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 [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé.

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Asya Leskov


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MessageSujet: [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé.   [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé. EmptyDim 20 Nov - 23:30

Début Février 1755, sur le bateau menant à l'Empire Russe.


Au royaume de l’espoir, il n’y a point d’hiver.
Proverbe Russe.




Face au besoin d’un retour aux sources, Asya avait quitté le Sanctuaire sous-marin le temps d’un court voyage. Plus que cela, c’était un moyen pour la jeune femme de ne pas oublier la meurtrière qu’elle était. La femme qui avait laissé son enfant aux mains des sombres vagues de cette maudite étendue liquide. Une décision qu’elle avait prise, qu’elle assumait bien entendu entièrement, mais qui laissait comme un goût amère dans sa bouche. La décision de vie ou de mort sur un tiers était assurément une chose effrayante, à laquelle on pouvait aisément prendre goût. Une chose que la blanche ne concevait pour le moment pas.

Logée dans la cale d’un navire, celle qui était anciennement une mère tremblait au simple souvenir de ce jour où tout avait basculé pour elle, pour son fils. Jeunesse à jamais envolée. Le signe d’un mal être, qui revenait à chaque mouvement causé par cette eau haïssable. Quoi qu’elle en dise, la dame des Pays où le gèle régnait en maître avait été marquée par cet événement. Si bien que quelques perles menaçaient de quitter le nid que représentaient ces yeux brun humides.

Lentement, une main se dirigea vers son cou où était dissimulé son précieux bijou, son unique souvenir. Des doigts qui l’effleurèrent en silence, avant de tressaillir en entendant la porte grincer. Puis il y eut une voix, probablement celle d’une personne qui, comme elle, avait pris la décision de prendre le large. L’ouverture en bois laissa entrer une silhouette, qui prit rapidement les traits d’un homme d’environ la cinquantaine.

« Alors ma p’tite Dame, v’z allez où com’ ça ? » Demanda-t-il alors, prenant place sur le bois dur et froid, non loin d’elle.

Question à laquelle elle ne répondit pas dans un premier temps, trop occupée à se remémorer l’image d’un fils disparu. Un portrait qui perdait peu à peu en précision, jusqu’à ne devenir qu’une représentation inachevée. Floue. L’air absent, elle sursauta légèrement lorsqu’une main se posa d’une manière rude sur son épaule. Un geste à l’origine d’un mouvement de recul. La fin d’un songe. Ses pupilles d’où ressortait une certaine interrogation se posèrent sur cet homme barbu.

« V’z êtes bien pâle ma p’tite Dame, vous d’vriez monter sur l’pont histoire d’prendre un peu l’air marin » Dit-il dans un soupir.

Dans un premier temps, un simple signe de la tête accueilli ses paroles. En silence, elle le remercia néanmoins d’un sourire qui, bien que faible, exprimait toute sa reconnaissance. Fragilité. Et pourtant, la jeune femme hésitait à accepter cette bienveillance de la part d’un inconnu. Parce qu’elle ne souhaitait pas être seule un instant de plus. Pas ici.

« Je vais bien, merci » Honteux mensonge.« L’Empire Russe… C’est l’endroit où j’espère me rendre » Nouveau silence, bien rapidement brisé par cette voix féminine qui tentait de se rassurer par n’importe quel moyen. Futile.« Quel est votre nom ? » Demanda-t-elle alors.

Sans bruit, l’homme se traîna alors sur quelques mètres afin de se rapprocher de celle dont la voix sortait enfin. Marqué par les années, il avait beau avoir cet air strict sur le visage, il était le genre de personne dont l’on ne ressentait que gentillesse. Un sourire, le chemin n’était sans doute plus très long mais il serait une compagnie agréable jusqu’à la fin du voyage. Et qui sait, peut-être parviendrait-il à lui faire oublier cette eau sombre sous leurs pieds.

« Oh, ‘parait qu’on y arriv’ra sous peu ma p’tite Dame ! P’is j’m’appelle Ermolai. Et toi, c’quoi ton p’tit nom ? »

Un faible rire s’échappa de ses lèvres. Ce n’était pas moqueur, loin de là. Cet homme la rendait moins nerveuse, sans doute était-ce dû à la façon dont il parlait. Simplement. Aussi, la simplicité dont il semblait faire preuve et la chaleur qu’il dégageait était particulièrement agréable pour celle qui était aussi tendue que pouvait l’être un fil sur le point de se briser. Quelque part, il avait quelque chose de familier.

