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 [Juillet 1755] "Bienvenue au Temple de Fimafeng." (Pv Moïra)

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Badrach


Guerrier Runique
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Badrach

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Armure : Armure Runique de Fimafeng

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MessageSujet: [Juillet 1755] "Bienvenue au Temple de Fimafeng." (Pv Moïra)    [Juillet 1755] "Bienvenue au Temple de Fimafeng." (Pv Moïra)  EmptySam 2 Mai - 22:20

Badrach n'était pas satisfait.

Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis sa rencontre avec les serviteurs d'Odin, Guerriers Divins et Guerriers Runiques. Il s'était présenté à eux, empli de curiosité et de ferveur, dans l'espoir que ses nouveaux compagnons d'armes lui donneraient l'exemple qu'il lui faudrait suivre. Comme il était fier ! Ajouter sa force à la leur, et se dresser contre les ennemis de leur mère patrie ! Tout soldat qu'il était, Badrach n'imaginait pas les Guerriers Divins autrement que comme une armée, aux ordres d'un général, où chacun aurait sa place et son rôle défini, et tous ensemble ainsi réunis montreraient à tous l'unité du bras armé de leur Royaume. Or il n'en fut rien.

Non pas que ses nouveaux compagnons l'aient déçu, bien au contraire. Chacun à sa façon avait impressionné le Guerrier Runique. Soren d'Eta, dont la force tranquille évoquait le calme plat pouvant précéder les plus grandes tempêtes. Jalna de Beta, dont l'assurance et l'ouverture d'esprit avait touché l'âme de Badrach. Meliodas de Gungnir, si jeune, et pourtant dévoué à leur cause. Et enfin Liv, un mystère de jeune femme, dont la sensibilité n'avait d'égale que ses dons extraordinaires. Tous étaient des êtres singuliers et valeureux, et ensemble ils formaient une somme d'individualités forte et marquante. Mais jamais cette individualité ne semblait agir de concert pour le bien d'Asgard. D'aprés les mots de Soren, chacun agissait en son âme et conscience, et si être libre de ses actes était un privilège rare, c'était un cadeau dont Badrach ne savait pas que faire.

Badrach vivait pour servir, et dans ce domaine, sa nouvelle vie palissait face à l'ancienne. Durant les semaines qui suivirent son entrainement et ses rencontres, il chercha à se rendre utile. Il parcourait la cité, et rendait quelques services à ceux qui en avait besoin. Mais eut vite le sentiment que cela n'était pas ce qui lui était réservé. En dehors de cela, il reposait sa frustration dans sa vie de famille paisible, auprès de sa femme et de sa mère. Bien que ses pensées auraient dut êtres tournées vers son enfant à naître, son esprit vagabondait. Il marchait de longues heures, en proie à ses doutes et à ses questions. Souvent ses pas le menaient vers le temple de Fimafeng, là où il avait découvert son armure. Alors il y priait, agenouillé au milieu des décombres. Il prit alors l'habitude de s'y rendre chaque jour, dans l'espoir que les Dieux le guident comme ils l'avaient fait auparavant.

Un jour, alors qu'il était là, dans le temple, à répéter ses prières au Seigneur, lui demandant de lui montrer la Voie, il ouvrit les yeux. Devant lui au centre se dressait, comme à l'habitude, son armure, bras tendus en offrande. Et alors qu'il s'était adonné au même rituel depuis des semaines, quelque chose changea. Il ne sut si c'était la lassitude de plusieurs semaines, la lumière à cette heure-ci, ou bien une réelle réponse divine. Toujours est-il qu'alors qu'il entrouvrit les yeux, Badrach cette fois-ci ne vit pas l'éclat rougeâtre de Fimafeng, mais bel et bien la masse de poussière qui stagnait tout autour de la figure.

Comme s'il venait de se réveiller, Badrach se leva et considéra le temple. Celui-ci était délabré : des morceaux de mur étaient manquants, aucune fenêtre n'était intacte, et la charpente menaçait de s'effondrer. La masse de poussière accumulée empêchait de distinguer la couleur des quelques rares meubles qui avaient subsisté. Il comprit alors pourquoi il était ici.

