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 [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)

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Shizuo


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MessageSujet: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyDim 26 Avr - 7:38

=> Athènes

Laisser Sylphe derrière moi fut une épreuve à la fois douloureuse et enrichissante, je savais à présent où était ma place pour les prochaines étapes pouvant déterminer le destin de ce monde même si je ne me trouvais pas dans le bon camp pour la survie de ce monde ci. Le surplis du Bénou ne s'était pas fourvoyé à mon sujet, il était toujours là avec moi sans que je n'ai à le retenir ou quoi que ce soit, il semblait se sentir bien sur son porteur bien que les changements physique et psychologique ont été flagrants pour ceux qui ont eu l'occasion de les voir.

La route pour revenir au Sanctuaire dévasté par la guerre avait été plus ou moins rapide mais j'avais toutefois eu le temps de réfléchir à quelques mesures à adopter devant mes supérieurs qui ne manqueraient pas de sentir mon cosmos... différent de la colère et de la rage que je dégageais auparavant. La seule chose qui n'avait pas changé était mon regard, toujours sombre et provocateur, pénétrant et violent, je devais agir comme l'autre avant moi. Même si je n'agissais pas à sa place, j'étais bien là et je connaissais mieux que personnes ses ressentis et les attitudes qu'il adoptait face aux juges... ne montrant aucun respect pour ces spectres de haut rang.

Le Sanctuaire en vue, je m'étais arrêté quelques minutes dans le ciel afin de voir ce qu'il se passait... ou du moins essayer de voir ce que les spectres tramaient en son sein. Profané, le Sanctuaire d'Athéna semblait être devenu un terrain de jeu pour la bonne entente de tous les spectres, une partie de plaisir qui était de parcourir les temples sans leurs gardiens respectifs, de laisser les débris sans entamer de reconstruction... ou encore achever les temples qui avaient subit le plus de dégâts durant la bataille.

Soupirant, je descendis des cieux et allait me retrouver devant l'entrée des terres sacrées d'Athéna où l'espoir et le courage avaient laissé place à la haine, la fourberie, la traitrise et la colère. Mes pieds avaient à peine toucher le sol qu'une pierre se brisa en deux suivit d'un éclair vif parcourant la route jusqu'au temple du Bélier... avait-il continué sa route jusqu'au sommet du Sanctuaire, je n'en savais rien et je ne m'en inquiétais pas. Hésitant, je portais mon regard sur le temple du Bélier... le temple de Shion, premier gardien d'Athéna. Il n'avait pas reçu beaucoup de dégâts mais j'hésitais à y mettre les pieds.

Cependant, je pourrais bien faire ça pour lui... je lui étais redevable, je garderais son temple jusqu'à son retour, aucun autre spectre ne pourra profaner cet endroit. Commençant à gravir lentement les marches menant à cet immense temple, je me remémorais mon retour... Cet enfant à la cathédrale, allais-je le revoir ? Je n'avais pas pu lui parler l'autre l'ayant fait à ma place mais il me semblait bien étrange et sa façon d'agir tout autant. J'étais maintenant de retour chez Hadès, dans sa nouvelle demeure tandis que les Enfers étaient sans doute sans la moindre défense. Que faire d'autre ? Les chefs, ces juges devaient bien avoir un plan, ils n'avaient pas ce rang pour décorer la galerie ma foi. Le Griffon avait fait preuve de beaucoup de clairvoyance durant la dernière guerre mais le Sanctuaire est un endroit convoité et non seulement par ses occupants légitimes mais aussi par ces poissons rocailleux et ces Ases qui n'avaient été là que pour entraver notre avancée.

Je finis par atteindre l'entrée du grand temple d'Aries et à mon grand soulagement, personne ne s'y trouvait. Quelques piliers avaient été arrachés, d'autres à moitié détruits, hormis les piliers et le sol un peu disgracieux, tout semblait aller pour le mieux dans ce temple. Je pénétrais dans ce temple toujours en songeant qu'il s'agissait la demeure de Shion et que je la salissais en y entrant portant un surplis à l'effigie d'Hadès mais je n'avais guère le choix...


* Pardonnez moi...*

Nombre de spectres étaient présents dans ce domaine divin et j'espérais sincèrement que personne ne vienne troubler ma tranquillité dans cet endroit, je n'avais aucunement l'envie d'adresser la parole à l'un d'eux et c'était là une bonne chose, un trait du caractère de l'autre que je n'avais pas perdu... à mon grand soulagement... ou à ma grande déception, garder quelque chose de cette vie passée... non.


Dernière édition par Shizuo le Ven 15 Mai - 13:09, édité 1 fois
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Oneiros


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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyMar 28 Avr - 11:57

Depuis la fin de cette nuit sanglante, on n'avait pas beaucoup aperçu le dieu des rêves. Oneiros s'était mis en quête, dès l'annonce fatidique de la prise du Sanctuaire, de retrouver les Saints, Pséma, et de faire payer à ce dernier ses manipulations. Les informations qu'il avait pu récolter n'étaient pas grand-chose, tout au plus une part de vécu du Bélier noir, mais plusieurs portes désormais ouvertes laissaient entrevoir des possibilités de collaboration. Des portes que seul le maître des Songes voyait en cette heure. Il s'étonnait d'ailleurs que Minos lui ait laissé le temps de faire tout cela, sans rien demander aux Saints en échange de la remise de leur sanctuaire.

Ses allers et retours entre l'ancien domaine d'Athéna et les Enfers quant à eux, lui montraient à chaque instant d'avantage que les forces d'Hadès se révélaient insuffisantes pour occuper un territoire si étendu. Des 108 spectres, pas un tiers ne "vivait". Pas un quart même. C'était folie que de penser être l'abri de représailles dans cet état, mais après tout le Griffon suivait les directives d'Hadès, et le dieu pouvait parfois friser l'impatience dans ses réactions les plus radicales. Que feraient les chevaliers de l'Espoir en retour ? Attaqueraient-ils le Sanctuaire ou les Enfers ? Sur quel front se tenir pour les accueillir ?

Dans ce futur incertain et trouble, le monarque onirique avait décidé de revenir sur les terres de la lumière. Depuis son dernier passage, d'autres spectres que lui s'était certainement installés dans les demeures zodiacales. Comment pouvait-il en être autrement, après tant d'efforts ? Tant qu'ils laissaient le Temple de la Chimère tranquille...

