>> Océanie - Nouvelle Guinée

La zone qu'elle avait explorée n'avait rien donnée aussi dans un vol aussi bien majestueux que puissant elle se propulsa dans les airs avec la force de son cosmos et laissant une traînée ténébreuse et une odeur de soufre et de mort dans son sillage. Le vol ne fut pas bien long et elle arriva en vue de la plus grosse partie du continent d'Océanie, l'Australie. En redescendant vers la terre elle put observer durant quelques secondes la Grande barrière de corail ce qui aurait certainement beaucoup plus aux Marinas. Arrivée à une certaine hauteur elle se contenta de planer de zone en zone parcourant les lieux désertiques ou semi-arides qui parcouraient une bonne partie de ce pays ce qui lui changeait des fortes température tropicales et exotiques de la nouvelle Guinée. Cette fois elle n'avait ni l'envie ni le luxe de s'amuser à se pavaner pour apprécier les décors. Ce n'est pas la pression de l'air ou la chaleur des déserts torrides qu'elle ressentait, mais plus la pression liée à sa charge de juge des enfers. Un peu comme si son esprit en même temps que son corps qui s'éveillait de sa torpeur commençait à raisonner un peu moins égoïstement.

Toujours sous cette apparence d'une belle demoiselle à la chevelure dorée vêtue d'une toge d'un blanc d'une pureté divine, Aërys continua rapidement à voler et planer au-dessus des zones sans faire attention si elle était habillée ou pas. Elle se moquait bien des quelques humains dans leurs villages elle n'avait pas le temps de s'occuper de ses « faibles créatures » alors que peut-être ici se trouvait l'artefact de l'empereur des enfers. Un sentiment d'urgence la prit soudain sans qu'elle sache pourquoi et comment il perturbait ses sens. Elle n'avait guère le luxe d'y faire attention et mit cela sur le coup de son réveil précipité.

Terre sauvage nommée Australie. Lieu bercé par les Océans, où nul étranger n’avait encore posé le moindre pied. Terres sacrées, que seul les éveillés avaient la possibilité d’approcher. Sans doute était-ce par leur énergie, qui différait de celle de ces autres. Ou, plus simplement, peut-être avaient-ils connaissance de quelques-uns des mystères de ce monde. Là où les Dieux en connaissaient certainement bien plus encore.

Paysages encore inexplorés, mais pour combien de temps encore ? Combien de temps restait-il à ces lieux, avant que l’homme ne porte honteusement la main dessus ? Profonde incertitude. Mais, pour le moment, ne demeurait que ces autochtones et ces mammifères peuplant plaines et déserts. Et, parmi eux, ces volages volatiles filant dans les airs, y régnant en maître. Notamment ce Brève iris aux plumes d’ apatites, qui s’approchait sans doute un peu trop de cette jeune femme. Un air intrigué, assurément. Il n’était pas courant de voir un homme, et encore moins un homme volant. Ainsi, l’animal tournait autour de la Spectre, attirant son attention comme il le pouvait. Parce qu’il l’aimait bien, cette rencontre étrange.

Les bruits naquirent alors, s’échappant de ce bec aussi fin qu’une chaîne de qualité. Puis, quelques minutes à jouer comme cela, s’agitant dans tous les sens vivement, et l’entourant toujours de ce petit corps emplumé. Dernier son, et l’oiseau finit par descendre en direction de cette plaine désolée. Flore dénaturée par les flammes anciennes d’une chaleur non maitrisée. Mais ce n’était pas le temps qui dominait, en ce moment. Parce qu’il faisait actuellement froid, sur cette terre inconnue. Rude hiver qui se profilait à l’horizon.

Un oiseau volant toujours, mais à taille d’homme, cette fois, tel un enfant attendant l’arrivée d’une mère. Une mission à mener à bien, n’est-ce pas ? Et cette bouille aux billes sombres s’en allait ainsi guider celle qui n’était qu’une étrangère en ces lieux. Patiemment, mais surement.

Alors qu'elle continuait ses recherches l'Ouranies perçut quelque chose plané au-dessus d'elle. Un aigle dessiné majestueusement des cercles dans le ciel d'un bleu très pur. Elle fut à la fois captée par sa beauté et intriguée par son attitude. Il n'avait pas peur comme les autres animaux qui fuyaient autour d'elle. La surprise devint encore plus grande qu'elle y plongea dans sa direction non pour l'attaquer mais pour semble-t-il attirer son attention. Le cosmos sombre de la juge infernale diminua jusqu'à disparaître presque totalement. Elle tendit ça mais comme une invitation pour l'animal qui trouvait sur son bras armure toujours sous illusion une prise ferme et stable. Elle put observer à nouveau ce prédateur et étrange et le respecta pour ne pas avoir fui en la voyant. Son instinct de nymphe s'éveilla alors qu'elle caressa avec douceur et empathie le beau plumage du rapace venu se poser.

