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 [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian]

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Lily


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MessageSujet: [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian]   [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian] EmptyDim 6 Oct - 16:37

~ Tant qu'on nous le permet, je resterai avec toi... ~

    Silence. La mélodie funeste d'une absence. Un regard qui se pose, vide de son essence pour contempler un univers disparu dans le sang. Il ne restait plus rien. Plus rien de ce qu'elle avait été dans un passé lui semblant si lointain. Et aujourd'hui, il ne restait plus qu'une longue attente. Une éternelle sentence qui accablait son cœur alourdit. Souillé. Un frisson parcourut son corps, imperceptible, alors qu'elle étreignait avec plus de force ses jambes qu'elle avait ramené contre sa poitrine. Assise sur la seule chaise présente dans cette pièce, muette, elle laissa son regard s'éteindre une minute de plus.

    Pour l'avoir contemplé tant et plus, elle connaissait cet endroit par cœur alors elle n'avait nul besoin d'ouvrir ses paupières pour voir.    

    Dans cette petite chambre, il n'y avait rien pour tromper son cœur. Rien pour combler son vide. Juste une chambre avec un lit unique, d'une blancheur si immaculé qu'en apercevoir sa teinte lui était insupportable. Si blanc. Si pur. Cette couleur la rendait malade, la révulsait. Ses ongles s'enfoncèrent dans sa peau à nue, sa mâchoire se crispant alors que la caresse du vent vint doucement effleurer sa chevelure d'or.

    Elle savait parfaitement ce qu'elle verrait dans ce lit. Ce lit immaculé dans lequel était installé une silhouette immobile et absente. Inaccessible. Si proche et si lointaine à la fois. Elle ne pouvait la toucher quand bien même son corps était là, juste là. A quelques centimètres d'elle.

    Mais elle ne le pouvait pas.

    Le vent apporta le doux parfum de l'air marin parvenant à calmer les élans de son cœur. Destructeurs. Doucement, telle une petite poupée de porcelaine aux fils déchirés, elle laissa ses pupilles améthystes darder ce ciel azur que la seule fenêtre de la pièce laissait apercevoir. Des iris absente détaillèrent ces cieux lointains, ignorant sciemment ce pour quoi elle demeurait ici. Dans cette petite pièce immaculée qu'elle détestait.

    Son bras gauche relâcha sa jambe, marionnette à qui l'on avait brisé les fils qui en vint à observer son propre membre d'un regard détaché. Un éclat d'émeraude attira son regard, papillon attiré par l'éclat ardent d'une lumière trop brillante. La belle ferma les yeux plus violemment que jamais, posant son front sur ses genoux relevés pour en oublier l'éclat. Une couleur qui lui rappelait ce qui n'était plus. Ce qui jamais ne s'était révélé depuis qu'il avait fermé ces paupières pour ne plus les rouvrir depuis lors.

    Depuis ce jour maudit. Pourtant, elle n'avait jamais put se séparer d'elle.

    N'y pense pas. N'y pense pas ! Ses ongles s'enfoncèrent, entamant sa peau alors qu'elle en ignorait la morsure. Elle ne voulait pas se souvenir une nouvelle fois. Cela aurait dût être un jour joyeux. Une célébration. Mais ce n'était qu'une sentence de plus, une condamnation dont elle portait le poids du péché.  

    Plus rien ne pourrait être comme avant.

    « Joyeux anniversaire »...

    Un frisson parcouru son corps à ses propres mots prononcé sans entrain, sans joie...Mort. Elle se souvenait. De tout. Ses nuits étaient emplit de ces cauchemars de sang et d'effroi qu'elle subissait impuissante à stopper leur désolation. Ses mains vinrent se poser sur ses oreilles, essayant vainement d'en faire taire l'écho insupportable.

    ...Pardon...pardon...

    Une petite voix. Brisée. Murmure chuchotant d'une faute qu'elle ne pourrait se pardonner. Plus rien n'était joyeux désormais.
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Solstice


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MessageSujet: Re: [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian]   [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian] EmptyVen 18 Oct - 20:11

Précieux m'est le sommeil,
plus encore être de pierre
pour endurer les maux et la honte.
Ni voir, ni sentir me comble.
Aussi ne me réveillez pas.
Chut, parlez doucement.


