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 [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]

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Mashia


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MessageSujet: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyLun 19 Mai - 1:08




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Refuge




« Les lotus ont beau naître dans la boue : les poissons les caressent et séjournent parmi eux en amis. » ~ Inconnu

Vivre et se laisser porter par le vent. Vivre pour ne jamais regarder en arrière, qu'importe le Destin, qu'importe ses caprices. L'enfance et l'innocence ne font qu'un malgré les blessures que l'on récolte. Vivre pour apprendre et espérer. Avancer. La jeune Mashia l'avait maintes fois apprit à ses dépends du haut de ses douze printemps. D'un éternel optimisme bien qu'elle se soit déjà heurtée à la rudesse de la Vie, celle qui deviendra plus tard Sainte du Lotus, puis Déesse de la Sagesse avant de revêtir les traits de la Vierge avait su conserver sa douceur, sa tendresse et son empathie. Auprès de son père adoptif Hector, un homme d'un âge certain bâti dans un roc, aussi grand que large, elle se plaisait chaque jour à s'émerveiller de ce monde qui pourtant, l'avait que trop malmené.

Cela faisait désormais trois jours qu'ils évoluaient dans une épaisse forêt assez froide, car l'hiver déjà bien trop présent, le givre habillant les branches des arbres d'une fine couche blanche. Là encore, ce spectacle anodin ne laissa pas indifférente la curiosité de la toute jeune fille qui courrait au devant d'Hector dont les yeux d'un gris vif, ne quittaient pas sa petite silhouette gracile.

« Ne pars pas trop loin Mashia, tu risques de … » à peine eut-il le temps de l'avertir d'une potentielle chute qu'un « aïe » retentissant résonna à ses oreilles. « Qu'est-ce que j'ai fais à Athéna pour mériter ça. »

Maugréa le grec en poussant un soupir tout en passant une main sur son visage sale et fatigué. Il fit quelques pas pour découvrir sa protégée qui se tenait la cheville en tentant de dissimuler sa douleur, sans doute par peur d'être encore houspillée. Elle n'était pas très prudente, elle devait tenir cela de son père, pensait amèrement le vieil homme en approchant ses grandes paluches pour soulever hors de terre cette silhouette gracile drapée d'une cape moirée. En retirant le capuchon qui recouvrait sa tête, il découvrit ainsi l'éclat d'une chevelure rouge comme le sang, mais aussi deux prunelles immenses et d'un bleu si profond qu'il s'y perdit un moment. Déjà une telle lueur dans ce regard d'enfant, cela, il ne pouvait l'accepter. Seulement, elle était là.

« Laisse moi voir ça. Ah hm … c'est pas très joli à voir, on va devoir s'arrêter et trouver un abri, ça tombe bien, il va faire nuit et je sens que … »

En moins de temps qu'il ne fallut pour le dire un flocon puis un second vinrent à danser devant leurs yeux ébahis. Un immense sourire se dépeignit sur son joli minois de poupée japonaise. Or, Hector ne lui laissa pas le temps de s'émouvoir du phénomène qu'il la porta dans ses bras pour commencer à évoluer d'un pas vif. Si ses sens et son cosmos ne le trompaient pas, une tempête approchait. Les loups aussi.

La nuit était noire et pleines d'ombres oppressantes. Si Hector était superstitieux, il aurait pu jurer qu'Hadès en personne avait maudit ces lieux. Le vent hurlait à leurs oreilles tandis que son immense silhouette se découpait dans tout ce blanc. Luttant contre les éléments, l'ancien Saint de l'Ours arqua le dos afin de mieux protéger son fardeau. Sa petite chose fragile qui reposait entre ses bras, étrangement immobile. Il devait faire vite, car l'adolescente était fiévreuse et mal en point depuis leur arrivée en France. Il fallait dire qu'il ne l'avait pas ménagée ces derniers temps et … il craignait que cette soudaine chute ne soit de son fait. Pressant l'allure, grognant, soufflant comme un animal sauvage, il distingua vaguement les pourtours d'un bâtiment. Ne se posant pas la moindre question, il poussa les portes avec fracas, faisant s'engouffrer un air cinglant qui fit vaciller le feu des bougies. Quelques têtes relevèrent les yeux de concert vers ce drôle d'individu gigantesque, un peu menaçant dans ce clair-obscur et qui tenait un trésor tout emmailloté dans un tissu …

« Y'aurait-il quelqu'un pour m'aider ? » articula t-il dans un français maladroit.







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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyLun 19 Mai - 18:35

Cela faisait des heures que j’errais comme une âme en peine à la recherche de quelques frèles fagots. Soeur Elisabeth m’avait confié cette tâche pour les dix jours à venir pour que je parvienne à faire acte de pénitence par la sueur et le labeur. Tout cela pour un simple œuf dérobé sur la table de la cuisine du couvent… L’enfant que j’étais avait toujours mangé avec abondance, malgré une vie sur les routes. Grand-mère avait toujours su se procurer de quoi remplir ma panse d’enfant turbulent et plein de vie. L’arrivée au couvent de Sainte-Cécile avait brusquement changé mon mode de vie. Prières incessantes, repentir, leçons de morale, travaux de la terre, labeur pour la communauté… Tout ceci était bien ennuyeux pour un enfant de dix ans. Fort heureusement, Mère Thérèse m’avait autorisé l’accès aux archives et à l’impressionnante collection d’ouvrages religieux mais également savants que cachait le couvent. Connue pour sa bonté, son érudition et son ouverture d’esprit, qualité bien rare auprès du clergé en ces temps troublés, la mère supérieure m’avait recueilli sans se poser de questions sur mes origines ou mon histoire. Malheureusement, certaines sœurs ne disposaient pas de la même tolérance et mon seul sexe constituait un sujet de repentance quasi-quotidien. Voilà pourquoi, je déambulais dans les bois sombres depuis le début d’après-midi, chancelant sous la morsure du blizzard et le poids du bois que j’avais pu trouver sur le chemin de la forêt. Partagé entre l’envie de retourner me mettre à l’abri et la crainte que mon maigre butin ne me vaille des corvées supplémentaires, je manquais heurter une masse massive et sombre sur le chemin. Les yeux exorbités, paralysé par la créature qui me semblait être un ours, je crus ma dernière heure venue. Déjà, je sentais mes mains s’emplir de flammes pour me protéger de l’assaillant. Un réflexe que les vénérables sœurs m’avaient interdit de renouveler, car c’était là un pouvoir du diable. Terrorisé, je choisis de succomber au malin plutôt que de me laisser dévorer par cette chose et je me mis à agiter mes mains couvertes d’un brasier violent pour le faire fuir.

Je ne suis pas un repas ! Va t-en, va t-en sale bête !
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyLun 19 Mai - 19:33




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Hospitalité




Les nonnes n'eurent pas le temps de venir à leur secours que l'éclat d'une voix fragile, paniquée, pleine d'une terreur presque palpable, retenti, surprenant le colosse tout drapé de sa cape sombre. Avec lenteur, Hector tourna son faciès crasseux vers l'enfant apeuré agitant des brasiers sous son nez. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement sous le coup de la surprise. Le cosmos ? Chez un si jeune garçon ? Il devait à présent voir sa trogne toute creusée de rides profondes, l'observer avec une certaine tendresse dans le regard. Avant d'être agacé plus par le froid que la situation. Vivement il attrapa le môme de sa grande main valide par le col et le souleva hors de terre comme si il ne pesait rien. Ce geste suffit à faire s'évanouir son éclat cosmique. Ainsi, les bonnes femmes trop choquées sans doute par son entrée impromptue, ne remarquèrent pas le feu dans les mains du garçon.

