(Hrp : Désolée pour ce titre de merde, je pouvais pas laisser passer ça X'D

Les lancers de dés se feront ici)

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Yül commençait à avoir sérieusement mal à la tête. Les "ordres" se contredisaient tous, d'un camp à l'autre, comme si on pouvait l'utiliser à son gré comme un pion promu cavalier sur un échiquier désormais. Etait-il vraiment censé sauter les lignes ennemies à chaque retournement de situation ? Non, ce n'était pas lui, ce n'était pas ses valeurs. Sans oublier ces gens qui se permettaient d'entrer dans sa tête à tout va.

"ASSEZ !!! Trahison ! Trahison ! Les Grecs n'ont que ce mot à la bouche ! Mon "compagnon" n'a pas menti, nous avons agi selon nos propres choix ! Et le mien comme je vous l'ai déjà dit, a été d'aider les Saints. Et cela ne constitue absolument une désobéissance quelconque. Mais si vous ne comprenez pas cela spectre, c'est que vous n'avez absolument rien saisi de la nature des relations qu'entretiennent les Asgardiens."

Un sourire moqueur naquit sur ses lèvres, dévoilant des crocs pointus prêts à faire des ravages. Visiblement cet homme ne savait rien. Avoir entendu dire par quelqu'un dont on n'avait même la confiance ne signifiait rien, RIEN !

"Je n'ai nargué personne, et en définitive trahi personne. Vous étiez juste... très mal informés, tous autant que vous étiez, sur nos intentions. Prenez cela pour de la lâcheté ou de la traîtrise, peu importe, les circonstances font que nous allons nous battre et il n'y a pas à chercher plus avant. Vous n'aurez qu'à vous plaindre à vos juges une fois de retour en Enfer. Ou si vous préférez, vous pouvez abandonner tout de suite et quitter le Sanctuaire. Je peux vous faire cette dernière fleur pendant que je suis encore suffisamment maître de moi-même."

Fenrir, lui, ne l'entendrait pas de cette oreille.

Yül se mit à rire et adressa un regard plein d'ironie à son adversaire. Qu'il le provoque, cela ne changerait rien. En revanche quand le guerrier divin planterait ses griffes dans sa gorge, il verrait la différence.

"Tu parles beaucoup mais tu n'agis pas en conséquence. Mieux encore, tu te permets de me juger simplement parce que l'oiseau de mauvais augure m'a infligé quelques égratignures. Au final ce n'est pas moi le plus lâche des deux."

Joignant le geste à la parole, l'Epsilon prit l'initiative du combat en gelant le périmètre alentours. La Maison du Taureau ne devint bientôt plus qu'une vaste patinoire sur laquelle l'Asgardien savait évoluer comme sur un sol sec. L'air ambiant brusquement refroidi mêlé à la pluie forma une nappe de brume qui les entoura de son doux manteau, et parmi elle des silhouettes se dessinèrent. Fidèles camarades du guerrier divin, une meute de loups des glaces avait fait son apparition. Ils s'élancèrent sur un geste de leur maître, grondant et aboyant dans un joyeux tumulte.

"Que les loups des steppes te dévorent !"

Avec ses cheveux et sa fourrure blanche, Yül n'eut aucun mal à disparaître parmi ses confrères et dans la brume. Il se rapprocha à pas de loup de son ennemi et trancha à plusieurs ses griffes. Ses griffes cherchèrent des failles dans son surplis, et notamment près de sa gorge, zone de prédilection pour la strangulation par les crocs. Une fois renseigné, Yül s'éloigna de nouveau dans la brume, lisant les gestes de son adversaire à l'odeur et à l'ouïe. Des valkyries apparaissaient de temps à autre, mais il les ignora. C'était son combat et non plus un entraînement. Et c'était son démon qui le poussait à prendre des risques.

