deux cosmos et elle en fut extrêmement touchée voire honorée. Ils n'avaient pas échangé un seul mot et pourtant, aucuns d'entre eux ne pouvaient décrire avec exactitude ce qu'il venait de se passer entre ces deux êtres. Parfois les paroles peuvent être éclipsées par la seule beauté d'un silence durant lequel le langage du corps prédomine et les guident. Par un simple regard échangé ou même un vague sourire on pouvait en apprendre davantage sur une personne plutôt que de se référer à ses paroles. Encore faut-il savoir lire ce mystérieux dialecte.
Quand les yeux turquoises de la jeune Lotus papillonnèrent en plusieurs battements de cils, ce fut finalement pour contempler ce regard vert, aussi vert que pouvait l'être l'émeraude scintillant au soleil, celui-là même qui ne pouvait se détacher d'elle. Et dont elle ne pouvait s'abstraire. Mashia y lisait une telle douceur, qu'émue, elle lui offrit l'un de ses plus beaux sourire. C'est à cet instant que tout bascula et que son émoi grimpa à son paroxysme.
L'aura les entourant ne vacillait pas, au contraire, celle-ci s'intensifia tant et si bien qu'elle illuminait d'or et d'argent les alentours, le dotant d'un caractère féerique tandis qu'Astre prit délicatement le visage de la belle entre ses mains. Son cœur fit un bond et son sang ne fit qu'un tour. Elle ne comprit pas tout de suite ce geste, seulement, Mashia était en proie à une agitation grandissante : nourrissait-il vraiment de tels sentiments à son égard ou bien allait-elle se réveiller pour constater que tout ceci n'était qu'un rêve? Quelqu'un allait-il la tirer de cette douce torpeur? Au fond d'elle même elle espérait que non, mais... se trompait-elle? Se berçait-elle d'illusions?
Mais déjà il continuait d'avancer vers elle. Stupéfaite et le souffle court, la jeune femme le laissa s'approcher, baisser son visage vers le sien jusqu'à sentir son souffle chaud tout proche de ses lèvres. Elles ne faisaient que se frôler mais cette divine caresse éveilla quelque chose en elle... Pourtant il ne les cueillaient pas, non...mais sa bouche cherchait la sienne avec ardeur. Sur l'instant, Mashia ne sut comment réagir : un tourbillon de questions se bousculant dans sa tête. Inconsciemment, où bien était-ce là la manifestation de ses désirs refoulés, mais ses paupières se refermèrent une nouvelle fois avant qu'elle ne vienne d'elle-même capturer ces lèvres vermeilles qui l'appelait. Dans ce baiser, son tout premier, transparaissait toute sa douceur et la tendresse qu'elle lui vouait. Ainsi enlacés l'un contre l'autre, la jeune femme n'avait pas remarqué que se déversait sur eux, une pluie diluvienne.
À contrecœur, la jeune femme aux yeux clairs mit fin à leur étreinte en se détachant quelque peu du Prêtre du Maître des Océans. Son visage toujours levé vers lui, était un mélange de surprise et d'une subite détresse. Alors qu'elle leva la main pour replacer une mèche de cheveux écarlate derrière l'oreille d'Astre, elle balbutia gênée :
«Je... C'est la première fois... que... -hésita t-elle avant d'ajouter dans un souffle-Quelle folie avons-nous commis là? Je... ne suis qu'une... et vous, vous êtes...»
Un coup de tonnerre suivit d'un éclair zébrant le ciel noir lui arracha un cri. Paniquée Mashia vint brutalement se blottir dans ses bras y cherchant sécurité et protection. Non pas qu'elle en avait réellement peur mais, superstitieuse, la jeune femme y voyait là une manifestation divine. Ainsi lovée, la tête posée contre son torse musculeux, elle ne bougea pas mais fini par frémir. C'est comme cela que la jeune femme se rendit compte qu'elle était trempée : de l'eau ruisselait sur sa peau et des mèches de cheveux étaient collées sur son front. Cependant, elle n'avait pas froid et ressemblait à présent à s'y méprendre à la Vénus de Botticelli sortant des eaux. Sa robe de gaze blanche collait à sa peau diaphane et sa longue chevelure de feu tombaient en cascade sur son dos tout en dissimulant sa nudité naissante.
