[5ème Tournoi - 2ème Tour] Urio vs Caedus

Suite à votre première victoire, vous êtes immédiatement téléporté dans un lieu enchanteur : tout autour de vous et à perte de vue, s’étend une grande forêt d’arbres. Mais ces arbres n’ont absolument rien de commun avec ce que vous avez connu jusqu’à présent. De couleur améthyste, ils semblent comme cristallisés, et vous pouvez apercevoir la sève bouger à l’intérieur de leur écorce translucide. Cette forêt de cristal est particulièrement dense, et vous ressentez aussitôt qu’il sera totalement impossible de raser cette forêt si bizarre. Un silence impressionnant et oppressant règne en ces lieux. En vous concentrant quelques secondes, vous percevez néanmoins des signes de vie effacés et volontairement dissimulés. De toute évidence, vous êtes sur la terre d’une espèce de certains prédateurs disparus qui n’apprécieront pas votre présence et vous ont déjà pris en chasse. Et il y a fort peu de chances que le fait de vous dissimuler parmi les arbres cristallisés vous permette de leur échapper… Entre arbres indestructibles et créatures prédatrices, parviendrez-vous à surmonter tous les obstacles et à vaincre votre adversaire ?

Bonne chance Urio Wink

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Bonne chance au Kraken également ^^

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Le chevalier d' or du cancer venait de voir disparaître le corps du dragon des mers dans les mulltiples explosions de flammes. Le feu le consummant petit à petit, et ainsi gagner son ticket pour l' étape suivante de ce tournoi peu ordinaire. Se fut une belle victoire, méritée, face à un adversaire qui n' avait pas démérité. Loin de là. Ainsi, Urio se retrouva seul dans ce décor peu amical avant que de nouveau, il se fit téléporté ailleurs sans qu' il ne puisse rien y faire. Tout aussi étrange qu' il y paressait, ce nouvel endroit semblait être moins agressif que l' autre. Ou alors était-ce là une ruse de l' instigateur de ces évènements hors-norme ?

Le cancer prenait plaisir dans ce jeu impromptu et peut-être arriverait-il à en comprendre le sens, ou du moins, les intérêts de l' organisateur de ce tournoi ? Il avait beaucoup de questions dans sa tête, et la première à venir fut:

Henriques, ou peux-tu bien te trouver ?

Dans ces lieux, ou il se retrouvait téléporté à chaque fois, il ne parvenait pas à ressentir l' énergie du cosmos sauf ceux qui étaient dans "son monde" comme lors de son combat contre le général de Poséidon. Ceux qui le contrarié réellement. La seconde question qui parvint à son esprit fut celle sur la situation du sanctuaire. Est ce que tout allait bien par là-bas ? Il s' apprêtait à se rendre dans cette forêt quand enfin un autre cosmos apparu. Aucun doute là dessus. Un autre combattant venait d' attérir, lui aussi, dans ce nouvel endroit.

Allons voir qui sera notre prochaîn adversaire...

Il avança pas à pas, préférant restait sur ses gardes et ainsi évité de désagréables surprises. Il regardait ses arbres, les uns après les autres, voyant la séve coulait dans ces troncs translucides. Le silence devint agressif très oppressant même par moment.

Je le sens pas bien cet endroit. Mais alors pas bien du tout...

Un bruit étrange le fit arrêté sa marche. Il scrutait les alentours sérieusement en regardant principalement les hauteurs des cimes pensant à tord que sa venait d' en haut. Des petits cris par centaines lui fit revenir le regard vers le sol de cette étrange forêt. Des centaines de rongeurs aux corps étranges courraient sur lui, du moins c' est à ça qu' il pensa sur le coup car rien de tel n' habitait les forêts qu' il connaissait. Ils avaient des épines par dizaines sur la tête, une queue en pointe et une sorte de colerette autour du cou.

Son cosmos s' illumina d' un seul coup. Une puissante aura dorée se développa tout autour de lui et se mit à protéger son protecteur. Toutes ses satanées bestioles s' éventraient les unes après les autres et périssaient au contact de ce cosmos doré.

Ouf.... grommela t' il.

Maintenant que son cosmos s' était montré cela ne servait plus à grand chose de le cacher, alors il le maintenait à puissance équivalente. Il avançait encore et encore jusqu' à arrivait dans le coeur de la forêt. A un moment, il aperçut un peu plus de lumière et pénétra dans une sorte d' arène. Cette arène était assez grande mais entourée de la forêt. Il aperçut un autre homme et il se présenta à lui.

Je suis Urio et je suis un chevalier d' Athéna. Et toi comment te nommes tu ? lui demanda t' il tout en le pointant de son index.

Le silence persista quelques secondes, alors le quatrième gardien du sanctuaire passa à l' offensive. De son doigt se mit à jaillir une aura bleuté qui ne cessait de tournoyer comme une folle. Elle était tout agitée, puis le chevalier d' or la relâcha d' un seul coup. Elle virevoltait facilement fonçant sur sa nouvelle cible. Elle le percuta en plein corps pénétrant dans son armure. Son âme allait devoir se séparait de son corps dans quelques secondes normalement....

Le tonnerre des explosions qui se succédaient sans relâche faisait vibrer le monde créé par Caedus. Telle une pluie d’étoiles filantes, les centaines, les milliers d’épées créées par son mental continuaient de s’élever dans les airs, avant de devenir lumière, et de s’abattre sur un ennemi dont l’endurance et la volonté de survie dépassaient l’entendement. Malheureusement pour lui, sa vie n’était pas illimitée, alors que les armes de Caedus l’étaient, elles.

L’homme en noir se battit comme un beau diable. De longues minutes après lesquelles un Spectre normal aurait été terrassé, il arrivait encore à survivre, le corps troué de centaines de lames. Mais il n’était pas immortel. Et lorsque l’âme n’arrive plus à suivre, la volonté trépasse. Et c’est ainsi, que sous ce ciel rougeoyant, son cosmos obscur disparut sans laisser de traces.

Mais il en fallait plus pour Caedus. Son ennemi était la lie de l’humanité. Il méritait mille fois pire que la mort. Le Général stoppa enfin son ballet de lames, afin de s’assurer que l’homme en noir était bien mort.

Il s’approchait de la dépouille fumante de son adversaire brisé, lorsque le monde explosa.

Il ne parvint jamais jusqu’au Spectre. L’Unlimited Blade Works se fissura, explosant sur lui-même en une lumière blanche aveuglante, sans que le Général n’ait le temps de réagir. Tout devint d’un blanc immaculé, alors que Caedus sentait que son corps était déplacé à une vitesse folle… Tout en ne bougeant pas d’un poil. Impression dure à expliquer avec de simples mots, mais pourtant bien réelle... Et autrement dérangeante. Heureusement pour le jeune homme, elle ne dura pas bien longtemps. Très vite, la lumière se dissipa, laissant la possibilité au Général de constater que son monde avait bel et bien disparu… Et l’étrange planète avec lui.

Dépaysé, l’ancien Guerrier Divin parvint à rester debout après l’étrange voyage qu’il avait fait, et la fatigue qui brisait son être. La scène avait totalement changé. Il se trouvait à présent au milieu d’une forêt boisée, assez semblable à une forêt terrienne, à première vue… A ceci près que les arbres semblaient faits d’améthyste. S’approchant de l’un des énormes joyaux, il toucha la surface cristallisée. Réflexe basique et humain, nécessitant de devoir toucher les objets pour les comprendre… Et qui d’ailleurs ne servit pas à grande chose, car le toucher de la « plante », si on pouvait l’appeler ainsi, ne lui apporta pas plus d’informations. Il était pourtant clair que le cristal était vivant, à la vue de sa sève circulent librement dans son organisme, et de la chaleur qu’il dégageait. Le Général fit une moue sceptique tout en retirant sa main.

« Dans quel merdier je me suis fourré moi… Faire ce tournoi n’était pas si une bonne idée, finalement. Bah, j’y suis, autant continuer. »

S’asseyant en tailleur, le jeune homme déploya une aura de froid autour de lui. Immédiatement, il se sentit plus à l’aise, plus dans son élément, au contact de la neige et de la glace qu’il générait avec une si grande facilité. Déjà, son cosmos vidé par le combat commençait à se reconstituer, alors que ses blessures cicatrisaient en temps réel. Tel était le pouvoir du Kraken : créer un froid polaire, qui le régénérait en retour. Un cycle de survie des plus audacieux, et d’une grande rareté dans la Chevalerie.

Pourtant, l’esprit de l’homme n’était pas tourné vers la restauration de son organisme. Il se demandait si oui ou non il avait réussi à tuer ce Spectre. Nul doute que l’homme en noir était une véritable nuisance pour l’humanité et pour la Chevalerie. La victoire avait été pour le Kraken, mais elle avait plus tenu de la chance que de la différence de puissance. Pourtant méconnu, ce Barbe-Bleue avait réussi à contrecarrer son pouvoir, lui, un Général de Poséidon. En ajoutant la folie pure qui le caractérisait, cela en faisait un être extrêmement dangereux.

Une nouvelle présence tira le jeune homme de ses pensées. Caedus avait jusqu’ici fermé ses sens pour se concentrer sur son corps, aussi, il ouvrit pleinement sa conscience à ce qui l’entourait, et découvrit que la forêt, déserte et aride de prime abord, foisonnait de vie. Il se maudit intérieurement de cette lourde erreur : il aurait dû sonder son entourage dès qu’il était arrivé sur les lieux. Parmi la faune, il ressentit en effet une aura beaucoup plus lumineuse, beaucoup plus puissante, qui semblait être en constante ébullition. Caedus découvrit alors avec stupeur que l’inconnu se trouvait seulement à quelques mètres de lui. Surpris de ne découvrir son cosmos que maintenant, il rouvrit immédiatement les yeux et se releva, juste à temps, car l’homme, situé dans son dos, avait déjà déployé une attaque.

Se retournant vivement, le Général tendit la main, paume tournée vers l’aura bleutée qui se dirigeait vers lui en virevoltant. Un fin fil de glace partit de sa paume, se dirigeant droit vers le cosmos de l’homme. Quelques instants avant d’entrer en contact avec l’attaque adversaire, le fil de glace s’émancipa, formant très rapidement une demi-sphère creuse, puis une sphère complète qui entoura le cosmos de l’homme, l’emprisonnant dans un cocon de froid et stoppant son avancée. Alors, lentement, la sphère vide se remplit peu à peu de glace, jusqu’à cristalliser ce cosmos sur place. Le Général rompit le lien avec sa création, qui continua de flotter entre lui et son nouvel ennemi.

« Et bien, Chevalier d’Or… Que de hâte ! Tu es bien pressé pour un homme qui se dit l’élite des Saints d’Athéna. Je me nomme Caedus, Général du Kraken. Tu ne parviendras pas à me menacer avec une technique aussi faible ! »

Le jeune homme claqua des doigts. La sphère explosa, distribuant des millions de shrapnels cristallisés tout autour d’elle. Il ne restait plus rien du cosmos d’Urio.