« Asya. Je m’appelle Asya » Répondit-elle. « Vous êtes également originaire de là-bas n’est-ce pas ? De l’empire Russe. Vous y êtes retournés récemment ? Comment est-ce ? Est-ce que… beaucoup de choses ont changé ? »

La dernière phrase s’était faite plus hésitante, prononcée d’une voix plus faible. Qu’espérait-elle en prononçant ces mots ? Elle qui avait d’ores et déjà décidé de tirer un trait sur son passé, était sur le point de se rendre au lieu des origines. Là où tout avait commencé : Une naissance, une vie et enfin, une mort.

« Allons allons ma p’tite Dame, soyez pas pressée. Une question à la fois ! » Prononça alors l’homme d’âge mûr, riant à son tour.

Lentement, il sortit quelque chose de sous sa veste. A première vue, il s’agissait d’un vieux flacon dont il n’était plus possible d’en lire l’inscription collée. Une proposition, qu’Asya accepta bien volontiers. Depuis combien de temps n’avait-elle plus touchée une goutte d’alcool ? Bien trop pour qu’elle puisse s’en souvenir clairement. Déjà à l’époque, il s’agissait d’un produit d’une certaine accessibilité, à condition d’y mettre le prix. Plus basiquement, elle n’y avait plus touché depuis ce fameux jour où elle avait appris sa grossesse. Une pensée qui ne la rajeunissait pas, bien au contraire.

« Si ça a changé… Tout dépend d’quand remonte vot’ dernière visite au pays ma p’tite Dame » Continua-t-il alors. « Sans doute. L’Monde est en perpétuelle évolution vous savez. C’t’à se demander où il court com’ ça, ce p’tit Monde » Il tendit le contenant à la blanche. « Mais dit’moi plutôt… Pourquoi un p’tit lot comme toi s’rend là-bas, com’ça ? »

Il n’y avait nulle perversité dans ces mots, uniquement une curiosité certaine. Sans doute n’était-il pas si courant de croiser des femmes sur des navires. Asya n’en avait pas la moindre idée, elle qui semblait vivre hors du temps depuis si longtemps. Elle accueillit alors ces remarques avec humour, tandis que sa main avait d’ores et déjà entamé un mouvement en direction de cette bouteille afin d’en porter le contenu à ses lèvres.

« C’est qu’elle a une bonne descente la p’tite Dame ! » Lança le dénommé Ermolai, riant toujours.

Elle détacha finalement son attention de la boisson, reposant ses perles brunes aux reflets dorés sur son camarade de voyage tandis que ces doigts replacèrent quelques mèches blanches tombées devant son visage légèrement baissé.

« Quelques années...» Une pause. « A croire qu’il est fou, n’est-ce pas ? Le Monde… » Oui, il était fou. Imprévisible même, et cela en était presque effrayant. Parfois. « Aucune idée, sans doute un caprice… » Finit-elle par ajouter, incertaine, après avoir avalée une nouvelle gorgée du breuvage.

La bouche de l’homme s’entrouvrit, s’apprêtant à répondre. Elle fût néanmoins bien vite refermée, sans que le moindre son ait pu en sortir. En effet, la jeune femme aux mèches blanchâtres venait de sursauter à nouveau, sentant la vitesse de l’embarcation diminuée avec une certaine rapidité. Une crainte refaisait alors surface, celle que ce phénomène se reproduise. Alors, d’un œil inquiet, elle questionna celui qui lui tenait compagnie.

« C’rien ma p’tite Dame. On arrive seul’ment à destination » Dit-il avant d’attraper le bras de la jeune femme, l’aidant à se relever « Fél’citations, z’êtes arrivée dans l’Empire Russe ! »

Un soupir se fit entendre. Soulagement. Dans un sourire incertain, Asya suivit l’homme russe en direction du pont, d’un pas silencieux. Une crainte de voir cette étendue, mais à sa grande surprise, c’était bien la terre ferme qui l’attendait. Un geste, celui de la bouteille qui se dirigeait vers l’homme. Il était temps pour elle de descendre, mais il y avait ce sentiment naissant de culpabilité. Parce qu’elle s’était servie de lui, quelque part. Des remerciements, un signe de la main, et la mère quitta le navire.

