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 [1748 - 1754] Ω Entre mythes et réalité Ω (Icarus)

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Eidolon


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Eidolon

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MessageSujet: [1748 - 1754] Ω Entre mythes et réalité Ω (Icarus)   [1748 - 1754] Ω Entre mythes et réalité Ω (Icarus) EmptyMar 21 Aoû - 22:03

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Le soleil brillait haut dans le ciel en cette journée pour le moins caniculaire. Prendre la route par ces températures arides et donc cette chaleur suffocante aurait été pur suicide! Néanmoins, seuls deux individus avaient trouvé la force de mener à bien une telle entreprise... L'un d'entre eux pouvait sans aucun doute être considéré comme un ermite en plein pèlerinage: des cheveux grisâtres, des yeux bleus d'une pureté et d'une froideur sans pareille, sans compter quelques rides bien placées ça-et-là de quoi rajouter un zeste de magie à l'ensemble de sa physionomie. Malgré son âge et sa cape décousue, ainsi que le bâton qui lui servait certainement d'appui, mais qui n'était que pur artifice en réalité, à le voir se bouger de la sorte on aurait pu le croire possédé par la force de la jeunesse! À contrario, Son homologue et bien qu'il soit bien plus jeune, ce dernier traînait les pieds... Il arborait une mine affreusement verdâtre, signe que le voyage n'avait pas été de tout repos pour sa petite personne. De plus, l'individu juvénile se tenait le ventre et marchait de manière courbée, prêt à déglutir visiblement...

« La prochaine fois et s'il y a une prochaine fois, j'y réfléchirai bien à deux fois avant de beugler que je souhaite l'accompagner... » Dit le jeune homme tout bas.

« Que dis-tu? » Demanda simplement son aîné, ce qui eut pour effet d'alarmer l'adolescent.

« Non non... Rien. »

En réalité, l'homme au combien vieux en apparence et qu'il avait décidé d'accompagner avait beau être son oncle, ce dernier émettait toujours un brin de réserve dans ses propos et ne parvenait toujours pas à lui parler le plus librement du monde. Peut-être était-ce dû au calme et à la froideur très similaires à celles de son paternel, qui émanaient de ce dernier et qui depuis sa plus tendre enfance, avaient toujours dérangé grandement le jeunot. Mais cette hypothèse dans le cas actuel s'avérait inexacte, le marmot même s'il l'avait voulu, n'aurait jamais pu finir sa phrase tant il était pris de spasmes... Malgré ses efforts, le jeune homme ne put retenir son repas du déjeuner d'être régurgité avec pertes et fracas qui plus est!

« On dirait bien que quelqu'un a le mal de mer. »

S'il n'était pas tant occupé à vomir, Icarus aurait pu répondre de lui-même et lui dire au combien les traversées en mer lui retournaient l'estomac... Partir d'Athènes pour rejoindre Crète aurait dû être plus calme que son arrivée d'Amérique en Grèce, mais rien à faire, ce fut bien sûr tout le contraire avec une mer agitée comme jamais... Son oncle Phibus avait eu la brillante idée de les faire accoster le plus loin possible de leur destination, histoire de marcher un peu, de quoi lui permettre de se remettre de ses émotions et apprécier le plancher des vaches à sa juste valeur. Néanmoins, Icarus le soupçonnait de vouloir savourer les beautés du paysage comme il se plaisait à dire, ou tout simplement le faire marcher jusqu'à en avoir les pieds meurtris et couverts de son sang dans le but de l'endurcir davantage... Icarus une fois qu'il fut remis de ses émotions, n'avait à vrai dire que faire des intentions de son oncle vis-à-vis de cette marche, le jeune homme était préoccupé par bien autre chose et il ne tarderait pas à le faire savoir à son unique parent.

