Offrons aux âmes avides un trésor, ou pas.

Le lac des violents

La carrière des avides était un lieux que Kisara n'avait par le passé fait que traversé en vitesse, autant dire qu'elle ne l'avait jamais réellement bien vu. Il fallait dire qu'elle ne le regrettait pas vraiment. Cette carrière était parsemée de pierres précieuses dont le simple fait de les regarder donne à l'imprudent l'irrésistible envie de la posséder, quitte à creuser la pierre avec ses ongles.

Des milliers d'âmes totalement absorbées par l'attrait démoniaque du joyaux, s'affairant à tenter de la posséder en vain. Ces humains déchus étaient bien trop occupés pour remarquer la présence de la belle malgré son entrée remarquées par les gardes présents.

Cette dernière expliqua le motif de sa présence, que Perséphone en personne avait ordonnée qu'on arme les prisonniers. Peu après, celle qui possédait les pouvoirs de Phantasos se retourna vers les nouvelles recrue de l'armée des morts, essayant de capter vainement leur attention.

" - Soit, je n'ai pas d'autre choix."

C'est alors qu'elle concentra son cosmos pour faire tomber toutes les âmes dans un rêve ou chacune d'entre elle possède tout ce qu'elle à toujours voulue, se montrant comme étant la source de ce bonheur inespéré. Quand Kisara brisa ce rêve, des milliers de damnés se retournèrent vers elle, la suppliant de leur rendre ce qu'elle leur avait "donné". C'est avec un sourire aux lèvres que celle qui était autrefois la succube put enfin s'exprimer à un publique attentif.

" - Très chers pensionnaires de l'Enfer, votre reine et maitresse vous demande de vous battre pour les enfers. Dans sa grande mansuétude, elle a décidée d'offrir à tout ceux qui se battrons aux côtés des spectres une infinie richesse. Ceux qui le souhaite, ils peuvent rejoindre les gardes qui vous donneront armes et armures. "

Puis la belle termina son discours, afin d'admirer son œuvre. L'effet fut escompté, car les prisonniers se levèrent presque tous d'un seul homme pour recevoir leurs premiers "cadeaux". Voyant ainsi les soldats d'Hadès décontenancés par un tel afflue d'âme, Kisara ne put réprimer un rire presque mauvais, imaginant la même scène mais avec des ennemis qui devrait affronter une horde d'esprits torturés.

Sachant qu'elle n'avait plus rien à faire ici, la belle se retourna pour s'en aller dans un vortex, se demandant si un seul d'entre eux recevra sa récompense promise. Cela l'étonnerait, vu qu'ils n'ont plus aucun droit, pas même le plus élémentaire. Alors recevoir une infinie richesse ne resterait jamais qu'un rêve inaccessible pour ces gens qui payent pour l'éternité le simple fait d'avoir voler même une seule fois.

Soit, il lui restait plus qu'à aller dans la secondes prison pour retrouver le juge et Regen de l'alraune dans la première. D'un côté c'était tant mieux, Kisara commençait à trouver cette tâche ingrate indigne de sa présence.

La 2ème prison

(Mort) Fleuve Achéron =>

Cette fois-ci, c'était vraiment la fin. Enfin... pas tout à fait, quand on y pense ! Raïmi était bel et bien mort, mais chose promise, chose due, voilà que malgré la mort l'ayant frappé, son âme, elle, restait bien vivante et en bonne santé... même si tout était relatif aux Enfers... quand on y pense.
Il allait pouvoir gambader là où bon lui semblait dans tout le Royaume des Morts, et rien n'y personne ne pourrait changer quoi que ce soit. Bien vite, la liberté, ou encore, la vie sans crainte de la mort (comme disait l'autre) allait surtout révéler la réalité de la situation. Il serait seul, pourtant entouré par d'innombrables condamnés fantomatiques et légèrement zombies sur les bords, et il n'avait finalement nulle part où se rendre en particulier. Était-ce la punition réservée à ceux qui ne méritaient plus de servir leurs maîtres, pour cause d'incompétence ? Sans doute.