Une sensation de liberté d’empara de son esprit lorsque ses pieds touchèrent le sol de sa terre natale. Désormais, il était temps pour elle d’avancer, de trouver la raison qui se cachait derrière la nécessité de cette expédition.

Sans attendre, la jeune femme s’enfonça dans les terres, jetant un dernier regard à cet homme qui bien qu'étrange, avait fait, le temps d’un court instant, comprendre combien la présence d’un homme pouvait être utile. Dans une certaine mesure.

[…]


Spoiler:




Dernière édition par Asya L. le Mar 20 Déc - 17:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé.   [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé. EmptyLun 21 Nov - 13:05

Dans les terres de l’Empire Russe.


Des allures de pèlerinages. C’est sans doute à cela que ressemblait le périple entreprit par la jeune femme qui pénétrait désormais dans les terres profondes et glaciales de ce lieu immense dont elle était originaire. Une filiation dont il ne demeurait aucune caractéristique physique, si ce n’était cette peau claire dont on ne pouvait en réalité savoir si elle provenait de ses origines ou de la maladie qui la rongeait depuis sa naissance. Mais ce n’était pas plus mal car, de cette manière, la jeune femme avait l’impression d’être à la fois partout et nulle part. Doux paradoxe. Une façon de voir les choses qui permettait de jouir d’une certaine liberté bien éphémère. Illusoire. Parce que cela signifiait également être sans attache, et cela était d’autant plus vrai depuis la disparition de cet être dont elle était liée par le sang. Un enfant, sa propre chair qui plus est, envolé dans les méandres des eaux impénétrables.

Il parait que lorsqu’une vie s’achève, une autre débute. Que c’était ainsi qu’allait le Monde. Et pourtant, cette femme aux cheveux blancs attendait toujours, malgré les années, que cette nouvelle vie lui parvienne. Celle qui était liée à celui qu’elle avait mis au monde, et que ses décisions avaient réduit à néant. Quelque part, un espoir résidait au fond d’elle. Un espoir qui lui murmurait qu’il reviendrait, peut-être sous une autre forme… Mais qu’il reviendrait vers elle. Des mots frémissant dans son esprit, et bien vite anéantis par son réalisme affligeant. Le souvenir de cet homme à la barbe fournie, rencontré quelques heures plus tôt, remonta alors dans son conscient, engendrant un semblant de sourire sur ses lèvres. Une personne bien étrange et pourtant d’une compagnie agréable. Elle aurait voulu en rencontrer plus tôt, des gens comme lui, dotés de cette joie de vivre qui paraissait imperturbable. Mais l’on ne pouvait façonner le Monde à sa manière, tout comme il était impossible de retourner dans le passé. Tout n’était qu’une logique incompréhensible, régit par les puissants.

Ses jambes arrêtèrent tout mouvement, laissant à ses pupilles le temps d’observer les alentours. Une vision bien faussée par les dommages sans doute irréversibles de la maladie. Peu importe à quel point elle plissait les yeux, ni même le nombre de fois qu’elle avait répété cette action, le résultat demeurait inchangé : il n’y avait là que du blanc, du marron, des arbres et du vide. Sa vue étaient encore potable, mais plus aussi nette qu’elle aurait pu l’être dans les temps anciens. Soupir silencieux, Asya aurait pourtant aimé avoir la possibilité d’admirer avec précision les paysages de son enfance, ceux pour lesquels elle n’avait jamais pris de temps, bien trop active et à la recherche de nouvelles sensations à l’époque. Une enfant insouciante, probablement naïve aussi, dans une certaine mesure. Une gamine disparue elle aussi, dans une prise de responsabilité menant tout droit à la maturité. C’était ce qu’elle pensait être un adieu. Un adieu à celle qu’elle était. Erreur sinistre. Mais qu’importe, elle pensait avoir avancée, avoir tracée sa route d’une manière ou d’une autre.

