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 [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]

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MessageSujet: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyLun 30 Jan - 23:45

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Principauté de Liège...

Quelque part dans les forêts à l'écart des bonnes villes.

La nuit était à son plus fort. Une nuit sans lune où l'on ne voyait presque rien. Des présences sous le couvert d'énormes arbres. Des ombres dans le crépuscule et quelques lumières accrochées aux croisements d'un chemin usé par les roues et sabots. Des projections pâles et si fragiles alors que la pluie menaçait de tomber. L'air était lourd alors qu'une silhouette cheminait entre les troncs. Des feuillus, des hêtres, des chênes et des charmes. Des bosquets et quelques arbustes alors que des maisons apparaissaient au loin, sombres et pentues. Des feuilles bruissaient sous ses pas, elle commençait à voir de mieux en mieux dans l'ombre mais c'était loin si loin de ce que deviendrait sa vue d'ici quelques mois.

Des chauves-souris voletaient dans les airs, formes délicates s'ébattant sur le ciel d'un bleu lourd. Enfin quand les frondaisons permettaient de l'entrevoir. Etrangement, elle ne pouvait détacher son regard des chauves-souris, de leurs vols. Puis, il y avait ce froid qui mordait ses blessures. Son dos était zébré par les coups de fouet en plus autres blessures. Les pansements lui faisaient mal mais elle devait les garder.

Un regard en arrière au premier bruit de trop. Qu'était-ce ? Eux ? Non, elle pensait avoir été discrète. Une fois encore, elle avait réussi à fuir, se jouant du dernier garde mais la correction serait à la hauteur si elle se faisait surprendre. Préparer sa fuite prochaine mais à qui se fier ? L'appât du gain était toujours le plus fort. Si elle se faisait surprendre, on la ramènerait sans le moindre regret.

Elle avançait en tremblant, en proie à une soif qui revenait de plus en plus. Elle avait beau se désaltérer aux différentes fontaines de la demeure qu'elle venait de quitter. Cela ne s'apaisait pas. ça les mauvais traitements et les privations en tout genres l'avait endurcie à un point tel que seule la Soif pouvait maintenant l'atteindre. La vie qu'elle menait dans la grande demeure était loin d'être paradisiaque.

Orpheline, elle avait été placée sous tutelle de son oncle ainsi que sa jeune soeur mais cet homme s'était révélé être un monstre doublé d'une brute épaisse. Lydia se rappelait certaines des dernières paroles qu'elle avait pu échanger avec son père lors de sa toute première escapade. Que la dame la rappellerait mais qu'elle devrait d'abord vivre de terribles épreuves.

Ces épreuves, la jeune fille les supportait depuis de nombreuses années mais elle sentait que la fin ou plutôt la Soif était proche toute proche. Mais pour cela, elle devait retrouver sa route. La retrouver avant que l'on ne l'oblige à en prendre une autre.

" Tu es destinée à un autre monde. Tu auras la joie et l'honneur de servir un roi, un très grand roi et sa reine lorsque tu m'auras retrouvée, ma fille, mon enfant.

Viens me retrouver que je te fasse enfin renaître telle que tu devais être... "


La voix dans sa tête.

Des chiens ?

Elle ne les avait pas entendus. Comment avait-elle pu s'approcher si près ? Des ombres, des détonations et des cris. Des pleurs et des plaintes. Cette fois, plus le moindre doute...

D'autres femmes !!! d'autres cris ?

- Non ! Des pillards !!! Comprit-elle enfin.

Effrayée, Lydia se mit à courir, sa lourde chevelure relevée en chignon se détachant au rythme de sa course avant qu'elle ne prenne soudain les pieds dans des racines traîtresses et ne dévale brutalement tout le long d'une pente. Dégringolade qui trouva sa fin sur la route qu'elle avait précédemment quittée. Souillée par la boue, elle redressa la tête, sonnée tandis que de nouveaux bruits de sabots se faisaient entendre en plus des hurlements des villageois.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyMar 31 Jan - 12:29


1746, Environ deux ans avant que je n'obtienne l'Armure d'Or.

Epaisse, noire, la nuit s'était abattue plus rapidement que je ne l'avais prévu. Mon armure de Bronze se reflétait doucement sous la faible lueur des étoiles. Il n'y avait pas le moindre bruit. Seuls, les sabots lourds et fatigués de ma fidèle monture venaient briser ce silence impressionnant. La pauvre bête était épuisée, et elle marchait difficilement en suivant inlassablement la route boueuse. Je n'avais désormais plus qu'une seule envie : trouver une auberge et m'endormir comme une masse dans un bon lit. Pourtant, cette nuit là, le destin me joua l'un des tours les plus ironiques de ma vie...

Alerté par des cris non loin de moi, j'accélérai légèrement l'allure avant de la voir : une jeune femme couverte de boue, terrorisée sur la route. Je compris en un instant que les cris étaient ceux de gens la pourchassant. Les éclats de voix se rapprochaient de plus en plus et leurs propriétaires apparurent soudain, torche et armes à la main. A leur vue, le regard de la jeune femme sembla redoubler de terreur. Fronçant les sourcils, je positionnai aussitôt mon cheval entre les pillards et la pauvre inconnue.
- Cela suffit ! hurlai-je, en colère. Qu'est ce qui se passe ici ?!

L'un des brigands s'avança d'un pas de défi vers moi, une torche à la main, et répondit aussitôt d'une voix menaçante :
- Ecartes toi de là, bouclette. Où je commence par te brûler toi !
Alors que ses camarades s'esclaffaient, mon regard devint soudain glacial, et mon visage se crispa légèrement. Tout autour de nous, une mince pellicule givrante recouvrit les lieux.
- Ceci est mon dernier avertissement, repris-je. Par le pouvoir qui m'est conféré par le Sanctuaire et par Athéna en personne, je vous ordonne de laisser cette jeune femme tranquille, ou je vous jure que vous aurez à faire à moi.

Pour toute réponse, un autre des pillards du groupe s'avança et déclara à son tour :
- Ecoutes, gringalet : Athéna et ses hommes n'ont rien à voir là dedans. C'est une enfant de démon, et nous allons régler ce problème. Passes ton chemin. C'est un conseil d'ami. Si tu choisis de la défendre, tu mourras avec elle.
-Ne faites pas ça ! intervins-je aussitôt. Vous ne seriez pas suffisamment nombreux pour m'abattre. Je vous ai donné un ordre, alors exécutez le ! ajoutai-je d'une voix autoritaire.
- Et moi je t'ai donné un conseil pour sauver ta vie ! Tu devrais m'écouter !

Mon regard alterna entre la jeune femme, à ma droite, et le groupe de pillards, à ma gauche. Soudain, je me tournai complètement vers ces derniers, une lueur de défi passant dans mes yeux turquoises.
Je descendis lentement de monture, et me dirigeai à pas mesurés vers le groupe de brigands.
- Très bien... Dans ce cas, vous ne me laissez vraiment pas le choix...

Comprenant que j'avais choisi de défendre la jeune inconnue, les pillards foncèrent vers moi en hurlant, poussés par leur hargne. D'un simple geste, un barrage de stalagmites jaillit du sol pour intercepter et blesser la majorité des assaillants. Mais transporté par sa haine, leur leader traversa le barrage jusqu'à moi. Agacé, je ne réfléchis pas deux fois à la marche à suivre.
- DIAMOND DUST !!
La pluie de diamants lacéra et balaya littéralement l'homme qui alla s'écraser plusieurs mètres plus loin, mort. Après une telle démonstration de force, les survivants, apeurés, s'enfuirent en courant.

Satisfait, je fis demi tour pour me diriger vers la belle inconnue. Avec un sourire, je lui tendis la main pour l'aider à se relever.
- Je m'appelle Kappa, chevalier de Bronze de la Couronne Boréale, et Serviteur d'Athéna. Vous n'avez plus rien à craindre, à présent.



Dernière édition par Kappa le Sam 16 Juin - 17:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyMar 31 Jan - 23:52

Des cris autour d'elle, proches de plus en plus proches alors qu'elle glissait dans la boue. Arriver à se dépêtrer de cet ensemble vaseux était plus que pénible. Soudain, elle grelotta. Ce courant d'air froid, ce frisson. C'était si brusque. Comme s'il surgissait de nulle part. Elle avait beau avoir la peau plus froide que la moyenne, elle n'en demeurait pas moins une amatrice de chaleur. Frileuse sans le moindre doute mais bien plus que cette froidure soudaine, c'était les clameurs qui la faisaient trembler. Rapides transperçant la nuit avant de se voir accompagnées de lumières. Lueurs de torches vacillant dans l'ombre des arbres.

Elles se rapprochaient de plus en plus ainsi que ces bruits de sabots, des hennissements.

Un cheval ? Non, si c'est lui, je...

Elle n'eut pas le temps de finir que le cavalier apparut presque en même temps que les hommes armés. Elle se releva avec maladresse, essayant de garder un semblant d'équilibre sur cette maudite route. Puis, sans vraiment l'oser, elle leva des grands yeux sombres vers le cavalier.

Mon seigneur soit loué, ce n'est pas lui...

Un semblant de soulagement vite chassé par ces brutes lancées à sa poursuite. Ils l'avaient précédée dans sa recherche et peut-être détruit les repères qu'elle espérait avoir enfin trouvés. Ces maisons, l'une d'elle recelait un indice. Ils approchaient. Rudes et armés. Il ne leur restait plus qu'à la capturer voire la tuer s'ils la prenaient pour une des malheureuses qu'ils venaient d'occire.

L'un d'eux levait déjà sa torche lorsque le nouvel arrivant se plaçant entre elle et ces agresseurs.

Des cris fusèrent de part et d'autres tandis que le meneur défiait le cavalier en raillant ses cheveux châtain. Mais ce qui attira le plus l'oeil de Lydia c'était cet éclat métallique et froid. Comme des cristaux de glace.

Froid...

Murmura-t-elle.

Si froid... Mal...

Trop émotive pour parler, la toute jeune femme s'éloigna avant de se réchauffer de son mieux.

Athéna ??? Mais c'est le nom d'une déesse paienne !

Surprise, elle leva des yeux intrigués vers cet homme très jeune lui aussi qui osait tenir tête à ces brutes. Il finit par descendre de cheval avant de se diriger vers eux. Transie de froid, elle suivit la scène de ses longs yeux sombres.

Des stalagmites surgirent soudain du sol avant de se dresser contre les hommes. Seul, l'un d'eux osa poursuivre contre le cavalier. Tout se passa si vite que Lydia ne put rien voir sinon le résultat.

Et lorsque tout fut achevé, l'homme se tourna vers elle. Ce froid, ce froid intense. Il venait donc de lui. Elle glissa de nouveau sur le sol devenu aussi blanc que la neige. Elle esquissa un timide sourire.

- Kappa... Chevalier d'Athéna. Merci... Merci infiniment, ces monstres...

Elle tremblait encore comme une feuille.

- Ces monstres, ils ne sont pas tous là. Il y en a d'autres dans les maisons voisines. Des gens, chevalier... Ces soudards traitent de démons ceux qu'ils ne comprennent pas.

Elle finit par s'affranchir avant de lui dire.

- Aidez-les. S'il vous plaît...
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyJeu 2 Fév - 14:46



La pauvre jeune femme tremblait de peur, et peut être de froid également. Mais c'est lorsqu'elle se releva et que je pus constater l'état de son dos qu'elle commença réellement à m'inquiéter. Celui ci était lacéré et ensanglaté.
- Mon dieu, mais que vous ont ils fait ? soufflai-je. Ca va aller, lui dis-je aussitôt d'une voix qui se voulait rassurante. Vous allez me suivre à cheval en restant à bonne distance pendant que j'en finirai avec ces monstres.

Après l'avoir aidée à monter sur la brave bête, je me dirigeai droit vers les cris et les pleurs, en courant à perdre haleine. Un spectacle désolant s'offrit à moi : plusieurs chaumières brûlaient déjà, et certains paysans avaient été tués. Leur sang se mêlait à la boue, et leurs visages tordus par l'effroi étaient figés d'horreur. Aussitôt, cette vision me rappela la nuit qui avait changé ma propre vie à jamais. Serrant les poings et les dents, je ne sentis même pas mon cosmos se déployer de toute sa puissance et recouvrir de givre les lieux. Fonçant dans le tas sans même réagir, j'éliminai sans même réfléchir un, puis deux, puis trois de ces sales lâches. J'étais comme dans un état second. Finalement, ma présence ne passa pas inaperçue et les pillards formèrent un rempart pour me défier, avant que leur véritable leader ne s'en détache. Maintenant qu'ils étaient rassemblés et séparés de la foule d'innocents, frapper serait plus facile. Cette idée commença doucement à faire retomber ma colère, mais pas ma détermination d'en finir avec eux. Ils étaient allés trop loin...

