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 Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]

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MessageSujet: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptyMer 5 Juil - 14:36

Arrow Je viens d'ici

La découverte de la vérité concernant Niké sembla profondément toucher Lydia pour qui un tel état devait être un sort pire que la mort. Cela était compréhensible pour elle qui avait tant de chose à chérir, et tant d’objet de jouissance, mais pour certains êtres, la fonction avait prit le pas sur la personne.

« Cela ne doit pas te choquer. Les voies qui mènent aux voies que choisissent les dieux sont impénétrables. Ils disposent comme nous de l’Eternité, mais eux sont plus anciens. Bien plus anciens. Quelles raisons, quels marchés ou quelles menaces ont conduit la Victoire à trahir son père pour rejoindre la Sagesse ? Elles seules le savent. Ce qui importe pour l’instant, c’est que ce sceptre ne pourra etre détruit par aucun moyen en notre possession. Aussi, il nous faudra le garder précieusement. »

Quittant ensemble la salle d’audience pour nous diriger vers la sortie arrière de la demeure du Jugement, je laissais au passage aux gardes squelettes les instructions habituelles à suivre en mon absence et celle de mon remplaçant, avant de répondre aux propos de l’Etoile des Ténèbres concernant Balmung.

« Brunissen n'a jamais été un gardien. Ni de son vivant, ni dans sa mort. Sa résurrection a peut être changé cela, mais rien n’est sur. Non. Si Balmung doit être scellé, c’est à nous de nous en charger. Il nous faut aller chercher au moins un des sept saphirs d’Odin permettant son invocation. En en possédant au moins un, nous rendrons son invocation impossible. »

Cette quête devrait se faire au plus vite, mais pas avant que je ne règle le cas de Lydia et celui de Sivir.

Emergeant alors à la lumière de la vallée des amoureux, nous fumes accueillis par les plaintes des âmes ballotés par les vents de la passion ainsi que la vision sans bornes des falaises rougeâtres au sein duquel le tribunal silencieux tranchait tellement.

Prenant alors de la hauteur d’un battement d’aile, je faisais signe à l’Etoile des Ténèbres de me suivre vers ces hauteurs escarpés où l’attendrait sa prochaine épreuve.

Notre vol fut aussi bref que silencieux, et étant le premier à mettre pied à terre, je fus aussi le premier à rompre ce silence.

« Ici ce sera parfait. »

Lydia avait déjà surement compris ce qu’elle faisait avec moi en ces lieux désolés où seules les âmes damnés osaient d’ordinaire s’aventurer.

« Tu as déjà en toi les connaissances qui te permettront de bâtir le mur qui te sauvera de ce cœur ardent. Tout ce qu’il te reste à faire, c’est de les appliquer. »

Scintillantes et mortelles, mes créations s’animèrent alors autour de moi en cent arcs de cercles mortels.

« Ta prochaine épreuve. Me tuer. Si tu en es capable. »

Il allait sans dire que c’était là un ordre, et que je ne comptais pas me laisser simplement faire comme la fois précédente.

Cette fois, Lydia devrait non seulement prouver qu’elle en avait la résolution et la force d’âme, mais aussi la ténacité pour mener sa mission à bien.

« Approche donc, et ne te retiens pas. Je le saurai. »
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptyJeu 6 Juil - 14:01

[Voilà, je débute, espèce de sadique va, me faire repasser tout de suite la même épreuve… Tu mérites que je me déchaîne sur toi.]


J'ai perdu la Bête et commencé à dompter mon coeur ici

- Oui, aussi longtemps que notre seigneur le souhaitera, nous veillerons sur le sceptre. Et même si je ne peux comprendre les raisons de Nike, je ne peux que ressentir de l’effroi à l’idée de connaître un sort aussi terrible. Même ici, au sein des Enfers, personne n’est aussi réduit. Entendre certaines légendes est une chose, apprendre leurs véracités en est une autre. Au fond, Nike me fait un peu penser à Echo. Elle aussi a été réduite à si peu de son essence…

Touche de mélancolie mais en faire de trop, Lydia n’ignorait rien des circonstances qui avaient menée Echo à n’être plus qu’une simple voix. Cruauté d’Héra, cruauté de Narcisse… L’Amour, l’Amour d’Echo lui avait porté le dernier coup…

Comme il le pourrait pour moi !

Exemple de plus, s'il s'en était fallu, des pièges d’un Amour à sens unique, si terrible dans son dénouement, Echo réduite à une voix, Narcisse châtié par Némésis en personne. Un appel de plus vers la raison, vers la prise de conscience. C’était étrange de voir comme certaines choses pouvaient parfois s’enchaîner, se nouer tels des fils invisibles aussi fins que ceux de Minos…

Songeuse, troublée quant à cette nouvelle révélation, la Vampire Couronnée avait suivi l’Etoile de la Noblesse hors des murs du temple. Tout paraissait redevenu si calme, si paisible en son perpétuel concert de plaintes. Si éternel que rares étaient encore ceux désireux de s’y pencher. Se murer, s’isoler de tous ces sons, ces plaintes était devenu encore moins qu’un réflexe pour la superbe No-Life Queen.

D’un geste, elle avait répondu à la remarque de Minos concernant les saphirs d’Odin. Il avait raison sur toute la ligne même si quelque chose titillait un peu l’esprit de la rousse Etoile.