Ses doigts effleurèrent avec douceur le pendentif à son cou, dans un sentiment étrange sur lequel elle préféra ne pas s’attarder. Et, lentement, les bouts de chairs reprirent la direction de leur objectif initial : ce tissus vieilli qui ne quittait jamais sa nuque. D’un geste, elle remonta le vêtement jusqu’à son nez avant de frotter ses mains entre elles, cherchant à les réchauffer. Le chemin était encore long, avant de parvenir à cette destination inconnue de ses propres désirs. Un souffle, celui qui s’échappait de ses lèvres dans une traînée blanchâtre, s’envolant dans les airs avec légèreté avant de disparaître de ce monde, aussi vite qu’elle y était arrivée. Une naissance entraînant une mort. Systématiquement. Pour toute chose. Inévitablement.

La tête baissée, elle observait avec attention ses pieds qui marquaient cette neige profondément. Trace temporaire, bien vite oubliée dans l’histoire d’un Monde trop grand pour elle. Le sentiment de n’être qu’un grain de poussière dans l’univers, un simple brin d’herbe qui tentait de comprendre, de vivre, d’améliorer. De garder l’espoir. Une chose qu’elle voyait avec bien plus de clarté depuis sa prise de service en tant que Capitaine de Circé. Lentement, une main se posa sur son bras, frôlant l’endroit où une partie de cette armure, cette amie, se tenait habituellement. Présence manquante. Au final, le Sanctuaire sous-marin lui avait offert autrement plus que ce qu’elle ne pourrait lui rendre : la possibilité de repartir, non pas de zéro, parce que celle qui était une mère était parfaitement incapable d’oublier un enfant. Son enfant. Mais de donner un sens à cette disparition, au fait qu’elle était celle qui avait survécu. Un moyen d’alléger le poids de la croix qu’elle portait sur ses frêles épaules. Terriblement illusoire.

Dans le silence le plus complet, elle releva finalement la tête, se rendant compte que, de ce lieu qui l'entourait, émanait un air de déjà-vu. Mémoire enfouie. Ainsi, ses pas reprirent instinctivement la marche à travers le bois. Une marche qui devient une course. Une course dans un souffle perturbé par le froid, le vent, et les obstacles que la jeune femme peinait à éviter.

« Par là… » Simple murmure, qui s’évanoui au contact de ce courant invisible. Cette même brise qui entrait dans une danse délicate avec cette crinière d' ivoire.

Instinct. Asya était certaine d’être déjà venue par ici, une fois. Et, si ses impressions étaient correctes, sans doute y avait-il quelque chose au bout de cette route de terre effacée par les années, où la nature avait repris ses droits.
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MessageSujet: Re: [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé.   [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé. EmptyLun 21 Nov - 19:50


La jeune femme avait ainsi couru un long moment qui lui parut être des heures, des heures durant lesquels des branches étaient parvenues à griffer son visage à maintes reprises. Mais peu importait ces blessures superficielles, son instinct lui dictait de prendre cette route, de suivre ce chemin. Sans doute espérait-elle y trouver la raison de ce besoin, cette nécessité inconnue qui nourrissait son esprit. Des paysages qui se ressemblaient, de ses yeux fatigués. Une carte qui n’était plus très claire dans sa mémoire. Probablement s’était-elle d’ailleurs égarée quelques fois, s’arrêtant brutalement afin de prendre une autre direction. L’important n’était pas le temps passé à chercher, mais bien ce qu’elle y trouverait une fois parvenue au bout.

Une nouvelle ramification parvint à son visage, dont l’impact violent laissa couler quelques gouttes de ce liquide rougeâtre. Une faible grimace naquit sur ses lèvres, dans un mélange de douleur et de surprise. Tandis qu’elle avançait toujours, ses doigts se posèrent sur son visage et glissèrent le long de l’écorchure, déposant une trace de cette sève sanguine sur sa joue. Asya le sentait, elle y était presque. Il fallait juste… avancer un peu plus.