Le portail dimensionnel s'ouvrit en plein cœur de la Première Maison. Oneiros souhaitait s'assurer que, à défaut de jouer les architectes en herbe, les spectres au moins avaient remis en état les défenses du Sanctuaire, pour leur propre usage. Il fut bien vite détrompé. Au premier coup d’œil, les colonnes en miettes, les murs effondrés, le sol ouvert comme une plaie à vif, tout sautait aux yeux. Et c'était ici que devait se tenir le premier rempart contre l'envahisseur ? En levant les yeux, on pouvait voir la même chose dans la demeure du Taureau. Les Gémeaux en chantier faisaient bonne figure, de même que le Cancer d'où se dégageait une énergie encore plus morbide qu'auparavant. L'ancien Lion flamboyait, avec ses vitraux bardés de couleurs et installés spécialement pour illuminer tout autour de lui. Cela n'était pas au goût de tout le monde, il avait entendu des gardes railler son œuvre, mais il s'en moquait éperdument.

A quelques mètres du dieu se tenait un homme. Le spectre du Bénou, violent et vindicatif dans la cathédrale où il l'avait rencontré, semblait changé. Aussi bien extérieurement par ses couleurs que dans l'essence de son cosmos.


"Salutations, spectre. Venez-vous prendre possession des lieux vous aussi ? Je m'en veux d'avoir abîmé si profondément ce temple..."

Il balaya les lieux autour d'eux du regard, se remémora ce combat ardu contre Jack O'Bannon, qui l'avait vu renvoyé aux Enfers sitôt après les avoir quittés. L'explosion de son cosmos avait tout dévasté, de sa dimension provisoire au dôme de protection du marina, sans oublier l'Onde et la demeure dans laquelle ils se battaient.

D'un geste ample, il répandit un peu de sable onirique sur le sol, à la manière d'un agriculteur semant ses graines dans les champs labourés du printemps. Il posa un genou à terre, sa main à plat sur les dalles malmenées du Bélier, ferma les yeux un instant. Son surplis quitta son corps et fila en direction du cinquième temple, pour le garder pendant qu'il œuvrait ici. Il imagina alors ce qui suivit : le sol se mit à trembler doucement. Le sable brilla, irrigué de cosmos divin et s'enfonça dans les failles pour les colmater pendant que les dalles se solidarisaient à nouveau. La surface sous leurs pieds redevint lisse, mais il ne put s'empêcher de remplacer la pierre d'origine par du marbre blanc.

Les murs et les colonnes gisaient encore par terre, mais au moins on pouvait circuler sans avoir à faire attention où mettre les pieds. Le dieu rouvrit alors les yeux, les reposa sur un Shizuo à l'air surpris.


"Qu'en pensez-vous ? Voilà qui est mieux, non ?"
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyMer 29 Avr - 8:45

Là, dans le temple, le premier du Sanctuaire regorgeant d'histoire depuis la création de cet ordre et depuis qu'Athéna avait décidé de dévouer sa divine vie à la protection de la Terre, je me trouvais, espérant toujours que personne ne pointerait le bout de son immonde museau. La solitude me réussissait bien finalement, je ne me sentais ni trop bien ni trop seul -bien qu'en réalité je ne l'ai jamais réellement été- et je continuais à réfléchir à diverses solutions qui pourraient non seulement m'être avantageuses mais pas que... L'air soudainement sombre, le visage prenant un ton dur et quelque peu agressif, je m'étais remis à penser à ce que Shion m'avait dit avant de me laisser inconscient lors de notre combat. Pséma... Qui était-ce réellement ? Je n'avais pas pu en savoir plus à son sujet mais si ce que le Bélier d'or m'a dit est vrai, cette personne qui œuvre dans l'ombre s'est servi de nous pour anéantir les Saints. J'espérais toutefois que le Griffon eut été un peu plus futé que je ne pouvais le penser et croyez-le, je le tiens en grande estime.

L'endroit était silencieux, tout était si calme après cette guerre que cette tranquillité commençait à m'agacer quelque peu. Non pas que j'aurais voulu des combats sanglants encore -quoique...- mais tout était bien trop calme autour de « mon » temple. Cette tranquillité ne durera sans doute pas, sans demander la permission à quiconque, je m'étais emparé de ce temple, sans pour autant vouloir le faire pour ces chefs dont les cosmos fluctuaient au sommet du Sanctuaire. Profanation, destruction ou reconstruction ? Je ne savais guère ce qu'ils faisaient tous au-delà du temple du Bélier. Je croisais mes bras et finis par aller m'asseoir sur une grosse pierre grise qui traînait là parmi bien d'autres devant les escaliers menant à un siège simple empli d'humilité au-dessus duquel brillait autrefois le symbole d'Aries. Il n'en restait presque plus rien hormis une infime trace dans le mur montrant que quelque chose avait bien été incrusté ici auparavant.

Le yeux clos, une légère brise vint caresser mon visage à l'instar d'une personne si douce et attentionnée à mon égard, une bonté et une douceur sans pareil qui n'avait pas eut peur de franchir les portes du Sanctuaire sous le joug des spectres pour venir jusqu'à moi. Cette sensation si douce et agréable parvint à m'arracher un sourire durant quelques secondes jusqu'à ce que cette brise qui s'était installée autour de moi perde soudainement sa chaleur et devint un courant d'air glacial, aussi froid que l'hiver, aussi saisissant que la morsure du froid.

Comprenant que quelque chose clochait, mon sourire s'effaça immédiatement et mes yeux s'ouvrirent lentement me laissant apercevoir devant moi une sorte de portail permettant de franchir les dimensions sans le moindre problème. Je compris que ma tranquillité touchait à sa fin et que de potentiels problèmes allaient faire surface. La lueur du portail s'amenuisa jusqu'à disparaître et me laisser comprendre que j'avais là la visite d'un personnage plus ou moins charismatique -tout dépend de comment je peux le voir... moi ou l'autre- en la personne de l'un des dieux des rêves et fils d'Hypnos et non pas des moindres, Oneiros. Reconnaissable à son surplis, je savais qu'il était dieu à respecter autrui mais toutefois mon changement ne passerait pas inaperçu face à un tel personnage et ce... bien malgré moi.

L'effort commença, l'effort psychologique j'entends, il me fallait me comporter comme l'autre tout en ne tombant pas une nouvelle fois dans ces ténèbres qui m'avaient fait faire des choses horribles que je regrettais amèrement aujourd'hui. Rien ne devait se lire sur mon visage qui devint immédiatement stoïque accompagné d'une pointe de désintérêt total pour le nouvel arrivant accompagné d'un soupir presque insultant. Cependant... l'impression de l'avoir déjà vu me traversa l'esprit mais... s'agissait-il bien de lui ? Peu importait de toute façon... il me salua normalement bien que je ne lui montrais toujours aucun intérêt mais l'intention était bonne je le reconnais. Je ne lui répondis pas immédiatement, je n'avais pas envie de discuter avec ce dieu... rejeton d'Hypnos. Néanmoins, je l'observais d'un œil discret et remarqua que son surplis quittait son corps pour filer plus haut dans le Sanctuaire... soit, il me serait désormais bien plus simple de l'éliminer mais je ne m'y risquerait pas... trop de choses étaient en jeu.

