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 [juin 1755] Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles [GS Full RP] Mashia Vs Aiakos

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Aiakos


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Aiakos

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S'en aller ainsi sans porter le moindre regard sur son oeuvre en disait long sur son état d'esprit. Pris de court, il était impossible pour les deux gardiens dorés d'en réchapper! Pourtant, à regarder les plumes qu'il venait de jeter dans leur direction, rien ne laissait présager qu'elles puissent être aussi dévastatrice. Il était le seul à connaitre l'étendue de leur puissance, car si sous cette forme elles ne semblaient guère impressionnante, le pouvoir qu'elles renfermaient l'était bien plus! Le nombre importait peu, une seule aurait amplement suffi, mais pour donner l'illusion de n'être qu'une piètre offensive, mieux valait tromper ses adversaires. Tourné en direction des marches qui le mèneraient en direction de la deuxième maison du Sanctuaire, il s'était fait à l'idée qu'il ne la reverrait plus, que d'ici quelques instants, elle ne serait plus de ce monde. Un fin sourire ourla ses lippes à cette idée, seulement ce fut de courte durée, un changement momentané de température lui rappelant qu'il était peut-être un peu trop tôt pour crier victoire!

Tandis qu'il débutait l'ascension des quelques marches encore intactes, l'air se raréfia, avant de jeter l'assemblée dans un froid mordant qui n'avait rien à envier à celui du Royaume du Nord. Interpellé par un chevalier paré d'une armure d'or, il se tourna instantanément pour savoir à qui il avait affaire. Son intervention l'irritait au plus haut point, qu'il se mêle impunément d'une affaire qu'il ne le regardait pas, lui paraissait inconcevable. Sans son aide, cette femme qui se tenait à ses côtés, aurait été rayée de la surface de la Terre. Ses yeux se convulsèrent, ses poings se serrèrent, tandis que son cosmos répondait à l'appel de sa fureur. La fine couche de givre qui s'était formée il y a quelques instants, disparut instantanément sous l'effet de la chaleur qui se dégageait de tout son être. Entré dans une fureur sans précédent, plus rien n'était en mesure de l'arrêter, il s'était mêlé, quelqu'un devait à présent disparaitre!

Si de prime abord, il s'était contenté de la défier sans pour autant s'exécuter, désormais il comptait joindre le geste à la parole. Son sauveur parti, plus rien ni personne ne serait en mesure de l'arrêter. Qu'elle l'aie reconnu n'y changerait rien, il n'était plus celui qu'elle avait rencontré auparavant. Un être bien plus mauvais et perfide se tenait face à elle, un être prêt à tout pour réaliser ses sombres dessins! Dorénavant, il ne répondait plus au nom de Faust, mais à celui de Aiakos, Juge du Garuda de l'étoile céleste de la vaillance! On lui avait signifié à maintes reprises qu'il ne méritait pas ce titre, mais il n'en avait cure, force est de constater qu'en cet instant, c'était lui qui marchait sur le Sanctuaire et lui qui le mettrait à feu et à sang!
    « Tu te décides enfin à réagir? » Lui dit-il d'un air narquois afin d'attiser les tensions!
À l'instar de la jeune femme qui venait d'intensifier son cosmos pour lui signifier ses intentions, l'oiseau de mauvais augure fit accroitre son cosmos pour se préparer au choc. D'un bond pour le moins véloce, il se jeta à l'encontre de la jeune femme, préférant dans l'immédiat s'adonner au corps à corps! Enveloppés tous les deux par leurs cosmos aux teintes singulières, le choc qui s'annonçait, risquait d'être titanesque. Semblable à des étoiles filantes, les deux adversaires se heurtèrent avec fracas! L'impact fut d'une telle intensité, que leurs cosmos se mêlèrent l'un à l'autre, la lumière et les ténèbres ne faisant plus qu'un! De force égale, personne n'arrivant à prendre le dessus sur l'autre par le seul biais du cosmos, le juge empoigna fermement le coup de son adversaire afin de l'entrainer en dehors du temple! Dans une explosion cosmique de grande envergure il la jeta à même le sol, avant de reculer de quelques mètres pour établir un périmètre de sécurité!
    « Maintenant que nous sommes seuls, nous allons pouvoir débuter les choses sérieuses! » Un sourire machiavélique se forma sur son faciès, tandis que ses traits se déformèrent sous l'effet d'une folie mal contrôlée! « Mais ici, plus personne ne sera en mesure de te venir en aide! » Proféra-t-il, tandis qu'il se mit à rire de bon coeur.
Sous cette pluie diluvienne, le combat risquait d'être difficile, de s'éterniser au grand damne du Juge, qui ne pouvait se permettre de perdre une minute! Ainsi, sans crier gare, cinq plumes naquirent dans sa main, ces mêmes plumes qu'elle avait eu la chance d'éviter il y a quelques minutes. D'un geste vif, il les balança dans sa direction, tandis qu'il se volatilisa pour se positionner dans son dos. Si elle s'attardait quelques instants sur ces dernières, elle pourrait constater qu'au contact du sombre plumage, les fines gouttelettes qui ruisselaient depuis un certain temps, semblaient s'évaporer. Jetant toutes ses forces dans la bataille, il lui décocha un coup de poing nappé de flammes dans son angle mort. Prise en tenaille par ce double assaut, comment comptait-elle s'en sortir, elle n'avait déjà pas réussi à éviter sa première attaque, alors qu'en serait-il des autres?
    « Je t'ai peut-être épargné par le passé, mais je ne ferai plus la même erreur! »
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Mashia


