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 [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste

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Aenor


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MessageSujet: [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste   [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste EmptySam 7 Déc - 16:07



Gilles de Rais



Le Bourreau aux Cents Masques

Oui, je vais vous apprendre



Fin mars 1429, Blois

« Non mais vous l'avez bien regardé ? C'est une femme ! Comment pourrait-elle, je vous le demande, conduire nos hommes sur Orléans ? » renifla le commandant Jean de Brosse, maréchal de Boussac, plein de mépris en voyant celle qui se faisait elle-même appeler « La Pucelle » arriver ventre à terre après une longue et périlleuse chevauchée en vue de son campement.

Celui-ci se résumait à un convoi de ravitaillement où lui et des centaines de soldats placés sous l'étendard du Dauphin Charles, s'amassaient ça et là sous des tentes, en attendant de pouvoir marcher sur Orléans. Les rumeurs avaient fini par parvenir jusqu'à eux : la célèbre Jeanne d'Arc à qui on venait tout juste d'octroyé la permission de les rejoindre avec sa propre force de frappe, arrivait au petit bastion avant la nuit. Beaucoup connaissaient les racontars, ces « prophéties » farfelues comme quoi, un jour, une jeune fille viendrait sous le regard bienveillant de Dieu, libérer Orléans. Foutaises que tout ceci pensait amèrement le commandant piqué au vif ! Une femme, diriger une armée ? N'importe quoi ! C'était comme... donner à des enfants, des couteaux tranchants. À coup sûr qu'ils se blesseraient. Assurément ! Le reste de ses compagnons l'entendaient aussi de cette oreille et marmonnaient dans leurs barbes sans toutefois hausser trop le ton en la présence du Maréchal : Gilles de Rais.

Beaucoup aimé de ses hommes et du Roi, le jeune homme était fier de compter parmi les personnages les plus importants de son temps. Et lui, ne voyait pas du tout Jeanne d'Arc de la même manière que ses compères. Aussi, aux propos peu avenants de Jean de Boussac, ce dernier y répondit avec un regard noir, haineux. Non, sur cette femme brillait la Lumière Divine, sur cette femme, l'espoir, sur cette femme.... ô ses pensées se mélangeaient audacieusement. Depuis qu'il l'avait aperçu au château de Chinon, son cœur paraissait enfler, battre plus follement aussi dans sa poitrine. De drôles de sentiments se bousculaient en lui dès lors qu'il avait posé ses yeux gris sur la silhouette élancée de la belle, sur sa chevelure mordorée, son regard améthyste dans lequel il pourrait se noyer des heures durant...

« Cette femme est une brise fraîche, un éclat lumineux dans le noir. Au lieu de cracher votre venin, je vous conseillerais de l'accueillir comme il se doit. Elle est envoyée par le Dauphin en personne ! »

Le second Maréchal se rembrunit à l'entente de ces paroles. Il décrocha à Gilles un coup d’œil peu amène mais en resta là, préférant faire profil bas plutôt que d'en venir aux mains avec lui. La dernière fois... il s'en souvenait encore, et sa mâchoire aussi, qu'il massa d'ailleurs d'une manière mécanique depuis cet incident. Les deux hommes avaient un tempérament de feu, dû à leur âge sans doute, alors, quoi de plus normal qu'ils se livrent à une lutte de lions ? Quoiqu'il en soit, Jean obtempéra de mauvaise grâce, précédant Gilles qui venait de se lever pour sortir.

La voici. Si belle et sauvage perchée sur sa jument immaculée, la cape claquant au vent tandis que des reflets irisés, s'accrochaient à son armure qui scintillait sous le joug du soleil déclinant. La missive reçue quelques heures auparavant faisait état de son arrivée, et de deux cents hommes en plus pour « renforcer » les lignes d'infanteries. C'était ce qu'il y avait d’annoté en tout cas, et c'était là surtout, l'objet de la mauvaise humeur de Boussac. Jeanne mit pied à terre et tira sur les rênes de sa monture qu'elle confia à son écuyer. S’exécutant sans un mot, il salua de la tête les deux Maréchaux qui observaient la demoiselle avant de filer. Ceux-là accoraient à la femme une attention bien différente : Gilles lui était tout sourire, répondant à celui de Jeanne, il alla même jusqu'à tendre la main pour capturer celle de la jeune fille et y déposer un très léger baiser. Juste un effleurement, rien de plus, rien de moins. Ses manières forts plaisantes enchantèrent la « Pucelle » qui gratifia au Seigneur de Rais, un petit regard amusé. Quant à Jean de Broussac, ce fut à peine si il lui accorda une quelconque attention. Nonchalamment appuyé contre un poteau de bois, la main posée en travers la garde de son épée, il faisait clairement passer un message, et pas des plus courtois.

