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 [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)

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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyDim 16 Déc - 20:51

Le temps semblait s'être arrêté sur le jardin-monde d'Arcadia sous un ciel d'une beauté sans pareille. Tant de couleurs et de lumière entremêlées. Tel était le miroir de leur Amour illuminant leur monde onirique. Et parlant de la voûte céleste, l'Ange du Sanctuaire n'avait pas oublié cet adorable petit frère qui les avaient tant aidé. Un regard vers lui par-dessus l'épaule de son amant.

Oui, mon petit frère, un jour toi aussi tu connaîtras ce bonheur.

Un sourire magnifique sur ses lèvres avant que Ciel ne les laisse sans un bruit ni un mot, juste l'expression de son bonheur sur ses traits juvéniles. Lui aussi semblait si heureux, tout son être exprimait ce bonheur immense. Si grand qu'aucun mot ne pouvait le décrire. l'Amour unissant les deux amants n'avait fait que renaître ce monde-jardin, il avait aussi apporté son lot de félicité à l'enfant-dieu. Si seul mais rempli d'espoir suite aux dernières paroles de Marie-Ange. Elle tenait tant à lui malgré les immenses tragédies et l'horreur entourant sa naissance. Elle l'aimait d'un amour tendre et pur, comme un petit frère. Si différent, c'était si différent de la passion qu'elle ressentait pour Hypnos. Son roi, son amour.

Un dernier regard sur la silhouette qui ne tarda pas à disparaître. Seuls, sur l'épais tapis végétal, les deux époux n'allaient pas tarder à fêter leurs retrouvailles. Des retrouvailles qui ne tarderaient guère à prendre un tournant plus intime, plus passionné et plus torride tout comme les baisers qui de tendres s'étaient fait voraces. Les lèvres ne pouvaient se quitter. Angel sentait le corps humain d'Hypnos s'embraser tout contre le sien. Son souffle parcourait son visage, glissant sur son coup à chaque fois que leurs lèvres se séparaient pour presque aussitôt se retrouver, si chaudes presque brûlantes comme leurs corps enlacés s'épousant de plus en plus.

Les ailes de l'ange s'estompaient doucement, offrant davantage chaque parcelle de son corps parfait à celui qui allait l'aimer. Son corps battait si fort qu'elle pouvait l'entendre aussi distinctement que celui de son amour. C'était si parfait, à l'unisson. Les mais d'Hypnos parcouraient son corps, l'explorant encore plus intensément qu'avant. Sous ses caresses, tantôt tendres tantôt fougueuse, Angel lui découvrait une nouvelle audace. Lui qui osait parfois à peine l'effleurer la serrait si fortement. Enflammée par cette étreinte, elle glissa juste ses mains sous le bas de son pyjama, le caressant à son tour, lentement avant de l'en débarrasser enfin, faisant tomber cet ultime rempart entre leurs corps nus.

Leurs ébats commencèrent ainsi, tendres puis plus passionnés, chacun cherchant à offrir le maximum de plaisir à l'autre. Elle savait ce qu'aimait Hypnos, s'offrant encore davantage que les autres nuits. Elle ne craignait plus de se brûler ou de se blesser à son simple contact et cela les libérait tous les deux, laissant s'ouvrir les portes de sensations, d'éblouissement qu'ils n'avaient jamais partagés auparavant. Leurs gémissements emplissaient l'air entre deux baisers. Chacun de leurs mains et les leurs lèvres, exploraient le corps de l'autre jusqu'à ce que tous deux ne puissent plus attendre et qu'Angel plaque Hypnos sur le sol, s'offrant à lui sans la moindre retenue avant que leurs corps fusionnent.

Leurs passions les entraînèrent dans un nouveau monde sans cesse plus beau, sans cesse renouvelé. Les mains de son roi ne cesser de parcourir son corps tandis que leurs lèvres ne pouvaient plus se détacher. Les corps poursuivaient leur danse jusqu'à ce qu'ils ne s'immobilisent et que leurs regards ne plongent l'un dans l'autre. Heureux et unis dans leurs passions, ils restèrent ainsi un long moment perdu dans le regard de l'autre, l'un dans l'autre, leurs mains enlacées. Puis Angel sentit les lèvres de son roi se poser sur les siennes en un instant magique dont tout deux auraient souhaité qu'il ne s'arrête jamais. Instant unique où tous deux vivaient leurs bonheurs avant que la passion ne les reprenne, les entraînant de nouveau jusqu'à ce que leurs cris ne succèdent aux gémissements et que leur fougue n'éclate sous un Soleil brillant de mille feux auprès d'une lune étincelante. Un dernier cri déchira soudain le silence avant que le couple ne s'apaise, glissant dans une semi-torpeur bien-heureuse...

Angel embrassa une dernière fois son roi avant de se blottir tout contre lui, sa longue chevelure blonde se mélangeant à celle de son amour.

- Je t'aime, mon roi...
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyLun 17 Déc - 22:00

« Je t’aime également, ma reine… Je t’aime tellement, s’en est presque douloureux. »

Totalement épuisé, nous avions vécu là un ébat à nul autre pareil, la folie semblait nous avoir submergée pour nous ouvrir les portes d’un monde de délices et d’abandon que je n’aurais jamais crus exister ailleurs que dans mes plus beaux rêves. A cet instant j’aurai pu matérialiser mille paradis si l’envie et surtout l’énergie avaient étés au rendez-vous, mais non seulement je n’avais plus le moindre cosmos pour réaliser cela, mais je connaissais surtout au même moment une torpeur indicible, comme si j’étais totalement vidé de la moindre trace d’énergie.

Embrassant à nouveau la reine de mon cœur, j’avais tout juste la force de lever mon bras pour venir saisir sa main délicate, nos corps s’épousant encore dans une délicate et aimante intimité, encore l'un contre l'autre nous avions tellement partagé lors de notre union, tellement plus que nous ne l’avions fait auparavant…

*C’est comme si le fait d’etre tout deux humains nous permettait de mieux nous comprendre.*

En cet instant plus qu’en tout autre, j'adressais une louange au mystérieux architecte de l’amour, celui qui dans sa sainte folie avait su réunir ce qui avait été arbitrairement séparé.

*Où que tu sois, qui que tu sois, puisses-tu entendre mes remerciements pour ces instants.*

Souriant simplement de ma félicité, je remarquais alors que Marie-Ange s’était assoupie dans mes bras, surement autant exténuée que je l’étais, ses perles de sueur la faisant resplendir tel un joyau sous la lumière des astres oniriques.

Ce fut à ce moment que je compris quelque chose d’essentiel, quelque chose qui allait bouleverser mes convictions et mon existence à jamais. J’avais toujours pensé que mon but ultime nécessitait un pouvoir à nul autre pareil pour pouvoir être atteint, aujourd’hui je reconnaissais mon erreur.

*Ce sont les gestes et les instants comme ceux-ci qui me mèneront à mon objectif final.*

A présent cela me paraissait si clair, si évident, il m’aura pourtant fallut voir le visage radieux de mon aimée pour m’en rendre compte.

*Me voir à travers elle, elle qui plus qu’aucun autre sait qui je suis…*

« Marie-Ange. »

Deux mots, seulement un nom, mais un nom qui m’aurait fait retourner la création toute entière. Plus qu’un nom, une promesse, un avenir, mon avenir.

Me laissant alors aller à la douce étreinte du sommeil, je glissais dans un niveau plus profond du royaume onirique, un niveau où les mille formes du rêve n’avaient pas le droit d’entrer, un long et paisible sommeil qui ne serait rompus que par le réveil que Morphée nous donnerait.

*Prend ton temps fils, laisse nous encore simplement profiter de notre oasis de bonheur.*

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Viennes

Combien de temps s’écoula dans le sommeil sans rêve ? Un an ? Un mois ? Une seconde ? Impossible à dire.

Je rouvris les yeux pour y découvrir la lumière d’Hélios pénétrant en minces rayons lumineux aux travers des volets fermés et des rideaux tirés. Dans la pénombre je discernai à mes côtés le lit où reposait ma reine, toujours blessée mais à présent avec une impression de paix et de joie profonde sur le visage.

*Là où elle est, la douleur ne peut l’atteindre.*

Contemplant avec émotion le repos de ma douce et tendre, je restais un moment allongé, la regardant simplement dormir.

Autour de nous la maison était bien silencieuse, mes sens humains n’étaient certes pas très développés, mais je fus à la fois surpris et content de découvrir le silence nous berçant sans un bruit. Tout semblait n’etre qu’une invitation au repos et au sommeil, et j’allais y répondre favorablement lorsqu’une étrange sensation me pris soudainement. Ce n’était pas désagréable, comme si l’on me chatouillait l’intérieur du nez. Regardant aux alentours, il n’y avait pourtant personne, personne de visible en tout cas.

Portant ma main à mon nez, j’interdisais ainsi l’accès à mes narines en prévision d’une prochaine et probable tentative, mais cela ne servit apparemment à rien, à nouveau et beaucoup plus fort cette fois la sensation revint et cette fois mon corps sembla comme animé d’une volonté propre. Un frisson me parcouru alors avant qu’une série de grandes et bruyantes inspiration ne me prennent.

*Mais enfin qu’est-ce qui m’arrive ?*

« Aaaatchouuuuum ! »

Sautant presque, une violente et inexplicable série de contraction musculaires me fit presque tomber hors du lit alors qu’un son inconnu et trop audible à mon gout ne sorte de ma bouche.

J’eus soudain comme une forte sensation de chaleur envahissant mon corps, comme si l’air ambiant venait prestement de se réchauffer. Je crus alors entendre du bruit en provenance de l’extérieur de la pièce et ressentis à nouveau les préludes à une nouvelle série de contractions musculaires incontrôlées.

« Ah… Ah aaaaah… »
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptySam 22 Déc - 17:35

Sous le ciel radieux du jardin monde d'Arcadia reposaient deux amants, enlacés sur un tapis d'herbes et de fleurs, leurs longues chevelures pour tout vêtement, tous deux échangeaient des mots d'amour avant de sombrer dans la plus parfaite félicité.

Heureuse, si heureuse, l'Ange du Sanctuaire, se blottissait entre les bras du fils de la nuit...

A ses mots d'amour, elle avait reçu le plus doux des échos. Elle sentait son coeur chavirer à nouveau. Elle l'aimait tant son dieu du Sommeil. Cet instant avait était le plus intense, le plus éblouissant de toute sa vie. Jamais, elle n'avait connu pareil bonheur, une extase à nulle autre pareille, effaçant tout le reste de la réalité ne laissant de place en son âme que pour lui. Lui qu'elle aimait plus que tout. Plus d'une fois, Marie-Ange avait cru mourir de bonheur entre ses bras ou vivre un rêve éveillé mais elle était bien là avec lui, heureuse et comblée.