- Oui, je comprends mais l’Archi-traître Pséma, comment s'y est-il pris ? Avait-il l’ensemble des saphirs en sa possession quand il s'est rendu à Asgard pour la réduire à néant. J’ai quand même du mal à croire qu’avec leurs puissances respectives, il ait pu tuer à lui seul tous les guerriers divins présents sans oublier que certains n’étaient même pas encore éveillés, leurs armures étant en ce cas plus que dissimulées. Dommage que la seule asyne qu’on ait sous la main en ait toujours été dépourvue. Cela aurait pu aider à y voir plus clair…

Espérons juste qu’il n’existe pas d’autre moyen d’invoquer Balmung qu’avec l’aide des saphirs sacrés.


Une question plus que primordiale mais qui ne pourrait trouver sa réponse qu’avec le jugement de l’âme impie. Tout cela ne pourrait se faire avant. Aussi mieux valait se préparer d’office pour le pire et cela passait par la maîtrise de son cœur. Chose qui serait plus qu’ardue à obtenir mais débarrasserait l’Etoile des Ténèbres de sa plus grande faiblesse.

Un regard rapide vers l’ensemble des hauteurs dominant l’immensité des ponts et chemins sillonnant la totalité des Enfers et elle se décida. Quant au vent qui l'accueillit aussitôt, il soufflait avec sa violence coutumière. Un supplice pour les âmes damnées condamnées à être éternellement ballottées.

La Vallée des Amoureux, quel meilleur lieu aurais-tu pu choisir ?

Signes, tout n’était que signes et indices subtils. De quoi plaire à un spectre particulièrement fin. L’élégance et le professionnalisme de Minos éclataient une nouvelle fois au grand jour tout comme sa détermination à vouloir sauver sa seconde. Et pour cela, rien ne lui serait jamais épargné. Plus que consciente en était Lydia…

Prenant alors son envol, elle suivit le juge comme elle l’avait toujours fait, parvenant au sommet des crêtes écarlates. Un tel ton, si chaud, si troublant ne pouvait qu’exciter encore davantage sa Soif tout comme le corps et surtout le sang de Minos. Quand bien même était-il celui d’un spectre, il pouvait parfaitement la régénérer. Posant à son tour le pied sur le sol, elle ne put qu'encaisser le choc de l’ordre reçu…

Mais ?

Ouvrant tout grands les yeux, elle ne put réagir assez vite. Ce qui laissa à Minos tout le temps de déployer ses fils cosmiques. Créations sur créations qui ne tardèrent pas à élever autour de lui une véritable muraille sans la moindre brique. Debout, face à l’ensemble des arcs mouvants, elle demeura encore quelques secondes incrédule. Comment pouvait-il lui donner un tel ordre ? Cela allait à l’encontre de son serment, à l’encontre même de son cœur. Tous deux s’aimaient et se l’étaient avoué…

Fermant doucement les yeux, le spectre du Vampire ne pouvait se résoudre à frapper ainsi le seul être qu’elle pourrait jamais aimer aussi passionnément. Là était tout le sens de cette épreuve. Si elle trouvait la force de s’en prendre à lui, plus aucun ennemi ne serait jamais en sécurité avec elle, fut-ce Lucinda.

Redressant alors le menton, elle contempla le juge se tenant toujours face à elle, plus que prêt à recevoir le choc maintenant qu’elle lui avait laissé tout le loisir de se préparer au premier choc.

Non… Non, je ne peux...

En elle, les sentiments se heurtaient, son cœur battant à tout rompre alors que mêmes ses ailes tremblaient. Au fond, c’était tout son être qui se révoltait contre la tragédie qui allait débuter.

Mon cœur ne le peut… mais ma raison, elle…

Se convaincre que ce n’était pas Minos face à elle, pas lui mais une réplique, un autre. Que jamais, elle n’irait à l’encontre de ses ordres. Tant de moyens étaient possibles mais au plus profond de son âme, elle savait aussi qu’elle pourrait toujours le reconnaître.

Rester ainsi ne pourra pas m’aider. Pas plus que le servir, lui… Et j’ai juré de le seconder, de le soutenir de toute mon éternité. Quoiqu’il me demande, j’ai promis de toujours m’exécuter.

Pâle si pâle était devenue la Céleste tandis qu’elle prenait sa décision. Cela lui fendait davantage le cœur à chaque nouvelle seconde passée mais elle n’avait guère d'autre choix. Baissant la tête, elle inspira tout simplement avant de déployer soudain avec une violence infinie la presque totalité de son cosmos porté au-delà du seuil du septième sens. Le frapper, il fallait qu’elle le frappe mais surtout qu’elle puisse se mesurer à sa défense sans trop grièvement se blesser. Aussi seule la Lune d’Ambre pouvait l’aider. Une lune qu’elle s’était appliquée à maintenir enfermée. Plus que tout autre, le Griffon connaissait ses techniques, les appliquer telles quelles serait une grossière erreur. Aussi retint-elle la lune juste sous la surface rouge du sol, profitant de tout le surplus de puissance qu’elle lui accordait sans se trahir pour autant et la danse commença…

Âpre, infiniment plus rapide qu’elle ne pourrait jamais l’être, elle déploya ses propres rubans écarlates affinés au point de devenir encore plus fins que des cheveux. Fils qu’elle lança à l’assaut de ceux de Minos, le tout à une allure si effrénée que seuls deux éveillés de leurs carrures pourraient les distinguer.