Depuis combien de temps était-il allongé là ? Depuis quand n'avait-il plus ouvert les yeux ? La seule réponse possible était « beaucoup trop longtemps ». Pas pour lui, pour elle – celle qu'il devait protéger. Celle dont il avait juré de défendre la vie au péril de la sienne. Celle à qui il avait – ironiquement – passé la bague au doigt. Celle à qui il avait tant à dire. Celle à qui il n'osait pas « le » dire. Celle à qui se réduisait son univers depuis que toutes les personnes qui comptaient pour lui s'étaient éteintes à part elle. Et alors qu'il redoutait tant de la perdre, car elle était la seule chose qui lui reste au monde c'était finalement lui qui l'avait laissée seule. Ce n'était pas comme s'il l'avait voulu, mais ce n'était pas une excuse. L'avoir abandonnée quand elle avait le plus besoin de lui était impardonnable. L'avoir quittée alors qu'il lui avait promis de toujours rester à ses côtés n'était pas tolérable.

Et si encore ce n'avait été qu'un temps, que l'espace d'un instant avant de revenir auprès d'elle, là où était la place, mais ce n'était même pas le cas. Depuis le jour le plus sombre que leur histoire ait compté, il n'avait jamais rouvert les yeux. Depuis qu'il avait sombré dans un profond sommeil, il ne semblait plus être possible de le réveiller – et l'espoir que ce soit un jour le cas s'amoindrissait de jour en jour. Si jeune, et pourtant...  Même si on ne pouvait pas dire qu'ils aient vraiment profité de leur jeunesse, qui n'avait été qu'une longue et douloureuse succession de peines et de souffrances. Une horrible tragédie dont ils se seraient bien passés. Seulement voilà, on ne leur avait pas laissé le choix. Ils n'avaient pu que se laisser porter par un courant qui les emmenait bien trop loin, bien trop vite.

Ils auraient pourtant du s'en douter... Tout ne pouvait pas s'arranger aussi facilement. Tout ne pouvait pas rentrer dans l'ordre en un tour de main. C'était quand tout autour d'eux avait paru commencer à aller mieux qu'ils avaient été les plus vulnérables. Ils avaient baissé leur garde. Grand mal leur en avait pris. Ils en payaient à présent le prix, chacun à leur manière. Si quant à lui ses blessures étaient physiques avaient tout, celles de Seren étaient morales, ne faisant qu'ajouter aux cicatrices qu'ils avaient déjà coutume de porter. C'est quand la vie fait mine de vous tendre la main qu'il faut le plus vous méfier des coups de poignard qu'elle pourrait vous donner, diraient certains, et le capitaine du Léviathan – ou l'ombre de celui-ci – n'aurait pu que lui donner raison. Mais pour cela, encore aurait-il fallu qu'il soit doté de conscience, et celle-ci semblait s'être évanouie dans les limbes de l'oubli.

Ainsi gisait-il dans ce lit, dans ces draps blancs où son corps devenait chaque jour un peu plus frêle, un peu moins présent dans cette réalité dont il avait été exilé contre son gré. Comme s'il était lentement mais sûrement en train de s'effacer pour finalement disparaître un beau jour sans laisser de traces. Ce n'était pas ce qu'il voulait, mais il n'avait pas le pouvoir d'y faire quoi que ce soit. Son esprit endormi était prisonnier de ce carcan de chair qu'était son corps meurtri, mis au supplice au point qu'ils avaient cru prendre sa vie. Ce n'avait point été le cas – chance ou malheur, il eut été possible d'en douter. Si la majorité de ses plaies avaient depuis le temps été soignées ou s'étaient naturellement cicatrisées, il n'en restait pas moins inerte sur cette couchette dont on désespérait de le voir se lever – dont une personne en particulier.

Malgré son état critique, il lui arrivait parfois de percevoir des bribes de subtilité, une délicate nuance de ce qui se passe autour de lui sans qu'il ne puisse pour autant y réagir de quelque façon que ce fut. Ce n'était pas fréquent, mais le peu de fois où il y avait eu droit lui avaient laissé un souvenir amer. C'étaient comme autant d'éclats de rêve s'enfonçant dans son âme en la lacérant de leurs échardes, sans qu'il ne puisse rien faire pour les enlever – pas plus qu'il ne pouvait faire quoi que ce soit avec ces mains paralysées. Il aurait voulu au moins pouvoir lui prendre la main, la rassurer ne fut-ce qu'en murmurant un « je serai bientôt là », mais rien n'y faisait. Et ces éclairs de présence se dissipaient aussi vite qu'ils étaient venus, le rendant à son apathie... Même s'il avait été en mesure de rassembler ces maigres forces, qu'aurait-il pu faire, sinon prendre son mal en patience ?