L'enveloppe charnelle du Spectre était donc restée sur place, ensevelie dans les décombres de glace du Cygne. Vous connaissez la chanson ? Il parait que dans certains coins du monde, lorsqu'il s'agissait de constuire des ponts et autre architecture, on n'y entassait les cadavres entre les pierres. Beh là, c'était pareil. Raïmi avait osé défigurer la longue passerelle qui traversait et séparait indésirablement l'Achéron en deux, et au final, ce fut lui, l'arroseur arrosé... ou plutôt le Ver enterré.

Désormais, il se retrouvait loin de tout ça, à pousser un caillou. Non pas comme ces pauvres quiches qui chialaient devant leur gros rocher, hein. Juste un petit caillou, quoi. Comme un déprimé de la vie, voûté, et ruminant ses échecs et en marchant bêtement dans une direction quelconque, les yeux vers le sol, le menton sur la poitrine.
Raïmi ne savait pas combien de kilomètres il avait parcouru, mais en tant que vulgaire esclave inoffensif, un, il s'en foutait bien, ou n'en avait tout bonnement pas conscience. Et deux, on se foutait certainement bien de lui. Parfois, on lui adressait quelques râles de bienvenue, mais il les ignoraient tantôt ou les saluaient à son tour d'une manière vague, avec un monocorde "ouais-ouais..."

P*tain ce que les ennemis avançaient bon train, n'empêche ! Chacun avait l'air d'avoir trouvé adversaire à son pied, et ça semblait ne jamais en finir. Le bossu avait même cru distinguer au loin ce satané Dragon, ce qui signifiait qu'en plus d'avoir survécu, le con allait pouvoir continuer de parcourir les Enfers comme sa poche.
Puis, enfin posé quelque part, -une énième prison, en somme- Raïmi décida de faire une halte, pouf, le plus naturellement du monde. Il se trouva alors un relief plus ou moins confortable, et planta ses miches dessus pour regarder le lugubre paysage environnant. Des morts, des cris, des plaintes, des Chevaliers, des explosions de cosmos... la routine d'une guerre sainte, quoi.

/hrp: faites pas attention à moi. Je suis mort et donc, apu considéré comme un Défenseur à part entière.

Les Fleurs des Enfers ( Le Champ de Fleurs )

La Carrière des avides. Troisième Prison des Enfers. Le lieu ou terminent les âmes de ceux qui ont passé leur vie dans le luxe exagéré et les excés. Ils y sont condamnés à pousser éternellement d'immenses rochers dans le but d'expier leurs fautes.

Mon regard s'arrêta soudain sur la vallée en contrebas de la route. Je ne pus détacher mes yeux de ces âmes en peine pendant un instant. Leur sort n'était vraiment pas enviable... Forcés à pousser des rochers beaucoup trop lourd pour eux sans pour autant pouvoir en mourir d'épuisement.

Une légère teinte de déception m'avait envahi lorsque j'avais quitté le champ de fleurs. Mais pourquoi attendre davantage de minables tels que les saints. Pas un pour rattraper l'autre. Malheureusement, nous avions à subir leurs assauts ininterrompus car ils disposaient d'un nombre conséquent. Les heures s'écoulaient et nous tenions le encore le choc, mais pour combien de temps ? Pourtant, Perséphone semblait avoir un plan en vue, et je n'avais aucune raison de ne pas lui faire confiance. Je m'immobilisai subitement en arrivant à la troisième prison, en voyant un lune d'ambre levée au loin au dessus de la Cascade de Sang.
- Lydia... qu'est ce que ça signifie... ? murmurai-je pour moi même.

Demeuré immobile à observer cette lune sanguine, ma curiosité fut piquée au vif. Il me fallait retourner sur place vérifier que tout allait bien. C'est sur cette pensée que je repris à toute vitesse le chemin de la Cascade.