Premiers chocs, fils cosmiques argentés contre fils écarlates déployés avec tout la célérité qu’offrait le Septième sens. Nul ne pourrait en cet instant dire quel serait, hormis les larmes écarlates de Lydia, le premier sang versé…
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptyJeu 6 Juil - 22:21

A l’annonce de mon ordre, Lydia fut comme paralysée. Choquée jusqu’à l’âme par une exigence qu’elle n’était pas prête à entendre.

Après lui avoir offert l’espoir d’une vie comblée d’amour, je lui demandais d’y mettre un terme, de ses propres mains. Un choix dont la cruauté était bien sur réduite par l’immortalité qui était la nôtre, mais qui n’enlevait rien à la douleur de l’acte. Une épreuve à la hauteur de ses exigences. Son ultime épreuve.

Lui laissant l’opportunité de frapper la première, je me contentais pour l’instant de l’observer, devinant l’effroyable lutte qui avait lieu en son esprit. Amour contre Devoir, sentiment contre logique, un dilemme qui avait bien failli tout couter à Brunissen, et que Lydia devait désormais à son tour relever.

La sentant alors faire croitre son cosmos, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je la sentis déployer ses illusions d’une manière aussi… Discrète.

« Allons, allons… Lydia. Penses-tu vraiment pouvoir me duper ? »

Que le reflet d’ambre de Séléné n’apparaisse pas au firmament ne changeait rien au fait que l’illusion requérait le pouvoir de Lydia pour exister, et si ses effets visuels pouvaient être masqués, le champ cosmique lui ne pouvait être dissimulé.

« Fais briller ta lune d’ambre. Invoque tes familiers, change ton corps. La nuit est ton alliée, et il te faudra toute ta puissance si tu veux me vaincre. »

Elle le savait. Elle ne pouvait que le savoir. Je n’étais en rien comparable à ce qu’elle avait affronté jusque-là. Mes propres compétences associées aux sentiments qu’elle éprouvait pour moi me désignaient haut la main comme le plus terrifiant des adversaires qu’elle pouvait imaginer, et toute son épreuve était bien là.

*Frappe vite, frappe fort. Que rien ne vienne retenir ton bras, car il suit la voie la plus noble qui soit, celle du devoir.*

S’étant fait semble-t-il une raison, l’Etoile des Ténèbres rouvrait alors des yeux emplis de larmes et de résolution, avant de matérialiser ce qui m’apparue comme une imitation de ma propre technique. Un leurre ? Une ruse ? Ou une provocation ?

« Je devrais me sentir honorer que tu m’imites jusque dans tes propres techniques, mais peu importe combien tu essaieras. Tu ne seras jamais moi ! »

Mes créations s’entourèrent alors autour de celles de Lydia, et d’une série de mouvement de bras, je les sectionnais à ras, une manière de lui faire comprendre que ce n’était pas en me singeant qu’elle progresserait sur sa propre voie.

« Tu me sous-estime grandement si tu penses avoir le luxe d’expérimenter de nouvelles techniques dans cet affrontement ! »

Elle n’était pas encore pleinement motivée. Son bras hésitait encore, aussi il me fallait détruire sans attendre cette hésitation.

Concentrant alors entre mes mains mon propre pouvoir, l’air autour de nous se mit à crier sa douleur tandis que j’invoquais le pouvoir de la tempête. Un pouvoir que j’eus tôt fait de relâcher entre nous, ce qui eut pour effet de pulvériser la falaise sur laquelle nous nous trouvions tout deux.

Aérien nous étions, dans les airs nous nous affronterions donc.

Virevoltant alors entre les débris de la falaise que la gravité entraînait invariablement vers le sol, j’envoyais mes créations se saisir des blocs les plus proches, pour aussitôt les projeter sur l’Etoile des Ténèbres dans une série d’explosions supersoniques.

Un véritable mur de roche s’anima alors devant les yeux de Lydia, juste avant que ne lui apparaisse également les reflets argentés de mes propres créations placées entre les rochers, ce qui ne pouvait que lui faire comprendre le choix qui lui restait.

Soit les gravats la briseraient, soit mes créations s’empareraient d’elle. A moins qu’elle ne trouve un échappatoire…
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptyVen 7 Juil - 15:52

Être lui, devenir lui…

Non, jamais, elle ne le pourrait, jamais elle ne le souhaiterait. Ce n’était pas cela qu’elle cherchait mais autre chose, tout autre chose. Un autre effet qui n’avait pu se mettre en place. Ne pouvant répondre à Minos en cet instant où tout tournait en sa tête, elle demeura muette. Toutes ses techniques lui étaient plus que connues et innover pour avoir une chance de le surprendre lui prendrait infiniment trop de temps.

Entre l’hésitation de le frapper et la certitude qu’il ne pourrait que trop aisément l’anticiper, l’Etoile des Ténèbres ne savait plus vraiment comment se positionner. Plus que toute autre, cette épreuve-là la plongerait en son propre enfer et comme pour la perte de la Bête, elle ne s’en sortirait pas indemne. Croisant soudain le regard du juge, elle lut en lui la détermination de la pousser encore plus loin, de l’amener à réellement l’attaquer, lui tenir tête avec toute la puissance qui pouvait être la sienne.