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Mashia

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Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Guerre




Un nouveau champ de bataille





Faust, ta soif de connaissance est sans limite. Un jour, nous serons amenés à nous battre.

Ce furent les pensées de Mashia de la Vierge à l'époque où ils s'étaient quittés d'une manière brutale. Leur première rencontre fut rythmée par de folles aventures, de méfiance et de révélations. Le retrouver ici et maintenant laissait un arrière goût amer à la demoiselle qui s'étonnait de sa métamorphose : cet homme bien que physiquement changé, conservait en son cœur ses sombres projets, sa vanité ainsi que son poison. Le sombre Faust avait semblerait-il acquit les pouvoirs qu'il recherchait depuis longtemps ! Sa soif de puissance n'avait pas de limites. Mashia songeait que cela avait dû lui coûter cher car toute action, entraînait des conséquences. Bonnes comme néfastes. Elle-même avait fait des choix qui ne s'étaient pas fait sans contreparties.

Le voir apparaître en terrain conquis la poussait effectivement à réagir.

Cet être là en plus d'être dangereux, était l'un des Trois. Un Juge. Ô il l'avait bien berné à l'époque ! Alors, se ruant sur lui, la Vierge se promit d'être un rempart inébranlable à sa progression à « lui. » Seulement, d'autres ne tardèrent pas à le rejoindre, comme attirés par l'odeur de sang. La pluie tombait inlassablement. Ce déluge ne cesserait donc jamais ? L'ombre et la lumière se côtoyèrent dans une joute formidable, bruyante : à chaque impact, leur deux cosmos s'entremêlaient, les armures s'entre choquaient dans des tintements caractéristiques. Le Garuda et la Vierge se faisaient face dans une lutte sans merci.

Cette lutte que je redoutais tant commence …

Un coup de tonnerre l'aveugla un bref instant : l'énergie de Corell du Lion éblouissait le Temple et les alentours comme pour rappeler aux Ténèbres qu'elles n'étaient pas les bienvenues. Cette seconde d'inattention, Aiakos en profita pour se saisir de son cou glabre et l'entraîner avec violence plus loin du champ de bataille. Ils auraient le leur.

D'autres règles. J'allais devoir faire face. Seule.

Se relevant non sans peine à cause de la force déployée par son adversaire, la jeune femme fit de nouveau face au Spectre. Son visage de porcelaine n'exprimait rien d'autre qu'une volonté infaillible. L’œil sévère, elle se mit en posture de défense. Dans le lointain, elle sentit le cosmos du Bélier s'éteindre. Celui du Lion vaciller.

