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 [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !

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Satine


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MessageSujet: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyDim 29 Sep - 14:26

Doutes et recherches






 
Le balourd parvint à esquiver la première salve, puis la seconde, hélas pour lui, la troisième fut la bonne et il reçu en pleine poire, un épais ouvrage sur les légendes des mers et des océans.

Oh putain en plein dans sa mouille ! Ce con l'avait bien cherché. Non mais, qu'est-ce que c'était que ces manières ? Depuis le temps, je ne lui avais pas appris à frapper avant d'entrer dans mon bureau ? Dans un râle de douleur, je le vis porter ses mains gigantesques à son nez que j'avais nettement pété. Non contente de ma petite manœuvre, je notais en moi-même qu'il faisait tout de même de nets progrès. Ou alors, c'était moi qui me ramollissait. Lui lançant un regard assassin, je m'étais à demi relevée de mon siège, prête à balancer ce que j'avais en main. Le premier objet se trouvant donc à ma portée et qui se révélait être un poignard finement ouvragé. Je ne fis pas attention à ce que j'avais en main, mais, heureuse de constater que cela eut l'effet escompté, je le reposais machinalement à côté de moi pour soupirer. Je me sentis très lasse d'un seul coup et, pour que le corniaud ne le remarque pas, je lui hurlais de sortir avant de m'effondrer sur le dossier de ma chaise. La tête renversée en arrière, je sentais le sang battre à mes tempes et une vive douleur vriller mon crâne. Comme depuis quelques jours j'eus la nausée, mais parvins à la réprimer à force de contrôle mais aussi et surtout grâce à une décoction préparée par ce bon vieux John. Par les sept mers, qu'est-ce qui m'arrivais?

Songeuse, une main passant sur mon visage blême, je finis par prendre une profonde inspiration, me relever pour aller me vêtir simplement d'une toge blanche. Je m'en contrefoutais que l'on puisse voir les marques noirâtres qui parsemaient par endroit mon corps. Celles-ci était une malédiction que j'avais appris à accepter et, j'avais aussi remarqué que personne n'avait osé m'en demander l'origine. Puis, merde, j'en avais strictement rien à foutre des avis des autres. Même si cela m'irriterais énormément que l'on fasse un quelconque commentaire, et, sans doute répliquerais-je avec virulence si quelqu'un se permettait toutes remarques.

Ce connard de soleil.

Bref, une fois apprêtée, je sortie de mes appartements pour me balader dans le temple de Circé. Je connaissais parfaitement l'endroit pour m'y être souvent promené, et, le simple fait de pouvoir me dégourdir les jambes effaça les dernières traces de mes maux de tête. Soulagée, je me dirigeais d'un pas plus souple, un large sourire aux lèvres, vers les cuisines de mon plus vieux compagnon d'aventures. Je le trouvais comme à son habitude, penché sur une marmite à goûter la soupe du soir, dissimulant dans les replis de son tablier, une flasque de rhum qu'il gardait jalousement. Lançant au vieux loup de mer un salut des plus familier, ce dernier rangea précipitamment son bien avant de me répondre par un large sourire édenté. Je ne pus m'empêcher de rire.

« Comment ça va ma princesse ? » fit-il sans la moindre trace de railleries dans la voix et en s'approchant pour m'enlacer. « Dis moi, n'te vexes surtout pas mais... t'es vraiment sûre de pas avoir un peu grossit ? »

Il se recula d'instinct pour ne pas se prendre une petite claque derrière la nuque. Je le regardais comme à chaque fois qu'il me sortait cette phrase et ce, depuis que j'étais revenue de mission pour aller chercher l'autre Prêtre là. « Non, tu serait pas enceinte des fois ma biche ? »

Ses paroles eurent l'effet d'une baffe monumentale. Médusée, je restais là les bras ballants devant ma propre connerie. Quoi ? Non, c'était impossible ! Oh non... oh non, oh non, oh non... cela ne se pouvait ! Chancelante, je sentis la poigne encore ferme de Old John se refermer sur ma taille. Il m'aida à m’asseoir. Merde, et si il avait raison ? Non, en faite, cette révélation me glaça le sang. Car c'en était une. Bouleversée, je me pris à trembler de tout mes membres et enfin, quand je sentis que j'en avais la force, je me précipitais d'un bon pas dehors.

L'air frais du soir me fit le plus grand bien. Sans m'en rendre compte j'avais courus à travers une bonne partie de la plage pour y trouver refuge. M’asseyant face à la mer, l'écume venant lécher mes pieds et mon vêtement sans que j'y prête la moindre attention, je repliais mes jambes contre ma poitrine, enfouissais ma tête sur mes genoux et pleurais à chaudes larmes. Ces dernières ne paraissaient pas se tarir. Ma chevelure carmine était pareille à un rideau, dissimulant mon mal-être grandissant. J'avais besoin de calme. J'avais besoin de bras réconfortants. Mais personne n'était là. Personne. Pâle silhouette se découpant dans ce bleu paysage, j'arrêtais de penser à mes rêves d'aventure. J'effaçais aussi de ma mémoire, le ce dont pourquoi, pour qui j'étais là. La grande gueule faisait triste figure.

Sous le regard d'argent de la lune, j’oubliais mes projets, mes recherches pour faire place aux doutes.




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Suoh


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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyDim 29 Sep - 19:31

L'île de Circé. On lui avait demandé de s'y rendre, afin de l'entrainer. La joie se lisait sur son visage comme un livre ouvert, cependant, il n'aimait vraiment l'ordre donner par cette femme rousse. Une effroyable sirène terrifiante qui pouvait faire tomber bien des hommes sous son charme. Un horrible masque dissimulé par un corps de déesse.

- Blanc-bec...

Encore une fois, il se faisait injurier. Les marinas étaient-ils tous comme ça ? Où était-ce une simple apparence qu'ils se donnaient ? Ce comportement excentrique, colérique est-il réel ? Il en doutait fortement. Il avait déjà vécu une telle situation auparavant, en le prenait de haut, enfermer dans sa cage.

La légende racontait que Circé était belle, et qu'elle pouvait transformer les hommes en divers animaux et principalement en porc. Une sorcière et une sirène, Suoh avait de quoi faire pour son futur entraînement.
L'île devait être sûrement piégée par d'étranges maléfices concocter spécialement pour lui. Des magnifiques présents qu'il accepterait volontiers si ceux-ci existaient.

- Ce sont les '' ordres '', hein ?

Il hésitait vraiment. Pouvait-il croire une personne pareil ? Surtout après son échange physique et verbal avec son père. Il se ressassait par la même occasion les paroles de ce bon vieux Jack. La mort ne lui faisait nulle peur, en revanche, mourir sans rien faire était un léger problème que le jeune homme ne pouvait concevoir. Il n'avait davantage que sur un seul plan, celui de ses sens. Sur le domaine cosmologie, il perdait indubitablement. Sur ce qui est de la force, ça devait être pareil à cause de ce pouvoir qu'il ne maitrisait pas.

- Je ne lui ai même pas répondu... Laissa-t'il dans un prompt soupir. J'ai encore un mois pour me décider...

Le visage de l'eau dormante ressemblait à un celui d'un fleuve calme qui pouvait se réveiller et inonder tout une ville à tout moment. La mer est si irrésistible, mais si terrifiante. Cette armure lui allait si bien, à cette Mary.
Devant elle, il rétorquerait sans problème. Qui a décidé que cette mission qu'ils avaient réalisée était juste et noble ? En fonction du point de vue, les réponses pouvaient-être multiples.On pouvait même créer un débat philosophique à ce sujet.

- Quant à moi... Qu'est-ce que je faisais ? Se disait-il intérieurement. Les vestiges de mon passé éparpillé dans ma mémoire me laissent un goût amer, je le ressentais intensément dans ma bouche. Qu'avais-je fait ? J'essayais de survivre, vivre afin réaliser ce que j'avais à faire, ici et là de par le monde. Certes, je n'avais pas sauvé de personne, même pas celle que j'aimais...Mais, si je suis là, c'était pour une seule et unique bonne raison.

Suoh s'immobilisait, le ciel pleurait. Il ne cessait de s'arrêter. Son âme criait de tout son saoul. Pouvait-elle le ressentir de là où elle était ? Ce coeur fragmenté par des énigmes insolvables ? Un être éparpillé entre l'homme et bête ? Entre humanité et bestialité. Civilité et instinct. Deux mondes différents prêts à sauter à la gorge en vous étouffant d'en une immense main moite. La cité de l'eau pouvait être considérée comme une merveille du monde.
Il restait un mois avant le choix fatidique. Il pouvait choisir trois alternatives, la première, devenir ermite dans une quelconque forêt et de vivre reclus comme un moine tibétain, le second, était celui de rejoindre la civilisation, et d'essayer de subsister tant bien que mal à l'évolution de l'espèce humaine. La dernière, était de considéré l'offre de Mary, la rejoindre, de s'entrainer et de devenir un guerrier de Poséidon, lui qui était au plus bas de l'échelle.
La réflexion fut mise à côté. Son destin s'en était chargé indubitablement. La quête de pouvoir était bien trop forte pour y résister, il voulait aussi avoir quelque chose de nouveau à protéger... De tout son coeur.

Il n'allait pas rester un mois sans rien faire,  il prit comme abris, une vieille île inhabitée, peuplée par les animaux. Se confronter à la richesse de la nature ainsi que commencer sa formation en avance. Des coups de pieds dans les branches mortes, des poings dans les troncs des arbres, il redonnait en quelque sorte, une deuxième vie à cette île. Il n'avait pas le don de communiqué avec les animaux, mais il pouvait ressentir toute l'abondance de générosité de certaines espèces. Les abeilles étaient un parfait exemple. Il ne craignait rien de la faune. Était-ce dû à son passé ? Ou bien, celui de son cosmos ? Pour lui, aucun doute là-dessus, c'était le premier.

- Ça fait vingt jours maintenant, je crois.

Il lui restait une dizaine de jours, il devait surtout trouver l'île de Circé.
1754, Europe. Suoh avait pris le large sur la mer Méditerranée. Il cherchait des informations utiles pour s'y rendre.
Neuf jours passés à des recherches infructueuses, même s'il restait calme, il se sentait troublé à l'intérieur. Il se trouvait sur le port,  bras croisé, debout comme un roi. Il ferma les yeux afin d'écouter le bruit des vagues, le clapotement de la mousse à chaque aller et retour des vagues.
Après un long moment de détente, il récupéra un bateau afin de traverser la mer, seul comme un grand. L'île était un mystère de la vie, ce qui par conséquent, Suoh devait user de ses sens ainsi que son cosmos pour trouver son futur entraineur. La barque avait été remplie d'une caisse de rhum et de viande sèche. Il avait aussi trouvé un orang-outan captif. Une balade matinale commença. Au bout de plusieurs heures de pagaie, il avait réussi à trouver l'île de Circé. Il reconnut sans mal, l'odeur de la Sirène Maléfique. Il tenait sur ses deux épaules, rhum et viande sèche avec le grand singe dans le dos. Les deux caisses s'écrasèrent devant Mary. Le singe lui fit de même dans un bond prodigieux. Il était en parfaite symbiose avec son environnement.

- Une dame ne devrait pas louper de si bon repas. Il prit une longue respiration avant de reprendre. Où étais-je pendant que vous sauviez des vies pour une cause noble et juste. Une bonne question. Je crois que j'essayais de survivre tant bien que mal.
Sinon, évite les provocations avec moi, ça ne nous mènera à rien.

Le son se diffusait dans les airs, mais il était furtif en attendant le bon moment pour pouvoir se montrer.
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Satine


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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyJeu 3 Oct - 20:16

Le Pearl






 
Un bruit non loin de moi attira mon attention. Mes paupières papillonnèrent et j'eus un mal fou à m'extirper des brumes du sommeil. J'avais la nausée, encore et la bouche pâteuse comme après une soirée trop arrosée. Sauf que ces symptômes n'étaient pas liés à l'alcool. Je chassais quelques mèches de cheveux qui étaient collées à mon front et me gênaient. Frottant mes yeux turquoises pour chasser les dernières traces de mon mal, j'eus la surprise de me trouver sous l'ombrage d'une grande ombrelle, posée au dessus de moi par les soins de John, mon vieil ami le cuisiner m'ayant sans doute prit en pitié. Ce geste bienveillant m'arracha un faible sourire. Avant que je me fige. Cette voix ? Relevant la tête, je remarquais enfin la présence de blanc-bec. Merde, ça faisait déjà un mois que je l'attendais ici ? Grand Dieu, le temps passe vite. Ravalant des propos acerbes, n'ayant pas le courage ni la réelle envie de me lancer dans une joute verbale avec l'homme à la chevelure aussi rouge que la mienne, je le regardais plutôt d'un air interloqué. Oh, qu'il ne s'en formalise pas, je ne voulais pas jouer de toute façon, mon esprit étant trop accaparé. Songeuse, je l'observais encore quelques instants avant de me redresser tout à fait, prenant un soin infini à me mettre sur mes deux jambes, gardant comme si c'était mon bien le plus précieux, l'ombrelle tout contre moi. Je portais une main à ma bouche, réprimant un haut-le-cœur. Je titubais l'espace de quelques instants avant de me reprendre et d'afficher un air enjouée. Pour la comédie, j'étais très forte aussi. Mais...