Soudain, ses pieds stoppèrent tout mouvement, s’ancrant profondément dans cette neige boueuse comme on le ferait dans des sables mouvants. Aussi, elle ferma les yeux l’espace d’un instant, prenant une profonde inspiration avant de les rouvrir avec une certaine douceur. C’est bien ce qu’elle pensait : le jour commençait à décliner. Un fait à l’origine d’une nouvelle plutôt mauvaise en somme, puisque l’hiver Russe était réputé pour sa dimension glaciale. La question se posait quant à savoir si elle devait poursuivre ou non sa route, risquant de se faire surprendre par la nuit. Ses perles marron balayèrent les environs, furtivement. Il n’y avait rien ici qui pourrait servir d’abri, alors il était préférable de continuer et, de toute manière, ses jambes avaient déjà fait leur choix.

Elle reprit alors son avancée, le cœur battant. Depuis combien de temps n’avait-elle pas ressentie cela ? Asya ne saurait le dire. Tout ce qui importait à cet instant, c’était de chercher, trouver la raison qui l’avait poussée à revenir sur ces terres désolées où seule cette impitoyable condition climatique demeurait dans les lieux reculés.

Lentement, des images se dessinaient. Celles d’un relief tout d’abord, qui se précisa sous les traits d’une maisonnette en bois. Un faible sourire s’esquissa sur son visage, elle l’avait enfin trouvé ce mystérieux endroit. C’était là qu’elle devait se rendre, c’était ce que son esprit, son être entier lui disait. Ainsi, la blanche s’approcha de l’entrée abimée par les années et, d’un geste doux, entraina cette barrière jusqu’à son dernier retranchement.

Une odeur de mousse pénétra ses narines. Si nostalgique. D’une main, elle effleurait les quelques meubles abandonnés, les yeux humides. Elle se souvenait maintenant, de quel était cet endroit. C’était là qu’elle avait logée avec son fils, le dernier soir avant le début de leurs aventures marines. Celle qui avait volé une vie. Rien ne semblait avoir bougé, malgré les années passées dans la solitude, inhabitée. Le destin semblait vouloir se jouer d’elle, et son esprit également. Ses doigts filèrent alors vers son visage, cessant tout contact avec ce matériau froid et rude.

« Est-ce si drôle … ? Me ramener jusqu’ici… » Murmura-t-elle, d’une voix à peine audible.

L’émotion montait, mais les larmes refusaient de couler malgré tout. Ne restait qu’un semblant de rire, mélangé à des gémissements plaintifs tout aussi discret que l’avait été sa voix. Une perte d’équilibre. Ses membres inférieurs ne soutenaient plus son poids, et la jeune femme se laissa tomber au sol. Lourdement. C’était là, un cruel retour à la réalité pour cette mère qui n’en était plus une. Elle en avait pourtant gardé les attributs, ainsi que les habitudes. Seulement, ils n’étaient plus deux, mais bien et bel un.

Cependant, d'aussi loin qu'elle se souvienne, Asya n'était encore jamais parvenue à pleurer cette perte, l'exprimer. Jamais. Torture psychologique.
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MessageSujet: Re: [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé.   [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé. EmptyJeu 24 Nov - 22:39

Combien de temps la jeune femme avait-elle passée comme cela ? Une question à laquelle elle n’avait point de réponse si ce n’était cette douleur qui prenait ses jambes, trop longtemps maintenues par des bras contre un torse replié sur lui-même. Le visage enfoui, la blanche n’avait pourtant pas versé la moindre larme, une fois de plus. Peu importait la culpabilité qu’elle pouvait ressentir, cette douleur qui lacérait sa poitrine, ni même cette impression de ne plus parvenir à respirer correctement, Asya en était tout simplement incapable. Pour le moment.

Tout n’était que néant, et le seul bruit encore présent était celui des rafales de vent qui frappaient la devanture de l’habitation abandonnée, des vitres également. Solitude instantanée, grandissante. Lentement, sa main droite lâcha son genou afin de se tendre faiblement devant elle, se refermant dans l’air. Le toucher. Une sensation qui manquait beaucoup à la jeune femme, elle qui avait cette habitude de passer les doigts dans la chevelure de cet enfant. Un son bref, elle venait de retomber brutalement sur ce sol dur et froid.