- C'est bien lui ! cria un des brigands, c'est lui qui vient de tuer les autres !
Leur leader, de son immense taille, et derrière ses sourcils de jais en broussaille me toisa du regard. Ses cheveux en bataille et sa barbe n'étaient pas assez épais pour dissimuler une large cicatrice en forme de croissant de lune sur sa joue droite.
- Tu as fait une grave erreur, petit, me dit il d'un air menaçant et d'une voix rauque.
Après quoi, il dégaina une large épée à deux mains en acier. Avec un sourire mauvais, il souleva lourdement sa puissante arme, avant de poursuivre :
- Voyons un peu ce que tu sais faire.
Ses sarcasmes m'agacèrent au plus haut point.
- Tu vas le regretter... lui répondis-je simplement.

A ces mots, je fis apparaître Fraternité, l'épée des Glaces, dans ma main droite. Me délectant de son air surpris, je poursuivis aussitôt :
- Tu ne fais pas le poids face à moi. Je vais t'écraser pour avoir osé t'attaquer à ces innocents...
Pour toute réponse, l'ennemi, dirigé par sa rage, me fonça dessus en hurlant. La suite se passa très vite. En un clin d'oeil, la lame de givre fendit l'air et le sang gicla silencieusement. Je me redressai lentement, et quelques secondes plus tard, mon adversaire s'effondra, la gorge tranchée.

Immédiatement, la peur s'installa dans le coeur des autres pillards qui reculèrent de plusieurs pas. Après avoir fait disparaître Fraternité, je tournai mon regard glacial vers eux avant d'ajouter :
- Où est ce que vous croyez aller ?! Aucun, j'ai bien dit AUCUN d'entre vous ne ressortira vivant d'ici ! tonnai-je d'une voix sans pitié.
L'instant d'après, ils firent volte face en criant pour s'enfuir, mais il était déjà trop tard...
- DIAMOND DUST !!!
Comme la mort blanche, la tempête de poussière de diamants s'abattit sur l'ennemi avec une puissance implacable. Aucun d'entre eux n'en ressortirait vivant...



Dernière édition par Kappa le Lun 27 Fév - 22:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyJeu 16 Fév - 22:34

Froid...

Des mouvements brefs et saccadés entre les branches. Ses mystérieuses amies remontaient le plus possible avant de disperser. Elles aussi, détestaient le froid. C'était étrange mais elle se sentait triste comme à chaque fois que les chauves-souris s'éloignaient. Elle s'efforça pourtant de sourire à son sauveur. Il y avait quelque chose de si pur en lui, une droiture qu'elle n'avait jamais rencontrée auparavant.

Grelottant toujours de la tête aux pieds, Lydia finit par repousser ses longues mèches rousses laissant apparaître un teint doux et délicat et des lèvres roses pâlies par le froid.

Elle avait aussi ramené les mêches collées à son dos. Et ce fut sans doute là qu'il vit. Elle sursauta d'ailleurs presque à son cri.

Mes blessures ? Il les voit !!! On peut donc bien les voir ? Pourquoi les autres ne voient-ils rien ?

Elle ne put retenir ses gémissements lorsqu'il se pencha sur ses blessures. Elle voulait lui faire confiance mais n'osait pas encore lui parler, lui révéler quelle vie était la sienne. Elle était comme un chat sauvage venant de fuir ceux qui l'avaient torturé. Un jeune chat échaudé sur lequel on avait jeté un plein seau d'eau glacé.

Kappa était un homme comme eux, ceux qui lui faisaient tant de mal. Pourtant, pourtant, elle s'apaisa à son nouveau cri d'indignation.

Que m'ont-ils fait ?

Un chevalier de la déesse Athéna, elle n'avait encore jamais entendu parler de chevaliers dévoués à la déesse paienne de la Guerre. Le curé disait qu'on ne devait vénérer que dieu et rien que dieu. Que tous ceux qui s'en détournaient voyaient leurs âmes souillées irrémédiablement. Des âmes que seules le flammes pouvaient purifier...

Leur mentait-il ? Car cet homme en armure brillante avait tout d'un ange au yeux de la rousse fugitive et en plus, il ne semblait craindre rien ni personne. Et certainement pas les sbires de ces sinistres corbeaux.

Lydia porta la main à ses lèvres, n'osant parler alors qu'elle en avait tant envie. Elle devait se taire tant que son véritable seigneur, son roi ne l'avait pas lui-même appelée. L'ordre que lui avait laissé sa "mère" était clair. L'héritière des Carminia risquait de se perdre si elle parlait trop tôt.

Pourtant, Kappa semblait si bon comme une planche de salut. Aussi, finit-elle par prendre la parole après avoir soufflé à plusieurs fois dans ses mains, se réchauffant comme elle le pouvait. Sa voix tremblait encore un peu à cause du froid et de la tension qui doucement la quittait.

- Je ne sais pas, chevalier... Je ne peux le voir, je ne sais pas jusqu'où ils sont allés... Des coups... Je sais juste que j'ai reçus d'innombrables coups en plus du fouet... Ils m'ont fait tomber, face contre terre et j'ai perdu connaissance à plusieurs reprises... Avant de réussir enfin à m'échapper. Des coups dans le dos, les jambes, sur mes bras.

Elle souleva ses manches trempées par la neige, révélant des bras couverts de plaies et de bleus. Une toux soudaine la fit taire. Avant qu'elle ne lui sourit.

- Mais maintenant, ils ne me feront plus de mal grâce à vous... Vous êtes un ange, seigneur Kappa.

Des larmes d'émotion, joie et soulagement mêlée de surprise. Une telle gentillesse à son égard. Seule Calia lui en offrait chaque fois qu'elle le pouvait, elle seule. Les autres qui s'y étaient essayé, s'étaient tous éteints. Vite si vite... Elle les voyaient disparaître, parfois, il les tuait sous ses yeux...

Les autres !!! Des cris et encore des cris. les chauves-souris criaient.

- Je vous en prie, partez aider les autres !!! Ensuite, ensuite je pourrai...

Elle vacille un instant avant qu'il ne la rattrape. Une grimace ternit son beau visage et elle serra des dents encore humaines lorsqu'il l'aida à monter sur son cheval. Nulles canines ou crocs, juste des dents saines et blanches. Elle lui sourit ensuite de nouveau, se voulant rassurante.

- Merci, ça ira, ne vous en faites pas pour moi... Hâtez-vous. Puissiez-vous arriver à temps, personne ne mérite ce subir ça...

Une telle douceur dans sa voix, chantante mais encore loin de ce qu'elle deviendrait dans un avenir plus si lointain.

Un geste et elle le vit alors partir si vite que même le cheval ne put réagir. Il fallut d'ailleurs un bon moment à Lydia avant qu'elle ne pense à pousser l'animal à avancer. La brave bête se mit alors en route, remontant la piste blanche et lorsqu'enfin, elle rejoignit Kappa de la Couronne Boréale, ce fut pour découvrir une vaste étendue tout aussi immaculée.

De la neige, une immense couche de neige recouvrait le tout. Les flammes s'étaient éteintes et les corps des pillards n'étaient plus que tas informes sous un linceul blanc. Le regard de Lydia se tourna en tout sens. Les maisons étaient vides. Plus aucun bruit. Ils les avaient tous tués.

La jeune fille serra les rènes entre ses mains aux ongles salis et brisés. Puis, elle finit par faire avancer le cheval à la hauteur de Kappa avant de lui dire.

- Merci, chevalier... Même s'il était déjà trop tard, vous nous avez délivrés de ces porcs. Merci d'avoir tout tenté, on ne peux aller plus loin tant qu'il fera nuit.

Elle fit doucement tourner sa monture vers l'une des maisons encore debout avant d'ajouter.

- Et elle est encore loin d'approcher de sa fin. Puis, vous comme moi devez être épuisé. Cette maison là-bas est encore intacte. Nous devrions y trouver de quoi nous soignez et prendre un peu de repos. Et lui...

Elle caressa la longue crinière.

- Il a aussi besoin de repos et d'un bon abri. Ensuite, je pourrais vous raconter... Si vous voulez bien rester encore un peu avec moi...
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyJeu 23 Fév - 4:46



Impitoyable, implacable, le froid avait refermé ses griffes sur les pillards, et un silence très soudain s’installa sur le village en ruines, amplifiant la profondeur de la nuit. Le regard perdu dans le vague, il me fallut quelques secondes pour me calmer, et que peu à peu mon cosmos ne retrouve un niveau hors combat. Je ne remarquai pas immédiatement la présence de la jeune femme non loin de moi. Ce n’est que lorsqu’elle parla que je me tournai vers elle, puis vers Hector, que je flattai d’une caresse à la crinière avant de répondre à Lydia.
- Si seulement j’étais arrivé plus tôt, entamai-je d’une voix pleine de regrets.

Je balayai finalement mes regrets d’un revers de main, comme pour chasser un moucheron tournant trop autour de moi. Après tout, il était inutile de ressasser ce qui était fait. Ca ne pourrait plus être modifié de toute façon. Je me rendis alors compte que la jeune femme grelotait. Il fallait trouver un endroit sûr pour la nuit et se mettre au chaud, pour soigner ses blessures. La jeune femme ne tarda pas à avancer les mêmes idées à haute voix, et c’est d’un simplement hochement de tête que j’’acceptai volontiers son offre. Oui, j’étais épuisé : mon voyage avait été long, et le combat n’avait pas aidé les choses.

Encourageant Lydia à m’attendre à l’extérieur le temps que je vérifie la solidité de la chaumière, j’ouvris lentement la porte avant de pénétrer dans une maison en pierres anciennes de type rustique. Plus aucune lumière ne parvenait dans les pièces sombres et il me fallut plusieurs secondes pour me repérer, finalement trouver la cheminée et y allumer un bon feu. Après quoi, je pris sur moi de vérifier si la chaumière était en bon état, ce qui semblait être le cas. Satisfait, je ressortis rapidement chercher la jeune femme qui prenait soin de Hector, qu’elle avait installé à l’étable adjacente à la maison.
- Tout va bien, venez vite vous réchauffer à l’intérieur.
Je lui tins la porte le temps qu’elle rentre, et après un dernier regard vigilant aux alentours, je fis de même, verrouillant la porte derrière moi.

Je n’étais pas tranquille à l’idée de passer la nuit dans un endroit où je venais de massacrer toute une bande de pillards, mais nous n’avions pas vraiment le choix. L’état de Lydia ne nous permettait pas d’aller plus loin pour l’instant. Tandis que cette dernière s’installait devant le l’âtre pour se réchauffer, je me mis en quête de bandages, et de quoi soulager ses plaies. Mais, soyons clair, en dehors des bandages, je n’avais aucune idée précise de ce que je cherchais, ni même de ce que je pouvais espérer trouver dans une chaumière de paysans. Je finis cependant par mettre la main sur des bandes de premier secours qui étaient propres. Parfait pour refermer les blessures de la jeune femme et stopper les saignements.

Je regagnai ensuite la salle à manger où cette dernière se réchauffait toujours près de la cheminée. J'accroupis près d'elle avant de lui sourire et d'entamer d'une voix plus douce et rassurante :
- Il va falloir panser vos blessures. Mais avant cela, je veux m'assurer que nous n'avons rien à craindre. Ne bougez pas d'ici, je vais refaire un tour des environs.

Sur quoi, je rouvris la porte avant de ressortir, et de refermer derrière moi. Il régnait un calme impressionnant là dehors. Je fis lentement quelques pas parmi mes victimes, figées à jamais dans un cimetière de glace. Qu'avais-je été obligé de faire à mon si jeune âge ? Quelque part, mon propre pouvoir me hantait, me faisait peur. Comment serais-je capable de faire face à Naios après avoir dû causer une telle tuerie ? Et pourtant, c'était là mon devoir. C'était pour cela que je m'étais entraîné toutes ces années et avais prêté serment à la déesse Athéna. Pour que plus personne, jamais, ne connaisse le même destin que moi.
Une petite larme coula le long de ma joue avant que je ne la chasse d'un geste vif. Je poursuivis rapidement mon examen du hameau. Les corps des pauvres habitants s'étendaient un peu partout, abattus dans leur propre sang. Ces types étaient vraiment des monstres, et leur élimination était nécessaire, décidai-je soudain avec un regard déterminé.

Lorsque je fus certain que les lieux étaient calmes, je regagnai tranquillement notre auberge improvisée. Après avoir refermé derrière moi, j'étendis les bras pour que mon armure ne me quitte et se remonte non loin de la porte. J'étendis avec plaisir les bras pour profiter de ma nouvelle liberté avant de sourire à Lydia.
- Ca va, il n'y a pas âme qui vive dans le coin. Alors, avez vous commencé à vous soigner ? lui demandai-je avec douceur en approchant de la cheminée.



Dernière édition par Kappa le Lun 25 Aoû - 17:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyJeu 15 Mar - 22:15

Le cheval s'était laissé mener sans faire le moindre problème. La jeune fille avait un véritable don avec les animaux. Tous finissaient par s'apaiser sous ses caresses, ses gestes et surtout sa voix si harmonieuse. La douceur de la jolie rousse était un de ses secrets en plus de son regard magnétique. Elle n'avait pas encore conscience de son pouvoir de séduction pas plus que de celui qui la rendra si proche de la Bête.