La suite m'intrigua un peu plus, la magie opéra, il sembla laisser tomber sur le sol ce qui ressemblait à du sable et les murs du temple se reformèrent en un instant... Enfin... en partie... il n'y avait que le sol qui était maintenant praticable mais les colonnes n'étaient encore pour l'instant pas réparées. Plus ou moins étonné, je fis mine toujours de ne m'intéresser qu'à ma propre personne et referma les yeux, détournant le regard vers le sol de marbre blanc. Je laissais passer quelques instants et ouvrant une fois encore un œil, je vis qu'il était toujours là et n'avait toujours pas pris congés de ma personne. Un soupir m'échappa...

- Oui, ce temple m'appartient jusqu'à nouvel ordre, tu es tout pardonné de l'avoir abîmé bien que je me sente à ma place dans les ruines de ce Sanctuaire. Qu'es-tu venu faire ici, dieu du rêve ? Oneiros si je ne m'abuse ? Pourquoi avoir ôté ton surplis... nous ne sommes à l'abri de rien ici.

Mon regard devint sombre et démoniaque, mon cosmos flamboya subitement faisant crépiter l'air autour de moi, créant un dôme de chaleur autour du temple du Bélier. Mais bon... les blagues les plus courtes sont les meilleures n'est-ce pas ? L'agressivité de mon cosmos désormais pur diminua et le dôme de chaleur qui avait fait trembler le temple et probablement alerter d'autres spectres disparu également. Je détournais le regard encore une fois du dieu, regard redevenu quelque peu normal, sans laisser transparaître le moindre sentiment et je pris la direction du siège se trouvant en haut de quelques dizaines de marches d'escaliers. Là, je pris place et regardant à nouveau Oneiros, je pris la parole...

- Tu ne m'es pas inconnu, nous nous sommes probablement déjà croiser. Néanmoins, si c'est le cas, tu dois remarquer quelques changements en ce qui me concerne, n'est-ce pas ? J'ose espérer que le fait de me poser une seule question sur ça ne t'as pas effleurer l'esprit auquel cas je te prierais de bien vouloir quitter ce temple qui bientôt sera à l'effigie du Bénou et de Hadès. Suis-je assez clair?

L'insolence dont je faisais preuve pourrait causer ma perte mais nous n'étions pas des plus nombreux... 108 étaient prédestinés à s'éveiller mais très peu l'étaient... éliminer l'un d'entre nous... l'un d'entre eux... serait une véritable erreur.
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyMer 29 Avr - 11:24

Je l'écoutais faire son petit numéro de brute des rues pendant qu'il prenait place sur son siège, comme un roi sur son trône. Cette attitude aurait pu avoir de l'effet si je n'avais pas été témoin de ce qui s'était passé dans le Temple du Lion il y avait quatre longs mois de cela et si les changements qui s'étaient opérés en lui ne m'étaient pas visibles jusqu'au fond de son âme.

Il oscillait entre curiosité, respect et défiance vis-à-vis de moi, ne sachant sur quel pied danser. Il tenta même d'user d'intimidation en haussant l'intensité de son cosmos un moment, bien court à mes yeux. Les intonations de sa voix étaient légèrement différentes de la dernières fois, sa détermination à m'éliminer quelque peu émoussée. Cet homme avait changé et cherchait à le cacher. Il avait dû se produire quelque chose d'important pour que sa psyché soit ainsi déstabilisée.

Je l'entendais d'une oreille attentive, tout en étudiant nonchalamment la configuration de la demeure. La remettre en état à l'image du Bénou pouvait revêtir une symbolique intéressante. L'oiseau de Rê, prenant son envol à l'aube depuis la Première Maison pour apporter le soleil sur les onze autres constellations du zodiaque. Une pièce en profondeur dirigée face à l'est qui capterait les premiers rayons solaires jusqu'à ce fameux trône que Shizuo semblait apprécier.

Inspiré, je me tournais de nouveau vers l'oiseau obscur, impassible.


"Je ne me sens pas en territoire hostile. Mon surplis est simplement retourné dans ses nouveaux quartiers. Tout comme vous avez décrété ce temple comme étant vôtre, il y a trois mois de cela j'ai restauré celui du Lion, qui est devenu la Chimère. En cas d'attaque, il ne sera pas bien éloigné."

J'avançais alors près de lui, m'arrêtant à quelques pas sans trop m'élever sur les marches reconstruites, un air calme au visage. Mes yeux d'encre touchèrent les siens quand mes doigts effleurèrent une aile de son surplis, comme je l'avais déjà fait à la cathédrale. Les souvenirs du Bénou devaient sans doute se mettre en branle à ce geste pour retrouver dans quelles circonstances j'avais répété ces gestes lorsque nous nous étions croisés, et je le laissais faire sans lever le voile sur notre rencontre.

"Je n'ai pas besoin de vous poser de questions. Un nouvel espoir est né en vous, et sa couleur vous sied bien mieux."

Un instant de silence vient à point pour qu'il réfléchisse au sous-entendu que je viens de faire, aussi insolent et subtil que ses précédentes paroles se sont voulues blessantes et dissuasives à mon égard. Je balaie alors une nouvelle fois le temple du regard, épousant ses ruines d'un nouveau point de vue, tel le Bénou perché sur la plus haute branche de l'arbre qui deviendra son nid, l'arbre d'Osiris.
Oui, on doit pouvoir donner une nouvelle dignité à la demeure du Bélier d'or qui soit celle de son occupant et non la fureur macabre qui s'est emparé d'Hadès. L'ironie irait même jusqu'à faire du Bélier le temple de l'aube, celui du Lion le temple du zénith et celui des Poissons le crépuscule. La course de l'astre dans lequel baignaient les armures d'or finirait alors dans le temple du Sombre Monarque, sinistre présage de l'avenir qu'il réservait à l'humanité tout entière...


"Et si, au lieu de passer mon chemin, je vous aidais à rebâtir cette demeure ? Selon votre bon vouloir. Je n'ai réparé que le sol pour vous laisser la liberté de le rêver comme vous l'entendez."
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptySam 9 Mai - 20:19

Tressaillement, agacement... c'est ce que ce surplis avait directement ressenti quand les doigts de cet être étaient passé sur lui. Comme si toute la violence, la colère de mon autre était soudainement revenu du néant. Je devais faire attention, le mouvement violent qu'avait fait l'aile du surplis avait pu être retenu par ma volonté mais bien trop de choses négatives étaient présentes... Je ne parlais pas uniquement de cet être malsain et de tous les autres mais quelque chose dans l'air était dangereux pour nous... une ombre encore plus sombre que la nôtre semblait planer au-dessus de nos têtes. Certainement pas les Saints qui ont été bannis de leur terre mais Pséma probablement ? Je ne voyais pas d'autre explication.

