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 Wolf Among Sheep

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Amarok


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Amarok

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Armure : Scale du Dragon Des Mers

Feuille de Personnage :
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Dieu Protecteur: Poséidon

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MessageSujet: Wolf Among Sheep    Wolf Among Sheep  EmptyLun 9 Oct - 4:11


Septembre 1754, quelque part en France

On t'expliquera beaucoup de choses sur les gens comme moi.

On te dira que nous sommes des sauvages. Que l'on a rejeté le Seigneur alors qu'il nous a tendu la main, que nous n'avons que l'ingratitude aux lèvres et la mort au bout de nos flèches. On te dira que nous ne valons pas mieux que de simples animaux, que nous ne sommes pas même humains. On s'assurera à ce que tu sortes de chacun de ces leçons avec le sentiment que nous ne sommes qu'une engeance à exterminer, à ce qu'il ne cesse de grandir à chaque nouvelle preuve de nos méfaits, d'à quel point nous ne méritons rien d'autre que la purge ou la servitude, au service de gens capables de faire bon usage de nous. De gens intelligents, capables de donner un sens à notre existence d'âmes damnées.

On appréciera que tu ne poses pas de question, on oubliera de te rappeler que c'est vous autres qui êtes venus vous immiscer dans le quotidien des hommes de par-delà l'océan. Dans leur quotidien. Puis leurs terres. Puis leur culture.On te dira que plus que de la conquête, il s'agit de montrer la lumière de Dieu à quelques païens. Hérétiques, on aimera te rappeler ce mot. Des gens qui prient la roche, les arbres et les étoiles, plutôt que le père du Christ. « Ridicule », te répètera-t-on. « Blasphème ». Parce que vous autres dans vos villes de pierre et vos bateaux de rames, vous êtes incapables d'accepter que d'autres vivent différemment de vous. Vous êtes incapables d'assumer vos vrais desseins. Alors vous cachez vos désirs de conquête matérielle derrière de désuets principes et une prétendue foi souvent bien fragile. Vos prêtres de corruption, vos hommes d'église du mensonge. Des gens qui clament la menace de Dieu à chaque contrariété pour s'épargner l'effort d'un vrai discours. De vraies raisons. Alors on t'expliquera que ce village de sauvages brûlé la veille, c'était parce qu'ils ont rejetés la parole du Seigneur. On sait que tu n'oseras pas remettre ça en question, alors on en profite. On ne parlera pas des accords commerciaux. Des jeux de pouvoir. Des territoires à glaner. On te fera croire que tout se résume à l'initiative altruiste de prêtres venus du Continent pour prêcher la bonne parole parmi les indigènes.

Puis en coulisse, les massacres. Les mensonges, les alliances, l'oppression. Le vol d'une culture, remplacée de force par une autre. Parce qu'ils y tiennent, à leur prétexte. A leur tout puissant livre. Tout ça, on t'en parlera, mais ils chercheront toujours à se donner le beau rôle. Une excuse, un « parce que », des justifications. Vous autres n'aimez pas assumer vos guerres. Tseh. Bientôt, vous ne chasserez plus pour la nourriture ou pour la revente, mais aussi pour Jesus. Hypocrites petites choses fragiles que je pourrais écraser au creux de ma main d'un simple caprice.

