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 [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia]

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MessageSujet: [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia]   [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia] EmptyLun 29 Juin - 18:19


Tu manques à mon âme

27 août 1755 ~ Aux alentours de Jamir

Il y a des jours comme ça... où tu ferais mieux de ne pas sortir.
Des jours où il serait bien plus judicieux de ne pas suivre son instinct, surtout quand il est aussi malmené, perturbé, tourmenté que le tien.
Des jours où quoi que tu fasses, quelle que soit la direction que tu prennes, tu sais que tu ne trouveras que l'adversité face à toi.

Personne ne t'entend là où tu es.
Personne ne te voit.
Ou plutôt si... ceux qui savent voient le reflet de Pséma, rien d'autre.
Ceux qui te connaissaient ont oublié qui tu étais.
Jusqu'aux actes que tu as osés pour eux.
Jusqu'aux paroles que tu as pu prononcer pour eux.
Jusqu'aux dangers que tu as encourus pour eux.

Egoïstes ? Peut être. Peut être pas.
Après tout... si tu n'y es pour rien, les apparences sont violemment contre toi.
Et rien en tes mots, en tes actes, ne leur permettra de penser le contraire.

Alors, tu es seule, véritablement seule.
Personne ne sera plus là pour toi, jamais.
Personne ? Non. Un, un seul perdura jusqu'à ta mort, ou jusqu'à la sienne.
Mais toi... t'en souviens-tu ?
Te rappelles-tu de tout ce qu'il a fait pour toi ?
Peux-tu encore contempler son visage sans le voir à travers le prisme erroné de la haine ?


"Putain ça me soule..."

Assise sur une large branche à une dizaine de mètres du sol, les jambes de la grecque fouettent le vide au rythme d'une mesure imaginaire. Le regard maussade et le timbre bougon, Ahina fixe la cité dont elle distingue à peine les contours.
Elle ne sait même pas ce qu'elle vient faire ici à vrai dire. C'est déjà la quatrième fois depuis l'affrontement manqué entre elle et Kappa. Elle n'a revu personne pourtant. Ni lui ni aucun autre Saint. Ce n'est pas faute de provoquer. Enfin... pas réellement finalement. Parce que si elle voulait vraiment les provoquer, elle se placerait aux portes de la Cité en les arrosant de sobriquets tous plus disgracieux les uns que les autres tout en gueulant comme un putois, cela va de soi. Or n'est-ce pas du tout ce qu'elle fait, se contentant de rester à l'écart, sans chercher le conflit.

Ramenant l'une de ses jambes vers sa poitrine alors que l'autre se balance toujours dans le vide, le menton de la jeune femme se pose sur son genoux plié tandis qu'elle poursuit sa contemplation passive en ronchonnant comme un ours que l'on tenterait de réveiller.

Cela dure longtemps. Ahina ne bouge presque pas, si ce n'est cette jambe battant l'air inlassablement. Son regard noir reste rivé sur l'horizon comme si elle attendait quelque chose ou quelqu'un. Or ce n'est pas le cas. Elle ne sait pas pourquoi elle est ici, pourquoi elle revient systématiquement à Jamir. Tout ce qu'elle constate c'est qu'elle ne peut pas s'en empêcher, même si cela la met dans une colère noire.

Cependant. Si elle n'attend personne, est-ce cette personne qui viendra à elle.

*Mashia*

Ses mâchoires se contractent à la vue de la jeune femme qui approche, marchant paisiblement sur un chemin d'herbe à quelque dizaines de mètres d'elle. Et quand son regard tombe sur le bras absent, le regard d'Ahina se voile une fraction de secondes avant que la colère n'afflue encore plus puissamment. Si elle avait quelqu'un sous la main là, tout de suite, maintenant, elle lui ferait avaler jusqu'à la dernière de ses dents, qu'elle le connaisse ou pas d'ailleurs.

Elle ne comprend rien, elle n'en entend pas la raison et il est évident que la présence de son ancienne amie la met en colère, mais l'absence de ce bras engendre une telle haine que son sang cogne violemment dans ses tempes à lui en faire perdre la raison (pour peu que ça ne soit pas déjà le cas).

Mais elle ne bougera pas.
Fracasser cet arbre pour se soulager, fuir, ou encore moins la combattre car elle n'en a pas la moindre envie, est inutile pour une seule et simple raison : Mashia sait déjà. Elle sait qu'elle est là, elle sait même déjà où elle se trouve.
Car elle n'oublie pas, du moins pas encore, qui est la jeune femme, quel est son pouvoir et l'entité avec laquelle elle cohabite.
Peut être qu'il lui manque un bras, mais cela n'en fait pas moins quelqu'un de redoutable aux sens aiguisés d'une finesse que peu de guerriers atteint dans son existence.