~° CORELL ! Lança t-elle instinctivement par voie télépathique, lui octroyant au passage un regain d'énergie dont elle n'eut conscience. Comme si son corps avait agi de lui-même. « Je n'ai besoin de l'aide de personne, Faust ! »

L'appeler par son ancien prénom le piquerait peut-être au vif. Mais pour elle, il restait toujours cet homme dont elle avait fait connaissance quelques temps plus tôt. Inquiète pour ses compagnons d'armes, elle lui demanda de but en blanc, les sourcils froncés par la contrariété.

« Qui est l'homme qui combat le Lion ? Son cosmos m'est familier. » Son rire stoppa net le fil de ses paroles. Un mouvement plus tard et le Juge se jeta de nouveau dans un nouvel assaut. Perfide. Prise en tenaille, la jeune femme eut tout juste le temps de tourner la tête pour voir la silhouette ailée du Spectre se dessiner derrière elle : intensifiant son cosmos, elle écarta les doigts et une intense lueur bleutée en résulta : une lame assez grande apparue d'un seul coup et trancha net les cinq plumes d'un seul et même mouvement imperceptible à l’œil nu. Cette technique fut pour elle la plus dur à s'approprier. Car elle avait dû reconstruire son corps, l'entraîner et le modeler pour arriver à une telle précision et dextérité. Des jours et des jours elle avait esquissé les mêmes gestes. Y parvenir à cet instant la laissa assez surprise. Et, alors que son corps pivotait vers l'homme, Mashia se rendit compte qu'il était trop tard pour parer le coup.

Son plastron encaissa la majeure partie du coup. Seulement, au moment de l'impact, la jeune femme senti quelques côtes se briser. Elle ne hurla pas … soutenant le regard de son ennemi juré. D'un bond lest, elle se mit à bonne distance, l'observant.

« Vous êtes plein de rage comme autrefois Faust. Vous avez changé, comme vous demeurez le même … Que vous est-il arrivé ? » fit-elle alors que l'eau de pluie qui, normalement devrait glisser sur elle, commençait à l'entourer , nettoyant la poussière et le sang de quelques blessures superficielles. « Vous ? Que ?... »

Ses yeux se tournèrent un bref instant à l'entrée du temple du Bélier. Ils avaient une vue imprenable sur son ensemble. À l'entrée, une autre aura gigantesque se fit ressentir. Une nouvelle vague était sur le point de déferler sur le Sanctuaire ?! Sans crier gare, la jeune femme se téléporta tout près d'Aiakos avec qui elle échangea quelques coups. Une pluie de pétales roses se déversaient tout autour d'eux. D'un mouvement circulaire, elle fit crisser une nouvelle fois la lame contre son fourreau et, les pétales se muèrent en lames acérées qui s'envolèrent vers leur ennemi. Profitant de ce mouvement, Mashia s'échappa aux feux d'Aiakos pour retourner à l'intérieur du Temple. Là, au milieu du champ de muguet fané, la belle ferma les yeux et se concentra. Peu à peu, la lumière évinça l'ombre et les fleurs purent de nouveau ouvrir leurs corolles.

Les défenses du premier temple étaient de nouveau érigées. Tout Spectre foulant ces lieux serait alors de plus en plus faible. Dépossédé de leur cosmos.