Si élevée qu'ait pu être sa frustration par le passée, jamais il n'avait été aussi impuissant. Et il ne pouvait pas même serrer les poings pour ravaler ce sentiment d'insuffisance qui l'assaillait déjà bien trop avant d'être ainsi réduit à un corps maladif que plus rien n'anime si ce n'est une respiration qui ne tient plus qu'à un fil. Comme jeté dans un abîme sans fin dans lequel il n'aurait cessé de chuter depuis l'instant où ses yeux s'étaient fermés, emportant avec eux toute la lumière qui était la sienne. Un océan de vide. Le néant à perte de vue. Était-ce là son enfer personnel ? Triste sort pour celui qui portait les couleurs de la Bête de l'Apocalypse. Mais il ne pouvait en être ainsi. Ça ne peut pas se finir comme ça. Il n'en était pas question. Je ne l'accepterai pas ! Un frisson indicible courut le long de son corps. Un infime sursaut l'agita dans son sommeil. Pas tant qu'elle aura besoin de moi !

Se... Ren... ?...

Une voix brisée de n'avoir été utilisée pendant de longs mois venait de franchir péniblement la barrière de ses lèvres asséchées. Sa gorge lui faisait mal, mais ce n'était rien à côté de cette indescriptible sensation d'extrême faiblesse. Ce corps lui semblait ne pas être le sien tant il ne reconnaissait pas ses mouvements, ses sensations. C'était à peine s'il arrivait à croire que les doigts qu'il était en train de faire remuer avec lenteur étaient les siens tant ils lui semblaient maladroits. À tâtons, ils tentèrent de se frayer un passage jusqu'à celle de la jeune femme qui jusque là lui avait tenu compagnie, sans pouvoir se guider autrement qu'à la diffuse chaleur qu'il ressentait de sa part. Avec une minutie presque craintive, ce fut au tour de ses paupières de se soulever, de révéler le jade brumeux de ce regard qui depuis si longtemps ne l'avait plus regardée – et demeura de longues secondes durant rivé sur le plafond avant de dériver peu à peu dans la même direction que sa main malhabile, sans que cela ne paraisse l'aider toutefois.

Merci. articula-t-il à grande peine, se fendant d'un sourire épuisé.

Le cauchemar avait pris fin, mais peut-être en était-ce un autre qui l'attendait.


Dernière édition par Jian le Lun 25 Nov - 6:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian]   [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian] EmptyJeu 31 Oct - 13:33

    Doucement, les larmes cristallines roulèrent sur ses joues, silencieuses, seule trace d'un mal-être qu'elle ne parvenait à tuer réellement. Il était là, chaque jour durant, le suivant à la trace, reposant entre ses chairs meurtries, souillées. Un mal pernicieux. Elle savait pourtant que les larmes ne résoudraient rien ! Depuis ce jour, elle avait fait au mieux pour les retenir derrière une barrière qu'elle souhaitait infranchissable. La petite étoile y était parvenue, retenant sa douleur et sa souffrance en l'utilisant différemment. Elle ne devait plus être cette faible fillette incapable de se défendre qu'elle était jusqu'alors. Elle était seule. Seule à pouvoir survivre, seule à pouvoir avancer, seule à demeurer dans ce monde aliéné. Alors puisque à présent, elle était seule, elle devait être forte pour continuer car sur ses épaules, le poids des sacrifices étaient trop pesant pour qu'elle ne se permette d'abandonner. Elle n'en avait pas le droit, ni même la volonté.

    Elle voulait vivre. Elle le devait. Quand bien même cela lui était difficile par moment, elle devenait forte. Forte à sa manière, comme elle le pouvait encore, transformant l'affront en une colère implacable.

    La petite fille était morte sur un tapi de cendre.