Quelques secondes après ce second contact avec lui, je me remémorrais des souvenirs qui n'étaient pas réellement les miens mais qui étaient là, perdu quelque part en moi. Je revoyais cet enfant à la cathédrale lors de mon arrivée, enfant qui semblait avoir été défait dès le début de la guerre. Hm... ainsi c'était donc lui, Oneiros le dieu des rêves. Dieu... c'est un bien grand mot pour quelqu'un qui n'a pas été capable de rester au Sanctuaire durant toute la durée de cette bataille.

Il me parlait mais je l'écoutais d'une oreille bien distraite... c'est alors qu'il sembla me lancer une pique qui de base ne m'affecta pas mais j'étais bien heureux qu'il pense qu'un nouvel espoir était né en moi et que je pourrais me racheter des choses du passé. Cependant, même si cela ne m'atteignait pas, j'hésitais à lui sauter à la gorge comme l'aurait fait l'autre et lui arracher la carotide avec mes serres...

Finalement je choisi le calme et la sérénité pour cette fois car ce qu'il me proposa quelques secondes après me fit réfléchir sur ses intentions. Il était le seul spectre avec qui j'avais eu un contact en dehors de la précédente bataille et je préférais bien plus avoir quelqu'un qui ne m'avait pas vu combattre plutôt que... la Wyvern par exemple. Une honte ? Non si ce n'est celle que m'avait infligée cette marina de malheur aux cheveux rouges puis blancs mais ils pourraient clairement se méprendre (ou pas) sur mes intentions.

Rebâtir ce temple ? L'idée me plaisait terriblement cependant pouvais-je faire ça à Shion ? Il était vrai que j'avais une dette envers lui mais est-ce que lui ne me considérait pas comme un simple spectre revenu à la lumière ? Toujours comme une menace potentielle... Néanmoins le seul et unique réel problème demeurait... je devais tout faire pour laisser penser aux autres que j'étais toujours bel et bien de leur côté -jusqu'à preuve du contraire- et ériger un temple à mon effigie ne saurait que les enfumer tous.

- Tu m'aiderais à rebâtir ce temple à mon effigie ? A l'effigie du Bénou, le phénix égyptien ? Si tel est le cas, je t'autorise à le faire.

Je lui expliquais alors que les piliers encore debout devaient tomber et de nouveaux seraient érigés au nombre de douze avec les signes de ces saints déchus inscrits. Le signe du Bélier devait disparaître à l'entrée et sur la devanture du temple, le toit serait surélevé de quelques mètres laissant entrer les rayons solaires et lunaires frappant directement sur le « trône » de ce temple. Une statue du Bénou serait placée à l'avant du toit scrutant les escaliers avec des yeux menaçants.

Tout en lui expliquant ceci, je m'étais avancé à l'entrée du temple et autre chose me vint à l'esprit... je regardais l'entrée du Sanctuaire qui était bien trop... saint à mon goût. Un arc marquant l'entrée du domaine d'Athéna semblait encore debout, quelques statues et des escaliers étaient encore en état. Tendant le bras, une puissant explosion balaya tout ce qui se trouvait entre l'entrée du temple du Bél... du Bénou et l'entrée du Sanctuaire.

Regardant Oneiros, je lui fit comprendre qu'il devait aménager l'entrée de façon à ce que les personnes passant dans cet endroit comprennent qu'il ne serait pas bon de franchir ses murs. J'imaginais un arc bien plus impressionnant que le précédent, un arc semblable à celui que nous trouvons à l'entrée des Enfers mais où il serait inscrit une mise en garde pour quiconque oserait le franchir. La route quant à elle n'était pour l'instant que ruines et flammes crépitantes. Je devais aussi penser aux gardes qui pourraient se placer là mais en cas d'attaque ces vermines ne feraient pas le poids contre un chevalier de bronze. Nombreuses mais inutiles ces troupes dans enfers. Je proposais donc à Oneiros de déplacer la statue de l'oiseau de feu juste bas du temple au niveau de l'entrée et de lui permettre de faire couler de la lave par les yeux et le bec... inondant de lave l'entrée du Sanctuaire jusqu'à une destination inconnue par-delà le sanctuaire.

- Pourras-tu réaliser ceci ?
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyDim 10 Mai - 16:18

Un silence respectueux accueillit la réticence du Bénou. Perdu en lui-même, comme perdu dans ce Sanctuaire d'Hadès, il ne savait comment traiter le monarque onirique. Son mépris transparaissait dans sa voix. Ainsi n'avait-il aucune considération pour être si vieux, uniquement parce que ce dernier n'était pas un guerrier ? Soit. Bon nombre de mortels raisonnaient ainsi, mais quand il entendit parler d'architecture, la suite prit une tournure plus intéressante. Un peu plus d'enthousiasme, une réserve qui finit par s'évanouir.

Il se lança dans son projet de recréation, et Oneiros sourit en l'entendant mentionner la trace des noms des douze Saints déchus de leurs demeures. Lui-même avait désiré conserver une petite part de l'identité du Lion en représentant la créature mythique de Némée sous un jour favorable. Les douze gardiens de ce temps, de même que leurs prédécesseurs, faisaient partie de l'histoire de ces murs anciens, trop de fois reconstruits, et effacer une telle histoire relevait d'une tyrannie que le dieu n'acceptait pas.

Les deux hommes se déplacèrent de nouveau dans le temple, à mesure que les explications du Bénou s'affinaient. La Chimère ne répondit rien. Il n'habiterait pas là, ne garderait les lieux probablement que peu de fois. C'était à Shizuo de choisir, même si ses choix n'auraient pas été ceux du dieu.


"Pourras-tu réaliser ceci ?"

En silence toujours, l'Oneiroi s'attarda dans l'entrée. Changer officiellement les marques d'appartenance des lieux comme étant celles des spectres était audacieux, mais l'oiseau obscur poussait peut-être la méfiance un peu loin sur certains détails.

"La question n'est pas de savoir si je le peux, mais si c'est ce que vous voulez. Je me permets juste une remarque concernant la lave... Tout d'abord, tous les spectres ne savent pas voler. Si j'inonde le parvis de lave, une bonne partie de l'armée ne pourra pas accéder du tout aux douze temples. De plus, nous en sommes en hauteur, sur un plateau étroit. Un volcan ne libèrerait jamais naturellement son magma ici. Cela signifie que si je m'éloigne trop d'ici, la lave risque de se tarir."

Comme précédemment, la divinité laissa son cosmos se diffuser dans la totalité du temple et dispersa à grands gestes le sable dont il gardait le secret. Les grains, brillant comme une infinité d'étoiles, se logèrent dans tous les petits recoins jusqu'à recouvrir d'un parterre éblouissant la Première maison. Oneiros vint ensuite près de Shizuo et posa un regard doux sur lui.