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Aenor


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Gilles de Rais



Le Bourreau aux Cents Masques




Le Bourreau devenu Juge





L'ombre gigantesque du Bourreau s'en était allée, délaissant les acteurs pathétiques d'une guerre risible. Il avait prit une décision. Des autres il en avait cure désormais, seul un unique objectif l'obnubilait, s'était imposé à lui, il était temps. Temps de se dresser contre son Destin. Le combat contre le Lion lui avait prouvé sa faiblesse, ses lacunes encore trop présentes, or, il devait se prouver à lui-même qu'il n'en était rien, qu'en se redressant, il saurait fendre cette muraille que le temps avait érigé entre lui et son bonheur. Bourreau de soi-même, Gilles sortirait grandit de cette confrontation. Car, en se dirigeant vers sa destinée, il signait aussi probablement son exil. Mue par une volonté inébranlable, le Seigneur de Rais marcha quelques instants entre les colonnes, évitant avec soin les fleurs de muguets qui tapissaient le sol du Temple. Un manteau de givre les recouvrait depuis, mais, cela n'enlevait qu'un peu de leur puissance. Son heaume sombre qui camouflait son visage se leva vers les hautes marches qui auraient dû le mener au second Temple. Au détour d'un chemin, son cœur se serra. Il hésitait entre son devoir, son honneur et … la voix de sa conscience chevaleresque. Il avait promit à Lily de la retrouver. Il s'était promis de venger la défaite d'Oneiros. Il s'était promis de devenir plus fort. Immobile, telle une statue en marbre des plus noir, Gilles se sentit d'un coup bien vide, bien creux. En colère aussi. Contre lui-même, contre le monde entier. Mais plus encore, contre ce « Juge ».

Aiakos.

Un grondement guttural résonna longuement dans les environs : prélude à ce qu'il commençait à devenir. Le véritable Bourreau. Et il s'apprêtait à exécuter sa propre sentence ! Cette fois seulement, il n'échouerait pas. L'écho de ses pas, métalliques, encore lointains, ne semblèrent pas troubler le combat de titan qui était en train de se dérouler tout autour de lui. Partout et nul part à la fois, les yeux de Gilles de Rais n'étaient pas assez rapides pour percevoir les corps des deux adversaires. Pareils à des oiseaux de proies, ils se faisaient faces toutes serres sorties, en confrontation directe. Chaque impact était une nouvelle étincelle, chaque choc produisant le bruit du tonnerre ! Mille chevaux lancés au triple galop !

Gilles était au milieu de ce tumulte. Sans crier gare, il leva son épée …

« Ce combat n'est plus le vôtre, Sainte ! »

Faisant barrage de son corps alourdit par cette ténébreuse armure, ce fut un Gilles de Rais éclatant qui se dressa entre les deux ennemis. S'il n'avait d'yeux que pour Aiakos, l'homme d'ébène recula pourtant vers la demoiselle afin de lui présenter sa paume. « Ces plumes qui vous étaient destinées vous auraient tué sur le coup. Je suis sans doute le seul à en comprendre le stratagème car le procédé est pas si éloigné de ce que j'utilise d'habitude. »

Il n'y avait aucunes plumes entre ses doigts. Alors, quand Mashia le détailla davantage, elle remarqua celles-ci qui s'étaient profondément enfoncées dans les interstices de son carcan noir. Elle n'eut le temps d'ouvrir la bouche que le chevalier déchu l’exhorta de s'en aller. Mais, comme il n'y avait pas matière à hésiter et pour se montrer plus ferme, Gilles de Montmorency de Laval Rais envoya une décharge cosmique que la belle évita en se téléportant ailleurs. Dans le lointain, un cri déchirant éclata. Puis d'autres se succédant. C'était la guerre, elle était ainsi faite.

« Il est temps. » annonça t-il d'un voix ferme, dépourvue de sentiments. « Temps de payer pour tes actes Aiakos, laver la souillure que tu portes en ton sein. Tu n'es pas digne d'être un Juge, tu n'es pas digne de servir les Enfers ! Tu n'es pas digne d'être ... »

Il fut stoppé par un rire sardonique qui s'échappa à un rythme régulier, des lippes de son ancien ami mais aussi actuel et plus grand rival ici bas.

« Pauvre sot, penses-tu vraiment avoir le pouvoir de m'éradiquer ? Prosternes toi, chien que tu es, je t'ai assujettie ! Tu m'appartiens ! A genoux, aboies, comme le chien que tu es. »

Sur ces paroles, le Juge parti dans un rire tonitruant, à vous glacer les sangs. Le corps tout entier du pauvre hère fut secoué de spasmes incontrôlables, peu à peu, Gilles ployait l'échine devant sa Bête Noire, cet homme qu'il détestait par dessus tout ! Il le haïssait tant … Tant de lui avoir arraché le seul ami en qui il croyait vraiment. Ses jambes, ses bras, son torse refusèrent obstinément de lui obéir. Aussi, il dût se résoudre à céder. À genoux, il lâcha son épée qui tomba dans un bruit cristallin. Le regard du Juge s'anima d'un éclat inquiétant, d'une haute satisfaction. Bien, les sceaux fonctionnaient à merveille sur sa marionnette ! Faisant claquer sa langue contre son palais, le Garuda croisa les bras, faisant mine d'être embarrassé. Un pas après l'autre, il fut en quelques pas, devant un Gilles complètement soumis.