Bien vite, le Chevalier d’Or du faire face à une nouvelle surprise. Le cosmos du Général s’éveilla. La température tomba en quelques secondes, alors qu’un vent glacial se levait, formant un véritable blizzard, diminuant la visibilité. Très vite, la neige se mit à tomber en grande quantité, bien qu’aucun nuage n’apparaisse dans les cieux. En seulement quelques secondes, la forêt tempérée s’était transformée en un désert au blanc immaculé, le sol recouvert de neige et de glace, tandis que les arbres gelaient sur place. Au centre du phénomène, Caedus avait le sourire aux lèvres. Il inspira longuement, comme s’il profitait de chaque brise glaciale, de chaque flocon de neige.

« Je t’avoue, Chevalier, que j’espérais ne pas tomber sur un Saint d’Athéna. Plusieurs de mes proches sont des Saints, aussi je répugne à vous combattre… Malheureusement, je ne peux plus reculer. J’essayerai seulement de ne pas te tuer… »

La température, déjà extrêmement froide, chuta à nouveau et d’un seul coup. Le froid tomba subitement si proche du zéro absolu, que le sang du Chevalier d’Or gela instantanément dans ses veines. Sa circulation sanguine stoppa net. Son cœur s’arrêta. Et alors qu’Urio subissait mille tourments, les flocons de neige qui tombaient des cieux subirent eux aussi les effets de ce froid intense. Un à un, ils se cristallisèrent, devenant plus coupants qu’un rasoir. Le spectacle était magnifique. C’étaient des milliers de cristaux reflétant la lumière du soleil qui flottaient à présent dans les airs, entourant les deux hommes.

WHITE TIGER CLAWS

Les milliers de cristaux de glace furent catapultés à une vitesse prodigieuse vers Urio. Telles des griffes d’une grande pureté, elles s’acharnèrent sur lui avec une férocité rare, soulevant de véritables volutes de neiges dans les airs. Lorsque le dernier cristal frappa le Chevalier d’Or, et que les cieux étaient enfin vides, la température remonta quelque peu. En même temps, la neige recommença à tomber, signe évident de mauvaise augure pour le Cancer. Caedus croisa les bras, son sourire ne l’ayant pas quitté.

« Mais je dois avouer… Qu’affronter un Chevalier d’Or est un honneur… Et une véritable chance pour moi. Je vais enfin pouvoir constater de l’étendue des pouvoirs de l’élite de la Déesse de la Guerre !!! »

Tout en se retournant vivement, l’inconnu à l’armure de couleur doré venait de tendre la main pour faire face à l’attaque du saint d’or. Comme une araignée, un fin fil de glace prenait forme et se dirigea vers le cosmos de son adversaire avant qu’il ne cesse sa route, ne se détache de son créateur et qu’il ne se transforme en deux sphères de glace. Elles avaient un drôle de mécanisme mais semblaient parfaitement fonctionner. L’attaque venait d’être purement réduite à l’état d’échec total. Ce qui laissait croire que cet adversaire serait donc un être à ne pas prendre à la légère.

Pas plus surpris que cela sur le coup, l’ancien amnésique du sanctuaire apprit donc que son adversaire serait un nouveau marina de l’empereur Poséidon. Le général du kraken. Et du son de ses phrases prononcées, il paressait être sûr et serein. Puis enfin, il tiqua.

Un général de Poséidon, alors que son cosmos semble contenir l’essence même des guerriers divins du royaume d' Asgard. C' est assez surprenant je dois dire... pensait-il.

Pas plus le temps que cela d’être dans des pensées lointaines qu’Urio aperçut Caedus claquait des doigts. Sa création explosa instantanément libérant ainsi par million des fragments de cosmos glacés. Protégeait par son aura dorée qui ne l’avait pas quitté depuis son arrivée en ce nouveau lieu, Urio assista à la disparition magnifique de ses projectiles qui crépiter au contact de son aura dorée.

Soudainement le cosmos du général monta d’un cran et réconforta le saint de l’espoir dans son analyse. La température venait de tomber rapidement en dessous de zéro degré et le vent, lui aussi, se leva et coupait déjà la chair de sa force naturelle. Ce vent se métamorphosa en un blizzard furieux, et la visibilité était devenue quasi nulle. Parlant à voix haute, Urio parla à son interlocuteur du moment:

Caedus ! Tu me dis que tu es un marina alors même que ton cosmos ressemble fortement aux guerriers divins du grand Odin. Explique moi ceci, tu veux bien ?

De là, la neige fit son apparition dans cette nouvelle ère de combat. Elle s’accumulait de plus en plus recouvrant ses étranges arbres dont l’explosion de ces millions de projectiles n’avait même pas entaillés cette sève qui étaient apparente dans le cœur de ses arbres aux feuillages d’améthystes. D’un statut de forêt, certes bizarre, mais forêt quand même, la surface de combat et ses alentours venaient d’être transformé en un territoire froid et gelé de toute part. Le blanc à perte de vue. Des arbres prirent au piège sous la neige signifiant au préalable une hypothétique mort...

Tout comme son homologue du Dragon des mers, le Kraken avait de la réticence à combattre un saint d’Athéna. Mais pourquoi donc un tel élan d’amitié, alors qu’il n’y encore pas si longtemps que cela ces deux clans ne pouvaient se voir en pâture? De plus, le marina avait des connaissances dans les rangs de la chevalerie. De ses propres phrases, Caedus semblait vraiment enclin à croire en sa supériorité ce qui énerva un tant soit peu le cancer.

Eh bien, et bien, mon jeune ami. Un peu d’humilité ne te ferait pas de mal, tu sais.

La température déjà bien froide chuta encore laissant à certains endroits la neige se transformer en glace. La température bien au-dessous du zéro allait rendre la tâche plus difficile pour le saint d’or mais pas impossible. Alors son cosmos s’engagea dans cette lutte de survie. Celle de devoir permettre à son éveillé de rester en vie grâce à ses connaissances en la matière. Les flocons de neige ne cessaient de s’accumuler à perte de vue mais aussi sur Urio. Puis cette neige se mit à geler alors même que son cosmos était actif.

Pris au piège, il devait se concentrer pour se défaire de cette situation spectaculaire. Son sang circulé de plus en plus mal tandis que son corps vint à se transformer en statue de glace maintenant. Il ne laissait plus aucun signe extérieur de vitalité et d’énergie le tenir en vie. Sauf que....il n’était plus là sous cette glace. Comment était-ce possible ? Tout simplement grâce au chemin parcouru depuis son amnésie et la route du huitième sens. Son adversaire ne devait même pas s’en être rendu compte.

Le pouvoir du cancer avait pris une tout autre envergure et sa maîtrise dans le déplacement temporel, la maîtrise des âmes et l’illusion allaient porter ses fruits contre le général du Kraken pendant que l’attaque du marina allait déferler sur cette statue de glace. Des milliers de flocons se transformèrent en cristaux et se jetèrent sur le quatrième gardien du sanctuaire en explosant littéralement la cible de glace.

Le cancer avait sauvé sa vie sur le fil mais ce qui le tracassa fut qu’il lui était impossible de quitter cette forêt d’arbres aux feuillages d’améthystes. Son déplacement temporel avait fonctionné mais il fut limité sur la distance. Il réapparut donc dans le dos de son adversaire à une distance respectable pour se défendre au cas où.

Ne sois pas surpris, général !

Son cosmos éblouissait de nouveau cette arène improvisée et il allait passer à l’offensive de nouveau. Caedus qui avait trouvé la mise en bouche timide allait devoir retrousser ses manches sur ce coup-ci. Les yeux du saint d’Athéna changèrent de couleur. Ils étaient devenus de couleur doré, puis d’un geste lent et précis fit apparaître une âme ténébreuse. Ces âmes-là étaient les plus dangereuses dans son arsenal. Elle virevoltait avec agressivité tout autour de celui qui l’avait invoqué avant que quelque chose ne troubla cette danse envoutante.

Cette forêt vibrait du fin fond de son cœur et Urio l’avait compris. Les multiples feuillages d’améthystes prient sous la neige ou la glace se reflétèrent les uns aux autres et des couleurs de toutes teinte prirent vie. Les améthystes s' illuminaient les une après les autres et cette sève si particulière se mit à chauffer lentement. Cette biodiversité se protéger de cette attaque massive d' un élément d' un autre monde. Elle prit le dessus sous les yeux hagard de nos deux combattants.

Hein ? C' est vraiment incroyable mais je commence à en avoir marre de ne trouver aucune piste face à cet inconnu qui a organiser ce tournoi. Qui que tu sois, je mettrais un point d' honneur à te trouver.... pensa le saint de l' espoir.

En moins de dix minutes, cet environnement étrange venait de redevenir égal à lui même. celui qu' il était quand il avait accueillit ses deux hommes. Après l' étonnement, le chevalier d' or laissa apparaître un léger sourire en coin à l' égard de son adversaire.

Sa va ? Tu n' es pas trop déçus ? Maintenant en garde général de Poséidon !

La subtilité de son cosmos se développa encore un peu plus, aveuglant son adversaire et, là, devant lui, l' âme qui l' avait appelée reprit cette danse langoureuse, exquise, avant de pénétrer dans cette scale dorée avec rapidité et une précision chirurgicale à la pointe de son apogé. Elle fit des vas-et-viens de l' exterieur vers l' intérieur et sa mission était toute simple. Elle devait prendre le contrôle de cette âme en peine. Elle ressentait, tout comme Urio l' avait ressentit, quelque chose de peu banal dans cet homme choisit par les dieux. Une destinée fascinante qui se devait de sortir de la tragédie par laquelle elle avait commencée.

Le saint d' Athéna ne bougeait pas d' un pouce mais il assisté avec admiration devant cette danse dont il était l' instigateur. Ses progrès étaient incroyablement indéniable et son retour sur le sanctuaire des hommes devait le tirer vers le haut. Envoûtante, l' âme venait de prendre le contrôle du corps de Caedus avec minutie. Cessant de pénétrer dans ce corps presque sans vie, l' âme ténébreuse continua de tourner tout autour de lui, et là, Urio avança un peu plus.

Maintenant que tu es en mon pouvoir général du Kraken. Je voudrais te connaître d' avantage, alors explique moi ce que tu es et révèle moi ta vie....n' aie pas peur de te révèler à moi car je ne suis pas ton ennemi.

Spoiler:

« Cancer, je n’ai rien à t’expliquer. Mon passé ne te regarde en rien. Seul le présent et le futur m’importent ! »

Le regard du Chevalier d’Or attira l’attention du Général. Caedus observa autour de lui… Pour découvrir que la forêt qui les entourait commençait petit à petit à repousser le froid qu’il générait. Déjà, les arbres commençaient à réapparaitre, à mesure que la neige fondait peu à peu. Le Kraken en resta bouche bée. Jamais, Grands Dieux jamais, il n’avait vu une nature capable de repousser son cosmos.

