Event Spectres-Marinas] Grenat VS Astre - Valse Sanglante ou Tango Meurtrier ?

I wish there was another way out

Dire que j’étais surpris aurait été un euphémisme, j’étais littéralement…stupéfié de le voir là se tenant devant moi comme des années auparavant. Mais il avait changé tout comme moi, nous étions les mêmes et pourtant différents, et mon sourire se fit triste alors que je plongeais mes yeux dans les siens, sa voix résonant à mes oreilles toujours la même, la seule chose qui n’avait pas changé ses lui, avec ses yeux. Sans le quitter des yeux, j’écoutais ce que la jeune femme avait à nous dire, et autant dire que je me moquais bien des autres, seul Caeron comptait à mes yeux en cet instant, et le fait qu’il ne m’ait pas oublier me mettait du baume au cœur.

Néanmoins, il se serra douloureusement, alors que j’apprenais qu’il était mort, et revenu à la vie par cette femme, Spectre, alors qu’elle revêtissait son surplis. Et je ne bougeais pas d’un millimètre alors que la lame passait à quelques millimètres de mon visage faisant voler quelques mèches de cheveux, mais je m’en moquai –ça repousse bordel ! Je me relevais lentement, faisant face à mon ami qui me faisait signe de le suivre, mais avant qu’il ne se tourne, je lançais mes deux mains vers son visage, et me hissant sur la pointe des pieds –il était désormais plus grand que moi le bougre ! –, je déposais un furtif baiser sur ses lèvres avant de me reculer.

Loin de tout ce que pourraient penser les midinettes, il ne s’agissait point là d’un baiser de luxure, encore moins d’amour, mais d’une promesse. Celle de ne pas le laisser tomber, que peu importait ce qui allait suivre, il resterait toujours pour moi le Général du Kraken, un ami sur lequel je pouvais compter. Mais ce n’était pas pour autant que je me donnerais moins, au contraire je connaissais ses capacités, et c’est exactement pour cela que je me donnerais à fond, pour lui, pour moi, pour Jack, pour Llyr. Et je les suivais alors à l’écart, dans une autre pièce, alors que mes yeux perdaient leur lueur d’amusement pour laisser place à un nouveau sentiment : la colère, une colère froide. Et c’est ce regard, promesse du combat à venir, que je posais sur mon adversaire, la toisant malgré ma petite taille, prenant instinctivement cette posture que je prenais il y a des années pour m’adresser à mes troupes.

-Ma dame , la hélais-je d’une voix sourde, puissiez de pas me tenir rigueur de la violence de mes coups, mais sachez que s’en prendre à mes amis n’est pas quelque chose que je puisse tolérer. Je ne sais quel lien vous unis désormais, et cela me fera mal au cœur, mais je me dois de libérer Caeron de votre emprise, même si cela signifie sa prochaine mort. Pour lui, pour moi, et pour tous ceux qui l’ont aimé, qui l’aiment encore aujourd’hui, et qui seraient anéantis de le voir aujourd’hui marcher d’entre les morts.

Et je tournais une nouvelle fois mon regard vers Caeron, le scrutant avec tendresse et tristesse

-Puisses-tu toi aussi mon ami pardonner mes actes, et tout donner dans ce combat, tel que je vais le faire, lui soufflais-je.

Puis je me concentrais une nouvelle fois sur la Spectre, toisant également chacun son tour les quatre autres garçons. Ils ne me disaient rien, mais je sentais qu’ils n’étaient pas non plus à prendre à la légère, ce combat allait être intéressant et dangereux, et je sentis malgré tout une certaine excitation poindre.

-Mais je m’aperçois que manque à mon devoir, pardonnez-moi et laissez-moi rattraper cette erreur ! déclarais-je.

Je laissais tout à coup exploser mon cosmos autour de moi, moins puissant que ce qu’il fut assurément, mais toujours le même quelque part. Et je laissais ma magie se répandre tout autour de nous, opérer, tandis qu’elle levait un épais brouillard, si typique aux îles !

-Je suis Astre, déclarais-je d’une voix forte. Ancien Prêtre de Poséidon, réincarné par sa volonté, aujourd’hui Marina de Dahut, la Sorcière d’Ys ! me présentais-je. Et je vous promets, Madame, de n’avoir aucune forme de pitié !