"Si cela vous convient malgré tout, il n'y a plus qu'à passer à la pratique. Pour cela j'ai besoin que vous me fassiez confiance et que vous me laissiez entrer dans votre esprit un instant. Visualisez le temple tel que vous le souhaitez. Imaginez chaque détail, les colonnes, les murs, les fresques, les statues, voyez-le. Lorsque cela sera fait, je vous demanderais de fermer les yeux et de m'ouvrir la porte de votre esprit. Une fois que j'aurais vu votre représentation des lieux, je pourrais la rendre exactement conforme à votre désir. Il ne faut pas que vous pensiez à autre chose pendant le processus, sinon tout pourrait s'écrouler."

L'aîné des Mille Songes s'attendait à un refus catégorique. Entrer dans l'esprit du Bénou signifiait rencontrer les deux facettes de sa personnalité, ressentir ses rêves, ses espoirs, mais aussi ses peurs, les plus secrètes profondeurs de son âme. Une expérience pour laquelle les humains n'étaient pas souvent prêts.

"Le choix est vôtre. Si vous refusez, je ne pourrais que tenter de rendre réel ce que vous me décrivez, mais les chances que cela soit conforme à vos attentes en seront grandement diminuées."
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyLun 11 Mai - 18:10

Quel était ce piège qu'il me tendait sous mon nez ? Le laisser entrer dans mon esprit ? Je réfléchis quelques secondes qui me parurent de longues minutes. Allait-il me percer à jour, me dénoncer sans pitié aux supérieurs ou me faire du chantage ? L'hésitation fut brève et inutile car je me surpris à lui répondre par un geste positif de la tête. Là était donc réellement ma volonté ? Quand bien même il le saurait en y entrant et maintenant il était trop tard.

J'ouvris alors mon esprit, espérant qu'il n'irait pas se faufiler à mon insu dans les parties les plus reculées de cet esprit encore quelque peu fragilisé par les récents évènements. Il verrait sans doute ce qu'il s'était passé, mon entrevu avec Sylphe, mon combat contre Shion... non, je ne pouvais lui permettre une telle chose. C'est alors que je me souvins comment mon autre moi avait fait pour s'immiscer dans notre esprit et tenter de mon contraindre à le laisser tranquille.

Pensant qu'Oneiros était déjà entré à l'intérieur de ma tête, je commençais à pleinement imaginer tout d'abord ce que je voulais faire de ce temple et tout ce que je lui avais dit quelques minutes plus tôt se matérialisa dans mon esprit. Cependant, j'apportais quelques modifications notamment concernant le phénix cracheur de lave... Je me rappelais qu'il existait dans les Enfers une prison d'où coulait un liquide noir et brûlant. Ce n'était pas de la lave ni du sang horriblement imaginé mais autre chose. Dans mon esprit se créa alors un phénix au-dessus du temple du Bénou qui laissait couler ce liquide noir fumant qui créait un rideau ardent à l'entrée de la demeure. Je savais qu'avec mes flammes, créer une entrée serait un jeu d'enfant.

Tout le reste était comme j'avais imaginé avant de le laisser faire. Comme si nous nous trouvions lui et moi dans un endroit spécifique de ma tête, j'imaginais un grand mur de flammes qui sépara cette partie de ma pensée actuelle, de l'imagination de mon nouveau temple de toutes mes autres pensées qui n'avaient rien à voir avec la reconstruction. Cette concentration me demanda un effort monumental pour ne pas que tout s'écroule déjà. Les flammes toujours présentes, je me forçais à les imaginer elles et le nouveau temple, tout en ayant une légère attention sur le dieu.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyLun 11 Mai - 18:51

Alexandre commençait réellement à regretter d'avoir tuer si rapidement le messager. Si il avait au moins pris le temps de lui demander précisément comment rejoindre le sanctuaire, il serait peut être arrivé plus tôt. Peut être même, sait on jamais, le messager aurait il pu l'amener plus rapidement là bas. Mais non, il l'avait tué trop tôt. Résultat, il lui avait fallu un moins entier pour se rendre du Péloponnèse à l'Attique, vu qu'il était obligé de marcher à pied. Et il lui avait fallu fouiller l'Attique de fond en comble pendant un autre mois avant de réussir à tomber PAR HASARD sur le sanctuaire. Résultat, si la bataille était déjà commencé lorsqu'il s'était mis en route, elle était maintenant à coup sur terminée. Qui avait gagné il ne le savait pas encore. Mais il n'allait sans doute pas tarder à le découvrir. En tout cas la bataille avait fait rage. Toute une partie du sanctuaire était encore un tas de ruine, et des cadavres jonchaient le sol en plusieurs endroits. Si c'était ça les batailles entre saints et spectres, il s'était engagé dans un conflit beaucoup plus intense qu'il ne l'avait pensé au départ. Mais il était après tout difficile de concevoir telle destruction. Il se demandait quand quelqu'un irait l'accueillir. Sans aucun doute le vent empoisonné qui le précédait aurait il été remarqué.

C'est alors qu'Alexandre atteignit la première des maisons. Il remarqua d'abord un gigantesque temple avec l'insigne d'un bélier sur le fronton. Il aperçut ensuite l'infinité de marches qui suivaient le temple, ainsi que plusieurs temples disposés à intervalles réguliers le long des marches. Combien pouvait il y'en avoir? Il remarqua en dernier les deux hommes qui se tenaient devant la porte. Ceux ci portaient de grandes armures sombres comme la sienne. Il devait s'agir de d'autres spectres. Ne sachant que faire, il préféra s'avancer vers eux et ce présenter. Il ignorait la hiérarchie des enfers, et ne pouvait donc savoir si l'un de ceux qui lui faisait face était son supérieur. Mieux valait rester prudent pour le moment.

Je suis Alexandre, spectre du basilic de l'étoile céleste de la victoire. J'étais venu ici pour participer à l'assaut contre le sanctuaire, mais on dirait que je suis arrivé trop tard. La bataille est elle remportée, ou reste il des ennemis à abattre?
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyLun 11 Mai - 22:37

Un instant d'hésitation passa sur le visage d'Oneiros en constatant que la résistance du Bénou à sa demande ne fut pas si féroce que ce qu'il attendait. Plutôt satisfait de ce revirement de situation imprévu, il attendit que Shizuo fasse le vide, puis posa les mains sur ses yeux en douceur. Une précaution pour qu'il s'assure de bien "voir" avec sa tête et non ses sens terrestres. Il entra alors.

Une sorte de pièce matérialisa alors l'esprit de l'oiseau égyptien. Les murs étaient ornés de souvenirs, de pensées, de textes dans des langues anciennes et divines, indéchiffrables pour les mortels de ce temps. Des étincelles correspondant au cosmos du jeune homme flottaient dans l'air, parfois sombres, parfois étincelantes. Et les deux parties d'âme de Shizuo se faisaient face, l'une enchaînée à un mur, l'autre libre d'évoluer, qui regardait son alter ego.