« Avez-vous été élevé avec des porcs Seigneur de Boussac ? En présence d'une Dame, il est inconvenant de ne pas la saluer ! » tempêta un Gilles de Rais furieux d'un tel comportement. « Hmph -fit Jean méprisant- ce n'est même pas une femme, et encore moins un soldat ou une quelconque envoyée de... Dieu bah ! Elle n'est pas plus que l'un des porcs qui, selon vous, j'aurais pu côtoyer pendant mon enfance. »

Pour le Seigneur de Rais, s'en était trop. Rapide et vif comme l'éclair, son poing s’abattit sur le visage de son homologue. Un craquement sinistre se fit entendre, preuve indéniable qu'il avait certainement brisé son nez. Vu comment le malheureux gémissait, c'était le cas. Les yeux fous, il se jeta à son tour sur Gilles qui l'attendait. Furieux, les deux hommes se molestèrent de longues secondes sans que rien ni personnes n'aient osé réagir. Bien que Gilles avait clairement le dessus sur son adversaire, ce dernier n'était pas sans ressources et, pire que tout surtout chez un chevalier, il fit preuve de malveillance en sortant son arme, la brandissant au clair. Jean allait l'utiliser, tout proche de fendre en deux un Gilles bien surprit d'un tel manquement au Code, quand une seconde lame s'interposa. Le choc fut bien rude, trop rude d'ailleurs. Littéralement soufflé, Broussac tomba sur son séants sous les acclamations surprises des soldats s'étant amassés autour d'eux. Beaucoup sifflèrent leur étonnement en de longs sifflements saccadés. Jeanne pointa le bout de son épée encore toute auréolée d'une étrange lueur céleste... mais que seul Gilles semblait voir, sur le pauvre hère qui pâlissait.

« Hors de ma vue Jean de Boussac ! Et que je ne vous y reprenne plus vous deux ! »

Sa voix était tranchante comme le fil du rasoir. Gilles se sentait minuscule face à cette femme pourtant si petite en comparaison de sa taille immense. Il put reprendre sa respiration quand la dame rengaina et commença à partir vers l’ombrage des arbres. Le futur grand Maréchal de France s'empressa de la rejoindre pour se confondre en excuses tarabiscotées et maladroites tant il était nerveux en sa présence. Un véritable enfant s'insurgeait un Gilles tout d'un coup très silencieux. Elle s'arrêta pour tourner son faciès d'Ange vers lui. Ému, le jeune homme resta là, les bras ballants.

« Oui Seigneur Gilles de Rais, je vais vous apprendre »

C-comment ? Les yeux écarquillés par la surprise, il ne sut faire un autre geste pour la retenir. Jeanne d'Arc disparut dans les ombres, le laissant tout pantois. Avait-elle lut dans ses pensées ? Interdis, Gilles ne pouvait se résoudre à bouger.    




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Aenor


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MessageSujet: Re: [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste   [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste EmptySam 7 Déc - 17:20



Gilles de Rais



Le Bourreau aux Cents Masques

Tant d'innocence



« Dame Jeanne ? Puis-je entrer ? »

S'enquit un Gilles de Rais de plus en plus nerveux. Mais bon sang ! Qu'est-ce qui lui arrivait ? Serait-il possible qu'il soit malade ? Qu'il souffre d'un quelconque maux ? Dieu miséricordieux, ce serait tragique, oui fort injuste qu'il ne décède avant de combattre ! Bien que d'un naturel peu anxieux, le jeune homme était fort troublé de se sentir si... étrange. Il ne parvenait pas à définir avec exactitude ce qu'il ressentait. C'était à la fois douloureux, là, tout près de son cœur, et, si chaud au creux de son ventre. Les symptômes étant apparus lors de l'arrivée de la Pucelle, cela ne faisait pas de doute pour lui : son corps réagissait en sa présence. Il n'y eut aucunes réponses. Pourtant, Gilles était sûr que la demoiselle n'était pas sortie de sa tente. Perplexe, portant toujours un plateau de nourriture qu'il avait lui-même confectionné pour elle, il s'aida de sa main libre pour écarter les pans de tissus obstruant le passage.