Sa gentillesse aussi était là, elle avait gardé un côté pur malgré tous les sévices qu'elle subissait depuis la mort de ses parents. Puis, il y avait aussi quelque chose d'intrigant voire d'inquiétant et sans doute que l'absence de Kappa lui avait fait raté ce signe avant-coureur.

Malgré ses blessures, malgré le sang qui coulait encore en abondance dans son dos en plus des blessures dues au froid qui l'avait meurtrie, elle trouvait la force de s'occuper à vive allure de l'animal. Elle l'avait débarassé de sa charge et nettoyé de son mieux, elle lui avait même préparé un abri digne de ce nom.

La brave bête s'était laissé faire et semblait si épuisée qu'elle n'avait pu se résoudre à la faire entrer sans lui offrir les meilleurs soins possibles.

Puis, elle était ressortie et ce fut à cet instant qu'elle sentit ses forces décliner. Elle avait été malmenée par les soldats en plus des coups qu'elle recevait presque tous les jours. Son corps guérissait de plus en plus vite. Et ce fut sous cette apparence frissonnant dans la neige que Kappa avait fait tombée qu'elle reparu devant lui, toujours maculée de boue et de sang avec en prime les brins de paille de la grange.

Elle sourit en le voyant lui faire signe d'entrer. Une sensation de bien-être l'envahit dès qu'elle vit le feu ronfler dans la cheminée et l'obscurité qu'il éclairait sans pouvoir totalement la chasser. En voyant les ombres des flammes danser sur les murs, projetant des formes plutôt inquiétantes, elle ne put s'empêcher de sourire. Cela la rassurait. Elle se sentait bien alors que tant d'autres se seraient senties mal à l'aise voire terrifiée par cette ambiance si particulière. Ses yeux se mirent même à briller d'un éclat unique en leur genre.

Quoique elle aussi avait ses frayeurs, en temps normal, elle aurait presque paniqué de se retrouver seule dans cet état en compagnie d'un homme. Ceux qu'elle croisait était des brutes épaisses mais ce chevalier luttant au nom d'une déesse oubliée était plus charitable que tous ces soit-disants bon chrétiens.

- Merci... Pour le feu, sire Kappa. Je...

Elle tremblait encore et se sentait soudain si faible.

- Je... Je ne voudrais pas paraître ingrate ou insolente mais auriez-vous la gentillesse de me laisser un peu de temps pour reprendre une apparence moins minable.

La question était bien délicate mais la jeune fille ne pouvait pas rester davantage dans une telle tenue, froide maculée de sang de boue, les chairs déchirées par le fouet en plus des coups et autres écorchures.

Elle sourit en voyant qu'il acceptait et aussitôt, elle commença à fouiller les coffres d'où elle sortit d'honnêtes robes en plus de chauds vêtements de laine. Ce n'était pas le luxe bien sûr, des vêtement surtout destinés au travail, mais c'était aussi l'idéal pour ce qu'elle avait le plus maintenant que le sire Kappa la protégeait, se changer et se protéger du froid.

Elle revint alors vers lui, lui demandant d'une voix douce.

- Je... Est-ce que vous accepteriez de...

Elle se mit à rougir.

- De soigner les blessures de mon dos. J'ai honte mais si on ne fait rien...

Des larmes se remirent à couler tandis que des traces de sang se répandaient sur le sol.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyDim 18 Mar - 16:25



Peu à peu, le visage de la jeune femme reprit des couleurs devant les flammes du foyer, réchauffée par sa douce lumière. Un bel éclat apparut dans ses yeux, signe qu'elle allait mieux. Ravi, je m'assis dans un fauteuil, non loin d'elle, un léger sourire aux lèvres. Soudain, avec une extrême timidité, elle exprima le besoin de se nettoyer, ce qui était tout à fait normal compte tenu de son état.
- Bien sûr, lui répondis-je aussitôt doucement. J'ai vu une salle de bain à côté lorsque j'ai fait le tour de la maison, vous devriez pouvoir l'utiliser sans problèmes.
Puis attrapant quelques bougies que je lui tendis, j'ajoutai :
- Tenez, avec ça, vous aurez de la lumière.

Après quoi, Lydia s'isola dans la pièce d'à côté, me laissant seul devant l'âtre dégageant une chaleur et une odeur de feu de bois réconfortants. Une soudaine fatigue m'envahit, me rappelant que je venais de faire plus de douze heures de cheval. Petit à petit, mes paupières se fermèrent, bercé par le crépitement des flammes. Je ne sais combien de temps s'écoula mais je fus réveillé par une Lydia toujours aussi timide s'avançant vers moi. Soudain gêné de pas avoir pensé à lui proposer avant, je lui répondis après m'être redressé en lui souriant :
- Bien sûr, allez donc vous laver, je vais voir si je trouve de quoi vous soigner pendant ce temps.

Visiblement reconnaissante, celle ci retourna dans la salle de bain pour se nettoyer. Prenant mon courage à deux mains, je fis le tour de la maison pour trouver de quoi panser les plaies de la jeune femme. La pêche ne fut pas miraculeuse, mais je pus mettre la main sur du tissu pouvant faire office de bandages et sur de l'alcool pur pour désinfecter. Ce n'était pas vraiment des soins de premier choix, mais je n'étais pas un expert en la matière, et c'était une maison de gens visiblement pauvres, alors mieux valait se réjouir d'avoir pu mettre la main sur ces choses là. Après avoir nettoyé la table, je posai ma trousse de soin improvisée dessus. Ne restait plus qu'à attendre la patiente.

Elle n'avait apparemment pas terminé de se laver, c'est pourquoi je me rassis dans mon fauteuil bien confortable. Le regard plongé au coeur des flammes, mes pensées vagabondèrent sur le Sanctuaire. Je me demandai ce que faisait Naios actuellement. Sans doute préparait il à manger tranquillement tandis que Leto était allongé non loin de lui. A nouveau, et en quelques secondes, mes paupières semblèrent bien lourdes, et je m'assoupis rapidement. Ce n'est que lorsque la porte de la salle de bain s'ouvrit à nouveau que je fus tiré de mon sommeil, laissant entrevoir une Lydia toute propre dans l'embrasure de la porte.

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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyDim 18 Mar - 19:12

La pénombre cachait ses joues rougissantes. Elle se sentait si fragile devant cet homme. Le chevalier l'avait défendue sans savoir qui elle était. Une telle générosité, aussi désintéressée, lui semblait totalement inconnue.

D'un geste, la belle jeune fille avait saisi les quelques bougies en le remerciant du bout des lèvres.

- Merci, sire Kappa. J'y verrai bien mieux en effet. C'est très gentil de veiller sur moi.

Lydia était si intimidée par Kappa qu'elle n'osa pas en dire en plus. D'un pas hésitant, elle se glissa dans la pièce d'eau voisine.

Elle alluma les bougies qu'elle disposa au mieux sur un des vieux coffres avant de verser de l'eau chaude dans l'un des baquets. Elle s'empressa d'e remplir un autre broc qu'elle plaça près d'elle. Il lui fallut ensuite reprendre un peu son souffle. Ses forces avaient été si éprouvées qu'elle préférait se ménager.

D'un geste rapide la jeune rousse dénua ses cordes et ôta ce qu'il lui restait de vêtements avant de plonger nue dans une eau agréablement chaude. Les malheureux avaient sans doute eu la même idée au vu de la grande quantité d'eau mise à chauffer. Mais ces soudards en avaient décidé autrement.

Lydia sentait des larmes couler sur son visage. Elle avait l'impression de piller le peu qu'avaient possédé ces gens. Mais avait-elle d'autre choix. Elle commença à se nettoyer faisant couleur l'eau sur son corps juvénile. Ses courbes encore fines, en plein développement, toutes en grâce et légèreté. Un corps fin et déjà très beau malgré toutes ces plaies ouvertes qui le paraient. Une sensation de douleur et de bien-être mêlé. Elle se lava rapidement les cheveux avant de les relever et de les enfermer dans un des grands linges. Elle les sécherait après. Le plus urgent était son corps.

Libérée de gêne occasionnée par sa superbe mais très longue chevelure, elle prit une autre étoffe plus douce avant de commencé à se nettoyer, appuyant au minimum ses gestes en de légères caresses humides sur sa peau écorchée.

Cela dura encore de longs moments à la faveur de la flammes vacillantes des bougies jusqu'à ce qu'elle ressorte entièrement nue et ruisselante de ce bain improvisé. Un rapide séchage et elle se rhabilla, prenant soin de ne pas trop resserrer sa chemise . Ses plaies étaient encore à vif et elle ne souhaitait pas les irriter davantage.

Elle renoua ses longs cheveux en une lourde tresse lache avant de se couvrir d'une couverture de laine rustre mais bien chaude. Et ce fut dans cette tenue, chandelle à la main qu'elle reparut devant Kappa.

Le feu brûlait cette fois à bataille dans l'âtre et quelques autres bougeis éclairaient les lieux. En la voyant arriver comme cela, en longue chemise recouverte d'une couverture, le reste des vêtements qu'elle enfilerait après à la main, on auroat pu se méprendre sur la réalité des évènements et surtout de leur relation.

Enfin, Lydia s'approcha, remarquant aussitôt la trousse de soins improvisée que le chevalier avait préparé pour elle. Et elle sourit de nouveau.

- Merci, chevalier et si vous êtes toujours d'accord...

Elle s'installa devant lui face à l'âtre avant de faire glisser la couverture puis la chemise qui dissimulait ses plaies, veillant juste à dissimuler sa poitrine.

Ainsi, apparurent devant le chevalier ses épaules délicates nues, sa nuque, son dos jusqu'au bas des reins strié de profondes plaies encore sanglante. Le tout éclairé par les lumière des flammes et des bougies. Elle baissa les yeux avant de ramener en avant sa lourde tresse, laissant le chevalier contempler ses blessures dans leur intégralité.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyDim 18 Mar - 20:27



Mon regard resta bloqué sur cette jeune demoiselle qui apparut dans l'embrasure de la porte. A présent lavée, je me rendis compte qu'elle était en réalité beaucoup plus jeune que je ne l'avais pensé au premier abord. Peut être aussi jeune que moi. Mes yeux restèrent fixés sur elle, comme envoûtés par sa beauté, tant et si bien que je ne répondis pas de suite à sa demande.
- Ah, euh... Oui, c'... oui, c'est, oui.... bredouillai-je maladroitement.

Je m'extirpai rapidement du fauteuil, pour me donner davantage de contenance. Aussitôt, mes joues s'empourprèrent et je lui dis maladroitement en m'éventant le visage :
- Il fait chaud, ici, non ?
Celle ci semblait concentrée sur ses blessures et sans me répondre s'assit dos à moi devant la cheminée, dont les flammes dansantes nous éclairaient toujours fidèlement. Elle laissa tomber la couverture, et ôta délicatement son haut pour me dévoiler sa nuque ainsi que son dos. Mes joues réagirent aussitôt, rougissant encore davantage jusqu'aux oreilles. Fort heureusement, l'adolescente était de dos et ne pouvait pas assister à cette déconfiture pitoyable. C'est alors que mon regard croisa les plaies encore à vif.
- Par la déesse... soufflai-je doucement. Qui a bien pu oser faire une telle chose ?

Ce n'était pas vraiment une question qui s'adressait à elle, mais plutôt de l'incompréhension. On s'était déchaîné sur cette magnifique adolescente, la fouettant jusqu'au sang d'après les marques que je voyais. Il fallait soigner cela au plus vite. Mais l'alcool allait lui provoquer une douleur infâme, c'était certain.
- Bien, lui dis-je avec douceur après m'être éclairci la voix, je vais commencer alors préparez vous, ca va piquer. Beaucoup...
Je pris un linge sur la table et le déchirai pour en faire un baume. Puis, j'attrapai l'alcool et après en avoir imbibé le baume improvisé avec, me tournai vers Lydia.
- Ca va faire mal, serrez les dents.

Avec d'infimes précautions, j'aposai le premier baume sur l'une des plus grosses entailles. Aussitôt, la pauvre jeune fille se raidit et étouffa une plainte.
- Du calme, respirez lentement.
Après avoir préparé un autre baume, je l'apposai de la même manière sur une autre plaie suintante. Cette fois ci, et malgré tous ses efforts, une plainte de douleur s'échappa des lèvres de la pauvre Lydia, tandis que son corps commençait à trembler sous l'effet de la douleur.
- Pardon... soufflai-je maladroitement. Je... Courage, nous sommes à la moitié.
Comprenant qu'elle ne tiendrait pas longtemps, j'entrepris d'augmenter la taille des baumes de manière à n'en avoir que deux à poser. Lorsque je posai le troisième baume, je sus que les larmes avaient commencé à monter aux yeux de la belle jeune fille.
- Je suis désolé... Je ne suis vraiment pas doué quand il s'agit de soins... C'est presque fini...

