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 [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]

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MessageSujet: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyJeu 15 Aoû - 19:42

L'an 1743, dans le petit village paisible de Rodorio


~ Qui aurait pu imaginer que je t'en voudrais autant ~




Tapie dans l'obscurité d'une ruelle que le soleil semble avoir oubliée, une adolescente d'environ 13 ans se tient accroupie contre un mur. Quelques gouttes de sueur perlent sur son front alors que sa poitrine se soulève amplement alors qu'elle tente de retrouver un semblant de souffle. Un cri perçant déchire la tranquillité des environs, les mâchoires de la jeune fille se crispant sous les effluves de cette voix qui braille avec colère.

"Ahinaaaaaa reviens ici immédiatement !!!"


Son sang ne fait qu'un tour et pourtant c'est un sourire perfide qui orne ses traits à cet instant. La propriétaire de la tarte aux pommes qui vient de s'échouer dans la poussière est légèrement contrariée semble-t-il.
C'est sûr que c'était pas de bol, mais bon les mauvais concours de circonstances ça existe hein ! Et puis quelle idée de la laisser sur le rebord de la fenêtre alors qu'elle sait pertinemment que c'est une idée ô combien dangereuse lorsque deux trublions répondant aux doux noms de Kappa et Ahina sont dans les parages.

Ses prunelles d'automne balayent rapidement les alentours visibles depuis l'endroit où elle est planquée. Mais où diable s'est-il caché ?
Une moue de dépit se dessine sur ses traits alors qu'elle ne parvient pas à trouver son ami d'enfance. Une moue qui contraste parfaitement avec le regard empli de fierté qu'elle adresse à celui qu'elle ne perçoit pourtant pas encore. Car fière elle l'est, et pas qu'un peu ! Comme elle est la première à le crier à haute et intelligible voix.
Avoir été choisi pour devenir apprenti chevalier n'est pas donné à tout le monde. Elle se demande même parfois si le jeune garçon le réalise vraiment...

Quand il est arrivé au village avec Naîos, elle fut la première enfant de son âge qu'il rencontra. Il devait sans doute s'en rappeler tant l'attitude de la jeune fille l'avait surpris.

"Bienvenue à Rodorio Kap-pa-chan !"


Ces mots prononcés avec chaleur avaient rapidement été suivis d'une main ferme s'abattant sur le crâne du nouvel arrivant.
A cet instant elle n'avait pu qu'observer, parfaitement incrédule, le mouvement de recul qu'il avait eu. Elle s'en souvient aussi clairement que si ça s'était passé hier. Finalement... le comportement de celui qui était devenu son meilleur ami, était parfois bien étrange. Et lorsqu'elle apprit le passé nébuleux qu'il avait eu à affronter, tout cela devenait parfaitement compréhensible.

Les plaies resteraient à jamais béantes. Mais sa force de caractère et sans doute l'entourage proche qui le couvait tout autant qu'il ne lui passait finalement pas grand chose, avaient nettement fait évoluer l'enfant devenu jeune garçon dans une direction positive. Parfois, Ahina sentait une ombre peser sur son coeur. Mais n'étant pas très à l'aise quand il s'agit de faire preuve de tact et de peur de le blesser, elle ne lui avait jamais fait remarquer.


Dernière édition par Ahina le Jeu 5 Sep - 23:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyJeu 15 Aoû - 23:08


Rodorio, Mai 1743.

Le soleil déclinait déjà largement tandis que je reprenais mon souffle derrière le muret d’une ruelle où je m’étais dissimulé en vitesse. Ce n’est qu’en me retournant que je me rendis compte qu’elle n’avait pas suivi le mouvement. Sacrée Ahina, à cause d’elle, nous avions encore eu des ennuis. Et pourquoi ? Parce que nous le voulions bien, tout simplement. Cette fois, nous nous en étions pris à une pauvre tarte aux pommes qui n’avait ma foi rien demandé à personne. Puis, rapides comme le vent, nous avions filé sous une pluie de récriminations de la part de cette pauvre vieille alors que nous étions déjà très loin, emportés par nos rires à gorge déployée, trop contents du vilain tour que nous venions de lui jouer.

Après quelques minutes passées à reprendre mon souffle, j’entrepris de retrouver ma camarade de mauvaise farce. Longeant le muret tout en restant accroupi, je murmurai à mi-voix :
- Ahina ?! Ahina ?! Tu es là ?!
J’entendis celle-ci me répondre dans un murmure étouffé. Rapidement, j’enjambai le muret pour aller retrouver ma complice qui s’était réfugiée dans l’ombre d’une ruelle. M’accroupissant à côté d’elle, je ne pus réprimer un fou rire lorsque nos regards complices se croisèrent une nouvelle fois. Décidément, les habitants de Rodorio allaient tous finir par nous détester. A la moindre occasion, au moindre moment de temps libre, nous nous rejoignions dans les rues pour gâcher l’après midi des Rodoriens qui n’avaient rien demandé à personne. C’était mon exutoire, qui me permettait de supporter cet entraînement inhumain. Pourtant, lorsque mon regard se posa sur Ahina alors qu’elle faisait le guet au coin pour voir si on nous suivait pour nous punir, mon sourire s’effaça en un clin d’œil. Comment pouvais-je lui annoncer que bientôt nous ne pourrions plus nous voir ? Comment pourrait-elle comprendre que mon devoir de chevalier allait me prendre tout mon temps et me forcer à m’éloigner de ma meilleure amie. Et pourtant, cette journée était la dernière. Le lendemain, les choses sérieuses commenceraient à l’approche du tournoi qui avait été décidé.