Savourant ses caresses, chaudes et si tendres, elle s'assoupit doucement, le corps épuisé de leur premier véritable ébat. Unique et intense, elle aurait souhaité que jamais cet instant ne puisse s'achever...

Sur ses lèvres rougies de baisers tantôt voraces tantôt tendres, un dernier effleurement, celui des lèvres de son roi qui la tenait serrée tout contre lui. Lentement ses paupières se refermèrent sur ses magnifiques yeux bleu émeraude. Le visage d'Hypnos aussi heureux l'accompagna jusqu'à ce qu'elle sombre, son corps s'alourdissant sur celui de son aimé, sa tête posée sur son sein, bercée par la mélodie de leurs coeurs apaisés et unis...

~~~~~~~~~~~~~~

Viennes...

Cela faisait un bon moment que le soleil s'était levé sur la splendide cité, la réconfortant de sa bienveillance. Il approchait même lentement de son zénith. A croire que même Hélios saluait cette félicité retrouvée et avec elle une véritable nuit de sommeil comme en avait tant besoin la belle musicienne. Absorbé par son travail, Harcher n'avait pas encore remarqué le réveil de l'un des deux dormeurs. La veille, Hypnos lui avait semblé aussi exténué que la jeune femme lorsqu'il était allé les voir. Le dieu devenu homme avait d'ailleurs eu le sommeil agité, rejetant à chaque fois les couvertures, chose que le professeur avait remarqué avec une certaine exaspération, Que les dieux puissent et temps normal se promener nu ou habillé était le cadet de ses soucis. Que lui importait après tout, la plupart des divinités étaient tout sauf pudiques, trop fiers de leurs beautés pour la cacher. Enfin ceux qui daignaient se montrer. Pas grand monde au final mais dans le cas de celui qui était venu frapper à la porte de le Saltimbanque du Sanctuaire, les choses étaient nettement différentes. D'abord, la tendre Angel l'aimait à en perdre la raison et cet abruti était dans le même cas. C'était peut-être un manque de respect envers un des dieux dont il dépendait mais comment qualifier autrement le comportement du blond qui avait failli tuer son aimée d'un seul et ô combien malheureux réflexe.

Les décoctions reposaient tranquillement tandis que Jonathan continuait son travail, consignant le tout dans un de ses journaux de recherche. Après tout quel meilleur objet de recherche que celui d'un dieu devenu homme par amour. Que cela frôlait le sacrilège ne l'effleurait même pas. Après tout, même s'il n'était pas un spectre, il en servait un enfin plusieurs. Ce qui au fil des siècles finissait par vous libérer de toute entrave. Lydia lui avait d'ailleurs offert de son sang et, grâce à cela, il pourrait continuerait ses études bien au chaud, au froid, en Enfers ou autre, il en avait rien à faire tant qu'il restait au service de sa spectre préférée et bien sûr de leurs divinités quoique il ne se faisait aucune illusion, hormis le blond fils de Nyx, aucune d'elles ne devait le connaître.

Hypnos...

Faudrait qu'il se trouve un autre prénom, l'amoureux transis, sinon, Jonathan ne donnerait pas cher de son anonymat même au milieu de la foule par jour de grand marché. Bref, son nouveau sujet d'étude risquait bien de lui causer autant de soucis que son joli petit ange.

Hum peut-être ne plus l'appeler petit ange, ma belle musicienne. Serait fichu de se méprendre l'autre gamin...

Bon d'accord, Hypnos était infiniment plus vieux qu'Harcher mais son apparence actuelle était plus que trompeuse et puis, côté maladie et autre, il devait être aussi démuni qu'un nouveau-né. Du moins, c'était ce que pensait le professeur et il aurait sans le moindre doute l'occasion de vérifier sur le vif ce qui en cet instant n'était encore qu'une hypothèse.

Dernière ligne sur son journal de recherche et il se releva, laissant l'encre sécher avant d'aller vérifier une dernière fois que tout était fin prêt. Discipline, sérieux, rigueur à la limite du perfectionnisme, tel était aussi Jonathan.

Il se tournait vers la porte lorsqu'un bruit se fit entendre. Assez bref mais reconnaissable. Un soupir

- Voilà qu'il arrive à tomber du lit... Enfin, autant aller voir.

Quelques instants plus tard, le professeur frappa à la porte. Quelques coups avant qu'il n'entende un cri ressemblant vaguement à un oui. Après une courte hésitation, quelques minutes quand même, il ouvrit avant de s'arrêter sur le spectacle qui s'étendait devant lui. Hypnos se tenait à demi-allongé sur le sol en proie à une violente crise d'éternuements.

- Une blessée sur les bras ne vous suffisait donc pas. Il va falloir que je vous soigne vous aussi et bonjour, seigneur Hypnos. Couvrez-vous bon sang. Vous voulez aggraver votre état ?

Le ton autoritaire d'Harcher trahissait une réelle inquiétude. Que le jeune homme soit si vite atteint par la maladie était plus qu'impressionnant. Aussi, l'aida-t-il à se relever avant de lui désigner l'un des fauteuils.

- Installez-vous et tenez... Mouchez-vous, au moins. Angel n'a pas besoin d'attraper votre mal.

Jonathan passa rapidement la main sur le front d'Hypnos.

- Hum, je vais vous préparer de quoi guérir au plus vite...
- Professeur.


Une voix d'une douceur infinie. Celle de l'Ange du Sanctuaire qui venait à son tour d'émerger comme alertée par l'éloignement de son roi. Un mouvement et le professeur se tourna vers elle.

- Hein ? Non, ne te lève pas, Angel... Et laissant son patient dans son fauteuil, il se dirigea vers la jeune femme.

- Professeur... Mon roi, comment v...

Elle ne put aller plus loin, l'homme la faisait s'allonger en douceur.

- Recouche-toi. Un rapide regard à la blonde sainte de la Lyre. Malgré son état, elle semblait heureuse. Je ne te demande pas si tu as bien dormi.
- Soignez-le.
- Allons, tu peux me tutoyer, tu as oublié ? Fais tout ce que tu peux pour guérir et cela me laissera plus de temps pour m'occuper de ton fol amour.
Et glissant à son oreille. Je n'ai pas la prétention de raisonner un dieu mais, toi, tu es une petite mortelle.

Un autre mot à son oreille et elle rit doucement avant qu'il ne prenne son pouls et contrôle sa température. Angel se laisse faire docilement mais son regard fuyant pour retrouver celui de son roi n'échappa point au professeur Harcher. Une lueur de tristesse passa dans les yeux bleui émeraude de la convalescente. Son regard ne pouvait quitter son roi avant qu'elle ne reprenne la parole.

- D'accord mais... Ne le frappe plus. S'il te plaît.
- Promis. Tu sais que tu peux me faire confiance, petit ange.


Oups, ça lui avait échappé. Qu'importait, il n'y avait aucun amour de ce genre dans la voix de Jonathan, juste une affection envers une jeune femme qui aurait pu être sa fille.
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptySam 22 Déc - 19:15

« Tchouuuum ! »

Ce qui devait arriver arriva, je tombai alors du lit pour me retrouver par terre, le corps parcouru de ces incontrôlables contractions musculaires. Décidément ma nouvelle condition s’accompagnait de découvertes plutôt contraignantes. La porte s’ouvrit alors pour laisser entrer le professeur dont l’air furieux présageait encore une leçon que je ferai bien de retenir.

« Bon… Bonjour professeuu…euu… euuuaaaatchoum ! »

M’aidant à me relever, je pris place dans le fauteuil qu’il me désigna tout en regardant d’un air perplexe les couvertures que j’avais rejeté durant mon sommeil.

*J’ai déjà trop chaud et il veut que je me couvre ?*

Ne cherchant plus à comprendre les mystères qui planaient sur ses intentions, je m’emmitouflais rapidement dans l’une des lourdes couvertures avant de me pelotonner dans le fauteuil, le corps parcouru de tremblement.

Déboussolé par mon nouvel état, je pris alors d’une main tremblante le bout de tissu que Jonathan me tendait tout en ne sachant pas quoi en faire.

« Be Boucher ? »

J’avais alors la révélation de mon nez complètement bouché, me faisant parler avec un air des plus inhabituels.

Pestant contre mon ignorance, le professeur se saisit alors de nouveau du bout de tissu et l’appliqua contre mon nez et m’intima l’ordre de souffler, chose que je fis sans broncher. Je sentis alors comme un liquide épais et chaud être évacué par ce geste. Mon nez semblait avoir était libéré, tout du moins je le crus un instant avant qu’à nouveau il ne se bouche.

« Bais je vais bourrir ! »

Pour toute réponse le professeur appliqua sans main contre mon front et d’une voix calme m’annonça qu’il allait me préparer un remède au plus vite. Apparemment je ne risquais pas de mourir.

« Ber… Berci… Ah…Ahaaaaaaaaatchoum ! »

Grelottant dans ma couverture, j’avais alors incroyablement chaud et transpirais à grosse gouttes, était-ce là ce que voulais mon professeur humain ?

La douce voix encore assoupie de ma reine me fit relever la tête pour la voir, visiblement inquiète à mon sujet, tentant de se relever, chose que le professeur lui interdit aussitôt. A peine avais-je posé mes yeux sur elle que je ne pus les en détacher. Oubliant un instant mon état, sa simple vision chassa mes troubles et me plongea dans une douce chaleur bienfaisante. Elle était encore convalescente, mais dans ses yeux se trouvait encore la magie de notre dernier ébat.

Cependant avec le bonheur se dévoila une lueur de tristesse. Sans le vouloir je venais de lui octroyer une source d’inquiétude supplémentaire et moi, naivement je ne pensais qu’à elle.

« Bonjour bon abour. »

Ma voix me fit sourire sans que je sache pourquoi, je voulu la rejoindre mais je tremblais trop pour m’assurer un pas sur.

*Peu importe.*

Me levant alors tant bien que mal, je titubais alors vers elle, toujours emmitouflé dans ma couverture. Le professeur chuchotait à présent à son oreille et la fit rire ainsi. A cette vision je senti une sensation nouvelle poindre en moi, j’avais envie d’attraper le professeur et de l’éloigner sans autre forme de procès de ma moitié, chose que je savais être parfaitement stupide car sans lui il ne me resterait que mes pouvoirs divins pour la soigner, ce que je ne voulais pas avoir à faire. Je ne voulais pas retirer mon anneau.

*Petit ange ?!*

Arrivant à portée de ma reine, ma main vint saisir la sienne au travers de ma couverture, même au travers du tissu la peau était toujours aussi douce. Dans un sourire radieux, j'avançais doucement ma tête vers la sienne pour déposer un baisé sur ses lèvres.

« Ba reine… Cobe tu es belle au réveil. »
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyMer 26 Déc - 22:53