En était-elle capable au vu de la différence existant entre eux ? Lydia ne pouvait qu’en douter. L’âge et la puissance même de leurs Etoiles respectives les séparaient. Pourtant, elle ne pouvait abandonner. C’était un ordre sacré, une épreuve qu’elle avait souhaitée, son épreuve. Que ses premiers coups n’eussent atteint que du vent avant d’être réduits à néant ne suffirait pas à la faire ployer. Le tout était de trouver un moyen, un stratagème pour se placer par-delà l’ensemble de fils mouvants.

Plus qu’une part de ma mémoire, je vais devoir cette fois sacrifier.

Un seul moyen se dessinait en son esprit mais elle ne pouvait si aisément l’accepter. Pourtant…

Prenant aussitôt son envol à la destruction complète de la falaise, elle n’eut guère le temps de prendre de la distance qu’un véritable mur de gravats projeté comme par le plus puissant des canons se propulsa droit vers elle. Entre la peste et le choléra, elle n’avait guère le temps de choisir. Tout allait tellement vite qu’elle ne put se déplacer au dernier instant, prenant de plein fouet l’ensemble des roches qui martelèrent autant son corps que son surplis. Un assaut tel qu’il la balaya comme un fétus de paille avant de l’envoyer percuter un autre sommet qui, aussitôt, éclata sous la violence de l’impact en un vacarme assourdissant. Quant à la suite, elle ne manqua pas de se dérouler comme la gravité ne pouvait que le décider. L’ensemble fila vers le sol en un monticule de roches telle qu’une pseudo-colline venait de s’élever parallèlement à d’immenses nuages de poussières. Un amas aussi vaste que lourd, encore invisible sous son voile opaque, et dont nul ne pourrait en théorie s’extirper.

Pendant quelques centièmes de seconde le silence régna avant qu’une source peu commune ne commence à s’écouler. Écarlate et fine, elle ne pouvait laisser aucun doute sur sa nature mais n’était jamais qu’un soupçon de tout ce s’écoulait sous l’amas de chair rougeâtre. Tel avait été son choix entre les fils cosmiques et les roches, elle avait préféré prendre le risque de se faire broyer que de finir englué en une toile dont elle n’aurait eu que trop peu de chances de s’extirper.

Plongée en l’obscurité, elle rassemblait ses forces, ses dons. Une à une, elle les appelait. Saturer les fils de Minos serait son meilleur choix, du moins si elle ne parvenait pas à atteindre sa chair et y planter les crocs. Sous elle, le sol en un cratère s’était écroulé, au-dessus, autour d’elle, l’ensemble des rochers s’étaient entassés. Nul autre être n’aurait pu survivre à cela tout comme le surplis aurait du se briser mais ce n’était pas le cas. Déjà parce que son cosmos s’était déployé à temps et ensuite parce que le surplis se nourrissait autant qu’elle de sang. Le sien en cet instant…

Le Sang est la Vie, le Sang est le plus puissant de tous les appels…

Quelques autres centièmes de seconde, espérant que ce ne fut-ce pas déjà trop et son énergie, fidèle à celle d’une Etoile à l’agonie, explosa. Plus puissante, plus pure à mesure que son corps se vidait de son sang et que son esprit s’ouvrait à une seule perspective, prenant le pas sur un cœur s’épuisant à pomper le précieux liquide en pleine fuite. Si intense fut l'explosion que la lune d’Ambre en résultant éclaira toute la zone, la plongeant en une illusion d’une force telle qu’elle ne put qu’égarer tout être incapable de s’y substituer. Pour eux, seule l’immense projection de la Lune existait, seule la plus belles des lunes infernales les captivait…

Une technique portée à son paroxysme, alimentée par la Non-Vie à la plus pure de ses sources, occultant dans la foulée la destruction quasi instantanée des gravats sous la libération la plus violente dont Lydia s’était montrée capable jusque-là.

De rousse, sa chevelure s’était comme faite blanche, un peu comme si toutes ses flammes, toute sa chaleur s’était transférée en cette astre trompeur qui ne tarda pas se troubler… Vacillante comme son propre reflet dans l’eau, elle enfla en un millième de seconde avant de cracher littéralement une nuée sombre qui se précipita droit vers Minos…

* Filles de la Lune sanglante, abreuvées depuis des millénaires de mon sang, je vous offre le soutien de mon essence la plus vive, la plus ardente, portée avec toute la puissance du septième sens d’une Etoile vacillante…

Dansez dans l’ombre de lune d’Ambre, profitez de ses dernières illusions pour forcer le passage. Ma vitesse est votre, ma Non-Vie est vôtre…

Entraînez les fils dès qu’une occasion se présente et blesser le juge Minos. Que son sang soit nôtre. Que sa Non-vie nourrisse la colonie entière. *


Saturer, voler, mordre, griffer, louvoyer en tous sens, en toute direction, harcelant, blessant à la vitesse de la lumière aussi longtemps que le cosmos du spectre du Vampire tiendrait, telles étaient leurs missions. Les chauves-souris vampires les plus féroces d’entre toutes avaient reçues leurs ordres et s’étaient déployées à la faveur de la Lune d’Ambre portée à son paroxysme, usant de leurs sens et de leurs sonars à la perfection. Des milliers de consciences agissant en une même but…

Minos voulait contempler la lune et les pouvoirs de Lydia, là, il ne pouvait qu'avoir été exaucé…
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptyVen 7 Juil - 18:50

Avec le fracas de mille tonnerres, mon arcane avait emporté l’Etoile des Ténèbres. Une course effrénée, animée par la force de mon cosmos, jusqu’à ce que notre zone de combat ne vienne brutalement la stopper.