Concentrant alors une magie glaciale autour de mes mains, je m’élançais subitement en direction de mes adversaires, les frappant de plein fouet, chacun des jeunes garçons qui l’accompagnaient. Je me plaçais derrière le premier pour asséner un coup de poing derrière sa tête, puis m’élançais vers le deuxième, le feintant d’une pirouette pour lui donner un coup de coude dans le ventre. Le troisième se vit offrir un coup de poing en plein visage, et le quatrième je tentais de le faire tomber en fauchant ses jambes. Je finissais donc par Caeron que j’agrippais par le bras et derrière la tête pour l’envoyer au sol, et enfin je me retrouvais devant mon adversaire principal, lui assénant à elle aussi un coup de poing dans pleine poitrine, mais cette fois je libérais également le cosmos glacial qui entourait mes mains, espérant la geler en partie, même si ça ne tiendrait pas longtemps, ça serait toujours ça de gagner !

Sauf que je ne m’arrêtais pas là, et sautant souplement en arrière, je concentrais une nouvelle fois ma magie dans mes mains que je frottais, créant ensuite un arc électrique entre les deux. Je n’attendais pas sa réaction et j’envoyais un rayon foudroyant dans sa direction, et je reculais une nouvelle fois. Et je recommençais à concentrer ma puissance, mais cette fois pas autour, mais bien entre mes mains, et avec des mouvements calculés et coordonnés, je comprimais un maximum mon cosmos, qui devint pas plus gros qu’une petite étincelle. Sauf que cette dernière, je la relâchais et elle partit à toute vitesse en direction de mes adversaires, leur explosant à la figure.

Désormais en position de défense, j’attendais de voir l’étendue des dégâts, toutes mes attaques avaient-elles porté leurs fruits ?

Elle était amusée par les propos du petit gnome, le libérer mais de quoi ? Caeron avait accepté de la servir selon un dessein bien plus grand que ce que Hadès pouvait offrir, les choses étaient parfois plus complexes que ce que les yeux permettaient de voir. La jeune femme fit le tour de la salle et vit un gisant dans un coin. Lascivement, elle s'allongeait dessus en baillant, ses petits joyaux allaient lui montrer un peu de spectacle, cela la détendrait quelques instants. La brume s'était répandue dans toute la salle. Bien, cet avorton n'en serait que plus surpris.

Alors qu'Astre se déplaçait à une grande vitesse, il portait des coups sur les autres joyaux et vint devant Caeron. Ce dernier leva brusquement la lame de sa rapière pour fendre l'air et la brume, des lettres dorées percutaient le sol pour marquer les murs de leurs empreintes. La chaleur de la pièce monta à une telle vitesse que la sensation d'être dans une fournaise balaya le souffle de glace de son ancien compagnon, il n'en restait qu'une orbe d'énergie prisonnière des lettres sacrées du savoir. L'arc électrique connaissait la même sanction au même moment, les lettres agissaient tels des serpents enserrant leurs proies. Une deuxième orbe venait de naître et ensuite, cette étoile... D'un coup d'estoc, il envoyait des lettres l'entourer à son tour pour en faire une troisième orbe d'énergie. Seuls les coups physiques semblaient avoir fait effet et cela était surprenant pour ainsi dire, il n'avait pas perdu sa célérité pour frapper là où il fallait...

- Tu crois que Dame Grenat m'a soudoyé ? Me contrôle ? Tu es toujours aussi naïf... Je suis un dessein plus grand que les Enfers, plus grand que le Monde Marin, l'Humanité est sur le point de connaître sa Révolution, je veux être de ceux qui y participeront !

Pointant sa rapière vers son adversaire, Caeron s'avançait brusquement en estoc, chaque coup fendait l'air pour créer des traits aussi perforants que des flèches. Le premier coup fût frappé à sa cuisse droite pour le ralentir dans ses prochaines attaques, il le balayait ensuite d'un coup de pied croisé dans le menton pour lui porter une série de coups avec sa rapière. Le sang volait dans tous les sens. Un manteau doré et solaire recouvrit alors ses épaules et de sa main gauche, ses doigts bougèrent pour donner ordre aux trois orbes d'énergie de retourner vers leur créateur...

- Si tu ne fais pas mieux tu ne vivras pas longtemps. Tu es devenu Faible et ceux de ta race ne pourront survivre dans cette Révolution... Retournes chez toi et vis tranquillement en dehors des guerres qui s'annoncent...