Fuite du Colisée ( Cascade de Sang )

Le Champs de Fleurs

Après une nouvelle progression qui lui parut durer une éternité - peut-être s'était il perdu des les méandres infernaux qui l'entouraient constamment - Shion arriva finalement devant le lieu qui devait correspondre à la troisième prison des Enfers. Un long soupir vint briser le silence des lieux alors que le Bélier se rendit compte qu'il n'était qu'à la troisième Prison. Quelle idée de faire des Enfers si longs. Etait ce pour faire mourir d'ennui les pauvres âmes qui auraient réussi à échapper à tous les autres châtiments? Comment les Spectres pouvaient ils se déplacer en ces lieux. Monter au Temple du Grand Pope était déjà bien assez fatigant alors traverser les Enfers de long en large...

Enfin, long ou pas, ce trajet devait être effectué et il n'y échapperait pas. Et après tout, il devait montrer l'exemple et conserver sa motivation comme fer de lance. Ne serait ce que pour encourager des Chevaliers comme Angel qui poursuivaient la lutte en dépit de leurs blessures. Et pour l'esprit de compétition avec Dokho! Même seul, le Bélier parvenait à se faire retrouver le sourire en pensant à tous ces détails, aussi infimes soient ils. Alors qu'au final, il savait bien que sa foi en Athéna, ses idéaux, lui permettaient de parcourir les Enfers et bien plus de distance s'il le fallait.

Concentrant ses pensées vers le Champs de Fleur, Shion fronça les sourcils en ressentant un Cosmos inattendu. Un Spectre sans aucun doute. Comment celui-ci était il parvenu à rejoindre ses compagnons sans tomber sur lui? Bonne question. Il devait être maître dans l'art de la discrétion, du camouflage. Ou tout simplement avoir plus l'habitude que lui des lieux et des chemins les plus rapides. Au moins, Shion pouvait être sûr que le chemin qu'il avait emprunté pour arriver ici n'était pas le plus rapide. Avec un peu de chances, ses alliés se débrouilleraient mieux que lui et le rejoindraient vite. En tout cas, la bonne nouvelle - pour une fois, il fallait bien que des choses positives se produisent, même en ces lieux - fut le passage rapide de ce Spectre sans affrontement. Impossible de savoir ce qu'il s'était passé au Champ de fleurs mais le Cosmos ressenti disparut rapidement des lieux, et même de son champ de perception. Une brève sensation en direction de la Troisième Prison, puis plus rien. Etrange, mais il fallait rester sur ses gardes.

Attentif aux moindres détails, Shion reprit finalement sa marche afin de pénétrer dans la Troisième prison. Un lieu visiblement destiné à punir les humains qui avaient pêché par cupidité, avidité, avarice. Des pierres précieuses ornant le sol sur des distances inimaginables. De quoi faire pâlir les plus beaux ornements rencontrés à la surface de la Terre. Un trésor qui aurait pu trouver sa place aux côtés du Champ de Fleurs...pour celui qui pouvait faire fi de toutes ces âmes condamnées. Se mutilant pour l'éternité dans l'espoir de récupérer des richesses bien trop chéries durant leur vie. A chaque lieu son supplice. Comment les Enfers pouvaient ils trouver tant d'originalité dans la cruauté?

Guettant le retour potentiel du Spectre, Shion poursuivit son chemin sans s'approcher d'aucune pierre précieuse. Ni saphirs, ni rubis, ni émeraudes, ni diamants, seule Athéna pouvait trouver sa place dans l'écrin de ses pensées.

~ Champs de fleur

Elle était là !

Le chevalier se dirigeait vers son compagnon de la première maison, dépassant brutalement dans un éclat doré, les autres guerriers tant la présence de sa Déesse le galvanisait. Athéna était arrivée aux enfers et son cosmos, tel le soleil, réchauffait la morne froideur de l’antre infernal. La divinité était furie mais la sagesse demeurait toujours présente malgré sa tempétueuse apparition. Puissante, elle rendait ses forces à la Balance qui telle une étoile, s’élançait en avant, son armure répondant en écho à la présence de celle qu’elle protégeait depuis des temps immémoriaux. Comme elle était heureuse ! Sa Déesse était là ! Majestueuse dans sa furie, il pouvait la sentir aussi loin qu’il demeurait, enfoncé dans les ténèbres infernales. Est-ce que Shion ressentait cette même force le parcourir alors que la Sagesse appelait Perséphone, son cosmos brulant se répandant comme un rayon de soleil éclatant de force ?