« Bon sang, mais où est-ce que tu as trouvé un tel animal ? La pauvre bête ! » m'insurgeais-je en dévisageant le grand singe roux. Décidément, cet homme était des plus énigmatiques. « Et sans façon, j'ai la gerbe. »

Fis-je en secouant la main comme pour chasser une mouche indésirable. J'avais vraiment pas faim. Pour le moment en tout cas, car je me connaissais bien, dans cet état. Une ombre passa dans mes yeux clairs, alors, pour pas qu'il remarque mon malaise, je lui donnais une bourrade dans l'épaule avant de le renifler familièrement. Je me pinçais l'arête du nez, dégoûtée. « Pouah mais tu pues l'âne mort ! Allez vient avec moi. Sérieusement... qu'est-ce qui m'a prit encore... » ajoutais-je pour moi-même en secouant la tête.

L'invitant à me suivre, je marchais de ma démarche la plus altière, m'arrêtant brusquement pour le prendre par surprise et lui lancer un regard oblique. « T'inquiètes au faite, je suis pas d'humeur à jouer, on a beaucoup de travail, mais avant, profitons encore un peu du calme avant la tempête. Suis-moi, on va prendre un bain. »

Je repris mon chemin sans attendre une réponse. Qu'il me suive ou pas, j'avais besoin de me débarrasser du sel marin sur ma peau, cette drôle de sensation, aussi. Je ne pris pas non plus la peine de jeter un coup d’œil par dessus mon épaule afin de m'assurer qu'il ne se perdrait pas dans le grand temple. Moi je le connaissais par cœur, avec ses grandes colonnades magnifiques, ce grand atrium qui était la première chose saisissante accrochant généralement l’œil de tout individu un tant soit peu curieux de son environnement. Sans compter cette superbe fontaine représentant des nymphes entourant une grande conque où trônait une unique perle. Les baigneuses en pierre portaient de grandes jarres sur leurs épaules et de celles-ci s'écoulait une eau fraîche et pure. Mon regard s'attarda un moment sur la grande mosaïque, sorte de frise relatant la légende de la Conque Marine derrière la fontaine. Des souvenirs encore récents refirent surface, des songes tachetés de sang que je tentais d'effacer de ma mémoire. Cette fois, j'accordais une attention toute particulière à l'apprenti tandis que nous dépassions l’œuvre.

« Je peux pas te reprocher ça. Survivre fut l'une de mes principales préoccupations quand je me suis enfuie de chez moi avec ma sœur sous le bras, et quand nous sommes devenues pirates par la force des choses. Ah, ah, ah... je suis quand même pas mécontente d'être ici, plutôt qu'être enfermée et … non, oublie ça. »

Je me maudissais moi-même en cet instant. Qu'est-ce qui me prenais à déblatérer sur mon passé comme ça alors que je ne l'avais même jamais fais avec qui que ce soit d'autres hormis peut-être Astre et Celsius à qui , j'eus le courage de me confier. Nous entrâmes dans un grand jardin à l'intérieur même du Temple, une sorte de serre à ciel ouvert où circulaient librement, toutes sortes d'animaux. Des oiseaux aux plumages colorés et aux chants enjôleurs, des dizaines de chats de toutes espèces, des plus gros aussi mais que l'on nommaient lions, panthères ou tigres. Toutes sortes de singes aussi, et tout ce petit monde semblait parfaitement cohabiter. Après tout, on s'occupait très bien d'eux et il était par rare que je m'occupe moi-même de plusieurs animaux. Je m'entendais bien avec eux et ils me le rendaient bien. Aussi, quand un petit wistiti sauta sur mon épaule, quémandant caresses et multiples attentions, je ne parus nullement surprise et m'occupais de lui avec une attitude presque « maternelle ». Cette fois mon visage affichait un immense sourire, oubliant mon fâcheux tour de Destin.

« Je te présente Jack, rien à voir avec mon paternel, je m'occupais de lui et l'avais nommé ainsi bien avant de connaître O'Bannon. Hein, t'en penses quoi Jack ? Ouais, je trouve aussi qu'en plus d'être nettement plus beau que lui, tu sent aussi moins mauvais. Et toi au moins, tu m'as pas abandonné, non ? » Je tendais le bras vers le jeune homme pour lui présenter la bestiole. Celle-ci ne paraissait pas le craindre, et cela me surprit. « Ah, ah toi aussi tu as the feeling avec les animaux ! Bon, allez, laisses ton singe ici, tu viendras le récupérer tout à l'heure si tu veux. »

Sur ces mots, je pris la direction des bains. Des bains de tout ce qu'il y a de plus ordinaires ma foi ! Vaste pièce lumineuse et nimbée d'une brume vaporeuse, chargée d'humidité. L'air ambiant était saturé d'un parfum enivrant de fleur d'oranger qui, étrangement m'apaisa au lieu de me dégoûter comme je le soupçonnais. Sans plus de cérémonie, je dénouais ma toge blanche pour la laisser glisser au sol. Dans un froissement de tissu donc, je quittais mes habits sans être gênée de la présence masculine dans mon dos. Je persiflais, une petite pique, ne pouvant m'en empêcher. Ah, un peu d'humour que diable !

« Alors, on profite de la vue ? »

Un clin d’œil à son adresse et, lâchant enfin mon ombrelle, j'allais m'immerger dans un des bassins d'eau chaude. D'un signe de la main, je l'encourageais à me rejoindre. « T'en fais pas hein, j'en ai vu d'autres ! Sois pas timide, faut que je t'explique un peu mes plans. »

Certaine d'avoir capté son attention, je me laissais glisser quelques instants dans l'eau, ouvrant grands les yeux pour voir danser au dessus de moi, des myriades de lumières colorées. Cette contemplation m'arracha un soupir, matérialisé en petites bulles s'échappant de mes lèvres. Je regagnas la surface dans une exclamation de ravissement. Je rejetais dans mon dos, ma longue chevelure carmine qui s'étala à la surface de l'eau telle une oriflamme. Là, sans crier gare, je me mordis le poignet suffisamment fort pour en faire écouler un mince filet de sang. Ce dernier peu à peu sembla prendre vie, s'animer. J'intimais à l'apprenti de prêter attention. Sang et cosmos mêlés, une scène ne tarda pas à prendre vie devant nos yeux.

Quand un immense bateaux aux voiles déchirées luttant contre la tempête s'acheva de prendre forme, je commençais mes explications.

« Ton entraînement sera à la fois d'une simplicité enfantine et d'une dangerosité sans nom. Car ce qu'on va faire ni plus, ni moins, c'est d'aller s'emparer d'un navire. Pas n'importe quel navire non... Le Black Pearl. Ah ah, connais-tu un peu son histoire ? Sa légende, non, que dis-je, ce n'est pas un mythe, je sais qu'il existe, je l'ai aperçu une fois ! » sur le ton de la confidence, je m'étais approchée du garçon, me penchant vers lui pour lui désigner le navire de sang voguant vivement. « Un navire maudit. Mais le plus rapide qui soit. Avec un tel atout dans notre poche, tu penses qu'on aura un avantage considérable sur les autres ! Alors tu marches ? »

Later...

Si blanc-bec était de la partie, alors j'espérais qu'il ne serait pas en retard à notre point de rendez-vous. En faite, je lui avais pas tellement laissé le choix que de m'accompagner jusqu'à l'île de Tortuga, le repaire de tous pirates qui se respectent. Je lui avais octroyé deux jours pour parvenir ici par ses propres moyens, prétextant que c'était là la première épreuve de son « entraînement » ah, bah si il était venu sur l'île de Circé, c'était bien parce qu'il avait accepté de m'avoir pour maître, non ? De mon côté, j'en avais profité pour faire le point et me focaliser totalement sur les derniers détails de la mission. La tête plongée la majeure partie dans mes bouquins, je ne prenais des pauses que pour donner mes ordres aux gars que j'avais réquisitionné pour la partie. Ils avaient pas dit non, trop heureux de reprendre du service pour l'une des sœurs Red. John aussi le cuisiner était de la partie et ne me lâchais pas, n'aimant pas trop les ruelles sombres de la ville-île. Aurais-je omis un détail ?

« Bon allez, trembles pas comme une feuille comme ça John, tu sais bien que ses pirates n'ont rien dans la cervelle et seront bien contents de venir se jeter dans la gueule du loup. Puis t'oublie que ma renommée me précède. » Le vieil édenté tortilla nerveusement sa barbe avant de parler d'une voix peu assurée : «  J'sais bien ma biche, mais quand même, il est pas commode le capitaine. »

Ouais, je sais, mais il m'en devais bien une, puis de toute façon il était pas là .  « Au faite, il est où ton gars ? Tu penses qu'il va se ramener ou alors il a chié dans ses caleçons ? »

Riant à gorge déployée, ne sachant pas quoi répondre d'autre, je le poussais pour qu'il avance. À mon approche, les gars du vaste navire ouvrirent des billes énormes, médusés de me voir apparaître après toutes ces années. Vue leur réaction, je devais toujours dégager autant de charisme qu'auparavant, voire plus. Quelques uns me saluèrent gauchement, d'autres, je pus le lire dans leurs regards, devinaient pourquoi je débarquais comme ça. Ils semblaient ravis. Je ne m'étais pas trompé. Alors le menu détail, je venais de le combler d'un simple claquement de doigt. Il me fallait un navire suffisamment puissant pour me mesurer au Pearl, le voici.

« Qui est prêt pour une mission suicide ? Aujourd'hui les gars, on va aller exploser la cervelle des morts ! On va trouver le « P ». » un long silence hébété s'installa, et, non contente de ma petite entrée en matière, je continuais afin d'être sûre d'avoir toute leur attention « On va se faire des couilles en or, et Poséidon lui-même en reviendra pas ! Allez marins d'eau douce, on va leur montrer que les Marinas en ont dans le froc ! »
L'appât du gain rallia beaucoup des hommes à ma cause. Les pirates étaient pas très loyaux, sauf quand il y avait de l'argent en jeu. L'un des hommes un peu plus con ou inexpérimenté sur cet aspect là de la piraterie, osa poser la question fatidique.

« M-mais et le Capitaine Tristan, qu-est-ce qu'il va en dire ? » j'enchaînais d'une voix autoritaire, qui eut l'effet d'un coup de fouet, le faisant rentrer le cou dans ses épaules comme une tortue – ce qui était assez drôle vu là où on se trouvait - « Il avait qu'à être là, il se serait amusé aussi ! Mais vous êtes bien forcés de constater qu'il vous a laissez là sans source d'amusement, je vous en apporte une ! »

Quelques heures plus tard, on était prêts à partir. Moi, perchée tout en haut du plus haut mât du vaisseau, j'attendais le dernier retardataire.






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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyDim 6 Oct - 1:28

« Le primate ? Dans une caisse en direction d'une île avoisinante. Enfin, je crois... C'était juste une frivole idée de ma part. Un compagnon de route pour traverser la longue étendue d'eau que je venais de découvrir.  »

Surpris. Être au si mal au point avec de l'alcool, était-ce vraiment une de ses femmes qu'on disait plus forte qu'un homme ? Je ne savais quoi penser. La légende racontait que les sirènes envoutaient les hommes afin de les dévorer. Celle-ci ne ressemblait pas à ces créatures si sublimes qu'on racontait dans les livres. Des déboires ? Sûrement qu'elle en avait, mais ce n'était pas une raison pour se présenter de cette façon. La vie était une chose que je ne comprenais pas, si complexe. Comment reconnaitre tous les mauvais et bons moments ?

La seule chose que je savais distinguer sans me tromper, c'était le bruit des contractions du coeur. Ressentir les variations émises par l'organe principal d'un homme n'était pas de tout repos.

Une extase qui m’arpentait depuis de nombreuses années. Une joie suprême que de savoir si une personne mentait. En revanche, je ne pouvais pas connaitre la vérité sur les propos tenus.

« Je ne connais pas votre passé, mais les mensonges m'agacent énormément surtout sans raison apparente. Mais, c'est vrai que pour une jolie femme, mon odeur doit vous repousser... »

Je n'avais pas pris de bain depuis un long moment, ma longue recherche sur cette île m'avait complètement absorbé. La sueur de mon entrainement quotidien ressemblait à de l'huile de massage. Je devais réparer cela avant de provoquer désolation à chaque pas que je ferais. Je la suivais sans me poser trop de questions. En même temps, qu'est-ce que je pourrais poser pour répondre à des questions évidentes ?

On avançait tranquillement dans un couloir éclairé par la lueur des bougies enflammées. Nul sursaut ne m'avait assaillit. Je regardais avec attention ses pupilles sans pour autant relâcher celle sur l'oscillation du vent.