**Allez gamin, montre-moi ce que tu sais faire. Je ne t'ai pas prêté mon armure pour te voir perdre, c'est bien clair ?**

Un léger sourire naquit sur les traits du guerrier divin en voyant qu'il avait trouvé l'une des faiblesses de son ennemi dès le premier assaut. La contre-attaque fut brutale mais en valait la chandelle. Yül serra les dents, en fin de compte le Phénix noir sans le savoir avait parfaitement ouvert la voie à son confrère. En plus d'avoir été écorché plusieurs fois, le guerrier divin fumait littéralement comme s'il avait été disposé sur une broche en l'attente d'un bon repas. Et cela était très loin de lui plaire.


"Tu vas vite regretter ce que tu viens de faire, spectre."

Yül ricana un moment, la brume se dissipant peu à peu autour de lui avec l'équilibre de température qui s'exerçait naturellement. Il grondait, et son regard ne semblait plus réellement humain.

**Je t'emprunte ton corps, gamin. Je n'ai jamais pu supporter les vampires, ils gâchent la viande avec leurs manières décrépites.**

Subitement, toute une série de runes apparurent sous ses pieds, illuminées d'une présence venue des temps mythiques reculés. L'homme aux cheveux avait changé du tout au tout et son cosmos grimpait à toute allure. Levant les yeux vers la lune, il se mit à hurler comme un loup et son corps changea : ses membres s'allongèrent et son dos se voûta, sa peau durcit et se couvrit de cristaux de glace, sa tête s'étira en un long museau et ses dents devinrent d'immenses crocs de la taille d'un bras humain. Yül s'était mué en un gigantesque loup dont le hurlement à présent pouvait être entendu à des kilomètres à la ronde.


"Il y a une certaine différence de puissance entre le petit et moi. Aussi immortel sois-tu, je te garantis que tu vas souffrir."

Fenrir éclata d'un rire lugubre et guttural, effrayant aussi. Le Dévoreur de Dieux n'avait pas pour habitude d'être contredit et il le ferait vite savoir. Sa simple présence avait gelé la totalité de la maison du Taureau et changé la pluie torrentielle qui s'abattait sur eux en milliers de flocons d'un blanc immaculé. Le déluge se changea en tempête de neige qui auréolait le fils de Loki. Il était si grand qu'il tenait à peine dans le temple et pouvait en détruire les murs d'un simple coup de patte. Sa peau était aussi dure que les écailles de Fafnir, son regard aussi sanguinaire que sa réputation le prétendait. Le vampire pouvait avoir vu toutes sortes de carnages dans sa vie, ce n'était rien comparé à la terreur de se trouver devant le Grand Loup, gelé.

Le Déclencheur de Ragnarök rugit si fort qu'il en fit trembler les pierres autour de lui et le corps du pauvre petite spectre. Des runes jaillirent alors de véritables loups, de taille normale, mais non moins farouches.

"Voici quelques-uns de mes petits. Je vous laisse faire connaissance."

Les loups s'élancèrent alors sur le vampire et le mordirent sans ménagement, partout où ils pouvaient l'atteindre, ils l'immobilisèrent ainsi entre leurs crocs tandis que Fenrir préparait déjà son nouvel assaut, cosmos déployé au maximum.

Le fils de Loki ne fut pas dupe. Sous ses airs polis et manucurés, cet homme parlait trop pour détourner son attention. Mais de quoi ? Le loup géant montra ses énormes crocs à la vue de la fiole et de plaies qui se refermaient. Il détestait vraiment cette charpie ! Ses coups et ceux de ses fils portaient à peine à moitié à cause de cette gênante faculté de récupération. Pire ! Ce fumier osait se prétendre capable de se changer en loup. Tout ce que vit Fenrir, c'était un être difforme qui n'avait rien d'un vrai loup. Ce n'était pas la fourrure ou la morsure qui faisait la réputation des canidés. Et sa morsure d'ailleurs, en surface peu efficace, se révélait empoisonnée.