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MessageSujet: Re: [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia]   [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia] EmptyMer 1 Juil - 12:37




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Fin de la Guerre



Ahina




Levées toutes les deux aux aurores, à l'instant même où les premières lueurs de l'aube aient caressé leurs visages, Mashia et Lya s'engageaient, comme tous les jours depuis leurs retrouvailles, aux alentours de Jamir. S'éloignant souvent des sentiers battus pour s'engouffrer dans l'ombrage des grands arbres, elles cherchaient de quoi nourrir un village entier, affamé et éploré. Blessé. La récolte était mince et l'ancienne Sainte savait que les vivres allaient manquer. Cette situation ne pouvait perdurer plus longtemps. Bien qu'elles faisaient ce qu'elles pouvaient chaque jour qu'Athéna donnait, la mère et la fille de cœur avaient conscience de ce fait. Les Spectres avaient gagné, et, en les boutant hors de leur terre, les condamnaient à l'errance. Jamir restait pour l'instant un tertre salutaire, malgré l'inconfort et la chaleur : comment pourrait-on songer à s'en aller ? Il n'y avait qu'ici où ils pouvaient se réfugier ! Comment demander à femmes, enfants, vieillards et nourrissons de se risquer sur un chemin qui, assurément, les mènerait à une mort certaine ?

Au détour d'un sentier d'herbes folles, Mashia stoppa ses pas, son nez humant brièvement l'air. Lya partie plus loin, continua de farfouiller dans les broussailles à la recherche d'herbes médicinales destinées aux malades. Et ils étaient de plus en plus nombreux à avoir besoin de ses soins. Ses pensées se tournèrent vers le Roi des Ronces Celsius qui aurait été d'une aide précieuse …

L'adolescente revint les bras chargés, le sourire large, l'air triomphante. D'un geste discret, Mashia l'invita à se taire, à faire demi-tour et regagner le refuge. Sur le point de protester, un regard appuyé de la part de la « Vierge » suffit à la faire obéir. Non sans traîner des pieds. L'observant s'éloigner jusqu'à ce que sa petite silhouette soit définitivement effacée de l'horizon, la jeune femme se retourna et s'avança jusqu'aux pieds d'un arbre massif. Elle déposa son panier d'osier.

« Ahina, je suis heureuse de te voir saine et sauve. » déclara t-elle joyeusement en levant son visage vers elle. Sans se départager de son sourire serein et doux, elle ajouta. « Je ne pensais pas que Pséma te laisserais rôder par ici. C'est dangereux pour toi. »

Ses paroles devaient sonner étrangement pour l'ancienne porteuse du Scorpion d'Or. Qu'importe, elle le prendrait comme elle le voulait, comme elle l'avait toujours fait. Si Mashia était véritablement heureuse de la voir ici, une ombre d'inquiétude flottait dans ses yeux pers. Si Ahina avait croisé quelqu'un d'autre de la chevalerie, il était fort probable qu'elle soit exécutée sur le champ, dans le pire des cas. Corell, pour ne citer que lui, n'aurait supporté la présence d'une traîtresse. Il ne comprenait pas. Tous, ne le pouvait. Sauf bien sûr, ceux qui avaient été sous « sa » coupe.

Mashia Mokushi prit place non loin, s'asseyant à même le sol afin de continuer à l'observer, elle, perchée du haut de son perchoir. Dans son regard noir, elle discernait haine et colère. Pourquoi ? Sa main se porta à son bras manquant. C'était encore douloureux, et pire, le poids de la honte lui faisait encore plus de mal que le reste. Serait-ce cela qui attisait sa rage ?

« J'ai été trop faible, encore. Mais ça ne se reproduira plus. » Elle s'en faisait la promesse. « J'ai perdu bien des choses pendant cette guerre sainte. Pathétique, inutile, encore. Si tu savais comme j'en ai assez. Et comme il est bon d'avoir enfin une oreille attentive qui saurait me comprendre. »

Une ombre se glissait sur son visage, semblable à celle de son amie. Si toutefois elle pouvait encore la nommer ainsi ? Le silence s'installa entre elles. Elles n'avaient jamais eu besoin de beaucoup parler pour se comprendre. Cependant, quelque chose lui faisait penser que cette fois, ce ne serait peut-être pas le cas.

« Tu as bien changé Ahina, je le sens. »

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MessageSujet: Re: [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia]   [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia] EmptyMer 1 Juil - 18:04


Si j'avais une soeur...