« De même... Si je suis à devant vous, ce n'est que pour devenir plus fort, bien plus fort. »

Un long chemin nous attendait. J'observais les alentours sans laisser aucune miette. Les dessins, les mosaïques, et l'art en général de ce lieu étincelaient de mille feux. Je n'arrivais pas à trouver de mot à ce que je voyais.
« '' Enferméé '' ? Nous avons un nouveau point commun, j'étais moi aussi enfermé dans une cage de fer et d'acier. Une véritable horreur pour un humain. Être confiné comme un animal... »

La présentation de la bestiole me lassait sans voix. Je la voyais reprendre des couleurs, un sourire qui relançait la grâce d'un rayon de soleil.
« AHAHA, je ne peux qu'être d'accord sur cette horrible vérité. Je n'ai pas encore pris l'habitude de me toiletter. Encore pardon ! »
La présentaiton du petit singe venait juste après. Feeling ? « Pire que ça, j'ai vécu avec des animaux... J'ai été élevé par des lions... Je considère les animaux comme des êtres à part. Pour celui que j'ai ramené, je ne m'en occuperais pas. Mon projet ne concorde pas avec les siens, le laisser là ne me dérange pas... »

On recommençait la visite du bâtiment. Les bains se trouvaient là, juste devant nous. Mary se déshabillait juste en face de moi.

« La vue ? De fines courbes travaillées. »  Dis-je dans un ton subtil et décalé. Mon oeil mesurait le gabarit de la Sirène maléfique.
« Dois-je ressentir une émotion quelconque dans ce genre de cas ? » La meilleure des choses à faire était de se déshabiller, ce que je fis sans tarder. 
« Loin de moi, l'idée d'être pudique. Vivre nu n'est point un problème. »  Même si j'avais appris à me vêtir afin de ne pas être rejeté par la civilisation.

De surprise en surprise, elle me montra dans un filet de sang et de cosmos le bateau qu'elle convoitait. La meilleure des choses à faire était de se déshabiller, ce que je fis sans tarder.

« Les autres ? Vous parlez des autres Dieux ? Si le bateau est le plus rapide des sept mers, je suppose que oui, c'est un avantage... Mais, je ne connais rien en navigation. Je ne crains pas les malédictions. Ce ne sont que des supercheries.  »
Plongeant dans l'eau tel un poisson. Je réfléchissais à cette proposition alléchante. Sur le premier plan, cette me plaisait bien, mais, voler le bateau d'un pirate était-ce vraiment important ? Allais-je gagner en force contre de simple humain ? Ma force elle l'avait vu devant son père, alors pourquoi ? Les bulles de gaz sortaient au fur et à mesure que mon oxygène s'amenuisait. Tête hors de l'eau, je me fus mis à la recherche d'un bateau. L'île de Tortuga était sûrement loin. Et évidemment, cette punaise de Sirène n'avait laissé aucune embarcation potable pour moi. Deux jours pour atteindre cette foutue île où je ne sais où. Le magnifique Soleil disparait derrière les nuages. J'attendais dans le bâtiment à boire ce que j'avais ramené un peu plus tôt. Le rhum n'avait que peu d'effet sur mon corps, enfin en petite quantité.
La nuit passa très vite. Je n'avais fait aucun progrès concret. Il y avait des jours comme ça, ou rien n'allait. Heure après heure, je réfléchissais sur le moyen de parvenir jusqu'à elle. Poséidon ? Endormit après quatre heures intenses de réflexion. Une fabuleuse idée m'était parvenue par le son des animaux. Il y avait deux grosses tortues marines en les ramenant au port, je les avais ficelés à mes pieds pour en faire un radeau. Ce fut la plus longue traversée jamais produite dans le monde. J'étais arrivé sur l'île de Tortuga avec quelques heures d'avance, bizarre avec ma méthode de locomotion.

J'étais monté sur le plus grand bâtiment de l'île. Scrutant sans complexe le ciel à la recherche de Mary réussissant a trouvé la perle que je recherchais. Après m'être relevé, j'avais pris de l'élan, sautant directement sur le bateau.
J'avais provoqué un cratère d'un mètre sur le pont. « Suis-je en retard, Mary ? Les tortues n'étaient vraiment pas contentes à la fin du voyage, dis-je avec un grand sourire moqueur. Vraiment pas. »
Je levais la tête en sa direction. On pouvait lire sur mon visage '' c'est quand qu'on part ? ''.
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Satine


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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyDim 6 Oct - 16:25

Levons l'encre !






 
Je m'étirais comme un chat au soleil, enfin, à la lune dans ce cas. La nuit était déjà bien avancée et je commençais à perdre un peu espoir de voir blanc-bec arriver. En fin de compte, je m’interrogeais : était-ce une bonne idée de le mêler à mes histoires de pirates ? Car ça pourrait assez mal tourner, et je craignais que l'apprenti n'en ai pas vraiment conscience. Ok ! J'étais une brute épaisse sous mes grands airs, mais ça ne m'empêchais pas réfléchir un peu, parfois. Je scrutais l'horizon, sans rien apercevoir. Mon regard turquoise se perdit dans l'immensité du ciel avant que je m'en détourne dans un bref soupir. Je redescendais avec lenteur le cordage qui me ramena sur le pont sous le regard de quelques hommes. Les miens. Ils savaient à quoi s'en tenir et par cet échange silencieux, ils m'apprirent que ceux de Tristan étaient dans les rangs, tout aussi impatients qu'eux de lever l'encre. Je ne pouvais m'y résoudre, pas tant que le jeune homme à la tignasse rouge ne se présente. Bon, qu'est-ce qu'il foutait bordel ! Il s'était peut-être perdu ? Cette simple question suffit à le faire débarquer comme une fleur. Médusée, je le regardais débarquer de nul part avec des yeux tout écarquillés. Là, après qu'il m'ait parlé d'une folle histoire de tortue, je regardais instinctivement par dessus le bastingage et éclata d'un rire joyeux. Le premier, depuis bien longtemps. Il avait réussit à me tirer quelques larmes que j'essuyais d'un geste de la paume. Je me tenais les côtes, incapable de faire stopper mon hilarité. Celle-ci se propagea aux pirates. Rien de moqueur, au contraire.

« Ahaha... toi alors ! T'en as dans le pantalon, y a pas à dire ! Bienvenue à bord ! Par contre, fais un peu plus attention à ne pas trop abîmer ce bateau, je l'ai … emprunté à Tristan. » Pas sûre qu'il mette un visage sur le nom, je me lançais dans une petite explication, à ma sauce. « Mais si tu l'as vu, un beau gosse, avec de longs cheveux noirs, des yeux aussi rouges que nos cheveux ! L'air un peu coincé... un peu maniéré... tu vois ? »

Les hommes du Général de l'Hippocampe me regardèrent un peu surpris par ma description pour le moins... élogieuse ! Ils n'osaient pas, mais je voyais bien qu'ils avaient un peu envie de rire, encore. Ah, dans le fond je l'aimais bien Tristan, dire que j'en pinçais un peu pour lui à l'époque ! Reprenant un air un peu plus sérieux, j'époussetais les vêtements de l'apprenti avant de me reculer pour mieux l'observer. Une moue dubitative froissa mes lèvres vermeilles. Quelque chose n'allait pas. « T'as plutôt l'étoffe d'un pirate tu sais ? Il te manque juste le... costume ! Allez, vient, on va arranger ça. »

Je tournais les talons pour me diriger dans la cale du bateau, à la recherche de la cabine du capitaine. J'ouvris une porte, puis une seconde avant de finalement tomber dessus. Hm, pas mal ! J'entrais donc sans faire de façons, m'installant dans un large fauteuil ma foi confortable ! Un tricorne posé là négligemment sur le bureau, je m'en emparais dans un petit sourire avant de m'en coiffer.

« Tu vas finir par penser que je joue à la poupée avec toi, pas vrai ? » je lui lançais un petit clin d’œil avant de désigner une armoire cachée dans la pénombre. « Fouilles là dedans, tu devrais te trouver un truc. Quoi ? » mon sourire s'élargit « Tu penses que c'est une odieuse machination ? Dans le seul et unique but de te revoir nu ? Ahah ! Regardes, je me retourne ! »

Je pivotais, moi et ma chaise pour faire face à une immense fenêtre donnant sur Tortuga. La mer m'hypnotisait et, sans m'en rendre compte, je commençais à glisser dans le sommeil. J'en sortie presque aussitôt, avec une sensation angoissante. Comme si quelqu'un avait enserré ma gorge. Je repris mon souffle, posant une main contre mon cœur battant la chamade. Je jetais quelques regards angoissés avant de me reprendre. Il ne croyait pas aux malédiction, le blanc-bec mais, moi qui suis des plus superstitieuses – l'une des raisons pour laquelle je demandais à notre jeune ami de revêtir un accoutrement plus... approprié – sauf quand je jugeais que ce n'était que des contes pour bonnes femmes, là je devais dire que mon instincts me criait la prudence en ce qui concernait le Pearl. Et cette voix qui m'avait murmuré de sombres paroles... j'en avais encore des frissons ! Je fis mine de rien, et offrait mon plus beau sourire au jeune sauvage, qualité que j'appréciais. Même si dans son cas, cela s'était fait par la force des choses.

« T'es beau comme un Astre ! Mais au faite, je crois pas que tu m'ait dit ton nom joli môme ? » fis-je d'un ton badin. « Maintenant que tu es prêt, on va pouvoir lever l'encre ! T'es impatient, hein ? Par contre, j'aimerais que les choses soient vraiment bien claires. Tout comme moi tu es sorti par miracle de ta cage, mais ne fais pas comme moi, ne fait pas les même erreurs que moi. Je vais t'apprendre et t'éviter mes déboires. Tu sais lire et écrire ? Si tu ne sais pas, je t'apprendrais en même temps que nous seront à la recherche du Pearl. Tu as des questions ? »

Quelqu'un martela la porte de son poing, puis une voix nous annonça que tout était prêt. Nous pouvions partir à l'aventure !

Faire face aux vagues, éprouver les Océans.

Un peu plus tard ...

« Suoh ! Suoh ! Tu tiens le coup ? Allez ! Il en reste encore par ici de ces putains de français ! »

Un coup de boulet de canon couvrit ma voix. L'impact fut rude pour le navire adverse. Le bruit était assourdissant et je me sentais revivre ! Par le plus grand malheur de ces chiens de cuisses de grenouilles, et notre plus grand bonheur à nous, nous étions tombés sur un grand bâtiment de la flotte royale ! Assurément ils transportaient des vivres et mille trésors ! Alors je n'avais pas hésité une seule seconde en faisait tourner le cap sur eux. Dans un grand cri guerrier, comme autrefois, je m'étais élancée la première sur le navire ennemi pour faire de gros dégâts. J'entendais avec ravissement que quelques uns me reconnaissait : ils criaient Mary Red ! Mary Red ! Avant de se jeter dans la mer, ces couards ! Je leur lançais donc des piques acerbes dans leur langue, avec un accent anglais bien prononcé. À présent que nous étions sur le point de remporter la victoire, je m'assurais que l'apprenti s'en sortait bien. Il semblerait que c'était le cas, vu qu'il respirait encore.

Nous avions gagné, et nous devions évidemment fêter ça comme il se doit. C'était de coutume. Alors le soir venu, après avoir empilé les coffres pleins de pièces, de joyaux, de nourritures et d'autres trésors, je demandais à John mon cuisiner, de préparer un festin. Les hommes se régalaient, ils chantaient à tue-tête, de vieilles chansons grivoises auxquelles je mêlais un temps ma voix mélodieuse. Ils me demandèrent enfin de chanter une chanson sur la mer. Je m'installais alors aux milieu d'eux, ôtant mon chapeau pour finalement prendre une profonde inspiration. Ceux qui n'avait pas encore sut apprécier mon côté « sirène » pur et dur, allaient être servis ! Douce, aux teintes tristes parfois, je chantais la mésaventure d'une sirène ayant capturé le lit de la mer, se sentant bien seule dans cette vaste étendue d'eau salée. Elle fut capturée, torturée par un monstre, un homme qui désirait aussi les secrets des abysses. Elle avait finalement capitulée, trop harassée par la douleur. Car en plus de lui faire vivre un cauchemar, chaque jour il la dotait de jambes pour ainsi l'obliger à danser pour lui. Chaque pas lui faisait souffrir mille maux, chaque pas équivalait à un coup de poignard dans ses pieds. Chaque fois qu'ils foulaient le sol. Mais muette, elle ne pouvait rien dire et conservait malgré tout son sourire.

Délaissée, elle mourut seule, oui, mais dans les bras de son aimé, dans ce lit de la mer qu'il lui avait octroyé.  

Je me relevais bien vite, laissant les hommes un peu pantois, touchés au plus profond de leur être. Peut-être que ça leur mettrait un peu de plomb dans la tête. Ah ah, mais personne ne se douterait de la métaphore, personne ne comprendrait. Personne ne verrait de qui je pouvais bien parler dans ma chanson. Je m'éloignais donc de ce brouhaha qui reprenait pour aller directement m'installer sur la proue du bateau.

Il fallait bien une sirène non ?

Silencieuse, un peu mélancolique, je dardais sur l'écume, mes yeux attristés. Une main s'était instinctivement posée sur mon ventre qui ne tarderait pas à s'arrondir. Mes pensées s'envolèrent vers Celsius.

Comment prendrait-il la chose ? Mais comme la sirène de mon histoire je continuais de sourire.






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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyMar 8 Oct - 18:27

Un enchainement de rires me laissa perplexe. Une réaction que je n'avais pas du tout envisagée. Était-ce vraiment à cause des tortues de mer ? J'observais les horizons. Cela me remplissait de joie de voir des sourires heureux, même sur des personnes que je ne connaissais pas. On m'avait raconté une fois que le rire pouvai surpasser la mort. Une vérité que je voulais approfondir.