« Je vous ai appo... »

Le Seigneur de Rais n'eut le temps d'achever sa phrase que son regard tomba sur la silhouette d'une Jeanne à demie dévêtue, seulement habillée de sa chemise de nuit pour être exacte et qui, le regardait avec de grands yeux tout ensommeillés encore. Rouge de confusion, Gilles eut d'instinct, l'envie de se retourner comme le voulait les convenances mais, et à son grand damne, il se prit les pieds dans quelque chose qu'il n'identifia pas et bascula en arrière dans un petit cri de surprise. Quand il rouvrit les yeux, la jeune femme était déjà penchée au dessus de lui, l'air visiblement très inquiète pour lui. Cela le troubla immédiatement, tant et si bien qu'il ne ressentit même pas la douleur lancinante dans son dos, ni même la brûlure du bouillon sur ses jambes protégée seulement par un simple pantalon de lin noir. Virant au cramoisi, le Seigneur tourna la tête sur le côté, puis, se regarda tout maculé de nourritures. Ses lèvres cherchaient les mots à prononcer dans ce cas précis, mais sa gorge ne sut traduire que des sons incohérents. Maladroit, le jeune homme se frotta le derrière de la tête.

« J-je suis vraiment confus Dame Jeanne, je... je ne voulais pas vous enfin... » il fut coupé par des éclats de rires joyeux, cristallin. « Ne vous formalisez pas pour ça Gilles de Rais. Et appelez moi Jeanne, tout simplement Jeanne, je ne suis pas une « Dame » dans le sens où vous l'entendez. »

Reprenant un peu de son assurance, le chevalier de France lui répondit : « Très bien Jeanne, mais appelez moi Gilles, tout simplement Gilles. Pour vous servir. - il eut une petite moue en constatant sa maladresse- Assez mal je le confesse, mais pour vous servir. »

Sur cette petite pointe d'humour, la jeune femme l'aida à se redresser ainsi qu'à épousseter sa mise. Gêné, il eut un petit geste pour l'arrêter, pour signifier que ce n'était rien, et qu'elle ne devait pas s'embêter pour lui. Or, elle ne paraissait pas avoir remarqué quoi que ce soit et continua avec minutie, son petit manège. Désormais couleur pivoine, le jeune Maréchal s'efforçait de trouver quelque chose à dire.

« Ô ! Maintenant que votre petit déjeuner est répandus sur le sol de votre tente, peut-être seriez-vous tentée, Jeanne, de le prendre avec moi ? J-je veux dire, nous? » Comme sa demande était cavalière à ses propres oreilles ! Triturant nerveusement ses manches, il attendait la réponse de Jeanne qui, une fois sa tâche achevée, lui offrit un sourire si enjôleur... « Avec plaisir Gilles ! Je meurs de faim ! »

Ni une, ni deux, la demoiselle le prit par la main pour l'entraîner dans son sillage. Hors de sa tente, le jeune homme marqua un temps d'arrêt. Surprise de sentir une résistance, Jeanne se retourna vers son compagnon, les sourcils froncés. « Que se passe t-il ? »

Gilles, une fois encore balbutia quelques paroles incompréhensibles, mais leva un doigt tremblant sur elle. Baissant les yeux, la demoiselle constata qu'elle était toujours en chemise de nuit et, ne rougissant même pas, partie dans un petit rire avant de poser une main contre sa bouche. Tant d'innocence et de naturel ébranla l'âme du Seigneur de Rais. Il l'attendit devant sa tente, tout absorbé à regarder les cieux. Il se perdit dans sa contemplation tant et si bien qu'il sursauta légèrement quand il sentit une main se poser dans son dos. Jeanne était décidément très petite, ou lui très grand. Le fait est qu'il baissa son visage vers elle et pu noté qu'elle était habillée à la « garçonne ». Pourquoi être surprit ? Cela devait être évident, non ? Pourquoi ce serait-elle incombé d'une robe ? En portait-elle seulement d'habitude ? Autant de questions sans importances et qui lui brûlaient les lèvres.

« Allons-y »

Sous le regard amusé de quelques hommes qui chuchotaient à leur passage, Gilles et Jeanne allèrent se restaurer avec les autres, d'une bonne soupe chaude agrémentée de lard et de patates. Un luxe qu'ils pouvaient encore se permettre ! Le nez rivé sur son bol fumant, le jeune homme évitait soigneusement de croiser le regard de la belle. Préférant balancer des blagues de son cru à ses hommes qui commençaient à trouver son comportement étrange. L'un d'eux, son écuyer, eu ce geste familier du coude, qu'il répondit avec bonne humeur. Ce fut à cet instant qu'il sentit le regard bienveillant de Jeanne sur lui. Le rouge montant aux joues, il se redressa d'un bond, salua la Dame et s'enfuit à pas certes mesurés, mais rapide vers la forêt. Le reste de la journée, Gilles s'évertuait d'éviter la demoiselle, et, le soir venu, il fut soulager de pouvoir regagner le couvert rassurant de sa tente. Celle-ci nettement plus spacieuse, pouvait accueillir une dizaine de personnes. C'était là où se produisait les « conseils », où l'on discutait stratégie. S’attablant, Gilles prit sa tête entre ses mains. À quoi jouait-il, il était ridicule...