27 août 1755 ~ Aux alentours de Jamir

Le regard de jais du Scorpion s'abaisse vers le pied de l'arbre sur lequel elle trône. Observant longuement ce visage familier, elle ne répond rien aux mots de la Vierge, dans un premier temps du moins.
Un sourire de dépit naîtra cependant sur ses lèvres, à l'évocation de Pséma. Et après on dira qu'il faut faire confiance. Cette enflure de Kappa n'a encore pas été fichu de tenir sa langue semble-t-il. Car si l'on en croyait les mots transpirants de larmes du Verseau, personne n'était censé savoir, excepté ses parents. Encore de jolis mensonges. Ils sont beaux les Saints d'Athéna tiens.

Mais qu'importe au final. Elle s'était détachée de tout cela, du moins passe-t-elle un temps considérable à essayer de s'en convaincre.
Pour l'heure c'est le visage lisse qui se tient à quelques pas d'elle, et la voix douce et souriante de Mashia qu'elle observe avec attention. Car le pire de cette situation surréaliste, c'est qu'elle semble sincère. Serait-elle vraiment contente de la revoir ? Soulagée qu'elle se porte bien ?

D'un côté cela est bien difficile à croire. Ahina connait parfaitement la mentalité des Saints d'Athéna. La majorité, du moins ceux qui sont au courant des faits puisqu'aucun ne peut l'être quant à la vérité pure, la prendra sans nul doute pour une traîtresse. Il est toujours plus facile de créer un pont entre ce que l'on ne comprend pas et ce qui revêt un aspect négatif. Dans son cas Pséma = trahison. Ni plus, ni moins.

Mais d'un autre côté... si Mashia était comme tout le monde, cela se saurait depuis bien longtemps. Et en quelques mots elle pose la conversation. Elle sait, mais semble-t-il... elle ne juge pas.

"Je le sais. Mais il ne m'a jamais empêchée de faire ce que je voulais." Répond-elle en haussant les épaules.

Mashia est bien placée pour savoir qu'il est fort compliqué d'imposer quoi que ce soit à Ahina. Mais elle est également en position de savoir que selon la personne qui demande, la grecque est capable de s'exécuter dans la seconde sans broncher un cil. L'influence de Pséma pouvant désormais être comparée sans le moindre mal à celle de Marcus, s'il avait ordonné il est probable d'imaginer qu'Ahina ne serait plus venue. Par conséquent, si elle est ici...

"Tu ne penses quand même pas que je suis cette oreille... Voyons Mashia, ne suis-je pas l'infâme amie qui vous a tous trahis ?"

Ces mots sont prononcés d'un air de dépit et en un sourire cynique à peine dissimulé, alors qu'Ahina fixe son bras d'un air dubitatif. La Guerre s'est vraiment un truc de merde. Que soit maudit le jour où elle a décidé de devenir chevalier.

"Ne dis pas de conneries, t'as toujours eu du talent, bien plus que moi en tout cas. Et puis t'as ce truc là qui t'accompagne..." Elle agite la main d'un air vague, matérialisant ainsi l'étendue de sa méconnaissance du dit truc. "Qui t'a fait ça"

La question sonne presque comme un ordre, voire... comme une menace.
D'un bond la brune atterrit aux pieds de l'arbre tandis qu'un épais silence recouvre les deux femmes qui ne se sont pas revues depuis de longs mois.
Se laissant choir contre le tronc noueux, dans la même position que Mashia mais à quelques mètres d'elle, Ahina répond d'un air lointain.

"J'ai changé... Ouais c'est certain. Mais ce que j'aimerais quand même bien savoir c'est comment et pourquoi.*

Levant le nez vers la cime des arbres, la jeune femme fixe les nuages qui passent rapidement au-dessus de leurs têtes. Il fait beau, c'est un jour comme il en existe des centaines dans l'année. Et pourtant... ce jour ressemble à tous les autres. Tout se suit, tout se mélange, tout n'est qu'incompréhension, manque flagrant d'envie ou de passion. La vie est nulle, parfaitement nulle.

"Toi aussi tu as changé Mashia"

Ce n'est pas tant son infirmité, mais plutôt le voile obscur qui avait traversé son visage quelques secondes auparavant. Quelque chose a changé, en plus mauvais, en plus dur, elle qui n'était que sourire et douceur, laisse tomber le masque en sa présence. Pourquoi. Une question qui trouvera difficilement une réponse.


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Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Fin de la Guerre



Trahir ?