J’avais essayé durant tout l’après midi de le lui dire, mais à chaque fois les mots étaient comme des pierres sur mon cœur. Aucun ne voulait franchir le seuil de mes lèvres. Comment le lui dire, comment lui annoncer ? La jolie brune tourna ses yeux émeraude et perçants vers moi et mon cœur chavira une nouvelle fois. Serrant les poings et les dents, je tentai une nouvelle fois de rassembler mon courage, mais…
Soudain les mots franchirent le seuil de ma gorge, comme s’ils venaient de quelqu’un d’autre :
- Ahina… Il faut… Il faut vraiment que je te parle… Maintenant, lui dis-je d’un ton triste dans lequel transparaissait ma douleur.



Dernière édition par Kappa le Jeu 5 Sep - 23:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyVen 16 Aoû - 0:19


Le faible murmure du vent lui rapporte la voix à demi étouffée de l'adolescent qui l'appelle. Alors qu'elle s'apprête à lui répondre pour lui indiquer sa présence, Ahina plaque ses mains sur ses lèvres dans un mouvement sec. Le claquement de ses paumes sur sa bouche attire l'attention de la vieille femme qui semble s'être mise en devoir d'arpenter le village en vue de retrouver les deux garnements.
S'arrêtant de respirer comme si sa vie en dépend, la jeune fille aux yeux d'émeraude toise avec un amusement teinté d'effroi la vieille mégère qui passe à quelques mètres d'elle sans pour autant la voir.

Lorsqu'elle disparait, n'ayant pas perçu la présence du coupable à la tarte ratée, un soupir s'extirpe de sa poitrine. Un soupir qui manque de se muer en cri de stupeur quant une main surgissant de nulle part se pose sur son épaule. Retenant son cri mais relâchant tout de même un hoquet de surprise lorsqu'elle se retourne, son expression se transforme en un rire éclatant dès lors qu'elle reconnait le propriétaire de la dite main.

- Purée t'as failli me faire avoir une crise cardiaque. Lance-t-elle entre deux rires tandis que sa paume se pose avec fracas mais affection sur le crâne du jeune garçon.

Un rire qui se dissipe pourtant en une brève fraction de secondes, comme s'il venait d'être chassé par une mauvaise nouvelle. Les prunelles de jade dévisagent Kappa dont les mâchoires se crispent.  

- C'est quoi cette tête... Lâche-t-elle d'une voix incrédule alors que ses yeux se baissent vers les paumes du jeune garçon qui ne sont pas moins contractées que l'expression qui anime les traits fins de son visage à cet instant.

Balayant rapidement les raisons qui pourraient éventuellement provoquer une contrariété si palpable, non, elle a beau chercher, elle ne voit vraiment pas pourquoi il semble tout coincé tout à coup.
Elle sait de quoi il est capable. Elle connait ses peurs, elle distingue ses colères souvent bien avant qu'elles ne surviennent car elle ne sait que trop bien les évènements, les mots, les actes, susceptibles de les provoquer.

Cela fait bientôt sept longues et belles années qu'il partagent de rire, de joies, de conneries en tous genres, de complicité mutuelle. Cela n'a pas toujours été ainsi et il lui aura fallu mettre du coeur à l'ouvrage pour que l'enfant devenu adolescent la laisse enfin être son amie. Mais ça n'est pas un labeur qu'elle regrette. Elle ne regrette rien, elle ne regrettera jamais rien.

Elle le dévisage alors qu'il n'ouvre pas la bouche. Non... ça n'est pas de la colère semble-t-il. Enfin, ça n'est pas "la" colère à laquelle elle pense du moins. Mais il est clair que quelque chose ne tourne pas rond.
Ce qu'elle ne comprend pas, c'est pourquoi sa mine devient aussi sinistre sans que rien des évènements de la journée n'ait pu le laisser soupçonner.

- Hum...? De quoi...? Répond-t-elle en clignant plusieurs fois des paupières.

Etrangement, un franc sourire s'affiche spontanément sur ses lèvres claires tandis que sa main s'abat une nouvelle fois sur le sommet de la tête de Kappa. Elle lui ébouriffe les cheveux, achevant soigneusement de transformer sa chevelure châtain en un vrac désordonné.

- Bah fais donc pas cette tête, tu vas finir par me faire flipper. Eh puis quoi que t'aies à dire... ça doit pas être si grave que ça nan ? C'est pas comme si t'allais m'annoncer que tu t'en allais à l'autre bout du monde hein.


~ Si j'avais su... ~



Sur ces mots elle se lève vivement en le prenant par la main. Sans qu'il n'ait le temps de dire ouf, elle l'entraîne en courant à travers les petites ruelles qui parsèment le village, tout en prenant un soin scrupuleux à ne pas passer devant la maison à la tarte.
Sa course semble n'en plus finir et c'est durant de longues secondes qu'elle le presse de la suivre sans lâcher sa main ni lui adresser un regard. Il sait forcément où elle l'emmène d'ailleurs. Car alors qu'elle le guide et qu'ils grimpent la petite colline qui surplombe leur village natal, Ahina ne stoppe ses pas qu'une fois arrivée au point culminant sur lequel trône un arbre centenaire parait-il. C'est d'ici qu'elle l'avait vu arriver la première fois que son maître l'avait mené jusqu'à Rodorio. Depuis qu'ils étaient amis, c'était "leur" endroit rien qu'à eux. Si l'un des deux avait des problèmes, était triste ou contrarié, l'autre savait qu'il le trouverait sur la plus haute branche de cet arbre.

Elle ne consent à relâcher sa main que lorsqu'ils arrivent au pied du grand arbre au tronc noueux. Esquissant une grimace on ne peut plus expressive, Ahina pose ses paumes sur ses genoux alors qu'elle tente de reprendre un semblant de souffle. Habituée à porter les cheveux très longs, ne les attachant que lorsqu'elle a décidé de coller une rouste à quelqu'un, l'ample chevelure brune se répand presque sur le sol sans que la poussière qui pourrait la salir ne semble la déranger un seul instant.

- Punaaaaaise ! Je devrais p't'être m'entraîner aussi en fait. Lâche-t-elle en esquissant un soupir de dépit amusé tandis qu'elle se laisse choir comme un tas sur le sol.