Fermement tenu dans les bras du géant qui devait mesurer plus de deux mètres de haut – sa tête avait d'ailleurs manquée de peu de se heurter à l'encadrement. - réchauffé probablement par les fourrures dont il était recouvert, Hector le couva d'un regard paternel, comme si il venait de découvrir une chose merveilleuse qui l'émouvait. Quelque chose dans son autre bras commença à bouger et a s'extraire des tissus chauds et soyeux. Une petite frimousse d'ange, une flamboyante chevelure de feu et deux grands yeux tout enfiévrés, se posèrent sur l'autre enfant. La jeune fille eut un petit sourire rassurant avant que sa tête ne retombe sur le côté, ses paupières papillonnant avant de se refermer encore.

« Elle est malade. » expliqua le père en se tournant vers ce qui semblait être la mère supérieure en vue de sa tenue et de son air plus calme et posé. « Voulez vous bien nous accorder … l'hospitalité ? »

Hector hésitait sur certains mots et son embarras commençait à se faire sentir, comme son inquiétude et ce grommellement intempestifs prouvaient sa mauvaise humeur. Allaient-elles se décider à l'aider oui ou non ?

« Ah pardon mon gars, je te laisse descendre. » s'excusa t-il auprès du garçon à qui il octroya un petit clin d’œil complice. Enfin, après s'être concertées du regard, les religieuses laissèrent le père et la fille entrer. Les portes refermées derrière eux, il faisait déjà plus chaud. Cela ne voulait pas dire pour autant que l'atmosphère était plus chaleureuse. C'était sans compter l'intervention de la Mère qui, avec bienveillance et un sourire immense, consenti à céder sa chambre pour la petite fille. Le temps qu'elle récupère. Elle fit signe à Hector et son protégé de la suivre. Déposée dans un lit, la jeune Mashia, mal en point, haletait. Après un examen rapide, la tête de sœur Thérèse décrivit un « non » qui n'augurait rien de bon.

« Pneumonie, j'ai bien peur que vous n'ayez un peu trop tardé dans le froid voyageur. Et cette jambe est cassée – sa langue produisit un claquement qui sonnait comme un reproche aux oreilles du père qui faisait triste mine. - Mais moi et Arbhaal allons tout faire pour la remettre sur pied, c'est pas vrai mon garçon ? »

La Mère supérieure se tourna vers le blondinet, plongeant ses prunelles dans les siennes. Elle semblait attendre une réponse. Quant à Hector, il triturait nerveusement la manche de sa chemise en grognant comme un ours. S'il avait saisit l'ensemble de la phrase, il se maudissait de ne pas en comprendre toute la portée. Mais effectivement, l'état de sa fille adoptive était préoccupant et s'était dégradé d'un seul coup.

« Venez … Monsieur ? » L'intéressé eut un moment de réflexion avant de répondre abruptement. « Hector. » Elle reprit. « Hector, nous allons vous trouver de quoi manger, Arbhaal, ça ne t’ennuies pas de la surveiller un moment ? Je te laisse le soin de t'occuper des onguents et des infusions ainsi que de veiller à immobiliser sa cheville. Nous ne serons pas long, je pourrais ainsi voir si tes leçons ont porté leurs fruits ! »








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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMer 21 Mai - 18:46

La bête m’avait capturé et me tenait contre son corps velu, m’étouffant presque dans son étreinte ! Je tachais de me débattre mais impossible de m’en extraire ! Je voulais crier, hurler, le mordre mais malgré mes efforts, je demeurais impuissant. Après de longues minutes d’essais infructueux, je finis par entendre la voix familière de la mère supérieure. Mais cela ne sonna pas l’heure de ma libération. Je fus balloté comme un vulgaire sac de farine, jusqu’à une chambre que je connais fort bien. C’est alors que le géant, que j’avais jusqu’alors pris pour un ours, me relâcha. Je m’étalais sans aucune grâce sur le sol de pierre. Blessé dans on orgueil d’enfant, je me relevais aussitôt, les cheveux en bataille et l’œil agressif, prêt à en découdre avec mon assaillant. Je brandis un doigt pour le désigner de mon courroux alors que ma colère montait tel un volcan en éruption… avant de constater que l’inconnu venait de quitter la pièce avec la mère supérieure ! Furieux devant ce nouveau outrage, je restais dans mon héroïque position jusqu’à me rendre compte que je n’étais pas seul dans la modeste chambre. Une jeune fille de mon âge était allongée sur le lit inconfortable, le front en sueur. Oubliant immédiatement ma fureur contre l’inconnu, je me concentrais sur les symptômes que je parvins à distinguer au premier coup d’œil. Son état demeurait très inquiétant… Elle devait être malade depuis un certain temps, et sa fragile constitution n’était pas parvenue à la guérir par elle-même. Peut était-il même trop tard. Non, hors de question d’abandonner avant d’avoir essayer quelque chose ! Totalement concentré sur ma tâche, je me détournais d’elle sans avoir pensé à lui parler pour me diriger vers une armoire de laquelle je sortis une série d’onguents, de plantes séchées, un pilon et un mortier. Après m’être installé avec mon fatras sur une table fragile, je commençais à trier les herbes avant de les moudre avec soin.

Il faut faire tomber la fièvre… Elle est trempe de sueur, ce n’est pas bon du tout. De la sauge mêlée à de la menthe séchée devrait l’aider en infusion. Mais ça ne suffira pas… Et si…


Je poursuivis mes mélanges jusqu’à obtenir une fine poudre verdâtre. Ma méfiance naturelle me poussa à me tourner vers la porte toujours close. Parfait. Un seau d’eau était disposé non loin. J’en retirais un bol sous lequel je posais ma paume, devenue flamboyante. En moins d’une minute, de la vapeur s’en échappa. J’y plongeais alors ma mixture avant de me diriger vers ma patiente improvisée. Ce n’est qu’alors que je pris conscience que je ne m’étais pas encore adressé à elle.

Bois ça. Je n’ai pas de miel sous la main, je suis désolé.


Je n’étais pas sans savoir que la tisane risquait d’être particulièrement amère, mais aux grands maux les grands remèdes ! Grand-mère n’aurait pas réagi autrement qu’en m’ouvrant le gosier pour me faire boire le breuvage encore brûlant. Cette jeune fille pouvait donc me dire merci de faire preuve de plus de retenue que ma défunte aïeule.
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMer 21 Mai - 22:35




Curieuse



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Curieuse




Allongée dans le lit de la mère supérieure, Mashia après quelques instants d'égarement à regarder d'un œil perdu, le plafond de la chambre, se redressa comme elle le put. Bien que dans une position des plus inconfortables, brûlante de fièvre, la nippone pourtant n'avait pas perdu son sourire. Le garçon paraissait très concentré dans sa tâche et ne l'avait sans doute pas vue s’asseoir parmi les couvertures, en position du lotus. Mashia ne le quitta pas des yeux attentive aux moindres de ses gestes, curieuse, mais trop timide pour l'interrompre en lui posant les questions qui lui brûlaient les lèvres. Quelques fois elle étira son cou au maximum pour essayer de regarder par dessus son épaule mais il était installé trop loin. Seule l'odeur lui parvenait et la faisait fronder du nez. Mais plus que tout, ce qui éveilla par dessus tout son intérêt fut le moment où, croyant user de discrétion, il utilisa le cosmos pour réchauffer l'eau dans un bol.

Une fois retourné vers elle, sans doute aurait-il pu remarquer ce pétillement dans ces yeux clairs. Une lueur d'émerveillement. La jeune fille tendit ses deux mains avec prudence pour se saisir du bol bouillonnant et là encore, se perdit dans une intense contemplation.