Un combat de notre envergure ne pouvait que laisser des traces, et des traces, nous en laisserions plus que notre part.

« Debout ! Je sais que cela ne suffira pas à te tuer ! »

Aussi puissante que fut la tempête, elle n’était rien en comparaison de ce que le cosmos pouvait accomplir. Tout au plus une imitation de ce que la nature elle-même savait réaliser. La puissance d’un cyclone dans la paume de ma main.

Et tandis que je scrutais l’éboulis où elle avait disparue, j’entendis alors une série de pépiement s’élever dans les airs. Lydia appelait à l’aide.

*Parfait.*

L’Etoile des Ténèbres ne se battait pas seule. Affronter la no-life queen, c’était affronter une légion d’adversaires, et nul ne le savais plus que moi.

Et son cosmos explosa. Couvrant notre arène d’une illusion d’un tout autre niveau que celui utilisé précédemment.

Perdant alors la vue et l’ouïe, je contemplais une nouvelle fois la lune d’ambre à son zénith alors qu’elle se colorait doucement de rouge. Une illusion magnifique, seulement troublée par les lointains échos qu’elle produisait, mais qui, en l’occurrence, ne parviendrait pas à renverser la donne, pas contre quelqu’un qui en connaissait tous les secrets.

Je savais que cette illusion n’était qu’un écran de fumée, un voile destiné à masquer la véritable attaque de l’Etoile des Ténèbres. Et si j’en jugeais par les pépiements que j’avais entendu il y a quelques fractions de seconde, ses chiroptères en feraient partie.

« Habile. Mais aussi élaborée puisse être ton illusion, je demeure toujours ta cible. Et aussi rapides que puissent être tes familiers, ils ont besoin d’air pour voler ! »

Mes fils avaient plus d’un usage, ils n’étaient limités que par mon imagination, et au cours des millénaires, j’avais eu le temps de la développer à un niveau que l’esprit humain de cette époque ne saurai même pas concevoir.

Matérialisant encore d’avantage de filaments, mes bras s’animèrent à la vitesse supraluminique qui était la mienne. Tissant, assemblant leurs créations en une formidable construction rappelant une immense série de rames géantes assemblées autour d’un pivot central. Vision scintillante d’une science que l’Homme ne faisait encore que soupçonner et dont Lydia serait le témoin privilégié. Car malgré son esprit vif, ce ne fus que lorsque je fis tourner cet assemblage à une vitesse supersonique qu’elle put en desceller l’utilité.

Si terrible fut la dépression crée par les pales de cet assemblage en rotation, que le sol sous nos pieds lui-même s’arracha, entrainant avec lui les compagnes ailées de l’Etoile des Ténèbres vers une fin atroce alors qu’elles s’approchaient toujours plus près des pales meurtrières. Une fin qu’il aurait été cruel d’imposer à Lydia, aussi, encore victime de son illusion, je ne pouvais qu’imaginer son soulagement lorsqu’elle constata devant mon assemblage la présence d’un filet scintillant dans lequel ses petites chéries se retrouvaient une à une prisonnière.

Mon arcane prit fin en même temps que l’illusion de l’Etoile des Ténèbres, dans un vacarme assourdissant alors que les vents apaisés laissaient retomber leur chargement de pierres.

Un formidable nuage de poussière balaya alors notre arène, dissimulant pour un temps l’énorme masse de chiroptères pépiant au travers de leur filet cosmique, le temps pour la poussière d’être soufflée par nos deux puissances respectives et l’aura qu’elles dégageait.

« Trop tard Lydia. »

Le faux soleil des enfers perçant alors au travers des volutes nous entourant, il révéla en même temps de minces étoiles scintillantes reliant ma dextre au corps de Lydia qui ne pouvait déjà plus bouger.

« Trop tard. »
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptySam 8 Juil - 13:57

- Quoi !!!

Fut la première réaction de la No-Life lorsqu’elle vit l’enchevêtrement de fils scintillants reprendre vie avant de se mouvoir en tous sens et de prendre une forme inédite. Mécanisme que les mortels ne reproduiraient que des siècles plus tard, du moins sous cette forme et surtout cet usage-là. Des pales, des immenses pales réunies autour d’un point, d’un pivot central et dont l’usage ne pouvait qu’éclater en l’esprit du spectre du Vampire avant que la réalité ne s’étale en toute sa cruauté.

* Non !!! Repliez-vous ! *

Plus que fine, elle n’avait pas perdu un millième de seconde avant de comprendre le péril de mort imminente qu’encourraient ses petites compagnes. Toutes puissantes qu’étaient les Vampires, elles ne pourraient jamais survivre à une rencontre avec cette véritable hélice physique et cosmique. Piège qui se mit soudainement en route, provoquant un déferlement de puissance et une dépression immense aux Enfers. Quant au son résultant, il était si horrible en son intensité que les âmes hurlèrent leurs douleurs en chœur avec les innombrables chiroptères alors que du sol une infinité de pierres et autres se retrouvaient aussitôt aspirés.

Un cauchemar aux yeux de la chasseresse qui ne pouvait que se lancer à son tour droit vers l’ensemble. Qu’elle puisse en être blessée n’était que détail. En plus de subtiliser ses plus puissantes familières au sort cruel qui leur était destiné. Et pénétrant à son tour en cet assemblage scintillant, elle ne put s’empêcher de manifester son soulagement en constatant que ses amies n’étaient qu’immobilisées. Une reconnaissance qu'elle ne pouvait pourtant se permettre de manifester. Pas maintenant mais après...