- Bon alors maintenant dis moi tout. Qu'est-ce qui te tracasse au juste... Lui dit elle en levant ses prunelles vers son ami dans un sourire qui se veut rassurant.
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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyVen 16 Aoû - 1:15



Sous son regard inquisiteur, les secondes s’étiraient comme si c’était des heures, alors que les mots refusaient toujours de franchir le seuil de ma bouche. Ces six longues années d’amitié me revenaient en flashbacks multiples, rendant la chose encore plus difficile. Soudain, comme pour briser l’atmosphère qui devenait beaucoup trop pesante, Ahina abattit à nouveau une main espiègle sur mes cheveux avant de me décoiffer avec vigueur. Pourtant, cette fois, je ne la laissai pas finir son geste sans protester. D’un geste désinvolte et agacé, je repoussai sa main avant de lui tourner le dos et d’ajouter :
- Non, arrêtes… C’est vraiment pas le moment ! Ce que j’ai à te dire est vraiment important…

Mon cœur se resserra encore plus violemment lorsqu’elle reprit la parole, et je laissai échapper dans un murmure amer et à peine audible :
- Justement…
Soudain, elle m’attrapa la main et me guida tout le long du village. Je savais pertinemment où elle voulait aller, mais ce n’est pas ici que je voulais lui parler de mon départ. Ce n’était pas l’endroit approprié. Pourtant, je me laissai guider sans mot dire une nouvelle fois en souvenir du passé. Une dernière fois à me laisser mener par mon amie, avant de la perdre…
Elle me mena finalement comme je le pensais au pied de notre arbre et reprit son souffle, tout en me demandant de tout lui raconter. C’est alors que je lui répondis :
- D’accord, mais pas ici. Viens avec moi, ajoutai en attrapant sa main, en la relevant, et en la guidant à mon tour.

Nous nous éloignâmes peu à peu de Rodorio avant de grimper le sentier qui menait à la falaise donnant sur la mer. Arrivés au sommet, nous pûmes accéder à une vue imprenable sur l’océan, et sur le soleil qui disparaissait à l’horizon. C’était l’un de mes endroits préférés, où je venais me recueillir quand je me sentais mal et voulais être seul. Ahina le savait, et en cet instant, elle comprit certainement que ce que je voulais lui dire était bien plus sérieux qu’elle ne le croyait.

Je lui lâchai finalement la main avant de m’avancer de quelques pas jusqu’au bord de la falaise, plongeant mon regard azur dans l’océan illuminé par le soleil couchant, dos à Ahina.
- Voila, commençai-je maladroitement après avoir pris une profonde inspiration pour me donner du courage, je… la date du tournoi pour l’armure de la couronne Boréale a été décidée. Et je ferai partie des concurrents. Ce qui veut dire que… Oh bon sang, j’arrive pas à croire que je doive te dire ça… ce qui veut dire que je ne pourrai plus te voir à partir de demain… achevai-je en me tournant vers la jolie brune qui était restée silencieuse. Je vais partir avec mon père pour parachever mon entraînement, et je n’aurai plus le temps de te voir si je deviens chevalier d’Athéna.
Je fis quelques pas vers elle avant de poursuivre :
- Je n’ai pas le choix, tu comprends ? Tu sais ce que je me suis promis en arrivant au sanctuaire lorsque j’ai accepté de devenir apprenti ? Plus jamais ça… Plus jamais ce qui est arrivé à mes parents pour d’autres familles. Si je veux devenir digne d’être un chevalier, je dois partir pour mon entraînement. J’espère que tu ne m’en voudras pas trop…

Comment espérer une telle chose ? Bien sûr qu’elle allait m’en vouloir ! A sa place je me serais haï de dire les choses ainsi. Mais cette promesse était plus importante que tout pour moi, plus importante que mon propre plaisir, et même plus important qu’Ahina. Je voulais devenir un défenseur de la justice sur terre, et je savais que le chemin était encore long pour y parvenir…


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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyVen 16 Aoû - 2:37


Qui ne dit mot consent, ne saurait trouver un sens plus éloigné de la réalité à cet instant. Bien sûr, l'endroit qu'elle choisit n'est pas anodin, il le sait parfaitement bien. Par contre, qu'elle ne lui adresse ni mot ni regard et encore moins un sourire de toute la route, revêt une raison bien particulière.
Ce visage qu'elle connait si bien la poursuit jusqu'à ce que les deux amis n'arrivent sur les hauteurs de la colline. Plus que son visage, c'est l'expression de profond agacement qui avait parcouru ses traits qui la hante. C'était la première fois... la première fois qu'il était aussi sec avec elle.
Certes les engueulades existent bel et bien entre eux, mais ce genre de sentiment... l'agacement, le vrai agacement, de celui qui vous fait apostropher l'autre en lui crachant un tonitruant "dégage, tu m'ennuies !", ne s'était jusqu'à lors jamais produit. C'est donc tout simplement pour éviter de lui coller son poing sur le nez qu'elle entreprend cette course presque effrénée en serrant les mâchoires et sans rien dire.

Toute à sa contrariété, elle n'a pas perçu le faible mot pourtant si lourd de sens qu'il lui avait répondu. Mais l'avantage de courir ainsi comme des écureuils poursuivis par un rapace de mauvais augure, c'est qu'elle a eu largement le temps de se calmer lorsque leurs pas les amènent enfin près de leur arbre.
C'est donc un peu plus détendue et parfaitement épuisée qu'elle lui sourit spontanément.

Oui mais...

C'était sans compter la main de Kappa saisissant fermement la sienne. Tournant les talons dans une autre direction, Ahina se retrouve à le suivre dans la position strictement inverse d'il y a quelques secondes.
Franchement mais qu'est-ce qu'il fabrique ! C'est comme s'il avait décidé de passer son temps à la contrarier aujourd'hui !
Pourtant elle se laisse guider sans mot dire. Ses prunelles de jade ne quittent pas la nuque de l'adolescent sur laquelle se répandent quelques mèches de cheveux ballottés par le vent.