Attrapant le dernier baume, je le posai avec précaution sur les dernières blessures. Malheureusement, ce ne fut pas suffisant. Criant de douleur, la pauvre jeune fille se sentit mal et bascula en arrière. Je n'eus que le temps de la rattraper doucement par les épaules. Evanouie, sa tête bascula sur mon épaule. Ses mains lâchèrent la robe qu'elle tenait pour dissimuler sa poitrine, déclenchant de nouvelles rougeurs sur mon visage. Même si la chose était tentante, je ne devais pas me laisser distraire. Les baumes étant tombés lorsque Lydia s'était évanouie, son dos était à nouveau nu, mais désinfecté. Il ne restait plus qu'à poser les bandages. Oui... plus qu'à... facile à dire avec une femme à moitié nue et inconsciente dans un fauteuil.

Tâchant d'éviter de poser mon regard à des endroits que je ne devrais pas voir, j'entrepris de poser des bandages faisant le tour du buste pour recouvrir la plupart des blessures. Le regard fuyant, il me fallut deux à trois fois plus de temps que ca n'aurait dû pour le faire, mais finalement, un large bandage la recouvrant du ventre jusqu'au dessus de la poitrine dissimulait à présent ses stigmates. Content de moi, j'expirai un grand coup avant de soigner à l'aide de l'alcool les quelques plaies sur ses bras, son visage et ses jambes. Lorsque ce fut fait, je lui remis délicatement sa robe, puis, je l'installai confortablement dans le fauteuil en approchant ce dernier du feu, avant de la recouvrir à l'aide de la couverture.
- Et voilà le travail, soufflai-je pour moi même.

Je me rendis soudain compte que mes mains étaient nettement plus blanches là où l'alcool l'avait touchée qu'ailleurs, et je compris que j'avais moi même besoin d'un bon bain. Après m'être assuré que la jeune femme ne manquait de rien, je pris quelques bougies avant de me diriger à mon tour vers la salle de bain. Mais soudain, mon pied s'empêtra dans les vêtements sales de Lydia, et je n'eus pas le temps de me récupérer. La seconde d'après, je m'étais effondré sur le sol. Sans un bruit, tout penaud, et après avoir ramassé les bougies, je me précipitai dans la salle de bain, rouge comme une pivoine, tout en espérant secrètement que la belle n'avait pas assisté à ce triste spectacle.

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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyLun 19 Mar - 22:00

La beauté naissante de Lydia bien plus que ces quelques paroles timides semblaient avoir fait leur effets sur le chevalier de la Couronne Boréale. Chevalier qui semblait avoir bien du mal à cacher son émotion. Ce qui la toucha, elle aussi. Elle qui, d'habitude, n'avait affaire qu'à des brutes épaisses, ne connaissant que le langage du fouet ou des poings.

Sa maladresse face elle était si vivifiante, un vrai baume pour son coeur meurtri. Cela lui faisait tant de bien de voir qu'il existait encore de hommes bons. Car Kappa était bon et surtout capable de s'indigner face à ce qu'elle endurait.

- Un monstre, sire Kappa... Celui qui me séquestre sans que je ne puisse lui échapper...

Sa voix était douce et remplie d'une étonnante chaleur. Celle de la future Vampire redécouvrant l'espoir.

- Merci, chevalier, merci de me montrer qu'il existe encore des hommes justes et épris de justice. Et capables de voler au secours des autres sans arrière-pensées.. Ni intérêts.

Ses quelques paroles échangées, elle le vit préparait les baumes qu'il allait placer sur les plaies. Que pouvait-il avoir trouvé en ces lieux pour laver et purifier les plaies si ce n'était les remèdes les moins chers et les plus courants. Elle réalisa qu'elle avait vu juste lorsqu'il lui conseilla de serrer les dents.

De l'alcool... ça ne peut être que cela.

Enfin, Lydia était courageuse, cela faisait des années qu'elle endurait ce traitement sans se plaindre et encore moins se résigner. Aussi, ferait-elle tout pour ne pas inquiéter son sauveur. Elle ne l'avait pas encore bien vu à la faveur de cette pénombre bienveillante. Mais cela ne tarderait guère plus. Surtout maintenant, qu'ils étaient si proches devant cette splendides flammes et chandelles.

Et dès que ses soins seraient achevés, la douce Lydia pourrait tourner ses longs yeux sombres vers le sieur Kappa.

Quoique, une petite mise en ordre de sa tenue ne serait point de trop avant de se retourner face à lui. En effet, se présenter poitrine nue devant lui n'était sans doute pas le plus convenable pour une jeune fille comme elle.

Non point qu'elle avait honte de sa grâce juvénile, elle se savait déjà très belle mais que cela ne se faisait point. Elle avait reçue une éducation très stricte, en plus des coups de fouet, et était resté plutôt pudique.

Soudain, elle le sentit approcher dans son dos et fut prise d'une peur soudaine. Ces coups qui venait la frapper dans son dos. Cela affecterait la bele rousse des années durant et même bien davantage. Elle ne pourrait jamais plus afficher que du mépris envers ceux qui attaquaient dans le dos, les pires des lâches. Ceux n'ayant pas les attributs nécessaires pour se comporter en hommes.

Sauf qu'une simple parole du jeune homme suffit à la calmer. Elle se sentait en co,fiance avec lui. Aussi, ne bougea-t-elle pas lorsque le chevalier commença à approcher le baume de ses plaies.

- Aaaahhhhhhhhh....

Elle étouffa à grand peine cette première plainte. Le contact de l'alcool sur ses plaies à vif était telle qu'elle se retint de justesse de basculer en avant. Elle avait comme le dos en feu..

Elle sourit faiblement aux douces paroles de Kappa et d'un léger mouvement de tête, lui fit comprendre qu'elle l'écoutait et l'encourageait à continuer. Ce que Kappa s'empressa de faire.

Les baumes se succédaient et s'appliquaient sur son dos. La froideur passagère de l'alcool était aussi vite remplacée par la douleur. Elle avait beau lutter, les larmes commencèrent à apparaître avant que la douleur ne devenienne trop forte et lui fasse perdre connaissance.