C’est avec cette pensée en tête que le chevalier accéléra l’allure, ignorant le lugubre des lieux tant son esprit semblait rayonner.
En son cœur se disputait pourtant cette joie que son armure semblait décupler de sentir sa Déesse aussi proche, aussi puissante et majestueuse les soutenir de sa seule présence, et de l’autre, la crainte de la voir blessée par ceux qu’ils combattaient alors qu’il ne pouvait pas demeurer à ses cotés pour la protéger des affronts. Son devoir de chevalier de la Sainte Athéna.

Mais elle n’était pas n’importe qui, se fustigea t’il. Elle était une Divinité, elle était forte et juste, et son devoir était pour l’instant de s’enfoncer plus profondément dans les Enfers pour libérer le dieu des foudres. C’était là son premier devoir aujourd'hui, sa mission absolue. La leur.

Un sourire illumina son visage dès qu’il aperçut la silhouette de son ami qui prenait un malin plaisir à le distancer. Dès lors qu’il fut à ses côtés, son regard de jade se tourna vers l’entrée des Enfers là où, tel un soleil, la Déesse de la guerre et de la victoire illuminait leur route.

« Notre Déesse est arrivée. »

La fierté brillait dans ses yeux alors qu’il se tournait vers son comparse, son sourire se faisant clairement déterminé. Oublié en cet instant le combat contre la divinité qui l’avait tant troublé, demeurait en lui la conviction et la résolution d’un chevalier près à tout pour ne pas décevoir celle qu’il servait. Il pouvait sentir son armure partager cette certitude.

« Nous ne devons pas la décevoir Shion ! Il faut continuer d'avancer, et tous ensemble, je suis sur que nous y parviendrons ! Si Athéna nous guide et nous soutiens...Rien ne pourra nous arriver si elle demeure à nos cotés ! »

Ils étaient la première ligne. Ils devaient continuer toujours plus loin, jusqu’à parvenir à leur fin. Shion, Angel, Ysselda, Ishiro, et lui...Ensemble, rien ne pourrait être impossible, surtout si leur déesse était là pour les soutenir! La libération de Zeus marquerait la fin de cette guerre…Ils devaient y croire et s'y atteler.

Champ de Fleurs

Tout en cheminant vers la prochaine prison, Ysselda jetait un regard en coin à Ishiro. Elle repensait à ses paroles suite à leur rencontre avec Inferno et elle devait avouer qu'il n'avait pas tout à fait tort : le Démon était blessé, sérieusement blessé même et l'affronter, alors que le Phénix était au sommet de sa forme, manquerait de panache. Pourtant, elle sentait que même affaibli, ce Spectre était malgré tout dangereux : il faisait penser à ces chiens féroces qui continuent à mordre même après leur mort et dont il faut déloger la mâchoire avec un pied de biche !

Toujours est-il qu'il était parti elle ne savait où mais un petit quelque chose lui disait que tôt ou tard leurs chemins se croiseraient de nouveau...

Ils arrivèrent enfin à la troisième prison : une immense carrière de roche nue où de pauvres hères peinaient en poussant de grosses sphères de pierre sans but particulier. Ils ahanaient sous l'effort et de temps en temps, ils se télescopaient, se gênant l'un l'autre.

Qu'ont bien pu faire ces hommes et ces femmes pour mériter un tel châtiment ? demanda-t-elle à voix haute.

Elle aperçut en contrebas les deux Chevaliers d'Or et elle se demanda comment Dohko avait pu bien réussir à arriver avant eux. Elle leva la tête vers le ciel et vit qu'il ne restait plus que neuf des douze signes du Zodiaque. Que signifiait tout cela ?