La falaise se profile à l'horizon tandis que leurs pas les rapprochent du seul endroit au monde où elle ne se serait sans doute jamais permise de le déranger sans une très bonne raison. Ses lèvres se pincent en un rictus d'inquiétude. S'il choisit de la mener ici... c'est que ce qu'il a à lui dire est véritablement très grave à ses yeux. Un concept qui aurait peut être pu la laisser de marbre s'il ne s'agissait pas de Kappa. Non... il est réfléchi et bien plus posé qu'elle. Ça n'est pas pour rien qu'elle le surnomme monsieur parfait. Comme s'il se trouvait contaminé par sa propre candeur, il est certain que le jeune garçon ne fait pas l'ombre d'un pli quand il ne se trouve pas avec son amie.
Il n'a pas choisi ce lieu au hasard, cela est une malheureuse certitude...

A ses premiers mots un sourire se dessine sur le visage de la brune. Impossible qu'il ait fait tout un foin juste pour lui annoncer que le tournoi se profilait à l'horizon. Il n'attend que cela depuis des années...
Ses lèvres s'entrouvrent alors qu'elle s'apprête à le féliciter et à l'encourager avec enthousiasme. Un enthousiasme qui se meurt dans l'oeuf quand il poursuit ses mots en se tournant vers elle.

- C'est une blague...

Ces trois mots émergent de sa gorge avec une difficulté jamais rencontrée à ce jour. Une question qui n'en est pas une. Une constatation sinistre qui précède sans doute un probable accès de fureur. Pourtant rien ne vient malgré ce à quoi il devait s'attendre.
Les iris d'émeraude le fixent avec stupeur alors que ses derniers mots résonnent dans son esprit comme une funeste mélopée.
Il ne peut pas lui balancer ça comme ça... Il n'a pas le droit de lui dire que parce qu'il va devenir chevalier ils ne pourront jamais plus se voir alors que Rodorio est à quelques centaines de mètres du Sanctuaire Sacré d'Athéna. Non, il ne peut pas dire une chose pareille !

Ahina le dévisage sans bouger alors qu'il fait quelques pas dans sa direction. Le regard dont elle l'affuble semble refléter une quantité d'émotions différentes qui se succèdent les unes après les autres sans qu'aucune ne prime pourtant sur sa congénère. Tristesse, colère, angoisse, incrédulité, horreur...
Les paroles qu'il lui adresse la percutent de plein fouet une fois encore.

- Te comprendre...

Ses mots sont à peine murmurés alors que la brune baisse la tête, sa large frange couvrant ses yeux qui fixent obstinément le sol.
Le comprendre... Le comprendre ?! De qui se moque-t-il ?! Sa mâchoire se crispe brièvement alors que la seule envie qui lui vienne à cet instant, est de lui balancer son poing en plein visage. Se rend-il compte de ce qu'il est en train de lui demander... Comprend-il vraiment la portée de ses propres paroles ?!

Il serait si facile de se laisser aller à l'égoïsme à cette seconde. Faire fit de tout ce qu'il a vécu, de tout ce qu'il a enduré. Oublier l'état dans lequel il était lorsque Naîos l'amena jusqu'à Rodorio. Oublier les cauchemars incessants qui peuplent ses nuits. Oublier les larmes qu'il versait lorsqu'il repensait au lugubre massacre des siens. Oublier les blessures du corps et de l'âme pour ne se focaliser que sur sa propre colère.
Mais le peut-elle seulement ? S'il s'agissait de quelqu'un d'autre oui, sans le moindre mal. Mais pas lui... Pas Kappa... cela lui est parfaitement impossible.
Et pourtant elle lui en veut comme elle n'a jamais éprouvé tant d'amertume ni de colère pour quelqu'un de tout sa courte existence.

Comme si elle retrouvait un semblant de contenance, un sourire parfaitement improbable illumine le visage qu'elle relève vers lui. Plaçant ses bras dans son dos en penchant légèrement le buste vers son ami d'enfance, elle ne sourcille même pas lorsque ses ongles s'enfoncent profondément dans ses paumes. Un mince filet de sang s'extirpe de ses poings fermés et une unique goutte percute le sol sans qu'un seul bruit ne vienne pourtant la trahir.

- Je suis fière de toi. C'est génial, tu dois être si content de toucher enfin à ton rêve.

Etonnante réaction à vrai dire. Même la voix enthousiaste vient accomplir cet improbable tableau qu'elle peint uniquement pour lui. Car il convient de ne pas s'y tromper. Il est le seul privilégié qui lui permette un tel dépassement de soi. Car à cette minute, en cette situation qui devrait lui arracher des cris de fureur plutôt qu'un sourire, il est le seul en ce monde pour qui elle peut faire cet effort presque surhumain.
Un effort qu'elle est cependant incapable de faire perdurer plus longtemps.


~ Je t'ai haïs pour ça tu sais ! ~



Faisant volte face dans un mouvement si vif que sa longue chevelure lui fouette le visage, Ahina lui tourne le dos d'un bond. Il n'en faut pas d'avantage que de se cacher à sa vue, pour que l'esprit ne commence à se fissurer doucement. Sa mâchoire se crispe pour tenter de retenir toute la tension qui fulmine dans son corps. Elle la retient à tel point qu'elle a la sensation qu'elle va se briser quelques dents au passage.

- C'était sympa de t'avoir connu. Lui lance-t-elle de dos.

Elle a beau tout faire pour assurer que ses mots soient prononcés d'une voix parfaitement neutre, la légère vibration de son timbre risque cependant de ne pas échapper à son camarade.
Et comme si elle ne pouvait plus se retenir, comme si elle arrivait à l'inévitable point de rupture et qu'elle ne souhaitait pas qu'il assiste à ce triste spectacle, sa voix s'élève une nouvelle fois pour briser le court silence qui vient de s'instaurer.