Le jeune chevalier était perturbé en sa simple présence... S'il conservait ses distances avec cet homme qui partageait le même sang que lui, c'était pour la simple et bonne raison que ce dernier ne lui disait pas tout lui non plus. Depuis qu'il l'avait rencontré à son arrivée d'Amérique, Icarus l'avait tout de suite trouvé très mystérieux... Comme s'il gardait pour lui quelques secrets jalousement gardés. De plus, sa manière de le conseiller et de le guider dans ses choix lui faisait entendre que son bon oncle l'ermite en savait bien davantage sur les chevaliers d'Athéna que ce qu'il pouvait bien laisser paraitre. Icarus en cet instant n'en put plus, il regretterait peut-être son geste, mais il lui fallait des réponses ici et maintenant! Rassemblant son cosmos, ce dernier bondit dans le dos de son oncle dans le but de lui asséner un coup de poing. Il ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres du dos de son protecteur et un millième de seconde supplémentaire aurait suffi au jeune homme à porter son coup, mais c'était sans compter sur la réaction fulgurante de son aîné! Un instant, Icarus eut l'impression que le temps s'était figé et qu'il était à présent à la merci d'un puissant cosmos certes, mais familier! Sans qu'il ait pu dire "ouf!", le chevalier de Pégase vit son poing bloqué de la plus sereine des manières par son parent aux cheveux grisonnants s'étant soudain retourné et sans qu'il lui ait été possible de voir venir l'attaque auparavant.

« Je le savais! Tu sais te servir de la cosmo-énergie! »

« Je n'ai jamais dit que je ne savais pas m'en servir. En revanche et même si c'est pour la bonne cause, frapper un homme dans le dos est une conduite qui me répugne! »

Phibus laissant irradier une partie de sa cosmo-énergie, Icarus sentit le sol gronder sous ses pieds et ses cheveux s'entremêler sous le coup de violentes, mais brèves brises d'air. D'un mouvement de canne, Phibus balaya son neveu qui bascula sur le dos de tout son poids sur le sol rocailleux. Pointant le morceau de bois sur le torse de son neveu, Phibus dont le regard s'était teinté d'un éclat bestial quelques secondes auparavant, redevint celui qu'Icarus avait toujours connu, à savoir un regard des plus glacials qui donnait l'impression de passer au travers de votre être.

« Qui es-tu vraiment?! Tu es aussi un chevalier?! Parle! »

« C'est donc ces questions qui te tiraillaient depuis ton arrivée au Sanctuaire? »

* Comment a-t-il su que... *

« Il fut un temps, j'étais un chevalier au service d'Athéna, mais ce temps-là est révolu... » Dit-il simplement avant de regarder le ciel d'un air rêveur, ce qui n'était pas sans signifier que ce dernier éprouvait une certaine nostalgie.

Icarus se relevait tant bien que mal et sans qu'aucune aide extérieure ne lui soit apportée, tandis qu'il apprenait la nouvelle de la bouche de son oncle. Laissant le vieillard à ses divagations, Icarus en profita pour se dépoussiérer tandis qu'il encaissait cette révélation. Pour être franc, il n'était pas plus étonné que cela à en juger par l'expression de son visage et sans aucun doute était-ce dû au fait qu'intérieurement il s'en doutait depuis le début. Cependant, le jeunot n'avait pas l'air d'être rassasié et bons nombres de questions lui brûlaient les lèvres à présent, à commencer, dans l'ordre de ses priorités, par celle-ci:

« Comment se fait-il que tu ne le sois plus? Tu te débrouilles bien pourtant! »

Phibus sourit à cette remarque, ce qui laissa Icarus pantois tant il était rare de voir ce dernier arborer une telle expression. « Mon corps se désagrège un peu plus à chaque nouvelle utilisation de ma cosmo-énergie... J'ai servi ma Déesse bien-aimée et je ne le regrette absolument pas, mais j'ai aussi dépassé mes limites et je dois maintenant en payer le prix. »

Icarus resta sans voix cette fois-ci. Jamais il n'aurait pu envisager qu'une telle chose soit possible! Son oncle si vigoureux en apparence, était en fait gravement malade et cela en guise de remerciement pour avoir accompli son devoir en protégeant la Déesse Athéna... Cette nouvelle contrairement à la précédente, était un véritable choc pour le jeune Pégase, qui ne put pas dire mot en cet intense instant d'émotion. C'est Phibus qui mit néanmoins un terme à ce silence gêné qu'il avait lui-même provoqué en avouant la vérité à son neveu:

« Sans le savoir, tu viens de me faire aborder le thème même de notre visite! Néanmoins, la suite cette conversation ne peut avoir lieu ici. Il y a un lieu bien plus approprié pour cela... Suis-moi! »