« Dans le pantalon ? »Si on appelait ça comme, alors oui, ça devait l’être, même si je n'avais fait que suivre mon instinct pour atteindre cette île. Je restais perplexe sur le général aux cheveux noirs. « Beau gosse ? Nous ne sommes pas du même avis sur ça. Mais, j'ai remarqué qu'il était plutôt discret pour un général. Passons cette description, nous avons mieux à faire n'est-ce pas ? » Un enchainement de rires me laissa perplexe. Une réaction que je n'avais pas du tout envisagée. Était-ce vraiment à cause des tortues de mer ? J'observais les horizons. Cela me remplissait de joie de voir des sourires heureux, même sur des personnes que je ne connaissais pas. On m'avait raconté une fois que le rire pouvai surpasser la mort. Une vérité que je voulais approfondir.

Évidemment qu'on avait mieux à faire, aborder un bateau n'était pas de tout repos. Il fallait se préparer, mettre en point une stratégie avant, et pendant le combat. La météo jouait aussi sur l'affrontement. Je n'avais jamais vu de bataille réelle en mer. Mon attirail essuyé, je regardais Mary avec de gros yeux. Un costume ?! J'avais de nombreux souvenirs ancrés dans ma mémoire que je voulais oublier, surtout au sujet d'un homme, celui qui m'avait enfermé à l'intérieur de sa maison, ses barreaux... La surprise fut sur le costume proposé par la Sirène Maléfique, enfin le chapeau montré. C'était tellement différent de ce à quoi je m'attendais. « L'étoffe d'un pirate ? Si vous le dites... Qu'est-ce qu'une poupée ? Est-ce que ça ressemble à ces matriochkas ? Cet acheminement de poupée l'une sur l'autre ? »

Je regardais ensuite l'armoire. Son bois était fait d'un chêne massif. Les poignées dorées brillaient faiblement sous la lueur ombreuse des bougies. La chaleur présente dans la pièce augmentait d'un ou deux degrés. Je n'aimais pas ce feu, cela annonçait toujours un mauvais présage, de nombreux morts encore... « Me voir nu ? Si vous avez tellement envie de me voir nu... Je ne vois pas où est le mal ? Je ne connais pas toutes les coutumes des pays avoisinants, j'aimerais que vous m'éclairé sur cette pudeur. »

Je me suis changé comme elle le souhaitait, prenant une tenue au hasard sans savoir réellement celle qu'il me fallait. Un sourire bienfaiteur encore. Elle n'arrêtait pas de me complimenter, je n'étais pas ému, mais j'étais très content de ces mots doux qui me parvenaient.

« Mon nom ? Je ne le connais pas... Je sais juste que je m'appelle Suoh ! Pour vous servir, Sirène Maléfique ! » Dis-je sur un ton drastiquement différent d'avant. Je prenais confiance en moi, en elle, envers ses pirates... Je ne le comprenais pas, j'avais de nouveau retrouvé '' une nouvelle famille ''.
« Les mêmes erreurs ? La première erreur que je ne pourrais jamais faire est mon attribut masculin. La deuxième est sûrement la famille. O'Bannon c'est ça ?
Votre père ne m'inspire vraiment pas confiance... Jouer à un double jeu peut s'avèrer très destructeur. »
Je lançais des piques mesquins. Il ne fallait surtout pas le prendre au premier degré, et j'espérais qu'elle le comprendrait. « Écrire ? Comme dans des livres ? Je ne sais pas faire ça... » Je n'avais aucune question ? Que pourrais-je demander ? Nous allons pourchasser le bateau considéré le plus rapide au monde.

La guerre ne rapporte rien de bon...

L'abordage se fit sans attendre. On pouvait déjà entendre le cri de la victoire. Mary prit les devants sans fuir.


« Moussaillon, attrape ça, tu en auras besoin !» D'un revers de la main, j'avais réussi à empoigner l'épée avant de l'enfoncer dans le bois du navire. « Je n'aurais pas besoin de ça. J'ai mes propres armes, regarde ! »
Ma détente était toute à fait exceptionnelle, je n'avais pas besoin de prendre d'élan que j'étais déjà arrivé sur le navire français. Mon poing s'enfonça dans le crâne du premier marin qui passait à mes côtés. La deuxième mort fut totalement décapitée par mes crocs acérés. La bête tiraillée se déchainait sans avoir peur des conséquences. Le doute n'était pas permis. Il fallait seulement survivre à cette bataille, et c'est ce que je faisais. J'esquivais péniblement l'assaut de cinq soldats avant de me faire déchirer une petite partie de la cuisse avant. Il avait fallu moins de deux secondes pour les tuer dans un tourbillon de croc et de griffe. J'observais avec attention les mouvements des pas de Mary. Sa méthode de combat. Le ciel rugissant à chaque mort.

Le carnage était enfin fini. Une victoire simple qui ne fait que galvaniser les forces des troupes. J'aidais les marins avec la marchandise récupérer après la bataille. On y trouvait pleins de choses, des pierres précieuses, et surtout de quoi se ravitailler. Je me suis mis au loin, en écoutant les chansons enivrantes des pirates. Une choppe à la main, je prêtais attention à la complainte de Réd. Je me posais encore plus de questions à son sujet, mais, ce soir, était-ce vraiment pas le bon soir ? Allons bon, prenant le courage à deux mains, je m'avançais vers Mary titubant un peu à cause de l'alcool et de ma blessure pendant le combat.

« Puis-je vous poser une question ? Votre chanson... Une part de vous-même ? Hic ! » Lui demandais-je sans insister. « Venez faire la fête ! C'est principalement pour vous qu'on a abordé ce galion français. »
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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyJeu 10 Oct - 0:01

En la Mar






 
Des bruits de pas. Quelqu'un venait vers moi, au moment où étrangement, j'en ressentais le besoin. Bien sûr, je ne l'avouerais jamais à qui que ce soit. Pourtant, je me sentais seule. Seule face à mes craintes. Seule face aux nouvelles responsabilités qui m'incombaient. Je n'étais plus une jouvencelle émerveillée par des rêves illusoires, animée par des sentiments certes ardents, forts, mais au demeurant, vains, chimériques et ô combien brefs. Autrefois, je rêvais de m'évader, de pouvoir m'envoler tel un oiseau, dans des cieux plus bleus, plus cléments aussi. Moi et ma sœur, n'avions jamais eu le droit d'accéder à nos rêves d'enfances. De connaître un père aimant. Fort heureusement, le Destin avait finit par être avec nous.
Songeuse, j'allais par habitude plus qu'autre chose, envoyer promener l'imprudent qui s'approchait d'un pas qui n'avait rien de feutré. Quand finalement je me retournais, ce fut pour voir un Suoh titubant, venir vers moi, une choppe à la main. Le con. Il ne paraissait pas bien tenir l'alcool. Ô le con, une fois encore. Sa question me fit hausser un sourcil. Putain, il avait comprit l'allusion, comme ça ? Vraiment, il était loin d'être con, blanc-bec. Partagée entre lui hurler dessus et l'inviter à s’asseoir à mes côtés, j'optais pour la seconde option, mon instinct me rappelant à mon bon souvenir, que je n'étais pas au meilleur de ma forme.

Je tapotais donc le plancher en bois, pour qu'il pose gentiment ses miches près de moi. L'observant d'un œil, je ne pus réprimer un sourire en le voyant dans cet état. Au moins, il semblait bien s'intégrer auprès des pirates, qui, pourtant, avaient une sulfureuse réputation. Y a pas à dire, il dégageait un je-ne-sais-quoi de tout à fait prodigieux. Pour un « enfant sauvage » il se débrouillait très bien dans ce monde ci. Alors sa demande qu'il avait formulée un peu plus tôt m'amusait maintenant. Et me donna une petite idée saugrenue. Une petite vengeance pour m'avoir percé à jour. Prenant une profonde inspiration, j'appréciais ce bref instant où je fermais les yeux afin d'apprécier la caresse du vent sur mon visage. Cela me fit le plus grand bien, l'air du soir m'apportait ses bien faits et la lune pleine me rendait d'humeur étrange. Je me penchais vers le jeune homme pour lui chuchoter à l'oreille, sur le ton de la confidence :

« Tu veux vraiment t'intéresser à ma vie passée, ou est-ce que c'était juste un moyen maladroit de m'aborder ? Si c'est le cas, tu loupes un grand moment ! Ou alors non, tu ne rates pas grand chose, sauf une histoire triste à mourir. Ah ah ! Mais ne gâchons pas la fête, viens, je vais te faire jouer à un jeu. »

Je me relevais avec une aisance et une énergie qui me surpris. Tout sourire, j'offrais mon bras à Suoh pour l'aider à ce relever. Ceci étant fait, je l'entraînais vers les hommes. Ils continuaient de boire comme des trous, pestant, fumant, rotant et j'en passe jusqu'à ce qu'ils nous voient arriver. Ils se turent, un peu intrigués par le fait que je sois revenue, avec blanc-bec en prime. Je fouillais dans les replis de ma veste, un jeu de cartes que je brandis comme le Saint-Graal. Les yeux des hommes pétillèrent de malice. Ils comprirent où je voulais en venir avec le petit bleu. Ils s'écrièrent en cœur :

« CUL DE CHOUETTE ! »

Ce jeu était assez simple, surtout quand on était pas alcoolisé. Les règles pouvaient être revues, corrigées alors pensez-vous ! Nous autres pirates sans scrupules, en avons profité. Ma nouvelle condition était simple : le perdant se voyait débarrassé d'un vêtement, puis d'un autre et ainsi de suite pour se retrouver à poil. Ah ! Oui bien entendu, j'étais une experte à ce jeu, et, comme je n'avais pas touché à une goutte d'alcool... c'était d'accord nettement moins marrant pour les marins d'eau douce avides de me voir me trimbaler en tenue d’Ève, mais assez jouissif pour moi, de voir Suoh se faire plumer.

« Heureusement que je t'avais rhabillé avant hein Suoh ? »  puis j'ajoutais, malicieuse. « Ici, c'est vrai qu'on s'en fout un peu des « règles établies » la pudeur, tout ça... on s'en branle. Puis tu vas pouvoir avoir une petite leçon ! Vous autres, allez vous coucher ! »

Les hommes me répondirent par un râlement plein de mécontentement. Même le cuisiner John semblait un peu triste. Un simple regard de ma part suffit à les faire taire. Une fois partis et que nous étions seuls, je me remis sur mes deux pieds pour commencer à me dévêtir. Seuls ? Non, nous ne l'étions pas tout à fait, la lune ronde, argentée dardant sur nous son regard marmoréen. À la lumière de la lune, ma peau légèrement cuivrée scintilla. La dernière étoffe glissant sur ma peau, je la laissais choir sans façons, dans un bruissement de tissus. Là, le visage éclairé par l'astre lunaire, j'écartais les bras comme pour embrasser les cieux. Conservant les yeux clos, je demandais à Suoh :

« Viens, et prends deux épées longues s'il te plaît. Nous allons danser. » Drôle de danse. Face à sa probable hésitation, je rajoutais en me tournant à demi vers lui. « J'ai vu que tu ne te battais principalement qu'à mains nues, je vais t'apprendre que la morsure de l'acier peut être nettement plus efficace et moins fatigante que celle de tes crocs, ou de tes griffes. »

Je lui apprenais les pas à effectuer dans telles ou telles situations. Je lui montrais où frapper, frôlant parfois son corps d'une de mes mains pour lui montrer l'exact endroit où il pourrait faire mouche en un coup. Les vêtements dans cet exercice étaient superflus. Voir le corps en mouvement, en apprécier les courbes, la détente ou le relâchement d'un muscle était un phénomène tout à fait fascinant pour moi. J'aimais aussi exécuter des mouvements lents, gracieux, afin de lui en démontrer toute la beauté. Je l'invitais à m'imiter. À évoluer avec moi dans ce ballet hypnotique. Mon esprit s'envolait, je me sentais mieux, jusqu'à ce qu'une ancienne chanson me revienne en mémoire. Sans m'en rendre compte d'abord, je pris conscience peu à peu qu'elle s’échappait de mes lèvres.

~° En la mar hay una torre
En la torre una ventana
En la ventana hay una hija
Que a los marineros ama

Las estrellas del cielo
Una y una se hacen dos

Dame tu mano paloma
Para subir a tu nido
Maldicha que duermes sola
Vengo a dormir contigo

Si la mar era de leche
Los barquitos de canela
Pescaría las mis dolores
Con palabrillas de amor

Las estrellas del cielo
Una y una se hacen dos

Dame tu mano paloma
Para subir a tu nido
Maldicha que duermes sola
Vengo a dormir contigo

Las estrellas del cielo
Una y una se hacen dos

Dame tu mano paloma
Para subir a tu nido
Maldicha que duermes sola
Vengo a dormir contigo

Dame tu mano paloma
Para subir a tu nido
Maldicha que duermes sola
Vengo a dormir contigo

Dame tu mano paloma
Para subir a tu nido
Maldicha que duermes sola
Vengo a dormir contigo


Ma danse des lames s'était muée en une vraie danse. Je tournoyais, un vrai sourire illuminant mon visage. Soudain, je m'arrêtais. J'avais perdu mon sourire. « Oui... » m'entendis-je dire « Il y a une partie de moi dans mes chants. Allez, la leçon est terminée, tu peux aller rejoindre les autres à présent. Demain, nous allons trouver le Pearl. »

Ma voix était blanche, atone. C'était ironique, mais c'était vrai, je ne l'avouerais jamais mais je me sentais seule. Et comme dans ma chanson, j'étais une fille qui ne pourrait plus dormir seule. Ma gorge se serrait et je me détournais pour aller ramasser mes vêtements. À quoi pouvais-je songer ?