Le Grand Loup rugit de nouveau avec violence, le regard empli de haine et de mépris.

"Ce n'est pas ainsi que se battent les loups ! Vous n'êtes qu'une pâle imitation de notre race ! Votre sournoiserie vous perdra ! Vous trouverez plus fort que vous ! C'est d'ailleurs pour cela que malgré votre non-vie et votre prétendue immortalité, si peu des vôtres sont encore présents dans ce monde..."

Fenrir retroussa les babines en un sourire typiquement lupin, plus effrayant qu'autre chose, surtout avec la brume glacée qui en jaillissait. Il n'eut qu'à aboyer un coup pour que ses fils prudemment en retrait fondent à nouveau sur son ennemi et rouvrent ses plaies fraîchement refermées. Le Père sentait le venin parcourir son corps et les brûlures le tirailler, mais il était loin de rendre son dernier mot. Néanmoins il déplaça son imposant corps avec autant de vélocité que ses enfants, peut-être même plus encore, pour venir frapper Alucard au contact d'un coup de crocs bien plus écrasant que le sien.

Le spectre devait avoir pris un sérieux coup au moral puisqu'il ne répondit pas aux vérités que Fenrir venaient de lui cracher en plein visage. Peut-être réalisait-il à quel point son imitation était vaine et combien il était lui-même lâche de copier ainsi ces formidables prédateurs qu'étaient les loups. Néanmoins le Dévoreur de Dieux se tint sur ses gardes. Il était très bien placé pour savoir qu'un loup blessé était bien plus redoutable, se défendant pour sa vie, qu'un de ses homologues en pleine santé. Et il eut raison de se tenir sur ses gardes, car la glace sur son corps céda et le vampire s'élança aussitôt, donnant de la rapière dans tous les sens. Toutefois, s'il ne l'avait pas encore compris, il avait face à lui le fils de Loki en chair et en os. Il aboya à ses enfants de s'écarter du passage pendant qu'il usait de toute sa vélocité pour parer et esquiver les coups de son adversaire. Alucard était vif, mais le Grand Loup plus encore. En revanche l'espace était trop restreint pour qu'il évite les flammes face à lui.

Il poussa un puissant hurlement de douleur et percuta dans son élan un mur du temple qui s'effondra sous son poids. La demeure du Taureau finirait par être aussi mal en point que son homologue du Bélier, mais Fenrir n'avait que faire des pierres. Le vampire se régénérait trop vite, il manquerait d'énergie avant de pouvoir l'achever. Yül avait promis aux chevaliers d'or de défendre le temple et de toute façon le Père des Loups n'abandonnerait jamais un combat. Il avait encore un Ragnarök à accomplir et rien ne pourrait agir contre lui définitivement avant Thor. C'était écrit, et cela le resterait. Alors autant s'amuser encore un peu et envoyer la chauve-souris aussi près de la tombe que possible.

Dans un aboiement de colère, il ordonna à ses enfants de repartir à l'assaut. La meute obéit aussitôt et il mena la charge.

"La force d'un loup n'est pas que dans ses crocs petit homme. Essaie donc ceci pour voir !"

Il abattit sa gigantesque patte en un balayage large du temple, si rapide que le spectre engourdi n'aurait pas le temps de bondir hors de sa portée. Les griffes de la créature géante le labourèrent comme un champ par le râteau d'un paysan, puis l'envoyèrent violemment percuter une colonne proche. Une des rares encore debout.

"Je ne suis pas n'importe quel loup d'Asgard. Je suis celui qui broiera Odin ! Et pour ce faire, j'ai un doigté un peu particulier. Le sens-tu, petit homme ?"

Il retroussa les babines en un sourire. Personne ne dirait jamais que Fenrir était tendre avec ses proies.