Des pas mal assurés, de sa démarche tremblante, Hypnos s'efforçait de rejoindre sa reine sous le regard aimant de la belle. Une agréable lumière tamisée diffusait depuis les rideaux tirés. La blonde musicienne ne pouvait détacher son regard de celui de son amant tandis que le professeur l'examinait et qu'elle riait sous ses plaisanteries. La jeune femme s'était laissé examiner sans problème. Avec le temps une véritable relation de collègues mais aussi de patiente à médecin s'était développée entre eux. Ce qui semblait éveiller un sentiment de jalousie chez le dieu devenu homme.

Un geste et elle sourit en sentant la chaleur de la main de son roi au travers de la couverture les séparant. Soudain, il l'embrassa avec tendresse avant qu'elle ne réponde à son baiser. Le visage du blond jeune homme était encore si marqué du coup que lui avait donné le professeur Harcher. Elle le toucha du bout des doigts si triste de voir cette meurtrissure. Quant au Professeur, il ne tarda pas à poser sa large main sur l'épaule d'Hypnos avant de le repousser avec une douceur toute relative, l'air sévère.

- Mais vous ne comprenez donc rien ? Je vous ai dit qu'Angel n'avait pas besoin d'attraper le mal dont vous souffrez.

A ses mots, la blessée s'était redressée.

- Quoi ? Il est souffrant mais ...

L'Ange du Sanctuaire s'était pratiquement assise, laissant s'échapper une plainte avant de porter la main à son ventre. Elle était encore en pleine convalescence même si ses retrouvailles avec son amour lui avait offert un tel réconfort, un bonheur sans nom qui avait littéralement fait se hâter la cicatrisation de ses plaies. Hypnos prendrait soin d'elle, Jonathan n'en doutait pas un instant mais, avant de prendre soin de celle qu'il aimait, le fils de Nyx devrait avant tout apprendre à s'occuper de lui. Sinon, comment pourrait-il lui offrir la vie dont les deux amoureux rêvaient en plus de protéger la tendre souris ? Un autre soupir en resongeant à l'ignorance de ce jeune homme qui ne savait même pas se moucher avant qu'il ne lui explique comment faire. La route serait longue, très longue...

Pourtant, ce fut d'une voix très calme et rassurante que le serviteur de Lydia répondit.

- Il a juste pris froid, ne t'en fais pas. En temps normal tu n'aurais rien à craindre mais vu tes blessures... Mieux, vaut qu'il se tienne loin de toi le temps qu'il guérisse. Maintenant, rallonges-toi sinon jamais vous ne pourrez rester ensemble sans soucis.
- Mais je n'ai jamais été gravement mala...
- Toi non mais lui peut l'être. Son corps a beau être celui d'un homme, il n'a jamais été malade ou exposé à la maladie comme le tien. Il doit prendre soin de lui avant tout sinon jamais vous ne pourrez vivre votre amour sans craindre la maladie...


Sur ces derniers mots, Harcher se tourna vers le fils de Nyx.

- Je comprends qu'il est difficile de résister à l'appel de celle que vous aimez mais si vous tenez à elle, laissez la guérir en paix. Ensuite, vous pourrez vous livrer l'un à l'autre sans la moindre retenue, enfin lorsque vous aussi serez tirés d'affaire...

Un ton particulier avant qu'il ne reprenne sous le regard inquiet de ses deux patients.

- Ne faites pas cette tête. On ne meurt pas pour si peu. Vous avez juste besoin de repos et de soins appropriés. Quelques jours suffiront si vous suivez mes conseils. Autre chose, il vous faut apprendre à ménager votre santé. Puis, reprenez aussi des forces, je vous préparerai des bouillons et de quoi soulager votre gorge et vos sinus même si vous n'en êtes encore qu'au début. Autant prévenir au maximum.

Il se releva, invitant Hypnos à en faire de même, l'éloignant avec toute la diplomatie dont il était capable d'Angel. Son état de santé était déjà moins préoccupant aussi, le serviteur préférait prendre le risque de s'exposer à la jalousie d'Hypnos plutôt que celui de voir son petit ange attraper une mauvaise fièvre. Aussi, s'empressa-t-il de calmer les choses entre lui et son nouveau patient tout en lui rappelant la protection dont son épouse avait aussi grand besoin.

- Autre chose, maintenant que vous êtes là, en dehors des soins que je suis le seul à pouvoir lui donner, je vous la confie. Vous êtes son mari, à vous de veiller sur elle et sur sa sécurité. Retenez bien ceci, en dehors de moi, ne laissez aucun charlatan s'approcher de vous ou encore moins d'Angel. Certains seraient capables de vouloir vous saigner ou pire encore vous emmener dans un hôpital où ils vous colleraient à trois voire six par lit dans la pire des promiscuités. Les soins de qualité dans les meilleures conditions, c'est auprès d'homme comme moi, dévoués à Hadès, que vous les trouverez... Que personne d'autre que moi ou Thalie n'approche de notre petite musicienne. Du moins, tant qu'elle sera dans cet état.

Il sortit un autre mouchoir avant de le tendre à Hypnos.

- Promettez-moi aussi d'en user à chaque fois que vous éternuerez, couvrez-vous la bouche et le nez. Veuillez à laver vos mains le plus souvent possible. Je vous en fournirai d'autre. C'est très important, ne laisser pas d'air vicié contaminer Angel. Elle a besoin d'être au mieux dans une chambre propre, chauffée mais aussi aérée sans contact avec la maladie. Aussi vous coucherez dans une autre chambre le temps qu'elle se remette de ses blessures. Evitez de l'embrasser tant que vous tousserez et que éternuerez. Vous avez bien d'autres moyens de lui témoigner votre amour en attendant qu'elle puisse recevoir vos hommages.

Il l'entraîna alors vers un petit salon qui lui servait aussi de bureau avant de l'inviter à prendre place dans un des fauteuils.

- Reposez-vous, je vais chercher de quoi vous redonnez quelques forces ainsi qu'une robe de chambre. Je verrai ensuite avec Thalie pour les soins à vous donner et les prochains repas que je compte vous faire découvrir en plus...

Un regard calme vers le dieu qu'il laissa dans ce qu'il lui servait de bureau. Ses précieux travaux s'y trouvaient également consignés jour après jour dans ses journaux. Par précautions, il en faisait toujours plusieurs exemplaires.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Quelques instants plus tard, tandis qu'il s'apprêtait à rejoindre Hypnos, des coups se firent entendre à la porte. Aussitôt le professeur alla ouvrir découvrant un coursier venu remettre un colis pour Angel. Ce qui au fond n'avait rien d'extraordinaire et serait sans doute aussi une nouvelle découverte pour Hypnos. Celle de la famille d'adoption de la Souris.

Un immense sourire aux lèvres, il porta le paquet à la jeune femme qui le remercia avant de qu'ils ne se séparent sur ces quelques mots.

- Professeur, vous pensez que... ?
- Il ne peut que connaître. Soigne-toi, petit ange. Cela sera sans doute l'une des plus belles expériences de votre vie d'humains...


Une pointe étrange sur ces derniers mots. Harcher avait des siècles derrière lui et certaines réalités reprendraient le pas sur le rêve éveillé des deux amants. Il le savait. Servir la lignée des Vampires lui avait appris tant de choses.

Hypnos... Harcher avait laissé les notes à portée de son regard. Le dieu s'en émouvrait-il ? Sur ses pensées il laissa l'ange du Sanctuaire tandis qu'elle sortait le cadeau d'un lointain parent, quelqu'un qu'elle n'avait jamais oublié et que le destin remettait soudain sur sa route avec d'autres amis. Dégageant le précieux exemplaire de son emballage, elle le déposa sur le lit et se mit à le lire tandis que son visage s'éclairait d'un sourire radieux.

Harcher serait là, dans l'assistance, elle le lui demanderait. Lui qui était devenu un ami serait aussi son témoin dans ce qui s'avérerait être le retour d'Angeline...

Et toi, moi roi ? Seras-tu auprès de moi ?

Les répliques défilaient sous ses magnifiques yeux.

Oui, je n'en doute pas, je ne voudrais personne d'autre que toi...
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyJeu 27 Déc - 17:18

*Enfin…*

Mes lèvres se posèrent alors sur celles de mon aimée, une sensation dont je ne me lasserais décidément jamais. Une sensation qui instantanément me fit oublier l’étrange et inconfortable état qu’était le mien en cet instant. Mettant fin à la fois aux soubresauts et aux tremblements, notre passion balayait tout sur son passage pour ne laisser qu’une délicieuse félicité derrière elle.

Pourtant, cette fois notre baisé ne fut que de courte durée, non pas que l’un de nous décida d’y mettre un terme, mais plutôt qu’un élément extérieur y mit fin bien contre notre grès.

A peine eus-ai-je sentis cette main étrangère me repousser pour finalement m’arracher du contact de ma reine que j’eu une terrible pulsion sanguinaire montant en moi, la fatigue mêlée à la colère attisait ma jalousie et sans m’en rendre compte mon regard devint dur comme l’acier. Qu’il me fut difficile de ne pas retirer dès lors mon anneau pour réduire en poussière cet humain osant m’interdire sans retenue un simple baisé. Qu’il fut difficile de ne pas céder à ce sentiment si séduisant m’invitant à prendre ma reine pour l’emmener dans un lieu où nous serions seul elle et moi, sans personne pour nous dicter notre conduite.

Cette fois ce ne fut ni ma raison, ni ma conscience, ni même l’amour pour ma reine qui retint mon bras, cette fois ce fut simplement la fatigue, l’intense fatigue qui me faisait trembler à nouveau et qui m’empêcha de retirer la seule chose maintenant cet humain en vie.

*Pourquoi… Pourquoi suis-je si faible ? C’est comme une malédiction.*

Me laissant emporter par le professeur comme un enfant docile, j’avais l’esprit trop occuper pour ne serait-ce que réagir à ses dires, et le corps bien trop faible pour tenter de résister.

Ecoutant d’une oreille les divagations de cet humain, chacun de ces mots étaient passés sous le filtre de la colère pour en devenir un autre, enfin la vérité m’apparaissait clairement.

*Oui, c’est limpide à présent, il la veut pour lui tout seul. C’est surement cette infâme mixture qui m’a mis dans cet état, c’est le déplacement de ce lit qui m’a fatigué. Maintenant je suis faible et malade et il veut m’éloigner d’elle, m’éloigner de son petit ange.*

Tout était si clair à présent, l’eau froide, la vaisselle… Tout avait été orchestré dans ce seul but, m’éloigner d’elle.

*Pauvre fou, elle m’aime, elle m’aime moi, et si je l’ai reprise des griffes du venin ce n’est certainement pas pour la laisser entre celles d’un misérable humain n’ayant eu pour prétexte que le désespoir de ma reine pour s’en approcher.*