¤



Après avoir marché longuement, Icarus et Phibus étaient arrivés en bordure de falaises qui plongeaient droit dans l'océan. La marche n'avait pas été de tout repos, Icarus était en nage et même Phibus haletait bruyamment signe que lui aussi était bien éreinté. Tandis que le jeune Pégase reprenait son souffle, il ne fallut que quelques secondes à son oncle pour reprendre le sien et s'approcher davantage des falaises, le regard dirigé vers quelque chose en particulier. Icarus gêné d'être plus essoufflé qu'un modeste vieillard, le rejoignit au plus vite, néanmoins il ne comprit pas tout de suite ce que son oncle dévorait du regard. Pourtant, Icarus avait tout tenté, allant même jusqu'à épier le visage de son parent dans le but de savoir dans quelle direction regarder. Cependant et comme toujours, Phibus avait encore et toujours la solution aux interrogations d'Icarus. D'un geste du bras et braquant son index dans une direction, Icarus comprit enfin que ce qu'il regardait avec tant de fascination n'était autre que de nouvelles falaises jonchées de cavités cette fois et entourées par la mer de Crète... Icarus avait beau ne pas comprendre où il voulait en venir, ce dernier était néanmoins animé d'une étrange sensation à l'approche de ces falaises, un peu comme si ce lieu avait une histoire et non des moindres, à lui raconter...

« Nous sommes à Cnossos, ou du moins ce qu'il en reste, là où le roi Minos jadis régna. » Sans sourciller un instant, ni même faire trembler son index il poursuivit « Cette cavité que tu aperçois dans cette falaise au loin, c'est la grotte même où Dédale et Icare furent enfermés par ce même roi. »

Le chevalier Pégase bien qu'à l'écoute, ne comprenait rien au charabia de son oncle. Il avait beau savoir que son prénom "Icarus" était une déformation de celui d'Icare, celui-ci n'avait jamais pris la peine de s'intéresser à ce mythe de l'Antiquité. Il faut dire en même temps, qu'entre le travail à la ferme en Amérique et son initiation à la chevalerie, ce dernier n'en avait guère eu le temps... Phibus sans doute accablé par aussi peu de culture générale, ne fit cependant aucune remarque à son neveu et lui donna de plus amples détails:

« Icare et Dédale cherchaient à fuir leur exil, Cnossos, en Crète, ici-même et à retourner à Athènes, cité dont Dédale était originaire. Ils voulaient également échapper à la vengeance de Minos, qui poursuivait Dédale car ce dernier avait aidé Pasiphaé à s'accoupler avec un taureau blanc, ce qui donna naissance au Minotaure. Selon d'autres versions, Dédale avait donné à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant ainsi de fuir le labyrinthe où le Minotaure était enfermé, et dont Dédale avait été l'architecte. »

« Pasiphaqui? Minoquoi? Ariane et Thésée noués?! » Dit-il au bout de quelques longues secondes de réflexions laissées par son oncle afin de lui permettre d'enregistrer toute l'histoire...

« Ce n'est pas ce qui nous intéresse de toute manière, bref! » Reprit son oncle visiblement plus accablé que jamais par tant d'idiotie avant qu'il ne reprenne son discours là où il l'avait laissé « Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale eut l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il mit en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublia l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fit fondre progressivement la cire. Ses ailes finirent par le trahir et il fut précipité dans la mer... » Se laissant un instant de répits, il révéla par la suite et enfin ce qu'il attendait de son neveu suite à l'énonciation de cette histoire « Par ces thèmes, le mythe d'Icare symbolise la volonté permanente de l'être humain de toujours vouloir aller plus loin, d'en savoir toujours plus, au risque de tout perdre. Icare avait finalement trouvé la mort en cherchant à toucher le ciel, atteindre le soleil et, qui sait, rejoindre les dieux... Ce que je veux te faire comprendre à travers ce récit, c'est que tu dois toujours regarder de l'avant, tu dois te dépasser, supplanter tes limites, si tu veux protéger ce en quoi tu crois! Ce mythe se résume en un mot: "volonté" et c'est ce qui te fait encore défaut. »

« Je ne manque pas de volonté! Simplement, la dernière fois j'ai vu de mes yeux ce dont les dieux sont capables! Que sommes-nous si ce n'est des pions pour eux?! Et tu voudrais que je me mette à leur ressembler et que je tente de les atteindre à la manière d'Icare, c'est réellement ce que tu veux?! »