Autre instant qui s’écoula si vite qu’elle ne put de suite réaliser le piège qui venait sur elle de se refermer. Minos voulait la piéger, la manipuler comme il le ferait de toutes ses autres victimes mais elle n’était pas de cette trempe-là…

Pour la prendre au piège, il lui faudrait bien plus qu’une pseudo-toile d’araignée, fut-elle cosmique. Remuant quasi imperceptiblement, elle se concentra sur les fils. Cosmos, ils étaient si riches en cosmos qu’elle ne tarda pas à les visualiser en leurs entièreté. Faiblesses, nœuds, finesses, enchevêtrements, elle y voyait si bien qu’il ne lui fallut que quelques instants et toute son expérience de combattante millénaire pour se visualiser la totalité de l’arrangement. D’une respiration, elle fit se lever un second vent, en réponse à celui de Minos. Traqueuse de vie et de cosmos, maîtresse en l’art de la détection dans tous les sens du terme, elle s’apprêtait une nouvelle fois à prouver que son titre de chasseresse lunaire était loin d’être usurpé. A ce jeu, aucun autre vampire, pas même Lucinda ne pouvait rêver de la surpasser. Surtout quand elle ne tarda pas à en appeler ses petites compagnes pour qu'elles rompent les fils et lui offrent une nouvelle liberté.

S’emparant de la toile qu’elle n’avait pas encore totalement brisée en l’espoir de grappiller quelque dix-millièmes de seconde, le spectre du Vampire s’élança si vite en tirant de toute ses forces sur l’ensemble de fils ne pouvant plus la retenir aussi bien que le Griffon l’avait pensé que tous deux s’en retrouvèrent brutalement rapprocher. Pour qui guettait les événements depuis un sol déjà bien entamé par leurs premières prises de contact, le spectacle de cette joute aérienne devait être aussi étourdissant qu’assourdissant. De quoi faire oublier une certaine prudence alors qu’aux sommets de toutes ces crêtes, la No-Life Queen à la chevelure de flammes ne tarda pas à arriver à portée du juge.

- Trop tard, oui, mais pas encore assez pour te faire goûter au plus intense de tous les baisers.

Tout être même les plus puissants portaient en lui des plaies invisibles, si fines que seuls des loupes associées en séries pouvaient les déceler. Si fines si fines mais plus qu’accessibles à ce qui allaient se passer. Faisant éclater son cosmos à la vitesse de la lumière, brûlant son septième sens, Lydia fonça, relâchant soudain la prise qu’elle avait sur les fils, entraînant un mouvement tel qu’il ne pouvait que déséquilibrer quelques infimes instants celui qui les tenait. Un geste qui lui suffit à lancer le Baiser du Vampire, la rendant si proche de Minos, qu’elle put effleurer le bout de ses lèvres avec toute la délicatesse dont elle était maîtresse, toute la douceur qu’elle pouvait dégager. Une attaque si rapide si vive, qu’elle s’éloigna aussitôt le premier passage effectué. Avait-il porté ses fruits ? Seul l’avenir immédiat le révélerait. Pour l’instant, elle ne pouvait que s’éloigner et se préparer au prochain round.
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptySam 8 Juil - 14:57

Empêtrée dans ma toile qu’elle savait aussi mortelle qu’implacable, de part son expérience Lydia savait également qu’aucune force physique au monde sinon celle des dieux ne pouvait s’en départir. Aussi, fort de cette information, et de ses propres capacités, elle réagit instantanément de la seule manière appropriée.

Ses chiroptères gardés en réserve s’élancèrent à l’assaut de mes créations, et focalisé comme je l’étais sur elle et sur le filet retenant le gros de ses troupes, je ne put cette fois les stopper à temps.

Les uns après les autres, mes fils furent tranchés net par les crocs acérés de ses petites compagnes, et avant que je n’eusse même le temps de réagir, l’Etoile des Ténèbres s’était emparée de ce qu’il en restait.

*Qu’est-ce que tu comptes en faire ?*

Une fraction de seconde s’écoula alors durant laquelle nous échafaudions tous deux la suite de notre plan. Réduit pour ma part à ne pouvoir utiliser qu’une dizaine de filament cosmique tant le filet m’en demandait, je les rappelais alors à moi dans l’attente imminente de la contre-attaque de Lydia. Mouvement défensif qui eut lieu en même temps que le nouvel assaut de l’Etoile des Ténèbres qui, dans un sursaut combatif, tira également de toute sa puissance sur les fils qu’elle avait gardé en main.

*Que ?*

Surpris par ce mouvement et par son timming parfait, je n’eus que le temps de sentir les lèvres charnues de l’Etoile des ténèbres venir effleurer les miennes avant de pouvoir moi-même réagir.

« Mrph ? »

Mon propre fluide sanguin sembla alors être extirpé de force de mon corps défendant par ce contact, et la surprise d’un tel mouvement fut instantanément balayé par la stupeur de sentir ma propre vitalité soudainement s’évanouir.

Son précieux butin entre les lèvres, Lydia se retirait alors, mais même ainsi victorieuse et rayonnante de sa prise, elle ne pouvait avoir oublié le danger que représentait une telle proximité avec mes créations.

Une seconde s’écoula alors, avant que je ne retrouve mon sourire en essuyant ma lippe.