« Tu n'as donc toujours pas comprit, Gilles ... » siffla t-il entre ses dents en lui assénant un puissant coup de pied en pleine figure. Action qu'il répéta encore et encore. « TU N'ES RIEN ! RIEN ! »

Bientôt, l'ancien compagnon d'armes de Jeanne la Pucelle se trouva face contre terre, à ruminer de sombres pensées. Puis, à la grande stupéfaction d'Aiakos, la terre se mit à trembler tout autour d'eux. Dans un râle d'agonie le Spectre du Bourreau fit exploser son cosmos, se redressa peu à peu. Ses muscles crièrent face à l'effort surhumain que cela demandait or, il ne s'en soucia guère. Vibrant de colère et d'une rage mal contenue, il plaqua ses mains contre son casque qu'il arracha. Ce dernier s'écrasa plus loin, parmi le lit de fleurs.

« JE SUIS LE SPECTRE DU BOURREAU, JE SUIS TA RÉPONSE, AIAKOS ! »

Le visage à découvert, Gilles hurla à la face du ciel, en appelant aux forces les plus obscures. Forces qu'il avait préservé du Lion. Le pluie glissa sur eux … glissa … glissa. Avant que la danse macabre ne débute. Des centaines de pentacles luminescents s’accumulèrent sous leurs pieds, explosant d'un seul coup pour libérer des mains griffues, des tentacules qui s'agitèrent. Un œil s'ouvrit dans la noirceur, perçant celle-ci. Ce fut le moment qu'il choisit pour s'élancer.

Un combat sans précédent s'ouvrit alors entre les deux protagonistes. Rien ne semblait donner l'avantage à l'autre tant leurs puissances paraissaient égales. À la grande surprise d'Aiakos dont le visage devenait de plus en plus sérieux, et fermé à mesure que la joute se poursuivait. Tout deux déjà blessés, ils ne pourraient continuer à ce train là bien longtemps. Quelque chose gênait le Garuda, en témoigne son regard dur et froid, parfois hésitant. Il parvint à repousser Gilles suffisamment loin pour reprendre son souffle.

« Toi et moi, nous ne sommes pas si différents. » Le silence s'installa, puissant, de mauvais augure. « Animés par la même passion, celle d'acquérir le savoir et la puissance absolue ! » La silhouette immense du Bourreau reparut de sous le couvert d'une des ombres. « Seulement, tu t'es trompé de voie, Aiakos. Faust. Tu as choisit de sacrifier ton humanité au détriment de quoi ? Ne te rends-tu pas compte que ta cupidité et ta soif de connaissance t'ont aveuglé au point de devenir néfaste pour le Pandémonium ? Dois-je te rappeler ta trahison envers notre Reine ? L'orbe que tu portes et que tu as corrompue, ne t'appartient pas non plus, pas plus que le titre de Juge ! »

L'intéressé grinça des dents, se faisant de plus en plus menaçant, ses yeux se fendant d'une lueur sauvage, assassine : « Parce que tu penses que tu vaut mieux que moi ? Que j'ai usurpé mon rôle ? Il faut faire des sacrifices Gilles … tu es le mieux placé pour le comprendre. Jeanne … Perséphone, Lily, elle aussi comme ton pseudo bonheur, va te filer entre les doigts. Le bonheur véritable ne réside pas là, dans ces foutaises, mais dans l'inconnu ! »