« Jeune imbécile! » Dit-il en haussant la voix et avec colère « Vouloir dépasser ses limites fait partie intégrante de la nature humaine! Icare lui en voulant ressembler aux dieux, a fini par tout perdre! Je ne te demande pas de l'imiter, simplement d'avoir davantage de volonté, la volonté d'agir. Se frotter aux dieux dans le but de protéger ce qu'il y a d'important à tes yeux n'est pas la même chose que de se frotter à eux afin de tenter de les égaler! Avoir la volonté de se battre afin de protéger ce qui t'es cher et ce peu importe l'adversaire, voilà le message que je veux te véhiculer! Lors de ta dernière confrontation tu as oublié ce principe chevaleresque, tu t'es trahi en faisant abstraction de ce précepte et ton armure t'as par conséquent rendu la monnaie de ta pièce... »

Le chevalier de bronze ne trouva rien à redire aux paroles proférées par son oncle. Il était dans le vrai ni plus ni moins et même si la vérité est parfois dur à avaler, il faut parfois l'entendre et l'accepter pour pouvoir se relever, un peu comme Icarus à cet instant précis qui serrait à présent ses poings plus forts que jamais. Le Pégase qu'il était, avait maudit son impuissance face à des dieux comme Apollon ou Thanatos, néanmoins il était le seul coupable de son impuissance et il s'en rendait compte désormais. Sa tentative d'interférer dans le combat des divinités au Sanctuaire, était au départ dans l'optique de protéger ce havre de paix qui comptait tant pour lui ainsi que pour ses camarades, néanmoins et au moment d'agir, Icarus s'était trouvé comme vidé de toute volonté d'agir face à des puissances aussi écrasantes... Icarus s'il voulait se trouver à nouveau digne de son armure ainsi que de son rang de chevalier d'Athéna, devrait corriger cela afin de ne plus se retrouver figé au moment d'agir.

« Bien, passons à la phase suivante maintenant. Faisons quelques mouvements! »

Icarus desserra les poings, hébété par la soudaine proposition de son oncle. Ce vieux croulant voulait donc échanger quelques coups avec un représentant de la nouvelle génération des chevaliers? Icarus bien qu'émettant des réserves au départ compte tenu de l'état de fatigue de son oncle, changea bien vite de discours et se trouva motivé par les paroles du vieil ermite:

« Et bien quoi? Je t'ai emmené avec moi dans le but de te faire mûrir sur le plan mental certes, mais ne crois pas que tu vas t'en tirer à si bon compte! Je compte bien forger ton esprit et ton corps au cours de ce voyage! Si tu as peur pour moi, n'aies crainte et souviens-toi comment le pauvre vieillard malade que je suis, t'as balayé tout à l'heure. »

Le bronze ayant retrouvé le sourire, il s'empressa de se mettre en position. La volonté qui jadis l'habitait n'avait pas disparu en fin de compte, elle était simplement là, enfouie, guettant le moment opportun pour exploser de nouveau au grand jour! Lorsque le signal fut donné, Icarus plein d'entrain bondit comme jamais sur la vieille chouette qui lui servait d'oncle, bien décidé à lui rendre la pareille. Le voyage ne faisait que commencer et les dieux seuls pouvaient se douter du temps qu'ils pourraient passer en Crète, mais une chose était sûre, Icarus n'était pas au bout de ses peines!


Dernière édition par Icarus le Jeu 30 Aoû - 23:37, édité 1 fois
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Eidolon


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MessageSujet: Re: [1748 - 1754] Ω Entre mythes et réalité Ω (Icarus)   [1748 - 1754] Ω Entre mythes et réalité Ω (Icarus) EmptyJeu 30 Aoû - 17:38

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Un bruit sourd fusait dans l'air, rompant ainsi le silence et rythmant la vie de ces contrées abandonnées de toute vie humaine, au profit d'une nature aussi rude qu'apaisante. Ce fracas des plus audibles se renforçait de plus en plus à chaque minute écoulée, non que dis-je! À chaque nouvelle seconde écoulée! En cherchant l'origine de ce vacarme, l'on pouvait aisément percevoir en se rapprochant, que ce brouhaha était ponctué de cris rageurs couplés à une respiration haletante. Un individu était l'inquisiteur de tout ceci, cela ne faisait plus aucun doute, et en se rapprochant davantage, n'importe quel petit curieux aurait pu être le témoin d'une scène pour le moins originale. Une fois les vergers, les citronniers et les orangers dépassés, ces derniers laissaient place à une forêt de genêts à quelques bons mètres d'altitude plus en hauteur. Après plusieurs mètres d'altitude supplémentaires, la flore au combien abondante jusqu'alors, se faisait bien plus rare, voire inexistante. La verdure laissait ainsi place à un paysage lunaire et totalement désertique, laissant bouche bée quiconque aurait été le témoin d'un pareil voisinage entre deux environnements diamétralement opposés.