Les paroles de Mattheus, l'infortuné fantôme lui revinrent en mémoire : les Saints devaient libérer Zeus, détenu à l'autre bout des Enfers, si elle avait bien compris. Pour autant qu'elle en savait, ce Dieu faisait office de roi chez les divinités grecques. L'équivalent d'Odin en somme.

Tout en restant sur ses gardes, elle rejoignit les deux compères. A priori, il n'y avait pas de Spectre dans cette Prison mais mieux valait être prudente quand même.

==> Champ de fleurs

Angel avait poursuivi sa route. Les fleurs s'étaient effacées pour laisser reparaître les Enfers dans toutes leurs horreurs. L'ancienne élève du chevalier de la Lyre se sentait oppressée mais peut-être arrivait-elle au bout de ses autres épreuves ?

Soudain Angel frissonna, resserrant sa cape sur son corps. Son armure commençait à lui manquer de plus en plus. Au moins, le chevalier de la Chevelure de Bérénice n'avait pas à rougir de son état, ces armes, il avait perdues sur le front. Face à des ennemis surpassant largement sa force.

Le visage du juge Minos repassait devant ses yeux. Le discours que tous deux avaient échangé aiguisait ses pensées. La mystérieuse jeune femme sentait bien que certaines choses restaient occultées, hors de portée du regard d'une petite bronze. D'autres divinités guettaint dans l'ombre. Peut-être pire encore que celles qu'elle combattait. Et puis, il y avait tous ces défunts autour d'elle. Tous ces condamnés qui subissaient le châtiment de leur fautes passées.

Qu'importait le lieu où elle se tournait, elle ne pouvait que voir toutes ces formes autour d'elle. Elle en était encore là dans ses observations lorsqu'elle ressentit la présence de Dohko et Shion. La Balance et le Bélier. Cela la rassurait tant de ne point être seule en territoire ennemi tout à l'avant. Et comme pour encore combler son besoin de compagnie, la jeune Ase les rejoignit. Angel la trouvait sympatique avec son franc parler et sa fougue. Et puis, voir une combattante non masquée lui réchauffait le coeur. Au moins certaines divinités étaient plus larges d'esprit sur ce genre de chose.

Ce fut aussi à ce moment-là qu'elle ressentit le froit que dégageait tout Ase digne de ce nom. La honte lui lonte aux joues.

Depuis quand un chevalier tremble-t-il ainsi, tu es lamentable, ma pauvre Angel. regarde-toi !!! Où est la saltimbanque que rien n'arrêtait, pas même la tempête ?

Se reprenant, elle se tourna vers le petit groupe. Elle hésitait mais il fallait bien qu'elle parle.

- Seigneur Dohko...

Angel s'était rapproché des deux saints d'Or.

- Et seigneur Shion, ma Dame. Je ne sais pas si cela est vrai mais lors de mon combat, j'ai appris que d'autres divinités oeuvraient dans l'ombre, guettant l'issue de cette guerre. Peut-être est-ce un mensonge que mon adversaire m'a soufflé pour me troubler mais il était sincère. J'en suis certain. Il ne mentait pas.

Elle respira à fond avant d'achever.

- Il a parlé de la déesse Eris et ne comprend pas pourquoi Zeus laisse faire. Je ne sais si c'est la vérité mais j'avais besoin de vous le dire. Si jamais, je venais à mourir, moi aussi. Je rejoindrai mon maître et ne vous serai plus d'aucune aide. Qu'au moins, je puisse...

Elle préféra ne pas aller plus loin, ce n'était guère le moment d'envisager ce genre d'éventualité. Cela ne ferait que l'affaiblir au plus mauvais moment et Lyria était forte, elle voulait se relever. Elle se concentra ainsi, encore et encore. Son cosmos reprenant de force. Elle préféra se séparer de ce dont elle n'avait plus besoin, se préparant de son mieux à ce qui serait peut-être sa dernière marche.