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Dieu Protecteur: Poséidon

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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptySam 12 Oct - 0:08

Il restait dans mes poches des résidus d'herbes ayant pour effet de réduire les effets de l'alcool. J'avais récupéré un peu plus tôt dans la matinée, deux plante qui me permettait de boire un peu plus d'alcool que ce que je ne pouvais ingérer.

Les graines du Chardon-Marie, celle du Pueraria montana(Kudzu) ainsi que le figuier de Barbarie m'avaient permis de ressortir de cette inondation artificielle qu'est l’alcool, enfin pas tout à fait. Plus le temps passait, plus mon corps éliminait petit à petit l'accumulation du liquide.
Cette recette venait d'un vieux maître chinois qui apprenait la médecine a ses élèves, mais aussi son art martial. L'air frais qui rentrait dans mes poumons stimulait l'action des plantes.
Je prenais une longue respiration en regardant la chevelure de Mary et me retournait sans perdre de temps.

« Croyez à mes paroles ou non, mais, en acceptant cet entraînement, j'étais déjà prêt à connaitre votre histoire. Vu que je vais me battre à vos côtés pour la gloire de Poséidon, avoir des connaissances sur les autres guerriers ne serait pas un luxe. »

La pause était donc terminée et on allait jouer à un jeu... Les jeux de Mary devaient-être très spéciaux. Le peu de ce que je connaissais d'elle, cela n'allait vraiment être une partie de plaisir. « Un jeu ? Je ne connais aucun de vos jeux... Évidemment, comme disait un bon proverbe : '' Jamais deux sans trois ''. » Les vêtements étaient en quelque sorte le prix du jeu, un divertissement pervers et sournois. Elle voulait seulement me plumer comme un vulgaire novice. Mes sens étaient bien plus développés que ces grossiers forbans. Mes yeux se cristallisaient sur ses mains. Le cul de chouette se jouait avec des dés, et si elle voulait tricher, la Sirène devait déplacer ses bras à la vitesse de la lumière. Une routine pour une guerrière qui devait défendre un pilier. L'harnachement que je portais s'oblitérait au fur et à mesure qu'on jouait. Jouer ne me dérangeait vraiment pas, c'était tout naturel, que ce soit pour un humain, ou un animal. Je me retrouvais dénudé, une nouvelle fois, enfin non, il me restait un bout de tissu sur mes bijoux de famille.

« J'ai perdu... Je le savais bien avant de commencer le jeu. Ce qui est fait est fait, n'est-ce pas ? »

Le jeu était fini. Ce qui suivit était mon cours véritable. On tenait une épée chacun. Pendant son explication, je jonglais avec le fer hargneux. L'ambidextrie était un avantage considérable. Un art que je maitrisais parfaitement. Je ne ressentais presque plus l'alcool dans mes veines, une bonne chose pour un apprentissage. Le silence régnait en maître dans ce lieu mouvementé.

« Il se trouve que j'ai des connaissances en maniement des armes. En tout cas, je sais que l'épée ne me convient pas du tout. Soit une leçon est une leçon. J'écoute, et vous suis. »

Danser, c'était là un style unique. Je n'avais jamais dansé de ma vie, sauf si on appelait la manière de se battre comme une danse. Elle me donnait des explications, des mouvements précis avec des indications détaillées. L'élève que je suis s'harmonisait à ses pas, sa respiration, à chaque mouvement effectué. Je ressemblais à un mime, je n'avais pas le talent de Marcel Marceau, mais j'avais sûrement un don.

J'avais longuement attendu le jour où je la reverrais-je. Illuminé par les étoiles, je me demandais si le long et vaste crépuscule ne l'avait pas englouti. Les affres des enfers l'avaient sûrement prise comme épouse, pendant que moi, j'essayais d'accomplir sa volonté. J'y réfléchissais , à ce pouvoir que je possédais. J'y songeais régulièrement, les mots d'O'Bannon résonnaient dans ma tête. La leçon était finie. J'avais enfin découvert mon pouvoir, un pouvoir ironique, subtil qui représentait en fin de compte, la peine de mon coeur.

« J'ai découvert la source de mon pouvoir ! Le vide stellaire est ma force ! »

Heureux ? Sûrement. Je laissais mes vêtements sur mes places, je pris place sur le sol sans attendre. « Bonne nuit ! »
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Satine


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Dieu Protecteur: Hadès

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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptySam 12 Oct - 15:04

Confessions






 
« Hein » ? lâchais-je, incrédule.

J'entreprenais de boutonner ma longue chemise blanche à jabots quand les paroles de Suoh m'interpellèrent. J'haussais un sourcil, un rien déconcertée avant de me tourner vers lui, ma flamboyante chevelure, vaporeuse, dansant dans ce mouvement. Je l'observais sans mots dire un moment qui me sembla être une éternité. Quelque chose venait de changer, sans que je puisse dire quoi. Je plissais les yeux, comme pour cerner une chose invisible, ou presque, un changement, même infime dans son cosmos. J'étais peut-être trop fatiguée, ou alors, cela avait été trop bref. Je l'avais quand même ressenti.
Je finis par lâcher un profond soupir avant d'aller m’asseoir à ses côtés. Je lui lançais un coup d’œil avant de m'exclamer sur le ton de la plaisanterie :

« T'es sûr que le vide stellaire il est pas entre tes deux oreilles ? » je me gaussais, une main devant la bouche. « Puis tu ferais bien de te rhabiller, tu vas chopper froid aux valseuses ! »

Sur cette autre petite boutade, je m'allongeais, les mains derrière la tête. Le ciel paraissait immense au dessus de nos têtes. L'éclat opalescent des étoiles se reflétaient dans mes iris, je tournais la tête vers blanc-bec, la mine grave. « J'ai deux enfants » lâchais-je de but en blanc. Un soupir, encore. « J'ai aimé un homme autrefois qui s'appelait Astre et qui brillait plus encore que ces petits points dans le ciel. » je lui désignais les étoiles, perdues dans cette trame obscure. « Tu en entendras parler si ce n'est pas déjà fait. Ouais ahaha ! Je me suis entichée de l'ancien Prêtre de Poséidon, rien que ça, t'imagines un peu le tableau ? »

Ma gorge se serra, je préférais détourner mes yeux, les fermer au monde pour que personne ne puisses voir ces éclats qui les paraient. La seule évocation de ces souvenirs me faisait grandement souffrir. « Ma vie allait mieux, bien mieux depuis que je l'avais rencontré. J'avais oublié jusqu'à ma vie dans une maison close. Un bien belle cage dorée en apparence, mais qui au final, s'est révélée être un vrai Pandémonium pour moi et ma jumelle. J'ai appris récemment que nous le devons à notre « père » O'Bannon qui a préféré se séparer de ses filles plutôt que de les protéger. Ah ah ! Protéger. C'est ce qu'il pensait faire en nous envoyant en Angleterre, pour être de catins ! Des putes de luxes. Une très belle destinée quoi. Sauf que nous, nous rêvions de la mer et nous nous sommes enfuies, non sans en payer un lourd tribu. Mais je n'ai pas le droit de raconter les détails. Saches juste que nous sommes devenues pirates par la force des choses. Maintenant, avec le recul, je me rends compte de l'étendue de la supercherie. Tristan nous attendait. Il nous attendait, mais qu'est-ce qui se serait passé si nous nous étions pas rebellées contre notre Destin ? » crachais-je amèrement en ne pouvant réprimer un frisson. « Bref, Astre et moi nous nous sommes éperdument aimé et nous avons eu notre premier enfant, Lune, en la mémoire de son frère jumeau. Puis une fille, Astrée, que nous avons recueillie. Je t'épargne les détails larmoyants, quoi que... avec ce qui suit. » Une pause.  « Comme le veut cette putain de tradition, un jour, mes enfants me furent enlevés. Oh, là encore, je te passe l'épisode de la mère éplorée, naviguant entre colère et désespoir. Maintenant ça fait presque sept ans que je n'ai pas pu les revoir. Sept ans à me préparer aussi à l'idée qu'Astre allait m'abandonner. Il était promis à un grand avenir, celui de devenir Poséidon. »

Je me tournais vers Suoh, ramenant mes jambes contre moi, dans une position fœtale. En cet instant, je renvoyais l'image d'une petite poupée fragile, malmenée par d'odieux caprices. « Mais ça ne s'est pas passé comme prévu et … il est mort. J'ai eu beaucoup de mal à accepter cela. D'être seule, si seule. À germé alors dans mon esprit, l'idée de mourir. Oui... je voulais mettre fin à mes jours, partir rejoindre mon bien-aimé. Tu sais, c'est si douloureux... »

Des larmes ruisselaient sur mes joues, en silence. Autant de petites gouttelettes qui se perdirent sur le sol, dans mon cou ou mes cheveux. Mon regard se voila, se perdit dans le lointain : je me perdais dans mes réflexions, les doutes resurgissant, comprimant ma poitrine. Je triturais une petite mèche de mes cheveux, anxieusement.

« Je suis désolée. Désolée de te dire tout ça. Mais j'ai peur. » inconsciemment mes mains se posèrent sur mon ventre. Sur le point de lui avouer ma grossesse, je décidais au dernier moment de me taire. « Je vais te confier un secret Suoh : bientôt ma sœur et moi allons nous enfuir. Partir à la recherche de Lune et Astrée, les retrouver et les ramener. Nous allons désobéir à un ordre ancestral et tu sais quoi ? J'en ai vraiment rien à foutre. Car je les veux près de moi, pour toujours. Il ne me reste plus qu'eux. »

Si j'avais décidé de rester en vie, c'était dans cette optique là. J'étais prête à essuyer toutes les tempêtes si il le fallait. Le fait que ma sœur soit à mes côtés était à la fois rassurant et apportait son lot de stress aussi. Les confessions étaient finies. La mine un peu contrite, j'offris une moue désolée à Suoh. Mes paupières étaient bien lourdes, je m’endormis comme ça, à même le sol, des larmes encore en train de finir leurs courses.

Je fis un drôle de rêve.

Quelques heures devaient s'être écoulées, je me réveillais en sursaut, perdue. Je ne savais pas où j'étais, et, une étrange brume éparse s’étalait tout autour de nous. Réprimant un cri de frayeur, je vis plusieurs silhouettes se dessiner au travers ce brouillard noirâtre. Je cherchais Suoh des yeux, l'appelant à voix basse.  Une mélodie monta crescendo dans ma tête. Non ! C'était impossible. Cette funeste musique me rappelait quelque chose, faisait échos dans mon cœur. Impossible, comment cela se pouvait-il ? Il ne pouvait pas être là capitaine de « ce » bateau ! Je réfléchis très vite. Ce pourrait-il qu'on l'ait exilé du Hollandais Volant et qu'il se soit lancé dans une vendetta sanglante ? Il en était tout à fait capable. Me reprenant, je songeais à mon armure et aussitôt, un éclat doré transperça les brumes. Parée de mon carcan d'or, je lançais d'une voix forte.

« Davy Jones ! »

Des rires sinistres me répondirent. Sur le qui-vive, prête à me défendre, je le vis s'avancer. Je réprimais un frisson d'horreur. Interdite, lui, face à mon soudain mutisme se gaussa. Il était immonde, ainsi atteint par sa malédiction. Se tenait en face de moi, un géant mi-humain, mi-pieuvre. Sa face était luisante et était visqueuse sous les faibles rayons de l'astre du soir. Des tentacules s'agitaient, remplaçants barbes et cheveux. De grands yeux noirs, profondément encrés dans leurs orbites, me contemplait. Cet œil torve me révulsait. Je serrais les dents avant que mon regard soit attiré par un coffret au creux de ses mains.

« Mary Red, quelle bonne surprise ! Tu nous cherchais non ? Bien, nous voici ! » je reculais d'un pas.  « Bah quoi ? J'avais pas le droit de faire comme toi ? De m'emparer d'un navire d'un autre ? »

« Où est Barbossa ? » Cette question suscita chez lui, de nouveaux rires. « C'est mon second maintenant, petite Sirène. »

Un homme se détacha de la purée de poix pour se placer à ses côtés. Lui aussi était méconnaissable, tout défiguré par un autre sort, sa propre malédiction. Un mort-vivant, une sorte de goule à la peau grisâtre et parsemée de pustules. En cet instant, je ne savais pas qui était le plus moche. Je ne manquais d'ailleurs pas de le leur faire remarquer.