De nombreux mètres plus haut, au pied de ce qui semblait être une montagne à première vue, se trouvait enfin la source de tout ce raffut: un individu se jetait à corps perdu sur un immense rocher, jactant et jurant par la même occasion de tout son être. Son apparence avait beau avoir changé quelque peu, ce n'était ni ses cheveux bien plus longs qu'à l'origine, ni son semblant de barbe, ainsi que ses habits crasseux et déchirés de part en part, qui auraient pu dissimuler des yeux d'un éclat bleuté aussi unique et reconnaissables entre mille! Quand bien même, le doute aurait persisté sur son identité, sa façon de s'exprimer aurait vite fait de le trahir:

« Maudit rocher! Je t'aurai à l'usure! »

Balançant un nouveau coup de poing après s'être concentré quelques longues secondes auparavant, le résultat n'en fut pas meilleur pour autant. La roche au combien imposante ne bougea pas d'un pouce, tandis que les poings recouverts de bandages du jeune homme commençaient à se teinter de rouge et le sang lentement, mais sûrement, à perler le long de ses mains... Cela fut bientôt suivi par un terrible tremblement du garçon, partant du poing pour se répandre dans le reste de son corps, lui courbant l'échine au passage, avant que ne résonne un terrible cri:

« Ça fait mal bordel!!!! » Quelques longues secondes passèrent entre le temps où il se roula par terre sous le coup de la douleur et le temps où il se calma avant de s'asseoir en tailleur et fermer les yeux *Concentre-toi, ton objectif c'est de briser ce satané, foutu, écoeurant, rocher! C'est plus facile à dire qu'à faire... J'ai légèrement faim... * Plissant les yeux, une goutte de sueur commença à perler sur son front... Sa veine frontale quant à elle, ne cessait de grossir... Bien évidemment, le calme ne dura que quelques instants... « J'en ai marre!!!!! J'arrive pas à me concentrer!!! Arrrrggggghhhhh!!! » Beugla-t-il à la manière d'un grand malade échappé de l'asile, se tirant les cheveux de rage. « Allez du calme! » Se dit-il avant de se hisser sur ses deux jambes, fermer les yeux de nouveau, prendre de l'élan avec son poing de prédilection et se figer en position d'attaque.


¤



Trois années s'écoulèrent avant que Phibus, ex-chevalier au service d'Athéna ainsi qu'Icarus, son neveu et chevalier Pégase de cette génération, ne prennent la décision de quitter la Crète. L'aîné en seul chef d'expédition, décida qu'il était temps de reprendre la mer et de mettre le cap sur la Sicile. Le voyage bien que s'étant déroulé sans embûche, le mal de mer auquel était sujet Icarus avait néanmoins bien du mal à s'estomper malgré les années... Au contraire ce dernier avait l'impression que celui-ci empirait à mesure que le temps passait. Icarus avait beau avoir vingt ans à présent, son trajet se résuma à vomir ses boyaux comme au premier jour de leur pèlerinage...

Arrivés en Sicile et l'écorce terrestre retrouvée, Phibus en guide sanguinaire ne laissa qu'une journée de répits à son neveu pour se remettre de son mal de mer. Leur escale d'une journée dans la ville de Catane effectuée, nos deux protagonistes dirent adieux à la civilisation avant de se remettre en route aussi sec. Leur marche dura trois longs jours avant que ces derniers parviennent enfin à leur destination... La flore ayant disparu des environs, l'ermite et son neveu posèrent les pieds en territoire lunaire. Étant donné le vide relatif de ce paysage, Icarus s'attendait à grimper encore quelques bons mètres, mais bien vite son oncle cessa toute activité et s'arrêta au pied de la supposée montagne:

« Nous sommes arrivés! »

Icarus loin de vouloir paraitre désagréable ou se faire plus enfantin et crétin qu'il ne l'avait été jadis, il mit sa main en position horizontale, se la colla au niveau des cils, à la manière d'un indien en somme et regarda au loin dans toutes les directions possibles et imaginables. Une fois fait, Icarus en vint à énoncer une évidente évidence:

« Il n'y a rien ici à part ce cadre désertique et cette immense montagne... »

« Pas tout à fait... » Répondit le vieil ermite à la barbe blanche avant de pointer du doigt la dite montagne et de reprendre « Ce n'est pas une montagne, mais un volcan! »

Les yeux d'Icarus s’écarquillèrent suite à cette annonce. On aurait pu croire à en juger par sa réaction, qu'il craignait que le volcan entre en éruption d'un moment à l'autre, mais la raison était toute autre. Le chevalier Pégase, comme lors de son arrivée à Cnossos, avait la sensation de baigner dans de vieux, mais au combien puissants, cosmos. Son oncle ne cacha pas sa joie et reprit de plus belle:

« Tu l'as senti toi aussi? Etna, c'est le nom de ce volcan. On raconte que du temps de la Gigantomachie, Encelade, un des Géants conçus par Gaïa pour venger la défaite de ses fils les Titans face aux Dieux, fut mis hors de combat par la lance de la déesse Athéna et fut enfermé sous l'Etna. On dit que les tremblements de ce volcan ne sont autres que ses cris rageurs et la lave qui s'en échappe, les flammes qu'il crache de sa gueule monstrueuse... D'autres écrits disent que l'Etna serait en fait la prison d'un autre monstre, Typhon que les Dieux eux-mêmes craignent plus que tout... Les Dieux, parait-il, auraient dû unir toutes leurs forces pour parvenir à enfermer cette créature. » Icarus ne voulant pas reproduire la même erreur que trois ans auparavant, ce dernier s'était contenté d'écouter ces récits mythologiques sans piper mot. « Quoi qu'il en soit, c'est le cadre idéal pour la suite de ton initiation! Les roches magmatiques issues des volcans ont la réputation d'être extrêmement dures, c'est pourquoi je veux que tu me brises ce rocher juste là. »

Montrant du doigt le rocher en question, Icarus se retourna pour contempler lequel désignait son vieil ermite d'oncle et à sa grande stupeur, il vit combien la roche était dense. En employant son cosmos, un chevalier au bout d'un certain temps, pourrait parvenir à la briser, mais sans, c'était tout simplement infaisable! Or, depuis quelques temps déjà, Icarus avait du mal à utiliser l'univers enfoui dans son corps. La tâche s'annonçait des plus rudes pour le jeune Saint... Pour autant, Icarus était déterminé, c'est pourquoi il ne répondit ni plus ni moins que:

« C'est d'accord! »

« C'est exactement ce que je voulais entendre! Tu as six mois pour y parvenir, pas un jour de plus! »

« Pff! Un jour, deux tout au plus suffiront! »

« Tu n'as pas l'air de saisir... Si tu n'y parviens pas à temps et que le délai est écoulé, je ferai moi-même en sorte que jamais plus ton titre de chevalier d'Athéna ne te soit attribué. » Dit-il le plus sérieusement du monde avec un regard qui ne permettait pas de douter de ses intentions.

« Mais je... » Dit-il, ayant ravalé sa langue avant de se faire de nouveau interrompre.

« Je retourne à Catane, tu n'as pas besoin de moi. Je viendrai régulièrement pour t'apporter ce dont tu as besoin. Pour ta part, contente-toi de te focaliser sur cet exercice et uniquement cet exercice! »

Phibus ayant tourné le dos à neveu à présent, il ne lui fallut que quelques secondes, malgré son apparence de vieillard, pour devenir un minuscule grain de poussière au loin avant qu'enfin il ne finisse par s'évanouir dans la nature. Icarus ayant épié la scène jusqu'au bout, c'est sans un mot qu'il remit de l'ordre dans sa tête une fois son parent hors de portée. Son oncle l'avait laissé là, lui demandant de s'exercer, qu'à cela ne tienne, il le détruirait son rocher! Il était inconcevable pour le jeune homme d'échouer, car nul doute que ce vieil ermite de Phibus ferait son possible pour lui mettre des bâtons dans les roues dans le cas contraire.