« Seigneur Gilles de Rais ? » il eut un sursaut – encore – en reconnaissant le timbre de cette voix, unique. Je vous en prie, entrez Jeanne, et appelez moi Gilles, tout court ! » elle alla s’asseoir à ses côtés. «  Gilles tout court -reprit-elle dans un sourire- je voulais... et bien vous demander quelque chose. » Piqué au vif, l'intérêt de Gilles passa au dessus de son malaise. « Oui ma Dame ? » - de nouveaux rires- « Jeanne. En fait je... c'est assez délicat. J'aurais... enfin j'aurais voulut que vous m'appreniez l'art de la guerre, en tant que premier Maréchal de France et … enfin, je sais que vous êtes très compétent et populaire, le meilleur même selon mes sources … - de quelles sources pouvait-elle bien parler ? Quoi qu'il en soit, le jeune homme se senti galvanisé par ces compliments. SES compliments. Car s'en étaient, non ? Tellement concentré sur cette donnée, le Seigneur de Rais tomba des nues en entendant la suite de son discours : - … mais je vois bien que vous ne m'apprécier pas beaucoup, que vous faites des efforts pour être prévenant avec « la Dame » comme vous le dites très souvent alors... je comprendrais si vous... »

Lui attrapant les mains sans qu'il réfléchisse à ce geste, Gilles, emporté par sa passion, sa fièvre, son cœur qui cognait durement, parla peut-être un peu fort : « C'est faux, je vous aime beaucoup ! » - se rendant compte de son éclat, il se mordit la lèvre et tenta de se reprendre. Plus calmement. - « Je veux dire, je vous admire beaucoup... et je pense que c'est vous qui pourrez m'apprendre beaucoup de choses ! »

Son air ne trompait personne. Elle aussi, des plus surprises, eut un petit temps de flottement. Rien de gêné pourtant. Tant d'innocence... « Je suis soulagée alors Gilles ! Apprenez-moi, et en retour, je vous montrerais la lumière céleste. Je sais que vous la voyiez... comme moi...  »      




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MessageSujet: Re: [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste   [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste EmptySam 7 Déc - 18:27



Gilles de Rais



Le Bourreau aux Cents Masques

Arrêtez ça !



Gilles et Jeanne passèrent toute la nuit à étudier des documents, des livres, des ouvrages traitant de la stratégie martiale. Le Seigneur de Rais était un homme extrêmement minutieux, rigoureux et très passionné par ce qu'il tentait d'expliquer à la jeune demoiselle. Elle issue de basse extraction, ne sachant ni lire, ni écrire, suivait pourtant avec assiduité et comprenait même très rapidement ! C'était l'aide de Dieu disait-elle distraitement quand le Maréchal la complimenta sur ce point. Très pieux lui aussi, mais tout de même terre à terre, le Seigneur de Rais eut un petit rire amusé, non pas parce qu'il se moquait d'elle, mais parce qu'il la trouvait touchante. Jeanne ne dut pas saisir et s'en offensa. Prête à s'insurger, Gilles fut plus rapide – fort heureusement- et lui expliqua moins gauchement, ce que traduisait en réalité, son hilarité.

« Je suis navrée Gilles, c'est que... je suis tellement habituée à ce que l'on se moque de moi, à ce que l'on me pointe du doigt. Mais pourtant, c'est vrai, je vous l'assure. Je vous l'assure ! -reprit-elle avec véhémence.- Je vous crois, moi. »

Ces quatre petits mots eurent beaucoup plus d'effet que prévu, alors, s’empourprant à son tour, la demoiselle baissa la tête, ses cheveux formant une barrière infranchissable sur son visage de poupée. Penchant la tête sur le côté, Gilles comprit un peu tard qu'en fait, la petite dame pleurait en silence. Ses petites épaules secouées dans ses sanglots, elle offrait là une toute autre facette d'elle-même. Cette brusque fragilité étonna le Maréchal qui fut prit de remords. N'osant pas poser ses mains sur ses épaules, il tenta dans un premier temps de la rassurer avec quelques mots. Il se voulait apaisant, et, malgré toute sa bonne volonté, elle ne relevait pas la tête. Poussé par son instinct, le jeune homme se décida à l'entourer de ses bras, de la placer sous la protection de son corps. Sa petite tête lui arrivait au milieu du ventre, et, il crut entendre des petits rires étouffés. Soulagé, il eut un immense sourire de béatitude.