« Tu n’as pas pu t’en empêcher n’est-ce pas ? »

Et embrasant à nouveau mon cosmos, je centuplais alors le volume de mes créations alors enroulées autour des membres de la romantique voleuse de sang. Des fils devenu câbles qui cette fois ne pourrait être rompu aussi facilement, mais qui perdaient du même coup toute discrétion ainsi qu’une grande partie de leur souplesse.

« Il va falloir que je calme tes ardeurs, spectre du vampire. Voler ainsi un baiser à son supérieur n’est pas dans les manières d’une Lady. »

Ayant compris mon erreur, je libérai sur le champ les milliers de chiroptères trop heureux de pouvoir à nouveau battre des ailes.

Rappelant alors à moi l’ensemble de mes créations qui se mirent alors à tournoyer, j’invoquais à présent la sombre caresse du déclin et du renouveau, car pour ce qui allait suivre, j’allais avoir besoin de puissance, de beaucoup plus de puissance.

« Oh inconcevables seigneurs de la Nuit et de l’Obscurité. Eternels gardiens de la vie et de la mort, que par mon sang, votre œuvre s’accomplisse... »

Et me lacérant de part en part avec mes propres fils, je colorais alors mes environs de larges éclaboussures carmines ne pouvant qu’éveiller l’appétit de l’Etoile des Ténèbres, mais qui à peine posées au sol, s’évaporèrent en une brume à la couleur du plus éclatant des saphirs.

« Et que par mon cosmos, votre volonté soit faite. »

Absorbant alors en un éclair la brume étincelante, je fus submergé par un flot de puissance brute qui me fit devenir fanal violacée. Véritable pilier de lumière s’élevant haut dans les cieux alors que ma puissance atteignait son paroxysme.

Et déployant alors un véritable ciel de filament cosmique étincelant, je cachais alors à la vue de tous ce qui allait suivre tandis que même les cieux se firent exclure de nos regards.

« Lydia ! Prépare toi à mourir ! »

Les étoiles se voilèrent, le faux soleil fut éclipsé, la lumière rougeâtre devint nuit, et aux hurlements des âmes damnées se substitua bientôt le silence absolu. Un aperçu du Néant, avant que sous le dôme de mes créations scintillante, je ne déchaîne les Enfers.
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptySam 8 Juil - 16:28

La délicatesse de l’aile d’un papillon et l’art de la voltige d’une hirondelle lancée à toute allure, en cet instant, la splendide chasseresse passait d’un registre à l’autre. Face à un adversaire de l’envergure de Minos, les demi-mesures n’étaient pas de mise, loin de là. Rien qu’un effleurement lui avait déjà tant coûté en forces et en énergie… mais nul regret…

Elle s’était blessée au travers des fils accolés à sa chair mais avait pu poser une fraction de seconde ses lèvres sur celles de l’Etoile de la Noblesse. Un instant fugitif, perdu dans l’intensité d’une lutte ahurissante, tendre et meurtrier tout en étant porteur de tant de sentiments troublés.

Un instant où le nectar d’écarlate sombre avait quitté le corps du Griffon pour venir renforcer celui du Vampire. Après tous les coups échangés en vain, celui-ci avait enfin porté. Incroyable était le sang du juge, d’une richesse absolue, de celui qu’elle aurait tant voulu savouré tout à son aise, tout en entamant une lente communion des âmes avant que leurs corps ne prennent le relais…

Mais ce n’était qu’un rêve, un espoir pour des milliers d’années…

Retournant au temps présent, la somptueuse Rose des Flammes répondit aux paroles de Minos…

- Sur ton ordre… Ton ordre uniquement, après tous ces siècles passés ensemble, tu ne pouvais douter de ce qui vient de se passer…

Ah…

Serrant les mâchoires sous la pression exercée par le puissant étau l’empêchant de recouvrer sa totale liberté, elle n’en perdit pas pour autant son aplomb. Seul le souffle vint à lui manquer quand l’ensemble gagna en volume, poids et rigidité.

- Non, je n’accepterai jamais ainsi…

Finir en momie desséchée, scellée, incapable de remuer tout en étant faite pour éternellement demeurer ne l’enchantait pas plus que cela. Pire encore, cela la révoltait. Que pensait-il ? Qu’elle allait se laisser muer en marionnette sans la moindre combativité, attendant son bon vouloir pour ne serait-ce qu’un cil relever. Aussi, entendant la volée de mots dont il la gratifia, elle répondit d’une voix enchanteresse, bien décidée à lui montrer qu’il faudrait encore davantage se déchaîner pour la calmer.

- Mes ardeurs ? Alors que je t’ai à peine effleuré. Laisse-moi te montrer ce qu’est un véritable baiser porté avec toute la passion dont je dispose et là, tu pourras me reprocher de t’avoir ardemment touché…

Le Baiser du Vampire était l’une de ses techniques ancestrales et Minos ne pouvait que la connaître, seulement la retenue, la correction de Lydia avaient toujours été telles que jamais, elle ne se serait permise de le toucher aussi intimement. A ses yeux, il avait toujours été une idole qu’elle ne pouvait que servir et vénérer à défaut de pouvoir aimer comme elle l’aurait tant souhaité.

En ces quelques minutes de répit, toutes ces paroles avaient été échangées avant que la toile ne s’évanouisse en un instant. A la surprise d’une Lydia qui ne put que se préparer au pire. Lui qui la tenait devait avoir décidé d’en finir mais autrement que par cette technique la No-Life Queen avait pu déjouer.