A présent ma voie était claire, je devais retirer cet anneau, je devais redevenir celui que j’étais, même si ce n’était que pour quelques secondes, je devais mettre fin à mon état et emmener ma reine loin d’ici. Loin de cette araignée souhaitant par de grossiers mensonges nous maintenir près de lui.

M’asseyant dans le fauteuil qu’il me désignait tout en prenant le nouveau mouchoir qu’il me tendait, je n’écoutais déjà plus, tous ce qu’il disait ne valait désormais plus la peine que je m’attarde dessus. Mon esprit était clair et ma voie l’était tout autant.

*Allez, laisse-moi, va la retrouver, profite en bien, ce sera le dernier contact que tu auras avec elle, fidèle d’Hadès. Lorsque j’en aurai fini avec toi tes saignés et ta promiscuité te sembleront avoir un gout de paradis.*

Le professeur sortit alors enfin de la pièce, me laissant seul, sans doute pour aller la retrouver.

*Patiente mon amour, j’arrive.*

Abandonnant la couette et le mouchoir, je tentais alors à nouveau de retirer l’anneau malgré ma faiblesse et mes tremblements, mais hélas, je ne parvenais toujours pas à passer l’articulation. Dans ma détermination je l’avais fait trop serré et à présent j’avais l’impression que mon doigt avait enflé, rendant mes tentatives d’autant plus difficiles et douloureuses.

« Ah ah aaaaaah atchouuuuum ! »

A nouveau secoué par un violent spasme musculaire, je dus me rendre à l’évidence, j’étais impuissant pour le moment, vulnérable et malléable entre les mains de cet humain. A présent je comprenais pourquoi la réputation des médecins de l’époque était si désastreuse, si mon état n’avait pas été provoqué de manière intentionnelle, ses soi-disant remèdes ne devaient servir qu’à faire empirer mon état.

*Si seulement j’avais une coupe de nectar… Je serais déjà sur pied.*

Je me résolus alors à prendre mon mal en patiente, après tout peut etre y avait-il une part de vérité dans les dires de ce charlatan, mon mal, même provoqué, pouvait bien atteindre ma reine. En agissant ainsi il la prenait en otage sans qu’elle ne s’en doute.

*Brillant, vraiment brillant, les humains peuvent être si fourbes et rusés par moment.*

J’eus un petit sourire devant ma situation, j’avais manqué de vigilance et maintenant j’en payais le prix fort. Mais maintenant les masques étaient tombés, les fils de la marionnette étaient devenus visibles tout comme les mains de son manipulateur.

*Le plus ironique dans tout ça, c’est que je lui ai fait confiance. J’ai crus que sa relation avec l’ange des ténèbres l’avait rendu meilleur. Au final il est et reste un humain.*

Je devais maintenant le battre à son propre jeu, je devais déjà en apprendre d’avantage sur lui et sur ses méthodes. La pièce dans laquelle je me trouvais semblait être son bureau aussi je ne doutais pas un seul instant qu’il m’ai laissé ici sans arrières pensées, sans doute voulait-il que je trouve quelque chose.

*S’il veut que je découvre quelque chose, c’est qu’il a des doutes à mon sujet et qu’il souhaite m’orienter dans une voie précise.*

Un rapide coup d’œil me fit découvrir sur la table de travail un carnet semblant être un journal, surement la raison de ma présence ici.

*Un tissu de mensonges surement, encore un stratagème laissé là sciemment pour embrouiller d’avantage mon esprit… Cependant si je veux éviter le piège, je dois en apprendre d’avantage sur lui et jouer le jeu, sans quoi je perdrais l’avantage.*

Saisissant alors le cahier pour en entamer la lecture, je commençais par la fin et y découvris de troublantes informations.

*Ainsi je suis un cobaye pour toi… Téméraire humain, trop téméraire. Tu paieras cher ton insolence, si tu ne connais pas ta place alors je te l’apprendrais avec joie.*

Poursuivant la lecture, je découvris la nature des sentiments liant le professeur à ma reine, ainsi que les préparations qu’il avait utilisé sur elle, une liste totalement obscure de mot que je ne comprenais pas.

*Tssss, j’aurai dut m’intéresser d’avantage à la médecine humaine quand j’en avais l’occasion au lieu de me contenter des vertus du nectar.*

Partant du principe qu’il voulait que je sache tout cela, je devais maintenant élaborer ma propre stratégie.

*Je ne suis pas censé avoir découvert ses intentions, je dois toujours le prendre pour un ami ne souhaitant que nous aider. Hum… Comment devrais-je donc prendre ces informations ?*

De toute évidence, la relation quasi-paternelle servait à masquer ses véritables sentiments en tentant de les légitimer à mes yeux, mais pourquoi révéler ma nature de cobaye ? Que cherchait-il à accomplir en faisant cela ?

*Hum… Soit il veut me faire croire qu’il a confiance en moi, soit son plan est plus insidieux que je ne l’aurai crus.*

Je devais reprendre le dessus, je devais me calmer. Certes il avait atteint son but, il avait à présent un motif valable et imparable pour m’éloigner d’elle et ainsi en profiter. Cependant il devait bien se douter que cet état ne durerait pas et que tôt ou tard ses blessures comme les miennes guériraient. Aussi devait-il souhaiter nous maintenir dans notre état le plus longtemps possible. Nous étions piégés, notre seul espoir résidait en cet anneau, cet anneau que je devais retirer pour etre guéris et pour pouvoir la guérir également.

*Des forces, je dois recouvrer des forces.*

« Aaaaatchoum ! »

Je savais ce qu’il me restait à faire à présent. Si l’amour qu’il éprouvait pour elle était sincère alors il ne pourrait pas l’empoisonner comme il l’avait fait avec moi, aussi le sort de ma reine était en un sens moins compromis que le mien. Pour ma part je devais retirer cet anneau, même si pour cela il fallait que je coupe ce doigt maudit.

*Patiente mon amour, bientôt, nous serons bientôt réunis.*

En attendant je devais continuer à jouer le jeu, reprenant la couette et le mouchoir, je soufrai alors de nouveau d’une trop forte chaleur qui me fit transpirer tout en me mouchant comme il me l’avait montré.

*Je suis sûr que cela doit ne servir qu’à faire empirer mon état, mais mieux vaut qu’il me croit toujours crédule. Je n’ose pas imaginer ce qu’il pourrait concocter s’il apprenait la vérité.*

Grelottant dans ma couverture, je reposais le carnet à sa place avant de me rasseoir, faisant mon possible pour me calmer et me reposer. Je devais rapidement retrouver assez de force pour ôter mon anneau et si possible faire désenfler mon doigt.
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyJeu 27 Déc - 23:12

Cela faisait maintenant un bon moment qu'Angel lisait seule dans sa chambre. Savoir que son roi n'était pas loin et qu'elle ne pouvait le rejoindre était en soi une terrible épreuve mais elle ne savait que trop bien ce qu'était le mal dont le jeune homme pourrait souffrir s'il se laissait aller et ne prenait pas conscience de sa vulnérabilité de simple mortel. Le soleil avait bien du mal à percer au travers des rideaux qu'elle aurait tant souhaité pouvoir écarter. Pourtant, elle n'en avait pas la force. Ses plaies étaient graves et sans les soins reçus, elle serait sans doute parmi les innombrables ombres peuplant le royaume sous-terrain.

Le bruit des pages qu'elle tournait l'une après l'autre dans un silence à peine troublé par les bruits de la rue voisine commençait à lui peser de plus en plus. Maintenant, elle trouvait que tout était étrangement calme ou plutôt trop calme et angoissant. C'était si pénible de savoir son époux tout proche mais elle avait toujours un moyen de parler auquel Hypnos n'avait sans doute pas songer. Peut-être simplement parce qu'il était trop évident. Aussi, se rallongeant sur le lit pour laisser son corps reprendre des forces et cicatriser.

" Mon roi ? "

La voix de la tendre musicienne franchit alors les portes les séparant. Harcher lui avait interdit de s'épuiser ou de se lever mais elle avait toujours son cosmos et son don de télépathie.

" Mon roi ? Dis-moi, comment te portes- tu ? Je me languis de te revoir et de me retrouver de nouveau entre tes bras. Dis-moi, est-ce que tu es bien installé ? Cette maison est la mienne, prend la chambre que tu préfères en attendant de pouvoir me rejoindre enfin. Et à cet instant, je fermerai la porte à clé... "

Ses joues rougissantes, riant doucement à cette idée, elle souriait tout en se sentant si coupable du sacrifice que son amour faisait pour elle. Depuis leurs retrouvailles, elle nageait dans le bonheur mais ne pouvait s'empêcher de se sentir mal pour lui. Il n'était en cet instant plus un dieu mais un homme normal, rien que pour elle. Un tel sacrifice...

Elle avait fait une demande à Harcher. Elle espérait qu'il trouverait et se retenait d'en parler à celui qu'elle aimait de toute son âme. Ce que cela serait bien difficile de garder le secret mais elle voulait tant lui faire la surprise. Un coeur aimant ne se rendant pas compte des tourments agitant l'âme du fils de Nyx, ne voyant que sa santé mise à mal par le rude contact avec la réalité. Se doutait-elle du risque qu'elle prenait en chantant les louanges du médecin ? Celui d'attiser encore davantage la jalousie de dieu du Sommeil à l'égard d'un simple serviteur. Et dans sa douceur, elle reprit...

" Mais avant prend soin de toi, mon amour. Repose-toi bien au chaud. Je ne connais que trop bien ce mal mais il peut guérir aussi très vite si on se repose à l'abri avec les remèdes les plus efficaces. Fais confiance à Jonathan. Il est rude mais sans lui, je serai morte et puis, il nous a aidés à plusieurs reprises. Je t'en prie, écoute-le. Je veux que tu guérisses. Je me languis de te retrouver en pleine forme et remis de tes blessures. "

La tristesse d'être éloignée de son amour transparaissait dans ses mots tandis qu'elle sentait l'inquiétude poindre davantage en elle.

" Promets-moi de rester bien au chaud pour me rejoindre au plus tôt... "

L'échange télépathique cessa lorsque le professeur revint accompagné de Thalie.

" A très vite, mes pansements doivent être changés... "


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Quelques instant plus tard, les soins de l'ange achevé, ce fut dans son bureau qu'Harcher reparut portant un plateau supportant une soupière dont le contenu fumait ainsi qu'un plein panier de viennoiseries. A ses côtés, avançait Thalie. La magnifique fille de Zeus qui sourit à Hypnos, ressentant sans doute ce qui ne paraissait encore être qu'une simple contrariété. Elle aussi n'était pas venue les mains vide. Elle tenait un panier contenant une nouvelle pile de vêtements confortables et chauds. De quoi remettre à l'aise leur divin invité une fois qu'il se serait nettoyé. La voix de l'Inspiratrice ne tarda d'ailleurs pas à s'élever.