« Vous êtes décidément un précieux ami, Gilles » il la libéra de son étreinte pour désigner la pile de livre abandonnée là à son sort derrière eux. « Je ne fais pas grand chose gente Dame, je ne fais que vous transmettre mon savoir. »

« Au contraire, vous êtes de très bonne compagnie et vous au moins, vous m'écouter, et ne me voyez pas comme une simple … « femme » pas comme Jean de Boussac. » à l'énonciation du second Maréchal, les poings de Gilles de Rais se resserrèrent. « Merci. Et... désolée pour ces larmes, je crois que je suis un peu fatiguée. Je vais vous laisser, l'Aube ne vas pas tarder, et nous avons un peu de route à faire ! »

Le temps avait filé si rapidement. Il jeta un coup d’œil au dehors : en effet, elle avait raison : le ciel commençait à se parer de couleurs chatoyantes, chassant la grisaille. La brume aussi se levait, et on pouvait y voir un peu plus clair. Gilles, tout concentré, écarquilla les yeux quand Jeanne, tirant un peu sur son bras pour qu'il se penche, alla déposer un léger baiser sur sa joue. Automatiquement, une main se porta à cette joue, comme si il désirait capturer cette douce chaleur. Trop déboussolé pour répondre à ce « bonne nuit » plein d'entrain, il resta là, pantois et n'y répondit qu'une fois qu'elle s'en était déjà allée. Qu'il se sentait bête. Tombant de fatigue, Gilles alla rechercher dans les bras de Morphée, un peu de repos. Dans ses rêves, il souriait, faisant des songes des plus agréables où la douce Jeanne y prenait une place prépondérante.

Quelques heures étaient suffisantes pour lui. Puis, ces deux ou trois heures de sommeil l'avait totalement revigoré ! C'était comme si il avait passé une nuit complète, sans le moindre heurts. Sifflotant, tout joyeux, le Seigneur Gilles de Rais s'extirpa de ses draps, et après une toilette sommaire, sorti torse nu pour aller courir autour du campement. L'entraînement physique était très important pour lui. Moment de vide, il se permettait ces pauses pour laisser vagabonder son esprit, et ne penser plus à rien d'autre qu'avaler des distances imaginaires. Son souffle chaud se mêlait à l'air plus froid. Un bruit à côté de lui le fit tourner la tête, d'instinct, Gilles s'apprêtait à se défendre contre un potentiel ennemi – il n'était pas à l'abri d'une attaque surprise, surtout venant de ces fourbes d'anglais – quand, il distingua plus nettement la forme qui se mouvait à ses côtés. C'était Jeanne. Jeanne et son sourire, Jeanne et ses cheveux blonds et bouclés dansant au rythme de ses foulées. Il n'y avait pas de spectacle plus saisissant.  

Se portant à sa hauteur « la Pucelle » lui jeta un petit regard malicieux, l'intimant à faire la course avec elle. « Ah, ma Dame ! Avec plaisir ! Mais s'il vous plaît, ne trichez pas ! Je sais que Dieu vous aide mais... ce ne serait pas loyal de... »

Il n'eut le temps d'achever sa petite plaisanterie, que la jeune femme fila telle une flèche, zigzaguant entre les arbres. Pour ne pas la perdre de vue plus longtemps, Gilles allongea son allure, la rattrapant sans trop de mal. Lui qui était un excellent coureur, il était très étonné qu'elle puisse si aisément tenir la cadence. Les deux jeunes gens se laissèrent donc emporter par l'ivresse de la course, tutoyant le vent et les oiseaux. Quelle impression de liberté ! Cette ivresse... Brusquement, Jeanne d'Arc s'arrêta et brandie sous le nez de Gilles, un gros bâton qu'elle devait avoir attrapé en chemin. Levant les bras au ciel, dans un signe qui se traduisait par un « je me rends », le jeune homme fut très surprit de recevoir un coup du dit bâton sur le coin de la tête.

« Aïe, mais ça fait mal, que faites-vous ? »

Il se frotta la tête alors qu'un second coup s’abattit sur son dos cette fois. « Arrêtez ça ! » s'insurgea un Gilles agacé. Alors que le troisième coup était sur le point d'être porté, le jeune homme eut le réflexe surhumain d'enserrer le bâton entre ses doigts, de le briser net avant et ce par automatisme, de bloquer les bras de la jeune dame aux cheveux blonds. Haletant tout les deux, le souffle court, tous les deux se regardaient intensément. Gilles hébété par ce regard, lâcha prise.