« Putain les gars, vous avez une gueule affreuse. » Davy Jones eut une sorte de rictus s'apparentant à un sourire. « T'as pas changé toi ma belle, toujours aussi drôle, chacun sa malédiction hein ? Comment va la tienne ? Le Soleil te fait toujours autant de misères ? À ce que j'en vois, ça ne t'as pas trop affecté. Faut que tu me dises ton secret. » Il porta sa boîte étrange à son oreille. « Comment, qu'est-ce que tu dis ? Ah ! Mary, c'est vrai ça, comment vont tes enfants, ton cher Astre et ton vieux papa Jack ? Il me manque un peu ce vieux filou ! On se marrait bien, dans le temps ! »

Je fus frappée en plein cœur. Je titubais un peu, encaissant toutes ses informations. « C-comment ? Oses tu ? »

Je laissais éclater mon cosmos. Une odeur de sang se propagea sur le navire, écartant les brumes de Jones. Là, sous le joug de la Lune et de ses étoiles, je vis le Black Pearl. Ses voiles noires, déchirées, sa silhouette élancée... son parfum atypique. Figée par ce spectacle, ce fut ce moment que le capitaine choisit pour se porter à mes côtés, m'attrapant par la gorge.

Je suffoquais, des petits points dansant devant mes yeux. Il était fort, je n'avais rien vu venir. Quelle ironie ! Mais où étaient mes hommes ?

Qui sauvera mes enfants si je succombe ?





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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyDim 13 Oct - 0:20

Le rire encore, j'avais pris l'habitude de ses rires, ceux des pirates. Certes, par quelle force pouvais-je affirmer que je maitrisais le vide ancré dans les âmes des hommes ? Et principalement la mienne.

« Moque-toi bien ! Quand je vous sauverai grâce à ce pouvoir, tu feras moins la maline, Mary. » Dis-je d'un ton sec fracassant l'écho de la brise de nuit. Les insectes se rassemblaient autour de moi calmant ma flamboyante ardeur. Allonger sur un tapis de fourmis était une sensation plutôt agréable. J'étais dos à la sirène, mais écoutaient attentivement ses paroles. J'avais l'impression que les étoiles brillaient encore plus, cela ne représentait rien de bon. « « Quand les astres bougent, un malheur arrive n'arrive jamais seul. »
«  Le prêtre ? Ouais, vachement... Des rumeurs par-ci, par-là. Rien de bien concret. » L'amour. Un fait inexpliqué par la science. Tomber amoureux ? Quel est le but à part la procréation entre individus. « Entiché du prêtre avant ou après votre armure ? Bah, oui, c'était une question essentielle que je devais poser. « Dignité ! » susurrais-je.

C'était une longue histoire tellement dramatique. Avoir deux enfants nés de sa propre chair et ne pas pouvoir les aimer, ni les chérir. Pouvoir les toucher, les nourrir et bien d'autres choses. «  Gloire ! » soufflais-je à nouveau. C'était une émotion que je ne connaissais pas, et que je ne connaitrais sûrement jamais, mais, c'était une chose qui devait-être punit. Un fait intolérable qu'on ne pouvait laisser tel quel. Un être humain véritable ne pourrait jamais tolérer ça. «  Valeur ! Même si je n'aime vraiment pas votre père, sa décision n'était-elle pas de vous écarter de votre destin actuel ? Celui d'être la Sirène Maléfique ? »
Les enfants. Quand j'entendais les gens parler, ils parlaient des nourrissons comme des cadeaux du ciel et remerciaient les Dieux avec Héra à leurs têtes.

Pendant que je me grattais le ventre sur mon lit de fourmis, je me retournais pour faire face à Mary. Son histoire me rendait de plus en plus nostalgique. Sept ans, c'est long, très long, et le pire dans tout ça, c'est que je le savais très bien, j'avais vécu la même chose. «  Devenir Poséidon lui-même ? Ah, bah, ouais, c'était du sérieux tout ça. » Je connaissais la même douleur dans mon coeur. Certes, ce n'était pas la même, mais elle se ressemblait tellement. Le vent était rentré dans la faille de son coeur. Je me suis levé, lâchant sans attendre mon tapis d'insecte pour nettoyer les larmes de Mary. Je pouvais la consoler, mais ce n'était pas le but, surtout que je ne savais pas comment consoler dans un tel cas. La soutenir était la seule chose que je savais faire dans son état actuel.

« La mort ne ramènera pas Astre, n'est-ce pas ? »

La peur, dans ce cas-là, c'était le pire adversaire qu'on pouvait prévoir. Un secret ? Les signes ne pouvaient-êtres cachés à un homme qui avait vécu une bonne partie de son temps dans la nature. Mais, je me tus, le savoir était d'un naturel pour moi. Je pouvais sentir une odeur comme celle-ci sans trop de difficulté. Enfanté était un miracle de la vie. «  Si vous voulez de moi pour combattre à vos côtés, alors je mettrais ma vie en jeux. » Mon poing sur mon coeur donnait indubitablement le ton puis je m'écartais de Mary avec un '' bonne nuit ''. Les fourmis étaient parties ne laissant qu'un amas de cordes pour lit. Morphée accompagna mon sommeil dans le nid de pie enfin, si la place était suffisamment grande pour y coucher.

Je n'arrivais pas à dormir. Évidemment ! Avec cette histoire d'enfant. Je me relevais d'un coup comme un suricate. L'odeur marine se faisait plus pressante, celle de la mort aussi. J'entendais la voix de la Sirène, un nom que j'avais déjà entendu auparavant. Un grand nom chez les pirates. La colère me montait à la tête. Un héros n'arrive qu'au bon moment, alors j'attendais impatiemment près du gouvernail.

D'un coup à la vitesse de la lumière, j'attrapais le bras de Davy Jones. Ce n'était pas de la colère, Némésis guidait mes pas et mes bras. «  Dégage de là, face de poulpe ! » Lui-dis-je en lui criant dessus. Son bras s'effaça dans le vide absolu. Il n'y avait aucun cri. Personne ne pouvait ressentir le néant intégral. Je lui donnais juste après un coup de pied pour le faire reculer, et la belle sirène dans mes bras afin qu'elle reprenne ses esprits. Mary ! Ce fut la première fois que je la tutoyais, et sûrement la seule. J'entamais une danse avec les forbans de Davy Jones. Je reproduisais chaque mouvement que j'avais appris juste un peu avant. Je gagnais seulement du temps.
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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyMar 15 Oct - 22:44

Dans le lit de la Mer







[1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! Y348



 
« Tu me prends pour... - je toussais avant de reprendre, ma voix restant sifflante - … une sorte de princesse Suoh ? »

Dans le creux de ses bras, je me sentais renaître. Là où il y a quelques instants à peine, il n'y avait que du noir, une brume épaisse, une flamboyante couleur rouge emplissait mon champ de vision. Mes prunelles turquoises détaillèrent blanc-bec avant qu'un sourire ironique n'ourle mes lippes. Je mettais mes mains autour de ma gorge, à l'endroit où Jones avait laissé une séquelle apparente. Profitant de notre proximité pour plaisanter, afin de le rassurer sans doute, je lui dis dans un souffle.

« Suoh... mon preux chevalier... le « dégage de là face de poulpe » est digne d'un vrai pirate dis donc, je suis fière. » ma tête roula sur son torse. Je dardais sur lui un regard plein de reconnaissance. « Hm... « avant », « avant » j'ai eu mon armure avant de rencontrer Astre, tu me prends pour qui blanc-bec ? »

Je lui donnais un petit coup dans l'épaule avant de lâcher un petit rire. « Bon, tu sais, je suis pas une vraie femme en détresse, je peux lacer mes sandales toute seule ! En clair, lâche moi mon trésor ! » Ce qu'il fit sans se prier. Je voyais la rage qui le consumais et aimais cette lueur dansant devant ses prunelles. Quelque chose de similaire se produisait quand je combattais. Cette flamme, je la retrouvais chez Suoh, tandis qu'il s'élançait sur l'équipage maudit du Pearl. J'avais envie de lui cirer la prudence, mais je n'en fis rien.

« Il a de la ressource ton nouveau jouet. » lança Davy Jones en me dévisageant. Je ne dis rien, ne fis aucuns commentaires. Je n'étais qu'une simple observatrice pour l'heure. Je regardais un lion se déchaîner dans l’arène. Avec malice, je me tournais vers le capitaine-face-de-poulpe et lui octroyais un signe des plus familier de la main. « Je t'emmerde fils de pute. Ce « jouet » comme tu dis est largement capable de te botter l'arrière train ! Alors si j'étais toi, je la ramènerais pas trop. Regarde d'ailleurs, il te manques maintenant une tentacule pour te le gratter, ton cul ! »

Nonchalamment, je m'étirais en face de cette abomination de la nature, jouais avec les ailes de mon armure qui battaient l'air. Une idée me vint. Sortant un objet de mon carcan doré, je mis à mon cou un bijou, un précieux rubis que j'embrassais du bout des lèvres. Je vis très clairement les yeux de mon adversaire briller. Connaissait-il donc l'objet ? Hm... peut-être était-ce pour cette raison que ? Un peu surprise je pensais en mon for intérieur qu'il faudrait que j'en discute avec Menelaos à mon retour de ce merdier. Parce que, merde, je nous avais foutu dans une sacrée merde ! M'enfin, Suoh semblait beaucoup s'amuser avec comment l'appelait-il déjà ? Ah oui « son vide stellaire ». Je rigolais sans vergogne.

« Quelque chose t'amuse belle Sirène ? » J'haussais un sourcil avant de lui répondre platement « Pas spécialement, j'imaginais juste ta tête sans tes machins visqueux et je dois dire que l'image que j'en ai ne te fais pas honneur. Bon, je commence à m'emmerder, si on passait aux choses sérieuses ? »

Davy Jones sourit à mes propos acerbes, dévoilant une bouche immonde, sans dents. Si je n'étais pas sur le qui-vive, sans doute aurais-je explosé de rire. Mais maintenant... c'était tout autre chose. Je ne plaisantais plus. L'extrémité manquante de l'homme poulpe repoussa comme le ferait la queue d'un lézard. Eh bien ! Pratique ! Invoquant mon cosmos, et lui le sien, nous étions sur le point de nous donner assaut, quand une voix m'interpella. Je vis le coup arriver trop tard. J'avais tout juste eut le temps de lever la main vers Old John, mon vieil ami et cuisinier de notre cher Esperanza. Un cri s'échappa de ma gorge tuméfiée protestant contre ce Destin trop cruel. Je vis son corps s'effondrer au ralenti, je sentis mon cœur manquer un battement et je me détournais de mon ennemi pour me porter vers mon plus vieil et fidèle ami. Au creux de mes bras, il agonisait. Son visage parsemé de rides profondes était tout sourire. Si il n'y avait pas eu tout ce sang, j'aurais cru à une bonne blague de sa part. Mais ce n'était pas le cas. « N-non... » susurrais-je à son oreille en le serrant contre moi, le couvrant de mes ailes pour nous protéger, car des cadavres ambulants nous approchaient.

« N'approchez pas, occupez-vous de cet avorton ! » entendis-je crier. Moi, je passais une main fébrile sur le front de John. Il essaya de parler, mais je lui intimais le silence d'un index sur ses lèvres. « Ne dis rien... ne t'en fais pas tout ira bien, je vais nous tirer de là... »

Mais déjà je sentais sa poigne sur ma main s'affaiblir. Je le regardais glisser dans les affres du trépas, impuissante. J'éclatais en sanglot, déversant toute ma tristesse sur son épaule. Je ne pouvais pas le laisser partir, je n'arrivais pas à m'y résoudre. Mon cœur criait, lui exhortait de vivre. Ma gorge se serra, mes dents grincèrent. Je laissais éclater toute ma colère, balayant tout sur mon passage. Les adversaires de Suoh furent en partis réduits en amas de chairs sanguinolentes que je commençais à faire agir sous le joug de mon cosmos carmin. Lentement je me séparais de mon ami, mon confident, celui qui parvenait à chaque fois à me faire rire. Tous ces souvenirs mourraient avec lui. Entourée d'une aura sanglante, assassine, je m'élançais sans autre forme de procès, sur Davy Jones hurlant un cri puissant, guerrier.

« JONES ! »

L'impact fut d'une violence rare. Le plancher du pont volait littéralement en éclat tandis que je plaquais l'ancien capitaine du Hollandais Volant sur un des mâts qui grinça dangereusement. Dans ma folie meurtrière, le pouvoir du Stella Rubius s'était déclenché. Cela ne signifiait qu'une seule chose : un carnage sans nom. Aveuglée par ma rage, je distribuais les coups faisant pleuvoir sur lui, une haine presque palpable. Le navire ne supporterait pas ça très longtemps. Jones non plus. Mais il avait de la ressource. Il me repoussa d'une puissante onde de cosmos, me faisant m'envoler dans les airs. Je me rétablissais sans mal, pour mieux recommencer. Cette lutte, je la menais très bien. Comme une danse. Dont j'étais le guide. Davy Jones était très fort, et ceux malgré les blessures qui commençaient à entailler sa peau visqueuse.

« Je récupérerais mon bien quoi qu'il m'en coûte ma chère ! »

Je ne l'entendais pas de cette oreille. Concentrant mon cosmos, je n'eus pas conscience de mon erreur. Je ne me souvenais donc pas de la conséquence de ma dernière utilisation du Stella rubius ? En fin de compte, peut-être que la rage qui m'animait pendant les combats était un mauvais carburant ? Non, en temps normal je l'aurais utilisé à bon escient. Là, incapable encore de protéger ceux que j'aime, je me laissais happer par une mauvaise vendetta. L'explosion fut démentielle. L'expression de Jones, la dernière que j'en ai, laissais paraître une surprise immense. Puis il n'y eut que du noir. Que s'était-il passé pour Suoh ? S'en était-il sorti contre Barbossa et ses sbires ? Et les autres ? Ceux qui m'accompagnaient dans mon périple ? Les avais-je eux aussi conduit à leur perte ?