Par les Os Noirs d’Hadès… Mais quel est donc cet endroit maudit !!!!

Déjà, il sentait que le froid les entourant était moins violent, moins agressif. Ceci était à l’avantage du Chevalier d’Or, dont l’aura renaissait après que le zéro absolu ait en partie gelé son sang… Et c’était au désavantage du Kraken, dont le froid lui permettait d’être plus précis, plus rapide, plus mortel.

Alors, c’est pour ça qu'Urio a réussi à éviter mon attaque… Je comprends mieux…

Mais Caedus n’était pas dupe pour autant. Certes, la planète où ils se trouvaient avait été d’une aide providentielle pour le Saint d’Athéna… Mais le Cancer restait un Chevalier d’Or, et sûrement l’un des plus puissants des Douze. Avant lui, l’ancien Guerrier Divin n’en avait combattu qu’un seul… Et encore, le Saint en question n'était alors qu’un jeune apprenti. Il n’avait à cette époque pas encore acquis son Armure d’Or. Oui, Urio était le premier véritable Chevalier d’Or qu’il combattait. Et son pouvoir n’avait rien à voir avec celui, plus incisif et féroce, de son ami d’enfance.

Bien qu’ils soient du même grade, leurs cosmos n’ont rien en commun… Je sens que le Cancer est un protecteur de la justice, son aura n’est pas obscure et froide comme celle des Spectres… Pourtant, je n’aime pas son énergie. Quelque chose cloche dans son cosmos… Quelque chose de malsain.

Mais Caedus avait beau se concentrer, il n’arrivait pas à saisir cette étrange impression qui l’habitait lorsqu’il sondait le Cancer. Et il ne put malheureusement pas se concentrer suffisamment sur cette étrange gêne. En effet, le Kraken du vite revenir à la réalité : une forme noire semblait naître aux côtés du Saint. Une silhouette d’obscurité, dont il émanait un froid intense, mais pas le même froid que celui issu du cosmos du Général de Poséidon. Non, ce froid était différent.

C’était le froid de la Mort.

La silhouette noire se dirigea vers le soldat des océans. Immédiatement, Caedus leva une main, et effectua la même technique que précédemment qui avait permis d’enfermer et de détruire le cosmos d’Urio. Après tout cette forme était composée d’énergie, il pouvait le sentir, il s’agissait donc forcément de cosmos. La glace du Général se déploya, formant la même sphère blanche que précédemment… Sauf que cette fois-ci, elle n’eut aucun effet.

La silhouette obscure passa au travers de la glace sans la moindre difficulté.

Impossible!!!

Choqué, le Général fit un pas en arrière. Aucun cosmos ne pouvait passer au travers de sa glace ainsi. Si l’énergie était trop puissante, la glace aurait explosé. Mais ici, elle n’avait pas le moindre éclat. Jamais Caedus n’avait vu pareil étrangeté. Pris de court, le jeune homme s’auréola de Cosmos et fit un geste de bas en haut. Le sol se mit à trembler, alors qu’un mur de glace de plusieurs mètres de profondeur naissait des entrailles de la terre pour se lever entre lui et l’aura obscure. Personne ne pouvait briser un tel mur de glace. Pas même un Chevalier d’Or. Mais c'était inutile: la silhouette apparut, passant au travers de la terrible protection comme un fantôme.

« Quelle est cette diablerie !!!!! »

Le Kraken décidé de tenter le tout pour le tout. Il frappa de son poing vers l’avant, déversant son cosmos en une énorme colonne de lumière blanche, très similaire à l’une des techniques favorites et bien connue d’un des Chevaliers d’Or. La silhouette fut prise en étau entre cette vague d’énergie pure et ce mur incassable, et disparut dans ce torrent de lumière blanche.

Ce que Caedus n’avait pas compris, c’est que cette silhouette n’était pas faite de cosmos. Il s’agissait d’une âme… Et aucun objet solide, aucune énergie palpable ne pouvait faire face à une telle entité. Il ne put qu’étouffer un cri lorsque l’obscurité passa au travers de sa technique pour se jeter sur lui et pénétrer son corps sans qu’il ne puisse l’empêcher. Alors, la douleur du Général se projeta dans le cosmos. Une souffrance aussi brève que terrible, avant que l’âme du jeune homme ne soit vaincue.

Le silence tomba, en même temps que le cosmos du Kraken. Le Général s’affaissa, posant un genou à terre et baissant la tête comme s’il ne contrôlait plus son corps. A présent que son cosmos s’était éteint, il ne générait plus de froid, aussi le flocons s’arrêtèrent de tomber. La neige recouvrant le sol disparaissait à vue d’œil, alors que l’énorme mur de glace se désintégrait, laissant l’opportunité au Cancer de voir le résultat de son attaque. L’aura du Kraken avait totalement disparu. Il semblait irrémédiablement vaincu.

Mais cet état catatonique ne dura que quelques instants. Le Chevalier d’Or ne put savourer sa victoire bien longtemps. Le Général se releva. Son cosmos se réveilla. Mais ce n’était plus la même énergie qu’auparavant. L’aura blanche qui le caractérisait était soudainement devenue plus noire que celle d’Hadès lui-même. Le froid qui en émanait était celui de la Mort elle-même. La présence qui vibrait à l’intérieur de Caedus n’était plus du tout similaire à celle du Kraken ; elle était malsaine, et incroyablement agressive.

« Qui ose tenter de me vaincre avec une âme si faible… »

Au grand étonnement d’Urio, la Surplis du Kraken quitta son porteur dans un éclair de lumière, comme si elle fuyait cette nouvelle aura d'obscurité. Elle alla se reformer à plusieurs mètres de Caedus, comme si elle hésitait à quitter définitivement cet endroit. Alors, Caedus releva enfin la tête. Son regard avait changé. Il était devenu froid, haineux, emprunt d'une folie infinie. La couleur de ses yeux était devenue d’un jaune ocre maladif, imbibé de sang.

Spoiler:

« L’Homme à l’Armure Dorée… »

L’être semblait totalement fou. La terre vibra, des crevasses s’ouvrirent un peu partout alors que son cosmos obscur se développait dans la forêt. Toutes les choses vivantes mourraient instantanément à son contact, mêmes les arbres de cristal, qui prirent une teinte morbide lorsque leur vie disparut au contact de l’énergie noire. L’homme créait une clairière de mort et de désolation.

Caedus leva les mains de chaque côté de son corps. En même temps, des dizaines d’arbres situés derrière lui furent arrachés et soulevés dans les airs par le pouvoir de l’inconnu. Il était évident que le Cancer ne faisait à présent plus du tout face à Caedus du Kraken mais à une entité complètement différente qui avait pris possession de son corps.

Une entité immensément plus puissante.

Alors que le regard jaune de l’inconnu ne quittait pas le Cancer, les arbres soulevés de terre, morts ou vivants, furent catapultés vers Urio. Brillante démonstration de télékinésie, que l’homme semblait pouvoir effectuer sans le moindre effort apparent. Bien que les arbres soient énormes, et devaient peser plusieurs tonnes, il les déplaçait à une vitesse proche de cette des Chevaliers d’Or. Et non seulement leur vitesse était ahurissant, mais leur précision également. La terre trembla lorsque la pluie d’arbres cristallisés s’abattit sur le Cancer, levant un énorme nuage de poussière.

L’inconnu s’avança. D’un geste léger de la main, il souleva dans les airs le corps mutilé du Chevalier d’Or, qui avait survécu à la terrible attaque, par la seule puissance de sa pensée. D’une torsion du poignet, il fit lentement tourner le corps du Saint afin qu'il soit face à lui. Urio put alors admirer le sourire diabolique de l’homme, qui s’abreuvait de chaque seconde de souffrance de sa victime.

« Lion d’Or… Enfin nous nous retrouvons… Après plus de mille ans, je vais enfin pouvoir assouvir ma vengeance… »

L’homme à l’aura noire serra lentement sa main, ses doigts se rapprochant comme des serres. Immédiatement, une force énorme et invisible enserra le cœur du Chevalier d’Or à travers son armure. La pression était énorme. La souffrance également. Plus l'homme refermait sa main, et plus la force augmentait, menaçant de faire exploser le coeur d'Urio. Et ce regard jaune, qui semblait lire dans l’âme du Saint, luisant de plus en plus à mesure que la douleur brisait son adversaire…

« Maintenant... MEURS!!!! »

Le démon ferma le poing.

Le général du Kraken venait de perdre. Son cosmos s’était éteint et son âme s’était vu détruite sans pouvoir même ne donner de réponse au saint d’or. Cela était fort dommageable mais ce tournoi était d’une priorité primordiale. Urio se devait de se hisser dans le dernier carré, il devait retrouver l’hydre femelle et savoir qui se cachait derrière tout cela. Alors que plusieurs minutes venaient de s’écouler, le chevalier d’or du cancer fit demi-tour afin de continuer son chemin, la mort du marina n’était pas prévu mais n’avait pu faire face à la puissance du cancer. Quelques pas puis, il s’arrêta. Des frissons venaient de parcourir la surface de son dos. Il s’arrêta. Surpris. Il se retourna et vit Caedus, tête basse, se relever avant que son cosmos ne revienne à lui.

Quelque chose en cet homme avait changé. Son énergie, ce cosmos, n’était plus pareil. Il n’était plus le même du tout. La noirceur du mal absolu prit forme en cette énergie originelle et on pouvait ressentir facilement comme une odeur spectrale en cet homme. De là, Urio, toujours surpris, mit son essence divine à contribution. Très vite, son cosmos l’entoura comme pour éviter cette sorte de poison qui se ressentait dans les entrailles du général.

J'y ai peut-être étais un peu fort au vu de son état.... pensa le saint.

Puis, une voix se laissa entendre.

Caedus?

Sur ses gardes, Urio pu voir le squale du général le quittait dans un éclair de lumière et venir se poser à quelques mètres de là. Comme ci, elle ne pouvait pas quitter cet endroit maudit. Torse nu, le général de Poséidon releva la tête. Son visage avait littéralement changé du tout au tout. Ses yeux étaient devenus d’un jaune profond, d’une contenance animale. Alors que son cosmos n’avait cessé de couler dans les ténèbres des enfers. L’amertume, la compassion, auraient pu prendre le contrôle du quatrième gardien du sanctuaire mais non, car lui avait fait face dans l’adversité pour redevenir un vrai protecteur de la vie humaine et tout ce qui allait avec cela. Certes, il avait mis du temps à se reprendre en main depuis sa défaite contre Rochel, cette blessure dont il était toujours marquer et sa déchéance indéfinissable lors de l’attaque d’Athéna à son égard mais il avait changé, indéniablement.