Les deux purent voir le dieu entrer, évoluant avec naturel dans ce décor propre au spectre de la Violence. Il ne s'attarda pas, les salua simplement d'un signe de tête avant de se diriger vers ce qu'il cherchait. L'image du temple du Bélier l'attendait, de plus en plus précise, sur l'un des murs. Il posa une main dessus et projeta son cosmos vers l'extérieur.

Le sable répandu dans toute la demeure se mit à luire du bleu divin et peu à peu tout changea : les colonnes tombèrent, de nouvelles sortirent du sol, gravée des noms des gardiens déchus. Tout dans les moindres détails fut représenté exactement comme dans l'esprit du nouveau Premier gardien. En quelques minutes à peine le temple fut remodelé intégralement. Ironie du sort, Oneiros avait déjà presque terminé lorsque le rideau de flamme l'isola du reste de l'esprit du Bénou. Il relâcha doucement son emprise et répandit une vague d'apaisement chez l'oiseau obscur avant d'écarter les pans de flammes pour sortir aussi silencieusement qu'il était de cette pièce spirituelle.

A la seconde où la porte se referma, Shizuo reprit pieds dans la réalité. Le dieu s'était tourné vers le nouvel arrivant. Ce dernier se présenta poliment en disant venir pour l'assaut. Parlait-il sérieusement de la nuit de guerre datant de quatre mois plus tôt ? Il jeta un œil entendu au spectre de la Violence, qui même s'il était le nouveau maître des lieux, restait dans la théorie inférieur à lui dans la chaîne alimentaire des Enfers, pour parler le premier.


"Bienvenue à toi, jeune incarnat. Je suis Oneiros, le dieu des Rêves, des Cauchemars et des Songes Prémonitoires. Tu te trouves en effet dans le Sanctuaire, mais la bataille dont tu fais mention a eu lieu il y a quatre mois de cela. Si tu veux servir les Enfers correctement, il faudra faire preuve de ponctualité la prochaine fois... Voici le spectre Shizuo du Bénou, l'étoile céleste de la Violence, et désormais le Premier gardien du Sanctuaire d'Hadès. Pour ma part j'ai pris possession du Cinquième temple, celui devenu de la Chimère. Je t'invite à te présenter dès que possible à Minos, Juge du Griffon et dépositaire de la volonté d'Hadès. Il séjourne dans le palais tout en haut du Sanctuaire, dans le treizième bâtiment que tu croiseras sur ta route... à moins que tu n'aies des questions."

Le dieu s'effaça au profit de Shizuo, le laissant intimider la nouvelle recrue de la manière qu'il l'entendait. Il n'avait aucune raison d'exposer les petits secrets de son être à qui que ce soit, bien qu'il ait tout vu de la double personnalité du jeune homme pendant ce court laps de temps. Curieux, il profita d'un moment de répit pour aller examiner l'étrange liquide noir qui coulait finalement du bec de la statue à l'entrée du lieu. Un mélange étrange qui réagissait à son cosmos enflammé. Astucieux.

Citation :
T'en fais pas Shizuo, c'est très bien ^^

Note pour Alexandre : je ne porte pas mon surplis actuellement. Oneiros est simplement vêtu d'une longue tunique noire à liserés bleus, un peu comme Hypnos et Thanatos dans TLC
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyMar 12 Mai - 9:51

Lorsque je rouvris les yeux je pus apercevoir le nouveau temple du Bénou, les piliers étaient bien aux endroits que j'avais imaginé quelques minutes plus tôt, les noms et les signes des douze saints déchus étaient présents sur chacun d'entre eux, le phénix sombre laissait couler cette substance noirâtre inflammable depuis ses yeux et son bec formant un épais rideau à l'entrée du temple. Oneiros s'était surpassé, je ne savais pas qu'il était capable de si grande chose. Ce lieu sacré désormais renommé Sanctuaire d'Hadès allait être bien différent de ce que nous avions connu jusqu'à présent sur Terre. Allions-nous apporter le chaos et la ruine sur Terre comme il nous serait aisé de le faire ou est-ce que nous allions rester discrets ici à attendre que la vermine se mette en tête de nous attaquer ?

La présence d'une autre personne dans mon temple attira mon attention, visiblement un spectre car la mort l'aurait déjà frappé si tel n'avait pas été le cas. Je l'observais quelques secondes écoutant ce qu'il avait à dire, une simple présentation de sa personne et une question qui me sembla bien étrange. La bataille avait-elle été remportée ? Haha, diable, bien sûr que oui, nous occupions tous le Sanctuaire à notre guise, quel saint s'allierait à nous ?

Je n'avais pas encore eu le temps de remercier Oneiros -dieu sait que je ne l'aurais jamais fait-, qu'il se permit de me devancer pour prendre la parole et me présenter à ma place à ce nouveau spectre, du Basilic semblait-il. Écoutant les paroles oniriques que prononçait le dieu, il proposait au Basilic de se présenter à Minos tout en haut du Sanctuaire. Un sourire naquit sur mon visage en entendant ce nom, je n'avais pas revu ce Griffon depuis belle lurette et je ne m'en plaignais absolument pas. Il était sans doute l'un des seuls du nouveau Sanctuaire que je craignais même si je savais que bien d'autres me surpassaient pour l'instant.

Oneiros semblait bien trop gentil avec les nouveaux arrivants... je l'aurais été tout autant si je n'avais pas à cacher ce quelque chose en moi... quelque chose qu'Oneiros n'avait certainement pas omis de voir et qu'il allait probablement rapporter aux supérieurs. Quelle plaie en fait... j'espère néanmoins que sa construction sera solide ! Mon regard incendiaire se porta alors en direction d'Alexandre...

- Des ennemis, il y en aura toujours, nous n'avons pas éliminer tous les saints, la prochaine fois, soit à l'heure pour le dîner et ça évitera peut-être à certains de se faire éliminer en début de bataille.

Le ton cinglant et insolent prit à cet instant aurait agacé n'importe qui mais probablement pas Oneiros qui était d'un calme extrême mais non sans répartie. Oui en effet, cette pique s'adressait à lui mais ce n'était pas une remarque méchante et dénuée de sens au contraire, j'étais d'humeur taquine mais rien d'agréable ne se dégageait de ma taquinerie. Je leur aurais bien demander de dégager de mon temple maintenant que sa reconstruction venait de s'achever mais au fond je semblais satisfait de voir ces deux là dans le temple du Bénou.

- Évitez de trop traîner et salir ce sol avec vos godasses sales.