    Les larmes ne servaient à rien, n'étaient que faiblesse impardonnable, pourtant aujourd'hui, elle s'y délaissa quelques instants sans même en avoir conscience. En ce jour si particulier qui avait vu naître un être précieux à son cœur retenu dans un univers inaccessible. Elle n'y pouvait rien. Sa voix ne l'atteignait pas quand bien même il était rare qu'elle ne parle dès lors qu'elle venait auprès de lui.
    Elle n'était qu'une poupée. Une poupée difforme. Après tout, rien ne répondait à ses appels, et sa voix brisée n'était qu'une preuve de plus d'une faiblesse qu'elle voulait taire. Inutile. Impuissante. Et cette fois, sa lame ne lui serait d'aucun recourt.

    Et soudain, le silence se brisa. Faiblement, doucement et pourtant, ces simples syllabes sonnèrent dans la chambre avec une force indiscutable. La belle ébahie sursauta sur sa chaise, observant sans y croire la silhouette qu'elle avait jusque là évitée. Avait-elle rêver ? Son esprit lui jouait il de vilain tour à ainsi la faire tourner en bourrique ? Le silence fut de nouveau son seul compagnon, pourtant son regard rivé sur ce lit immaculé vint vite lui signifier le contraire. Ce n'était pas une illusion de son esprit fatigué.

    Divers sentiments se mêla dans son cœur mais ce fut une terreur glacé qui vint habiter son âme. Brutalement, la chaise sur laquelle elle était assise chuta dans un bruit sourd résonnant dans son esprit avec davantage de force encore. Un frisson dégringola le long de sa colonne vertébrale alors qu'elle s'écartait vivement du lit. L'angoisse se faisait sauvage, brillant dans ce regard perdu qu'était le sien, figé sur cette main reconnue quémandant la sienne mais qui ne faisait qu'aviver en elle un funeste souvenir. La peur. L'impuissance. Ce visage perdu dans les tréfonds de son âme souillée. La colère.

    Le dernier mot qu'il prononça apporta à son esprit la délivrance tant souhaité. Si ardemment désiré, permettant à son esprit de se libérer d'un cauchemar trop pesant. Un simple mot, remerciement inutile dont elle ne comprit pas immédiatement le sens, trop chamboulé pour se faire. L'améthyste troublé vint doucement et pour la première fois depuis longtemps détailler le visage de son ami de toujours. Si précieux et pourtant en cette heure, il lui semblait que cette réalité était tout autre.

    Elle ne pouvait pas l'approcher. Elle ne pouvait pas répondre à son appel comme il le réclamait sans mot. C'était là, un sentiment indescriptible qui la tétanisait.

    Jian...

    Un souffle perdu. La joie et la peur se mêlait en elle dans un capharnaüm insupportable. Que devait elle dire ? Elle y avait longuement réfléchit lorsque seule, elle attendait silencieuse, mais plus les journées passaient, plus l'espoir se taisait pour ne laisser derrière elle, qu'un vide de plus. Elle était heureuse pourtant...Pourtant...Son cœur se serra, broyant son âme sous des crocs glacés. Elle s'en voulait.

    Je...Je suis désolée...

    Elle ne pouvait pas s'approcher.
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MessageSujet: Re: [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian]   [Février 1755] Ce que nous avons perdu [PV Jian] EmptyLun 25 Nov - 6:47

Si brèves qu'elles aient été, prononcer ces paroles paraissait lui avoir demandé une énergie folle. Au même titre que sa gorge, ses lèvres étaient sèches, et il crut les sentir se craqueler dès qu'il eut le malheur de les désserrer. Mais le mal était fait. De toute façon, après avoir été si longtemps forcé  de garder le silence, ce n'étaient pas si peu de choses qui allaient l'arrêter. Même lui eut du mal à reconnaître sa voix qu'il n'avait pas entendue depuis si longtemps. Avait-elle changé ? Il n'aurait su le dire avec certitude. Oui, peut-être un peu. Un peu plus grave, plus mature. Rien de transcendant mais un changement quand même. Une légère envie de tousser le prenait à la gorge, mais, déglutissant, il s'efforça de la camoufler. Il ne voulait pas inquiéter inutilement celle qui attendait à son chevet depuis déjà si longtemps.