Elle bascula dans un sommeil salvateur mais agité. Si agité, la chaleur des flammes, les émotions qu'elle n'avait cessé d'accumuler et enfin ces blessures...

~~~~~~~~~~~~~

Combien de temps avait-il pu s'écouler depuis qu'elle s'était évanouie ? Lydia ne le savait. Pour l'instant, elle avait l'impression d'errer dans un cauchemar où la chaleur menaçait de la brûler vive. Etait-ce la proximité du feu qui faisait cela mais toujours fut-il qu'elle sentait le malaise grandir avant de commencer à parler dans son sommeil.

Malheureusement, le chevalier était trop loin pour la comprendre.

Elle commença à se débattre comme si elle luttait contre des ennemis invisibles. Ses bras s'agitaient dans tous les sens ainsi que son corps blessé avant qu'elle ne glisse au bas du fauteuil et ne réalisant pas de suite le lieu où elle se trouvait, elle se mit à courir le long de la pièce pour se heurter à Kappa qui sortait de la salle d'eau.

Elle était si paniquée qu'il lui fallut un bon moment avant de s'apaiser quelque peu. Même si son regard fiévreux trahissait une réelle peur.

- Je... Il est là... Ne me laissez pas seule. Il rode autour de nous...

Lydia était trop éprouvée pour faire des phrases cohérentes. Aussi Kappa, devrait attendre qu'elle ait repris suffisament de forces avant de pouvoir en apprendre davantage.

Le tout était de voir comment il pourrait la rassurer pour qu'elle puisse enfin se reposer et reprendre des forces.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyLun 19 Mar - 22:43



C'est perdu dans mes pensées que je me retirai dans la salle de bain. Toute cette histoire était étrange : cette jeune fille était traitée comme un monstre par une brute sans foi ni loi visiblement. Quoi qu'il en soit, et tout en disposant les bougies autour de la baignoire en bois pour m'éclairer, je me promis de ne pas laisser cela ainsi. Lydia avait besoin d'aide et je la lui fournirais. C'était pour cela que j'avais cherché à obtenir mon armure, pour que personne d'autre ne subisse ce que j'avais eu à subir dix ans plus tôt.

D'un geste rapide, je mis la main dans l'eau pour en tester la température. Elle était à peine tiède mais fort heureusement il restait de l'eau chaude à côté. En quelques minutes j'ajoutai de l'eau pour réchauffer celle du bain, et lorsque la température fut suffisante je retirai tranquillement mes vêtements avant de m'immerger dans le bain. Ce fut une véritable bénédiction, le voyage avait été plus éprouvant qu'il n'y paraissait. La fatigue me gagna rapidement tandis que je me complaisais dans l'eau chaude. Toutefois, mes pensées revinrent vers Lydia. Après une bonne nuit de sommeil, j'irais personnellement arrêter celui qui lui avait fait ça. Il méritait la prison pour ses agissements.

Finalement, après m'être lavé le corps et les cheveux et avoir baigné près d'une demi heure dans l'eau chaude, je pris mon courage à deux mains avant de sortir, le corps dégoulinant. Il me fallut un bon moment pour frotter et sécher mes cheveux un minimum. Lorsque le résultat fut acceptable, je me rhabillai après avoir séché mon corps, lorsque j'entendis Lydia remuer dans la pièce voisine. Curieux, j'ouvris la porte pour tomber sur la jeune fille qui semblait affolée :
- Mais que se passe t'il, un prob...

La fin de ma phrase fut coupée lorsque la pauvre Lydia me bouscula. Sa tête entra directement en collision avec mon torse, me coupant légèrement le souffle. Elle se mit alors à déblatérer des phrases qui n'avaient pour moi aucun sens. Attrapant avec douceur ses joues entre mes mains, je levai son visage vers le mien avant de lui dire :
- Hé, hé ! Regardez moi dans les yeux, dans les yeux !
Il me fallut quelques secondes pour obtenir son attention mais celle ci finit par plonger son regard dans le mien :
- Tout va bien, maintenant. Vous êtes en sécurité. Ca va aller, lui dis-je en posant une main sur son front qui était très chaud. Vous avez de la fièvre, il faut vous reposer à présent.

Passant mon bras gauche derrière son épaule pour la soutenir, je la conduisis dans la pièce voisine qui était en fait une jolie chambre avec un grand lit double et une cheminée. Ce serait parfait pour qu'elle passe la nuit. Après l'avoir assise sur le lit, je fis mine de m'éloigner, et celle ci sembla craindre que je m'en aille trop loin. Souriant, je lui dis simplement :
- N'ayez crainte, je ne fais qu'allumer un feu pour réchauffer la pièce.
Puis, me dirigeant vers la cheminée, je mis quelques rondis avant de faire naître un joli feu qui éclaira agréablement la pièce et mon visage.
- Voilà, lui dis-je en me tournant vers la jeune fille. Vous allez pouvoir dormir dans ces conditions.

Balayant la pièce du regard, je vis un tissu propre qui pourrait faire l'affaire. L'attrapant rapidement, je me dirigeais vers la sortie de la pièce avant de m'arrêter dans l'embrasure de la porte et de me tourner vers Lydia :
- Allongez vous, il va falloir faire tomber cette fièvre, lui dis-je d'un ton rassurant en souriant.
Puis, je me rendis dans la salle de bain pour trouver de l'eau froide et en imbiber le tissu. Après quoi, je me rendis au chevet de la jeune rousse qui était à présent allongée, mais semblait loin d'être rassurée. Lentement, je lui posai le tissu mouillé sur le front en lui disant doucement :
- Restez tranquille, ça va aller.

Le feu commençait agréablement à crépiter dans la pièce. Je fis un dernier tour de la pièce pour m'assurer que Lydia ne manquerait de rien avant de me diriger vers elle.
- Bien, je vais aller me coucher dans la pièce voisine, mais ne vous en faites pas, je laisserai la porte ouverte. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à appeler, j'ai le sommeil léger, lui dis-je finalement. Passez une bonne nuit.

Sur ces paroles, je vis volte face pour me diriger vers la pièce voisine.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyMer 21 Mar - 0:20

[i]Ce contact sur sa peau, de la chaleur sur ses joues et ces yeux si bleus qui plongeaient dans les siens. Elle bredouillait encore quelques paroles dans un langage incompréhensible, destructuré. Enfin en apparence. Ce parlé avait une signification mais elle-même ne se rendait pas compte de l'étrangeté de ses paroles.

C'était comme si sa propre voix lui paraissait étouffée mais sans plus.

Les lèvres de Lydia finirent par s'immobiliser, restant légèrement entrouvertes. La belle jeune rousse mit encore quelques minutes avant de réaliser que c'était bien le chevaleir Kappa qui se dressait devant elle et la retenait. Toujours cette même sensation de force tranquille qui se dégageait de lui. Et cette autre sensation, la fraîcheur. Ce n'était plus le froid mortel de ce début de nuit mais un froid apaisant qui se dégageait du jeune homme.

Jeune ?

Ses yeux sombres s'ouvrirent tout grand.

Il est aussi jeune que moi !

Un sourire illumina les traits de la jolie fugitive. Elle ne put d'ailleurs s'empêcher de le dévisager. Décrassé, le chevalier de la déesse païenne paraissait bien moins vieux. Et puis, il n'était plus enfermé dans son armure.

Et Lydia finit par se détendre, posant ses mains sur les siennes tandis que sa tresse se défaisait tout doucement, commençant à laisser s'échapper de longues mèches rousses qui se déposaient tout en légèreté sur sa robe pâle. Des mêches encore quelque peu humides mais agréablement parfumées.

Un sursaut, des bruits tout autour de la maison. Les gémissements du vent, les animaux qui rôdaient et bien d'autres encore qui ne faisaient que passer. Mais bien plus que les sons, ils y avaient aussi ces formes qui parcouraient la pièce sans qu'elle ne puisse réellement comprendre de quoi il s'agissait. C'était bien top tôt pour cela. Ces silhouettes furtives, le reflet des flammes en plsu de la fièvre ne cessaient de la perturber.

Aussi, se plaqua-t-elle tout contre le torse du jeune homme lorsqu'il passa un bras autour de ses épaules pour la soutenir. Les yeux de Lydia ne cessait de guetter. A la recherche du moindre petit détail, de la moindre forme cherchant à la surprendre. Jusqu'à ce que celles-ci semblent disparaître tandis que le calme revenait.

Ainsi finit-elle par s'apaiser jusqu'à ce que Kappa ne la fasse s'installer sur le lit pour qu'elle s'y allonge et ne se dirige vers une autre cheminée, histoire d'y allumer un feu digne de ce nom.

Elle sentit l'angoisse la reprendre lorsqu'il disparut avant de revenir avec un linge.

Lydia se laissa docilement soigner avant de réaliser qu'il allait de nouveau s'éloigner. Aussi se redressa-t-elle brusquement, faisant tomber les couvertures.

- Non, restez...

Sa voix était suppliante mais surtout ses yeux étaient si brillants.

- Ils...

Elle hésitait craignant qu'il ne la prenne pour une folle voire pire une possédée.

- Ils sont trop rapides. Ce n'est pas la première fois que je fuis mais tout va si vite et sans jamais le moindre bruit.

Elle baissa la tête, peinée.

- Pourquoi croyez-vous que ce village ait pu être décimé si facilement. Ils ont pris tout ce qu'ils pouvaient jusqu'à ce l'alerte soit donnée.

Elle se déplaça, s'allongeant sur l'un des côtés du grand lit avant de dire, devenant presque aussi rouge que ses cheveux.

- Restez avant moi. Je...

Elle tremblait, sa voix se faisait suppliante avant qu'elle ne dise.

- J'ai confiance en vous, sire Kappa. Demeurez près de moi. Ils ne pourront me faire de mal si vous me protéger de votre bras.

Elle ne pouvait demeurer seule, c'était unt obsession et son regard se fit soudain plus envoûtant tandis qu'elle lui répétait.

- Restez près de moi... Placez simplement une épée entre nous... Si vous craignez pour nos...

Et elle accompagna ses mots de gestes, l'invitant à prendre place à ses côtés dans ce vaste lit.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyMer 21 Mar - 1:09



La voix suppliante de la jeune femme attira mon attention alors que je m'apprêtais à quitter la pièce. Ses yeux étaient si beaux, si brillants, que je ne pus résister longtemps à sa détresse.
- Je... Bon, très bien... répondis-je maladroitement.
La pauvre Lydia, loin d'être rassurée, débita à nouveau à propos de ces hommes qui venaient d'anéantir ce village. Elle semblait réellement terrifiée. Légèrement gêné par les paroles de la jeune fille, mes joues s'empourprèrent l'espace d'un instant avant que je ne m'approche de la fenêtre pour dissimuler mon visage soudain soucieux. Dehors, un vent froid s'était levé et la neige tombait doucement. Elle me faisait confiance, et je ne la laisserais pas tomber...

M'approchant lentement du lit, je posai un genou à terre pour me retrouver à hauteur de son visage. Passant une main sur sa joue pour remettre une frange derrière son oreille, je lui dis alors :
- Entendu, Lydia. Je resterai avec vous pour la nuit, si cela peut vous rassurer. Je vais aller faire un dernier tour de la maison pour m'assurer que tout va bien, mais soyez tranquille, je ne serai pas long, ajoutai-je en lui souriant tranquillement. Après l'avoir aidée à se rallonger, je me dirigeai rapidement vers la porte, avant d'ajouter à la volée :
- Je ne serai pas long, c'est promis...

Le froid pénétrant de la nuit entra agréablement en contact avec ma peau lorsque je sortis à l'air frais. Les lieux étaient d'un calme si paisible et si agréable, le genre de nuit froide que j'affectionnais tout particulièrement. Aux aguets, je fis lentement le tour de la maison lorsque soudain mon regard fut attiré par un bruit à quelques mètres. Recherchant l'origine de ce bruit rompant le silence des lieux, je vis soudain un des pillards blessés qui rampait sur le sol pour tenter de s'échapper. Mon regard se fit soudain plus dur, et plus froid.
- Tiens, tiens... soufflai-je pour moi même.

Me dirigeant rapidement vers l'homme de main, je l'attrapai sans ménagement par le col avant de le soulever à l'aide de ma main droite.
- Qui vous envoie ? lui demandai-je aussitôt sans préambule d'un ton froid.
- Je... je ne sais pas...
- Mauvaise réponse, rétorquai-je en resserrant mon étreinte.
- Att... Attendez, je ne mens pas ! Personne ne connait son nom. On rejoint son manoir, il donne les instructions, paye, et c'est tout, ajouta précipitamment le pillard qui semblait à présent réellement effrayé.
- Où est ce manoir ? repris-je alors en fronçant les sourcils.
- A environ une dizaine de kilomètres d'ici, au sud ouest.
- Merci, c'est tout ce que je voulais savoir...

Un horrible craquement se fit entendre lorsque mes doigts se resserrèrent définitivement autour du cou de ce pauvre homme. Avais-je outrepassé mes droits en le tuant ? Oui, peut être... Mais cette manière de massacrer des innocents par familles entières sans distinction particulière me rappelait des souvenirs trop douloureux.
Ma main relâcha finalement son étreinte et le corps retomba mollement dans la neige, avant que je ne fasse volte face pour retourner à l'intérieur. Lorsque je pénétrai dans la maison, l'air chaud empourpra aussitôt mes joues refroidies par l'air froid et pénétrant du dehors.
- Me revoilà, dis-je à Lydia d'un ton rassurant en revenant dans la chambre.

La jeune femme m'attendait docilement, visiblement pas rassurée, mais semblait contente de me voir.
- Nous sommes en sécurité, lui dis-je en souriant.
Une dernière fois, je remis une bûche dans le feu avant de m'approcher du côté vide du lit. A nouveau, j'étais mal à l'aise, et embarrassé. Mon inexpérience et mon jeune âge se faisaient cruellement sentir. Après avoir retiré mes bottes, je m'assis timidement sur le lit, et j'hésitai durant plusieurs secondes avant de me mettre sous les draps. Mon visage était écarlate, aussi me tournais-je de manière à être de dos à la magnifique Lydia.
- Bonne nuit, Lydia... lui dis-je avant de fermer les yeux.

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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyVen 23 Mar - 22:56

Les joues de Kappa s'étaient empourprées sous l'effet de sa demande. Cependant, Lydia était encore trop perdue pour se rendre compte de l'émoi dans lequel elle avait plongé le tout jeune chevalier. Sans doute n'avait-il pas encore d'expérience auprès de la gente féminine ou si peu. Tout comme la douce jeune femme était totalement pure.

Nulle souillure sur son corps déjà magnifique, commençant tout juste à s'épanouir. Ses courbes délicates s'ébauchaient tout doucement, tout en grâce et volupté, tandis que son visage conservait encore quelques rondeurs en plein affinement, dessinant un ovale tendre au teint pâle, à peine hâlé. Venaient ensuite ses lèvres rougies sans être vulgaires. Nul doute que d'ici quelques années, le tout jeune bouton qu'elle était encore se changerait en une fleur sublime, étalant sa corolle à la douce lumière d'une Etoile de Nuit. Mais pour l'instant, elle n'était encore qu'une fugitive traquée et terrifiée. A tel point, qu'inconsciemment, elle en appelait aux pouvoirs de l'Etoile des Ténèbres...

Première manifestation, premier envoûtement... L'appel d'une sirène infernale dont le chant était si subtil qu'en cet instant, personne ne pouvait encore l'entendre et le reconnaître pour ce qu'il était, l'ôde d'une Vampire et son appel dans la nuit...

Come to me...

L'attirance et le magnétisme des vampires qui de loin appelaient sans réellement se donner. Inconsciemment, Lydia les appelait, elle et Kappa...

L'Etoile et le chevalier.

Nul mal nul désir de tuer juste celui de le garder à ses côtés...

Elle le voulait tant dans sa fièvre, elle souhaitait que Kappa reste auprès d'elle pour la protéger et sauver les siens. Son regard brillait de plus en plus, devenant brûlant, avant que, enfin, il ne la rejoigne. Elle sourit en le voyant approcher de son lit, tendant presque la main...

Come to me...

Aussitôt, elle s'apaisa tandis que la main du chevalier avançait vers elle, effleurant sa joue avant d'enfin se poser dessus. Une paume fraîche et relativement dure. La main d'un guerrier rompu aux arts de la guerre.

Elle aussi aurait pu être aussi marquée et pourtant, elle gardait sa délicatesse et sa beauté. Malgré tout ce qu'on lui infligeait, elle restait splendide. Un autre geste très doux et elle sentit les doigts du chevalier glisser sur sa joue avant de remettre en place une mèche cuivrée.

Puis, ce fut de ses mots qu'il acheva de la rassurer. Des larmes de joie coulaient presque de ses longs yeux sombres.

- Merci, chevalier, je vous attendrai. Je ne bougerai pas d'ici...

Un murmure plus que de véritables paroles. Le froid de Kappa l'avait blessée bien plus que les coups et la traque. Lydia ne le comprendrait que bien plus tard mais elle ne supportait que très mal le froid et les courants glaciaux.

Docile, elle se laissa allonger de nouveau sur le lit avant de le voir quitter la pièce.

Demeurée seule, la jeune fille se rendit soudain compte d'une certaine gêne au niveau de sa robe trop ample. On l'avait rhabillée en vitesse avec une certaine maladresse.

Elle sourit en repensant à Kappa. Ce ne pouvait être que lui. Il avait tout du chevalier des contes de fées et avait du la rhabiller sans vraiment la regarder. Elle se tourna vers la porte attendant son retour face aux flammes de l'âtre et à cette ombre dansant dans la pièce.

Kappa la voyait-il ? Rien n'était moins sûr, sinon, il l'aurait affrontée.

- Calme-toi, ma douce, c'est ton imagination qui te joue des tours.

Ainsi le temps passa avant qu'elle ne le voit reparaître enfin. La peur de Lydia ne s'était pas apaisée et c'était sans doute pour cela que le chevalier de la Couronne Boréale s'empressa de la rassurer. Et Lydia lui sourit en retour. Il prit encore le temps de ranimer le feu avant de venir s'allonger sous les draps.

Lydia ne pouvait le voir, tournée comme elle l'était face au feu, se réconfortant à sa seule vue.

- Sire Kappa, j'ai besoin de dormir. Je peux, n'est-ce pas ?

Sa question pouvait paraître étrange mais la jeune fille avait trop peur de se faire surprendre. Aussi, le chevalier dut-il lui répondre une dernière fois avant qu'enfin elle ne s'endorme...

~~~~~~~~

La nuit se poursuivait tandis que le sommeil de Lydia se faisait plus qu'agité. Elle finit par remuer dans son sommeil, se rapprochant de celui qui lui tournait le dos.

D'autres gestes, elle approcha son visage du bras de Kappa, le saisissant avant de le porter à sa bouche et d'essayer de le mordre.

Mais qu'est-ce que je fais ? Non laisse-moi !

Et lâchant le bras de Kappa, elle commença à s'agiter de plus belle avant de finalement presque atterrir sur son voisin de sommier...

Sans pour autant se réveiller.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyVen 23 Mar - 23:53



La question si innocente de la jeune femme me fit sourire, et je me tournai rapidement vers elle pour lui dire gentiment :
- Oui, dormez sans crainte. Je suis là et j'ai le sommeil léger. Il ne vous arrivera rien...
Après quoi, je me tournai à nouveau, et fermai les yeux. Le sommeil m'emporta très vite, la journée ayant été exténuante. Bercé par le crépitement et la chaleur des flammes, l'atmosphère de la pièce était tout à fait agréable. Les flammes dessinaient des ombres dansant sur les murs, donnant à la pièce une atmosphère plus intime.