Sujet: Re: Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi] Dim 10 Juil - 0:55
S
es lèvres étaient douces contres les siennes, et il doutait d’avoir connu plus doux auparavant dans sa vie. Même la soie semblait rêche à côté de cette douceur qu’il ressentait. Puis le contact fut rompu, ce qui le chagrina, car déjà il voulait retrouver les lèvres de la jeune Lotus, et au fond de lui il sut qu’il en était déjà dépendant. Il rouvrit les yeux pour poser son regard sur celui perdu de la jeune femme dont il tenait toujours le visage en coupe. Cette dernière porta une main à son visage pour replacer une mèche de cheveux rebelles, mais il le lui laissa le temps de la retirer, qu’une des siennes quitta le visage de la belle pour emprisonner sa consœur. Le jeune Prêtre y frotta un instant sa joue, en appréciant toute la douceur de cette peau blanche. Il ne put s’empêcher de déposer un tendre baiser au creux de la paume de cette main vagabonde.
Les paroles de la belle parvinrent à ses oreilles au milieu du bourdonnement de l’eau. Il posa alors un doigt sur ses lèvres, la faisant taire. C’est alors qu’un coup de tonnerre retenti et il se retrouva soudainement avec un corps lové contre le sien. Instinctivement il referma ses bras autour de la frêle stature qui venait chercher sécurité au prés de lui, la serrant contre son cœur, la protégeant de la colère des Dieux et du déchainement du ciel. Bien peu lui importait le courroux divin pour peu qu’il puisse continuer à la serrer ainsi contre lui. Il resta un instant à apprécier la chaleur du corps collé au sien, qui semblait parfaitement épouser le sien. S’agissait-il là d’un pur hasard, ou d’un tour de main du Destin? Sans doute aurait-il été préférable que cela soit juste une moquerie des Dieux, il savait à quel point ils pouvaient être cruels. Mais peut être était-ce tout simplement un fait auquel il ne devrait pas donner tant d’importance? Au fond de lui il ne savait que penser, et préférait donc essayer de taire cette partie de son cerveau qui avait tendance à exagérer tous les détails!! Et sans doute serait-il temps qu’il dise quelque chose non?
C’est avec une douceur infinie qu’il relâcha son étreinte, il se recula légèrement et posa deux doigts sous le menton de la jeune femme pour relever son beau visage vers lui. Il lui offrit un sourire plein d’amour et de tendresse, avant de lentement se pencher vers elle pour venir cueillir un autre baiser, avant de prendre la parole à son tour.
-Je…, commença-t-il d’une voix rendue rauque par le désir. Je me moque bien de ce que nous sommes, continua-t-il. Peu m’importe cela, car ce qui compte c’est qui nous sommes et ce que nous dicte notre cœur. Je ne sais combien de temps cela durera, je ne sais si demain sera un jour meilleur, mais tout ce que je souhaite à ce jour, c’est de pouvoir profiter de ta présence et de ta douceur Mashia. Et je me moque ben de ce qu’en pense les Dieux, qu’il déverse leur courroux sur moi, tant que je peux encore te serrer contre moi, tout cela m’est bien égal, finit-il en la tutoyant sans s’en rendre compte.
Puis il la reprit contre lui, collant sa joue contre la sienne. Il ne savait vraiment si c’était la bonne chose à dire, mais c’était ce que lui dictait son instinct et son cœur. Il souhaitait rester au près de cette jeune femme rousse à la douceur incomparable et dont il était en train de tomber un peu plus amoureux à chaque seconde que le Temps faisait. Il voulait continuer à l’embrasser jusqu'à en perdre son souffle, il voulait la serre éternellement contre lui, il voulait que demain ils puissent apprendre à mieux se connaître, et plus que tout, il voulait essayer de la combler du mieux qu’il pouvait!! Etait-il déjà perdu, ou restait-il un espoir de le repêcher? Mais voulait-il seulement qu’on l’aide à remonter à la surface? Non, il en était sûr la réponse était non. Il souhaitait qu’on le laisse se perdre un peu plus dans ces yeux bleus, qu’il se noie encore plus profondément jusqu’à y perdre son âme.
-Je crois que je suis en train de tomber amoureux de toi, souffla-t-il au creux de son oreille.