« Ils se trompent, Pséma n'est pas un monstre, lui aussi à ses craintes et ses faiblesses. Et il reste … humain, pourquoi aurait-il voulut te brider comme un chien ? » Fit-elle à ses premières paroles en soutenant son regard. « Trahi ? Je ne vois pas en quoi. Pas plus que moi je les ai trahi, cette nuit là … Si je vais dans ton sens, Ahina. »

Et cette nuit là s'était soldée par la perte de deux de ses plus chers trésors : Hector son père adoptif et enfin Dohko, qui lui avait déclaré son amour avant qu'il ne trépasse. Par sa faute, de ses mains, Mashia avait commis l'irréparable. Chaque fois qu'elle portait son regard sur sa paume, c'était pour la voir souillée de sang. Révulsée par son geste, cela ne l'étonnait pas qu'elle ait totalement perdu la raison après quand un corbeau rouge l'avait emporté en plein cœur de la forêt d'Ahiès où elle s'était métamorphosée en démon lupin, prêt à tout réduire en cendre. Il n'aurait resté que des ruines si son frère Minato, n'était pas intervenu. Pour ces meurtres, elle s'en voulait, mais sa haine ne saurait se diriger ailleurs que sur elle-même.

Un mince sourire se dessina sur son visage de porcelaine. « Ah oui, Hiro, mon père. »

Ce « truc » fit son apparition à la simple mention de son nom, se matérialisant dans un nuage de fumée qui se dissipa bien vite pour révéler un grand chien blanc et orange, un akita, originaire du pays du soleil levant. Un Inugami, comme les appelaient ses ancêtres nippons. L'animal-esprit s'assit sur son séant, se contentant de regarder les deux femmes de ses deux grands yeux noirs, comme des billes d'encre.

« Oh, ça. »

Sa main se porta à la manche de son kimono qu'elle avait prit soin de nouer pour ne pas qu'elle la gêne dans ses mouvements. L'absence de son membre la laissait à la fois indifférente et honteuse. Même si Ahina lui disait le contraire, de son talent il ne restait plus grand chose. Son rôle se réduisait aux cueillettes journalières, à s'occuper des villageois et à secrètement s'entraîner. Preuve qu'elle n'avait pas totalement abandonné.

« J'ai été submergée par les soldats infernaux, j'aurais pu fuir, mais je ne l'ai pas fait … Ils m'ont arraché le bras avant de m'emporter et de me jeter dans l'une de leur geôle. »

Tandis qu'elle racontait ses mésaventures, Ahina la rejoignait, ou plutôt se postait non loin d'elle. La jeune femme s'interrogeait sur la manière et le pourquoi de ce changement. À son tour, la japonaise haussa des épaules.

« Je ne pourrais te répondre, seulement qu'il m'a appelé, et j'ai répondu à son appel. Je me suis sentie … vivante. Je ne saurais comment t'expliquer ça. Mais depuis cette sensation ne me quitte plus. C'est pour ça, je pense, que j'ai fini par relever la tête. »

Et en parlant de ça, Mashia aussi suivit le regard de l'ancien Scorpion, se prenant à contempler les nuées. Ses pensées vagabondes se heurtent à cette vérité qu'elle énonce. « Toi aussi tu as changé Mashia ». Son familier se coucha, posant sa tête sur les genoux de la jeune femme, qui, par habitude, se prit à lui gratter les oreilles.

« Je n'ai pas changé, je suis semblable à toi. À notre manière, nous l'avons toujours été. Nous sommes liées, à lui. »

Mais … à qui faisait-elle allusion ? Son regard pers revint vers la jeune femme. « Pourquoi es-tu revenue ? »

Finit-elle par lui demander, après une note de silence. Non, il ne fallait pas trop le laisser chanter.








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MessageSujet: Re: [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia]   [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia] EmptyJeu 2 Juil - 1:06


Il fait noir, si noir...

27 août 1755 ~ Aux alentours de Jamir


Ahina ne cache pas son étonnement face aux premiers mots de Mashia. Car pour sûr, c'est bien la première fois qu'elle rencontre quelqu'un qui n'a pas envie de lui trancher la gorge à la simple évocation de Pséma. En outre c'était elle qui en avait parlé la première de surcroît.

"Et bien il va être content, il s'est fait une copine. Les gens qui l'apprécient ne se bousculent pas au portillon ma foi. Je crois que ce mec est la personne la plus détestée de ce monde, même Hadès doit avoir plus de potes. Tu veux que je lui tape la bise pour toi la prochaine fois que je le vois ?" Répond-elle dans un léger sourire narquois.

Cette nuit là ? Fronçant les sourcils, le Scorpion essaie de se rappeler de la nuit dont il est question. Car si elle en juge par la façon dont la Vierge s'exprime, elle devrait au moins lui évoquer quelque chose.
Mais elle a beau chercher, rien ne vient. Le vide sidéral a de nouveau repris ses droits sur son esprit.