« C-Ce n'est rien ! » bredouilla t-elle en comprenant enfin qu'il venait de s'adresser à elle. « Je suis habituée à boire du thé très amer et sans miel. Qu'avez-vous mit dans votre décoction ? »

Elle goûta le breuvage du bout des lèvres et eut une petite moue. Le mieux était de tout avaler d'une traite, chose qu'elle fit malgré le fait que ce soit brûlant. Elle paraissait se remettre assez rapidement, chose très étrange. Jusque là, la jeune fille n'avait pas brisé sa posture et, après un moment d'hésitation, se risqua à parler plus librement dans un français impeccable.

« Je m'excuse pour les manières de mon … père. C'est un vrai ours mal léché mais il a un grand cœur. Il vous a protégé tout à l'heure, alors que vous étiez sur le point de faire exploser votre cosmos. Je l'ai vu, c'est très impressionnant. »

Avisant du sceau encore rempli d'eau et ne bougeant pas d'un millimètre durant toute la procédure, elle fit naître des formes aqueuses qui se muèrent en dizaines de chevaux partant au galop. Ce manège dura l'espace d'un clignement de paupière car la jeune Mashia fut prise d'une quinte de toux qui l'obligea à briser sa concentration. Les deux mains devant la bouche, cherchant son souffle, la demoiselle vacilla mais eut le temps de se rattraper. Lançant un coup d’œil au garçon dont les cheveux était des plus ébouriffés, Mashia eut pour lui un petit sourire encourageant.

« Je m'appelle Mashia, et vous ? »

Poliment, elle s'inclina à la manière des japonais, laissant sa chevelure de feu virevolter. Il existait chez elle ce contraste saisissant : une force et à la fois une certaine faiblesse inexpliquée. Une douceur exacerbée. Mashia examina son pied endoloris et eut un petit soupir. Elle ne pourrait pas poser le pied par terre pour aller jeter un œil au travail du jeune garçon. Une immense déception commençait à poindre sur son visage de poupée.








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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyJeu 22 Mai - 18:29

Je ne pus retenir une moue compréhensive en voyant la jeune fille engloutir la tisane d’une traite. Je savais le gout amer mais rien n’était plus efficace contre la fièvre.

C’est de la sauge. Ce n’est pas très bon sans miel, mais ta fièvre devrait rapidement diminuée si tu en bois régulièrement pendant les prochains jours. J’ai ajouté une pointe de menthe pour le gout…

Machinalement, je me tournais les mains en tout sens en observant la jeune fille. Son indéniable beauté et simplicité me troublait, moi qui vivait au quotidien entouré de bonnes femmes austères et aussi ridées que des troncs d’arbre. Mais la lividité de ses traits et la teinte maladive de ses iris m’inquiétaient. Mais je fus vite détourné de mes affres lorsque je vis la jeune fille usé d’un pouvoir similaire au mien, mais en manipulant de l’eau plutôt que des flammes. Je n’avais encore jamais rencontré une personne susceptible de posséder l’aptitude que les sœurs pensaient venir du diable. Cette révélation me fit monter les larmes aux yeux de soulagement : je n’étais pas seul. Mais la quinte de toux de la jeune malade me tira vite de mes rêveries.

Tu n’es pas raisonnable ! Ne fais pas d’efforts, voyons !

Bougon, je posais ma main sur mon front et grimaçait devant sa température. C’est alors que mon regard croisa le sien. Je restais muet devant sa profondeur, son intensité. Mais également devant sa tristesse. Je compris alors que sa souffrance provenait également de sa cheville, que je jugeais vite en bien mauvais état. Il fallait agir vite…

Tu vas devoir me faire confiance. Serre les dents !


Après avoir saisit un morceau de tissu que j’enfournais dans sa bouche sans délicatesse, je lui saisis la cheville et prit une longue inspiration. Je connaissais parfaitement la façon de procéder, mais je n’avais jamais eu l’occasion de pratiquer sur une jeune fille.

Un…Deux…

Avant de prononcer le trois fatidique, je tirais un bon coup sur sa cheville pour la remettre en place. Le processus de guérison en serait ainsi assurer, bien que long. Grâce à ma manipulation, elle devrait pouvoir remarcher sans difficulté d’ici quelques jours.

Je suis désolé. Je sais à quel point c’est douloureux mais tu vas vite guérir ! Je vais te refaire de la tisane.

Le moral et la volonté jouaient un rôle déterminant dans la guérison d’un malade. Vu l’épreuve qu’elle venait de subir, je devais faire en sorte d’être gentil. Il faut dire que je me sentais coupable de l’avoir soigné avec aussi peu de tact, même si c’était la meilleure solution vu son état. L’air gêné, je lui tournais le dos après avoir saisit sa demande muette.

Moi, c’est Arbhaal… Allez grimpe…
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyJeu 22 Mai - 23:27




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Je vous fais confiance




Non, c'était indéniable : Mashia n'était pas quelqu'un de raisonnable. Bien que malade, ou malheureuse, l'enfant qui avait grandit trop vite auprès d'un père adoptif aussi exigeant qu'attentionné, avait su conserver cette douceur, ce goût à donner plus qu'à recevoir. Elle était une mère dans l'âme, une louve attentive aux moindres petits détails. Aussi, quand le jeune garçon posa une main sur son front brûlant, elle leva vers lui un regard attendri, joyeux et un sourire des plus chaleureux. Mashia était ainsi, forte et fragile à la fois.

Et ces larmes qui étaient montées aux yeux d'Arbhaal, elles n'avaient pas pu lui échapper. Seulement, par égards pour lui et vu qu'elle ne le connaissait pour ainsi dire pas du tout, elle préféra taire ses questions. Curieuse, mais terriblement timide. Ce pourrait-il que le regard qu'il venait de lui lancer … Oui, cela ne faisait pas de doutes : il avait lui aussi capté sa tristesse. Comme lui tentait de dissimuler la sienne. Il avait le regard d'un animal blessé … Ce constat ébranla la jeune Mashia.

« Je vous fais confiance » dit-elle avec une sincérité touchante en ne le quittant pas des yeux. « Un ... »

Mordant à pleine dent dans le tissu sans se préoccuper des manières abruptes de son compagnon, la future Sainte ferma les yeux en prenant une grande respiration faisant échos à celle d'Arbhaal. La douleur lui arracha un petit cri qu'elle étouffa en fermant fort les poings. Le craquement qu'elle avait entendu était un bon signe, enfin, la jeune adolescente le pensait. Retirant l'étoffe de sa bouche, Mashia se rendit compte qu'un goût ferreux emplissait son palais. Elle n'osa pas imaginer le résultat si il ne lui avait pas forcé à mordre dans quelque chose … Se laissant retomber sur la paillasse, elle reprit progressivement son souffle sans toutefois montrer à quel point elle souffrait.

« Vous n'avez pas à vous excusez, vous avez très bien fait. Et … je veux bien un peu de tisane, merci. »

De nouveau assise, la tête légèrement penchée sur le côté toujours dans le même but d’apercevoir le travail du garçon, elle devait bien avouer qu'elle se sentait déjà en meilleure forme. Sans doute était-ce grâce aux bons soins d'Arbhaal, et celui de son cosmos qui avait certaines vertus curative. Quand elle le vit se détourner, la jeune fille crut qu'il allait quitter la pièce pour la laisser se reposer. Son petit minois commençait déjà à afficher un air attristé quand, soudain, elle perçut ses mots. Rayonnante, elle se rapprocha du bord du lit et … se sentit brusquement un peu gênée. Faisait-il cela pour se montrer gentil ? Si l'intention était louable et la touchait plus que de raison, la jeune Mokushi s'en voulait aussi un peu.