- Maintenant Kappa... dégages d'ici. Je ne veux plus jamais te voir.

Sa voix est si sombre qu'elle en est presque gutturale. Elle prononce ces paroles en baissant une nouvelle fois la tête. Ses poings refermés sur eux-mêmes tremblent légèrement alors qu'un rictus de colère électrise son visage et que les larmes dévalent ses joues.
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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyVen 16 Aoû - 16:15



Choisir les mots justes, le bon moment, le lieu idéal, et espérer que la nouvelle passera sans faire trop de dégâts. Tous ces espoirs volèrent en éclats en un battement de cils  lorsque je vis le regard empli de douleur que me lança Ahina  quand nos regards se croisèrent. Elle souriait bien sûr, mais ce sourire avait tellement un goût d’adieu, que je compris qu’elle ne faisait que se contenir dans le  seul et unique but de me rendre la  chose plus facile. Et pourtant, cela eut pour conséquence de rendre la situation infiniment plus douloureuse. Je me maudissais en cet instant de devoir lui imposer ça à elle, qui n’avait rien demandé d’autre que d’être à mes côtés pour grandir. Comment pouvais-je me regarder en face après cela.

Je fis face à Ahina tout en réfrénant mes larmes. Pas ici, pas maintenant, pas devant elle.  Fière de moi ? Y avait il seulement de quoi être fier ? Je n’avais encore rien gagné, et je venais de blesser ma meilleure amie. Quelle raison pouvait-il bien y avoir pour être fier de moi ? Puis elle fit soudain volte face, et dévoila comme je le pensais ce que cela lui avait fait. A demi mot, mais il n’en fallut pas davantage pour que je lise entre les lignes. Sa dernière phrase me transperça le cœur, et je ne pus que baisser la tête tout en m’exécutant. D’un pas traînant digne d’un zombie, je m’éloignai lentement en prenant le sentier qui redescendait, laissant seule Ahina dans ce qui était mon sanctuaire. Plusieurs minutes s’écoulèrent tandis que je marchai, le regard vague et perdu, des larmes coulant silencieusement sur mes joues. Et puis ma colère explosa.

Hurlant la tristesse qui me tenaillait le cœur, mon poing s’abattit sur un arbre qui trônait près de la route. Celui-ci fut secoué par la puissance de l’impact et la trace de mon poing fut profondément ancrée dans le tronc. Lorsque je ressortis ma main tout en m’affaissant au sol, les phalanges étaient en sang. Mais ça n’avait aucune importance. Une révélation me frappa alors : je ne pouvais pas laisser cela finir comme ça. C’était impossible. Me redressant, je repris à toute allure la direction du sentier qui montait. Heureux de constater qu’elle était toujours là, je ne pris pas le temps de la laisser réagir et me jetai sur elle avant d’enfouir ma tête dans cou et sa chevelure. Secoué de lourds sanglots, il me fallut du temps avant de parvenir à lui dire :
- Tu vas… Tu vas me manquer, affreusement…
Protégeant toujours mon visage au creux de son cou, je poursuivis :
- Mais cette quête fait partie de moi. C’est ce que je suis… Je ne te l’ai jamais caché…

Quelque part en moi, j’espérais que je pourrais un jour la revoir. Peut être aurais-je dû le lui avouer en cet instant, lui dire que quand je serais parvenu à atteindre mon objectif, je prendrais le temps de la retrouver. Mais sur le moment, j’avais trouvé beaucoup trop horrible de lui des espoirs que  je n’étais pas certain de pouvoir remplir par la suite. Je lui avais déjà fait assez de mal pour toute une vie. Peut être le mieux était il qu’elle reste loin de moi pour son propre bien. Et la guerre sainte de 1748 n’avait fait que renforcer ce sentiment. La perte des êtres aimés tout autour de moi ne m’avait pas poussé à tenter de la retrouver. Si j’étais réellement maudit, si la mort me suivait vraiment, alors il valait mieux pour tout le monde que je ne la revoie jamais. Mais en cet instant, serré contre elle, je voulais profiter de ce moment avant que tout ne s’arrête et que ce moment magique ne se brise…
- J’espère que tu me pardonneras un jour…

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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyVen 16 Aoû - 19:34


Elle n'a pas imaginé qu'il s’exécuterait aussi promptement. A vrai dire elle n'y a pas vraiment réfléchi. Va-t-il s'énerver. Va-t-il la toiser de son regard de glace. Va-t-il trouver une solution pour que les choses ne soient pas contraintes d'en arriver là. Ou... va-t-il partir sans demander son reste.
Finalement il a choisi cette dernière option et dans toute la dualité interne qui la caractérise à cet instant, Ahina ne sait finalement pas ce qu'elle aurait souhaité qu'il fasse vraiment.

Et pourtant si... Une seule chose aurait pu trouver grâce à ses yeux. Des excuses ? Elle n'en a que faire, il le sait parfaitement bien. Non...
Qu'il ne renonce pas à ses aspirations, qu'il poursuive sa route de chevalier, quitte à être séparés quelques années. Tout cela, elle aurait pu le vivre, même si il est certain qu'elle aurait souffert de l'éloignement. Oui. Tout cela n'était pas un problème, n'est pas le problème.
Car en définitive, toute sa colère, toute sa verve, toute la violence qui déferle tant et si bien que son corps tendu semble lui échapper, provient d'une simple et pourtant si violente phrase.

"Je n’aurai plus le temps de te voir si je deviens chevalier d’Athéna"


Alors que ses mots la percutent en boucle depuis les dernières minutes écoulées, Ahina se précipite vers le bord de la falaise et pousse un hurlement déchirant en levant les bras vers le ciel comme si elle maudissait les dieux de lui imposer une si pénible épreuve.
Qu'il parte pour son tournoi, elle le comprend. Qu'il passe des années à s'entrainer sans s'accorder de temps pour autre chose, elle le comprend. Jusqu'à et y compris devoir être séparés pour qu'il aboutisse enfin à son rêve. Tout ça elle le comprend, tout ça elle est certaine de pouvoir le vivre.
Mais ça... ces mots là... comment a-t-il osé lui balancer ça en pleine gueule ?!