Le Dévoreur de Dieux s'approcha à pas lents de sa proie, ses enfants à ses côtés. Il arborait toujours son sourire lupin, dévoilant ses énormes, ENORMES crocs de la taille d'un bras humain, prêts à croquer Alucard d'une bouchée. La neige s'était divinement teinté du rouge sanguin de leurs sangs mêlés dans la bataille et continuait de tomber innocemment.

"Tu as beaucoup de chance petit spectre, gronda-t-il d'un timbre guttural. Si le gamin n'avait pas arrêté le coup de ton ami volaille noire pour protéger cette femme, j'aurais encore suffisamment de forces pour t'écraser. "

Le regard de prédateur qu'il lui lança traduisait nettement son envie de l'achever, hélas le poison dans ses veines que son corps avait naturellement gelé, ainsi que les brûlures douloureuses récemment ravivées l'empêchait d'être aussi vif que précédemment. A ses mots, les loups autour de lui se frottèrent à ses pattes en couinant, léchant ses plaies pour mieux les cicatriser.

"Je vais tout de même te laisser un petit souvenir. Pour que la prochaine fois que nous nous rencontrons, tu n'oublies pas qui protège ce jeune garçon..."

La température se mit à descendre de nouveau, gelant une nouvelle fois le sol sous leurs pieds si besoin était. Alucard pouvait voir dans la gueule de l'énorme loup l'air qui se condensait en énergie et l'énergie, s'il en doutait encore, en son élément de prédilection. Il rugit de façon tonitruante, libérant du même coup une intense vague de glace droit sur le spectre. Les loups hurlèrent un cri de guerre avant de se jeter dans la mêlée, élargissant les plaies du spectre. D'un aboiement il leur ordonna ensuite de retourner à Asgard. Les runes qui étaient apparues en début de combat brillèrent de nouveau et la meute s'y précipita alors.

Fenrir quant à lui, épuisé, les pattes légèrement tremblantes de fatigue, regarda une dernière fois Alucard avant de s'affaisser devant lui dans un râle de douleur.

La bête s'approchait doucement du spectre qui le regardait arriver tout sérieusement. Son heure n'allait pas tarder et pourtant, le loup géant parla, disant que le vampire avait de la change que l'oiseau noir l'ait aidé. Sans celà, le guerrier divin aurait pu détruire a créature de la nuit. A cela la chauve souris répondit calement:


Alucard avait certes eu de la chance mais il en avait profité royallement, il n'était pas de taille et même dans sa condition amoindrie, le spectre n'avait pu que blesser le loup que par l'usure du temps, ces attaques n'ayant jamais fait mouche comme il le souhaitait face à sa résistance. La bête voulut néanmoins blesser le serviteur d'Hadès de par ses dernières forces. Il frappa de nouveau de son attaque de gel qui figea les membres du vampire. Le chef de la meute avait donner ses ordres aux siens, les runes de tout à l'heure s'illuminèrent à nouveau et tous les loups disparurent. Le loup géant s'affaissa alors au sol, épuisé par le combat, inconscient. Le spectre put alors bouger à nouveau. Il se rapprocha de la bête et dégaina sa rapière, il voulut percer le crâne de cette dangereuse créature mais au moment de frapper, il s'arrêta.


Alucard fit demi tour regardant le loup une dernière fois et lui diasant pour en finir avec un léger sourire vampirique:


Vomissant du sang, il marcha déambulant à travers les colonnes, se tenant l'épaule. Son surplis était fissuré de part en part mais il voulait avant tout rejoindre son aîné, Beshter et lui montrer qu'il avait vaincu son adversaire, pourtant plus fort que lui. Il voulut aussi revoir ce chevalier du Verseau, lui montrer qu'il était toujours vivant.


Le spectre avança tant qu'il le pouvait afin de rejoindre les autres, la bataille n'était pas finie mais il ne devait pas flancher et montrer à tous que de sa petite puisance il pouvait faire des miracles.


Dit il en souriant ...

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