FAIS FACE !!

La colère et sa haine explosèrent avant que le sol ne craqua de toute part et que des crevasses prirent forme un peu partout. Cette colère, ce cosmos, si sombre happèrent toutes vies végétales aux alentours créant ainsi un nouveau décor funeste. Le nouvel homme qui faisait face à Urio leva les deux mains simultanément. Une rangée d’arbres se souleva du sol meurtris alors que ce regard jaune animale très soutenu ne cessa d’invité cette ancienne victime des enfers à se battre de toutes ses forces. Quelques secondes de silences, puis les arbres volèrent d’une vitesse égale à celle de la lumière sur le cancer.

Ainsi donc, tu es adepte de télékinésie toi aussi... pensant ainsi à son ami, le chevalier d'or du bélier : Shion.

Cet homme n’était plus que l’ombre de lui-même, et l’entité qui venait de prendre le dessus sur sa propre âme allait voir à quel point le chevalier d’or du cancer était différent de ses frères d’armes. Ce dernier avait plusieurs facultés dont celle d’un instinct de survie vivace. Son pouvoir, si spécial, le lie à jamais au monde des morts et "le mal" qui faisait face au chevalier légendaire l’apprendrait à ses dépens. Les paupières du saint se fermèrent à une vitesse ahurissante, sans même que son ennemi ne s’en rende compte probablement, avant qu’elles ne se rouvrent juste après. Son cosmos avait laissé émettre une fine explosion de particules dorées, signifiant au passage qu’Urio était en alerte maximum, avant qu’il ne se déplace à la vitesse de la lumière en un rien de temps. Ce déplacement dans le temps venait de le sauver momentanément mais, malheureusement pour lui, il se fit prendre à la création de ce nuage de poussière qui grossissait à vue d’œil suite aux arbres qui tombèrent sur ce sol maudit.

Tenu par le poignet, le saint d’or se fit soulevé dans les airs par une force surhumaine, et lors d’une puissante torsion du poignet se retrouva en face de ce visage qui n’était plus normal. La folie se lisait aisément dans ses yeux jaunâtres et les paroles qu’il laissa échappé firent comprendre au cancer que cette nouvelle entité pensait avoir à faire au lion d’or. Même avec le poignet à demi brisé, l’ancien amnésique répliqua avant de se prendre un foudroyant coup de poing au niveau du plastron doré, sur la gauche.

De quel chevalier d’or du lion veux-tu parler ? Qui es-tu, toi, qui sommeillé dans ce pauvre malheureux depuis des lustres ? ...j’espère que tu ne m’en voudras pas de trop de t’avoir réveillé, moi le chasseur d’âmes.....PPppfff...Et une petite giclée de sang qui sorti de sa bouche.

L’armure sacrée venait de se faire éclater sur le côté du plastron, alors que le poing de ce monstre avait rouverte une ancienne cicatrice. Cette cicatrice qui avait agi comme un poison lancinant et sournois depuis son combat contre Rochel saignait de nouveau. Il le regretterait probablement aussi. "Caedus" relâcha violemment sa prise et cette dernière s’écrasa sur le sol. Allongé, Urio avait mal dans ses entrailles. Cela le faisait horriblement souffrir. Avec sa main, il alla fouiller dans son armure d’or et en ressortit un objet. Un rosaire. Ce rosaire lui avait été donné au château de Versailles par Eon de Beaumont et l’avait beaucoup aidé à redevenir ce chevalier de justice qu’il avait été jadis. Cet objet était la clef de voûte de sa reconstruction totale, mais plus encore, car à l’intérieur de ceci il y avait comme une partie de l’âme de Scipion, l’ancien Grand Pope. Cet Atlante l’avait beaucoup aidé et le cancer lui en serait à jamais redevable, il le savait et en avait l’envie. Il le serra aussi fort que cette douleur qui le tirailler comme pour se souvenir de ce passé pas si lointain que ça.

Puis, encore une fois, cette nature indomptable cicatrisa ses blessures mais plus violemment que lors des précédentes attaques. Les améthystes se reflétèrent les unes aux autres, le ciel s’assombrit rapidement avant que ne vienne naître l’orage. Et comme vous le savez si bien, il ne faut jamais être dans une forêt lors d’un orage. La foudre frappa par trois fois et une odeur de brûler se fit ressentir. La forêt s’enflammait. Le chevalier légendaire se releva avec ce rosaire au creux de sa main. Les éclairs de foudre s’accentuaient un peu plus. L’atmosphère devenait de plus en plus dangereuse, un champ électromagnétique se créa tout autour des deux hommes les empêchant ainsi de prendre la poudre d’escampette. Leur fin étaient-elles écrite ici ?...Encore une violente détonation, puis la foudre frappa le saint de l’espoir par le biais de la plaie ouverte de sa cicatrice. Dans un râle de douleur incessant, il scanda le nom de cet Atlante si cher à ses yeux, avant que la foudre ne réveille ainsi l’ancienne version du chevalier de la déesse Athéna.

SCIPIIIIOOONNNN....

Le rosaire tomba de sa main vers le sol. Ses yeux devenus dorés changèrent de couleur, en tirant sur le noir intense. Dans ses yeux, la haine et la colère étaient de retour. Son cosmos imita celui de l’entité millénaire et vacilla clairement du côté obscure de la force. Comme dans le passé, malheureusement. Avec arrogance, il répliqua :

Désolé pour toi, mais je ne suis pas le chaton que tu réclames tant. Moi, je suis le chevalier du cancer, celui possédant le pouvoir du "Seki" et chasseur d’âmes dans mes heures perdues. Je suis très spécial et mon pouvoir dépasse l’entendement, alors, toi, l’ancêtre sorti de son sommeil millénaire, tu ferais bien de retrouver le sommeil sous peine de faire partie de mon tableau de chasse. Compris ?

La folie venait d’apparaître dans ce regard noir, ses cheveux se soulevèrent sous l’impulsion de son sombre cosmos. Le sol craquelait sous les pieds du cancer et de l’entité avant que de violentes secousses cosmiques eurent lieu. Le saint n’était plus le même homme, Caedus, non plus, alors, comment faire pour retrouver ses deux hommes sous leurs vraies natures. Lequel serait le plus loin sur l' échelle de la folie pure ? Et sur ce sujet, Urio en connaissait déjà un rayon. Dans une tornade de cosmos noire, l' habit sacré vira au mauve, couleur du surplis et ce nouveau cancer invoqua son pourvoir et réussit tout de même malgré le pouvoir de cette planète à faire venir une escouade d' âmes maudites à jamais. Elles étaient bien plus dangereuses que la première invoquée, elles étaient en symbiose parfaite et avançaient vers le corps de Caedus. Elles tournoyaient avec une agréssivité non simulé et l' air des plus malsain par ici les aidaient amplement dans cette tâche. Le mal absolu régniait dans ce lieu et même les flammes de cet incendie ne pouvait faire croire à autre chose. Le cancer noire poiinta de son index et fit appel aux terrifiantes vagues d' Hadès. Cette attaque aurait plus d' impact cumulé avec les autres âmes déjà présente en ce lieu.

Les vagues d' Hadès se déversèrent avec une rapidité déconcertante sur l' entité. Quant aux âmes, elles, elles se faufilèrent au travers de cette arcane pour allaient titiller du marina. Elles avaient faim, très faim. Et là, elles dansèrent tout autour de lui avant de pénétrer, une par une, dans sa tête avec vivacité et de ressortir par ses deux yeux. Le ricanement d' Urio aurait pu faire palir n' importe quel spectre présent sur ce tournoi. Mégalomane dans cette nouvelle vision du cancer, il reprit:

Je vais t' érradiquer ! Ce sera beaucoup plus simple que de tenter à comprendre le pourquoi du comment...ha!ha!ha!ha!

Dévoré de toute part, l' adversaire d' Urio allait devoir être très fort pour se sortir d'une telle situation alors que le feu de forêt continuait sa progression, que la foudre ne cessait de s' abbatre ci et là. Cette situation était étonnante, tant par le fait que Urio venait de succomber à la tentation, que par le fait que se soit pour la seconde fois que la foudre le frappe et le mette dans une très mauvaise passe. Sa destinée était vraiment chaotique. Des fois tout allait pour le mieu, des fois la mort, sans vouloir jouer au vilain jeu de mot, l' attendais au tournant.

Spoiler:

Il tenait sa vie entre ses mains. Ou plutôt, à travers son esprit. Le corps d’Urio était devenu son esclave, totalement emprisonné sous son inébranlable emprise télékinétique. Un art véritablement diabolique, pour celui qui savait l’utiliser… Et qui avait un cosmos suffisamment puissant pour contrecarrer celui de son adversaire. Et ici, l’adversaire se défendait avec une vigueur incroyable. Car si Urio ne pouvait pas s’opposer à la puissance de l’esprit du Seigneur Sith, il pouvait briser tout de même briser l’enchantement avec son cosmos. Car après tout, la télékinésie du démon se basait sur le cosmos… Elle pouvait donc être annulée par du cosmos. Et pour cela, il fallait que le cosmos de la victime soit suffisamment puissant pour contrecarrer celle de l’attaquant.

Au final, l’emprise du Seigneur Sith, bien qu’invisible et mortelle, revenait à un bras de fer classique entre deux Chevaliers.

Caedus n’aurait pas eu la puissance suffisante pour maintenir un tel échange de cosmos avec un homme de la qualité d’Urio… Mais le Seigneur Sith était plus puissant. Beaucoup plus puissant. Le Chevalier d’Or avait beau déchaîner son énergie, l’homme en noir était inébranlable. Le corps du Saint ne lui répondait plus. Et plus le Sith fermait sa main, plus son emprise mentale sur le cœur du Saint d’Athéna était forte… Et menaçait de le broyer, ni plus, ni moins.

Ce démon était d’une puissance inimaginable. D’une seule pensée, il pouvait vaincre n’importe quel adversaire. Même un Chevalier d’Or. Et lorsque le Seigneur Noir ferma le poing, c’en aurait dû être fini du Chevalier du Cancer. Sauf que deux variables inattendues vinrent subitement s’ajouter à l’équation.

La première, et qu’Urio avait lui aussi une âme tapie au fond de son être… Une âme dont le cosmos obscur se déploya en un instant, repoussant celui du Sith.

La seconde, fut l’impact des paroles du Saint sur le Seigneur Noir. Un terme en particulier, qui fit l’effet d’une douche froid pour le démon millénaire.

« Cancer ?... »

L’homme au cosmos si obscur cligna plusieurs fois des yeux. Sous sa colère, si puissance, si transcendante, il n’avait même pas réalisé qu’il ne faisait pas face au Chevalier d’Or du Lion. Sa haine pour le fauve était tellement puissante et tellement vieille, datant des temps mythologiques, que la simple vue d’une Armure d’Or avait éveillé ses instincts les plus primaires.