Un poids soudain sur mon torse me gênant pour respirer me tira subitement de mon sommeil. Il me fallut plusieurs secondes pour reprendre mes esprits. En relevant légèrement la tête, je me rendis soudain compte que c'était la tête de Lydia qui était posée sur mon torse. Le parfum envoûtant de ses cheveux me fit une nouvelle fois monter le rouge aux joues. Décidément, cette jeune femme était véritablement étonnante. Un certain magnétisme se dégageait d'elle, contrastant de facon marquante avec sa fragilté si touchante.

Comment avait elle fini tout contre moi ? Avait elle fait un cauchemar ? Avait elle eu peur ? Les théories se bousculaient dans ma tête mais toutes aboutissaient à un résultat : j'avais envie de la protéger pour que cette peur s'évanouisse.

Et pourtant, quelque chose me gênait en elle. Une aura se dégageant de son être, que je ne pouvais pas expliquer. Ou étais ce une intuition ? Je n'aurais su dire, mais toujours était il que j'étais dans une position plus qu'inconvenable avec une jeune fille que je connaissais à peine. Et pourtant, ce visage d'ange endormi tout contre moi me fit sourire silencieusement. Je n'avais pas le coeur de la repousser. Etait ce profiter de la jeune fille car elle dormait ? Etait ce mal ? La honte s'afficha sur mon visage lorsque mes bras tremblants et hésitants entourèrent doucement le corps de la jeune femme, dont la respiration était toujours régulière.

Lentement, je prenais de profondes inspirations pour m'emplir du parfum enivrant de la jeune femme. Je n'avais jamais eu de berceuse plus agréable pour me rendormir. Ma main droite passa lentement dans les cheveux longs et soyeux de Lydia, avant que je ne lui chuchote tendrement :
- Dormez bien, petite princesse.
A nouveau, une bûche craqua dans l'âtre de la cheminée. Puis, mes yeux se fermèrent lentement, et le sommeil commença à m'entourer. Bercé par la respiration de la belle Lydia dormant tout contre moi, je me rendormis en quelques secondes...

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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptySam 24 Mar - 21:55

Une douce étreinte tout autour d'elle. Des bras qui l'entouraient sans brutalité inutile. La chaleur d'un corps, la sensation de se sentir protégée contre tous ceux qui voulaient la blesser et la soumettre. Briser son âme pour la détourner de son véritable seigneur.

Sa mère le lui avait dit... Son père aussi...

Et enfin Lucrézia, la belle dame au regard de braise. L'oiseau de nuit dont l'image lui apparaissait par instant. Elle ne pouvait savoir qui était cette femme mais elle l'attirait. Une, elles étaient une...

Come to me...

Le sommeil de Lydia se fit lourd avant que ses bras ne se resserrent tout autour du corps de Kappa. Les flammes se mirent à brûler davantage alors qu'une bûche éclatait dans le foyer. A ce bruit qu'elle ne reconnut pas, la belle se resserra davantage, se retrouvant pratiquement allongée sur le chevalier.

Elle ne s'éveillait toujours pas mais recommençait à remuer. Cette fois, elle se retrouva quasi à plat ventre sur Kappa sans pour autant émerger. Une aura douce se détachait de la jeune rousse ainsi qu'un parfum envoûtant tandis que des lueurs rouges pouvant provenir du feu apparaissaient de temps à autre.

Un rythme lent, Lydia recommençait à bouger tout en délicatesse. Elle descendait d'une lignée d'ensorcelleuses séduisant leurs promis sans leur faire le moindre mal. Mélange de mystère et de sensualité, la lignée évoluait sans que personne ne la voit vraiment. Pure et attirante... Personne n'avait jamais touché la belle pas même en rêve...

Autre mouvement, les lèvres de Lydia glissaient sur la peau fraîche et encore juvénile du chevalier. Même endormi, il activait son cosmos, lui donnant cette sensation de chaleur sous un voile de fraîcheur. Dormait-il lui aussi ?

Un dernier geste et elle appuya davantage ses lèvres avant de les écarter. Ses canines appuyèrent sur la chair pâle avant de piquer la peau où une goutte de sang perla. L'ombre se fit plus dense alors que les flammes brûlaient toujours.

Puis soudain...

Un bruit de verre brisé et des coups plus que violents contre les portes et volets encore en place. Comme si on tentait de les défoncer. Un vacarme tel que Lydia se redressa en sursaut, ne pouvant retenir un cri de peur. Puis ses yeux s'ouvrirent sans réaliser l'ambiguité de sa situation ou plus exactement de sa position.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyDim 25 Mar - 23:23



Naviguant entre rêves et sommeil profond, les minutes qui suivirent furent particulièrement agréables. La chaleur de nos corps involontairement enlacés dormant profondément fit s'envoler mon imagination vers des pensées interdites, où se trouvait également la belle rousse.

Un bruit me tira soudain de mon sommeil, et lorsque j'ouvris les yeux, un drôle de spectacle se dévoila à ma vue : Lydia, visiblement apeurée, se tenait à califourchon sur moi et ses deux mains avaient saisi mon haut comme pour me tirer de mes rêves. D'autres bruits venant de dehors me firent me redresser subitement pour m'arrêter à quelques centimètres du visage de Lydia face à moi.
- Qu'est ce que... Qu'est ce qui se passe ? lui dis-je encore un peu embrouillé.
Brusquement, une chauve souris vint violemment heurter la fenêtre et la jeune Lydia laissa échapper un cri de frayeur. Passant lentement mes bras autour d'elle, je lui dis alors :
- Calmez vous, Lydia ! Je vais aller voir ce qui se passe. Je vais aller voir ce qui se passe là dehors.
Quelques secondes ne s'écoulèrent sans que je bouge, avant que je ne vire au cramoisi et ajoute soudain :
- Euh... par contre si vous pouviez me libérer, ca m'aiderait pour me lever.

La jeune rousse se rendit soudain compte qu'elle était à califourchon sur moi et s'ôta précipitamment pour que je puisse me lever. Après avoir remis mes bottes en toute hâte, je sortis dans la nuit noire pour constater que toute une nuée de chauve souris entourait la maison. Ce spectacle fascinant me cloua quelques secondes sur place avant que je ne pense à nouveau à Lydia. La pauvre devait être morte de trouille à l'intérieur pendant que je restais bêtement à rien faire.

A cette pensée, je fis lentement appel à mon cosmos et une aura turquoise m'entoura en quelques secondes, refroidissant rapidement les lieux. La puissance de mon cosmos augmenta durant un moment avant que je ne le fasse explosa en une bulle glaciale qui fit fuir les volatiles.
- Allez vous en !! Tout de suite !
Je tendis mes mains vers le ciel et le cosmos accumulé jusqu'à présent se changea en sorte d'aura qui prit la forme d'une immense bulle faisant fuir tous les chiroptères loin d'ici.

Reprenant lentement ma respiration, je fis le tour de la maison pour me tenir devant la fenêtre de la chambre. Croisant le regard de Lydia, je lui fis un sourire rassurant avant de lever mon pouce en signe de victoire. Puis je finis le tour de la maison et soudain une goutte de sang tomba dans la neige à mes pieds. Intrigué, je me rendis soudain compte en tâtonnant mon cou que quelques gouttes s'écoulaient d'une minuscule morsure. Etrange, j'étais pourtant certain qu'aucune de ces créatures n'était parvenue à m'atteindre. Haussant les épaules, je regagnai la chaleur de l'intérieur de la chambre.
- Voilà, je les ai faites fuir, il n'y a plus rien à craindre. Je reviens, ajoutai-je soudain.

Je me rendis rapidement dans la salle de bain pour nettoyer ma petite blessure. Puis, lorsque ce fut propre, je regagnai une dernière fois la chambre pour me recoucher aux côtés de la belle jeune fille.
- Vous pouvez vous rendormir sans crainte, je vais veiller un moment pour m'assurer que vous n'avez rien à craindre, ajoutai-je en l'encourageant à se recoucher.

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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyLun 26 Mar - 21:32

- Sire Kappa... Réveillez-vous !!!

Elle le secouait presque comme un prunier ou bien se l'imaginait car pour quelqu'un qui avait le sommeil léger, il en mettait du temps à émerger. Quelques secondes à vrai dire mais une éternité pour une biche aux abois. Sans doute devait-il fait un bien merveilleux rêve, à voir son expression bienheureuse et sa brusque chaleur, alors que la belle se trouvait à cheval sur lui, sans se rendre compte de ses mouvements nerveux.

- Eh... !!!

Elle ne put retenir un cri de surprise mêlé de crainte en se retrouvant face à lui, se heurtant presque à son visage. Il la dépassait d'une bonne tête, elle qui n'était encore qu'un frêle tendron. Leurs regards se croisèrent et elle se rendit compte que ses poings étaient crispés sur le haut de Kappa, l'ayant presque déchiré dans le feu de l'action.

Elle sentait des larmes de confusion lui monter aux yeux avant qu'il ne la prenne dans ses bras pour la rassurer.

Un autre bruit sourd et elle sursauta avant de détendre contre lui. Il n'avait pas encore la carrure d'un chevalier adulte mais était déjà bien bâti, dégageant une sensation de force qui l'apaisait. Pour la première fois de sa vie depuis des années, elle se sentait protégée sans arrière pensée.

Elle aurait pu rester encore un bon moment immobile, dans cette position pour le moins ambigüe, s'il n'avait repris la parole, écarlate. Et ce fut à ce moment bien précis qu'elle réalisa soudain leur proximité pour le moins inconvenante.

Elle se mit à son tour à rougir, se rendant aussi compte qu'elle avait apprécié cela avant de se déplacer le plus vite possible, rabattant sa robe sur ses jambes tandis qu'elle serrait les cuisses, son teint assorti à sa chevelure.

- Excusez-moi, sire Kappa. Merci pour tout ce que vous faites pour moi. Je... je risque de vous attirer tant d'ennuis.

Et elle le regarda partir, baissant à demi ses longs yeux sombres.

La porte claqua avant de s'ouvrir en grand.

Du froid... Froid ...

La vague la brûla presque avant qu'elle ne repousse la lourde porte de bois. En effet, la belle jeune fille ne supportait pas le froid mais ce ne fut pas ça qui la fit gémir le plus mais bien les chauves-souris. Des larmes pointaient à ses yeux. Cela lui faisait mal de les voir ainsi chassées sans qu'elle ne sache pourquoi. Lydia était comme blessée en voyant les chiroptères fuir en hurlant.

Pourtant, elle savait que Kappa faisait au mieux pour elle. Pour la protéger...

Pour moi... Pour me protéger. Jamais personne depuis mon père, ma mère et... La belle dame...

Elle-même avait du mal à comprendre les premiers signes du changement qui s'opérait en elle. L'Etoile se rapprochait mais Lydia était encore trop jeune pour supporter sa puissance.

Elle le vit entrer, aller dans la salle d'eau voisine puis revenir. Puis, enfin, il reprit place à ses côtés avant de lui conseiller de se rendormir. Elle s'avança vers lui, posant sa main sur son bras déjà si musclé.

- Qu'était-ce réellement, sire Kappa ? Les chauves-souris arrivent toujours avant... Les hommes, ils arrivent au lever du jour.

Puis, se recouchant en gardant sa main près d'elle.

- Vous resterez, n'est-ce pas malgré... Malgré ce qu'il s'est passé et la manière donc je vous ai éveillé ?

Elle le regarda, reprenant une délicate couleur rouge, avant d'entendre sa réponse puis, enfin, elle se rendormit. Rien ne se passerait. Elle le sentait mais cette nuit n'avait jamais été que le calme avant la tempête...
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyLun 26 Mar - 22:13



La pauvre jeune fille semblait toujours terrifiée lorsqu'elle se tourna vers moi. Ses phrases me semblaient incohérentes, et décousues. Inquiet, je posai une nouvelle main sur son front qui n'était pourtant pas chaud. Sans doute avait elle besoin de se rendormir. Elle se recoucha au bout de quelques secondes et je répondis à sa question :
- Je vous l'ai dit, Lydia. Tant que je serai là, vous n'aurez rien à craindre. Et je ne compte pas vous abandonner, ne vous faites aucun soucis. Dormez, et demain dans la journée, nous tâcherons de mettre de l'ordre dans tout ça, je vous en donne ma parole.

Visiblement soulagée, la belle rousse se rendormit paisiblement. Je pris plaisir à l'observer dormir pendant un moment, allant même jusqu'à me risquer à passer une main dans ses cheveux soyeux. Elle me rappelait Ahina. En pensant à elle, une larme vient perler à ma joue avant que je ne la chasse d'un revers de manche.