Aussi creusant le maximum de distance entre elle et lui tout en rappelant ses troupes immenses, elle se posa un instant au sommet d’une nouvelle crête qui ne tarderait pas à rejoindre le sol infernal pour la plus grande joie des âmes qui se réjouissaient de la cruauté du duel opposant les deux alliés. Voir les Enfers se faire, cette fois par des spectres, malmener était de ces petits plaisirs dont les damnés raffolaient. Si rares et si précieux en une éternité de châtiments…

Toujours posée sur son nouveau sommet, Lydia se concentrait sur l’ensemble de son corps, de ses plaies. Portant son don de régénération à son plein potentiel, elle ne tarda pas à recouvrer de nouvelles forces, espérant juste qu’il ne fut pas déjà trop tard…

- Quoi ?

A quelque distance d’elle, le juge commençait à psalmodier comme une prière avant de s’auto-mutiler. Le flot de sang qui s’ensuivit était d’un attrait tel qu’elle dut se retenir pour ne pas foncer directement vers lui. Une erreur qui aurait pu lui coûter très cher mais au final n’aurait pas été pire que ce qui venait de se déclencher. En un éclair, le sang se changea en brume bleutée. Nuage dont s’alimenta littéralement le juge quand qu’il ne s’élève en une fraction de seconde submergé d’une lumière si intense que le spectre du Vampire en fit ébloui.

Première souffrance qui lui vrilla les sens avant qu’elle ne puisse émerger pour se découvrir prisonnière d’un dôme d’où rien ne pouvait se détacher. La noirceur absolue même pour elle qui se rabattit alors sur ses autres sens, renvoyant les petites vampires…

Seule, elle se retrouva alors dans le noir, seule face à ce qui ne pouvait que la blesser. Et les premiers coups s’abattirent, tous plus cruels les uns que les autres sans lui laisser la moindre chance de se protéger. Sentant ses chairs brûler, la No-Life Queen n’eut même pas la force de crier tant les spasmes qui la secouèrent et la laissèrent en état de choc…

Le sang, son sang s’écoula sans qu’elle ne puisse le retenir. Les dégâts en son corps étaient tels qu’elle aurait besoin de précieuses minutes pour récupérer… Ne lui restait plus qu’un seul espoir. Tout ce sang qui avait coulé avaient encore le pouvoir de la sauver ou de blesser Minos en ultime recours…

Aussi, se concentra-t-elle sur son ultime coup, celui qu’elle porterait sous sa forme réelle. Tout autour d’elle, le précieux nectar avait formé comme un halo sanglant, rouge sur fond rouge, à peine plus coloré que la roche éclatée sur laquelle elle reposait, il serait son ultime mirage.

Ainsi patienta-t-elle en dépit de la douleur qui lui vrillait le corps, un corps vidé de presque tout son sang. Et lorsque le dôme disparut, à l’instant même où il disparut les innombrables rubans de sang fondirent droit vers Minos. Qu’un seul entre en contact avec lui suffirait, un flot dont il ne pourrait si aisément se débarrasser…

=> La suite ici


Dernière édition par Lydia le Lun 10 Juil - 9:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755]   Ceux domptant un coeur ardent (Lydia-Minos) [fin novembre 1755] EmptySam 8 Juil - 19:50

Après avoir déchaîné sur Lydia un maelstrom de pure destruction, mon assaut cessa avec la rapidité de l’éclair.

La horde de chauve-souris rassemblée par l’Etoile des Ténèbres s’évanouit alors aux quatre vents avec la défaite de leur maitresse qui gisait devant moi quasi exsangue. Malgré le fait d’avoir reçu de plein fouet mon plus puissant arcane, elle était toujours capable de tenir debout.

*Formidable. Un être comme toi m’est décidément tout à fait indispensable.*

Et mon respect pour la chasseresse infernal ne fit que grandir lorsque de ses dernières forces et de son propre sang, je la vis lancer à mon encontre ses rubans carmin.

Tentative portée avec l’énergie de l’ultime résolution. Celle d’aller jusqu’au bout, quitte à y perdre la vie.

« Cela suffit Lydia… »

Mon corps avait certes été profondément meurtrie par ma précédente invocation, mais mon cosmos s’en était retrouvé plus puissant que jamais, alors balayer les rubans écarlates de l’Etoile des Ténèbres fut un vrai jeu d’enfant.

D’un revers de la main, mes fils s’assemblèrent pour devenir un dôme scintillant sur lequel s’écrasa la dernière attaque d’un guerrier qui avait formidablement bien remplie son épreuve.

« Tu as réussie. »

Je n’avais pas à en dire plus. Les fils que j’envoyais la recueillir doucement dans sa chute, ainsi que mon sourire de félicitation pour ultime vision, seraient des signes péremptoires de mon approbation la concernant.

Les yeux du vampire se fermèrent alors pour l’entraîner dans les bras de Morphée, et mes propres créations lui servirent de hamac scintillant pour lui éviter le contact de la pierre dure et rêche.

L’épreuve était terminée, et désormais, Lydia devait panser ses plaies.

La ramener à la Toloméa fut une idée tentante, mais le Tribunal Silencieux était bien plus proche, et de là, je pourrais reprendre mon office et convoquer l’Etoile de la Magie.

Elle et moi avions beaucoup de chose à nous dire…
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