Comme en réponse à son propre cri, alors qu'il ne s'agit là que d'un funeste concours de circonstances, elle l'entend pousser un hurlement de rage à son tour. Quelques minutes se sont écoulées, et pourtant elles n'ont pas suffit à instaurer une distance assez importante pour briser cet invisible lien qui les reliera sans doute jusqu'à leur mort.
Ses poings se referment une fois encore comme s'ils espéraient retenir prisonnier l'insupportable chagrin qui l'empêche presque de respirer correctement.

Quelques minutes s'écoulent encore, alors que la jeune fille reste obstinément le regard rivé vers le bord de la falaise qui n'est qu'à quelques pas.
Puis c'est le contact d'une main qui saisit son bras, l'obligeant à se retourner alors que ses paupières s'écarquillent lorsque ses iris tombent sur le visage de Kappa ravagé par la douleur. Leurs corps se rejoignent en un bruit mat et à cet instant le temps semble retenir son souffle autant qu'Ahina retient le sien.

Il pleure... il pleure tant... longuement, sans rien ajouter de plus que cette étrange étreinte à laquelle elle ne répond pas, ses bras restants plantés comme deux piquets de part et d'autre de son corps sans enserrer celui qui se tient tout contre le sien. Son visage est sombre quant il finit par lui adresser quelques mots. Ses lèvres se pincent alors qu'un rictus de contrariété traverse son visage comme l'éclair.
Elle plaque sèchement ses paumes sur les épaules du jeune garçon et le repousse avec une violence qu'il ne lui connait pas. Qu'il ne lui connait pas à son encontre à lui.

- Qu'est-ce que t'as pas saisi dans le mot "Dégage" Kappa ?!

Elle lui crache ces paroles à la figure sans le moindre scrupule. Et pourtant, elle est touchée. Elle l'est justement trop profondément pour laisser passer son attitude. Non seulement il lui sort une aberration de la nature, mais en plus le voilà qui revient la tête basse pour lui dire qu'elle va lui manquer.
Mais une fois encore... de qui se moque-t-il ?!
L'entendre lui dire ces mots là, lui occasionne encore plus de mal que ce qu'il a pu s'imaginer sans doute. A quoi pensait-il donc en revenant ici...

- J'en ai rien à foutre de ta quête, j'en ai rien à foutre de ton tournoi et j'en ai rien à foutre de toi !

Celle qui sera amenée à devenir le Scorpion d'Or pour de biens mauvaises raisons, est déjà en parfaite osmose avec la constellation sans le savoir ni ne serait-ce que l'imaginer. Car finalement qu'est-elle en train de faire ? Attiser la peine du jeune garçon pour qu'elle se mue en colère. Avec la colère tout passe. Il ne sera plus malheureux, il l'oubliera et il est même probable d'imaginer qu'il n'en sera que d'autant plus puissant.
Elle connait les axés de colère dévastatrice dont il est déjà capable à à peine 13 ans. Alors que pourront-elles bien donner lorsqu'il sera chevalier... Quelque part elle s'en fiche éperdument. Seules deux choses habitent son esprit à cette seconde. Faire taire cette insupportable douleur qui fulmine dans sa poitrine et qu'il s'en aille le plus loin possible.

Un nouvel éclat de colère se fond dans ses prunelles d'émeraude qui semblent le transpercer de part en part lorsqu'il ose encore une fois reprendre la parole.
Lui pardonner ? Alors ça... c'est pas demain la veille.

- Comptes pas là-dessus !

Elle fait volte face en lui tournant le dos alors que ses bras se croisent sur sa poitrine. De nouvelles larmes tentent d'embuer son regard mais elle les chasse à l'aide d'une volonté qui deviendra de plus en plus implacable au fur et à mesure que les prochaines années s'écouleront.

- De toutes façons qu'est-ce que ça peut te foutre que je te pardonne puisque tu as décidé tout seul de briser notre lien.

Ces mots sont prononcés avec une amertume palpable et reflète véritablement tout ce que dissimule sa colère. Ahina est un petit animal blessé. Une blessure qu'il lui a sciemment infligée, pensant peut être qu'elle se plierait à la fatalité qu'il lui présentait sur son sombre plateau.
En ce point elle ne lui donne pas tort, autant dans ses actes que dans ses paroles. Puisqu'il a pris cette décision seul, sans son consentement. Puisqu'il a choisi de les séparer sans lui laisser la possibilité de trouver une solution... Il en subira les conséquences.
A cet instant elle prend une décision muette. Une décision qu'elle ne réalise pas vraiment elle même et qui mettra deux longues années à se concrétiser.

~ C'est à cause de toi que je suis devenue chevalier... le savais-tu... Kappa... ~


Une dernière fois, et alors qu'elle le ressent toujours dans son dos. Alors que sa présence lui devient parfaitement intolérable, sa voix s'élève une dernière fois en brisant le silence courtement instauré.

- Nous n'avons plus rien à nous dire. Va-t-en avant que je ne te colle mon poing sur la tronche. Tout apprenti que tu es, je n'hésiterai pas !


Dernière édition par Ahina le Ven 16 Aoû - 22:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptyVen 16 Aoû - 21:33



Aussi violente que des coups de poignards en plein torse, la réponse de la petite brune ne se fit pas attendre : sa voix vibrait de colère et elle repoussa bien vite cette étreinte à laquelle elle n’avait pas consenti. Ses mots étaient tranchants comme une lame, piquants comme un dard. Et je ne pouvais qu’acquiescer en silence, encaisser sans mot dire, parce que je savais plus que tout que je l’avais parfaitement mérité. A quoi bon se leurrer ? J’étais le méchant de l’histoire et c’était à moi de payer les pots cassés. J’aurais voulu lui dire que si elle voulait me frapper, elle le pouvait. Mais que je ne partirais pas avant que cette situation ne soit éclaircie, que je ne voulais pas la quitter en d’aussi mauvais termes. Mais je ne le pouvais pas, je n’en avais pas le droit.