La seconde âme, enfouie à l’intérieur de l’être, profita de cette seconde de faiblesse.

Alors que le cosmos noir du Cancer s’élevait, ce fut l’effet inverse pour le Kraken. Le jeune homme s’arcbouta en avant, prit sa tête entre ses mains et se mit à crier de douleur… Et de colère. Ses yeux exorbités passaient du jaune sang au bleu azuré, alors que son énergie prenait des teintes différentes, passant du noir au doré, du doré au blanc, du blanc au noir, à mesure que les deux consciences qui l’habitaient prenaient ou non le contrôle de l’être. C’était un véritable combat spirituel qui avait lieu sur cette planète si lointaine, où se décidait peu à peu le sort de l’humanité.

Déjà une fois, Caedus avait vaincu le démon. Déjà une fois, il avait réussi à vaincre cette âme impure, qui menaçait toute l’humanité. Mais il avait réussi cette prouesse avait l’aide de sa sœur jumelle. L’Amour l’avait sauvé… Et en cet instant, la jeune femme n’était pas présente pour l’aider.

Caedus combattait, pour lui, pour sa sœur, pour son ami d’enfance, pour toute l’humanité… Même pour Urio. Car il savait que s’il ne combattait pas cette âme tourmentée, toute l’armée d’Athéna, et Athéna elle-même, seraient décimés.

Puis, soudain, ce fut la libération. Une liberté subite et totale. Totalement surpris, le jeune homme aux yeux bleus resta de longues secondes immobile, alors qu’autour de lui naissaient les âmes maudites du Cancer, qui était lui aussi devenu un véritable démon, à l’aura tout aussi noire que le Seigneur Sith.

Ce Seigneur Sith qui venait de battre en retraite. Pour la première fois, Caedus ne sentait plus sa colère, plus sa soif de vengeance, qui agressait son esprit à tout instant. Pour la première fois depuis six ans, le Kraken se senti…

Purifié.

Je suis encore là, fils de chienne…

Le Kraken sursauta de surprise. La présence du Sith revint, mais restait en recul. Bien que présente et vibrante de haine, elle avait cessé de frapper sur la cage de glace qu’était l’âme de Caedus. Pourtant, au désespoir du Général de Poséidon, le démon était encore là… Il n’avait pas été libéré.

Espère de salopard… Je me disais aussi, c’était trop beau… Depuis quand es-tu capable de me parler?...

On s’en fou. Ferme là et regarde autour de toi.

Le jeune homme se reconnecta à l’instant présent. Le monde tournait au ralenti. Les âme obscures du Cancer se jetaient sur lui à toute vitesse, leur sombre aura, aussi froide que la mort et aussi profonde qu’un trou noir, menaçaient de l’engloutir à jamais.

Ces âmes vont te tuer. Tu n’as aucun moyen de les repousser. Tu t’es peut être bien battu contre le Spectre tout à l’heure, mais ici, les techniques du Cancer dépassent tes compétences.

Je le sais bien. Ca ne m’empêchera pas de combattre jusqu’au bout !!!

Idiot. Tu vas crever. Et ça, ça ne peut pas me faire plus plaisir… Mais tu vois, si tu meurs ici, je risque de ne pas pouvoir me transférer dans un autre corps. Urio manie les âmes, et je n’aimerais pas devenir son esclave. Je ne veux pas errer ici pour l’éternité non plus… J’ai une revanche à prendre sur le Lion. Profites bien de cet instant. Pour la première fois, j’ai pas envie que tu crèves…

Les âmes se rapprochaient de plus en plus. Dans quelques secondes, tout serait terminé. Caedus, incapable de répondre, resta silencieux.

Je te propose une trêve. Je suis capable de vaincre ce merdeux de Chevalier d’Or. Aucun Saint ne peut me vaincre, hormis le Lion. Je m’occupe de son cas, puis je te rends ton corps pour que tu finisses ce tournoi stupide.

Crève !!!! Jamais tu ne me rendras mon corps. Je te connais !!! A choisir, je préfère mourir ici que te laisser la possibilité de reprendre le contrôle !!!!

Caedus sentit l’âme du Seigneur Noir exploser de colère au fond de lui. Il se contenta de sourire. Il y était préparé. Le cosmos du Sith frappa la cage de glace qu’était son esprit. Incapable de la briser, l’être millénaire se calma rapidement, alors que les âmes d’Urio n’étaient plus qu’à un mètre de distance, continuant à se rapprocher lentement de lui, à mesure que le temps de la réalité était ralenti.

Soit, sale chien… Je n’ai pas le choix… Je te prêterai mon pouvoir.

Le sourire de Caedus s’élargit. Il avait obtenu ce qu’il voulait. Cette âme avait beau être extrêmement puissante, elle n’était pas très intelligente pour autant… Il n’avait même pas eu besoin de la manipuler. Le Sith s’était mis dos au mur tout seul en avouant qu’il risquait d’errer ici pour l’éternité. Alors que la mort était à ses portes, le Général ferma les yeux durant un centième de secondes.

Lorsqu’il les rouvrit, son œil droit était resté bleu. L’autre avait pris la teinte jaune du Seigneur Sith.

Immédiatement, des silhouettes spectrales apparurent autour de lui, en un cercle de défense le protégeant des âmes obscures d’Urio. Celles-ci furent stoppées net, alors que les âmes mortes du Seigneur Sith contenaient l’attaque du Chevalier d’Or. Peu à peu, les âmes du démon repoussèrent celles du Saint, jusqu’à que les énergies se mélangent et s’annulent dans un torrent de silence.

La Surplis du Kraken réagit en sentant l’aura de son maître. Explosant dans une gerbe de lumière dorée, elle vint à nouveau recouvrir Caedus de sa divine protection. Alors, le Kraken posa le regard sur son adversaire. Un regard double… Où se mêlaient la tristesse et la compréhension.

« Chevalier du Cancer… Es-tu comme moi ? Possèdes-tu en toi un démon, capable de tuer chaque être vivant sur Terre, même des Dieux ? Es-tu seulement encore toi-même… Peut être ne te rends-tu pas compte à quel pouvoir jouer avec le démon est dangereux… »

Le jeune homme resta un instant silencieux… Puis, son regard changea. Il avait prit une décision. Immédiatement, son cosmos se réactiva, brûlant autour de lui de milles flammes d’un blanc d’une grande pureté.

« Pardonnes moi… Mais à présent que tu es sous cette forme, je ne peux plus me montrer charitable. Je vais devoir user de mon véritable pouvoir contre toi… Et ce, même si je dois te tuer. »

GATE OF BABYLON

Une ligne de lumière blanche naquit du Général de Poséidon. Une ligne qui s’éleva droit vers le ciel, jusqu’à une dizaine de mètres de hauteur, avant de s’arrêter. Alors, ce rayon d’énergie blanche se sépara en deux, qui se séparèrent, s’écartant l’une de l’autre à droite et à gauche, se déplaçant tout en restant perpendiculaire au sol. Plus elles s’écartaient l’une de l’autre plus leur aura faiblissait, alors qu’elles laissaient derrière elles une très fine trainée de lumière, opaque mais presque transparente. C’était comme une énorme porte de lumière qui s’ouvrait derrière Caedus.

Et alors que les deux battants de lumière disparaissaient, des centaines d’étoiles blanches naquirent dans la brune de cosmos qu’ils avaient laissé derrière eux. Ces étoiles blanches grossirent, grandirent, se dessinèrent peut à peu, devenant des objets fait de glace. La glace se précisa. Des épées. Des centaines d’épées de glace, flottant immobiles dans les airs du dessus du Kraken.

Toutes avaient leur âme pointée vers le Chevalier du Cancer.

« Adieu, Urio… Répliques, feu à volonté. »

La centaine d’épées de glace flottant au dessus du Kraken furent alors catapultées en un seul coup vers le Chevalier d’Or, se fracassant les unes après les autres sur ce dernier avec une telle force que le corps d’Urio disparut sous les explosions à répétition qui soulevaient un nouveau nuage de poussière. Mais alors que ses créations pilonnaient son ennemi dans une gerbe de lumière et d’explosions, Caedus mit lourdement un genou à terre. Surpris, il découvrit soudain que ses jambes avaient du mal à le porter… Et que son cosmos disparaissait à une vitesse incroyable.

Que se passe-t-il… Serait-il en train d’absorber ma vie avec son cosmos ?... D’où me viennent cette fatigue et cette douleur lancinante… Il ne m’a pourtant pas frappé…

L’âme du Sith revint à la charge, ce qui offrit à Caedus un bon mal de crâne.

Non, ce n’est pas ça… L’une de ses âmes a du réussir à passer au travers de ton barrage. Ton incompétence va nous faire tuer tous les deux. Concentre-toi maintenant, et finis-le !!!!!

Le cancer noir était un spectateur devant une scène qu’il n’avait jamais vu jouer sous ses yeux et il comprenait aisément le spectacle qu’on lui offrait devant lui, car Caedus, le général du Kraken, menait un combat intérieur face à l’entité maléfique qui tentait de prendre en force la possession de ce corps. Il luttait à sa manière pour survivre, tout comme Urio l’avait fait par le passé. Apprendre à se connaître sous son meilleur jour comme dans celui des mauvais jours aurait dû être l’un des préceptes de l’ordre de la chevalerie. Le cosmos du marina changeait de couleur rapidement dans cette lutte spirituelle acharnée pendant que les âmes invoquées par le cancer approchées dangereusement. Alors, il se mit à rire.

Ha!Ha!Ha!Ha!...Ça vas, tu t’en sors, Général du Kraken ? Qu’est-ce qu’on se marre par ici ?....

La lutte spirituelle continuait tandis qu’Urio se fit, de nouveau, submergé par ses sentiments. Le retour dans ses pensées de la rancœur, de la haine et la tristesse allait le faire chuter sur le chemin de la folie. En un battement d’œil, sa mémoire lui ressassa des choses qui auraient dû rester enfouies au fond de lui-même. Etonnant car à ce moment précis du combat, il n'y avait non plus un combat mais deux combats. Celui officiel de ce satané tournoi, et celui de la survie de sa véritable identité. La douleur d’Urio, par l’intermédiaire de cette maudite cicatrice rouverte, s’accentuait un peu plus lui remettant ainsi à l’esprit le nom de Rochel, le spectre du Bénou. Cette pourriture l’avait humilié mais ce n’était pas le seul. Kyro, un autre marina, lui aussi l’avait humilié lors de l’assaut sur le sanctuaire et en prime avait tué son disciple, le jeune Yaku sur les terres d’Odin. Et pire encore, Athéna, sa propre déesse, avait voulu l’anéantir sur le sol du Guidecca par la foudre, cette arme meurtrière, et qui l’avait rendu amnésique durant presque six années.