Une amie si chère. Peut-être même plus. Mais pour l'heure, il n'avait pas la tête à ça. C'étaient des pensées, des émotions trop complexes, trop élaborées pour qu'il puisse les ressentir dans son état. Il revenait de loin. Et tout ce qu'il savait, tout ce qu'il avait besoin de savoir, c'était qu'il était content qu'elle soit là. C'était la seule personne qu'il aurait voulu voir. Même si son père et sa mère avaient été encore en vie, il n'était pas persuadé que ce ne serait pas elle qui serait passée en priorité... Le bruit de la chaise s'échouant au sol lui parut résonner dans toute la pièce, agressant ses tympans encore fragiles, hypersensible. Lui aurait-il fait une frayeur sans même le vouloir ? Oui, sans doute. Elle ne devait pas s'y attendre. Si confus soit-il, et même si la situation ne s'y prêtait guère, il éprouva une pointe de culpabilité.

Désolé. Je ne voulais pas te faire peur.

Il n'avait rien trouvé de mieux à dire. Même s'il peinait encore à mettre de l'ordre dans ses idées, il n'eut aucun mal à voir ces quelques paroles comme stupides. C'était la preuve qu'il allait mieux, en quelque sorte. Son corps était endolori, engourdi, comme si on l'avait précipité dans une immense quantité d'eau glacée et que l'on venait à peine de l'en retirer après une immersion prolongée. Un grand plongeon dont il avait bien failli ne pas remonter. Encore un peu, et il aurait fort bien pu s'y noyer. Cette obscurité dans laquelle il avait vécu six mois durant le hanterait jusqu'à la fin de ses jours, il aurait pu le parier. Mais tout cela, il le relégua au second plan pour ne pas gâcher la joie de cet instant. Joie qui n'allait pas tarder à se gâter, mais comment aurait-il pu s'en douter ?

Alors qu'il se hâtait pour se relever, il constata qu'il se sentait considérablement plus léger. Bien sûr, qu'il ait perdu du poids n'était que trop logique après être resté aussi longtemps dans le coma. même s'il ignorait la durée exacte, c'avait été un long moment à n'en pas douter. Si compétentes qu'aient pu être les personnes l'ayant soigné, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il soit en parfait état. Affaibli, il l'était forcément, et même s'il était à présent réveillé ce n'était pas ce qui lui rendrait aussitôt la santé – santé qu'il n'avait jamais vraiment eue, par ailleurs. Mais il y avait autre chose. L'adolescent tâta sa nuque pour constater que plus aucune masse capillaire ne la recouvrait. Cela le laissa perplexe, au moins le temps qu'un raisonnement fasse son chemin dans son esprit encore secoué.

Sans doute avait-il été plus commode pour s'occuper de lui de la sectionner, à moins qu'elle n'ait été en trop mauvais état à l'issue du combat qui l'avait laissé dans cet état et qu'il ait été préférable de l'en débarrasser. Mieux valait être amputé de celle-ci que d'un membre qui, lui, ne repousserait pas. Mais s'il était assez mature pour avoir cette pensée, cela n'empêcha pas le pincement au coeur qu'il eut à l'idée de devoir s'en passer. Être ainsi coiffé lui rappelait son père, le gardait en vie dans son coeur d'une certaine manière. Mais le plus important n'était-il pas qu'il soit toujours vivant, lui ?... Probablement que si.  Passant une main hésitante dans la fine crinière noire qui était désormais la sienne, il se demanda si c'était Seren qui lui avait coupé.

Où était-elle, d'ailleurs ?

La cherchant autour de lui sa main happa le vide une fois, deux fois, sans jamais réussir à la saisir. Était-elle plus loin ? Sa voix lui semblait pourtant si proche, il y a encore un instant. Il avait du mal à évaluer les distances. Rien d'étonnant dans ces conditions. Ses doigts ne trouvaient aucune prise, rien à quoi ils puissent s'agripper. Des tréfonds d'une mémoire encore assoupie émergèrent des bribes de souvenir, de quand il se réveillait dans la nuit noire après avoir fait un terrible cauchemar et se blottissait contre elle pour se rendormir. Pour à ses côtés connaître enfin un sommeil paisible. N'était-ce pas exactement ce à quoi il aspirait à cet instant ? Le drame de leur vie excepté, c'était probablement de la plus grande terreur nocturne qu'il ait jamais connue qu'il venait de se réveiller. Et à tâtons, il la cherchait dans l'obscurité.

Un voile d'ombres qui jamais ne se lèverait.

Seren ? Où es-tu ? En fait... Ou sommes-nous ? Et pourquoi fait-il si noir ? Je ne vois rien...

Rien du tout.
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