Pourtant...

Pourtant elle était bien là. Elle l'a vue. Oui elle l'a vue achever Hector sans le moindre battement de cil, sans la plus petite hésitation. Elle l'a vue se transformer en une catin sortie des enfers et rouler une galoche à Kappa comme s'ils étaient amants depuis l'aube des temps. Elle devrait se souvenir qu'à la suite de ces évènements, elle avait emmené Lia loin, très loin, au plus profond de son temple pour la protéger.

Mais au lieu de cela...

"Je ne vois pas de quoi tu parles" Finit-elle par lancer d'une voix plate.

Un gouffre de plus vient s'ajouter au néant qui habite déjà son esprit lorsque Hiro apparait. Mais contrairement aux faits évoqués par Mashia, un semblant de déjà vu se matérialise dans l'esprit du Scorpion lorsque l'entité se manifeste. Oui elle se souvient... vaguement. Du moins ce nom elle le connait, elle en est certaine, mais elle a toutes les peines du monde à faire le lien entre les différentes données qui semblent n'avoir aucun sens les unes avec les autres.

Elle extirpe un soupir en balayant distraitement la longue frange brune qui barre son front. L'apparition d'Hiro a au moins un mérite. Un mérite relativement paradoxal, car il lui rappelle... qu'elle oublie. Doucement mais sûrement, elle oublie ce qu'elle a été, ceux qu'elle a rencontrés, ce qu'elle a vécu. Et c'est bien lors de ces petits moments, qui s'amenuisent de plus en plus, qu'elle retrouve un semblant de lucidité.

"Tu vois Mashia, le pire de tout, c'est que je ne comprends strictement rien à ce qu'il s'est passé. J'ai oublié beaucoup de choses, beaucoup de gens. Je m'en rends compte parfois. Cet Hiro... je le connais, j'en suis sûre. Mais je ne sais plus d'où, ni quand et encore moins comment. Tout est flou, tout est vague... comme toi." Son regard dérive vers le ciel avant qu'elle ne reprenne. "Je n'ai pas oublié que nous étions très proches, pas encore... J'ai encore des souvenirs te concernant. Je sais que je t'aimais infiniment. Et aujourd'hui... quand je te regarde... il n'y a plus qu'une haine viscérale qui s'accroche à mes tripes. Et je ne me l'explique pas. Tout ça n'a aucun sens, et pourtant voilà où j'en suis."

Cela expliquera sans doute pourquoi, à partir de cet instant, Ahina ne quittera plus le ciel pâle des yeux. Car paradoxalement, n'entendre que sa voix la met moins en colère que lorsqu'elle a son visage sous les yeux.
Encore une incohérence parfaite, un concept totalement improbable.

Ses mâchoires se crispent en entendant le récit de la perte de son bras. Là encore, réside une incohérence inexplicable. Elle devrait se foutre qu'elle ait encore ou non son bras. Pourtant, à cet instant, rumine-t-elle déjà la branlée qu'elle mettra au premier spectre qui aura le mauvais goût de croiser sa route.

"T'as vraiment pas à avoir honte Mashia" Dit-elle comme si elle lisait en elle comme dans un livre ouvert. "J'en connais plus d'un qui se serait barré la queue entre les jambes. T'as tenu bon jusqu'au bout et tu as souffert pour ce en quoi tu croyais. Alors franchement, laisses ta honte de côté."

Lui... c'est vrai qu'elle se retrouve dans cette notion de se sentir vivante. Mais, et cela aussi elle l'a oublié, après ce qu'elle avait vécu cette nuit là, n'importe qui, ou presque sans doute, aurait pu s'enhardir de la faire se sentir vivante. N'importe qui passant après la lame psychique de Kyro...

"Liées à lui... sans doute..."

Contrairement à Mashia, Ahina a le sentiment que l'appel venait plus d'elle même que de lui. Oui... à cet instant, quand son âme hurlait sa souffrance, c'était elle qui avait demandé de l'aide. Et c'était lui... qui avait répondu. Paradoxe improbable, une fois encore. A croire que toute sa vie ne se résumait plus qu'en ses termes : paradoxe, incohérence, trouble.

"J'en sais rien"

Oui elle n'en sait strictement rien... Pourquoi revient elle encore et encore, alors qu'elle sait pertinemment que le danger est grand. Justement... peut être que...
Sa nuque délaisse l'écorce contre laquelle elle repose. Dès que ses prunelles sombres tombent sur la japonaise, c'est comme si la haine enflammait son regard.