« Désolée … Astre... Celsius ? »

Mes paupières se refermèrent alors que je sentais la morsure de l'eau froide sur ma peau. Je m'enfonçais dans les abysses, Avalée par le lit de la mer. Bizarrement, je me sentais bien. L'esquisse d'un sourire se dessina, j'ouvris de nouveau les yeux pour voir au dessus de moi, une lueur. J'avançais les deux mains vers elle, avant que ma bouche s'ouvre pour laisser échapper une myriade de petites bulles. Elles filaient, filaient. Ma vie m'abandonnais.

L'éclat du rubis restait intact, phare dans la nuit.





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Suoh


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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptySam 19 Oct - 1:00

«  Une princesse ? » J'y réfléchissais. « Je pensais vraiment que vous étiez une sirène, ou bien l'enfante de Mephistopheles vu vos manies pour mes attributs génétiques ainsi que le fait de me laisser me débrouiller comme un pauvre animal. Enfin, ça, j'y suis habitué...Maintenant. » Mon regard dardait Davy Jones, si je pouvais le blesser à distance, je l'aurais fait d'un seul oeil. Il scintillait et montrait la vigueur et la force de mon coeur. Je laissais échapper un léger soupir, je n'aimais vraiment pas ce stupide surnom '' blanc-bec ''.

«  Arrêtez ça vous voulez ?le blanc-bec, n'est vraiment pas nécessaire... Si vous continuez, je vous envoie au même endroit où j'ai envoyé le bras de Davy Jones. » Du bluff, évidemment, je ne savais même pas comment j'avais fait pour réussir à téléporter le bras de Davy Jones dans ce monde sans matière, mais mon pouvoir était bien plus impressionnant. En lâchant celle que j'avais sauvée, je pris un envol disgracieux. Mes poings étaient teints du sang des pirates avoisinants.

Le vide est mon sang. Le sang est le vide. Je ne le maitrisais pas, mais mes coups étaient bénis par Poséidon. Mon cosmos rugissait tel un lion en détresse. Acculer comme une bête sauvage, ma puissance était décuplé, la force d'un homme qui voulait survivre était bien plus forte que celle de forbans avides de richesse ridicule. Des mouvements amples, rigides qui ne laissaient qu'un amas de cadavres à mes pieds. J'écrasais sans vergogne la vile vermine du Black Pearl, ce bateau maudit. Mes poings allaient rentrer dans l'histoire, l'histoire de l'homme bête venant du vide absolu. Ça sonnait bien... Je trouve.

La pression permanente des molécules autour des cours réduisait la vitesse de déplacement. Je n'avais nulle connaissance en physique, mais je pouvais le ressentir, si nettement que ce fût si évident, ancré en moi dès la naissance, un don héréditaire.

Tel un patineur artistique, je glissais sur le sang de mes adversaires. Des monstres dénués d'humanités, presque. Ma puissance augmentait au fur et à mesure. Je ne faisais pas attention à ce qui m'entourait, ce qui m'importait à l'instant même était de détruire cet équipage. Derrière une esquive en baissant la tête, j'enfonçais la tête du premier gars qui passait par là dans la coque du bateau. Tristan serait content de retrouver son navire, j'en suis certain.

Une masse d'ennemis fonçait vers moi. Aussi dur que la pierre, je restais là, debout sans être érodé par l'eau. La bataille prit une tournure inattendue, pas si inattendue que ça en y pensant. Mary avait explosé, la mort de son ami ne lui avait pas fait que du bien. La horde de monstres marins fut détruite en mille morceaux volants dans tous les recoins du bateau. J'avais réussi à éviter l'attaque de Mary en une fraction de seconde. Irréaliste, je serais mort si mon instinct m'avait lâché. Une catastrophe ne survient jamais seule, le ciel m'appela sans attendre. La voile m'arrêta avec peine, pleurant d'un rouge vermillon.

Je me relevais accabler par la douleur. Mon cosmos agissait comme une adrénaline en combat, mais en dehors, c'était tout autre. L'explosion fut spectaculaire. Jones se trouvait là encore debout, presque d'aplomb.

Mon poing se grava dans sa face humide avant de le projeter sur le mat brisé du vaisseau. Ile me fallait du temps pour récupérer Mary. Sans avoir, j'accompagnais mon saut de l'ange d'un piqué dans l'eau salé.

«  Mary !! »

Je ne savais pas. Je continuais de brasser l'eau à la recherche du corps. La mort n'était pas permise, surtout pour une sirène aussi maléfique soit-elle.
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Satine


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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptySam 19 Oct - 19:42

La Voix des Océans






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Cette voix ? J'ouvris les yeux sur le monde noir des abysses. Il n'y avait que des formes mouvantes tout autour de moi, des silhouettes qui me frôlaient. Qu'est-ce que c'était ? Plusieurs voix dans ma tête, des chants qui me faisaient mal. Je voulais les ignorer, m'en défaire, alors, je fis en sorte que mes yeux se referment. Une petite main menue m'obligea de nouveau à les ouvrir. Je découvris alors le visage souriant d'Astrée qui me regardait de ses grandes prunelles mordorées. Ce qu'elle avait grandit pensais-je amèrement en le regardant d'un peu plus près. Une autre présence surgit dans mon dos, mais, par pur réflexe j'avais attrapé ce petit corps. Cette frimousse d'ange, ces grands yeux verts pleins de gaietés, la rousseur de ces cheveux en bataille. Je reconnaissais Lune avec un pincement au cœur. Je ne comprenais plus trop bien, où est-ce que je pouvais me trouver ? N'étais-je pas en train de me noyer au fond des eaux ? Qu'est-ce que ça pouvait bien foutre de toute façon ? Ce que je désirais était à portée de main. Je les enlaçais le plus fort que je le pouvais, faisant éclater leurs protestations. Combien de fois avais-je rêvé ce moment ? Soudain interdite, je me détachais d'eux. Bien sûr ! Il ne pouvait s'agir que d'un rêve. Exactement, j'étais en train de crever, et mon esprit divaguait. Aussitôt que j'en eus conscience, un froid mordant s'empara de moi.

~° Pourquoi te laisses-tu mourir douce Sirène Maléfique ? Tu ne dois pas renoncer, tu as un rôle à jouer, tu es la Voix des Océans, celle qui apporte la Mort. Tu ne dois pas nous abandonner. Tu ne dois pas les abandonner. Tu es notre Sœur.

Les présences tout autour de moi s’agitaient, excitées par la lumière du Stella Rubius. Je crus discerner le contour de ces créatures. Mi-femmes, mi-poissons. Des Sirènes ! Les yeux écarquillés, je me rendis compte que j'étais capable de prendre une « respiration » sous l'eau ! Étonnée, je tournais la tête vers la créature la plus proche de moi. Elle était d'une beauté saisissante, inquiétante à la fois. Interdite, je la laissais s'approcher de moi, attraper mon visage entre ses mains écailleuses. Yeux dans les yeux, je ne fis rien quand elle alla cueillir un baiser sur mes lèvres, trop étonnée pour réagir. La saveur de ce baiser était étrange. Oui, c'était bien le goût du sang qui emplissait mon palais. Un frisson parcouru mon corps, je me sentais... étrange. La horde de ces étranges femmes-poissons s'éloignèrent à l'approche de quelqu'un. Je plissais les yeux pour tenter de percer ce rideau noir et mouvant et fut surprise de constater que j'y voyais très bien ! Trop bien même ! J'ouvrais de nouveaux yeux sur le Monde Sous-Marin. Je distinguais tout, le moindre mouvement dans l'eau, la moindre brillance, tout je voyais tout. Et je regardais Suoh venir vers moi.

« Suoh ! » fis-je en le voyant battre furieusement des jambes pour essayer de me retrouver. Encore une fois, je fus surprise, car je venais de m'adresser à lui de la même manière que mes consœurs ! Suoh serait alors très déconcerté d'entendre éclater dans son esprit, ma voix retentissante. Mais ce n'était pas le plus important. Je remontais vers lui avec une aisance insoupçonnée compte tenu du fait que je portais mon armure sur moi. Mais, forcée de constater que je me déplaçais très vite et très bien dans l'eau salée, je ne perdis pas un instant pour me porter aux côtés du jeune homme.

Je ne me voyais pas mais lui verrait. Il verrait ma métamorphose. Les contes, les légendes, n'étaient qu'au final, des histoires que l'on avait perdu, ou que l'on nous avait fait oublier sciemment. J'étais la Voix des Océans avait-elle dit ? Cette vérité me paraissait des plus juste maintenant que j'étais telle l'une de ces créatures issues d'un mythe que je ne croyais pas jusque en cet instant. Mes écailles brillaient d'une manière douce, irisées tandis que je dardais mes iris dorées sur le jeune homme.

« Très bien, je ne te surnommerais plus ainsi blanc-bec, puisque tu n'en es pas un. En revanche, il faut que tu arrêtes de prendre des risques inutiles pour moi, je te l'ai dis, je suis une grande fille ! »

Voyant sa mine inquiète, je me rapprochais de lui sans me rendre compte de cette aura envoûtante qui m'entourait. «  Bon et si on allait terminer ce qu'on avait commencé ? Tu tiendras plus longtemps comme ça, et va pas imaginer que je vais te faire du bouche à bouche, tu te débrouilles ! Bon... je déconne Tu permets ?»

Je le pris entre mes bras, collant mon front au sien, je l'observais quelques secondes, un sourire accroché à mes lèvres, je lui susurrais un « merci » à l'oreille avant de prendre littéralement mon envol, sous l'eau. C'était une impression enivrante, inédite et bien qu’embarrassée d'un « poids » je me déplaçais très vite, si bien qu'en quelques instants, nous perçâmes la surface de l'eau telle deux fusées. Affublée de mon armure d'or qui était réapparue comme par magie, je battais vigoureusement des ailes pour nous élever dans les airs. Je contemplais alors mon œuvre tristement avant d'intimer à Suoh, de se boucher les oreilles. Prenant une grande inspiration, je fis savoir aux survivants, notre retour impromptue par un cri irréel, strident mais aussi pur que le son du cristal. Cela eut l'effet escompté car les monstres braillèrent leur souffrance, s'écroulant sur le pont. Le bateau de Tristan n'était plus qu'une épave... Oups, j'espère qu'il m'en voudrait pas trop !

La stupéfaction put se lire sur les traits de mon visage. Figée, mon cœur manqua un battement. Q-qu'est ce que c'était que ça ?! Où était Davy Jones ? Je le vis, sur le Black Pearl, gardant entre ses mains, son fameux coffret.
~° C'est la clef. Murmurèrent mes sœurs dans mon esprit. « Bon, Suoh, j'espère que tu es prêt pour l'assaut final. Occupes toi de Barbossa... cette chose là bas... putain mais dans quelle merde je nous ai mit ! Et moi, je m'occupe de face de Poulpe, ok ? Fais attention à toi et oublie pas là où tu dois frapper. Je t'aiderais... tu n'auras qu'à m'appeler si tu es en danger... Hein ? Oui c'est donnant-donnant ! Pas toujours aux mêmes d'avoir le bon rôle mon p'tit père ! »

Je lâchais Suoh en face d'un homme-squelette entouré de feu. Si il avait un aspect tout aussi terrifiant que Davy Jones, je dois dire qu'il avait quand même moins belle allure avec sa face de travers ! Lui lançant un regard bienveillant, je m'élançais sur Davy Jones, apparemment nullement surpris de me revoir. Je le percutais de plein fouet, la bataille pouvais reprendre.

Je pouvais venger la mort de John.






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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptyMer 23 Oct - 1:09

Je n'avais pas hésité pour aller pêcher une belle sardine. Une de ses créatures à peau rouge prête à se nourrir de plancton. Bon, ok, celle-ci n'était pas du même bord, et ressemblait beaucoup plus à une sirène qu'une sardine, mais, la comparaison était vraiment hilarante. Mes coups de brasses étaient puissants, je remuais terre et ciel pour la retrouver. Même si je me trouvais dans l'eau.

Je pouvais rester dans l'eau pendant de nombreuses minutes avant d'être asphyxié, malheureusement pour moi, continuer à un rythme effréné aussi intense, et je ne pourrais même plus remonter à la surface.

La douleur était quand même là, prête à m'emporter pour un long et doux baiser. Le Dieu de la mort tenait de sa faux ma vie qui m'échappait petit à petit. Le cri d'une femme me vint en tête. C'était celui de Mary. J'étais inquiet, certes, mais en la voyant nager comme si de rien n'était, je me suis dit que j'en avais trop fait pour pas grand-chose.

On remontait à la surface comme si de rien n'était. Je n'avais pas pu lui répondre par télékinésie. Ma puissance et mes connaissances n'étaient pas encore excellentes dans ce domaine pour converser avec autrui sans user de ses propres cordes vocales. Problématique dans ce genre de situation.