« Vous n'avez rien remarqué ? Cette lumière qui vous a animé quelques instants... réessayez ! »      




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MessageSujet: Re: [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste   [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste EmptySam 7 Déc - 19:30



Gilles de Rais



Le Bourreau aux Cents Masques

Déceptions



C'était ce qu'il fit, recommencer. Il essaya une fois, deux fois, trois fois sans succès. Découragé par ses maigres progrès, Gilles jeta, énervé, au loin son bâton de fortune réduit à l'état de brindille. Fort amusée par la mauvaise humeur apparente du jeune homme, Jeanne s'installa par terre à ses côtés et regarda les mains du Maréchal rendues toutes rouges d’ecchymoses face à ce nouveau traitement.

« Sans doute aurais-je dû prévoir des gants avec vous ! » lança t-il à la cantonade en reversant la tête en arrière pour éclater d'un rire plus joyeux. « Je ne suis pas un aussi bon élève que vous l'êtes avec moi Jeanne. Je m'en excuse. »

Une petite tape derrière son crâne lui apprit que la belle pensait l'inverse. En le rudoyant de la sorte comme le ferait une mère, le jeune Maréchal nota qu'il était beaucoup plus à l'aise à ses côtés qu'auparavant. Jeanne lui expliqua alors l'histoire de cette « lumière céleste ». Bien sûr, pour elle, elle provenait des dons du Dieu Unique, et, cette énergie, canalisée comme il le fallait, pouvait retranscrire les miracles de ce dernier. Alors, et il eut raison de se le demander, pourquoi lui aussi posséderait un tel... pouvoir ? Dubitatif, il regarda encore ses mains tandis que sa compagne émettait l'hypothèse que lui aussi, était un élu de Dieu.

« Mais non, vraiment je ne pense pas. Je n'en suis pas digne ! Et puis, la prophétie, elle vous mentionne vous, et pas quelqu'un d'autres. » - un soupir s'extirpa de ses lèvres telle un bouton de rose rouge.- « Cette légende, reste une légende. Moi je suis persuadée que vous avez un rôle à jouer dans la libération d'Orléans. C'est aussi la raison pour laquelle je vous montre tout ça, et que je vous ai demandé de m'apprendre la Stratégie. D'ailleurs, ce soir, au Conseil, j'aimerais pouvoir m'exprimer. »

Ce n'était pas tant une demande, que celle-ci résonnait un peu comme un ordre, ou un fait déjà posé. Il y avait vraiment quelque chose en elle qui forçait l'admiration et le respect, une chose dans son aura, dans sa manière de s'exprimer. Et, elle avait beau mettre cela sur le compte de la « Voix divine », Gilles lui était persuadé que cela émanait d'elle, et d'elle seule. Non, il ne doutait pas de sa parole, il la croyait quand elle se confiait à lui, le fait qu'elle l'entende, « Lui ». Mais parfois, il avait des soupçons, des doutes, tout comme la jeune femme. Cette frêle Jeanne si solide vue de l'extérieur, mais qui, quand on ébranlait les fondations de sa barrière, se révélait être fragile, si humaine. Maintes fois il l'avait écouté et ce, pendant des heures durant, sans jamais oser l'interrompre bien que les questions se bousculaient dans son esprit. Mainte fois il aurait voulut lui demander comment elle se représentait Dieu, ou bien... la questionner davantage sur cet inconnu qui lui apparaissait parfois tout de noir vêtu et qui se faisait appeler « La Réponse ». Cependant, il n'osait jamais, et préféra endosser le rôle de l'oreille attentive, plutôt que la langue indiscrète. C'était ce qu'appréciait le plus Jeanne chez lui.

« Voilà des semaines que nous nous entraînons mutuellement » commença t-elle un jour où Gilles la rejoignit sous sa tente – sous le regard de ses hommes qui eurent tôt fait de faire naître des rumeurs à leur sujet. - «  Et nous voici bientôt aux portes d'Orléans alors que... oui alors que Jean de Boussac s'obstine à ne pas ouvrir le Conseil en ma présence ! Je sais que vous le menacez, que vous faites constamment pression. Mais le fait est que nous perdons du temps, un temps précieux même ! Alors je vous en conjure... faite cette réunion, mais parlez en mon nom ! Dites leur ceci... »

« Il en est hors de question ! » cracha Jean de Boussac, indigné par cette fantaisie. « Et je suppose que c'est votre petite « Pucelle » qui vous à soufflé l'idée ? Ah mais oui bien sûr, j'aurais dû m'en douter. Comment avez-vous osé la prendre sous votre aile ? Hein ? Oh mais attendez, je crois comprendre ! Non, c'est pas vrai ! »

Le malandrin frappa sa cuisse, très heureux de sa petite trouvaille qu'il tentait de formuler de la manière la plus blessante possible. Avec des gestes très obscènes, il fit éclater l’hilarité générale au sein même de sa tente ! Rouge de confusion, Gilles de Rais tenta de faire renaître un semblant d'ordre pour ce délicat conseil et, n'obtenant pas l'obéissance de la part de Jean, lui administra un soufflet qui eut pour effet de lui clouer le bec. Il était si dommage d'obtenir un résultat en se comportant comme un animal agressif. Mais le pleutre ne comprenait que les coups. Qu'il tenta de rendre bien évidemment.