Non ! Les deux hommes se confrontèrent du regard, ne cédant pas d'un pouce. Se jaugeant. Gilles disparut, se fondant dans cette brume opaline qui s'était installée sans que le Juge ne s'en rende compte. Les yeux écarquillés, les lèvres pincées, il se retourna au dernier moment pour voir son compère alchimiste penché sur lui, ombre titanesque le toisant de toute sa hauteur. Les deux hommes s'empoignèrent, et la valse reprit de plus belle. La chimère crée par Oneiros s'éleva dans les cieux sans demander son reste rejoindre son maître. Témoin de cette lutte fratricide, il n'en connaîtrait pas la fin. Les deux étoiles maléfiques évoluaient de concert et, le sang enfin, ne tarda pas à maculer le marbre du premier Temple.

« Je dois bien admettre que quelque chose en toi à changé. Mais quoi ? Je suis curieux de le savoir, Gilles. » les deux se tenaient fermement le cou, figés. « Dommage que tu n'ai pas suivit mon chemin … toi et moi nous aurions put conquérir le monde. Voir et découvrir tant de choses. Je … le regrette. Mon ami. »

Le visage lisse et jeune du Seigneur de France se fendit d'un léger sourire tandis que ses prunelles grises, s'éveillèrent. Le faciès d'Aiakos laissait place à un plus familier, plus … amical. Son cœur manqua un battement. « Faust ... »

L'ancien Spectre du Commandement fit apparaître une orbe animée d'une lumière dorée où voletait des feuilles mortes. De la commissure de ses lèvres, glissa un mince filet de sang.

« Elle te revient. Cette autre fois où toi et moi nous nous sommes battus, j'ai su à cet instant que tu ... »
une violente quinte de toux le stoppa. « … me surpasserait. Je ne voulais pas avouer ma défaite, était-ce de la jalousie ? Probablement. Mais, moi aussi je voulais te prouver quelque chose. As-tu comprit ? As tu compris ce qui animait mon bras chevalier ? Spectre du Bourreau ? »

Gravement, le Bourreau opina du chef, soutenant celui qui fut autrefois son camarade. Se brisait contre les récifs de son esprit torturé, sa sourde rage envers cet homme qui lui avait volé son collègue, son ami. Cette main tendue qui autrefois lui fut secourable. Il avait ouvert les yeux pour mieux se voir. En lui, il pouvait se reconnaître. Ce reflet de lui-même l'ébranla. Il commanda à sa lame profondément plantée dans le buste du Juge, de disparaître. Menaçant de tomber en avant, Gilles le rattrapa pour qu'il puisse rester debout, digne et fier.

« Toi et moi aurions put être ami en d'autres circonstances. En d'autres lieux. Pas dans cette vie, en tant que Spectres. La noirceur a longtemps enserré mon âme, je me sens … libéré aujourd'hui. Grâce à toi. Je veux que tu perpétues mon œuvre Gilles. Lis le Livre des Psaumes, mon héritage. S'il te plaît, ne me hait point. Ne me déteste pas pour mes erreurs. Pardonnes moi. »

Alors, le Bourreau étreignit son Juge, soufflant quelques mots en latin. « T'avoir perdu, mon frère, fut pour moi la plus amère des défaites que j'ai dû endurer. Aujourd'hui je suis heureux de te retrouver … puisses-tu partir paisiblement, je t'accompagnerais si tu le désires, dans des contrées plus clémentes où nous pourrons toi et moi, trouver la pierre philosophale ! »

La main de Faust se posa en travers de son épaule. Son surplis se détâcha. L'armure du Bourreau quitta son maître qui ne comprit pas sur le coup, ce geste. Et la pluie glissa, glissa sur eux, lavant le sang. La souillure.

« Redresses toi, Juge du Garuda. Perpétues mon œuvre, c'est ce que je t'ordonne. » une larme quitta son œil et glissa glissa se mêlant à l'eau de pluie. Le silence de nouveau, s'imposa en maître incontesté et Gilles resta au milieu de ce tumulte. « Le Bourreau devenu Juge. »

Une nouvelle étoile de la Vaillance était née. Sous le regard d'un ombre qui s'envola à tire d'aile, un corbeau rouge ...

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