Ses yeux azuréens brillaient de la même aura qu'un lever de soleil. Oui, il ne comptait pas aider son ancien ami à s'en relever, s'il était pas capable de tenir à tout ce qui s'annonçait, c'était pas la peine de rêver. Autant le tuer soit même... Grenat regardait cela froidement, elle reconnaissait que Caeron avait raison. Les temps allaient changer, elle le savait mieux que quiconque et c'était pas un jeune homme revenu du passé qui empêcherait cela, une nouvelle Ere était devant l'Humanité et elle en était le moteur.

Citation :

There’s no place you can hide cause I’m coming after you

Aucune de mes attaques n’avait porté leurs fruits, et seuls mes coups physiques étaient arrivés à destination. C’était toujours ça de prit, même si j’attendais fébrilement la suite, je sentais ma magie prisonnière de ses orbes, qui pour le moment ne bougeaient pas, et bien sûr, trop concentré dessus, je ne voyais pas le premier coup venir et je n’eus le temps que de sentir une lame transpercée la peau de ma cuisse, que les coups se mirent à pleuvoir, sans que je ne puisse les éviter. Je me protégeais tant bien que mal, essayant de ne pas être atteint à des endroits vitaux, mais chaque coup portait ses fruits.

Puis je les sentis bouger, toute l’énergie que Caeron avait accumulée avec mon cosmos, qu’il me renvoyait. Et cette fois je réagis à temps, les évitant toute trois, alors qu’elles me frôlaient, mais pour autant ce n’était pas sans incidence, et je prélevais instinctivement une part du cosmos qui les composait, récupérant un peu d’énergie spirituelle. Et je me tenais alors face à lui, croisant les bras, l’observant dans les yeux, ma peau ouverte et saignante par endroits, et pourtant je ne baissais pas le regard, malgré ma petite taille, je gardais une stature fière.

-Tu me vois heureux que tout ceci soit de ton plein gré mon ami, sans quoi je crois que ma colère aurait grandi, lui dis-je sur un ton malgré tout léger. Mais je ne suis pas là pour spéculer sur tes raisons, et je ne veux pas les connaître, je suis ici pour rétablir l’ordre des choses. Néanmoins permet moi de doter d’une chose, sans Dame Grenat –merci de m’avoir filé son nom d’ailleurs– tu ne serais pas là aujourd’hui, n’est pas là une forme d’emprise ? Oh volontaire certes, mais si on étendait notre point de vue, je dirais que nous sommes tous sous l’emprise des Dieux, et qu’il est futile de penser pouvoir passer outre.

Je lui souriais doucement, un peu amusé, comme si je prenais tout ceci un peu à la légère. Oui je n’étais plus aussi puissant qu’avant, mais je savais qu’il n’était qu’une question de temps avant que je ne retrouve ma force d’antan. Et je concentrais d’ailleurs mon cosmos, le laissant deviner une attaque, avant de m’élancer soudainement vers lui, que serait-il, réutiliserait-il la même tactique ou tenterait-il de parer ? Pourtant loin de relâcher l’énergie qui m’entourait, j’enchainais d’abord les coups, un premier au menton, un autre dans le ventre, et je m’élançais subitement en arrière pour un flip, lui envoyant mon pied dans les dents. Loin de m’arrêter là, j’abaissais subitement mon corps pour lui faucher les jambes, et reprenant appuis sur mes mains, je m’élançais pour lui asséner deux coups de poing. Mais le dernier était traitre puisque j’avais en vérité cachée une petite aguille entre deux doigts et que je laissais ressortir, assénant en même temps un coup plus puissant, avec mon énergie cumulée cette fois.

Pour autant, mon cosmos ne faiblissait pas au contraire, je l’intensifiais, et lorsque Caeron me fit de nouveau face, je n’étais qu’à quelques centimètres de lui, plantant une nouvelle fois mes yeux dans les siens, dardant sur lui mon regard émeraude, toute colère ou amusement ayant disparu. Et je ne bougeais pas alors que ma magie vibrait tout autour de nous, la brume toujours présente et qui continuait à se répandre dans la salle.