- Bonjour toi dit-elle d'une douce presque chantante dans le langage des animaux moi c'est Aërys et toi ? dit-elle en attendant sa réponse Je vois joli prénom dit-elle après qu'il lui ai répondu par un petit cri de tous les animaux de cette contré tu es la seule qui n'a pas fui, ton courage est donc à la mesure de ta beauté dit-elle toujours en le caressant avec bonté tu es donc le roi de ce monde ? Et je serais ta reine ? Car vois, dit-elle en faisant bouger légèrement les ailes de son surplis, bien que mes ailes soit dures et robustes je ne puis voler aussi longtemps et avec autant de grâce que toi. La raison de ta venue je l'ignore mais conduit moi, sers-moi de guide dans ses contrées sauvages.dit-elle en suivant son guide

Elle déposa un léger baiser sur le front de l'animal pour qui elle s'était éprise d'affection et un lien naturel s'était créé entre eux. Elle le laissa reprendre son envol et le suivi sans difficulté pendant plusieurs jours … elle s'arrêta parfois à une source d'eau fraîche pour s'hydrater ou bien prendre un fruit exotique pour satisfaire ses besoins primaires. Elle en fit également goûter à son ami qui se posait sur son épaule pour les repas. Elle lui tendit de temps en temps un petit morceau de fruit afin qu'il puisse lui aussi en goûter et savourer cette nature si … sauvage et tropicale. Quand la nuit du 2ème jour tomba elle se créa un lit fait de feuillages et de plusieurs fleurs exotiques et s'endormit dans le silence de la nuit … le lendemain elle continua sa route toujours en compagnie de cet aigle qui semblait vouloir lui montrer quelque chose.

Mots partiellement compris, pour celui qui ne parlait cette langue. Mais dans les faits, ce n’était pas tant les mots que l’impression que lui renvoyait cette femme, qui l’avait touché. Un envoyé, c’était ainsi qu’il se considérait désormais, le petit volatile. Et il avait trouvé son accroche. Une rencontre, un ami. Pour un temps tout du moins. Alors, il continuait simplement de voler autour d’elle, cherchant à attirer plus encore son attention. Pas bien difficile. Car elle aussi, semblait apprécier sa présence.

Voix enjouée d’un cri s’échappant de ce mince bec. Il l’accompagnerait le temps du voyage dans ces terres. Car la traversée n’était pas une mince à faire. Ah, ça non. D’autant plus qu’il était aisé de se perdre dans les contrées Australiennes. Aussi, des pattes se posèrent un instant sur l’épaule de l’accompagnée. Le temps de quelques secondes, un bien maigre de repos, et déjà il reprenait son envol à ses côtés.

Se déroulèrent ainsi plusieurs jours, durant lesquels ils traversèrent ensembles la terre perdue d’Océanie. Plus que perdue, inconnue. Des jours où le rapprochement entre les deux protagonistes s’étaient fait, à manger, boire, et rire ensemble de ses aventures étranges. Un oiseau, et une femme. Pourtant, plus les jours passaient, plus l’animal devenait pressé, mais aussi pressant. Car il la sentait, cette chose approchant. Ou plutôt étaient-ce eux qui s’en approchaient. Les cris devenaient ainsi plus fréquents, autant que cette cadence lourde qu’il imposait alors, oubliant presque que les jambes d’un homme ne valaient en rien les ailes de l’un des siens.

Finalement, tout s’arrêta lorsque l’animal aux plumes turquoise prit possession d’une branche, après avoir tourné longuement non loin de ce qui semblait être un buisson énorme. Un buisson dans lequel se dissimulait un trou. Oui, la source était bien là, selon-lui. La destination.

Une simple pierre …. Dans un trou des plus sombres qui possédait encore une partie du cosmos lors du « rejet » des artefacts. Tout ce temps perdu … même si d'un coté la compagnie de cet animal était plaisante … la colère qu'elle ressentait au fond d'elle prit le pas sur la joie de ses jours passés en sa compagnie. Son cosmos s'intensifia de manière violente et elle posa étrangement sa main de façon délicate sur la créature qui l'avait amenée ici … son cosmos entoura l'oiseau le paralysant alors que ses onglets entaillèrent le plumage de l'aigle jusqu'à la chair et le sang …. Elle s'entailla le pouce en faisant passer légèrement son cosmos tel une feuille de papier coupante et fit couler quelques gouttes de son sang de nymphe dans la blessure de l'animal … des runes très anciennes se dessinèrent sur le volatil alors que ses yeux devinrent blancs … la créature fut comme plongée et envahie par la noirceur de ce flux d'énergie ténébreux… un œil fermé se dessina lentement sur le front de l'animal alors que son plumage prit des belles couleurs très obscures, violine foncé, bleu marine, rouge bordeaux etc … avec de nombreuses nuances avant d'acheter cette transformation.

- Bien tu seras maintenant mes yeux et mes oreilles dans ce monde aller vas dit-elle d’un geste élégant de la main faisant d’élever l’aigle haut dans le ciel.

Alors qu’elle se remettait en route pour continuer ses recherches elle entendit la voie de son seigneur et maître résonant dans son esprit et s’inclina par réflexe.

" À vos ordres votre majesté… " répondit-elle intérieurement

Encore sous le coup de la colère de tous ses jours perdus et surtout d’avoir peut-être "déçu" son empereur une vaste sphère cosmique d’un noir aussi profond que les abysses se forma autour de la jeune nymphe avant d’exploser et de consumer les environs sur plusieurs kilomètres mettant fin à tout vie dans ce secteur. Cette puissante déflagration de puissance lui permit de déployer ses ailes et de s’envoler haut dans le ciel afin de rejoindre l’Amérique, lieu où son seigneur l’envoyait maintenant … sa rage ne fit que s’intensifier dans le voyage qui fut assez bref alors qu’elle imaginait ses déchets de chevaliers noirs …

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