Tout cela était revenu au grand galop, alors que les silhouettes de Rochel et de Kyro se matérialisèrent devant ses yeux en le narguant une fois de plus. La colère montait en lui petit à petit et cet homme en peine chuter encore un peu plus sur les abords de ce gouffre qu’était la folie, le chemin de croix du cancer. Les larmes apparurent sous ses yeux devenus si sombre, et dans une fine explosion de cosmos noir en onde circulaire, Caedus était devenu le nouveau Rochel et Kyro réunis. La folie lui donnait cette vision des choses, alors que bien sûr ce n’était pas réel.

Vous....

Dans la réalité de ce monde, les âmes dévoreuses d’esprits s’étaient faite annihilées le plus simplement du monde par des formes spectrales et que tout ne disparaissent dans une lumière intense. La Squale du Kraken retrouva son porteur et que le général ne parle à Urio.

Dans sa réalité, le cancer sombre voyait Kyro et Rochel devant lui et entendait cette voix sorti de nulle part.

Je suis moi, je suis mon propre démon... dit-il seulement en baissant la tête.

Le chevalier d’or du cancer avait un très lourd fardeau à porter, un secret dont le pouvoir était incommensurable à cacher aux yeux des siens. Telle était sa tâche. Malheureusement, dans ce lourd tribut qui était le sien, Urio avait acquis un double visage. Le premier étant celui que la plupart des chevaliers d’Athéna connaissent bien, et le second, ceux dont beaucoup de spectres, ou autres adversaires, ont pu voir à l’œuvre quand son destin prenait le mauvais chemin. Dans cette seconde vision du cancer, la schizophrénie était de mise et tout cela s’était manifesté lors de ses deux importantes rencontres. Le Bénou et le Requin, deux hommes qu’en fait, il n'aurait simplement dû jamais rencontrer, ou si, mais en gagnant son combat en exterminant ces deux vermines. Et non l’inverse !

Devant lui, une lumière blanche apparu. Elle fila sur des dizaines de mètres et s’arrêta alors que sa tête remonta et qu’il avait en visuel Kyro et Rochel. Ce rayon se scinda en deux en laissant des dizaines d’étoiles prendre forme. Ces étoiles se changèrent, elles aussi, en devenant des fines épées de glace. Prêt à en découdre, une tornade de cosmos très sombre apparu tout autour de ce chevalier perdu. Elle balayait tout sur son passage jusqu' à engloutir complétement Urio pendant que l’assaut commença. Toutes ses lames de glace filèrent vers la tornade noire alors que celle-ci devenait de plus en plus grande. Comme protection supplémentaire, des fines couronnes de particules de cosmos se formèrent autour de cet élément déchaîné, avant qu’elles ne disparaissent au contact des lames de glace. Une seule lame parvint à pénétrer dans l’antre de la folie. Oui, une seule.

Quelques secondes s’écoulèrent et la tornade perdit en intensité avant de disparaître. On pouvait apercevoir Urio blessé, il se tenait la main au niveau du cœur. Le sang coulait. Il tomba à genoux sur le sol, tête baissait, ses mains se posèrent sur le sol également.

Je vais vous tuer, vous exterminez une bonne fois pour toute. Maudis que vous êtes !! hurla-t-il.

Il enleva une main du sol et arracha avec hargne l’épée de glace plantée dans son cœur. Sa vision se troubla dès ce moment et en relevant la tête, il pouvait distinguer par moment Caedus à la place de ses visions cauchemardesques. Mais dès que sa vision se focalisa mieux, il retrouvait "ses amis". L’incendie qu’avait causé la foudre se retrouva prit au piège par un sol qui venait de se gorger d' eau instantanément alors que la foudre continuait encore ses frappes. Comme si l’apocalypse était pour aujourd'hui.....La folie du cancer allait prendre une toute autre forme quand dans un éclair de foudre aux côté de ses visions, il aperçut la représentation d’Athéna au-dessus d’eux. Stoïque sur le coup, mais nerveusement atteint, il décida de prendre le risque de se relever. Il pointa du doigt le trio.

Pourquoi vous alliez face à moi ? ...Kyro, Rochel, je vous fumerais tôt ou tard ! Maintenant, ou ailleurs...Déesse Athéna ! Pourquoi ne vous êtes-vous jamais mise à mes côtés pour m’épaulé, moi le porteur de ce secret que je garde pour vous et le sanctuaire. Pourquoi ne m’avoir jamais protégé alors que d’autres ont votre soutien sans faille ?...Oui, pourquoi ? Vous ne m’aimez pas, c’est ça ? C’est pour ça que lors de l’assaut des enfers, sur le sol du Guidecca vous avez voulu me tuer ?

Forcément, il n’eut aucune réponse. Juste une impression qu’ils se foutaient tous de sa tête, alors son cosmos réapparu autour de lui. Il n’était que puissance, que haine, que violence et il s’amplifiait de plus en plus. Avec un regard comme il n’avait eu qu’une fois jusqu' ici, il rétorqua l’air décidé.

Vous avez tous voulu me tuer, alors je n’hésiterai pas à vous faire face tous les trois. Quitte à disparaître, je ne disparaîtrais pas tout seul, soyez en sûr !

Fou furieux au fin fond de sa chair, de son être et de son âme, le cosmos du sombre cancer s’ouvrit par-delà les dimensions. Il paressait être en train de se concentrait intérieurement quand, tout à coup, le ciel se déchira encore un peu plus. La fin du monde, de ce monde, était-elle en marche ? Le chevalier perdu avait-il le pouvoir de tout faire disparaître par son incroyable puissance ? Au milieu de cette foudre vrombissante, une porte s’entre-ouvrit et des âmes des chevaliers qui furent jadis apparurent autour du seul chevalier possédant ces capacités avec l’au-delà.

Philéas du Balrog, Sylphide du Basilic, Yaku de la Licorne, Sharian du Loup, Luna du taureau, étaient là, présents devant lui sous forme spectrale. Ô grand jamais, un chevalier d’or du cancer n’avait réussi une telle prouesse. Alors comment cet homme, aux portes de la folie pure, réussissait-il ce miracle ? Ces silhouettes spectrales obéissaient au doigt et à l' oeil à ce maître incontestable dans l' art et la manière de faire revivre les âmes, elles se mettaient en action en préparant chacune sa propre attaque. Toutes lançèrent à tour de bras les arcanes favorites de leur vivant. La corne du taureau pour le porteur de l' armure d' or, L' attaque de poison pour le Basilic, le fouet du Balrog pour marquer la chair et l' esprit d' un jugement sans commune mesure, l' unicorn galop de son ancien rang et ancien disciple. Voilà à quoi devait faire face le Kraken désormais. La question qu' il devait se poser était: est-ce que ce merdier est réel ?

Sulfureux comme jamais par le passé, le cosmos du saint se déversa encore un peu plus par des ondes de cosmos sombre tout autour de la surface de combat. Sa rage intérieur le consummait littéralement et son cosmos noir s' embrasa comme les flammes de l' enfer. Prit entre deux feux, Caedus allait comprendre que le cancer était plus fort que le lion d' or, l' un des favorits de la déesse Athéna. Car le pouvoir du cancer dépasser largement les attaques de foudre du lion....

Vous allez tous crever !!!! Scanda t' il en pleurant de rage.

L' étau se resserrait lentement mais sûrement, L' une des plus puissantes arcanes du cancer: le Seki Shiki Konsou Ha allait prendre forme avec ses combattants spectrales. Par la pensée, il les dirigea un à un vers leur cible, ils se consummèrent les uns après les autres comme de la poudre à canon et chargèrent sous l' injonction de celui qui les avait ramener à la vie....

Cinq Ombres.
Cinq Ames.
Cinq Démons.

Ils se jetaient sur lui à une vitesse incroyable. Voici une démonstration que seul le Chevalier du Cancer, grand Maître de l’Au-delà, pouvait effectuer. Caedus ne reconnu pas les Chevaliers Défunts qui lui faisaient face… Mais certaines des armures lui étaient familières ; l’une d’elle était certainement l’Armure d’Or du Taureau. Un second Chevalier d’Or.

Le Kraken aurait voulu pleurer pour ces âmes en peine. Utiliser ainsi des Chevaliers défunts pour ses propres objectifs était une aberration ultime. Les techniques utilisées par le Cancer lui donnaient de plus en plus envie de vomir. Jamais il n’aurait imaginé voir un Saint de l’Espoir utiliser ainsi des âmes défuntes, brisées par le froid de la mort et par la solitude éternelle. Mais il n’avait pas le loisir de les plaindre. A mesure que le temps passait, Urio semblait devenir de plus en plus fou. Mais Caedus avait le sentiment de s’être trompé à son égard. Contrairement à lui, Urio n’était pas possédé. L’aura obscure qu’il déployait avait la même résonnance que son cosmos habituel… Mais elle était froide, malsaine, agressive. C’était une version obscure du même homme que Caedus avait en face de lui.

Cet homme n’est pas possédé… Il est Schizophrène.

« Comment oses-tu parler ainsi de la Déesse Athéna, Chevalier !!! Ces propos font honte à ton armure et à ton ordre !!! »

Bien que choqué, Caedus savait que cette découverte ne diminuait pas le danger que représentait le Cancer. Au contraire. Bien qu’il fasse partie de l’Armée d’Athéna, bien qu’il soit l’un des Chevaliers pour qui ilavait un si grand respect… L’ancien Guerrier Divin ne pouvait prendre le risque de laisser un tel homme porter une armure d’Or. Il était un danger pour Athéna et pour l’Humanité toute entière.

Résigné, le Général de Poséidon soupira. Il utiliserait sa véritable puissance. Car il n’avait pas d’autres choix. Fermant les yeux, le jeune homme leva le bras droit de sorte qu’il soit parallèle au sol, la main tournée vers l’arrière.

« I am the bone of my sword. »

Ile lumière scintilla dans la main de Caedus. Une lumière blanche qui émit une puissante lueur avant de se déployer en longueur, créant deux lignes de lumières d’un mètre de longueur chacune pour quelques centimètres de diamètre, qui s’étendirent derrière le Général. Bien vite, la lumière diminua, laissant derrière elle un fragment de glace de deux mètres de long à la pointe acérée.

Une lance d’une beauté saisissante.

« Steel is my body, and fire is my blood. »

La lance avait beau être formée de cosmos, elle n’avait aucune chance face à des âmes ressuscitées. Mais le jeune homme ne ferait pas la même erreur qu’auparavant. L’arme glaciale crépita d’éclairs noirs alors que le cosmos du Seigneur Sith s’imprégnait en elle, modifiant sa structure énergétique en y apportant son savoir inégalé concernant les âmes et les esprits. Lorsque Caedus rouvrit les yeux, il tenait une lance d’un blanc aussi pur que les montagnes enneigées de l’Everest, électrisée d’éclairs aussi obscurs que l’âme d’Hadès lui-même. L’arme vibrait d’un cosmos gigantesque.

