Hors des frontières d'Asgard, marchant lentement, un homme avança péniblement dans le froid et la neige du nord, réputée pour ne laisser personne en vie. Malgré cela, Riggs n'était pas un humain ordinaire et cela faisait des semaines que le jeune homme d'Asgard avança vêtu d'une longue fourrure qu'il avait depuis des années, cadeau de son père qui avait été le noble de son village natal. Malgré son statut d'éveillé au cosmos, l'ancien guerrier divin peinait à avancer dans le blizzard infernal. Il avait maigri, perdant ainsi de sa musculature qui lui avait tant servie à aider les gens de son village. Mais c'était ainsi, Riggs avait renié son armure de guerrier sacré et s'était enfui d'Asgard laissant ses compagnons de fortune seuls face à leur destin. Les raisons de son choix étaient évidentes pour lui, les guerriers divins ne représentaient plus ses guerriers impétueux, fiers, généreux, ayant un fort sens de la justice et toujours prêts à aider les leurs. Il se rappelait des comptes et des histoires d'Asgard ou ils allaient jusqu'à aider les saints face à leur dieu des enfers, Hadès. Ils se rappelaient de ses mêmes saints venus ici en terre du nord pour aider les Asgardiens. Au lieu de ça, les serviteurs d'Odin préféraient ne penser qu'à leur propre pays et rien d'autre chassant les étrangers qui auraient le malheur d'entrer dans le royaume du nord comme ce chevalier noir de la Vierge. La discussion n'eut même pas lieu qu'un des guerriers divins voulut le combattre. Non c'en était de trop pour Riggs. Il avait donc pris quelques vivres et avait décidé de s'isoler de tout ces guerriers une fois pour toute. Malheureusement, ses réserves de nourriture se firent plus rares au fur et à mesure qu'il avançait sur cette étendue glacée. L'ancien guerrier sacré se mit à genoux même et commença à hurler.


Son cosmos sorti d'une traite, fissurant la glace autour de lui, Riggs frappa du poing laissant des rocs de glace monter dans les airs.




Riggs leva la tête et regarda à gauche et à droite, qui pouvait bien être là, il se releva, dégainant son épée. Mise à part le bruit du vent et la neige tombante qui ne laissait pas la possibilité de voir au loin, il ne voyait personne.


Aucune réponse, il ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer, perdait-il la tête ? Il est vrai que cela faisait trois jours qu'il n'avait plus manger et encore plus longtemps qu'il n'avait plus manger à sa faim. C'était sans doute ça, il entendait des voix à présent et puis pourquoi en enfer ? C'était bien le dernier endroit où il voulait aller. L'enfer, il le vivait ici et ce depuis l'attaque des spectres ayant fauché sa famille, sa femme et son fils lors de leur invasion. Des larmes coulèrent de ses yeux, il ne pouvait plus les arrêter et il se remit à genoux en sanglots. Il n'avait qu'à plus qu'à se laisser mourir dans ce froid glacial. La glace le gèlerait et il pourrait rejoindre sa bien aimée ainsi que son fils. Plus rien ne comptait plus à présent, la mort viendrait bientôt le prendre ...

Riggs ouvra soudain les yeux, quelque chose approchait, un vacarme se produisit devant lui. Il releva la tête de la neige fut soulevée du sol ainsi que des bloques de glace, l'ancien guerrier sacré recula avec plus d'effort que d'habitude, il se releva péniblement et vit une grand ombre au milieu des décombres de glaces, derrière lui se dressait un large sillage de plusieurs dizaines de mètres. Bientôt le brouillard de gel se dissipa pour laisser paraître une home très grand portant une armure des plus intimidantes représentant la crainte à elle toute seule. L'homme du nord se rappela alors la tragédie de son village, de son bourg qui fut détruit par un homme de la même envergure. C'est ce type d'homme qui avait tué sa femme et son enfant. Bien sûr, le guerrier ne put confirmer que c'était bien lui mais tenant son épée et tremblant, il restait sur ses gardes. La grande ombre commença alors à lui parler, il avait une voix des plus sombre. Il ne voulut pas lui répondre de suite, il ne le connaissait pas et l'étranger n'attendit pas sa réponse en lui posant une autre question concernant le nombre des troupes en Asgard, qu'il ne devait pas mentir sous peine de subir les pires châtiments. Riggs hésita, il pourrait très bien lui dire ceux qui étaient restés en Asgard n'ayant plus aucun lien avec eux, mais son devoir de guerrier sacré était encore très vif dans son caractère et son pays pourrait très bien être en danger s'il le faisait.


"Fais-le !"

Encore cette voix, l'ex protecteur du nord regarda de nouveau de tous côtés, rien. Ce n'était pas l'homme en face de lui, il n'avait pas la même voix.



Ce que l'ombre imposante pouvait voir de Riggs était assez loufoque, en fait la voix qu'il croyait entendre sortait tout simplement de la bouche du guerrier sacré. IL avait perdu la tête et sans doute ce qu'il voyait devant lui était pures hallucinations. Tout ce que pouvait faire l'homme affaibli était de stopper cet individu, il brûla donc les dernières réserves de cosmos qui lui restait et fonça contre son adversaire, il n'avait certes plus son armure mais vu qu'il se battait contre une illusion, il s'en moquait, il hurla pour la dernière fois sans doute le nom de sa technique du temps ou il servait Odin.


Oui Gram, il était le guerrier choisi pour cette épée sacrée que nul autre god warrior pouvait posséder, il en était le gardien et ce depuis des générations. L'épée fut entourée de cosmos des plus froid et alla à la rencontre du grand homme qui était face à lui. Riggs ne savait pas si elle marcherait mais comme il l'avait déjà pensé, il se moquait bien du résultat. Lâcher ses dernières forces ainsi c'était mourir plus vite pour mieux rejoindre les siens, au lieu de geler sur place et attendre que l'ombre de la mort arrive. Mais c'était peut être justement elle qui venait d'apparaître devant lui et sans doute que l'ancien serviteur d'Odin se refusait de mourir au fond de lui ayant une dernière réserve de courage en lui. Quant à l'autre voix qui s'était manifestée par deux fois, il pensa tout simplement que le manque de nutrition lui faisait perdre la boule. Oui tout ça n'était qu'illusions, ça ne pouvait être que ça.