Tôt ou tard, notre lien invisible devrait être rompu, et au vu des dégâts occasionnés par la simple annonce de cette horrible vérité, le plus tôt serait le mieux. Plus je resterais auprès d’elle et plus ce serait dur. Nous étions en réalité probablement plus proches que de meilleurs amis sans le savoir nous-mêmes, nous étions trop jeunes pour comprendre nos sentiments. Ahina était beaucoup plus que ma meilleure amie, et pourtant, elle me traita ce soir là avec une haine que je ne lui connaissais pas mais à laquelle je m’étais préparé. Je savais que la nouvelle serait dure à encaisser pour elle. Je n’avais simplement pas compris qu’elle me donnerait envie de mourir, moi-même. Plus que tout au monde j’aurais voulu abandonner l’idée d’être chevalier quand je fus face aux yeux de jade d’Ahina. Mais je ne le pouvais pas. Je n’en avais pas le droit…

Une légère brise balaya doucement mes cheveux et sécha mes joues encore humides alors qu’un silence pesant s’installait entre nous et que la nuit envahissait à présent les cieux.
- De toutes façons qu'est-ce que ça peut te foutre que je te pardonne puisque tu as décidé tout seul de briser notre lien.
- Ne dis pas ça… répliquai-je d’une voix presque éteinte et soumise.
Elle était toujours tournée dos à moi, et je voulus plus que tout la forcer à me regarder. Mon bras se tendit vers son épaule mais resta figé dans l’air. Mon poing se serra, comprenant que ce que je tentais de conserver ne m’appartenait déjà plus. Il me fallait à présent faire face à la réalité.
- Nous n'avons plus rien à nous dire. Va-t-en avant que je ne te colle mon poing sur la tronche. Tout apprenti que tu es, je n'hésiterai pas !
- Tu te battrais avec moi ? demandai-je sans même y penser.

D’instinct, mon bras se rabaissa aussitôt. Mon regard se fit subitement froid et dangereux :
- Désolé, je ne me battrai pas avec toi… lâchai-je d’une voix plus calme et grave.
Je lui avais fait suffisamment de mal comme ça. Peut être cherchais-je même à ce qu’elle se défoule sur moi jusqu’à ce qu’elle fonde en larmes et me montre enfin ce qu’elle ressentait. Oui, c’était ce que je voulais. Mais je choisis malgré tout de ne rien faire. Le temps était venu de tourner le dos et de marcher sans me retourner. Une page se fermait, une autre s’ouvrait…
- Je suis désolé pour tout le mal que j’ai pu te faire. Ce n’était pas ce que je voulais… Au revoir Ahina, et merci.

Sur ces mots tremblants d’émotion, je fis demi tour avant de marcher, un pas après l’autre en direction de la maison. A nouveau, les larmes se mirent à couler le long de mon visage. Mais cette fois, je n’y retournerais pas. J’en avais perdu le droit…


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MessageSujet: Re: [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio]   [1743] Sales gosses ! [BG Kappa/Ahina à Rodorio] EmptySam 17 Aoû - 0:00



~ "Ne dis pas ça"... Mais qu'aurais-je bien pu te dire d'autre à cette époque... ~



Ahina est une enfant préservée par le ciel, peut être par Athéna elle même... qui sait. Elle a grandi entourée de ses deux parents. Sa vie a toujours été paisible au sein de ce cocon protégé qu'est le village de Rodorio. Il y eut bien cet épisode tragique dans l'histoire du monde que fut la Gigantomachie. Mais elle était bien jeune à cette époque et les Saints de leur déesse avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour protéger les civils de la folie meurtrière des Titans. Il ne lui restait que peu de souvenirs de ces temps troublés et c'est d'ailleurs depuis cette guerre que la jeune fille nourrit une admiration sans bornes pour le chevalier d'or du Bélier, le charismatique Shion.
En d'autres termes, l'existence de cette enfant fut toujours tendrement bercée de lumière. Et si elle fut toujours turbulente et dotée d'un franc caractère, nulle douleur, nulle peine, nul réel problème n'agitaient ses jours en dehors de la douceur de se laisser simplement vivre.

Ironie du sort, il semble que le premier coup qui transformera sont existence en enfer, ne soit porté par la main de l'ami dont elle est la plus proche, qui compte le plus à ses yeux, qui partage le moindre de ses secrets. Jamais elle n'a affronté quelque chose d'aussi difficile, jamais.
Comment peut-elle gérer pareil évènement. Comment pourrait-elle être à même de l'entendre, de le comprendre et de l'assimiler en se laissant simplement guider par la main du destin. Elle s'en trouve parfaitement incapable et cette sourde faiblesse qui palpite dans ses veines la rend encore plus furieuse. Furieuse contre lui, mais surtout contre elle même.

Se battrait-elle vraiment contre lui ? Elle n'a même pas envie de répondre à cette question. Car finalement, perçoit-elle réellement la douleur qui fulmine en Kappa à cet instant ? Peut être... oui... elle s'en doute du moins. Mais sa douleur à elle est trop vive pour qu'elle ne puisse penser à autre chose. Lui va poursuivre sa vie comme il l'entend et il l'oubliera, elle en est sombrement persuadée. Mais qu'en est-il d'elle ? Triste spectatrice d'une vie qu'il lui arrache par choix. Ses pas vont le mener vers la destination à laquelle il aspire. Quant à elle... quel autre choix a-t-elle que d'assister à son départ sans que rien ne puisse le retenir ? Quel autre choix que de rester assise là, les bras ballants et le visage baissé vers le sol, parce qu'il l'abandonne purement et simplement ?