Avait-il seulement conscience à ce moment-là qu’il était damné et que si on le rejetait demain son cœur en serait à jamais meurtri? Sûrement pas, car son instinct le lui disait, et il se trompait rarement, pour ne pas dire jamais: "Fais-lui confiance" lui soufflait-il. Alors sans aucune pudeur Astre remit son âme entre les mains du Lotus, la laissant à ce moment précis décider du devenir de son être, parce que vraiment, il avait confiance en elle, et quelque part déjà, il l’aimait du plus profond de son être.
Sujet: Re: Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi] Dim 10 Juil - 15:57
Un rai de lumière vint éclairer chichement les deux chevelures rousses du Prêtre et du Lotus, les illuminant de reflets cuivrés tandis que l'aurore se levait à l'horizon. Aurora chassait la pluie et l'orage, le gris et le noir en faisant courir dans les nues, les couleurs chatoyantes du matin. Les dernières gouttes d'eau finirent de glisser sur les brins d'herbes pour les parer de perles transparentes. Puis, rendues éclatantes à l'instar des précieux diamants de par les rayons du soleil naissant, ces dernières finirent leur course pour se mêler à la terre.
Ses caresses, ses baisers, tout faisait qu'elle perdait inéluctablement pied, mais elle en avait cure car cette dégringolade, cette chute n'engendrait pour le moment qu'un bonheur sans précédent. Mais alors qu'il mit fin à leur étreinte, une peur subite l'envahit : quand bien même un sourire emplit d'affection suivit d'un nouveau baiser qui la fit frissonner, la jeune Mashia n'arrivait pas à effacer ce sentiment oppressant. Cette appréhension, elle préféra la mettre de côté et se raccrocher aux paroles du jeune homme. Il avait raison, indéniablement, pourquoi ce soucier de la hiérarchie ou bien du fait qu'ils ne soient pas du même camps? Elle le savait, certains verraient cela d'un mauvais œil, mais comme le dit l'adage, le cœur n'a t-il pas ses raisons que la raison même ignore? Oui, pour la première fois de sa vie Mashia écoutait son cœur plutôt que sa tête. Bien qu'une part de sa conscience lui dictait la méfiance, celle-ci était très vite éclipsée par la douceur de cette voix, de ces yeux verts envoutants.
Puis sans qu'il ne lui laisser le temps de répondre, Astre la serra à nouveau contre lui... Envolées ses craintes! Disparue cette peur étrange, pourvu qu'ils restent ainsi pour l'éternité! Le chant des oiseaux s'éleva pour saluer le lever de l'astre solaire. Cet éveil de la nature, la jeune Lotus y était très sensible, aussi, un petit sourire se dessina sur ses lèvres vermeilles.
Alors qu'elle ressassait les propos du Prêtre du Pourfendeur de la Terre, une question s'imposa dans son esprit. Qui était-elle? Oui, elle qui ne connaissait rien de son passé, de l'histoire de ses géniteurs, pouvait-elle avoir la prétention de savoir qui elle était? Songeuse, la belle posa instinctivement sa tête au creux du cou du jeune homme et se laissa aller aux pérégrinations de ses pensées. Une mère japonaise dont, selon les dires de son père adoptif, elle avait hérité toute la douceur et un père aimant aux cheveux de feu et aux yeux aussi bleus que les siens, ses connaissances sur sa famille s'arrêtait là. De bien maigres informations qu'elle avait réussit à glaner, voire plus à soutirer à Hector. Elle tentait de reconstituer le puzzles et y parviendrait un jour. Cette promesse faite à elle même, Mashia comptait bien la tenir, et découvrir le fin mot de l'histoire.
«Vous avez probablement raison, mais, avez-vous bien conscience que malgré la probable future entente entre nos deux Royaumes, beaucoup n'apprécieront pas et nous jugerons? Êtes-vous sûr de vouloir mettre en danger votre autorité, votre réputation ou que sais-je encore? Vous mettre à dos avec le peuple Atlante...» La jeune femme marqua une pause durant laquelle elle passa ses bras autour des épaules d'Astre, les enveloppant. «Vous dites que le plus important est de savoir qui nous somme, or, moi-même, je ne sais pas qui je suis réellement...»