Si seulement l'on était plus nombreux parmi les miens. J'y pense, parfois. Quand je parcoure les villes pleines de dalle de votre belle Europe. Je pense à la voir brûler sous une pluie de flèches guidées par les esprits, à asperger le bitume de quelques centaines de litre de votre sale sang pourri. Colère. Haine. Puis je me rappelle que vous êtes plus nombreux, mieux armés. Je me rappelle du son terrifiant de vos bâtons à poudre, ceux qui crachent la foudre et déchaînent le métal. Frustration. Peur. Puis surtout, je me rappelle que vous ne méritez pas tous ce sort que je réserve à quelques fantômes du passé. Je me rappelle de Deliah. Et d'autres. Amertume, nostalgie. Les choses ont cessées d'être simple dès le moment où vous êtes venus fouler nos terres de vos pieds envahissants. Le monde s'est arrêté de n'être qu'un camp et ses alentours, qu'un grand bout de terre qui s'arrête sur une étendue infinie de bleu. Non, vous êtes venus pour prouver que quelque chose existait par-delà ce grand bleu. Et m'y voici. M'y voici, dans vos ruelles, dans vos tavernes, dans vos villes. Parmi vous, souvent dévisagé, quelques fois dénigré, parfois détesté. Je te l'ai dit. Ils aiment vous mentir. Vous assurer que nous sommes si différents. Ils font pareil avec ces autres qui viennent d'Afrique. Qui sait, peut-être que ça vous arrange quelque part, de les croire. Entre la bêtise et une paire d'yeux détournés d'une vérité reconnue, la frontière est parfois mince.

C'est frustrant, tu sais. Ce serait si facile de tout vous mettre sur le dos. De n'être fait que de rancune, de Rage et de volonté vengeresse. Si je n'avais que ça et rien d'autre que ça, ce serait bien plus simple. Mais tu vois, ça aurait été trop simple. La vie s'est sentie obligée de me montrer du bon de votre part, elle m'a empêchée de m'enfoncer dans ce mensonge selon lequel vous mériteriez tous de crever la gueule grande ouverte. Il était si tentant ce mensonge, pourtant. Je n'aurais pas à chercher comme je le fais depuis des années. Chercher ce prêtre. Non, je pourrais me contenter de détruire à tort et à travers jusqu'à le détruire lui. Au lieu de ça, je dois retourner toute cette vaste terre jusqu'à retrouver la source de tous les maux. Oui, toi, je ne te fais pas grâce d'autant de nuance que pour eux tous. Toi, je n'hésiterais pas, quand arrivera le moment de te dénicher, puis ensuite de dépecer.

Mais plus tard. Au lieu de ça, je suis là, penché au-dessus de la peau nue de cette femme endormie. Un matin fait du chant d'un coq bruyant, puis des souvenirs flous d'un hier mouvementé. Un index curieux qui passe sur ces courbes d'albâtre. De dos, et pourtant je devine ton profond sommeil. Je me demande quelle aurait été ta réaction, si je t'avais réellement raconté tout ça, plutôt que de me fantasmer te le cracher au visage. Pas comme une insulte, mais comme une vérité amère, avec la curiosité de ton avis sur la question. Toi, une inconnue parmi tant d'autres, un peu plus connue que ces fameuses autres juste le temps d'une nuit. Parce qu'il en faut peu. Une bonne entente, une envie commune, une chambre. Peu, tellement peu que je partage peut-être ce lit avec une très belle et très attirante jeune femme qui m'aurait craché dessus plutôt que de m'ouvrir ses cuisses, si je lui avais partagé ma pensée sur ce monde. Bien heureusement, notre discours a été celui des soupirs d'aise et des respirations saccadées, plutôt que celui de la philosophie et des débats d'opinion.

Un autre jour, sûrement. Un jour, j'aurais la curiosité d'aller franchement demander son point de vue sur toutes ces choses à une personne à peine connue. Je l'ai déjà eue par le passé, cette curiosité. Hier soir n'était simplement pas le moment, et ce matin ne le sera pas plus. Ce matin, je partirais avant qu'elle se réveille, sans un bruit, et sans doute était-ce ce qu'elle attendait de moi. Une nuit qui n'a jamais eu dessein de se prolonger d'autres crépuscules, un visage à ne plus croiser. Parce que je voyage, mais qu'elle non, parce qu'elle risque déjà à s'être acoquinée d'un de ces hommes à la peau sombre ne serait-ce qu'une nuit. C'était pour ça, la capuche, hier.

Alors je ne le saurais en fait jamais. Ni ton nom, ni ce que tu en penses, de tout ce qu'on a pu t'expliquer des gens comme moi.
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