Quelle ridicule idée, passer par le Nord ? À travers la Beauce ? On lui riait au nez, non pas parce que c'était une mauvaise idée, mais parce cette idée émanait d'une jeune donzelle qui se comportait comme un homme.

« Apprenez lui plutôt à pisser debout à votre Pucelle ! Peut-être plus si Pucelle que ça d'ailleurs, non ? » le railla un Jean dont le nez en avait encore payé les frais.

S'efforçant de garder son calme, le Maréchal souleva le pan de tissu qui le séparait du dehors et marcha d'un pas très rapide, sous la pluie diluvienne. Des jours entiers sans que cela ne cesse. Dieu était-il si en colère contre eux pour leur envoyer cette tempête sur la tête ? Ils étaient en plus à moins de deux jours de marche d'Orléans ! Et puis les dernières péripéties avaient eu de quoi le fatiguer au plus haut point.

Il était si déçu, de lui, de ses hommes. De Jeanne qui s'entêtait. Sous la pluie, sa silhouette disparue sous le couvert des grands arbres.     




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MessageSujet: Re: [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste   [1429] ~ [Entraînement solo Gilles de Rais] Jeanne, la lumière céleste EmptySam 7 Déc - 20:40



Gilles de Rais



Le Bourreau aux Cents Masques

1755



Sous cette pluie torrentielle, une pauvre âme errait autour du campement. Parfois, celle-ci, cette simple silhouette noire-grise, se prenait à courir à en perdre haleine. Elle ne s'arrêtait qu'en heurtant des choses, en tombant de tout son long ou encore, quand l'envie lui en prenait. Il aurait voulut crier sa frustration pour montrer au monde entier qu'il était en colère. En colère et tellement déçu. Au final, plus déçu de lui même que par le reste, Gilles devait bien se résoudre à trouver un coupable. Un Bourreau de lui même. Son poing rencontra la surface rugueuse d'un tronc d'arbre qui gémit sous le coup. Baissant le visage vers le sol, tremblant de frustration, le Seigneur de Rais avait les mâchoires qui lui faisaient souffrir tant il les maintenait fermées. La jointure de ses doigts aussi, blanchissaient tant il était tendu. Un arc prêt à faire claquer sa corde. Telle une statue de sel, Gilles resta ainsi pendant de longues minutes, pendant des heures peut-être ! Il ne le savait pas lui-même.

Comment leur faire entendre raison à tous ? Il venait de franchir le cap du non-retour. Mais il ne s'annonçait pas vaincu pour autant, foi de chevalier. Ravalant sa colère, l'homme à la longue chevelure de jais prit la direction de la tente de Jeanne pour lui annoncer les mauvaises nouvelles. Qui elles aussi, comme l'eau, abondaient.

« Dame Jeanne, mais que faites-vous ? »

Depuis le temps qu'il la lui posait, cette question, Jeanne en avait l'habitude et s'en amusait. Concentrée à coudre quelque chose, la jeune fille avait l'air de s'obstiner à ce que ce travail de minutie soit parfaitement réalisé. Toute à sa concentration, la demoiselle ne releva pas la tête quand le Maréchal entra non sans avoir préalablement demandé la permission. Courtoisie oblige. Alors, estimant que ce n'était pas le moment de répéter, ou ne serait-ce que la brusquer en lui faisant part de la réunion, Gilles opta pour s’asseoir à côté d'elle. À mieux y regarder, elle était totalement absorbée par la conception d'une sorte de.. drapeau. Il comprit qu'elle confectionnait bien plus que cela. Elle était en train de broder ses armoiries sur ce qui allait être son célèbre étendard.