Jetant un regard à Oneiros, je baissais légèrement la tête comme signe de remerciement et j'allais m'asseoir sur le siège qui autrefois majestueux était devenu sombre et ténébreux. Le signe du Bélier était toujours présent au-dessus, lueur dorée qui ne contrastait pas bien du tout avec l'atmosphère de ce nouveau temple. Levant le doigt en l'air, une flamme s'en échappa, se dirigea vers le mur et lorsqu'elle l'embrassa, toute la petite partie où se trouvait le signe du Bélier éclata en miettes, les flammes consumant les débris afin de ne pas déjà salir ma demeure.

- Comme ça, c'est parfait.
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyMar 12 Mai - 19:33

Bienvenue à toi, jeune incarnat. Je suis Oneiros, le dieu des Rêves, des Cauchemars et des Songes Prémonitoires. Tu te trouves en effet dans le Sanctuaire, mais la bataille dont tu fais mention a eu lieu il y a quatre mois de cela. Si tu veux servir les Enfers correctement, il faudra faire preuve de ponctualité la prochaine fois... Voici le spectre Shizuo du Bénou, l'étoile céleste de la Violence, et désormais le Premier gardien du Sanctuaire d'Hadès. Pour ma part j'ai pris possession du Cinquième temple, celui devenu de la Chimère. Je t'invite à te présenter dès que possible à Minos, Juge du Griffon et dépositaire de la volonté d'Hadès. Il séjourne dans le palais tout en haut du Sanctuaire, dans le treizième bâtiment que tu croiseras sur ta route... à moins que tu n'aies des questions."

D'accord, ca commençait bien. La bataille était en effet terminée, et elle avait eu lieu il y'avait quatre mois. D'un autre côté cela enlevait une part de sa responsabilité: il n'aurait de toute façon jamais pu arriver à temps. L'homme à la tunique noire se présenta comme Oneiros, dieu des rêves et de tout un tas d'autres trucs mais qui se rapportaient au premier. Les dieux existaient donc vraiment? C'était bon de l'apprendre. L'autre était en revanche bien un spectre, Shizuo du bénou. Il ignorait ce qu'était un bénou, mais au vu des ailes du surplis, il devait s'agir d'un oiseau.

Il y'a quatre mois? Dans ce cas je n'avais aucune chance d'être présent pour la bataille. Je suis devenu spectre seulement deux mois auparavant. Le messager qui m'a dit de venir ici devait vraiment ne pas avoir reçu de nouveaux ordres depuis longtemps. Et il n'a même pas été capable de m'indiquer comment rejoindre les lieux. J'ai du faire le trajet d'ici jusqu'au Péloponnèse à pied. Veillez tout de même me pardonnez mon retard.


Il réfléchit à la suggestion du dieu. Aller voir un certain Minos, représentant d'Hadès? Il fallait déjà qu'il rencontre un de ses supérieurs? Enfin bon, les formalités semblaient plutôt normales. Et puis ci ça lui permettait d'avoir sa propre demeure. Le temple à l'insigne de bélier s'était transformée en une sombre demeure très au goût du basilic. Si lui aussi pouvait obtenir une demeure dans la même inspiration, et bien il ne s'en priverais pas. En tout cas le bénou semblait peu amical, l'accusant de son retard. Il voyait bien que ce n'était pas particulièrement par méchanceté, mais sans amicalité non plus.

Je me doutes bien qu''il y'aura toujours des ennemis. Quand à arriver à temps pour la bataille, je ne penses pas que ce problème pourras se reposer. Mais tu dis que cela éviteras à certains de mourir en début de bataille, cela s'est il donc produit? Les saints sont ils donc puissants au point de pouvoir rivaliser avec les forces d'Hadès? Et serait ce ton cas?

Aucune critique ou méchanceté mais une question sous entendu: y'avait il des faibles dans l'armée d'Hadès? Cela l'embêterais de devoir faire le ménage à peine arrivé. Il n'allait cependant pas s'attarder ici. Il se tourna de nouveau vers Oneiros.

Je vais suivre vos conseils et me rendre auprès du seigneur Minos. J'imagine qu'il vaut mieux que je le rencontre pour excuser mon retard et pour m'insérer dans les forces d'Hadès. Merci pour votre accueil.

Sur ces mots, le spectre du basilic s'avança, commençant à avancer dans les temples. Il se demandait combien de temps cela lui prendrait, mais il n'y avait pas d'autres solutions valables, aussi il commença son ascension.

prochain: le palais du Grand pope
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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyMar 12 Mai - 20:37

Pourquoi fallait-il toujours que les remarques désobligeantes fusent à la première occasion ? N'y avait-il donc aucun spectre en-dehors de Gilles qui se préoccupait d'une personne en fonction de ses choix et de son caractère plutôt que ses exploits guerriers ? Le dieu onirique aurait pu lever les yeux au ciel, si par un coup du hasard le jeune Alexandre du Basilic n'avait pas retourné sa propre pique contre Shizuo, en lui demandant si c'était lui qui était tombé en début de bataille. Il dirigea un discret sourire vers le Bénou, sans rétorquer quoi que ce soit.

Le Basilic décida alors de continuer sa route sans attendre, gravissant les marches de la Première Maison en direction de celle encore nommée du Taureau. Oneiros le regarda faire, amusé par son zèle.


"J'ai une petit question pour satisfaire ma curiosité. Ce liquide déversé par le Bénou... Cela ressemble à... du goudron. Si je ne m'abuse, cette matière était utilisée dans l’Égypte antique pour la momification des pharaons et d'autres rite d'importance, afin de ralentir la détérioration naturelle. Auriez-vous quelque origine cachée dans ce beau pays qui vous ait prédestiné à revêtir le surplis de l'oiseau de Rê ?"

Un regard de malice passa entre eux puis Oneiros fit apparaître le fameux Bénou, un bel oiseau au plumage doré et couleurs de crépuscule. Ce n'était qu'une illusion bien sûr, mais l'animal alla se déposer délicatement sur l'épaule du porteur à son effigie.

"Avez-vous une quelconque raison de m'en vouloir ? Je vous sens quelque peu hostile à mon encontre alors même que nous ne sommes plus en état de guerre. Je souhaite comprendre pourquoi."
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Dieu Protecteur: Athéna

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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyVen 15 Mai - 10:25

Ce malheureux spectre du Basilic... je lui aurais volontiers briser le cou s'il n'avait pas quitté mon temple si subitement sans prendre la responsabilité de ses paroles. Il ne savait pas vraiment à qui il avait affaire. Imbécile. Bien entendu, je n'avais cette réaction que parce que je devais agir ainsi mais au fond je me fichais bien de ce qu'il pouvait penser de moi, il découvrirait bien assez tôt qui étaient ses véritables ennemis s'il allait plus avant dans le Sanctuaire.

Le laissant donc partir, je me retrouvais seul avec Oneiros qui ne tarda pas à lancer un nouveau sujet de conversation. Mes origines égyptiennes... si seulement il savait ce qu'il s'était passé dans ce pays où j'ai tout perdu et pour lequel je vouais une haine si profonde -ou l'autre plutôt que moi-même-, pour m'avoir enlever ma famille et ma vie. J'hésitais quelques secondes avant de finalement répondre au dieu des rêves qui, malgré mes piques et mon caractère exécrable ne semblait pas désintéressé par ma personne bien au contraire, mais peut-être que je me trompais...