- Bonjour Hypnos, je te demanderais pas comment tu te portes, tu sembles avoir pris un sérieux coup de froid. Mais ne t'en fais pas, on a de quoi te soigner. On va déjà prendre notre repas tous ensemble, cela te fera le plus grand bien mais avant...

Elle saisit un flacon sur le plateau avant d'en remplir un verre.

- Prend ceci, ça te soulagera de la douleur et de la fièvre.

La Muse déposa avec douceur le remède devant Hypnos avant de déplacer la table avec l'aide de Jonathan. Elle ne semblait nullement craindre l'état du jeune homme. La femme dont elle avait emprunté le corps était aussi belle que robuste, laissant apparaître une santé éclatante.

-Attend, peut-être devrais-tu te débarbouiller avant ? Tu te sentirais déjà bien mieux.

Et tandis que Thalie prenait à coeur d'aider une autre divinité, Harcher lui ne perdait rien de vue. Il avait déposé le plateau sur la table, guettant avec attention le moindre geste d'Hypnos et surtout la façon dont il considérait le remède.

- Peut-être devrais-tu aussi en prendre Thalie ? Pour ton hôte, n'oublie pas que cela l'épuise aussi et que ce mal est très contagieux.
- Ah ? Oui, d'accord.
Et sans hésiter, elle se servit un demi-verre qu'elle engloutit sous le regard satisfait du médecin.

Leur premier repas promettait d'être intéressant tout comme cette nouvelle blessure que semblait s'être fait lui-même l'orgueilleux époux d'Angel.
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyVen 28 Déc - 3:06

*Marie-Ange… Mon amour*

La savoir si proche de moi et d’être pourtant incapable de la rejoindre était l’une des pires tortures qu’il me fut donner de supporter. La ressentant encore clairement dans sa chambre via sa signature cosmique, je réalisais maintenant que même une simple communication télépathique m’était impossible, privé de cosmos j’étais désormais aussi impuissant que le premier venu.

*Tout ça à cause de cet anneau maudit…*

J’avais fait une grave erreur en le portant aussi longtemps, j’avais agis d’instinct et sur le moment cela me paraissait être la meilleure solution. A présent je n’en étais plus si sûr. Certes elle était protégée de moi, mais qui la protégerait-elle, et qui me protégerai moi alors que nous étions à présent si faibles tous les deux ?

Ce fut sur cette troublante question que la voix reconnaissable entre toute de la reine de mon cœur porta jusqu’à mon esprit. Elle était dans mes pensées, et je crus presque l’avoir convoqué moi-même. L’entendre ainsi me parler sans pouvoir lui répondre était comme un nouveau coup de poing que je recevait en pleine figure. Ma situation devenait de plus en plus intolérable et toujours me revenait l’unique façon de m’en sortir.

« Aaaaatchoum ! »

Encore un éternuement, encore une nouvelle preuve de mon erreur grossière et toujours cet anneau à la fois si salvateur et si répréhensible. Il m’avait permis de la retrouver et maintenant me l’arrachait sans remord, brillant simplement à mon doigt comme une promesse éternelle dont je comprenais à présent les contraintes.

*Pardonne moi mon amour, je ne puis te répondre, je suis incapable même d’une tache aussi simple…*

Je voulais me lever et la rejoindre, mais je savais qu’en faisant cela j’attirerais immanquablement les foudres d’Harcher, chose que je devais absolument éviter.

La douce voix de mon aimée disparue alors au même moment que le cosmos de la fille de Zeus réapparaissait soudain dans la demeure.

*Thalie… Muse de la comédie… Quel rôle joues-tu dans cette affaire ?*

Je n’avais aucun doute quant à son affection pour ma reine, comme le professeur elle ne semblait vouloir que son bonheur, un bonheur qu’ils devaient juger impossible à atteindre tant que nous serions ensemble.

Je ne pouvais pas vraiment les blâmer pour cette méfiance, après tout n’avais-je pas faillis mettre moi même un terme à la vie de ma lune et mes étoiles, tout ça par un excès de colère ? Peut être leur amour pour elle me faisait apparaître à leur yeux comme le pire danger que l’ange du sanctuaire encourait, un danger face auquel elle ne pouvait se protéger.

*Ils ont tort, j’ai fait une erreur c’est vrai, mais je l’aime, je l’aime plus que ma vie, et pour elle j’ai abandonné tout ce qui faisait de moi une menace. De plus je sais que mon amour est partagé, et ce n’est pas à eux de choisir ce que ma reine doit faire ou non de sa vie, pas plus que moi d’ailleurs.*

J’avais une confiance infinie en mon aimée et je ne doutais pas de la pureté de ses sentiments à mon égard. Si elle venait à apprendre mes hypothèses comment réagirait-elle ? Elle qui croyait si naïvement en la bonté du professeur…

Je ne devais pas encore l’impliquer dans cette histoire, elle devait se reposer et non s’inquiéter d’avantage pour moi. Je devais rassembler des preuves, je devais être sur de ne pas me tromper comme cela m’arrivait hélas trop souvent à mon gout. Le faisceau de preuve me paraissait évident mais j’avais besoin de concret et plus que cela j’avais besoin de guérir pour parvenir à réfléchir plus efficacement.

C’est alors que le professeur et Thalie arrivèrent dans la pièce, l’un portant un plateau contenant une soupière et des pâtisseries, l’autre un panier contenant des vêtements propres.

*Veulent-ils m'amadouer avec cette apparente douceur ? Quelle pitoyable tentative. Je dois cependant jouer le jeu.*

« Aaaaatchoum ! »

Bondissant presque de mon siège, je fis un sourire malade à Thalie pour la remercier de son attention, nul doute que de nouveaux vêtements me feraient le plus grand bien, sans parler d’une collation plus que bienvenue.

Ne réagissant pas lorsque la fille de Zeus et le professeur déplacèrent la table dans ma direction, j’examinais avec méfiance le verre remplis d’une nouvelle mixture que Thalie m’avait préparé, si le gout de celle-ci avait le même que celui de la précédente, il valait sans doute mieux le prendre avant de manger.

Réfléchissant à la manière de réagir qui serait la plus adapté à ma nouvelle situation, ce fut à nouveau la fille de Zeus qui me fournit un élément de réponse en ingérant avant moi un demi verre de cette substance.

*Mais enfin pourquoi ? Son statut de divinité ainsi que son cosmos devrait l’immuniser à ce genre de maux. Pense-t-il me tromper ou me mettre en confiance avec d’aussi grossiers mensonges ?*

Thalie avait réagi d’une manière spontanée et innocente, ou tout du moins son personnage voulait le faire croire. Mais pouvait-on avoir jamais confiance en un acteur, pouvait-on croire la muse de la comédie elle-même ? La réponse était bien évidemment non.

J’étais trop sur les nerfs et trop fatigué pour réfléchir convenablement, il fallait que cela cesse et il le fallait tout de suite.

Tendant ma main vers la fille de Zeus, je décidais d’abréger au plus vite cette mascarade tout en mettant ces deux menteurs devant une situation face à laquelle leurs masques tomberaient.

« Thalie, s’il te plait, aide-moi. Enlève cet anneau de mon doigt car je n’ai pas la force de le faire moi-même. Enlève le et cette maladie, cet état misérable qui est le mien disparaîtra. Je promets de le remettre dès que je serai de nouveau à proximité de mon amour mais ne perdons pas d’avantage de temps dans ces simagrées, le professeur comme toi ne devez plus gaspiller vos efforts pour moi, je n’en ai pas besoin, retire moi juste cet anneau et retournez à mon épouse. »

Le choix leur appartenait, mais avec lui venait les conséquences qu’il impliquait.

*Voyons maintenant comment vous allez réagir.*
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyVen 28 Déc - 13:36

Le moins que l'on pouvait dire, c'était que l'atmosphère était lourde. Si lourde que Thalie se sentit mal à l'aise à la demande du fils de Nyx. Cela lui fit baisser la tête alors qu'elle luttait contre l'envie de demander son avis au professeur. Le manque de confiance envers lui était la cause de sa demande ou bien peut-être la douleur qu'il ressentait et cela lui faisait de la peine. Elle avait sincèrement cru au désir d'Hypnos de se rapprocher d'Angel et le voir faire marche arrière au premier mal venu était une déception qu'elle ne pouvait cacher que de par l'étendue de son talent.

S'emparant de la main du dieu, elle examina d'abord l'état de ses doigts. Ses longs yeux noirs se fixaient sur le doigt portant l'anneau. La chair rouge et gonflée trahissait un geste trop rude et sans l'aide de son cosmos, elle aurait du mal à faire dégonfler le doigt portant l'anneau. Aussi, ne put-elle s'empêcher de lui demander.

- Mais qu'as-tu fait ? Il faut vraiment y aller fort pour se blesser aussi vite.

Le ton n'était pas celui du reproche mais plutôt de la consternation. Ignorait-il réellement tout de sa nouvelle condition d'être humain nouvellement né ? Enfin, si c'était le cas et qu'il ne leur faisait pas assez confiance, autant en finir et éclaircir le tout. Thalie sentait le poids du regard de Jonathan, cela devait sans doute être pire pour lui. Un serviteur des Enfers et de l'Etoile des Ténèbres, il devait être encore plus déçu qu'elle.

Fermant les yeux, elle embrasa doucement son cosmos. Une énergie douce et bleutée qui enveloppa la main d'Hypnos avant que de ses doigts graciles, elle ne fasse glisser l'anneau et le retire sans trembler ni perdre de temps.

- Voilà, c'est fait.

Elle reposa l'anneau dans la paume du dieu dont l'étoile venait de réapparaître en plus de son cosmos. Puis, elle lui referma la main avant de se relever en souriant, masquant une nouvelle fois la blessure que venait de lui infliger le fils de Nyx. Elle affichait une image de sérénité alors qu'Harcher, lui, s'était retourné pour ne pas laisser apparaître ses sentiments et le fait de voir ses efforts balayés en un geste. Enfin, si comme il le pensait, le maître du Sommeil s'empresserait d'en finir avec sa maladie et les plaies de sa reine.

Pourquoi ne l'a-t-il pas fait tout de suite ?

Cela leur aurait épargné à tous bien des souffrances et des heures d'angoisse mais Jonathan savait qu'il était impossible pour un dieu de les comprendre. Eux qui pouvaient soulager toutes souffrances d'un simple geste. Connaissait-il simplement la vraie douleur qu'avait endurée aussi bien Angel que lui.

Ne sachant que faire dans l'attente de ce qui allait arriver sous peu, le professeur sourit simplement à Thalie venue le rejoindre. Au moins, elle resterait auprès de lui avant que ne commence les préparatifs de son départ. Une fois, l'Ange guéri, il n'avait plus de véritable raison de s'imposer davantage. Il avait juste quelques dernières choses à accomplir avant que quitter Viennes. Mais pour l'instant restait à attendre la première réaction du roi d'Angel.