"Peut être que je cherche à être tuée, qui sait."


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Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Fin de la Guerre



Amour et respect




Le verbe d'Ahina restait inchangé malgré les nombreux paradoxes qui l'assaillaient en cet instant. Se bousculait sur son joli minois une multitude de sentiments que Mashia considéra d'un regard neutre. Elle ne jugerait pas, jamais. Car cette myriade d'émotions, elle aussi les avait ressenti, trop de fois. Trop souvent pour être compté. Si elle ne répond rien à la réplique narquoise de l'ancienne Sainte, une lueur amusée flottait dans ses yeux. Hiro quant à lui, bailla à s'en décrocher la mâchoire.

Elle avait tout oublié, ou presque tout.

Cette fois, ce fut à son tour de froncer des sourcils, ne comprenant pas. Et s'en voulant de ne pas avoir été là pour elle. À ce moment. Contrairement à ce qu'elle pensait, Kappa ne s'était pas trop étendu à son sujet. D'ailleurs, c'était à peine si Mashia et lui se parlait. Une sorte de malaise était né entre eux, sans qu'ils se l'explique. La jeune femme l'évitait de plus en plus, et il devait en faire de même car il ne cherchait pas à la croiser. L'excuse de son « rôle » de Général des Armées, à ses yeux, n'en était pas vraiment une. Elle laissait cette pensée de côté, préférant vivre le moment présent, auprès de la jeune femme.

Perdue, comme elle.

L'ancienne Vierge l'écouta avec la plus grande des attentions : peut-être qu'en fin de compte, ce serait à elle de devenir son oreille ? À l'énonciation de cette terrible vérité, les poings de la japonaise se serrèrent d'une manière presque imperceptible. Entre deux rives, oscillant entre haine et doux souvenirs d'une amitié sincère, Mashia maudit celui ou celle qui était derrière tout ça.

« Alors ça veut dire que j'ai encore perdu quelqu'un qui m'est cher. Encore un, je devrais en avoir l'habitude, depuis le temps. Mais pour tout te dire ça me fait la même sensation à chaque fois. Comme si on me déchirait le cœur. »

Elle l'observait avec une infinie tristesse. Profondément encré dans son regard pers. « Tu as sans doute raison. Mais cela ne m'empêche pas de penser que je ne serai plus jamais une Sainte. Pour preuve, j'ai délaissé armure et compagnons d'armes au détriment de quoi ? »

Un pauvre sourire flotta un temps. Non, c'était louable de sa part de rester auprès d'eux, de les veiller sans demander quoi que ce soit en retour. Comme toujours elle donnait, sans vouloir recevoir.

« Corell du Lion à bien voulu me tuer quand je suis revenue à Jamir. Il est prompt à l'action, plutôt qu'à la réflexion, ne croises pas sa route, sauf si tu cherche vraiment à trépasser. Mais ce n'est pas réellement ce que tu veux, pas vrai ? »

Elle l'espérait. Mais, dans le cas contraire … soudainement, sans que rien ne laisse présager ce mouvement, la voilà toute proche d'Ahina, les yeux fendus à l'instar des prédateurs. Elle s'immobilisa en face d'elle, sans ciller, ouvrant quelque peu la bouche pour laisser entrevoir l'éclat blanc de ses crocs saillants.

« Je pourrais te libérer ici et maintenant. » lui susurra t-elle en se penchant davantage. « Mais je t'aime trop pour ça, j'ai un trop grand respect pour ce que tu as été, et ce que tu demeures. C'est ton combat. Toi seule dois le livrer. Kappa ne le comprendra jamais, il est aveuglé par son amour pour toi, qu'importe ce que tu veux, le chemin que tu choisiras, il te ramèneras à lui. Égoïstement. »

Puis, Mashia se recula dans les ombres. Seuls ses yeux luminescents luisaient dans cette pénombre.

« Le hasard n'existe pas Ahina. Tu souffriras de cette situation encore longtemps, jusqu'à ce que tu puisses enfin trouver ta réponse. Ta vérité. »

L'attitude détachée d'Hiro était presque risible : il dormait à point fermé tandis que se jouait une drôle de scène devant lui. Rideau !








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MessageSujet: Re: [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia]   [Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia] EmptyJeu 2 Juil - 20:58


Prends garde

27 août 1755 ~ Aux alentours de Jamir


Elle ne répond rien, ne lui rappelle pas ce qu'il ne serait peut être pas bon qu'elle se souvienne. D'ailleurs, même si Mashia mettait des mots sur ce qui est oublié, il est probable qu'Ahina ne se remémorerait pas cette nuit tragique pour autant.