- En effet, ce liquide est utilisé pour momifier les pharaons ou encore comme liquide hautement inflammable servant de piège dans ces pyramides. Mes origines ? Elles ne sont pas Egyptiennes mais mon destin été fortement lié à ce maudit pays ! C'est là-bas que ma famille fut emportée par les flammes de Rê, ce dieu fourbe mais si majestueux qui m'ôta la vie pour avoir pénétrer dans une pyramide dédiée à son culte. Hadès me sauva la vie et voyant ma haine pour ce pays et ses dieux me confia ce surplis en circonstances tout en me permettant de vivre pour accomplir ma vengeance tôt ou tard.

Jamais je n'avais été aussi bavard avec un spectre, Oneiros devait se sentir privilégié mais j'espérais qu'il n'allait pas raconter mon semblant de vie à d'autres... Néanmoins il savait maintenant que si une mission en Egypte devait avoir lieu, j'en ferai parti ! Je détruirai ce pays de mes mains et anéantirai ces maudits dieux fourbes et lâches.

La question qui suivit me surpris une fois encore... Oneiros, ce dieu des rêves capable d'entrer dans l'esprit des autres et de bien d'autres grandes choses m'avait demandé pourquoi j'étais si hostile envers lui. Aurais-je du lui dire que j'avais un humour bien à moi ou que je désapprouvais les méthodes des spectres ou même Hadès ? Non... ce n'était pas ça... le seul problème était que ce n'était pas moi qui agissait auparavant mais je me devais de garder cette fausse identité malgré les différences psychologiques et physiques que je présentais avec mon autre moi.

- Je ne te hais pas, néanmoins tu demeures un dieu et je ne peux me résigner à m'allier à des créatures telles que vous. Bien que je ne le savais pas à notre première rencontre, tu ne m'inspiras pas dès cet instant là. Toutefois... nous sommes alliés mais quand bien même tu es un dieu, je ne me plierais à aucune de tes volontés que ce soit bien clair. Je ne sers que Hadès et le Griffon qui est le seul à parler en son nom... je te le redis, nous sommes alliés et j'en suis totalement conscient, mais toute forme divine dans ce monde me rebute. Quand bien même, je me montrerais moins agressif envers toi à l'avenir.

Mon attention fut soudainement attirée vers l'entrée du Sanctuaire d'Hadès... quelqu'un faisait bouillir son cosmos pour attirer notre attention, ce qui était réussi. Je reconnaissais ce cosmos, c'était cette femme, ce monstre qui avait osé me métamorphoser alors que je ne lui étais aucunement hostile... Que faisait-elle ici ? Venait-elle récupérer sa brave Wyvern qu'elle avait oublié en partant ? Non j'imagine qu'elle n'était pas là pour ça, -quel dommage n'est-ce pas?- mais probablement saurions-nous rapidement ses intentions. A peine son cosmos flamboyait à l'entrée que plusieurs spectres du haut du Sanctuaire s'étaient précipité en sa direction.

*Hum... allez-y, je n'ai que faire d'elle, je garde mon temple.*


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MessageSujet: Re: [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous)   [Septembre 1755] Des ombres, de mauvaises augures, une plaie qui restera ouverte à tout jamais (ouvert à tous) EmptyVen 15 Mai - 12:44

Encore un qui exécrait les dieux et toutes les formes de leurs manifestations en ce bas monde. Mais pourquoi servir Hadès dans ce cas ? Le jeune maître des morts avait-il vendu son immortalité, pour que tous les spectres se sentent obligés de lui prêter allégeance à lui et lui seul ? Et pourquoi, POURQUOI pensaient-ils tous qu'être une divinité revenait à détruire le monde et les races qui le peuplaient ?

Lassé du sempiternel discours de ces êtres qui ne savaient pas voir le fond des choses, Oneiros ne laissa cependant transparaître son irritation naissante que sous la forme d'un froncement de sourcils. Le terme dégradant de "créature" revenait sur le tapis. Au premier abord, le dieu onirique songeait qu'il s'agissait là d'une excentricité parmi d'autres appartenant à Grenat, la Dame ayant passé un certain temps coupé des autres spectres pour exercer parfaitement sa fonction d'espionne à la Cour de France. Il se fourvoyait visiblement. C'en était vexant. Que diraient-ils, ces Hommes, si on les appelait sans cesse termites ? Ou "choses" ? Sans doute que leur fierté démesurée les mènerait à riposter aussitôt, alimentant leur désir de vengeance de ces dieux qui les rabaissaient inlassablement, et ainsi de suite. Un cercle vicieux dans lequel le Rêve ne souhaitait pas poser le moindre orteil.


"Ne prenez la peine de me rappeler ô combien je suis un guerrier dénué de talent et d'autorité, Shizuo, lança-t-il plein d'ironie, d'autres avant vous s'en sont donnés le plaisir en mâchant moins leurs mots que vous. Ô Hadès, tendre Hadès, reclus dans ta forteresse de vie et de paix au beau milieu du désespoir et de la souffrance des Enfers. Puissent tous ces vaillants spectres qui ne jurent que par ton nom trouver le repos que tu leur as promis."

Une lueur rouge passa dans le regard d'encre du dieu avant que celui-ci ne s'incline exagérément devant le Bénou pour souligner qu'il avait BIEN compris son absence de foi envers lui.

D'un claquement de doigts, l'oracle rappela son surplis, et ce dernier traversa les airs pour le recouvrir sans attendre. Un cosmos puissant aux vagues marines venait de faire son entrée au Sanctuaire, que le dieu Songe connaissait quelque peu, pour avoir suivi ses pas lors de l'assaut du Sanctuaire et discuté avec sa propriétaire peu après.

Un simple coup d’œil en direction de Shizuo lui indiqua que celui-ci resterait dans les lieux, probablement désireux de profiter de son nouveau lieu de vie rénové. Retrouvant son calme parfait en quelques secondes, Oneiros le salua cette fois avec sincérité, d'un hochement de tête compréhensif.


"Ce fut un plaisir, spectre. N'hésitez à venir visiter le Cinquième Temple une autre fois, nous ferons plus ample connaissance. Et rassurez-vous, vos secrets sont bien gardés. En attendant je m'en vais accueillir celle sans qui la Wyvern ne serait pas un héros."

Le dieu pivota sur lui-même avec aisance puis se dirigea vers l'entrée du Sanctuaire. Il disparut en passant le "rideau" de goudron, sans paraître touché le moins du monde par sa substance, comme volatilisé net.

Citation :
Merci pour la transition en or *w*

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