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyVen 28 Déc - 17:37

*Oui, enfin.*

Devant le fait accompli leurs préparatifs volaient en éclat. Ils ne devaient pas s’attendre à une telle demande de ma part et sans doute devaient-ils penser que je souhaitais rester misérable jusqu’au trépas de mon corps d’emprunt.

*Pauvres imbéciles, contemplez votre échec.*

Ce fut Thalie elle-même qui mit fin à cette mascarade, comme je l'avais souhaité. L’anneau maudit glissa alors de mon doigt me rendant ma puissance à chaque centimètre qu’il parcourait. Un torrent de puissance s’engouffra alors en moi, gonflant chaque veine de mon corps et balayant toute douleur, un léger vent se mit à souffler dans la pièce alors qu’avec un sourire carnassier je savourais chaque seconde de mon triomphe sur ces deux manipulateurs. Déjà ma plaie au visage disparaissait, mes tremblements n’étaient plus que souvenirs, mon corps semblait renaître ainsi que mon esprit s’ouvrant à nouveau aux perceptions qui avait toujours étaient miennes.

« Héhéhé… HAHAHAHAHA ! »

Me relevant d’un bond, je m’envolais alors d’un bond mètre tout en concentrant ma puissance enfin retrouvé dans mon poing, tout l’univers semblait résonner avec ma conscience alors qu’enfin mon souffle parcourait à nouveau la création.

Invoquant céans ma poussière d’or, je lui fis décrire de grandes volutes éthérées dans la pièce avant de la faire se concentrer autour de moi, j’allais abandonner ces vêtements pour quelque chose de plus digne de moi. L’or et la nuit vinrent alors me parer à l’unisson, j’étais de nouveau moi-même.

Baissant un regard triomphant vers ces deux imposteurs, je fus cependant surpris du regard qu’ils me lancèrent, il n’y avait nulle crainte dans celui-ci, mais bien de la tristesse et de la déception. Décidément je ne comprenais pas leur jeu. Mais peu importe j’étais à nouveau en pleine forme et j’avais enfin l’esprit libre, à présent je pouvais rassembler les preuves de leurs culpabilités.

*Oh et puis ce n’est même plus la peine de perdre du temps avec ça. Ma reine et moi avons que trop perdu de temps avec eux.*

Leur lançant un regard dédaigneux et méprisant, je quittai alors la pièce sous la forme d’un nuage de poussière d’or et traversai presque instantanément la demeure pour rejoindre Marie-Ange encore si désespérément vulnérable. Reprenant forme devant elle, je ressentais à nouveau de plein fouet la peur qui m’avait accompagné jusqu'à très récemment, celle qui me hurlait prudence à chaque secondes. Cette peur balaya d'un coup mon nouvel enthousiasme et me rappela ce pour quoi l'anneau avait été crée, ce pourquoi j'avais choisi de renoncer à mes pouvoirs. L’anneau encore dans ma main, son éclat était à nouveau si attirant. Verrouillant la porte de l'intérieur, je pus alors enfin savourer un peu d'intimité avec ma lune et mes étoiles.

« Marie-Ange… Je… Je ne sais plus. J’ai peur, j’ai si peur de te perdre et à cause de ça j’ai créé cet anneau pour devenir mortel. J’ai crus que cela nous réunirais, mais au final cela n’a fait que lever de nouvelles barrières entre nous, la maladie, la fatigue, la faiblesse, la douleur… Pour toi je les aurai enduré avec bonheur mais t'y savoir toi aussi vulnérable sans pouvoir agir et plus que je ne pourrais supporter. Je suis perdu, j’ai crus que j’y verrais plus clair en l’ôtant mais… Ce n’est pas le cas. »

Je matérialisai alors une chaise au chevet de ma reine, remarquant l’ouvrage précieux qui se trouvait près d’elle mais n’y portant pas une grande attention pour le moment, je posai alors doucement ma main sur la sienne avant de poser mon torse sur le lit, mes yeux dans les siens.

« Je suis perdu ma reine, la mortalité nous a fait nous retrouver une fois, et pour rien au monde je ne souhaiterai remplacer ces instants magiques passés auprès de toi. Cependant elle à reprit aussitôt ce qu'elle nous a donné, elle nous a aussi séparé impitoyablement à cause d'un maux qui d'après toi semblait bénin. Que dois-je faire ? Que dois-je faire, dis-le moi ? Mon cœur souhaite t’étreindre de toute sa force, mais mon esprit sait qu’actuellement cela ne ferait que te briser. Cela pourrait s’arranger si facilement avec l’anneau mais l’impuissance m’attend avec lui. Que dois-je faire mon amour. »

Tous ces doutes dans mon esprit accentués par ma nouvelle conscience étaient trop pour l’état de nerf dans lequel je me trouvais. J’étais perdu devant le plus cruel des dilemmes qu’il me fut jamais possibles de concevoir. N’ayant plus aucune confiance envers Thalie ou Harcher je ne pouvais me tourner qu’envers ma reine, elle seule en qui j’avais foi.

Sanglotant à son chevet, j’avais ôté ma main de la sienne afin de pouvoir à mon aise serré les poings devant ma nouvelle impuissance, celle d’être en mesure de combler mon cœur.
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyDim 30 Déc - 20:46

Un rire de dément, tel fut l'éclat que leur offrit pour toute récompense le fils de Nyx. En effet, à peine Thalie venait-elle de retirer l'anneau que le dieu du Sommeil leur jeta son mépris au visage tout comme les volutes de son cosmos doré. Que penser de plus sinon qu'il n'avait aucun respect pour ceux qui avaient sauvé la vie de sa reine et dans le cas de l'un d'entre eux voué sa vie au service du sombre monarque. Sous le yeux de la Muse de la Comédie, le dieu s'était élevé avant de concentrer son énergie et de matérialiser de nouveaux vêtements.

Hypnos... Pars puisque tel est ton souhait. Cela ne résoudra rien, juste repousser de nouveau le problème... C'est si simple de fuir pour toi. Nous simples humains devons lutter et porter notre croix. Nous l'acceptons tous... Tous...

Une pointe de résignation dans le regard du professeur Harcher tandis que cette pensée lui traversait la tête. Face à ce qu'il ne pouvait empêcher, il espérait simplement que l'orgueilleuse divinité aurait retenu la leçon et prendrait soin de sa douce reine.

Un soupir lui échappa enfin lorsque dieu du Sommeil traversa la porte du bureau. C'était sans doute le dernier acte de cette rencontre. Le dieu devenu homme avait fait marche arrière sans un regard pour ceux qui avaient tout fait pour Marie-Ange. Sans eux, la jeune femme serait morte sans qu'Hypnos ne s'en rende compte. D'un pas las, il se rendit au bureau où son journal avait été déplacé. Que lui importait maintenant. Sans doute que le maître du Sommeil n'en avait pas encore saisi toute la teneur et la confiance que le professeur lui avait porté. Peut-être même de l'estime mais cela venait de voler en éclat. Tout avait volé en éclat avant qu'il ne les laisse sur place avec tout ce qu'ils venaient de préparer pour lui et Angel. Les deux complices se regardèrent ainsi, un long moment, muets, ne sachant que faire de leurs repas. Inutile de dire que cela leur avait coupé l'appétit.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

A son approche, Angel redressa la tête avant de lui tendre les bras lorsqu'il parut devant elle, enveloppé dans ses vêtements précieux, noir et or. Son cosmos divin était réapparu et avec lui son étoile frontale. Elle était si radieuse, la blonde musicienne, qu'elle ne remarqua pas de suite la disparition du cosmos de Thalie. Quelle n'aurait été sa réaction si elle avait su mais pour l'instant ne compter que le retour de celui qu'elle aimait de toute son âme à ses côtés.

- Mon roi, je suis si heureuse de te voir de nouveau en pleine santé.

Elle n'avait pas encore abordé le fait qu'il n'avait pas respecté sa promesse mais comment lui en vouloir pour cela. C'était si nouveau pour lui et elle était toute prête à lui pardonner. Il était si touchant dans sa détresse. A elle seule, il montrait sa faiblesse et la tendre Saltimbanque ne demandait qu'à le soulager.

Elle lui avait ouvert ses bras, l'attirant tout contre son coeur. D'un seul geste, il pourrait la guérir. La Souris n'en doutait pas mais elle souhaitait avant tout le réconforter. Elle le désirait tant qu'elle en oubliait sa propre souffrance. D'un geste, elle l'avait attiré contre son coeur avant de lui caresser les cheveux d'un geste plein de tendresse.

- Mon roi, mon amour, tu ne peux rester aussi mal. Tout n'est pas aussi horrible que tu le penses. La maladie dont tu souffrais n'était pas aussi grave que tu le pensais. Seul l'état où je me trouve me rend vulnérable à la maladie. En tant normal, nous n'aurions pas du nous séparer et puis...

Elle baissa les yeux tristement.

- Même moi aurait pu te donner mes propres maux. Il fallait juste nous laisser du temps, nous offrir le temps de nous renforcer. Avec du temps et des soins appropriés, tous deux aurions pu nous renforcer au contact des épreuves.

Puis, souriant en sentant la main de son époux sur la donne, elle se déplaça jusqu'au bord du lit avant de saisir la main d'Hypnos et la porter à ses lèvres. Un baiser tendre et si doux avant de la placer contre sa joue pour qu'il la caresse. Un sourire et elle ferma les yeux, portant son autre main sur sa blessure. A présent, tous deux se trouvaient face à face dans le lit d'Angel, se souriant doucement. Elle l'écouta ensuite lui faire part de ses autres doutes avant de répondre. Cela lui faisait tant de peine qu'oubliant de nouveau ses propres plaies, elle se redressa avant de s'allonger près de lui, sa tête reposant sur son torse.

- Chut... Apaise-toi, mon amour. Cela me fait si mal de te voir en cet état. Peut-être n'avais-tu simplement aucune idée de ce qu'est être un être humain ? De sa faiblesse et de tous les maux qui peuvent le toucher mais n'est-il pas aussi capable de se surpasser ? N'ai-je pas eu cette force en moi ? Cette force qui s'est éveillée à la chaleur de ton regard. A cette amour qui nous unit plus encore. A chaque instant qui passe, je ne t'en aime que davantage. Mon amour, je ne t'en aime que davantage et jamais, je n'ai été aussi touchée que lorsque tu as fait ce sacrifice pour moi. Pour nous rapprocher, tu as souhaité devenir un mortel.

Elle se redressa, étouffant une plainte, elle ne voulait pas qu'il se soucie d'elle. Pas maintenant, pas en cet instant où il avait tant besoin d'elle. Elle posa ses lèvres sur les siennes avant de soudain se retourner et de tousser rapidement. Passant, le dos de sa main sur ses lèvres, elle reprit, espérant ne pas l'inquiéter.