Son visage lunaire aux sourcils effilés se contracte, la contrariété est palpable. La brune la toise d'un air perplexe. Cela fait partie des situations qu'elle n'entend plus, qu'elle ne peut plus comprendre. Comme lorsqu'elle était face à Kappa, il y a de cela quelques mois. La colère, la tristesse, se succédaient à la vitesse de la lumière sur ses traits mais aussi dans son comportement.
Elle ne comprend pas pourquoi cette peine, pourquoi cet acharnement à vouloir la ramener à tout prix. Car si certains souvenirs de ce qu'elle éprouvait restent encore intacts, à ses yeux ce qui fut ne serait plus jamais. Alors à quoi bon.

"Oui. Au détriment de quoi ?"

Reposant les yeux sur elle, le Scorpion la toise d'un regard sévère. Comme si elle lui disait "eh bien vas-y Mashia, dis ce que tu as à dire. Trouves le courage d'aller jusqu'au bout de ta phrase".
L'entendre dire qu'elle a abandonné son armure est pour le moins surprenant. Des épreuves, Mashia en a subit et sans doute plus que la majorité des Saints réunie. Jamais elle n'a abandonné, pas une fois, ce même lorsqu'elle était au fond du gouffre.

Elles auraient eu cette discussion il y a quelques mois, Ahina n'aurait pas lâché le morceaux. Elle l'aurait poussée dans ses derniers retranchements pour savoir "Pourquoi ?!", pour lui rendre le courage et la ténacité qui lui faisaient défaut. Mais aujourd'hui...

"Qui ça ? "

Levant un sourcil, la brune ne semble pas savoir de qui elle parle en citant un certain Corell. Sans doute le chevalier d'or du lion, si elle en juge par les mots que Mashia vient de prononcer. Enfin, toujours est-il que qui que soit ce Corell, s'il était si malin que ça il aurait déjà détecté sa présence depuis un bail.
Elle ne lui jettera pas la pierre en ce qui concerne la précipitation qui est souvent son cheval de bataille, mais s'il veut vraiment la tuer il va falloir qu'il se lève plus tôt pour la trouver, dans un premier temps.

Lorsqu'elle se retrouve à quelques centimètres d'elle, la grecque darde un regard flamboyant sur la jeune femme.

"Recules" Extirpe-t-elle d'une voix gutturale en serrant les dents.

Sa main la saisit violemment à la gorge. Mais son mouvement se fige, la lâchant presque immédiatement, arrêté par un seul et unique mot : Kappa.
A sa simple évocation, une aura d'un bleu marin enveloppe le corps de la jeune femme. Une énergie agressive qui dépasse de loin tous les axés de colère qu'elle a pu lui connaître par le passé. Une bien mauvaise idée, car elle devient, en une fraction de secondes, comme un phare dans la nuit pour tous les Saints des alentours.

[Fin août 1755] Me pardonneras-tu si nous nous perdons... [pv Mashia] 848445MikasaAckermanfull1479630

"Ne prononces plus jamais ce nom en ma présence Mashia"

A en croire l'expression de son visage, ceci n'est pas un avertissement lancé à la légère.
Ce n'est qu'une fois qu'elle s'est éloignée, se fondant dans les ombres des arbres, que l'aura d'Ahina se dissipe. Le dédain est désormais bien perceptible sur les traits mats de la jeune femme.

"Me libérer de quoi au juste hein ? Si tu sais ce qu'il m'est arrivé inutile de tourner autour du pot. Balances tes infos, moi aussi j'aimerais bien savoir !"

Dévisageant son ancienne amie en silence, il est évident que ses mots portent. Du moins Ahina leur consacre-t-elle un peu de son attention, si l'on en juge par la brève quiétude qui s'installe, sans doute en apparence plus qu'en réalité.
A vrai dire elle ne comprend pas de quoi elle parle. Mashia a toujours été beaucoup trop cérébrale, allant chercher des choses profondément enfouies qui échappent à la majorité des gens. Aujourd'hui ne semble pas faire exception à la règle.

"Je ne comprends rien à ce que tu me chantes. Le hasard... qu'est-ce que j'en ai à foutre. Je suis parfaitement bien aux côtés de Pséma et je n'ai pas l'intention de changer. Après ouais je ne comprends pas pourquoi ni comment c'est arrivé, mais c'est comme ça."