D’un mouvement parfaitement maîtrisé, il lança la lance vers l’une des âmes qui s’approchaient : Sylphide du Basilic, la plus dangereuse après Luna. Lorsque la lance et l’âme entrèrent en contact, l’explosion fut telle que les arbres, pourtant faite de cristaux, se ployèrent sous la violence des vents qui se déchaînèrent, sans se briser pour autant. L’onde de destruction fut tellement importante qu’une autre âme toute proche fit prise par le souffle et explosa : Yaku de la Licorne.

Deux âmes détruites. Trois restantes.

« I have created over a thousand blades. »

Le Général gardait le contrôle. Ecartant les bras de chaque côté, il ouvrit légèrement les mains. Deux étoiles blanches naquirent dans le creux de ses paumes avant de s’épanouir, se structurant à la vitesse de l’éclair pour devenir deux épées de glace. Le jeune homme n’eut qu’à fermer les mains sur les deux poignées pour saisir ses créations. Dans l’instant, des éclairs obscurs partirent de ses bras pour se déployer sur les deux armes, les cristallisant de leur cosmos maléfique.

« Unknown to death, Nor known to life!!!! »

Le Kraken se jeta sur les âmes restantes. Rapide comme l’éclair, il se jeta sur les âmes qui se dirigeaient vers lui. Dans un mouvement sec, il frappa de ses deux lames Sharian du Loup, découpant l’âme en trois parties égales, avant de se tourner vers le Balrog. Ce que n’avait pas prévu Caedus, c’est que Sylphide et Yaku n’avaient pas seulement explosé à cause du cosmos énorme contenu dans sa lance… Mais surtout car l’explosion était le but ultime de la technique d’Urio.

A peine Sharian fut-il vaincu qu’il explosa dans le dos de Caedus, à bout portant. Ce dernier fut catapulté en avant comme un fétu de paille. Il sentit plusieurs os se briser par l’impact de l’explosion, alors que le feu brûlant son dos, et que l’onde de choc détruisait une partie de son armure. Il roula sur le sol sur une dizaine de mètres avant de s’arrêter. Il ne perdait pas de sang. Heureusement pour lui, il n’avait pas de blessure ouverte… Mais il était brûlé, et avait sûrement une hémorragie interne. Tout son corps lui faisait mal.

Il avait sous-estimé le Cancer. Il en payait le prix.

Le Taureau et le Balrog…

S’il ne bougeait pas rapidement, c’en serait fini de lui. Il trouva la force de se relever, réussissant à contenir la douleur gigantesque qui lui brisait les entrailles grâce à son froid revigorant. Fort heureusement pour lui, l’explosion avait créé un véritable nuage de terre et de fumée, qui l’avait dissimulé durant quelques secondes.

Il lui faudrait finir vite.

« Have withstood pain to create many weapons. »

D’un bond, il sauta jusqu’à la cime d’un des plus haut arbres. De ce fait, il eut une vue imprenable sur la forêt, et notamment sur Urio et ses deux âmes. Les trois adversaires n’étaient pas à grande distance les uns des autres, pas plus d’une dizaine de mètres chacun. Le Général leva le bras gauche. Une étoile blanche apparut dans sa paume, qui s’étira en deux lignes de lumière distinctes et de même longueur, une vers le haut et une vers le bas. Elles se courbèrent légèrement, alors que la glace se matérialisait pour former un arc. Une ligne de cosmos pur s’étira d’un bout à l’autre de l’arc, formant la corde, avant que, dans son autre main libre, une flèche apparaisse.

Tel un archer, au sommet de la forêt, Caedus banda son arc imprégné de cosmos permettant à la glace de se tordre, en y mettant sa flèche. Au dessus de lui, les nuages qui recouvraient le ciel se dissipèrent en un instant, laissant apparaître une voûte étoilée aux constellations inconnues. Au milieu du ciel nocturne, sept étoiles brillaient bien plus que les autres. Les six première formaient un rond, la septième, plus lumineuse, scintillant en son sens.

« And yet, those hands will never hold anything... »

Le cosmos du Kraken explosa alors qu’il tirait sa flèche. Celle-ci fendit les airs avant d’aller se planter dans le sol, à égale distance des trois ennemis, sans faire la moindre explosion.

Les sept gigantesques armes de glace créées en orbite de la planète par le Général de Poséidon répondirent à l’ordre de leur Maître. Comme une seule entité, elles quittèrent l’orbite pour se diriger droit vers l’endroit indiqué par la flèche du Kraken. Ce furent sept gigantesques lances de lumière, de plusieurs dizaines de mètres de long, formées de glace et de cosmos, qui tombèrent des étoiles, fendant l’atmosphère de la planète inconnue pour aller frapper le sol à l’endroit exact où se trouvait la flèche fraîchement plantée.

L’enfer se déchaîna. De là où il était, Caedus put profiter du spectacle incroyable de l’explosion qui ébranla la planète tout entière, alors le dôme d’énergie qu’elle créa montait à plusieurs centaines de mètres de hauteur.

L’arc disparut dans la main de Caedus. Les énergies des deux dernières âmes n’étaient plus ; elles n’avaient pas survécu à la gigantesque explosion. Blessé comme il l’avait été, Urio n’était sûrement plus de ce monde à présent… D’un bond, le Général se laissa tomber vers le sol. Il avait oublié à quel point ses blessures l’avaient affaibli. Afin de ne pas sentir la douleur, il laissait son froid parcourir son corps… Ce qui lui demandait un effort important. Et après la quantité phénoménale de cosmos qu’il venait d’utiliser, il commençait à être à bout de forces. Il réussi à ses réceptionner, mais cria de douleur sous l’impact de ses jambes touchant le sol. D’un pas lent, il se dirigea vers le centre de l’explosion, recherchant la dépouille de son adversaire.

Une fois l’arcane lançait à son paroxysme, le damné du sanctuaire eut une désagréable sensation pendant que l’autre possédé faisait face au courroux de l’au-delà. Celle qui pouvez-vous hérisser les poils de la tête aux pieds. Celle qui pouvez-vous déstabilisé au plus mauvais moment comme maintenant. Les yeux hagard, Urio ressentit quelque chose ou quelqu'un qui voulait s’initié dans sa tête.

<<....................>>

Au milieu de la jungle spectrale, son rosaire se mit à scintillé d’un éclair doré très fin. Avec insistance, il le regarda et, comme par enchantement, se souvint que cet objet était le sien. Et se fut avec une certaine hésitation qu’il avança vers ce précieux objet, tantôt sûr de vouloir le ressaisir, tantôt reculant de quelques pas comme si la peur le tirailler. Alors que faire quand votre propre conscience vous joue ce vilain petit tour ? Tout à coup, le sombre cancer fut ébloui par une lumière intense et avec un bref regard en direction du Kraken, il comprit qu’il devait faire vite car Caedus bataillé farouchement contre la horde spectrale. En deux temps, trois mouvement, il se déplaça instantanément vers la lumière du "précieux" et le prit de vive main et revenait ensuite à la même place.

Venait-il de bien faire ? Raid comme un piquet, les yeux et la pensée totalement perdu et chamboulé par cette prise, Urio écouta une voix qu’il n’avait plus entendu depuis des lustres et dont son esprit chaotique avait placé quelque part toute cette rencontre qui le lier à cette personne.

<< Chevalier perdu....reprend toi...reprend le contrôle de ton cœur et de ton corps. Tu n’es pas voué aux forces du mal même si ton existence fait que toi tu en penses autrement. Je te connais et connais le pesant secret que tu portes. Mais fait face, Urio ! Tu as une autre destinée que celle de la folie...les étoiles ne mentent pas...>>

Le schizophrène se secoua la tête avec ses deux mains en tentant de faire cesser cette voix. Il hurla de folie.

Qui es-tu, toi ?

<<...Scipion... je suis Scipion, l’ancien chevalier d’or du bélier et grand pope du sanctuaire. Je sais que tu n’as pas oublié ce qui nous relis toi et moi, alors bats toi chevalier....cherche dans ton esprit...car devant toi ce n’est ni le juge du Griffon, ni Athéna ni personne d’autre...C’est juste toi prise à partie par ton esprit et ton cœur à cause de la foudre. Cette foudre qui t’as frappé par le passé sur le sol du Guidecca...>>

A l’énoncé des noms, Urio tomba à genoux, la tête vers le bas comme affolé, appeuré. Son cerveau se mit à transmettre des milliers d' informations en quelques secondes recherchant une quelconque relation entre lui et cette voix.Les synapses travaillant à plein régime, l' esprit chaotique se retrouva surveillé de toute part pour enfin retrouver cette zone abîmée. L' électricité neuronale traversa toute la zone et quelques flashs firent leur apparition dans l' esprit du saint et il se remémora quasiment tout de ce qui le relier à Scipion.

Scipion ! Encore toi...encore toi pour me venir en aide, mais pourquoi ?

<<....Urio, tu es si important que même toi tu l’ignores. Tu es arrivé à un stade tel que ta puissance dépasse l’entendement. Seuls les dieux ont ces pouvoirs. Tu as ouvert un portail dimensionnel entre deux mondes, qui pourtant sont séparés par des millions de kilomètres, à des années lumières... Surtout ne referme pas le passage que tu as ouvert pour le moment ! Maintiens-le .....Urio attention !!...>>

Le chevalier d’or avec cette absence n’avait, en effet, pu regarder tous les efforts de Caedus pour s’en sortir indemne et l’avait totalement perdu de vue. Le Marina avait créé un piège mortel pour son ennemi comme pour lui. Le regard d’Urio fut attiré par quelque chose qui était planté dans le sol de cette planète et ne voyait plus son adversaire. Ou était-il passé celui-là ? Sans s’en rendre compte, le quatrième gardien du sanctuaire venait de se faire entourer d’un cosmos apaisant, et alors qu’il allait se relever, il fut pris dans le piège cataclysmique du général.

Ce fut sept lances très grandes qui frappèrent du ciel pour venir se terrer au niveau de la flèche. Dans un torrent de lumières et de glaces, une explosion digne d’un big-bang, à plus petite échelle bien sûr, désintégra tout sur son passage. Prit dans ce déluge infernal, le cancer ferma les yeux sans vouloir se défendre. La porte qu' il avait ouverte par delà les dimenssions se referma petit à petit.

<<...MAINTENANT...>>

Le cosmos doré de l’ancien bélier se déploya de plus en plus pour finir par former un mur de cosmos doré pour protégé celui dont il avait croisé la route dans les arènes des enfers. Au plus gros de l’explosion, Urio était encore en vie, et le mur de cosmos se transforma en dôme de protection qui ne cessait de s’étendre avec vigueur.