« Vous n'êtes pas obligé de faire ça si vous n'en avez pas envie Arbhaal. » Une pause. « C'est un très joli prénom. Et … Je suis un peu lourde … »

Glissa t-elle tandis que ses joues se rosirent. C'était faux bien évidemment. Mashia ne pesait rien, en témoignait son corps gracile, un rien frêle mais assez musclé à force d'entraînements rigoureux. Elle fit bien attention de ne pas lui faire mal en enveloppant ses bras autour de son cou et en se hissant avec une étrange facilité. Son menton se posa sur l'une des épaules d'Arbhaal, lui offrant l'un de ses sourires enjôleur.

« Merci Arbhaal, je vous suis redevable. Demandez moi ce que vous voulez, en retour de votre bonté, je me ferais un plaisir d’exaucer un de vos souhaits ! » fit-elle en riant légèrement à sa propre phrase. Mais qui sonnait juste. « Alors vous êtes … un genre de guérisseur ? »

Assez émerveillée par la diversité des plantes, leurs odeurs, leurs couleurs et leurs formes, la belle se perdit à tout contempler aux moindre détail. Bercée par la chaleur du garçon, la douleur s’atténuant peu à peu, elle ressentait l'appel de Morphée au loin, qui lui ouvrait les bras. Ses yeux turquoises se refermèrent doucement, son souffle se fit plus régulier.

Elle venait de s'endormir.







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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyLun 2 Juin - 18:27

En sentant son souffle lent sur ma nuque, je déduis que Mashia venait de s’endormir. Rien d’étonnant après tant d’émotions. Elle demeurait brûlante de fièvre mais si elle survivait à cette nuit, elle serait probablement sortie d’affaire. La sauge ne suffirait pas mais pouvait l’aider. Que faire ? Délicatement, comme si je tenais une poupée de cire sur mes épaules, je me retournais pour la déposer sur le lit. Sans pouvoir atténuer mon inquiétude, je la bordais pour qu’elle reste à l’abri du froid qui couvait dans la pièce malgré le bon feu qui dansait dans la cheminée. Elle semblait si fragile… Sans un bruit, je quittais les lieux pour me diriger vers la cuisine. A cette heure tardive, sœur Raymonde devait déjà se tenir prêt des fourneaux pour y enfourner la pate à pain. Ce n’était pas la première fois que je parvenais à me glisser dans la place sans me faire remarquer pour y dérober un surplus de nourriture. Mais là, ce n’était pas pour moi. Aussi vif qu’un chat, je parvins à passer outre la surveillance de la sœur encore ensommeillée pour me glisser vers l’armoire tant convoitée. L’ouvrant sans bruit, un miracle vu le peu d’huile dans les gonds, j’avisais le pot de miel placé à coté de quelques sucreries. Un véritable trésor de guerre pour un enfant tel que moi. Je m’emparais du butin sans remords. Je savais que la punition serait à la hauteur de mon audace mais Mashia avait besoin de tout ce que je pourrais lui apporter pour hâter sa guérison. De retour dans la chambre, je me rendis au chevet de la malade pour vérifier qu’elle dormait toujours. Son souffle était court et son teint plus pâle que jamais. En un instant, je refis chauffer de la tisane de sauge à laquelle j’ajoutais une généreuse lampée de miel pour en rendre le gout plus propice au plaisir d’une enfant. Ne pouvait résister à la tentation, je plongeais mon doigt pour y gouter. Délicieux. J’en devenais presque jaloux d’être bien portant. Une fois mon breuvage prêt pour le réveil de Mashia, je repris mon travail sur les onguents. La mère supérieure serait satisfaite. Tout serait disponible à son retour, bien que j’aie déjà effectué la majorité du travail. Seul le repos, la chaleur et sa volonté de vivre feraient la différence désormais. Désœuvré une fois mon labeur achevé, je me mis à dévisager Mashia en l’imaginant courir dans le jardin du monastère. Sans même la connaitre, j’avais envie qu’elle vive. Un seul acte me sembla alors adéquat. Posant un genou à terre, je me mis à prier, comme jamais auparavant.

Ô divin seigneur, épargnes la vie innocente de ton enfant. Ce petit ange qui n’a jamais fauté par acte, pensée ou omission. Préserve son âme dans ta bienveillance infinie. Toi qui prône la vie et le dévouement à autrui, donne-lui la force de lutter contre le mal qui la ronge… Je t’en conjure…


Certes la prière n’était pas particulièrement orthodoxe mais j’y mettais tout mon cœur.
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMar 3 Juin - 13:41




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Face à la rudesse de la vie




La petite venait enfin de s'endormir. Auprès d'Hector qui lui imposait un rythme soutenu, ne s'accordant que quelques rares et brèves pauses, Mashia n'avait pas eu l'occasion de se lover entre les bras de Morphée. Sans doute la fièvre avait-elle fait son office, mais cette chaleur, ce réconfort qu'elle parvenait à trouver dans ce lieu, auprès du jeune garçon, avait grandement contribué au fait qu'elle s'était enfin laisser glisser dans de doux rêves. C'était étrange, ce sentiment qui faisait échos à un autre, plus lointain encore quand ils avaient croisé le chemin d'un Dragon et d'un Tigre. Ce fut sur cette idée que l'adolescente c'était permis cette pause. On l'avait allongé avec douceur dans ce lit qu'on lui prêtait volontiers, et dans un sursaut de conscience, Mashia avait vu flotter dans les prunelles d'Arbhaal, cette inquiétude. Ce doute, cette volonté de l'aider dans sa lutte contre la maladie.

Aussi, quand la porte grinça légèrement, lui apprenant qu'il quittait la pièce, la sensation qui la gagnait ne la quitta plus. Ses paupières papillonnèrent. Elle fut très vite bénie dans ce Royaume éthéré, s'imaginant en Chine, pleine de vie, courant en toute hâte vers des silhouettes encore imprécise. Le Rêve se mua très vite en Cauchemar.

Au milieu d'une vaste colline verdoyante, une enfant pas plus haute que quatre pommes, se tenait là, captivée par la danse des hautes herbes qui lui chatouillaient les chevilles. Elle riait aux éclats, le vent caressant sa peau, soulevant son kimono blanc. Des mains invisibles jouaient avec elle, paisiblement. Et elle se prit à courir, faisant fi de ses cheveux, trop longs, qui s'agitaient dans son dos. Petite oriflamme dans tout ce vert. Déjà, les nuages remplissaient le ciel, couvraient le disque du Soleil.

Mais elle riait toujours, ne voyant pas que des ombres griffues s'approchaient d'elle, prête à la dévorer. Quand l'enfant en prit conscience, il était déjà trop tard. Dohko ! Criait-elle à s'en déchirer la gorge. La peur l'enserrait, l'ombre de la mort se penchait sur elle. Elle le vit, en proie aux mêmes ennemis. Ils étaient seuls.

Elle était toute seule elle aussi dans la noirceur.

« DOHKO ! »

Son cri fut très vite remplacé par une quinte de toux qu'elle ne sut contrôler. Sa respiration sifflante, entrecoupée de sanglots, Mashia, les joues sillonnées de larmes, cherchaient désespérément une chose à laquelle se raccrocher. Quand ses yeux paniqués tombèrent sur la silhouette du garçon qu'elle prit pour un autre, elle se débarrassa à la hâte de sa couverture pour se jeter littéralement sur lui, brisant ainsi sa prière en mille morceaux. La peur lui collait à la peau, comme un second manteau. Toute tremblante, ses douleurs éveillées telles des plaies à vif, elle cala sa petite tête rousse dans le creux du cou d'Arbhaal.

Ce fut à cet instant qu'Hector entra dans la pièce, probablement alerté par le bruit. Séparé de son lourd manteau de fourrure, il avait une figure plus avenante, plus humaine. Ses longs cheveux poivre et sel retenus en arrière dans sa nuque, ses yeux gris-olive laissaient transparaître une inquiétude touchante, paternelle. L'Ours du Sanctuaire s'approcha d'eux.