« C'est parti! Je vais pas y aller de main morte! »


¤



Cinq mois déjà s'étaient écoulés sans que jamais ce dernier ne parvienne à ne serait-ce qu'ébrécher le dit rocher... Son oncle était venu régulièrement, comme promis, lui apporter le nécessaire vital, notamment des vivres. En réalité et bien qu'Icarus ne s'en soit pas rendu compte, Phibus n'était jamais loin et l'épiait en cachette afin de le suivre scrupuleusement dans son entraînement. Le but ultime de cet exercice et de ce voyage à long terme était de redonner la pleine possession de ses moyens au chevalier Pégase de cette génération. Car l'incident divin dont il avait été témoin et acteur au Sanctuaire, l'avait affecté au plus haut point, de telle manière qu'en quelques jours à peine et comme s'il s'agissait d'une malédiction, son cosmos l'avait littéralement abandonné tout comme son armure de bronze. Si Icarus voulait réussir cette épreuve, il lui fallait faire appel à son cosmos, c'était la condition sine qua none pour que ce dernier retrouve au plus vite son rang et sa place au sein des chevaliers d'Athéna.

Toujours dans la même posture, Icarus était gêné par un flot incessant d'images qui circulait dans sa tête. Chaque fois qu'il fermait les yeux pour se concentrer, c'était plus fort que lui, il se remémorait inévitablement le carnage perpétré au Sanctuaire sacré d'Athéna et par la même occasion l'impuissance qui l'avait gagné et qui ne l'avait jamais quitté depuis ce jour... Mais cette fois c'en était trop! Le temps lui était compté! S'il échouait, jamais plus il ne pourrait faire ce pourquoi il était né et ça c'était inconcevable! La colère le gagna tout d'abord, puis lorsque les images de Thanatos et Apollon se battant sans scrupules revinrent dans son esprit, celle-ci se mua en une volonté de revanche! Icarus à cet instant précis pensa:

*Je peux encore m'améliorer... J'empêcherai que cela se reproduise...*

Tout à coup, le chevalier aux yeux bleus comparables à des saphirs sentit le déclic se produire! C'était comme si une gerbe de flammes se répandait dans son corps! Cette simple sensation lui fit un bien fou! Il avait l'impression de retrouver une vieille amie en la présence de sa cosmo-énergie! L'énergie qui s'engouffrait dans toutes les cellules de son corps en vint finalement à se déverser par tous les pores de sa peau. Il baignait littéralement dans sa cosmo-énergie qui formait à présent une sorte de manteau énergétique. Rouvrant les yeux, l'aura lumineuse bleutée qui l'entourait ne rendit que plus beau encore l'éclat qui scintillait dans son regard. C'était maintenant ou jamais!

« Par les météores de Pégase!! »

Assénant son poing gauche auréolé de lumière sur la roche, ce dernier semblait s'être démultiplié! Chaque coup porté ruisselait de lumière! Si bien qu'on aurait cru que de véritables météores étaient à l'oeuvre! Le fracas qui découla de cette attaque fut terrible! Néanmoins, et après que le nuage de poussière se soit dissipé, Icarus bien qu'haletant et dépossédé de toute force, eut le bonheur de constater que le rocher en question avait été détruit en mille morceaux. Il n'y avait pas à dire, son oncle avait une fois de plus raison! Icarus pour parvenir à détruire cette roche, avait dû utiliser toute son énergie! C'était à se demander si ses poings parviendraient à se rétablir un jour d'une telle épreuve, cependant, Icarus pour l'heure n'en avait que faire! Sa vision se faisait de plus en plus trouble et bientôt il sentit ses jambes vaciller sous son poids, mais son sourire lui, même lorsqu'il perdit connaissance, ne défaillit à aucun instant! Alors qu'il était sur le point de s'écrouler par terre, un ancêtre des plus reconnaissables l'intercepta et l'empêcha de tomber en le mettant sur son dos. Cet ancêtre, c'était bien sûr son oncle, guide et maître, Phibus.

« Tu as réussi Icarus! » Dit-il en sachant pertinément que son neveu ne pouvait pas l'entendre dans son état. « Tu as bien mérité de te reposer, du moins pour quelques temps... »

Phibus, son neveu sur le dos, se mit à marcher sans que ce poids supplémentaire soit une gêne pour un modeste vieillard tel que lui. Il marcha, marcha... Jusqu'à disparaitre au loin comme il en avait le secret... Personne n'aurait pu prévoir où ses pas les mèneraient, sauf peut-être Phibus lui-même. Néanmoins, la suite de leur voyage promettait d'être intéressante.
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[1748 - 1754] Ω Entre mythes et réalité Ω (Icarus)

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