Un temps qui lui semblait infini, durant lequel la jeune femme demeura immobile. Puis sa tête se releva brutalement, dévoilant des perles châtaigne légèrement écarquillée ainsi qu’une bouche tremblante. Plongée dans le silence, elle tendit l’oreille, tentant de percevoir l’origine de ce mouvement nouveau. Sans doute était-ce une hallucination, simplement. Mais Asya ne pouvait s’y résoudre, à ce que tout cela ne soit qu’une illusion créée par son esprit. Un second gémissement consolida ses pensées. Un son qui la fit se relever d’un geste rapide, se dirigeant vers la sortie. Ce n’était qu’une faible mélodie, et pourtant la blanche pouvait clairement l’entendre. Un donné pour un rendu. Une vue pour une ouïe.

La porte s’ouvrit alors, laissant cet air glacial s’engouffrer à l’intérieur, fouettant son visage. La pression était telle qu’elle dû plisser les yeux, tandis que ses mèches couleur neige se trouvaient propulsées à l’arrière de son crâne. Mais peu importe, elle devait sortir, se rapprocher de ce son. Juste un peu plus.

Elle commença à marcher, laissant ses pas la guider à travers les chemins de neige et de glace. L’on pourrait certainement croire qu’elle avançait au hasard, ou peut-être qu’elle devenait folle, mais elle n’avait que ses oreilles pour la guider dans ce mélange d’ombre et de brouillard. Aussi, la Marinas de Circé ne saurait dire combien de mètres avaient été parcouru. En réalité, la question ne se posait pas. Il y avait une plainte, quelque part, et elle était incapable de l’ignorer. Il n’y avait rien de plus à savoir. A connaitre. A imaginer.

Plus elle avançait, plus le son était clair. Et plus elle trouvait qu’il y avait quelque chose d’étrange dans ces sanglots. Sans pour autant comprendre quoi. Mais au fond, cela n’était que secondaire. Car la jeune femme n’était pas de celles à laisser quelqu’un dans le besoin. Malgré les apparences et les traits que son visage arborait parfois, elle n’était pas aussi insensible. Bien au contraire. Parce que malgré tout ce qu’elle pouvait en dire, en penser, Asya avait conservé les instincts d’une mère.

Remontant ce vieux tissu à son cou, elle s’approcha d’une zone plus sombre que pouvait l’être le reste. Étrange. Ainsi, celle qui ne portait pas son armure fit un pas, puis un second. Prudence. Et, lentement, elle s’enfonça dans cette obscurité qui se présentait à elle.

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MessageSujet: Re: [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé.   [Début Février 1755] Espoir : question de volonté [PV] Terminé. EmptyJeu 1 Déc - 21:44

Une place dans laquelle pas la moindre once de lumière ne pouvait passer, c’était dans un tel endroit vers lequel la blanche avançait avec prudence, tandis que les gémissements gagnaient en clarté à chaque pas. Un son qui avait une sonorité à la fois étrange mais familière. Espoir inconscient. Celui de revoir à travers ces branches nues ce visage enfantin, envolé depuis bien longtemps déjà. Inutile. Entre désirs, choix et silences, une distance s’installait chaque jour un peu plus.

Un regard tout d’abord dirigé vers la droite, avant de se tourner vers la gauche. Puis, dans un soupir, la jeune femme poussa de la main les quelques branches dévorées par le froid, dénués de la moindre trace de feuilles. Des environs déserts, à l’image du rude hiver des terres Russes. Un sourire, dissimulé. Il fallait bien avouer qu’au moins il y avait bien quelque chose qui n’avait assurément pas changé depuis ces années passées loin de sa terre natale, cette terre qui contenait tous ses souvenirs, toutes ses souffrances. Absence. Une faible lueur qui disparût bien assez vite.