Et puis, ce furent à nouveau les questions qui assommèrent mon esprit. Lydia semblait déjà avoir vu ce phénomène de chauve souris. Pourquoi ? Et comment ? Cela avait il un rapport avec cette drôle d'aura qui émanait d'elle ? Je n'avais pas la réponse à toutes ces questions, mais j'étais sûr d'une chose : elle avait besoin de moi pour l'instant, et il était hors de question que je lui fasse faux bond. Quelques minutes plus tard, le sommeil s'empara à nouveau de moi et je me rendormis non loin de Lydia dont la respiration régulière indiquait un sommeil profond.

Le reste de la nuit s'écoula sans autre incident, et je me réveillai doucement alors que le soleil était déjà haut dans le ciel. Il devait probablement être environ dix heures. Nous avions beaucoup dormi. M'éclipsant doucement du lit, je me rendis en cuisine pour voir ce que je pouvais trouver à manger. Par chance, celle ci était plutôt bien fournie : du lait, du chocolat, du pain, du miel et de la confiture. Il y avait de quoi faire un bon petit déjeuner. Je sortis rapidement dehors pour m'assurer qu'Hector, ma fidèle monture, n'avait pas trop été perturbée par les incidents de la nuit et qu'il ne lui manquait rien pour manger. Celui ci sembla content de me voir et je le congratulai d'une caresse sur le museau en lui disant doucement :
- Salut, mon vieux. Bien dormi ?

Je lui donnai de quoi boire et manger et rentrai me laver les mains dans la maison. Je vis alors que Lydia dormait toujours. Souriant, je me rendis à son chevet et passai délicatement ma main sur sa joue, jusqu'à ce que la belle ne montre de faibles signes de réveil. Il fallut plusieurs secondes, mais elle finit par émerger.
- Réveillez vous, Lydia. Il est tard, nous avons beaucoup dormi.
Le bruit de mon estomac m'indiqua que ce dernier était vide.
- ... et vous devez avoir faim, ajoutai-je en éclatant de rire.



Dernière édition par Kappa le Lun 25 Aoû - 17:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyMer 28 Mar - 23:00

Come to me...

Le sommeil doux, profond, la sensation de voler, la nuit salvatrice qui tombait sans un bruit. Les rayons diaphanes de la pleine lune auréolant sa peau, lui offrant un éclat presque surnaturel. Des animaux, des centaines d'animaux, Chauves-souris et papillons l'encerclant en une danse sous la pleine lune avec de temps à autre des flash rouges, intenses puis plus doux...

Come to me...

Et cette voix qui revenait encore et encore. Envoûtante et caressante. La dame de son enfance, du temps où elle était encore heureuse et insouciante. La sensation d'être en paix d'être protégée.

Kappa, le chevalier veillait sur elle. Une présence virile près de laquelle elle se sentait si bien. Les premiers émois d'une fleur encore en bourgeon devant attendre les rigueurs d'un hiver trop long pour enfin se libérer du Calice qui la retenait.

Come to me...

Enivrante, elle reprenait son chant. Elle l'appelait, la rassurant dans son monde onirique.

Des formes autour d'elle, des silhouettes blafardes, résignées, courbant l'échine en de longues si longues files. Des lieux immenses et majestueux baignés d'ombre. Si vastes et silencieux, écrasant dans leur rigueur. Lieux qui lui semblaient si familiers et, enfin, les trois hommes.

Trois hommes avec perruques et costumes. Un marteau devant eux, une table longue et massive avec des registres par dizaines dans une pénombre perpétuelle.

Trois hommes, trois juges dont un retenait particulièrement son attention. Un homme auprès duquel se tenait une chimère ailée mi-aigle mi-lion..

La valse des souvenirs anciens reprenait en douceur sans blesser son esprit encore si fragile.

L'Etoile s'approchait, l'effleurait la laissant entre les bras d'un chevalier...