"Trouver ce lieu a été mon salut, et pourtant je n'ai pas cherché à offrir quoi que ce soit en retour. Lui rendre vie est le mieux que je puisse faire. Ce n'est pas grand chose, mais ce sera ma première action en tant que Guerrier Runique du Serviteur Martyr."

A partir de ce jour Badrach se mit à restaurer le temple avec une ardeur qu'il ne se connaissait pas. Il débarrassa les gravats, répara les murs et les fenêtres. Sa douce Frima, heureuse de voir que son époux avait retrouvé du sens à son existence, faisait chaque jour le chemin pour lui apporter son repas, et s'attendrissait de voir son robuste gaillard, torse nu, couvert de sueur, se jeter sur les galettes et le poisson fumé qu'elle lui avait apporté. Le simple fait de ne plus être inactif avait donné à cet homme une vigueur nouvelle, une nouvelle perspective. Il pensa à tout ce qu'il pourrait accomplir, avec cette force nouvelle qu'il avait découvert, et ses vaillants compagnons. Il reprenait espoir.

Au bout de quelques semaines, le temple était méconnaissable. Le sol avait été balayé. Le toit en paille tressée était neuf, et prêt à résister aux plus virulentes tempêtes. Les murs avaient été renforcés avec du bois solide, et une lourde porte protégeait maintenant les lieux des courants d'airs. Alors qu'il touchait au but, par une belle journée de juillet, Badrach avait gravi la charpente du temple pour terminer le renforcement des poutres et finir de débarrasser le bois tombé à travers l'ancien toit.

Alors qu'il dégageait une lourde branche encombrant les combles, Badrach fut surpris par un large tronc d'arbre s'affaissant dans sa direction. Sans doute ce sapin déraciné avait atterri-là suite à la démolition du toit, et était resté calé sur la masse de bois déjà accumulée. Etant dégagé, le tronc dégringola contre Badrach, qui le rattrapa de justesse, les deux bras bloqués le long du corps. En équilibre sur la poutre principale du temple, ses jambes tremblaient, et il savait qu'il n'aurait pas la force de soulever le tronc suffisamment pour le projeter, et ne pas tomber avec. Dans la panique, Badrach ne su pas quoi faire, il resta sur place, vacillant, ses muscles gonflés se contractant, la douleur commença à s'intensifier à à résonner dans tout son corps. Le guerrier blond serra les dents, et ferma les yeux. Dans sa détresse, il invoqua les dieux...





"... !!"






Le cosmos de Badrach avait réagit pour lui. Non comme l'explosion, mais comme un étoile que l'on aurait allumée, qui serait née ce jour-là. A des lieux à la ronde, cet éveil se fit ressentir parmi tous ceux qui voyaient au travers du monde physique.

Badrach se tenait là, dressé, sur la poutre. Parfaitement immobile. Lorsqu'il reprit ses esprits il considéra la situation. Il était indemne. Les bras de Fimafeng l'avaient rejoint, brillants, incandescents. Il tenait entre ses bras désormais armurés l'imposant tronc, qui lui semblait maintenant aussi lourd qu'une amulette. Après quelques secondes d'hésitation il descendit. Son pas était sûr. Il se débarrassa du tronc et reprit son souffle. La fatigue l'envahissait lentement. Il comprit que dans ce moment de nécessité intense, son cosmos avait réagi pour le protéger, et lui et Fimafeng n'avaient fait qu'un à ce moment précis. Cette sensation était grisante. Acéré et à fleur de peau, il laissa la tension dans son corps redescendre, en essayant de repenser à ce qu'il lui était arrivé. Il lui restait beaucoup à apprendre, mais il avait compris qu'une partie des réponses étaient en lui.

Mais les événements marquants ne devaient pas s'arrêter là pour aujourd'hui.

Alors qu'il était encore en train de reprendre ses esprits, il ressentit soudainement une présence.

La porte du temple grinça.

Badrach n'en croyait pas ses sens. Qu'il n'ait pas ressenti cette énergie avant qu'elle ne parvienne jusqu'à lui ne l'étonnait pas plus que ça, car depuis un long moment il avait retourné sa perception sur lui-même, afin de comprendre ce qu'il s'était passé en lui. Non c'était autre chose.

Les portes du temple s'entrouvrirent.