Elle continua ainsi sa route à travers le bois, tandis que la nuit semblait s’intensifier. Sans doute serait-il préférable de rentrer avant de ne plus être capable de distinguer quoi que ce soit, mais ce cri l’en dissuadait. Un appel à l’aide, certainement. Désespérance. La décision était prise, et la Marinas s’enfonçait toujours un peu plus dans ces ombres, sans réellement comprendre la raison de son implication. Peu importait, tout simplement. Et, après quelques minutes comme cela, la blanche aux billes brunes s’arrêta brutalement, gardant le pied en l’air afin de ne pas marcher sur un piège qui était déposé là. Ainsi, elle recula d’un pas silencieusement, alors même que ses deux noisettes commençaient d’ores et déjà à ratisser les environs autant qu’elles leur étaient possibles de le faire. Tâche difficile pour ces deux prunelles malvoyantes dont les capacités s’étaient vues réduite à mesure que la jeunesse s’enfuyait. Elle l’a vit malgré tout, cette silhouette enfoncée dans un recoin angoissant et qui pleurait de plus belles. Alors elle s’approcha, prudemment et le flou fût remplacée par cet être minuscule pris au piège, dévoilant une fourrure sombre. Deux oreilles difficilement dressées, entourant un visage aux poils clairs, presque blancs à l’image de la crinière de la mère, accompagnant un air terrorisé. Petit être pétrifié par la peur. Une apparence qu’ Asya connaissait plutôt bien, elle qui avait croisé quelques-uns de son espèce il y a des années de cela. Un enfant visiblement, dont les yeux d’un noir ténébreux tremblaient néanmoins.

La bouche de la jeune femme s’entrouvrit légèrement, laissant échapper une buée blanchâtre. Puis ses yeux dérivèrent vers le sol, où un métal était refermé sur l’une des pattes avant de l’animal. Horreur humaine. Lentement, elle s’approcha alors tandis que sa main s’empara d’un nécessaire afin d’essayer de libérer l’animal. La blanche s’accroupie alors et, après avoir posé le faible attirail sur le sol, elle approcha doucement sa main, paume ouverte, en direction de la bête des neiges. Tout d’abord, un grognement, sans doute une manière de se protéger, mais qui laissa peu à peu place à un museau qui s’approcha, hésitant. Un reniflement, le temps de s’habituer à cette présence, avant de gémir à nouveau, sans doute dû à un mouvement blessant. Ses doigts se dirigèrent alors vers la tête de la zibeline, la frôlant tendrement. Puis elle l’éloigna de nouveau, récupérant ce qui lui permettrait de peut-être ouvrir le piège.

Un essai. Puis deux. Un troisième. Et enfin, la libération tant espérée où le mammifère finit par s’enfoncer dans un coin, traînant la patte. Asya s’assit alors, patiente malgré le froid et le vent qui se renforçait. Sans doute une tempête était-elle à prévoir dans les prochaines heures. D’un mouvement, elle dirigea sa main vers l’animal, essayant de la faire venir vers elle. Bestiole qui, durant les minutes qui suivirent, se contenta de tourner prudemment autour de la jeune femme, avant de finalement se rendre avec difficulté contre son flanc, cherchant probablement à y apposer son odeur. Sourire attendrissant. Le mustélidé finit par prendre possession de ses jambes, enroulant sa longue queue de fourrure comme pour en faire une couverture.

Seconde prise de contact. Peu importe le temps, la blanche resterait jusqu’à ce que l’enfant sur ses jambes accepte d’être porté, afin de l’emmener peut-être pas plus au chaud, mais à l’abri.

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Combien de temps était-elle restée assise là, dans cette pièce sombre, tenant dans ses bras l’animal frigorifié et blessé ? Probablement trop pour l’affirmer. Peut-être un jour, deux, ou plus. Mais la coupure du piège semblait cicatriser plutôt bien, chose rassurante lorsque l’on imagine l’avenir qui attendait le mammifère. Écourté. Mais cela ne paraissait être plus qu’un mauvais souvenir pour ce petit être blotti contre ses vêtements, telle une image lointaine que l’on oublierait dès lors qu’elle disparaît de notre champ de vision. Probablement en resterait-il une trace, assurément même. Cependant, la guérison était en bonne voie et, avec elle, la possibilité de croire encore en un nouvel avenir. Douce illusion.

Un mouvement, comme une sensation de frottement contre son ventre. Celui de la Zibeline qui cherchait probablement un peu plus de chaleur dans ce royaume du glacial inhospitalier que représentait les terres reculées de l'Empire Russe à cette période de l’année. Un sourire se dessina alors sur son visage, éclairant partiellement ses traits jusque-là dominés par l’inquiétude, tandis que la frimousse poilue de marron et de blanc semblait désormais l’observer de ces yeux demi clos. Une main se déplaça alors, donnant une caresse douce et chaleureuse sur son museau, le temps que ses billes noires se ferment de nouveau. Instinct maternel. Tel un enfant abandonné qui avait un besoin cruel de chaleur, la Zibeline cherchait ce contact avec celle qui l’avait recueilli.