-Race ? Que voilà un langage bien étrange, ne sommes-nous pas de la même race Cae ? lui demandais-je en penchant légèrement la tête sur le côté. Tu parles de guerre, de révolution et de tranquillité, targuant que cela touchera jusqu’à l’humanité entière. Mais n’en faisons-nous pas partie ? Alors comment vivre en paix tandis que la guerre se rapproche ? Qu’importe qu’elle soit spirituelle ou physique, un enfant n’a-t-il pas le droit de prendre les armes pour se défendre ? Un vieillard doit-il forcément attendre la mort sans rien faire ? Ton discours est dénué de sens Caeron, c’est parce que nous sommes faibles que nous nous battons.

Je posais délicatement ma main sur sa joue, ne le quittant toujours pas du regard, mais déjà ma magie entrait en action et j’insufflais une part de moi en lui, mon cosmos pénétrant lentement le sien. Je ne cherchais guère à blesser son corps, mais plutôt son esprit.

-Aurais-tu oublié qu’il est dans la nature de l’homme de lutter contre le courant ? Car c’est exactement ça sur qui le rend plus fort, ajoutais-je dans un souffle.

Et sans prévenir, je faisais exploser mon cosmos en lui, soufflant tout autour de nous, la brume s’écartant un court instant pour ensuite nous entourer à nouveau, nous isolants du reste du monde.

-Montre-moi Caeron, dis-je dans un murmure que lui seul pouvait entendre, montre-moi la conviction de la révolution. Montre-moi la puissance qu’elle t’insuffle, et convainc moi par tes poings ! lui lançais-je en me reculant, attendant la contre-attaque.

Oui, un homme qui était malade devait laisser la place au plus jeune. C'était un évidence et il était surpris que le jeune homme ne prenne pas cela en compte avec plus d'attentions. Il frappa la main qui caressait sa jour pour se protéger de l'attaque qui y était sous-entendu, Astre oubliait qu'il avait été à ses côtés et qu'il connaissait ses petits manèges. Psalmodiant quelques mots dans le langage des Dieux, il repoussait en partie l'énergie de son adversaire, se prémunissant de ses assauts.

Manifestement, il avait volé ou détruit une partie de son pouvoir. Astre avait donc évolué pour agir avec une certaine finesse. Un sourire s'esquissait sur ses lipes au moment où il prit le temps de lui répondre avant la contre attaque qui n'allait pas tarder à arriver selon ses désirs.

- Astre. Elle n'a aucune Emprise sur moi, oui, on est tous sous l'emprise de quelque chose mais elle m'a proposé quelque chose, et je pouvais pas dire non je dois l'admettre. Puis attendant un instant, il reprit. Autre chose, quand un corps est sclérosé, qu'il résiste à la mort alors qu'il devrait partir, quelqu'un doit veiller à lui donner le coup final. Je parle pas là d'un homme, d'un vieillard ou d'un enfant, c'est bien différent... Je souhaite que l'Humanité évolue pour progresser vers un bonheur qu'elle mérite. Rome, Constantinople, Madrid... Bien des cités ont dominé le monde et sont tombées, pourquoi ? Car c'était la fin d'une époque, d'une Ere... Et je suis de ceux qui oeuvrent dans le plus grand secret pour que cette Révolution de la société humaine se fasse.

Il avait un ton froid mais une certaine passion en ressortait, il croyait fondamentalement à tout cela. Alors qu'il constatait que son corps avait peu ressenti les attaques d'Astre, il se remit en garde et récita une prière dont il en connaissait tous les ressorts.

Ils ont bâti des hauts lieux à Baal dans la vallée des Rois,
Pour faire passer à Moloch leurs fils et leurs filles
Ce que je ne leur avais point ordonné
Et il ne m'était point venu à la pensée
Qu'ils commettraient de telles horreurs
Pour faire pécher Juda.

LIBER PSALMA

Les murs se teintaient de lettres solaires, elles brûlaient tout sur son passage dans un flots ininterrompus. Ce fut à ce moment là que le jeune Tourmaline - un jeune page blondinet aux yeux bleus - bondissait dans les airs pour créer des illusions de Caeron. Les coups d'estoc de la rapière de ce dernier semblait venir de partout au point de transpercer le corps du Marina. Il était clair qu'il ne comptait pas le laisser vivre, Poséidon avait fait son temps et représentait le passé pour l'Humanité, se débarrasser de son ancien ami était la première pièce de son édifice après tout !

Citation :

Intervention!

Suite à un abandon (fuite) de la part de Grenat, le combat se termine sur une Victoire de Astre.

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