« Qui priait-tu mon enfant ? Face à la rudesse de la Vie, aucun Dieu ne peut nous en extraire. Pas même Athéna. Ils sont soumis aux mêmes lois que nous, ne t'y trompe pas. »

Grave, il se stoppa à portée de main des deux enfants, les couvant d'un regard triste, désabusé. Avisant du pot de miel posé près de la tasse fumante, il eut un petit sourire. Mashia quant à elle, paraissait apaisée, bien éveillée mais muette. Hector s'empara du miel et y trempa un doigt gourmand, lançant un clin d’œil à Arbhaal.

« Merci petit. » se contenta t-il de dire avant de repartir avec le miel.

Les yeux pers de Mashia se relevèrent vers lui : un petit air contrit affiché sur son visage de porcelaine, elle s'excusait maladroitement.







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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyDim 8 Juin - 0:15

Concentré sur ma prière, je poussais un cri de surprise en sentant une masse étrangère fondre sur moi pour me renverser. Je heurtais le sol froid avec fracas dans un bruit mat. Avant d’avoir eu le temps de me relever, mon regard croisa celui de l’homme massif qui avait porté Mashia jusqu’ici. Lorsque je le vis planter son doigt crasseux dans le miel que j’avais dérobé bien difficilement et l’emporter en quittant la pièce, je ne pus retenir ma colère.

Hey ! Pour qui tu te prends ?! Ramène ça ici, sale voleur ! Ce n’est pas pour toi !

Non seulement, il n’avait pas eu de scrupules à voler le miel, mais il s’était moqué de ma prière. Bon… Je devais bien admettre que j’étais loin d’être un fidèle dévot de ce fameux « dieu » auquel les bonnes sœurs faisaient référence à toute heure de la journée, mais pour une fois que j’étais sincère, il ne fallait pas me chercher ! Du haut de mes dix ans, je me relevais pour m’élancer vers le bougre et l’assaillir sous un déluge de coups de poings de protestation. Mashia avait besoin de ce miel pour boire la tisane de sauge ! Sans ce remède, elle ne pourrait pas guérir ! Durant mon enfance (Car oui, à dix ans, j’étais un adulte ! Enfin dans ma tête…), j’avais souvent fini dans la boue à distribuer taloches et coup de poings aux autres enfants qui osaient me contrarier. Ou simplement pour le plaisir de m’imposer. Depuis mon arrivée au couvent, j’avais mis de coté ce tempérament bagarreur, même si mon esprit volontiers rebelle prenait parfois le pas sur ma raison, au grand dam des respectables femmes de dieu. Seule la mère supérieure trouvait cette attitude attendrissante et ses fréquentes leçons de morale se distribuaient un sourire bienveillant aux lèvres. Alors lorsque la vie d’une personne à laquelle je commençais à m’attacher était en jeu, mon sang ne pouvait faire qu’un tour. Certes, je savais au fond de moi que ce n’était pas une lampée de miel, aussi savoureux soit-il, ne suffirait pas à soigner Mashia, mais il fallait bien que je trouve un moyen de calmer ma frustration. Et ce grand dadais voleur de gourmandise allait en faire les frais !
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyLun 16 Juin - 23:44




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Séquelles




Mais qui ? Oui qui avait l'outrecuidance de s'opposer au puissant et valeureux Hector ? Le colosse qui s'en allait avec le pot de miel en main, tout content d'éviter à l'enfant à la crinière rebelle de se prendre un sermon des bonnes sœurs, fut grandement surprit de le voir débarouler et le rouer de coups. Si seulement on pouvait appeler cela des coups. Il distribuait aveuglément des pains, heurté dans son estime ou il ne savait quoi encore – ah, peut-être n'avait-il pas comprit que le miel ne servirait à rien dans le cas présent pour sa fille et, tel un preux chevalier désireux de briller dans une quelconque bataille, il s'était mit en tête que cette douceur était plus que nécessaire pour sa guérison. - le géant soupira avant d'attraper le blondinet par le col. Le levant plus que de raison hors de terre, il le fit grimper sur son épaule, lui octroyant au passage une petite tape derrière la tête – à noter que sa main était vraiment plus grosse que la tête d'Arbhaal … - et lui intima de rester tranquille si il ne voulait pas avoir plus d'ennuis. L'Ours du Sanctuaire mit un doigt sur ses lèvres et gagna la cuisine à pas de loup, se dissimulant dans l'ombre – aussi étonnant que cela puisse paraître compte tenu de sa masse – quand une présence se faisait ressentir.

« Mashia a pas besoin de miel pour guérir petite tête blonde. » il alla replacer le pot de miel avec les autres avant de déposer le môme avec douceur, sur le sol. « Elle est capable de se régénérer toute seule, un peu comme les lézards, tu vois le genre ? Toi aussi le Cosmos brûle en toi, tu peux le comprendre. Sache-le, le Cosmos est une force infinie, grande, redoutable ou salvatrice dans certains cas. Le feu est ton élément, l'eau est celui de ma protégée. Non, écoute moi bien. Elle ne souffre pas que de douleurs physiques, celles là peuvent se soigner. Celles qui m'inquiètent le plus sont les séquelles psychiques. Comme toi, elle a déjà beaucoup souffert. »

Les yeux olives du mastodonte détaillèrent la frimousse de l'enfant : dans ses prunelles brûlaient une infinie sagesse, comme une mer de tristesse. Hector était déjà « vieux » et il en avait vu beaucoup : des guerres, des meurtres, trop d'horreurs pour un seul homme, même pour un Saint d'Athéna. Combien de guerres Saintes avait-il essuyé aux côtés de ses amis ? Des amis morts au combat. Ô, oui. Bon nombre d'entre eux n'étaient plus là pour témoigner de la virulence des assauts spectrales, des hordes barbares ou encore de la soif de sang des Atlantes. Sauf lui. Songeur, le colosse à la peau mordorée se redressa de toute sa hauteur : comment un gosse aussi jeune soit-il pouvait-il agir de la sorte ? Arbhaal avait comme Mashia grandit trop vite pour évoluer dans un monde d'adultes. Et, contrairement à sa fille adoptive, personne n'avait été là pour essayer de préserver l'innocence du garçon. Si ce n'est la bienveillance de ces sœurs. Et encore, il avait de sérieux doutes à ce sujet. Il voyait à quel point certaines regardaient le garçon et la foi, bien qu'elle était maîtresse de raison des hommes, pouvait aussi être l'élément qui animerait chez eux, leur soif d'agressivité.

« Fais attention à toi petit, la peur est destructrice. Les hommes ont souvent peur, et c'est comme ça qu'ils font des erreurs. C'est ainsi que peut naître une guerre, un massacre. Ne montre à personne tes « pouvoirs », ne le fais sous aucuns prétextes. Sauf … sauf ... »

Subitement perdu dans ses pensées, Hector se gratta derrière la tête avant de sourire bêtement, comme si sa pensée le faisait rire. « Sauf si tu nous accompagnes moi et ma fille. J'pourrais t'apprendre à manier ton pouvoir, je suis un Saint d'Athéna, un vétéran de guerres après tout, ahaha ! »

L'homme à la carrure d'ours avisa d'un simple coup d’œil par dessus son épaule, si il pouvait voir à travers la fenêtre quelle heure il pouvait bien être. La nuit était déjà bien avancée, Mashia devait déjà dormir. « On verra ça demain veut-tu ? Vas donc dormir un peu, demain est un autre jour, et je suis certain que tu seras surpris … »

Laissa t-il traîner avant de s'en aller Dieu seul sait où. Le sommeil porte conseil après tout …

Le lendemain matin, tandis que les oiseaux gazouillaient à sa fenêtre légèrement entrouverte, la petite Mashia, toute perdue dans ses pensées, accoudée pour mieux distinguer le rideau blanc qui s'étendait à perte de vue, ne faisait pas attention à ses blessures. Sa fièvre bien que tombée, il n'était pas encore très prudent pour elle d'être debout. Le fait est qu'elle s'ennuyait et que ses pensées vagabondaient.