Un soupir franchit alors sa bouche, un nouveau silence s'installa entre eux. Silence durant lequel la jeune femme ressentit l'agitation de nouveaux cosmos. Le Lotus projeta sa conscience vers Rodorio là où émanait les différentes énergies jusqu'à toucher celle de Hector. Ses sourcils se froncèrent quelque peu avant qu'elle ne capte un message télépathique lui étant directement adressé : ~Mashia, nous avons eu la visite de ton grand ami, Lya est en sûreté et il semblerait qu'il soit parti. Un chevalier d'Or est avec moi, alors ne t'approches pas du village, c'est un ordre!~
Son père adoptif l'exhortait à faire fi de cette menace, et elle ne pouvait aller à l'encontre de son autorité, après tout, elle le suivrait aveuglément partout en toutes circonstances. D'autant plus qu'elle avait reconnu ce cosmos doré reconnaissable entre tous, celui du jeune homme à la longue chevelure blonde qu'elle avait rencontré quelques heures plus tôt. L'inquiétude grimpait toujours en elle mais selon ses dires, elle n'avait pas réellement de raisons de s'en faire... Bien que le doute continuait de planer...
Les dernières paroles du Prêtre, à peine audibles car murmurées la tirèrent de sa rêverie. Ses yeux s'agrandirent sous le coup de la surprise et sa première réaction fut de se reculer pour regarder intensément Astre.
«Tomber amoureux de moi?...» Furent les premiers mots qu'elle put prononcer. «Vous...Vous riez de moi? Oui, en réalité tout ceci je dois le rêver, il n'y a pas d'autres explications possible!» Finit-elle dans un pauvre sourire.
Pourtant, ce songe semblait si réel. Avec une infinie douceur, Mashia s'approcha une fois encore de lui pour lever un visage marqué par l'angoisse vers ce dernier. D'une main, elle lui caressa le visage, ses cheveux avant de se mettre sur la pointe des pieds et de l'embrasser passionnément. Quand leurs lèvres se séparèrent, c'est une Mashia rougissante qui vint chuchoter à son tour à son oreille : «Non, ce n'en est pas un...»
Jamais ses songes n'auraient pu être aussi beaux, si suaves... Le chevalier du Lotus, d'un geste lent, presque maladroit, vint capturer entre ses mains l'une du Prêtre de Poséidon pour la placer sur son cœur. Il battait à tout rompre, comme si il allait imploser. La jeune femme reprit alors la parole, toujours dans un souffle.
«Si il me faut écouter mon cœur... Jugez par vous-même quel message il me véhicule. Et je suis persuadée que nos deux cœurs battent à l'unisson. Alors oui je peux vous l'affirmer, aishiteru...» Puis elle ajouta en le regardant droit dans les yeux. «Vous avez éveillé en moi le plus beau de tout les sentiments, et sachez que jamais il ne s'éteindra. Je serais vôtre aussi longtemps que ce même cœur battra.»
Pour rien au monde elle n'aurait souhaité que cet instant magique ne s'achève. Mais la réalité est tout autre et leurs obligations ne tardèrent pas à ressurgirent de façon désagréable quand la jeune femme se souvint du sujet des négociations.
«Monseigneur, commença t-elle d'une voix doucereuse, n'oublions pas la Paix, je me dois de vous guidez jusqu'au Temple du Bélier. «Oh! Et j'allais presque oublier!» S'exclama t-elle quand elle se souvint alors du malentendu entre lui et le Chevalier d'Or de la Vierge. «Je voulais vous dire, par rapport aux propos tenus par Asmita, ceci est une terrible méprise! Il ne voulait en aucun cas vous exhorter à envoyer vos troupes dans une quelconque bataille contre les Spectres, il n'était que le messagers dans cette histoire, et comprenez bien qu'il ne délivrait qu'une bien triste nouvelle à toute oreille attentive qui voulait bien l'entendre.»
Sur ces mots la jeune Mokushi lui adressa un sourire chaleureux et ravageur avant de glisser les doigts d'une de ses mains entre ceux du Prêtre et de l'entraîner en direction du Temple là où les négociations pourraient enfin débuter.