Lentement, une complicité semblait s’être crée entre les deux êtres. Et peut-être n’était-elle qu’éphémère, mais elle n’en demeurait pas moins réelle. Parce que la jeune femme à la chevelure d’ivoire hésitait quant à la meilleure chose à faire concernant la bestiole qui venait d’entrer dans le pays des rêves. Deux choix se posaient donc à elle : La relâcher dans la nature, ou la prendre avec elle. Un choix qui signifierait l’adopter, comme on le ferait pour un enfant. Une solution figée par une crainte, celle d’être incapable de protéger, comme elle l’avait fait avec son propre fils auparavant. La question était donc celle-ci : était-elle apte à s’occuper d’un tel être ? Sans doute s’agissait-il là d’un manque de confiance dans son rôle de mère, un échec selon elle. Un soldat, en un sens, cela semblait bien mieux lui convenir. La peur de perdre, faiblesse humaine. Détestable.

Le temps de dernières caresses sur le pelage brun, puis la jeune femme délogea finalement l’animal. Elle ne pouvait pas prendre une décision aussi égoïste et garder cette boule de poil près d’elle indéfiniment. Un regard par la fenêtre, songeuse. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle avait quitté le Sanctuaire sous-marin. Dans les faits, cela n’était l’affaire que de quelques jours, mais son esprit lui intimait qu’il était temps de retourner dans ce lieu qui était désormais chez elle : le Sanctuaire sous-marin. Alors elle délogea la Zibeline endormie qui réagit en un grognement dans les mains de femme qui la tenait. Une frimousse qu’elle approcha de son visage.

« Tu sais, il est temps que tu rentres chez toi. Je dois rentrer moi aussi… » Des paroles douces, presque murmurées, empreintes d’un sentiment de vide naissant. Ce peu de temps avait suffi pour qu’elle s’attache. Triste réalité d’une femme faible.

Des doigts qui posèrent alors l’animal, le temps de récupérer ses maigres affaires. Puis le mammifère fut soulevé de nouveau dans un second grognement, tandis que ses pas se dirigeaient d’ores et déjà vers la sortie. Un enfant si petit qu’elle pouvait aisément le prendre d’une seule main, tandis que l’autre se posait de manière répétée entre ses deux oreilles pointues, comme pour la calmer. Un bruit de pas changeant, passant de ce sol froid mais sec à la profondeur de la neige et l’humidité de l’air. Un arrêt, une dernière parole, avant de déposer l’animal dans la neige.

« Allez, file » Un signe de la main, lui indiquant de partir. « Et fais plus attention avec les pièges… » Des mots tel un bruissement s’envolant, réduit à néant par la brise.

Les pas reprirent alors, silencieux. Juste le temps de quelques secondes, où Asya avait traîné les pieds, avant de remarquer qu’une chose curieuse bloquait son passage. Un regard vers le pas, puis un soupire. Il était là, le petit animal, accroché à sa jambe, essayant probablement de grimper sur celle-ci afin de rejoindre ses bras. Une expression qui laissa place à un fin sourire. Lentement, son corps se baissa alors afin de récupérer la bestiole brune entre ses mains, avant que celle-ci ne grimpe à son épaule. Qu’elle profite, tant que sa taille le lui permette.

« ...Tu veux venir ? » Dit-elle alors dans un rire étouffé, tandis que ses doigts frôlaient d’ores et déjà le crâne de la petite bête au museau frémissant.

Un soupir, bien qu’il ne s’échappa de ses lèvres que pour la forme. Puis le temps d’une caresse, et ses jambes commencèrent à avancer de nouveau. Se demandant comment elle pourrait le faire monter sur le bateau discrètement, sa main se dirigea de nouveau sur cette frimousse innocente, jouant avec le bout de son museau. Sans doute allait-elle devoir le cacher, juste au cas où. Un frottement dans sa nuque, causée par la queue de l’animal. Un rire. Les prémices d’un changement, peut-être. Dans tous les cas, il allait falloir lui trouver un nom. Une chose à laquelle la blanche avait tout le temps de réfléchir sur le chemin du retour.


Spoiler:


FIN
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