- Ce n'est rien, juste un peu de toux.

Et s'empressant de passer à un autre sujet, elle reprit.

- Peut-être, as-tu juste été trop parfait dans ton choix. Elle se mit à redessiner les traits d'Hypnos du bout des doigts avant de reprendre. Peut-être que l'idéal serait que tu diminues la force de ton anneau et au lieu d'être un simple humain, tu serais un éveillé au cosmos comme moi et comme les autres chevaliers ou encore du niveau de tes spectres ou mieux d'un grand prêtre ou d'un demi-dieu. Nous pourrions ensemble vivre comme des humains et nous aimer sans crainte jusqu'à ce que, enfin, nous trouvions une autre solution qui nous convienne à tous deux...

Soudain, elle entendit une petite voix derrière la porte. Celle d'un des enfants du quartier.

- Oui, Enrick ?
- Un paquet pour toi ? Je le dépose sur la table ?
Répondit l'enfant.
- Oui, fais cela et n'hésite pas à te servir dans la salle à manger en plus de demander quelques pièces à Jonathan.
- Merci, dame Angeline. Il m'en a déjà données quelques-unes. On pourra vous voir jouer quand ?
- Quand je serai guérie.
- Vous nous donnerez des places ?
- Bien sûr.
- Merci, dame, et passez une bonne journée et revenez-nous en pleine forme.
- Merci, Enrick.


Ce bref échange au travers de la porte achevé, elle en revint à Hypnos.

- Je suppose que cela doit t'étonner. C'était une surprise pour toi, mon amour...

Joueuse, elle fit glisser le précieux ouvrage jusqu'à eux.

- Est-ce tu accepterais... ?

Elle n'en ajouta pas, laissant à son amour le temps de comprendre ce qu'il venait de se passer.
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyLun 31 Déc - 17:02

Dans le doux écrin des bras de mon épouse je retrouvais un semblant de lucidité alors que peu à peu, un à un, s’envolaient mes tourments. La douceur de sa peau encore trop meurtrie, son odeur envoûtante que la maladie n’avait su ternir, le son oh combien apaisant de son cœur battant pour moi… Tout en elle semblait fait pour mon bonheur et ce fut sans l’ombre d’un doute pourquoi son simple contact suffisait à me consoler.

Sa main aimante glissa avec douceur dans mes cheveux, me procurant un bien fou alors que sa voix, comme le doux murmure de l’eau, parvenait à mes oreilles.

*Si tendre, si fragile… Comment pourrais-je jamais m’abandonner au creux de toi si je dois constamment craindre pour ta sécurité ?*

La solution ne m’apparaissait décidément pas, que ce soit avec ou sans l’anneau, elle restait vulnérable et rien ne semblait pouvoir y remédier actuellement.

Certes à la révélation de ses dires je découvrais mon ignorance de la nature humaine, me rendant compte des dégâts qu’avait causé mon état, ce que la fatigue et la maladie pouvaient causer lorsque l’esprit en était victime.

« Du temps… En avons-nous ma reine ? Quel temps pouvons-nous demander alors que chaque jour passé en ta compagnie est pour moi une victoire contre ma propre force, contre le sort semblant s'acharner sur nous ? Moi qui actuellement ne peux même pas te serrer la main sans risquer de la broyer j’ai crus que l’abandon de ma puissance serait pour nous un bienfaits, mais les tares de l’humanité nous ont rattrapés. Peut être que j’exagère, après tout je suis née dieu et de l’humain ne connait que si peu, mais j’ai si peur de te perdre, si peur que malgré mes vœux les plus chers je ne reste qu’impuissant devant ton sort et que notre destin ne soit déjà écrit, comme celui de tant d’autre aux travers des âges. »

C’est alors que se redressant sur le lit et ignorant son état, ma reine saisie ma main avant de tendrement l’embraser, un doux baiser avant qu’elle ne la pose sur sa joue.

« Ma reine... Ma femme... Mon amour. »

Comme je pouvais la désirer, même en cet instant, comme je devais lutter pour ne pas céder à l’envie de l’étreindre en cet instant, me contentant d’une chaste caresse sur sa joue avant que je n’aille la perdre dans ses cheveux blonds, cette cascade aux mille reflets étincelant. Semblant apprécier au moins autant que moi cette modeste preuve d’amour, ma reine s’allongea près de moi alors que je me plaçais de manière à lui faciliter la tâche. Qu’il était simple de plier à nouveau la réalité à mes souhaits maintenant que j’étais redevenu moi-même, et pourtant même dans ce cas j’étais sans ressources. Mais elle, elle continuait à avancer, malgré son état, malgré sa mortalité elle continuait de croire, d’espérer et d’aimer. Elle avait en elle cette force dépassant toute logique, cette force que j’avais toujours admirée chez l’être humain et qu’il nommait l’espoir.

« Comment fais-tu ? Comment arrives-tu à rester aussi optimiste malgré ta situation ? D’où tires-tu cette force d’âme ? Pourquoi ne puis-je pas y arriver moi aussi…? Oh mon amour, dis-moi comment continuer à croire alors que je suis le bourreau de mon propre cœur, ce cœur que je ne sais combler… »

Cherchant à me perdre dans sa chevelure, je priais alors le destin pour avoir enfin l’illumination qui me donnerait enfin droit à cette force.

Semblant comme ressentir mon tourment, ma reine y trouva la réponse sous la forme la plus évidente et aimable qui soit. Ses lèvres se posèrent sur les miennes comme la plus providentielle des révélations et ce fut comme si son esprit communiquait alors avec le mien via cet acte d’amour.

*Si tu ne dois croire qu’en une chose, alors crois en ceci, tu dois croire Hypnos, tu dois croire…*

A présent comme paralysé par cette révélation, je me rendais compte que cette force que j’avais toujours admirée chez les fragiles humains ne se trouvait pas dans leur mortalité ni dans leur faiblesse, mais bien dans ce sentiment nous étreignant tout deux de sa force implacable, cette force transcendant la logique et tout raisonnement concret.

*Oui, il me suffit d’y croire. Oui, rien ne pourra nous séparer tant que nous aurons foi en nous.*

Comme je lui faisais confiance, je devais à présent me faire confiance et y croire. C’est alors que ma reine se retourna pour étouffer une quinte de toux qui n’avait rien de semblable à celle qui m’avait secoué autrefois, celle-ci sonnait plus grave, plus dangereuse.

« Non, pas toi, pas maintenant ! »

Ouvrant alors instantanément une faille dimensionnelle à la forme d’une flaque d’or fondue, sa surface plane ondula pour laisser émerger deux coupes dorées contenant chacune le précieux nectar des dieux, une boisson autant qu’un soin des plus puissants.

Saisissant alors l’une d’elle, j’y trempai alors la main avant de débuter mentalement le déshabillage de mon épouse.

« Ton état n’a que trop durée ma reine, laisse-moi te soigner à présent comme j’aurai dû le faire dès le premier jour. »

Faisant doucement s’évaporer vêtements et bandages, je révélais alors un corps sublime que venait souiller de nombreux hématomes et surtout une plaie dont la seule vision me faisait souffrir.

« Pardonne-moi… Pardonne-moi pour cette barbarie inqualifiable… »

Les larmes aux yeux, j’appliquais alors le précieux liquide pourpre sur les blessures de ma reine alors qu’elle continuait de me parler, surement pour que je ne m’inquiète pas. Bientôt le nectar aurai accompli son œuvre et ainsi ointe de la boisson des dieux ses douleurs ne seraient bientôt plus que souvenirs. Les hématomes et coupures disparaissaient sous mes mains humides et écarlates, mais il restait le cas de la plaie profonde se trouvant au ventre. Prenant alors la main de mon amour, j’apposais un baisé sur son front avant de lui déclarer d’une voix pleine de regret.

« Ça va surement te faire mal, serre fort ma main, ça ne durera pas longtemps. »

Je fis alors couler un filet du divin liquide à même la plaie, le nectar pénétra alors la blessure qui instantanément commença à se résorber alors que les chairs et les organes se reconstruisaient à vue d'oeil.

Admirable et forte, ma reine passa cette épreuve et enfin elle retrouva son corps parfait, un corps m’appelant à lui, auprès de lui, en lui. Un appel auquel je ne pouvais pas céder pour le moment, pas dans mon état actuel.

« Je suis désolé… »

Posant la coupe dans les airs où elle resta immobile, je déposais alors un baiser tendre et affectueux sur les lèvres de mon épouse avant de lui adresser un regard emplie de reconnaissance. Par ses mots et sa tendresse, elle m’avait redonnée courage et foi dans notre avenir et dans sa sagesse elle m’avait même offert une solution plus que pertinente à mon problème.

« Merci ma reine, tu es belle autant que sage et je me battrais presque pour ne pas y avoir pensé avant moi-même. Que ferais-je décidément sans toi ? »

Sans un bruit, sans effusion de lumière, la poussière d’or se concentra à nouveau dans ma main pour y laisser l’anneau tout à fait semblable, en apparence.

« Cette fois je le garderai tant que je serai prêt de toi, je le porterai pour me rappeler la foi que j’éprouve en notre amour. »

La modification de l’enchantement fut rapide et efficace, de même que fut mon nouvel essai de la mortalité. Cette fois j’aurai le renfort du cosmos, cette fois ma reine et moi serons d’une puissance cosmique identique et je progresserais avec elle.

Souriant et confiant, j’enfilais de nouveau l’anneau et ainsi scella de nouveau mon statut divin. Les coupes de nectar suspendues dans les airs manquèrent de tomber alors que ma puissance cosmique diminuait prodigieusement. Ce ne fut que grâce à mes réflexes et mon cosmos restant que je m’en saisis tout en empêchant au maximum leur contenus de se répandre sur le lit.

Me relevant alors pour tendre à ma reine la coupe encore pleine, je chassais de mon esprit la peur de l’inconnu et de cette mortalité qui, à la foi fascinante et terrifiante, s’étendait devant moi.

« Enfin nous avons le même pouvoir. Ni l’un ni l’autre n’avons l’ascendant. Nous nous sommes rejoint. »

Heureux en cet instant comme si rien ne pouvait venir troubler notre oasis de bonheur, j’invitais ma reine à boire le contenu de la coupe ainsi que je le ferai moi-même. De cette manière son corps comme le mien seraient laver de toutes maladies et ainsi régénéré nous pourrions arpenter l’avenir d’un pas serein.

Un toquement à la porte précéda une voix d’enfant à laquelle ma reine répondit. C’était un livreur venu remettre un paquet et présenter une bien étrange requête.

Avec un regard complice je me retournai vers ma reine avant de lui sourire.

« Angeline ? Que me caches-tu donc ? »

Son sourire répondit au mien, elle m’avait préparé une surprise et c’était le moment qu’elle avait choisi pour me l’annoncer.