« Une grande fille ? Bien sûr, on en reparlera après la défaite de Davy Jones. Vous ne pourrez pas m'enlever ce trait de ma personnalité. Il faut prendre des risques pour gagner n'est-ce pas ? Alors, ma vie est un énorme échiquier et je suis la reine sur mon propre jeu. » Ça pouvait sembler irréaliste de parler de sa vie comme ça, mais, je le savais parfaitement. On disait que la meilleure défense était l'attaque, et si personne ne prenait pas de risque, le monde arrêterait de tourner.

« Hein ? Du bouche-à-bouche ? Je n'ai vraiment pas besoin de votre aide. » A peine ses mots dits que mes oreilles étaient bouchés. Le cri dévastateur de la sirène fit écho sur un plan très large. Que ce soit, en dessous, ou au-dessus de l'eau. On avait quitté la solution salée. J'étais impatient de reprendre mon combat avec Barbossa et ses laquais. Des forbans vraiment répugnants. Je crachais dans un trou du bateau avant de répondre à Mary. « C'est ça, ouais ! Je vous ferais savoir si j'ai besoin de votre aide ! » Sans crier gare, je m'élançais sur mes adversaires. Celui qui était tout feu tout flamme percuta de plein fouet le bois du Black Pearl sans réaction de sa part. J'avais sûrement dépassé la vitesse de la lumière à ce moment-là. Ces monstres ne devaient pas exister. Ils devaient-êtres balayés de la terre, et retourner dans le monde souterrain où gît le Dieu des enfers, Hadès. Je n'avais plus de quoi m'inquiéter pour Mary, je pouvais mener mon combat comme je l'entendais. Je ne l'avais pas reconnu, cette différence de force depuis le début de l'affrontement. Ce cosmos qui m'appartenait se teintait d'une couleur or. Il se mêlait à la partie droite de mon coeur. Je redevenais enfin de compte un homme. Un homme combattant non pas pour sa survie, mais pour celui d'un monde, celui d'un Dieu...

Le regard conquérant, j'observais le ciel en silence. Seule l'onomatopée du soupir sortit de ma bouche. Le vent quant à lui glissait sur ma peau, redoutant la colère d'un nouveau guerrier. Les sbires avançaient lentement, mais avec une certitude déconcertante, ils se relevaient toujours. La face de coquillage que j'avais détruite un peu plus tôt se pointa encore une fois devant moi. Incisif était le mot parfait pour décrire la colère dans mes pupilles. Le bernard-l'ermite le savait très bien. Il lui avait fallu moins de deux secondes pour quitter le navire les autres ne renonçaient toujours pas. J'esquivais quelques coups simples avant de me faire embrocher les côtés par un sabre dans le dos. C'était évidemment Barbossa. Un pirate fourbe qui n'avait aucun honneur. Je voyais son rire jaune écumer son visage. Le seul mot qui me venait à la bouche était «  misérable. »

Dégageant d'un coup de pied dans le thorax mon opposant, je brisais la formation de pirate juste devant moi. Je retirais l'arme blanche avec difficulté. J'avais brisé la lame afin de retirer plus facilement la garde qui s'était bien accrochée à mes os. Le sang giclait et suait à grosses gouttes. Ce n'était pas la première fois que je pissais le sang, ce n'était pas la première fois qu'une lame m'avait transpercé. Ce n'était pas la première fois que j'affrontais mon destin.

«  Hey, vieux ! Tu sais voler ?

Je concentrais mes dernières forces. Une dizaine de forbans protégeaient Barbossa d'une contre-attaque. Malheureusement, l'attaque était bien plus dévastatrice que prévu. Les premiers corps furent déchiquetés en lambeaux. La deuxième rangée fut balayée dans les airs, et Barbossa dans tout ça fut blessé avec de nombreuses séquelles. Des morceaux de peaux sur le plancher du bateau, un bras qui trainait par là qui continuait à gigoter, absolument affreux.

Moi ? J'étais à bout de souffle. Mon cosmos ne brillait plus. Mes forces m'abandonnaient. Les bras ballants, je me retrouvais sur les genoux comme un condamné à mort.

Barbossa s'approchait mollement comme il pouvait avec une autre lame en main. Je ne pouvais que le regarder pointer son sabre sur moi. Mon destin était-il de mourir ici ? Mon souffle s'arrêta net. Le Dieu de la destruction ne s'était pas réincarné en moi. Ou bien, mon corps qui n'avait pas tenu son pouvoir.

Ma dernière pensée allait à Mary, comment se débrouillait-elle contre Davy Jones ? Une réminiscence discrète, celle d'une femme combattante.
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Satine


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MessageSujet: Re: [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate !   [1754 - Octobre - PV Suoh / Mary - entraînement] - C'est une pirate ! EmptySam 26 Oct - 15:35

Dénouement surprenant






« Ah, ah, ah ! Vieille pute dégarnie, alors on flanche ? C'est pas le tout de manier une épée et de jouer des tentacules, encore faut-il savoir s'en servir ! Allez viens là, que je te taille le gras du cul, ça te feras ça de moins à trimbaler ! Tu te traînes Mamie ! »

Une bonne série d'insultes pour se mettre en train ! Y a qu'ça d'vrai, non ? Hé, puis entre vous et moi, ça marchait toujours un peu, aussi coincé du cul fusse votre gars en face ! Bien sûr, on avait tous notre petit orgueil, moi la première ! Je m'irritais facilement quand on commençait à me chercher verbalement. Vous pouviez alors être sûr de vous manger un pain dans votre mouille. C'était une certitude, question de fierté mal placée. J'étais une pirate après tout, et de la pire espèce en prime ! En gros, fallait pas déconner trop longtemps, c'était dangereux pour votre santé.

Davy Jones suait à grosses gouttes, un liquide visqueux qui roulait sur sa trogne de poulpe : autant dire que c'était peu ragoûtant et que je tâchais d'éviter ce truc à tout prix. Mon attaque précédente lui avait laissé des séquelles bien plus importantes que je ne l'aurais imaginé de prime abord. À présent que je pouvais à loisir l'observer de plus prêt -beurk- je me rendais compte que sa peau grisâtre offrait ci et là, des blessures plus foncées sans pour autant que son sang se répande partout. Peut-être que c'était un fait normal chez ces bestioles ? Hm ! Je me posais pas trop la question de toute manière, je continuais de bourriner, laissant l'ivresse m'envahir. Ah pas cette ivresse que l'on octroie volontiers à l'alcool non, il en existe plusieurs sortes ! Celle qui m'animais était sans nul doute la plus redoutable de toute : la soif de sang. Non contente de mener le combat, je devais bien avouer que le pouvoir de mes sœurs m'aidais grandement. Une source nouvelle de puissance s'écoulait dans mes veines, à flot, comme le rhum des barils que mes compagnons de fortune avaient partagé il y a quelque temps.

Au souvenir de cette fête passée, mon ire décupla, faisant en sorte que mon bras se meut plus vite, de plus en plus vite, fauchant cette « barbe » et ces « cheveux vivants », pour en faire des dés de jambon. Ô goût poulpe ! Mon préféré ! « Alors ça y est, c'est tout ce que tu sais faire ? Pour le grand capitaine du Hollandais Volant, pardon, « ex » grand capitaine, tu me déçois un peu. Je comprends mieux pourquoi Poséidon a offert ton rafiot à ma sœur ! Elle au moins, elle saura s'en montrer digne. Et pas s'allier au premier con venu pour essayer de se venger ! »

La tête qu'il tira à la fin de ma tirade ne laissait aucunes équivoques : j'avais touché dans le mille. Je profitais de cet instant de déconcentration pour hurler mon plus splendide cri de guerre et lui foncer dans le lard, le faisant basculer par dessus bord, non sans lui avoir percé le bide, histoire de marquer le coup. Il ne poussa aucun hurlement, je le vis juste, ce regard qu'il me lança, plein de colère, d'hébétude mêlée. J'eus tout juste le temps de rattraper au vol, le coffret qu'il avait laissé s'échapper. Je possédais la clef.

Je dois dire que j'en menais pas large moi aussi, et que je devais être aussi surprise que lui voire plus. Je ne m'étais pas imaginé un tel dénouement. Je me risquais un dernier coup d’œil, histoire d'être sûre qu'il soit bel et bien hors d'état de nuire avant de me laisser glisser au sol, toute tremblante. Je contemplais mes mains prises, détaillant le coffret. Entre mes paumes, je sentais palpiter quelque chose. Se pourrait-il que dedans, reposait réellement le cœur de Jones ? Je pensais que ce n'était qu'une histoire de bonne femme, qu'en fait, ce truc était vide, que ce n'était qu'une mise en scène orchestrée par ses soins histoires de faire planer le mystère autour de lui. Ah vous savez le goût des légendes... ça m'a toujours fait quelque chose. Or, maintenant que j'étais devant le fait accomplit et ce même depuis ma rencontre avec de « vraies sirènes » je dois dire que je me retrouvais un peu con.

« Bah merde alors... » lâchais-je incrédule en voyant le boîte se parer d'un halo d'une couleur indigo. Par pur réflexe je la jetais devant moi, laissant ce machin glisser un peu plus loin. En la suivant du regard, je vis Suoh. « Merde, le con ! » Ni une ni deux, délaissant l'artefact de face-de-poulpe, je fonçais vers le jeune homme toutes ailes étirées vers le ciel afin de prendre suffisamment de vitesse pour arriver avant que l'irréparable ne se produise.

« Non ! » hurlais-je, le cœur serré en voyant la lame prête à le toucher.

Tenant fermement le corps de Suoh entre mes bras, je relevais vers lui, un visage illuminé par un mince sourire. Aux coins de mes lèvres, un filet de sang s'écoula, se perdant dans mon cou, ma flamboyante chevelure. Je me penchais davantage vers lui pour pouvoir lui chuchoter quelques mots. « Tu as beau être la Reine sur l'échiquier, t'sais, t'auras toujours besoin d'au moins un Fou à tes côtés. Ah, ah, ah... »

Mon rire se perdit en une petite quinte de toux. J'essuyais d'un revers de la main, l'écarlate aux bords de mes lèvres avant de relever un peu mes ailes qui avaient fait office de rempart entre l'attaque de Barbossa et blanc-bec. Fort heureusement, la blessure infligée n'étais pas aussi grave qu'elle en avait l'air : mon armure avait absorbé une bonne partie de cette dernière. Ah sinon, oui, j'aurais terminé dans un cercueil ! Un simple soupir s'extirpa de ma poitrine, je ressentait une profonde lassitude. Ce fut à cet instant que je fus touché par l'énergie du coffret de Davy Jones.

C'était... une sensation étrange, pas désagréable. Je l'avais de prime abord fuit, me méfiant d'elle comme de la peste, mais en fin de compte, peut-être aurais-je dû y prêter plus d'attention. Enfin, quitte à choisir je préférais quand même sauver l'apprenti plutôt que de le laisser dans la merde. Fichtre moi aussi j'avais un cœur, et une seule parole ! Soudainement apaisée, je sentis mes souffrances s'apaiser : ma tête se tourna vers le ciel où apparaissait un soleil timide qui chassait les nuages gris. Quand mon regard de jade se posa finalement sur le capitaine du Black Pearl et de son équipage, je fus surprise de les voir reprendre une apparence plus humaine, leurs faces immondes se parant d'une chair bien rose, leurs corps reprenant consistance et... mon cœur manqua un battement. Parmi eux, se trouvait aussi mon vieil ami John et tous les autres tombés pendant le combat !

« M-mais... comment est-ce possible ? » articulais-je avec peine alors que mes yeux s'emplissaient de larmes. Bouche bée, je laissais un Barbossa bien plus charismatique se poster devant moi. « C'parce que c'est vous le capitaine, c'est vous qu'avez le cœur mam'zelle ! C'est aussi simple que ça, pourtant vous connaissez aussi bien que moi notre malédiction. Maintenant que Jones est parti, c'est terminé ! »

C'était... aussi simple que ça ? Je me tournais vers Suoh haussant des épaules et lui lançant un regard surpris. « Bah merde. » concluais-je en finissant par éclater de rire. « Madame Red, nous sommes à vos ordres ! »

Mon hilarité fut de courte durée. Mon visage se fit instantanément sévère, je reprenais un masque qui m'allait à ravir : celui de capitaine. Le capitaine du Black Pearl ! Et nous allions pouvoir faire cap vers de nouvelles aventures ! Sur le chemin du retour, j'avais pris soin de faire faire panser les blessures de cet homme prometteur. Suoh était promis à un bel avenir, j'en avais désormais la certitude, comme celle qu'il se hisserait très bientôt, au rang prestigieux de Général. Une intime conviction. Désormais, je ne quittais plus John revenu d'entre les morts. Sa nouvelle condition de « non-mort » ne paraissait pas le déranger, au contraire me disait-il ! Il pourrait ainsi éternellement me faire bouffer ses biscuits dégueulasses ! 

Notre retour fut aussi rythmée par le sauvetage d'un marmot que j'aurais peut-être dû laisser à la mer... allez savoir... mon instinct maternel me perdra !

Ah... MEEEEEEEEERDE comment j'allais expliquer à Tristan que j'avais bousillé son navire? MEEEEEEEERDE !

FIN






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