Ce qui bouleversa Badrach, Guerrier Runique de Fimafeng, c'était l'harmonie avec laquelle l'énergie de cette personne qu'il allait rencontrer se mêlait avec la nature qui l'entourait. Pour lui, ces deux mains jointes entre l'univers inconnu, et le monde qu'il connaissait, c'était le divin.

Totalement en confiance, avant même d'apercevoir le visage de l'inconnue qui pénétrait dans ce lieu sacré, Badrach déploya un cosmos chaleureux et amical. Un sourire s'était formé sur son visage rugueux.

"Bienvenue au temple de Fimafeng."




Dernière édition par Badrach le Dim 3 Mai - 9:23, édité 1 fois (Raison : Orthographe)
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Moïra


Prêtresse d'Odinde
Moïra

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MessageSujet: Re: [Juillet 1755] "Bienvenue au Temple de Fimafeng." (Pv Moïra)    [Juillet 1755] "Bienvenue au Temple de Fimafeng." (Pv Moïra)  EmptyMar 21 Juil - 3:32

Un répit gagné par le sang et la douleur. L'accalmie ne sera que de courte durée.
En dessous du flot, le torrent gronde, s'anime. La route qu'il suit n'est pas la bonne.
Lorsque les eaux déborderont, nul sacrifice ne sera suffisant pour les endiguer.

Les rues de la cité d'Asgard étaient bondées. Ce n'était cependant pas le fourmillement plein de vie et d'activité qui coulait aujourd'hui dans les grandes artères de la cité nordique. Si une bonne partie de la population s'affairait effectivement à vaquer à ses activités journalières, bon nombre déambulait sans réel but ou restait assis le long des murs, à mendier ou tenter de vendre leurs maigres effets personnels. Cela faisait des mois que les Spectres d'Hadès avaient mis la contrée à feux et à sang, et un pays aussi pauvre et isolé qu'Asgard avait bien du mal à s'en remettre. Nombreux étaient ceux qui étaient partis au sud pour tenter leur chance sous des cieux plus cléments, mais la plupart n'avaient pas eu les moyens de tenter un tel voyage et s'étaient retrouvés à la rue. Le nouveau dirigeant d'Asgard avait pris des dispositions pour que le Palais et la cité soient reconstruites et renforcées, mais l'aide apportée aux réfugiés avait été réduite au strict minimum. Les mines étaient sombres, et le mécontentement palpable.

Au milieu de ces vagabonds, une jeune fille marchait pied nus sur le sol gelé d'une rue. Elle respirait faiblement, comme écrasée par un poids invisible dissimulé sous son épaisse cape sombre. Elle se murmurait parfois des mots incompréhensibles à elle-même, dans une langue depuis longtemps disparue. Elle s'effondra finalement le long d'un mur, sa capuche glissant en arrière pour libérer sa longue natte d'un noir d'ébène. Elle était en train de suffoquer, comme si l'air ne parvenait plus à entrer dans ses poumons. Une larme noire commença à couler sur sa joue quand soudain un souffle, un éclat, vint la soulager de son fardeau.
Sa poitrine continua à se soulever amplement alors que la jeune fille reprenait son souffle, puis sa respiration s'apaisa de plus en plus. Sa main blanche comme la neige vint effleurer ses yeux, perdus sous les longues mèches de sa chevelure noire. Sa crise était passée. Même si elle peina quelque peu à se relever en prenant appuis sur le mur contre lequel elle s'était effondré, elle sentait encore cette brise douce qui soufflait sur son visage et lui redonnait vigueur. Espoir, même.

D'un pas mal assurée, la petite silhouette reprit sa route en changeant quelque peu de direction, allant là où cette brise douce la conduisait au milieu de ce pays froid et triste. Traversant comme une ombre les allées bondées sans que personne ne la regarde, la prenant sans doutes pour une autre réfugiée parmi tant d'autres, elle se retrouva devant la porte d'un bâtiment endommagé, mais de toute évidence réparé par endroit il y a peu. Le regard perdu dans le vide, vers ce qui se trouvait de l'autre côté de cette barrière de bois, la jeune femme posa ses petites mains sur la poignée et dû déployer toute la force de ses fins bras pour pousser la lourde porte et pénétrer à l'intérieur.
L'homme qui se trouvait à l'intérieur lui offrit immédiatement un accueil chaleureux en lui souhaitant la bienvenue dans ce qui semblait être un temple. La jeune femme tourna la tête autour d'elle, sans pour autant fixer un point des lieux en particulier. Elle avança ainsi, en tournant sur elle-même comme si elle dansait quelques valse avec des partenaire invisibles. Les mots de l'homme résonnaient dans l'air dans un écho silencieux que la vagabonde, d'une voix légèrement intriguée, se mit à répéter.