« Une surprise ? J’ai hâte de la connaitre. »

Heureuse et joueuse, ma reine fit alors glisser vers nous le livre précieux que j’avais négligé jusqu’à présent, un livre dont le titre évocateur m’annonçait de manière péremptoire la suite des évènements. La question de ma reine n’eut pour réponse qu’un sourire ravi, un sourire et un baisé passionnée avant que m’abandonnant à mes sentiments pour elle je ne laisse s’exprimer mon amour.
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptySam 12 Jan - 22:19

La tendresse de la Souris et cet amour immense qu'elle offrait à son roi rayonnaient dans toute la chambre. Avec une telle douceur, elle ne cessait de le bercer, le réconfortant à la mélodie de son coeur. Lentement, elle le caressait, apaisant son trouble et ses souffrances, le réchauffant à la chaleur de son corps, de ses sentiments sans cesse plus grands. Des mots si tendres pour l'amenait vers elle et le royaume qu'elle lui offrait. Son coeur et son corps étaient siens, elle les lui avait offerts tout comme sa vie. D'un seul baiser leurs âmes s'étaient enchaînées...

Le désir du dieu du Sommeil, elle sentait le même naître en elle, l'embraser, la faire se tendre vers lui mais elle ne pouvait y répondre pas en son état. Blessée, l'ange du Sanctuaire ne pouvait exprimer son amour que de ses lèvres, de ses mains et de ses mots. Des caresses que lui rendait aussi passionnément son époux.

Mon amour, mon roi, mon époux....

Echo entre eux, entre leurs âmes et les coeurs qui communiaient alors que leurs corps reposaient. Elle l'écoutait avec attention, le réconfortait de son mieux. A ces angoisses propres aux immortels, elle ne pouvait répondre qu'avec son amour et son espoir. Si seulement, les dieux connaissaient cela. Si seulement, il pouvait sentir cela, l'intensité enfermée sous ce simple nom. L'espoir et l'amour...

Angel, Marie-Ange, Lyria... Tant de prénoms pour une seule femme, si douce et si vibrante. Elle n'avait eu de cesse de lutter, fragile et si forte à la fois. Se plaindre, parfois, cela lui arrivait comme de se sentir impuissante, désemparée mais en même temps, elle avait en elle, l'espoir, cette force qui faisait d'elle une survivante et la douceur toute féminine. La douceur et l'Amour. L'unique, le vrai, celui qui emporte tout sur son passage. Celui qu'elle avait trouvé entre les bras du fils de Nyx.

Soudain, elle avait toussé avec une telle violence. Cela lui avait fait mal mais elle ne voulait pas l'inquiéter. Il avait besoin d'elle, elle ne voulait pas l'inquiéter en cet instant où, enfin, il semblait avoir trouver l'apaisement au chant de son amour.

D'un geste, la blonde musicienne avait essuyé ses lèvres avant que la voix tant aimée ne se fasse entendre. D'un geste, elle l'avait retrouvé. Dans ses yeux d'or si purs, Angel avait pu lire toute la crainte de la perdre. Son odeur si proche et l'éclat de la lumière filtrant au travers des tentures dans les magnifique cheveux du fils de nuit. D'or et de soir, si doux sous ses doigts fins et agiles, tout comme la peau qu'elle aimait tant embrasser et caresser. Ses muscles virils qui s'animaient sous la splendeur des étoffes le couvrant avant qu'il n'ouvre un passage vers un autre monde. Ce geste, elle le connaissait. La Saltimbanque, reine du monde onirique ne pouvait que reconnaître ce geste de la part de son Soleil.

Deux coupes en sortirent, attirées par le pouvoir de son époux et en elle, le nectar des dieux. Ses magnifiques yeux bleu émeraude s'attardèrent sur la main d'Hypnos avant qu'elle ne sente son pouvoir l'entourer, la grisant à mesure que ses vêtements lui étaient ôtés, un à un, avec douceur, révélant la grâce d'un corps aux courbes parfaites. Beauté ternie par les blessures qu'il lui avaient infligée par accident. Son seul contact pouvait la broyer, quelle cruauté que celle de leur destin. S'aimer à en mourir sans pouvoir se toucher pleinement...

Mais cela allait changer, cela allait changer.

Il faut y croire, mon amour, il faut y croire, mon roi, mon époux...

Et comme en réponse à sa pensée, la voix grave lui répondit, poignante dans sa culpabilité et son regret immense. Il l'avait juste touchée sans se rendre compte de leurs natures si différentes.

- Je suis là... Chut, je suis là. Ne m'oublie plus, ne nous oublie plus... Je t'aime mon amour, mon époux. Prends-moi pour femme devant les hommes... Ou juste quelques-uns, ceux que nous aimons le plus, nos plus chers amis...

Lorsque le moment sera venu... Mon roi, mon époux.


Voix douce et si aimante que même la douleur du contact contre ses plaies ne put sceller. Chaleur intense avant que ses premières blessures ne se referment, laissant reparaître sa peau si douce et si parfaite ainsi que ce parfum qui était le sien. Bientôt ne resta plus que la plaie au ventre, la plus douloureuse de toutes et la musicienne sentit la main d'Hypnos enserrer la sienne.

- Tant que tu es avec moi...

Mots si lourds de significations avant qu'elle ne serre les dents sous l'effet des soins. En elle, les chairs cicatrisaient tandis que sa main se refermait sur celle d'Hypnos et que ses ongles n'entrent dans la peau divine. Elle sentait bien qu'elle le blessait mais nul plainte ne franchirent leurs lèvres. Ils traversaient cette épreuve ensemble jusqu'à son terme.

Un instant, elle ferma les yeux avant de respirer à fond, plus la moindre douleur, elle était revenue à la vie avant de se redresser, plongeant son regard dans celui d'Hypnos, aussi nue qu'à sa naissance, l'attirant comme la flamme du désir, irrésistible et aimante.

Le contact de ses lèvres et sa voix empreinte de tristesse lui répondirent. Il ne pouvait l'aimer, pas dans cet état, il ne pouvait l'étreindre sans la broyer ou la blesser à nouveau.

A ces craintes, elle avait répondu, lui offrant une solution et cela le dieu l'avait compris...

Sous le regard brillant de son épouse, Hypnos fit apparaître de nouveau son anneau avant de le modifier au creux de sa paume. De ses mots, il lui fit une promesse, celle de le porter chaque fois qu'il serait auprès d'elle, pour eux, pour leur amour. Plus qu'émue, elle le vit le passer à son doigt, scellant de nouveau sa nature divine pour redevenir un humain mais cette fois, un éveillé au cosmos tout comme elle. Tous deux étaient à présent de même puissance et libres de s'aimer en toute liberté.

- Comme dans le jardin-monde d'Arcadia, comme là-bas...

Elle allait répondre lorsque Enrick vint livrer la commande que Jonathan avait passée pour elle. Une surprise pour son amour.

« Angeline ? Que me caches-tu donc ? » avait demandé son roi.

D'un sourire, elle lui avait répondu, faisant glisser l'ouvrage devant lui. Une pièce qu'elle allait bientôt jouer. Remonter sur les planches entourée de sa troupe, ses compagnons et amis de voyages, ceux qui avaient partagé son errance.

Un rire et tous deux se laissèrent submerger par leurs sentiments. C'était si dur mais cette fois, ce fut elle qui se redressa, tout en embrassant passionnément son époux. S'enroulant d'un drap, elle sortit juste le temps de récupérer son paquet, laissant apparaître un mot, un simple mot qu'Hypnos n'aurait pas de mal à déchiffrer s'il en avait le temps.

La clé avait de nouveau isolé les amants, les époux du reste du monde et déposant le colis sur l'un des meubles tout proches, Angel écarta les bords du drap la recouvrant avant d'enlacer Hypnos et de l'entraîner sur ce qui ne tarderait plus à devenir leur couche nuptiale.

Un baiser fougueux et elle commença à le déshabiller, lui faisant oublier tout le reste...

Jusqu'à ce paquet où deux mots parmi tous les autres ressortaient : Juliette Capulet
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MessageSujet: Re: [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos)   [1754] Pour l'amour de ma reine (Angel-Hypnos) - Page 2 EmptyLun 14 Jan - 2:09

Qu’ils étaient doux ces instants où mon épouse et moi n’avions plus besoin de mots pour nous comprendre, ces moments où un simple geste, un simple regard nous suffisait amplement. Nulles communications cosmiques ou arcanes de ce genre, simplement deux âmes en harmonie, vibrant, vivant, avançant de concert, enlacée, l’une près de l’autre pour l'éternité.

Enivré par elle, par sa présence et par la foi que je croyais enfin pouvoir toucher du doigt, je me laissais porter par mon amour sans bornes à son égard. Baisés et caresses se firent plus audacieux alors qu’à présent pleinement régénéré nous oubliâmes jusqu’à ces derniers jours. Le bonheur avait en effet ce pouvoir inestimable, celui de dissiper les doutes et les tourments. Auprès de lui seule la félicité pouvait perdurer.

A ma grande frustration, elle s’arracha soudainement de mes bras pour s’enrouler alors dans le drap qui autrefois l’avait caché à mes yeux. Faisant de mon mieux pour reprendre mes esprits, je me demandais intérieurement la raison de cet arrêt pour le moins brutal tout en la suivant du regard alors qu’elle ouvrait la porte.

*Tiens ? Qu’est-ce-qui est écrit ?*

Deux mots étaient tout ce qui ressortait de l’emballage anodin du paquet que ma reine rapporta dans ses bras, deux mots, un nom, une histoire, une promesse éternelle.

Allant retrouver mon épouse alors qu’elle déposait dans un sourire complice le paquet sur la chaise, je plongeai alors mon regard dans le sien avant que m’entrainant vers le lit, elle ne m’embrasse fougueusement.

Ainsi reprit donc notre étreinte, sur cette promesse qu’un nom avait suffi à nous faire jurer l’un à l’autre sans que nous n’ayons pour autant prononcé le moindre mot. Mes vêtements tombèrent alors que nos cosmos enfin de même intensité s’harmonisaient dans une douce et scintillante lumière d’argent et d’or. Une lumière qui bientôt s’embraserait en un feu étincelant, un feu qui croîtrait au rythme de notre passion sans bornes.

*Si fort, si fort.*

Je ne voulais même plus penser, je m’abandonnais alors totalement dans les bras de mon épouse et laissait la raison et mon esprit derrière moi. Il n’y avait plus qu’elle, plus qu’elle dans mon monde. Elle est moi, seuls dans toute la création, le temps lui-même nous était devenu étranger, relégué maintenant au rang de pur inconnu.

Ainsi devait durer notre ébat, aux sons des gémissements et des cris de voluptés. Des cris qui ne porteraient aucune attention à la course d’Hélios, nous étions seuls au monde et cela devait rester ainsi le plus longtemps possible.
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