Sujet: Re: Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi] Mar 12 Juil - 23:24
I
l aurait put rester ainsi pour l’éternité, à la serrer tendrement dans ses bras, mais déjà au loin le Soleil se levait, chassant la pluie, déposant ses rayons sur un amour naissant, leur rappelant que le temps continuait à avancé et que l’éternité était encore bien loin. Et tandis que les paroles de la jeune femme remontèrent jusqu'à ses oreilles, il referma un peu plus son étreinte, comme pour la protéger et lui asseoir son aide prochaine. Il n’eut le temps d’ouvrir la bouche pour lui expliquer cela, qu’elle se recula d’étonnement suite à sa déclaration. Mais il ne paniqua pas devant sa réaction, et continua à sourire, lui faisant toujours confiance aveuglément. Puis un sourire vint éclairer les lèvres du jeune Prêtre, tandis que la belle venait de lui offrir un énième baiser plus sulfureux qu’il savoura avec autant de passion qu’elle.
Il laissa la jeune demoiselle prendre une de ses mains et la guider droit sur son cœur, dont il put sentir contre sa paume les battements effrénés. Le sien devait sans aucun battre aussi vite que le sien et à l’unisson… Il fit un pas pour se rapprocher à nouveau d’elle alors qu’elle lui divulguait de tendres sentiments à son égard, ce qui le fit rayonner d’un sourire béat en même temps que ses yeux se mirent à pétiller. Il en profita également pour lui voler un court baiser pris dans son bonheur. Mais Mashia le fit revenir à la réalité en lui expliquant le but premier de sa visite. Le jeune rouquin fronça les sourcils, se demandant pour le coup de quoi elle parlait, lorsque les paroles de la Vierge lui revinrent. Ah oui celui-là… Heu, ils étaient vraiment obligés d’en parler là tout de suite maintenant? Non parce qu’il se serait plutôt vu dans un champ de fleurs à l’heure actuelle, avec sa belle dans les bras, une grande couverture étendue sous eux et un petit panier en osier et… Et il faudrait qu’il pense à demander à son frère si c’était normal d’avoir tendance à être plus idiot qu’on ne l’était quand on était amoureux…
Il se laissa alors guider par la jeune demoiselle, appréciant de sentir sa main dans la sienne. Mais à la lisière des escaliers qui menaient au premier temple, il s’arrêta et la retourna pour la prendre dans ses bras, la serrant une dernière fois contre son cœur dont les battements se calmaient peu à peu. Puis il se recula pour lui présenter le plus magnifique de ses sourires amoureux en même temps qu’il replaçait une mèche rebelle de la chevelure du Lotus.
-Tu sais, je me moque bien des lois de mon peuple, lui dit-il doucement en faisant référence à ses premières paroles. S’il y a bien une chose que mon père m’a apprit, c’est que le Sanctuaire Marin passait avant bien des choses, les lois de mon peuple viennent donc bien après. Ma vie est mon âme sont dédiées à mon Dieu, mais sache que mon cœur sera toujours tiens, peu importe les épreuves que l’on m’imposera. Et si cela peut t’aider, sache que je serais toujours à tes côté dans ta quête pour te trouver toi-même, jamais je ne t’abandonnerais Mashia, finit-il en déposant un dernier baiser dans ses bras. Oh, et j’ai faillit oublier…
Il se recula et enleva la grande toge qui le recouvrait pour la passer sur les épaules de Mashia. De fait, il se retrouvait en simple tenue blanche composée d’un pantalon de toile et d’un t-shirt de lin, une ceinture passant au niveau de sa taille. Le vêtement également mouillé collait à sa peau par endroit, laissant apparaître quelques lignes d’un corps gentiment musclé. Si ce n’était le bracelet d’or qu’il portait à son poignet, on aurait put le confondre avec les apprentis du Sanctuaire d’Athéna, quoique plus vieux tout de même.
-Il serait dommage qu’un autre que moi puisse profiter de la vue des courbes de ton corps, lui souffla-t-il taquin dans l’oreille.
Puis sans lui laissé le temps de répliquer, c’est à son tour qu’il la prit par la main pour l’emmener à l’assaut des escaliers qui le ramenaient au prés du Bélier, ainsi que de son Général qu’il sentait être arrivé.
Temple du Bélier
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Maelstrom [PV Astre et Mashia Mokushi]
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