    « Fima... feng? »

Ce nom semblait faire resurgir en elle d'anciens souvenirs. Comme pour permettre à sa mémoire de revenir, elle continua à appeler, encore et encore, le nom de l'alf martyr. La jeune femme s'approcha encore un peu du centre des lieux avant de s'immobiliser et de s'accroupir. Sa main caressa alors la surface brut du dallage du lieu saint. Il s'agissait d'un geste doux, presque affectueux. De ceux que l'on gardait pour les êtres aimés. Il y eut comme une onde qui traversa l'air à ce contact alors qu'un étrange Cosmos emplissait l'air, liant âmes, esprits, pensées et rêves qu'abritaient ces vieilles pierres comme une immense toile au cœur de laquelle la jeune fille se trouvait.

Les larmes on coulé devant des armes tirées.
Mais une voix se fait plus forte que les pleurs et les pousse à faire face.
Il brûle lorsque la pointe transperce son cœur, mais ce feu s'illumine et se transmet à ceux qui y résident.

Les voix et les images continuèrent à défiler, invisibles derrière ses paupières closes. Tous ces filaments, tous ces liens, se reliaient et convergeaient vers l'homme d'âge mur qui achevait de se reposer au centre de la pièce. Lentement, la jeune femme redressa la tête vers lui, dévoilant son regard au sien, ou plutôt son absence de regard. En lieu et place de ses deux yeux, sous ces sombres mèches, c'était une couche de cire brunâtre qui recouvrait toute la partie haute de son visage, scellant sa vision derrière cet étrange voile. La jeune femme ne semblait pourtant avoir aucun problème à savoir exactement où il se trouvait. Son visage resta tourné vers le sien alors qu'elle se relevait et semblait hésiter, portant une main à sa gorge. Il y eu un instant de flottement durant lequel elle sembla chercher ses mots, puis finalement s'adressa au "maître" des lieux d'une voix neutre et égale.

    « Est-ce que tu es... Le prêtre de ce temple? »

Alors que cette étrange question était posée, au dehors, à travers la porte laissée entrouverte du temple, une certaine agitation, encore distante, commençait à gagner les rues adjacentes. Quelques éclats de voix pouvaient se faire entendre, se rapprochant petit à petit, imperceptiblement, de leur position actuelle.
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Badrach


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Armure : Armure Runique de Fimafeng

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MessageSujet: Re: [Juillet 1755] "Bienvenue au Temple de Fimafeng." (Pv Moïra)    [Juillet 1755] "Bienvenue au Temple de Fimafeng." (Pv Moïra)  EmptyMar 28 Juil - 17:24


Une jeune fille pénétra dans le temple.

Malgré son encombrante toilette et la cire dissimulant son regard, cette jeune file se mouvait avec l’aisance d’un voile avançant au gré d’une brise délicate, comme si chacun de ses pas lui étaient dictés par son destin. Il n’était pas possible de lire sur son visage. Au plus profond d’elle-même, des choses avaient lieu que Badrach ne pouvait même pas appréhender, pourtant il avait la sensation que son cosmos était exceptionnel. Bien que chacun était unique en égard aux forces vitales, celles de la jeune femme semblaient extraordinairement variées, et dans un mouvement constant. Un peu comme si un arc en ciel était apparu au centre d’une plaine morne et verglacée. De toute évidence la venue de cette étrangère et ce qui venait de se produire avec son armure runique ne pouvait être une coïncidence. De même, juste alors qu’il considérait cette pensée, la jeune femme en prononça le nom.

« Fima... feng? »

« Fimafeng oui. Le serviteur qui donna sa vie pour son maitre. J’espère que cela n’est pas un présage pour qui porte cet atour ».