Elle sait qu'il ne se battra pas, tout comme elle sait qu'il rechignera toujours à lui faire du mal. Et c'est bien ce point qui ajoute une nouvelle part de colère dans son coeur. Au moins, s'ils se battaient comme deux chiffonniers d'à peine treize ans, s'ils achevaient de blesser leurs corps après avoir traumatisé leurs âmes, peut être que ça serait mieux ainsi finalement...

Aucun mot ne franchit la barrière de ses lèvres quand il s'excuse. Il est désolé ? A la bonne heure. Et qu'est-ce que ça change pour elle, hormis les douces paroles qu'il se répète à haute voix pour sans doute faire taire sa culpabilité ?
Rien. Les excuses ne valent rien. Tu pourrais lui demander pardon mille fois, que cela ne changera rien. Le mal est fait, c'est trop tard.
Elle entend ses adieux et les pas feutrés de ses talons foulant la terre meuble alors qu'il s'éloigne d'elle. Elle baisse la tête une fois encore. Pour masquer son chagrin tout autant qu'éviter d'avoir la faiblesse de le retenir à son tour.
Non elle ne le fera pas. Il ne le mérite pas. Il ne mérite pas toute l'affection qu'elle a pour lui.

La nuit est maintenant tombée, entraînant avec elle la naissance des constellations du zodiaque qui brillent au sein du firmament sombre. Ahina n'a pas bougé. Assise au bord du gouffre qu'il aimait tant contempler, elle reste seule, dans le noir, jusqu'au petit matin.
Les pensées se bousculent sans que le sommeil ne la guette un seul instant. Les yeux de jade parfaitement ouverts comme si le soleil brillait ardemment au-dessus de sa tête, elle fixe la silhouette qui s'éloigne d'elle en s'effaçant peu à peu comme le doux rêve qu'elle a été un jour. A cet instant, alors qu'un Kappa mystérieux et vaporeux disparait au sein des étoiles du ciel, l'adolescente se fait une promesse. Une promesse solennelle qu'elle se jure à elle même de tenir jusqu'à la fin de ses jours.
Jamais... jamais plus elle ne tiendra à quelqu'un comme elle tient à lui. L'amour elle n'y entend rien, et ô combien est-ce logique lorsque l'on a que treize ans. Aimer qu'est-ce que ça signifie vraiment en fin de compte... être amoureuse c'est quoi... Peu importe que tout ceci, seule prime la douleur qui ne la quitte plus. Et c'est cette douleur là, provoquée par son absence, engendrée par son départ, attisée par ses mots, qu'elle ne veut plus jamais ressentir.

Alors que l'aube consent enfin à renaître de ses cendres, la brune se relève en esquissant une grimace. Massant distraitement les muscles de ses épaules endoloris à force de tenir la même position pendant des heures, son regard d'émeraude s'emplit de larmes alors qu'elle baisse les yeux vers le port qui s'étend en contre bas. Son visage semble si triste, si désemparé alors qu'elle contemple pour la dernière fois l'ombre de Kappa qui suit de près son maître Naîos. Alors qu'ils avancent tous deux vers l'imposant navire qui va l'emporter au loin, très loin d'elle, il stoppe ses pas. Le coeur d'Ahina se serre quand le jeune garçon se retourne brièvement. Pensait-il que la nuit apaiserait ses tourments et que peut être elle serait là, sur le quai, avec son éternel sourire franc à agiter la main pour lui dire au revoir ? Non, cela est peut probable.
Et pourtant il subsistera toujours un doute lorsqu'il relève la tête vers le sommet de la falaise sur laquelle elle trône comme une reine de la désolation.
L'a-t-il vue ? Finalement elle n'en saura jamais rien.

De longues heures s'écoulent encore avant qu'elle ne daigne reprendre le petit chemin qui la ramène vers le village. Pourtant le bateau est parti depuis fort longtemps et plus rien ne la retient en ces lieux, si ce n'est un profond besoin de solitude.

Depuis cet épisode de sa vie, Ahina n'a pas réellement changé. Elle reste elle-même mais plus jamais elle n'eut d'ami à l'égal de celui qu'elle perdit en ce triste jour. Elle ce l'était promis et de toutes façons elle avait décidé que personne ne prendrait jamais sa place, quelle que soit la façon dont ils s'étaient quittés.
Ses relations avec la gente masculine s'en retrouvèrent fortement obscurcies. Jamais elle ne se rapprocha de quelqu'un et pour éviter qu'on ne la prenne en amitié, elle s'était forgée une carapace mariant sarcasmes et fumisterie aux effets plus que dissuasifs.

Deux années après elle entrait au service du Grand Pope de l'époque, en 1744.
Il lui avait fallut tout ce temps pour laisser son vagues à l'âme s'atténuer un peu, jusqu'au jour où elle avait croisé Shion et Aldébaran au Sanctuaire. Elle ne leur avait jamais adressé la parole, elle n'aurait jamais osé. Impétueuse et vive comme l'éclair, on peut dire qu'il n'y avait que peu d'êtres en ce monde à qui elle n'osait adresser la parole. Mais si vous aviez croisé ces deux là à cette époque... vous en auriez sans doute fait de même.
Et cette simple rencontre fortuite provoqua un raz-de-marée dans son coeur. Elle n'avait certes pas les convictions de Kappa et ne les aurait sans doute jamais, même si l'idée de coller deux trois tartes à des mécréants possédait un petit côté plaisant. Non... ce qui la motiva, le jour où elle pénétra en trombe dans le salon privé du Grand Pope pour lui demander de la prendre comme apprentie, c'était d'aller à l'encontre de "sa prophétie". Uniquement et seulement pour cela. Elle allait lui montrer...

~ Tu disais que tu n'aurais jamais le temps de me revoir si tu étais chevalier. Et maintenant... qu'en dis-tu... Kappa ! ~
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