<<...Mon ami, tu veux vivre sereinement et te sentir apaisé...être toi...alors laisse-moi t’aidé en me laissant vivre en toi. Nous ne serons plus qu' un et avec moi à tes côtés plus jamais la folie ne viendra vers toi, plus jamais tu te sentiras rejeté. Tu seras un nouvel homme, un nouveau chevalier avec des connaissances dépassant l’entendement, mais seulement quand cela s’avérera nécessaire...>>

Ne réfléchissant même pas, Urio allait accepter ce nouveau pacte, et ainsi devenir un nouvel homme. Un homme plus serein, un homme plus fort, un chevalier de l’espoir tout simplement.

J'accepte...

<<....Alors ouvre les yeux maintenant....>>

Ce qu’il fit. Désormais en lui, vivrait Scipion, l’ancien Pope et Bélier d' Or. Protégé par le cosmos, le cancer vit s’éteindre la folie qui était en lui et voir disparaître les dernières explosions causaient par le Kraken. Tout se dissipa, puis le dôme disparu. Le sol n’était plus que désert de cendre et attiré par des cris, Urio se retourna. Avec les derniers nuages de poussières qui balayaient la surface de combat, il ne put voir le marina, alors il avança et traversa la poussière avant de réapparaitre au-devant du général.

Le chevalier d' or était redevenu lui même, mais l' aura de deux cosmos bien distinct devait laisser perplexe Caedus.

Le combat est terminé entre nous. Il n' y aucun perdant ni gagnant, seulement deux hommes qui se retrouve lié à un autre, que se soit voulu ou non. Telle est notre destinée...alors bonne chance à toi.

Cela voulait tout dire. Ils étaient pareil désormais, alors le cancer tourna les talons laissant son adversaire faire ce qu' il voulait. Ils avaient des réponses à trouver et ce n' était pas en s' entretuant qu' ils allaient y arriver.

Spoiler:

Spoiler:

Tout n’était que chaos. Le soleil avait bien du mal à percer la couche de poussière et de débris voletant dans les airs suite à la terrible attaque du Kraken. Rien ne pouvait survivre à l’Arc Céleste… Pourtant, Caedus était abasourdi de voir que les arbres de cristal avaient tenu le coup. Décidément, cette étrange flore avait une robustesse et une régénération spontanée époustouflantes. Le jeune homme eut envie de les étudier, mais se ravisa. Il était sur une lointaine planète, et ne souhaitait pas rapporter avec une lui une maladie, ou tout autre bactérie ou corps étranger, qui pourrait se répandre sur Terre. La prudence était mère de sûreté. De plus, il venait de tuer l’un des plus puissants Chevaliers d’Or… Sans subir de blessure trop grave. Certes, ses brûlures lui faisaient mal, mais il n’était pas immobilisé, et ce n’était qu’une question de jours pour qu’elles guérissent, avec l’appui du cosmos.

Le Général était perdu dans ses pensées, persuadé d’être seul, lorsque le Chevalier d’Or apparut devant lui. Urio avait sale mine, tout comme lui d’ailleurs… Caedus resta de marbre, ne laissant pas transparaître la moindre émotion. Pourtant, intérieurement, il était médusé.

Cet homme a survécu à l’Arc Céleste de plein fouet… Et bien, les Chevaliers d’Or méritent bien leur réputation. Ils sont tous aussi puissants que toi, mon ami…

Ses pensées dérivèrent vers son ami d’enfance, Corell. De tout temps, le Lion d’Or avait été plus puissant que lui. Son cosmos avait été plus puissant. Plus rapide. Plus destructeur. Plus complet. Caedus avait toujours été à la traîne… Mais après ces six années d’entrainement, le jeune homme avait bien rattrapé son retard. Il s’en rendait compte à présent.

Il était devenu l’égal des Douze.

Mais par quels sacrifices… Si le Lion avait autrefois dû sacrifier la femme qu’il aimait, lui Caedus, avait sacrifié son âme. Il y a six années, il avait bien faillit tout perdre. Sa vie, sa sœur, l’humanité toute entière. Seule la chance, et l’amour de Jaina, lui avaient permis de s’en sortir. Mais à jamais, il aurait cette épée de Damoclès sur les épaules, cette menace enfouie au fond de lui, qui grondait de rage et de vengeance, et dont l’énergie pouvait tuer tout homme en ce monde.

Un court instant, il eut envie de mourir ici… Loin de la Terre, loin de l’Humanité. Ainsi, l’âme du Sith errerait à jamais dans l’immensité de l’espace. Qui sait, ainsi seul, l’être démoniaque finirait sûrement par mourir, privé d’énergie.

Mais il avait fait la promesse à sa sœur. Il lui avait promis qu’il survivrait, qu’il reviendrait… Et qu’un jour, ils pourraient vivre heureux, en paix.

Cet espoir infantile était tout ce qui lui restait. C’était le joyau brûlant au plus profond de son âme. Jamais il ne le trahirait.

La voix du Cancer brisa le silence de mort qui régnait à présent sur les lieux torturés par le combat de titan qui les opposait. Caedus se rendit compte que la folie du Saint s’était tarie. L’homme paraissait à nouveau parfaitement normal. Et de toute évidence le Saint proposait une trève, un pacte de non agression. Connaissant quelque peu le personnage, il était évident qu’Urio ne craignait pas la mort, ni la peur. Tout comme Caedus. La raison du Cancer de lever le drapeau blanc était insaisissable. Mais à vrai dire, cela ne changerait pas grand-chose à la réflexion du Kraken. L’homme était pragmatique. Sûr de lui, en toutes circonstances. Il resta de longues secondes, son regard bleu-jaune rivé sur Urio, n’exprimant pas la moindre compassion, la moindre once d’humanité. Pourtant, on sentait que le Général pesait le pour et le contre, analysant la situation sous tous ses angles.

Au bout de longues secondes d’attente et d’indécision, le regard du Général se durcit. L’homme avait pris sa décision. Et comme à son habitude, il ne reviendrait pas dessus.

Caedus mit lentement un genou à terre. Il baissa légèrement la tête. Les paroles qui scelleraient la vie d’Urio ne furent guère plus qu’un murmure si faible qu’il fut immédiatement emportées par la douce brise qui s’était levée.

« So, as I pray… »

UNLIMITED BLADE WORKS

Un cercle de flammes entoura le Général, illuminant son visage tiré par la concentration. Immédiatement, les flammes se multiplièrent, se développant autour des deux hommes sur des centaines de mètres à la ronde, tel un brasier explosant en quelques secondes à peine sous la seule force d’une simple brise presque inexistante. Pourtant, seuls au milieu des flammes ardentes, les deux Chevaliers ne ressentirent aucune douleur… Très vite, le brasier fut trop puissant, générant une lumière éblouissante, d’une clarté presque divine.

Lorsque le Cancer fut capable de rouvrir les yeux, le Monde avant changé. Il n’y avait plus d’arbres de cristal, il n’y avait plus de forêt, il n’y avait plus de planète lointaine… Le seul point commun entre l’ancien monde et le nouveau était cet homme, Caedus, qui se dressait droit et fier au milieu d’un univers de désolation.

Une plaine de terre aride à perte de vue.
Des cieux rougeoyants, peint par le sang des sacrifiés, parsemés de lignes dorées et de nuages aux couleurs sombres et menaçantes.
De gigantesques rouages d’une machine invisible, tournant à l’horizon de la réalité, ébranlant les airs de leurs dimensions babyloniennes.
Des épées. Des milliers d’épées plantées dans le sol à perte de vue, recouvrant le monde d’un horizon à un autre.

Un monde parallèle.
Un monde reflétant le cœur d’un homme.

« Ce monde représente tout ce que je possède. Tout ce que je suis. Tout ce que je serai. Ma plus belle création. Ma plus grande malédiction. Un univers emblématique de mon véritable pouvoir. »

D’un geste parfaitement maîtrisé, le Général prit une épée par sa garde et l’arracha promptement du sol. Il la porta devant lui, en un signe de défi envers le Saint d’Athéna. Urio put alors constater que le regard de son ennemi avait changé. L’œil jaune du Sith avait disparut. En ces lieux, Caedus était Un. Il n’avait plus besoin du pouvoir du démon pour se protéger des attaques du Cancer… Car Urio ne pouvait pas créer d’âmes dans un monde qui n’existait pas.

« Quelle que soit l’arme, un simple regard me suffira à la copier et à la garder ici. »

Sous l’impulsion du Général, de la glace se propagea de sa main pour venir recouvrir l’arme. L’épée se cristallisa complètement. Mais au contraire de la puissante glace qu’utilisait d’habitude Caedus, celle-ci happait le pouvoir de l’épée… La rendant immédiatement aussi fragile que du verre. Les yeux de Caedsus se concentrèrent sur l’épée… Ils devinrent légèrement lumineux alors que le Général concentrait son cosmos, détruisait l’arme par la simple puissance de son esprit. Les fragments de l’épée gelée tombèrent au sol, inertes.

Dans la seconde qui suivit, dans un éclair de lumière, l’épée réapparut, plantée exactement au même endroit qu’auparavant, entière et intacte.

« Je suis peut être un protecteur de Poséidon… Mais des êtres chers sont ceux de la Déesse Athéna. Il y a quelques instant de cela, j’ai vu un Chevalier d’Or au sommet de sa puissance, dire qu’il souhaitait tuer sa Déesse. »

Le cosmos du général s’éveilla. Le million d’épées plantées dans le sol qui l’entouraient prirent une teinte lumineuse. L’homme leva la main vers le ciel. Comme une seule entité, un million d’épées suivirent le mouvement, se voyant arrachées du sol pour s’élever un plusieurs dizaines de mètres dans les airs, leur lame toujours pointée vers le bas.

« Je voulais ne pas te tuer. Mais même si à présent tu me parais sain d’esprit, je ne peux prendre le risque. Tu es bien trop puissant, Cancer… En t’éliminant, ici et maintenant, peut-être sauverai-je des centaines de vies. Au pire, je n’aurai eu qu’une vie à sacrifier. »

Une torsion de la main. Un million de d’épées subirent la même rotation. Un million de lames se tournèrent vers un seul homme. Le Chevalier du Cancer.

« Pardonnes-moi, Cancer. Pardonnes-moi. »

Le Général abaissa sa main. Un million de lames furent projetées vers le Chevalier d’Or. A chaque épée qui se brisait, sa copie réapparaissait dans l’instant, à nouveau disponible et aussi tranchante qu’un rasoir.

« Un nombre illimité d’épées… Ne tente pas de résister, Chevalier. Plus tu accueilleras rapidement ta destinée, plus tes souffrances seront brèves. »

La première salve n’était pas terminée que deux millions de nouvelles épées s’élevèrent à leur tour dans les airs, répondant à la soif de justice de leur Maître. Un nombre illimité d’épées. Personne n’en était jamais sorti vivant.

Personne.

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