« Comme j'aimerais pouvoir aller me promener sous la neige, dans le jardin en bas. » pensait-elle tout haut en poussant un long soupir. La tête entre ses mains, elle laissa son menton se poser finalement sur ses petits bras. Il était très tôt, et elle était très matinale. Des mauvais rêves avaient encore habités ses pensées.







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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMar 24 Juin - 18:26

Je ne pus retenir un cri mi surpris, mi ravi lorsque le géant me posta sur ses épaules pour m’emmener dans une promenade à laquelle je ne m’attendais pas. Direction les cuisines ! Malgré mon exaltation enfantine, je prêtais l’oreille à ses dires et conseil. Je commençais à bien l’apprécier en fait. Son coté bourru et franc me rassurait. Une attitude qui dénotait tant avec les bonnes sœurs que je subissais au quotidien. Je restais perplexe lorsqu’il parla de « cosmos » mais une image commença à naitre dans mon esprit. Mes flammes venaient-elles de cette énergie ? Hector semblait le penser. Mais ma plus grande surprise vint dès qu’il me proposa de les suivre, Mashia et lui. Un horizon d’opportunités, un chemin d’aventures exaltantes submergea mon imaginaire prolixe. Je devais avoir de véritables étoiles dans les yeux, tant cette possibilité me plongea dans une frénésie audacieuse ! Quitter enfin ce carcan constitué de piété assommante, de prières, de vêpres, de morale soporifique… Quel enfant n’y aurait pas aspiré ? Toutefois, une autre de ses paroles engendra une conséquence bien moins riante. Lorsque le nom d’Athéna résonna à mes oreilles, un cri obscur et féroce satura mon esprit, me paralysant des pieds à la tête. Si je n’avais pas été naturellement maintenu sur les épaules du géant, nul doute que ma chute aurait été rude. Cela ne dura que quelques secondes, mais me gratifia d’une nausée dérangeante. Je passais une nuit exécrable. Je me trouvais dans un cauchemar sans fin, peuplé de visions de morts, d’apocalypse, une soif de sang. Je vis le corps meurtri d’Hector, celui recroquevillé de Mashia dévoré par mes flammes. Ce n’est qu’au petit matin que je m’éveillais, ruisselant de sueur et de chaudes larmes coulant de mes joues. Sans même réfléchir, je m’élançais en direction de la chambre de Mashia, sans même entendre les reproches des bonnes sœurs devant la vision de mon torse juvénile dénudé. Je pénétrais dans la pièce et poussait un soupir de soulagement lorsque je la vis saine et sauve. Un cri sortit alors malgré moi.

Je vous accompagne ! Quittons cet endroit !
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMer 25 Juin - 15:57




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Joyeuse perspective




Un éclat de voix ramena la petite dans le monde réel. Elle se détourna du paysage presque à contrecœur pour poser un regard étonné sur Arbhaal qui venait d’apparaître comme par enchantement dans cette chambre qu’on lui avait prêté. Quand elle réalisa ce qu’il était venu lui dire, ses pupilles s’agrandirent à la fois de surprise et de ravissement. Mashia était très heureuse d’entendre cette nouvelle. Avoir quelqu’un de son âge, une compagnie à qui elle pourrait se confier et briser les silences trop pesants d’Hector … cette perspective lui donnait somme toute du baume au cœur. Elle en oublia sa convalescence pour aller à la rencontre du garçon, tout sourire. Sourire qui déserta son petit minois de poupée quand elle posa le mauvais pied au sol. Elle grimaça avant de rire, innocemment.

Ses yeux pers détaillèrent alors son ami, et elle marqua un temps d’arrêt, les sourcils froncés.

« Tu vas attraper froid Arbhaal ! » c’était la première fois qu’elle le tutoyait, mais elle l’avait fait naturellement. « Viens. »

Clopin-clopant elle se dirigea seule vers le lit et tira sur l’une des couvertures avant de lui faire signe d’approcher. Là, elle drapa les épaules du jeune garçon et l’invita à s’assoir à côté d’elle, sur le lit.

« Tu viens avec nous alors ? » Ses claires prunelles brillaient intensément face à cette nouvelle pleine de promesse. « Je ne serai plus toute seule alors ! Mais … tu en es sûr ? Hector n’est pas facile tu sais, ses entraînements sont durs et rigoureux. Mais je serai là ! »

Elle serait là, comme il avait été là pour veiller sur elle, la nuit dernière. D’ailleurs, si il y faisait attention, Arbhaal pourrait noter que l’état de la jeune fille à la longue chevelure rousse s’était grandement amélioré.

« Nous nous rendons à Paris, tu y es déjà allé ? » s’enquit-elle avant de tourner la tête vers la porte, intriguée par un soudain grincement. « Bon sang, j’ai bien cru que ces vieilles biques ne me lâcheraient pas, merde. »

Il rencontra le regard courroucé de sa fille et s’excusa tout en se grattant la tête. « Désolé, mais quand même, l’une des sœurs s’est montrée plus que récalcitrante Arbhaal. Je pense que tu devrais aller lui faire tes adieux avant de faire ton baluchon. Je m’occupe des deniers préparatifs, nous levons le camp dans une heure. Je te porterais Mashia. »

La mine de la petite se rembrunit subitement, elle n’aimait pas beaucoup cela, son père adoptif se montrant parfois trop paternel. Puis il était un peu bourru et ne cesserait de se plaindre tout le long du chemin. Un sourire encourageant pour Arbhaal et elle s’extirpa des draps pour réunir quelques-unes de ses affaires.

« Fait vite Arbhaal ! Il pourrait changer d’avis et partir sans toi ! »








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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMer 2 Juil - 18:19

L’enfant du démon, comme certaines m’appelaient en pensant que je ne les entendais pas. J’allais bientôt quitter ces lieux où nul salut ne m’attendait. Mashia semblait s’en réjouir et sa bonne humeur me mit du baume au cœur. Toutefois, il me restait une dernière chose à faire. Sur l’injonction du rude Hector, je me ruais hors de la pièce. Sans prendre garde aux bonnes sœurs que je croisais, et qui me rendait pour la plupart des regards méprisants, je pris la direction de l’un des seuls endroits que je considérais comme un refuge. Je toquais doucement à la porte de chêne massif et pénétrais dans la pièce sans attendre de réponse. Elle était allongée sur son lit, comme je m’y attendais. J’entendais son souffle rauque, sa respiration malaisée et ses râles de douleur. La pièce était plongée dans une semi-obscurité lugubre. Comme chaque matin, je me dirigeais vers les volets que j’ouvris sans un mot pour faire rentrer l’air vivifiant de l’aube glaciale. Cela suffisait à lui redonner quelques forces, parfois. Elle savait parfaitement faire illusion devant ses ouailles, alors que je restais le seul témoin de sa lente agonie. La mère supérieure m’avait recueilli, appris son savoir sur les plantes médicinales, éduquer et dans un sens, je l’espérais, aimer. Depuis des mois, elle se mourrait lentement mais sans doute possible. Je me contentais de l’aider à dissimuler son état et à la soulager en lui administrant les décoctions les plus puissantes, mais le temps serait bientôt venu pour elle de rejoindre son dieu. D’un pas lent, je me dirigeais vers le lit, où elle se tenait telle une statue de cire entre des draps froissés. Son teint livide, la couleur maladive de ses pupilles me brisa le cœur. Je ne pourrais jamais m’habituer à cette scène d’agonie cruelle et sans but. Si tel était la compassion de ce fameux Dieu, je ne pouvais que le haïr. Car cette femme était la bienveillance incarnée. Après plusieurs longues minutes, elle finit par se rendre compte de ma présence. La malheureuse tenta de me parler mais nous savions tous les deux que sans sa potion matinale, elle ne serait pas capable d’un tel exploit avant la moitié de la matinée. Nous nous observâmes sans que le temps ne me semble tangible. Une communication muette mais riche de sens. Elle souffrait, je le savais. Mon départ signifiait la fin d’une tragédie. Certes, les sœurs s’occuperaient bien d’elle mais leurs babillements, leurs prières inutiles, leurs chamailleries l’useraient petit à petit.