Badrach sourit. Cela ne lui ressemblait pas de plaisanter avec une inconnue. Et sa femme ne lui pardonnerait sans doute pas ! Mais il ne s’agissait pas de ça. L’homme ne ressentait pas le besoin de faire des faux-semblants auprès de la jeune femme. Peut-être une familiarité mal placée, ou alors ressentait-il inconsciemment que son âme lui était ouverte quoi qu’il en soit.

A ces mots il se dirigea vers le reste de la figure runique, et y replaça les bras qui étaient venus le recouvrir pour le sauver. Mais quelque chose avait changé en lui. Etait-ce la lumière emplissant le lieu, différente maintenant que le toit avait été réparé ? Ou bien cette expérience qui avait changé son rapport avec ce qu’il n’avait peut-être considéré qu’a tort une simple protection ? Ou alors était-ce la présence de cette mystérieuse jeune femme ? Toujours est-il qu’il considéra ses bras tendus d’un œil différent.

« J’avais toujours cru que ces bras tendu sur cette armure runique représentaient la soumission du serviteur, prêt à disparaître au profit du désir de son maître. Ou qu’il représentait la supplication à Loki, lui demandant de le tuer à la place d’Aegir. Mais je n’en suis plus certain. Peut-être donne t’il quelque chose. Ou peut-être, que Fimafeng porte quelque chose d’important, de lourd, afin que quelqu’un d’autre soit libéré de ce fardeau… »

La jeune femme semblait l’écouter, tout autant qu’elle semblait écouter les murs qui l’entouraient. Elle s’agenouilla, et sembla se recueillir. De peur de la déranger, le guerrier d’Ort se détourna et la laissa libre. Il comprenait cette forme de spiritualité intérieure, qui ne s’embarrassait pas de processions ou de litanies.

Il en profita lui-même pour s’asseoir, et repensait à ce qui venait de se produire. La venue de la jeune femme était une leçon à retenir : que ce soit l’événement avec l’armure runique qui l’ait attirée jusqu’ici, ou bien l’inverse, cela lui avait rappelé que ce costume et ses pouvoirs existaient pour les mettre au service des autres. Il avait rénové le temple, mais il ne pouvait en rester prisonnier. Son devoir était envers le peuple, et il n’était pas…

« Est-ce que tu es... Le prêtre de ce temple? »

L’ironie de ces pensées le fit sourire à nouveau.

« Hélas non, il est vrai que je prends soin de ces lieux, mais je n’ai guère ce qu’il faut pour être un guide spirituel. Ma culture liturgique est tout à fait ridicule, je ne suis qu’un grand benêt qui rend hommage à ses dieux comme il le peut. »

Il reprit son sérieux.

« En vérité je serais plutôt un guerrier, et je n’en suis pas plus satisfait. Je ne pense pas que nous ayons réellement besoin de guerriers en ces temps mouvementés. »

A l’extérieur on pouvait entendre la foule s’agiter inhabituellement, comme pour faire écho aux paroles du guerrier runique.

« Le peuple gronde, il se sent abandonné des dieux, et de leurs représentants. Bien sûr, les Guerriers Divins les défendent, mais cela ne suffit plus. Le peuple n’a pas besoin de guerriers, il a besoin d’espoir. »

L’aveu de sa propre impuissance touchait l’Asgardien plus qu’il ne l’aurait pensé. Comme si la frustration de ces derniers mois venait de se matérialiser devant lui.

« Et je ne sais pas comment leur en donner… »

L’air grave, Badrach se rapprocha de la jeune inconnue. Avec douceur, il s’agenouilla devant elle pour se mettre à son niveau.

« Je me nomme Badrach Gertuson, Guerrier Runique de Fimafeng, et Serviteur d’Asgard et du Père de Toutes Choses. Je ne suis qu’un simple soldat, parmi tout ces êtres hors du commun je ne possède qu’un bien maigre pouvoir, mais celui-ci me dit que vous êtes très importante. »


Parler à une personne qui ne peut vous voir était une expérience désarçonnante, et Badrach était d’un caractère éminemment social. Sans y penser, il fit un geste qu’il allait peut-être regretter. Il prit la main de la jeune femme, afin que leur contact et ses mots en soient renforcés.

« Savez-vous pourquoi nous sommes réunis ? »

Dehors, l’agitation se faisait plus forte encore…

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