Le Vampire séduisait son promis mais pouvait aussi être séduit mais cela, elle ne le saurait que bien plus tard...

~~~~~~~~~~~~

Les rayons du soleil et une caresse sur sa joue. Elle entrouvrit un oeil à l'iris sombre avant de sourire au chevalier de la déesse païenne. Et sa voix s'éleva plus franche et toujours aussi douce.

- Sire Kappa. Je n'ai pas rêvé. Vous êtes bien toujours là !

Elle se releva ensuite laissant s'échapper un gémissement. La douleur de ses plaies s'était réveillée. ça par contre, elle s'en serait bien passée. Quoique cela ne l'empêcha pas d'éclater de rire en entendant les plaintes de l'estomac du jeune homme.

- Vous devriez me laisser faire, je suis plutôt douée en cuisine mais il faudra que l'on quitte ces lieux avant que le soleil ne soit à son zéntih. C'est important, nous devrons partir avant. Sinon, ils retrouveront mes traces et moi, je perdrai celle de...

Elle se tut soudain.

Non, il ne faut pas. Je ne dois pas le mettre en danger. Mon tuteur est trop fort. Il le tuera s'ils se rencontrent. Moi, je peux lutter contre lui, lui tenir tête quoiqu'il m'inflige. Je sais bien que jamais il ne me tuera. Mais lui, Il va se faire torturer de la pire des manières s'il tombe entre ses griffes.

Comme tous les autres avant lui...
Elle sembla si triste, terriblement inquiète.

Je ne compte plus le nombre de jeunes hommes qu'il a tués sous mes yeux. Ce monstre me tient encore mais bientôt mon seigneur et la dame m'appelleront.

Lydia était lucide à présent. Sa fièvre était tombée et sa volonté remontait en flèche ainsi que la haine et la crainte qu'elle éprouvait pour cet homme. Il fallait qu'ils fuient, le plus loin jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle cherchait.

Aussi, elle se tourna vers Kappa.

- Nous partirons n'est-ce pas ?

Elle se redressa soudain avant de crier, se tenant le dos.

- Mal...

Les plaies devaient être nettoyées au plus vite mais elle-même ne pouvait s'en charger...
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptySam 31 Mar - 0:57



La belle Lydia émergea finalement de son sommeil, telle une princesse s'éveillant un profond sommeil, exactement comme dans un conte pour enfants. Cette idée me fit sourire et je répondis aussi à la remarque de la jeune fille :
- Non, vous n'avez pas rêvé. Je suis toujours là.

Puis, celle ci poursuivit en parlant de cuisine, et passa du coq à l'âne en ajoutant que nous devions être partis avant midi. Au moment précis ou elle s'apprêtait à me dire pourquoi, elle se tut soudain, probablement parce qu'elle ne voulait pas en dire plus. Mais peu importait, grâce à cet homme de la veille, et en recoupant ses informations avec les bribes qu'avait laissé échappé Lydia, j'avais très bien compris ses intentions. Cependant, il me paraissait un peu prématuré de lui dire que je comptais m'occuper moi même de son bourreau. Il y avait fort à parier qu'elle voudrait m'en empêcher par manque de confiance en ma force, et je ne tenais pas à avoir une telle discussion maintenant.

Le regard de la belle devint brusquement triste, et inquiet.
- Quelque chose ne va pas ? lui demandai-je doucement.
Pour toute réponse, celle ci se tourna vers moi et demanda d'un air toujours inquiet :
- Nous partirons, n'est -ce pas ?
- Oui, lui dis-je aussitôt d'un air bienveillant en m'accroupissant, en posant une main sur son épaule, nous partirons à temps, faites moi confiance.
Lorsque la jeune rousse se redressa soudain, son visage fut déformé en une grimace de douleur. Il fallait changer ses bandages.
- Ouh la, faites attention. Il va falloir changer vos pansements. Levez vous lentement et asseyez vous devant la cheminée. Je vais préparer le reste, ajoutai-je en me redressant avec un sourire.

Je me rendis rapidement dans la salle de bain où j'avais laissé les tissus propres et l'alcool la veille au soir. peut être que diluer ce dernier avec un peu d'eau éviterait à la pauvre Lydia de tomber dans les pommes. Cela valait le coup d'essayer. Après avoir rapidement mélangé l'alcool à un peu d'eau dans un bol que je pris à la cuisine, je me rendis auprès de Lydia qui attendait sagement devant la cheminée. Sa peau diaphane était encore plus belle sous l'éclat du jour. C'est alors que la partie délicate commença. Tournant la tête en prétextant de préparer les bandages, je lui dis timidement :
- Bien, il faut... il faut abaisser votre haut pour que je vous soigne.

Le rouge me monta aux joues presqu'aussitôt que j'eus prononcé ces paroles improbables. Toutefois, la belle s'exécuta docilement, et m'aida à détacher les bandages après s'être tournée dos à moi pour protéger un minimum son intimité. Finalement, ses blessures furent bientôt de nouveau à l'air libres et je lui dis pour la rassurer :
- Bon, j'ai dilué l'alcool avec un peu d'eau pour diminuer la douleur. J'espère que ce sera suffisant pour que ne vous sentiez pas mal.

Le traitement commença alors de la même manière que la veille, à ceci près que la jeune fille sembla supporter bien mieux le nettoyage des plaies. Content de mon idée, je poursuivis en préparant un bandage que je tendis finalement à Lydia par dessus son épaule pour faire qu'elle fasse faire le tour de son corps au bandage sans que je me retrouve face à elle alors qu'elle était en position délicate. Quelques minutes plus tard, elle se rhabilla doucement et je lui dis en souriant :
- Et voila ! Allez vous mieux à présent ?
Et soudain, mon estomac gargouilla à nouveau bruyamment.
- Oups... ajoutai-je en rigolant. Je crois que je ne dirais pas non à goûter à votre cuisine, lui dis je gentiment. Nous n'avons même pas mangé hier soir et la faim me rattrape.
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptySam 31 Mar - 13:29

Un soulagement certain, Kappa l'avait rassurée comme il l'avait fait durant toute la nuit. Lydia se sentait réellement en confiance avec ce jeune homme aux longs cheveux châtain. Sans doute, cela devait-il être lié à son allégeance envers cette déesse païenne.

La déesse Athéna, déesse de la Guerre et de la Sagesse.

La belle rousse ne connaissait d'elle que les légendes et les anciens mythes grecs qu'elle lisait directement dans les livres de l'immense bibliothèque du manoir. Elle connaissait aussi les légendes latines associées au nom de Minerve mais rien d'autre. Elle avait au moins eu ce privilège-là, celui d'avoir pu apprendre à lire et à écrire aussi bien en angais, français, grec et latin...

Enfin, bref, pour la déesse, son nom semblait changer au fil des siècles et des cultures se succédant mais elle restait toujours là d'une certaine façon. Enfin, toujours en était-il qu'en ce moment, c'était de l'aide et de la présence de Kappa dont elle avait le plus besoin et puis, cette fameuse Athéna ne devait pas trop tenir à son vassal pour le laisser livrer à lui-même en pareil endroit.

Elle se retourna alors vers le chevalier qui lui avait promis de rester auprès d'elle, sentant la chaleur de sa large paume posée sur son épaule. Elle sourit en entendant cela. Elle souhaitait tant qu'il restât en sa compagnie. Elle appréciait beaucoup le chevalier de la Couronne Boréale. Elle devait bien le reconnaître, elle le trouvait charmant, lui qui était si différent des hommes qu'elle croisait au manoir, les sbires de son tuteur. Brutes avinées affamées de chair et d'or, dans tous les sens du terme. Il suffisait de les voir partir ou de les écouter discuter entre eux. Ils la dégoûtaient tous autant qu'ils étaient ainsi que ces femmes vendant leurs semblables parfois si jeunes au plus offrant...

Enfin, si Kappa était aussi puissant qu'elle le ressentait, peut-être purifierait-il la région de cette gangrène qui menaçait de la détruire. Avant que son cher tuteur ne jette son dévolu ailleurs.

Mais les choses n'en étaient pas encore là et elle ouvrit de grands yeux sombres à sa question.

Me soigner ?

Elle le regarda encore avant d'étouffer un rire soudain. La nervosité et l'inconnu de cette situation. C'était nouveau pour elle et elle se rendait bien compte du côté gênant. Elle qui était encore assez pudique. Le voir être aussi gêné qu'elle lui faisait tant de bien et elle avait besoin de rire un peu après toutes les épreuves qu'elle endurait.

- Bien, sire Kappa, permettez que je me retourne.

Et elle commença à dénouer sa longue chemise avant de laisser retomber le haut. Elle était nerveuse et trembla en ôtant les bandages entourant son buste avant de vivement saisir une des couvertures pour dissimuler ses seins naissants.

Le rouge lui montait aux joues tandis qu'elle se penchait pour rester la plus décente possible, sa lourde chevelure relevée en chignon, histoire d'éviter de se retrouver avec de longs cheveux collés aux plaies.

Elle frissonna en l'entendant revenir avec le nécessaire. Elle avait peur de sentir à nouveau la morsure de l'alcool sur ses chairs à vif. Mais la voix de Kappa la rassura. Il souhaitait qu'elle souffrât le moins possible et avait dilué le fameux alcool.

Elle serra donc les dents et pas une fois se se plaignit avant qu'il ne lui remettre de quoi refaire le pansement et entourer sa poitrine avant qu'elle ne puisse enfin rajuster sa toilette.

Puis, enfin, elle put se retourner vers lui.

- Merci, sire Kappa.

Elle éclata de nouveau de rire en entendant son estomac gronder encore et encore.

- Bien, je vais m'en occuper ensuite, il nous faudra partir. Ils approchent... Je ne peux l'expliquer mais je le sens. Ils approchent.

Et sur ses mots emplis de mystère, elle se dirigea vers la cuisine et alluma rapidement le feu. Il restait de quoi faire un véritable petit déjeuner et la belle rousse se hâta. Quelques instants plus tard, elle reparut avec les différents plats, les disposant sur la grande table avant de les servir tous les deux.

- Voilà, j'ai fait ce qui était le plus rapide vu les circonstances. J'espère que cela vous plaira.

Puis, tous deux commencèrent à manger. Le dernier instant de calme avant de reprendre la route. Lydia sentait toujours une présence autour d'elle ainsi que ces ombres qui traversaient de temps à autre la pièce. Mais elle refusait d'en parler, craignant de passer pour une folle voire pire...
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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyDim 1 Avr - 22:13



Le déjeuner se passa sans incident, et se remplir le ventre de nourriture était une vraie bénédiction. Je n'avais rien avalé depuis plus de vingt heures et je ne m'en étais même pas rendu compte. De plus, il était vrai que la belle rousse était une excellent cuisinière, ce qui ne gâchait rien. Je lui fis d'ailleurs un compliment sur ses plants, tant ils étaient savoureux. Lorsque ce fut fait, nous nous préparâmes à lever le camp. Je pris un sac à dos et y chargeai l'alcool et les bandages restants. Cela pouvait nous servir. Puis nous quittâmes rapidement la maison en voyant le soleil haut dans le ciel. Les regards de plus en plus inquiets de Lydia me firent hâter le mouvement. Avant de quitter la maison, je me rendis devant mon armure qui m'attendait toujours sagement près de l'entrée, puis écartai les bras. Aussitôt, un éclat passa sur l'armure boréale qui se déplia pour venir protéger son propriétaire.

Content de retrouver mon armure, un petit sourire de satisfaction apparut sur mon visage. Puis, je pris à nouveau un air sérieux en me tournant vers Lydia :
- En route. Nous avons perdu assez de temps.
Après être monté sur Hector, je tendis doucement la main à Lydia en souriant pour l'aider à grimper. Celle ci s'exécuta, et je lui dis :
- Bien, il va falloir que vous m'indiquiez la route.

Un peu plus d'une heure s'écoula tandis que nous suivions paisiblement la route et les indications de la jeune femme. Le soleil haut dans le ciel tapait assez fort, il faisait chaud. Je m'interrompis brusquement en plein milieu de la route, sans mot dire. Lydia sembla étonnée, et au bout de quelques secondes me demanda si tout allait bien. Mais je ne répondis pas tout de suite, focalisé sur ce que j'avais senti. Mes craintes se vérifièrent lorsque je pus sentir très clairement de nombreuses présences se rapprocher de nous.
- Lydia ! Il faut que je vous mette à l'abri, tout de suite. Connaissez vous un endroit ou vous seriez en sécurité ?

Suivant les indication de la jeune fille, je repartis au galop en direction des bois et d'un abri que la belle connaissait. Pourquoi connaissait elle un tel abri ? N'était ce donc pas la première fois qu'elle s'échappait où l'avait elle utilisé la veille pour s'échapper ? Peu importait à présent, je devais la mettre en lieu sûr avant de nous débarrasser de nos poursuivants. Nous nous enfonçâmes rapidement dans une petite forêt avant de finalement rencontrer une vieille bâtisse en ruines. C'était donc là. Je descendis de cheval, et l'aidai à descendre en l'attrapant ( non sans avoir à nouveau rougi légèrement ).
- Ne bougez pas d'ici et protégez Hector. Je ne serai pas long. C'est promis, ajoutai-je en voyant son regard inquiet.

Forçant l'allure en faisant appel à mon cosmos, je parcourus en quelques secondes plusieurs centaines de mètres et regagnai la route. Les sentant approcher de plus en plus, je m'arrêtai pour faire barrage. Je finis par apercevoir un nuage de fumée au loin et en quelques secondes, une dizaines de traqueurs à cheval vinrent s'arrêter à quelques mètres de moi. Celui qui semblait être le leader du groupe s'avança de quelques pas et après avoir craché à terre me dit d'un ton bourru :
- Qu'est ce que tu veux, gamin ?
- A toi de me le dire ? répliquai-je simplement en éludant la question. Qu'est ce que vous voulez à Lydia ? demandai-je brusquement.

Une lueur étonnée passa dans le regard de l'ennemi avant qu'il ne se resaisisse.
- Je vois... tu protèges donc cette traînée. Tu perds ton temps... Ca ne te regarde pas. Restes en dehors de...
- Faites un seul pas de plus, tranchai-je en coupant volontairement la parole au chef des chasseurs, et ce sera la dernière chose que vous ferez... Vous voilà avertis...
Fronçant les sourcils, le leader se tourna vers ses hommes :
- Tuez moi ce nimbus, il commence à m'agacer.
- Mais... boss... osa un des hommes visiblement effrayé, c'est un chevalier d'Athéna, non ?

Lentement, le chef du groupe se tourna vers son homme et le foudroya du regard avant de reprendre :
- J'ai l'air de m'en soucier ?! Tuez le ! Un point, c'est tout !
Aussitôt, ses hommes acquiescèrent et chargèrent vers moi.
- Idiots... soufflai-je en fronçant les sourcils

D'un geste vif du bras, je fis jaillir du sol un mur de stalagmites qui érigèrent une barricade de glace, blessant environ la moitié des pillards à mort. Ceux qui ne furent pas touchés furent désarçonnés par les chevaux paniqués et se retrouvèrent à pied. Dégainant leurs épées, ils chargèrent de plus belle en hurlant comme des bêtes sauvages. Souriant à nouveau, je fis apparaître Fraternité. En quelques gestes précis et terriblement efficaces, la lame fendit l'air et le sang se répandit sur le sol poussiéreux de la route. Le calme retomba soudainement sur les lieux. Ils étaient tous morts. Seul, leur leader était resté à distance sur son cheval, effaré par une telle démonstration de force.

Pris de terreur, il hurla et fit demi tour pour tenter de fuir au galop.
- Espèce de lâche ! hurlai-je. DIAMOND DUST !!!
En une seconde, la poussière de diamants rattrapa l'ennemi et sa monture et les balaya de la route avec une violence inouïe. Cette fois, ils avaient tous leur compte.
- Lydia, soufflai-je soudain.
Soucieux de vérifier si tout allait bien, je repris à toute vitesse la direction des bois.

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MessageSujet: Re: [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa]   [BG] Ironies du Destin [Lydia & Kappa] EmptyLun 2 Avr - 17:41

Le moins que l'on pouvait dire c'est que le jeune homme était aussi affamé qu'elle. Les combats de la veille ainsi que son voyage avaient du le creuser. Ainsi, le regarda-t-elle manger avec une certaine retenue malgré tout, faisant honneur aux plats qu'elle avait cuisinés vite fait.

Un autre sourire, encore plus beau lorsqu'il la remercia et la complimenta sur ses talents culinaires. De quoi lui offrir un bonheur tout simple. Celui qu'elle avait oublié depuis si longtemps. Une vie humaine toute simple loin de la rudesse de sa vie actuelle. Et encore le terme était bien trop doux pour cette lutte de tous les instants. Ses yeux sombres reflèterent soudain le regret et l'espoir d'échapper à ce sort même si c'était un passage obligé, il aurait une fin. Les ombres passèrent de nouveau devant elle. Elle pouvait les voir toutes avancer vers un lieu sans qu'elle ne soit tentée de les suivre. Comme si une force lui susurrait que l'heure n'était pas encore venue.

Qu'elle n'allait pas avoir ce destin. Le roi ne le veut pas.

Elle sortit de sa réserve en le voyant préparer les bagages en plus de prendre de quoi continuer à la soigner. Tant de prévenances, c'était si nouveau pour elle et elle s'éclipsa pour se changer à son tour, prenant des vêtements plus chauds et plus pratique pour monter à cheval dont une paire de pantalons serrant ses fines jambes.

Une fois prête, elle dénoua sa longue chevelure rousse, laissant apparaître une véritable cape de feu avant de sortir enfin de la modeste fermette. Le plein soleil qui l'accueillit fut comme un ébouissement. Elle en ressentit presque un douleur tandis que les formes autour d'elle s'estompaient.

Comme si la lumière les chassait sous la terre, le faisant disparaître. Un resserrement autour de son coeur. Elle se sentait mal face à l'astre solaire. Sans doute avait-elle déjà certaines affinités avec son Etoile sans s'en rendre vraiment compte.

- Merci de m'aider, sire Kappa. Il nous faut partir le plus loin possible. Le chemin nous conduira lui où je pourrais enfin...

Une autre phrase en suspend. L'attention de Lydia avait été attirée par des mouvements autres que ceux du cheval et de son maître. Elle avança juste la main pour qu'il l'aide à monter avec lui.

Puis, elle se plaça devant Kappa se mettant en biais pour ne pas lui gâche la vue même s'il pouvait ainsi sentir le doux parfum se dégageant de sa magnifique chevelure.

- Suivez cette route, Sire Kappa. Ma vraie famille a laissé des traces de son passage derrière elle. Je sais qu'il n'a pas pu tout détruire avant de m'emmener avec lui. C'est cela que je recherche en plus de ma liberté. Ma liberté passe par là...

Suivez la route et peut-être lui échapperons-nous. Des traces jalonnent le chemin, je les avait enfin retrouvées. Des empreintes laissées par mes parents avant que mes frères ne soient tués et moi...


Son ton se fit hésitant. Pourtant, elle reprit. Après tout Kappa était au service d'une déesse grecque et il serait peut-être plus enclin à ne pas la juger folle ou possédée par on ne savait quel démon.

Ces monstres en noirs...

Et enfin, sous les encouragements du chevalier, elle reprit.

- Ma mère me l'avait suivant dit, une belle dame va t'indiquer le chemin. Une dame d'une autre époque, belle et douce...

C'est à elle que ma famille se dévoue et à chaque génération, des envoyés du mal tente de nous en détourner.


Elle se tut soudain avant de tendre la main vers le feuillage d'un arbuste au feuillage persistant. Son regard sombre avait capté les traces sur le limbe plus que coriace de cette plante. Des marques visibles d'elle seule. Seuls ceux qui savaient ce qu'ils recherchaient pouvaient déceler ce genre de choses.

- Oui, nous sommes sur la bonne voie. J'avais bien retrouvé la route. Si près...

Comme n'a-t-il pas vu cela ?

Soudain le cheval s'arrêta avant que Kappa ne lui demande si elle connaissait un abri.

- Que ? Que voulez-vous dire ?

Des mouvements légers dans les arbres, des petits chiroptères se révélant juste ce qu'il fallait et elle comprit.

- Ils sont là...

De la crainte dans sa voix avant qu'elle n'ajoutent. Ils nous ont retrouvés, c'est cela ?

Et Kappa n'eut pas besoin de confirmer..

Elle ferma les yeux avant de repirer à fond. Puis, les rouvrant, elle se concentra sur les bois avant de dire.

- Par là, prenez entre ces arbres. Ceux qui forment comme une sorte de voûte par-dessus le chemin de terre et les bouquets de fougères.

Telles furent ses premiers mots et elle continua à le guider jusqu'à ce qu'une nouvelle forme n'émerge au bout du chemin, en bordure d'une clairière inondée de soleil. Pourtant, il se dégageait quelque chose de la bâtisse située dans la pénombre.

Lydia se laissa faire lorsque Kappa l'aida à descendre et qu'elle se retrouva dans ses bras. Elle rougit en surprenant la gêne du tout jeune chevalier. Puis, enfin, elle prit les rènes d'Hector.

- Je vous le promets, sire Kappa. Et vous, soyez prudent. Ce sont des monstres, des brutes de la pire espèce. Ne les laissez surtout pas vous prendre. C'est le pire qu'il puisse vous arriver...

Un court laps de temps s'écoula et il disparut.

~~~~~~~~~~~~~~~

La rumeur du combat au loin puis enfin, Kappa était de retour sans sembler avoir souffert et Lydia s'avança vers lui, l'invitant à entrer aussi vite.

- Sire Kappa, vous n'avez rien. Venez, c'est dangereux de rester sous le soleil. On vous repère à l'éclat de votre armure. venez...

Et elle le fit entrer dans l'ancienne demeure. C'était une sorte de chaumière à demi-délabrée.

- Vous les avez vus ? Et combattus ? Et eux que vous ont-ils dit de moi ?

Elle le fit asseoir avant de se placer face à lui.

- Je ne sais pas quoi vous dire... Je vous ai déjà fait courir tant de risques...

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