Je pars… Ma vie doit se poursuivre. Merci. Merci, ma Mère.

Une larme coula sur l’oreiller. Ce que je vis dans son regard fatigué me sembla un mélange de compréhension, de fierté, de résignation aussi. Si Dieu ne souhaitait pas abréger les souffrances injustes de cette sainte femme, j’eu le sentiment de devoir le faire à sa place. La voir ainsi était insoutenable. Une telle cruauté… Sans qu’elle ne semble s’en émouvoir, je saisis l’oreiller posé non loin, les mains tremblantes. Ses lèvres crevassées formèrent alors un simple « Merci ».

...

Lorsque je revins dans la chambre avec mon baluchon, j’abordais un air sinistre qui se mua en un masque d’enthousiasme. Ma nouvelle vie n’allait-elle pas enfin démarrée ?

Je suis prêt à quitter cet endroit ! Mashia, tu pourrais monter sur mes épaules, si tu te fatigues. Tu ne dois pas forcer sur ton pied avant une bonne semaine. Je referais ton bandage ce soir.

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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMar 8 Juil - 1:13




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




Famille




Mashia était de nouveau seule dans la pièce, son père parti pour chourer quelques provisions en vue de leur future cavalcade. Les yeux perdus dans le vague, une appréhension soudaine l'étreignit. Sans se l'expliquer, la jeune fille eut le souffle coupé, les mains moites et le cœur prêt à exploser dans sa poitrine. Cette sensation ne dura pas très longtemps. Peu à peu, elle récupéra en avalant de grandes bouffées d'air pur et froid. L'hiver était rude en France. Lentement, avec des gestes tremblotants, la jeune fille referma la fenêtre qui grinça légèrement. Ce sentiment d'angoisse ne la quittait pas, pas avant qu'Arbhaal ne revienne de ses adieux. Mashia arrêta de respirer l'espace d'une seconde en voyant son air. Un simple clignement de cil plus tard et ses sourcils se froncèrent. Non, elle devait avoir rêvé. Ce sourire réjouit paraissait si vrai.

Mais on ne pouvait tromper son cœur innocent.

Elle le rejoignit clopin-clopant en s'armant du bâton qu'Hector lui avait déniché avant de s'en aller tout à sa quête de pain et de fromage pour leur halte de ce soir. Elle l'invita à la suivre après un échange de sourire.

« Je pense que ça devrait aller avec mon bâton. Je ne voudrais pas te faire mal au dos. Hector s'en chargera. » l'intéressé pointa justement le bout de son nez, les bras chargés de ses trouvailles enveloppées dans un grand torchon. « Bien sûr, ça tombes toujours sur moi. »

Un grand sourire étira ses lippes qu'il pourlécha à la simple pensée du festin qu'ils allaient pouvoir faire ce soir.

Le vent dans les arbres agitait la pauvre frondaison des arbres, soulevant par la même occasion, capes et vêtements des voyageurs se découpant dans la poudreuse. Trop amples pour son petit corps frêle, la jeune fille frissonna malgré l'épaisse cape dont ses épaules étaient recouvertes. Hector le remarqua et grogna, une fois encore son mécontentement.

« Une fois à Paris, nous achèterons des vêtements plus appropriés. Il en va de même pour toi Arbhaal, j'y met un point d'honneur. » un pause durant laquelle il ébouriffa avec bonne humeur les chevelures des deux jeunes gens. « Tu fais parti de la famille maint'nant. »

Suite à cette phrase, Mashia ne sut réprimer un sourire éclatant. L'idée d'avoir quelqu'un auprès d'elle dans ses pérégrinations silencieuses l'exaltait. Puis … elle avait perdu son père et sa mère au jour de sa naissance. Sa seule famille n'était autre qu'Hector. Et ils avaient évolué ensemble toutes ces années, la plupart du temps en solitaire. Avoir quelqu'un d'autre à ses côtés allait changer sa vie, de ça, Mashia en était convaincue.

« Aïe. »

Son pied, sans qu'elle y prête attention, s'était enfoncé dans la neige et, le temps qu'elle s'extirpe de là, la douleur était déjà revenue, plus forte et présente. Le géant avisa du ciel et renifla.

« On va arrêter là, il est encore un peu tôt mais je ne voudrais pas que tu forces davantage sur ton pied. De toute façon, nous ne sommes plus très loin. Allez ! Il est temps de s'installer, Arbhaal, on va chercher du bois pour le feu, Mashia, tu ne bouges pas. »

La nuit s'était installée progressivement dans les cieux, étalant son encre pour évincer les couleurs mornes de la triste saison. La saison des longues nuits. Dont certains se réjouissaient. Quelque part, un loup hurla. Le feu ne fut pas très long à allumer, Hector y avait veillé. Captivée par la danse des flammes, Mashia, toute à sa contemplation, sursauta quand Hector prit la parole.

« Arbhaal, je veux bien que tu refasses son bandage avant qu'on aille dormir. Mais avant, j'aimerais que tu te concentres et que tu fasses grandir ce feu, veux tu ? »

Intriguée, la jeune fille se redressa légèrement tout en couvant son ami d'un regard bienveillant et se voulant encourageant. « Penses au cosmos. »







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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMar 30 Déc - 19:16

Famille, vêtements neufs ? Bon sang, cela faisait beaucoup en bien peu de temps ! Je m'étais habitué à cette vie monastique où je devais juste trouvé des astuces pour esquiver les prières à répétition et subtiliser de la nourriture en cuisine. Je gardais donc un silence de bon aloi, en me précipitant à la demande du grand monsieur barbu pour chercher du bois. Une tache aisée, au demeurant. Après une bonne heure de recherche, je revins au campement, les bras débordant de petit bois, idéal pour alimenté ce damné feu. C'est alors que le grand monsieur me demanda de me concentrer sur le brasier pour le faire grandir... Que devais-je faire ? Malgré leur gentillesse à lui et à Mashia, j'hésitais encore à révéler l'étendue de la malédiction (ou du moins c'est ainsi que les nones l’appelait) qui couvait dans mes veines. D'un autre coté, je pensais ne courir aucun risque. Et dans le pire des cas, s'ils venaient à me rejeter eux aussi, je n'aurais qu'à m'enfuir. Encore... Un sourire de gosse fier de montrer un bon tour se dessina sur mon visage lorsque je braquais mon regard sur les flammes. Sans que je m'en rende compte, une aura aussi obscure que la nuit vint recouvrir mon corps, symbolisant l'éveil de cette énergie (le cosmos dont parlait le grand monsieur ?) que je m'évertuais à cacher en temps normal. Le feu de camp commença alors à se mouvoir, à prendre de l'ampleur. Mais aussi à se faire dévorer par des flammes améthystes que je trouvais magnifiques. Après les avoir maintenues presque une minute, je relâchais mon effort, le front ruisselant de sueur et lançais au grand monsieur un rictus malicieux.

J'ai réussi ! Facile !