« Je serais très honoré ma Dame, si vous me permettiez de combattre sous vos couleurs. » fit-il simplement, ne se rendant pas tout de suite compte de ses dires tant ils avaient été prononcés avec spontanéité. « L'honneur me revient Gilles, oh et regardez ! - elle désigna un bout de l'étoffe où avait été soigneusement brodé, un écu or surmonté d'une croix noire.- J'ai pensé à mettre vos armoiries mon Seigneur, histoire de vous avoir à mes côtés en permanence. Et puis... cela rappellera au monde ce que vous avez fait pour moi. »

Il ne sut quoi répondre. Face à ce silence, Jeanne leva enfin ses yeux mauves sur un Gilles trempé de la tête aux pieds. En voyant sa mine, la demoiselle comprit bien vite que le conseil ne s'était pas passé comme ils le voulaient. D'un geste se voulant rassurant sur son épaule, Jeanne comme elle le faisait maintenant souvent tant ils commençaient à se connaître, parla d'une voix douce, calmant les nerfs à vif de l'homme au regard gris et morose. Allant draper ses épaules d'une cape bien chaude, la « Pucelle » le laissa ruminer ses sombres pensées, capitulant pour la première fois. Était-elle déçue elle aussi ? S'efforçant de reprendre contenance pour ne pas la décevoir plus, Gilles se permis un pâle sourire quand soudain, un cor au loin retentit. Deux coups longs, trois plus courts répétés quatre fois. Il ne pouvait s'agir que de La Hire. Enfin ! Un véritable capitaine de renom et de talents qui saurait faire entendre raison à ces couards !
Ce regain d'entrain n'échappa pas à Jeanne et, communicatif, la fit sourire comme autrefois, lors de leur toute première rencontre avant qu'elle ne s'entretienne avec le Roi.

« C'est bientôt le grand jour, le jour où nous allons enfin pouvoir libérer Orléans. S'il vous plaît mon ami, pouvez-vous d'ailleurs prendre la plume pour moi, je vais vous dicter quelques mots pour les Anglais. - le Seigneur de Machecoul s'empara d'encre et de papier et commença à écrire sous la demande de sa précieuse Jeanne - « Au nom de Dieu, retirez-vous, ou je vous ferai partir » …

Un fin sourire ourla ses lèvres.

Orléans, 29 avril 1429

Il pleuvait des langues de feu. Le bruit était assourdissant, ses oreilles bourdonnaient mais il ne pouvait pas reculer, il ne le devait pas alors que Jeanne, toute vaillante, si glorieuse, si proche de la victoire, risquait sa vie à chaque seconde passée sur le champ de bataille. La journée avait été rude, plus sanglante que toutes les batailles qu'il ait jamais connu. Harassé, le Seigneur de Rais restait pourtant aux côtés de sa Dame et de « La Hire », un homme de taille moyenne et à la musculature saillante, aux cheveux bruns coupé court à au regard aussi perçant que l'aigle. À eux seuls, ils en avaient fait bien plus que certains soldats encore debout. Ils étaient spectaculaires ! Et jamais une seule fois, ils n'avaient faiblit. Peut-être que c'était le fait qu'ils combattent aux côtés de la « Main de Dieu » ? Gilles n'aurait sut le dire, mais il continuait à avancer, coûte que coûte.

« Jeanne ! Attention ! » il vit trop tard, un soldat se dresser face à elle, prêt à user de sa lame pour l’occire. Cette fois, il vit l'énergie l'entourer ! Cette aura dorée l'envelopper comme un manteau. Or, tout concentré à vouloir la préserver, le Seigneur de Rais n'y prêta pas plus attention. Mais comme il se sentait puissant ! Avec la rage du désespoir alors que sa belle vacillait sous le coup, il trancha la tête de l'anglais qui roula à terre, non loin de « La Hire » qui affichait un air stupéfait. Il ne lui laissa pas le temps de s'exprimer qu'il se précipita aux côtés de la jeune femme qui se redressait d'elle-même.

« Aidez-moi à rentrer. Aidez moi à rentrer dans Orléans, qu'ils me voient tous. Nous avons gagné, oui, nous avons gagné Gilles ! Et... vous... y êtes arrivé ... Vous aussi êtes... un Champion de la lumière céleste ! »

Peu à peu, les brumes du sommeil s'évanouissaient. 1755, le présent, sa réalité. En silence, le Spectre du Bourreau se redressa sur la chaise où il s'était assoupi. Songeur, il regardait ses mains. Ces mains qui avaient porté la « Pucelle », qui l'avait soutenu dans son but. La douleur le rattrapait, le passé le rattrapait, tout le rattrapait sans cesse. Mais à cette époque il avait beaucoup apprit en s'entraînant à ses côtés. Il se souvenait aussi de certaines choses qui maintenant qu'il était tout à fait éveillé, l'interpellaient ... il fallait repartir dans des minutieuses recherches. "La Réponse".

Mais aujourd'hui, il avait quelqu'un d'autre à soutenir. Il avait fait un choix, plus de retour en arrière possible.  


Fin






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