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Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Fin de la Guerre



Je serai là





Des réponses ? Elle ne saurait lui en apporter. Comme elle lui avait confié, ce serait à elle et à elle seule de cheminer sur cette voie sombre. Car là où Ahina se rendait, assurément, elle serait seule à pouvoir y faire face, et peut être se retourner, se retrouver. Ce chemin-ci, la jeune femme l'avait emprunté avant elle, à sa façon. Côtoyer sa propre noirceur, certes éveillée par celle de Pséma, avait effrayé l'ancienne Vierge. Voir l'aura virulente de son amie à l’œuvre la rendait mélancolique. Le but du Bélier Noir, elle ne le connaissait pas, pas plus que ses plans. Cependant, la japonaise était sûre d'une chose : rien ni personne ne saurait ramener le Scorpion chez elle. Si ce n'est, elle-même. Quelle vie solitaire elle allait vivre. Était-ce pour cette raison, un mince espoir encore fébrile, encore enfouie au plus profond d'elle, qui l'avait poussé à venir ici ?

Le nom de Kappa était pareil à une clef. En le prononçant, elle avait ouvert les vannes d'une haine presque palpable. Si forte, qu'elle reculait encore instinctivement dans les ombres, là où Hiro ne tarda pas à la rejoindre. D'une pensée, Mashia lui somma de ne rien tenter.

Elle déclara d'une voix blanche, ses yeux devenus jaunes et lupins, braqués sur elle : « Très bien Ahina, comme il te plaira. Je ne te parlerais plus de ceux qui t'aiment. Seulement de ce qui t'attends. »

Peu à peu l'ombre de la jeune dame aux Lotus enfla, si bien que celle de l'arbre sous lequel elle s'était abrités fut avalée toute entière. Un grognement grave s'éleva en même temps qu'une forte odeur de sang flottait dans l'air. Qui ne tarda pas à être vicié. Comme corrompu. La voix de Mashia paraissait lointaine, et déformée à la fois.

« Je ne sais pas ce qui t'arrive ! Je ne le sais pas ! Je n'ai pas de réponse à apporter, seulement la mienne. N'oublies pas, j'ai été sous son joug aussi. Lovée entre ses bras. Regardes ce qu'il a fait de moi, Ahina. »

Des ténèbres, surgit une patte immense, pas tout à fait immaculée, souillée par tout ce sang. Une gueule s'ouvrait toute grande pour que la lumière qui filtrait à travers les feuillages s'accroche à des crocs saillants. Une louve se dévoila sous les yeux de l'ancienne Scorpion d'Or, presque aussi imposante que la dernière fois où elle avait revêtu cette forme. Pour peu que Ahina soit restée perchée en haut de sa branche, qu'elle aurait pu l'atteindre sans le moindre mal. Deux grands yeux noirs et tristes se posèrent sur la silhouette de la jeune fille. Avec lenteur, le démon-loup abaissa son museau vers elle, désignant ensuite une plaie pas totalement disparue et que l'on devinait sous quelques plumes rougeâtre qui empestaient la corruption.

« Peut-être es-tu prisonnière comme moi. Je te l'ai dis, nous avons beaucoup perdu cette nuit là. » Son souffle était lent et chaud. « Je me souviens que le lien entre moi et Pséma était ténu au moment où il a prit possession de moi. Il était déjà vacillant, il l'est toujours. Car, contrairement à Kappa, Eidolon ou bien Hector, je suis toujours marquée. Parce que Dohko m'a blessé avec une arme pleine d'un poison … un poison qui lentement coure dans mes veines. Je sens encore la présence de Pséma, parfois, quand je n'y prête pas attention. »

Cette blessure qu'elle mentionne, elle suintait, suinte et suintera toujours. Un rappel perpétuel, un serment qu'un jeune homme n'a su tenir. Sa rencontre avec un certain corbeau rouge n'avait fait qu'exciter davantage ses déboires.

Marquée, elle avait conscience qu'elle pourrait être un danger.

« C'est pour ça que j'ai délaissé mon armure et les Saints. C'est parce que ton lien est plus fort avec « lui », que tu as dû en faire de même. »

Tout ceci n'était que spéculation. En réalité, elle aurait vraiment aimé lui apporter plus de réponses, être d'une aide plus secourable. Or elle-même n'était pas certaine de ses paroles. De sa propre condition. Il se pourrait que Mashia Mokushi soit un danger pour eux. Pour tous.

« C'est comme ça, je le comprends. C'est comme ça et on ne pourra rien y faire. C'est comme ça … et si tu es heureuse, alors c'est tout ce que je te souhaite, parce que je t'aime et te respecte. Mais crois-moi ... » Ses babines se retroussèrent. « Si Pséma te fais du mal, je serai là. Si Kappa te fais du mal, je serai là. Si tu te fais du mal … je serai là ! »

S'arc-boutant, la créature monstrueuse se prends à hurler à la face du ciel. Comme pour sceller cette … promesse.








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