Tout content de moi, je filais vers Mashia pour refaire son pansement. Avec toute la douceur du monde, je retirais le bout de tissu, grimaçait devant la couleur de la plaie et entrepris de masser sa cheville avant d'y recoller un pansement digne de ce nom. Tout concentré sur ma tâche, je relevais les yeux vers la jeune fille pour lui offrir un visage enfantin rassurant. Si elle venait à s'inquiéter pour son pied, elle ne risquait pas de favoriser sa guérison.
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptySam 14 Fév - 11:15




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Perdue dans le noir


Histoire auprès du feu




Devant les réticences du gamin, Hector n'en fit rien, le laissant seul Juge : il voulait surtout s'assurer une fois encore qu'il était doté de ce même pouvoir qui courait dans leur veine à lui et Mashia. Seulement cette vérification, au lieu de faire naître quelques espoirs chez l'Ours, fit grimper en lui l'appréhension. Si son instinct et son expérience ne le trompait pas … Son regard olive se figea devant l'expression joyeuse qu'Arbhaal affichait et, sursauta légèrement quand sa fille se prit à applaudir son exploit. Parant son visage d'un sourire éclatant, l'ancien Saint de l'Ours frappa des deux mains d'une manière exagérément tonitruante. Même un rire s'échappa de sa gorge de colosse lui tirant quelques larmes. Quel rabat-joie il faisait ! Mashia semblait ravie, il mettrait donc de côté ses doutes.

Il fallait dire qu'elle et lui vivait en parfaite autarcie depuis quelques temps. Voir une figure humaine qui lui ressemblait avait de quoi la réconforter.

Les flammes dansaient encore un moment dans les prunelles de la future Sainte tandis que le jeune garçon s'évertuait à la soigner. Hector ne les quittait pas des yeux une seule seconde, notant au passage le propre regard que Mashia portait à Arbhaal. Il se permit une petite moue, hésitant entre la malice et l'inquiétude dont pouvait faire preuve un père.

« Hi hi ! Tu me chatouilles ! » Mashia frotta ses yeux ensommeillés, geste qui n'échappa pas à Hector. « Bon, il est temps d'aller dormir, demain nous avons de la route à faire encore ! »

La petite japonaise protesta lui lançant un regard suppliant. « Bon d'accord, avant, une histoire. »

Le géant se redressa de toute sa hauteur pour les observer. Faisant mine de réfléchir il gratta sa grosse barbe qui lui mangeait les joues. D'un coup, au profit de la lumière qu'offrait les flammes, il gronda à la manière d'un ours.

« GRAOU, ce soir je vais vous narrer l'histoire du terrible Mor'dhu ! »

Pendant une bonne heure s'évertua t-il à dissiper crainte et tristesse mélancolique, les siennes autant que celles des deux enfants. Pendant son récit, Mashia s'était pelotonnée dans une large couverture épaisse qu'elle partagea avec Arbhaal tout en se collant à lui, tout sourire. Elle en oubliait sa douleur.

Et s'endormit même contre son nouvel ami.

« Je crois qu'elle t'apprécie beaucoup, mon garçon. »







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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMar 17 Fév - 18:11

Je me retrouvais bien des années en arrière. Enfin pas tant que ça mais tout de même… Un temps de voyage, de chaleur familiale, de confiance, de contes et de mythologie. La voix d’Hector ne ressemblait en rien à celle de Grand-Ma mais les mots auraient pu être les mêmes. J’écoutais avec délectation, la bouche légèrement entrouverte le conte, frissonnant parfois, souriant souvent. Je sentais Mashia à mes côtés, et savourais son oubli progressif de la douleur alors qu’elle se laissait emporter par les talents de conteur de notre protecteur. La couverture moelleuse, le ton d’Hector, la chaleur du feu et du petit corps de Mashia contre le mien commencèrent à me faire sommeiller. J’eu un léger sursaut de conscience lorsque Hector m’apostropha en m’indiquant que sa jeune protégée semblait m’apprécier, ce dont je ne doutais pas. Les paupières lourdes de sommeil, je parvins à répondre avant de succomber à la fatigue.

Elle est gentille… Je l’aime bien aussi…


Mon menton tomba sur mon torse alors que je me laissais aller au sommeil réparateur. Mais le néant propice au repos laissa bien vite place à des images. Un rêve bien trop familier. Je me voyais dans un corps adulte, posté sur un promontoire balayé par les vents. En contrebas de ma position, une ville antique d’après l’architecture. De ma position, je distinguais les habitants en toge pour la plupart déambulaient le longs des étals d’un grand marché. Dans mon dos, je perçus une paire d’ailes sans les voir, tant mon attention ne pouvait se détourner du spectacle de cette vie quotidienne, non exempt de souffrance, mais vraisemblablement heureuse. Mais cette cité devait être détruite. Je le sentais au fond de moi. Je me vis alors m’élancer dans le vide, mon corps adulte nimbé de flammes sombres, tel un météore de mort. Je heurtais le sol avec fracas, déclenchant cris de surprise, de frayeur, puis fuite éperdue et vaine. Je me réveillais alors en sursaut, le front en sueur et tremblant comme une feuille. Il me fallut quelques instants pour renouer avec la réalité et me souvenir que j’étais en sécurité.
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MessageSujet: Re: [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal]   [Chronique - Hiver 1740] - La découverte d'un autre monde [PV Arbhaal] EmptyMar 17 Fév - 22:02




Mashia Mokushi



Les chroniques d'une fleur de Lotus - Douze ans à peine




En sécurité




En voyant les deux enfants sombrer dans un profond sommeil, Hector, lui, eut un petit sourire. Il était tout de même mitigé. Cette rencontre semblait être bénéfique pour sa fille adoptive qui, depuis sa rencontre avec Arbhaal, paraissait renaître sous ses yeux. Il lui avait semblé, depuis quelques temps, qu'elle n'était plus tout à fait la même, son sourire avait commencé à déserter son visage de plus en plus fréquemment. Oh, comme son sourire l'avait manqué. Songeur, le crépitement des flammes finit par lui tirer un bâillement si grand, qu'on aurait put penser que l'Ours du Sanctuaire allait s'en décrocher la mâchoire. Cette pensée l'amusa. Et Hector s'endormit à son tour, bercé par la chaleur des peaux de bêtes qui recouvrait son corps immense et robuste.

Mashia quant à elle, se réveilla au même moment que son nouvelle ami dont elle avait perçu le trouble. Il fallait dire que durant son sommeil, il avait beaucoup bougé.

Inquiète de le savoir à ce point paniqué, la jeune fille posa une main douce et chaleureuse sur l'épaule du garçon qui reprenait conscience de son environnement. « Tu es en sécurité ... » lui susurra t-elle à l'oreille avant de lui offrir son sourire le plus réconfortant. Prenant une pièce de soie qu'elle gardait toujours sur elle, Mashia tapota le front en sueur de son ami, d'un geste presque … maternel.

« Tu as fais un cauchemar ? » demanda t-elle, inquiète. « N'aie crainte, tu es en sécurité, on te protégera Hector et moi ! »

Cette détermination dans ses paroles se reflétaient également dans ses yeux pers. Convaincue de ce qu'elle lui disait, la future Sainte avait un peu trop élevé la voix, faisant par inadvertance, bouger le vieux géant dans son sommeil. Celui-ci grommela à propos … d'ours à pourfendre.

« Tu veux me raconter ton rêve ? »

Peut-être que cela lui ferait du bien d'en parler ? Mais … voyait-il en elle une âme confidente ? Après tout ils se connaissaient qu'à peine, aussi ne voudrait-il peut être pas se confier à elle ? Dans tout les cas, la japonaise resta silencieuse et souriante, ne désirant pas brusquer les choses. S'il ne voulait pas en parler, elle comprendrait.








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