Si Shion avait décidé de ne pas perdre de temps et progresser aussi vite que possible au sein des Enfers, il pouvait constater avec satisfaction que ses compagnons d'armes partageaient cette motivation. A peine avait il atteint les lieux depuis quelques instants que Dokho le rejoignait pour se placer à ses côtés. La Balance et le Bélier avançant de paire, quel Spectre serait assez fou pour venir les défier? Bon certes, tous deux portaient déjà quelques blessures mais bon, leur duo demeurait invincible aux yeux du Premier Gardien! Quoi qu'il se passe, ils ne chuteraient pas.

S'il ressentait la présence d'Athéna? Quel Chevalier digne de ce nom pourrait ignorer l'arrivée de sa Déesse? D'autant plus dans les lieux où il se trouvait. L'entrée d'Athéna, une lumière éblouissant soudain les plus profondes ténèbres. Une sensation de chaleur là où seul le froid glacial de la mort venait effleurer leurs armures. Telle une lueur d'espoir, sa Déesse lui insufflait une énergie nouvelle et une volonté imperturbable pour poursuivre sa route vers leur objectif.

La décevoir? Aucune chance vu que nous allons atteindre l'objectif! Tu t'inquiètes trop Dokho! Comme tout à l'heure au Fleuve Achéron. Oui, j'ai reçu quelques blessures. Mais au final, notre Général est en vie, le Dieu de la Mort n'a pu avoir raison de lui. Cette nouvelle vaut bien quelques blessures, non?

Ponctuant sa phrase par un clin d'oeil amusé, Shion tourna son regard en direction de l'Ase et d'Angel qui arrivèrent successivement. Quel plaisir de pouvoir observer les gens et ne plus se contenter de ressentir leur Cosmos, et d'écouter le bruit de leurs pas. Cela faisait maintenant une heure, voire plus que le Bélier avait recouvré la vue et il profitait de chaque instant pour apprécier ce nouveau don. Affichant son sourire habituel lorsqu'Ysselda et Angel approchèrent, Shion écouta sans broncher les explications de ce dernier avant de trancher avec le ton qu'il avait employé:

Athéna ne t'a pas accordé une armure pour que tu meurs pour elle. Mais plutôt pour que tu vives pour ses idées. Essaye de ne pas l'oublier. Oui, des Chevaliers sont morts. Mais il ne tient qu'à toi d'éviter que ce même sort ne t'arrive. Enfin, à toi et à nous.

Adressant un clin d'oeil à Angel cette fois, Shion reprit:

Il n'est pas l'heure de penser à sa mort Chevalier. Nous devons avancer et n'avons pas le droit d'échouer. Alors continuons.

Shion prit alors dans ces mains le rosaire qu'il portait autour de son cou pour le montrer au Saint de Bronze:

Regarde ce rosaire. Il appartenait à un lointain Grand Pope qui s'est battu pour ses idéaux, pour Athéna. A notre tour de montrer que nous sommes capables de faire aussi bien que nos prédécesseurs.

Replaçant le rosaire autour de son cou, Shion n'attendit point de réponse pour reprendre sa route en direction de la prochaine prison. Pas d'adversaire, pas d'intérêt de s'arrêter en ces lieux.

L'étang des colériques

Champ de fleurs

Après un moment, le saint de bronze arriva à la carrière des avides. L'endroit était en parfaite opposition avec champ de fleurs de tout à l'heure. Ishiro voyait d'immense parois rocheuses ou des hommes ou du moins ce qu'il en ressemblait, poussait de gros rochers. Ishiro voyait bien que c'était des âmes en peine et avait pitié d'eux, il voulut les détruire tous histoire qu'ils reposent à jamais en paix mais s’abstint. L'heure n'était pas à s'amuser avec du menu fretin mais d'avancer encore et toujours vers le but: Giudecca. Inferno n'était pas dans le coin, tan-pis pour lui, Ishiro ne se rabaisserait pas à combattre contre lui. Il vit enfin les trois qui étaient avec lui tout à l'heure. La balance, l'Ase et la bronze esquintée. Le saint ne s'avança pas près d'eux et se contenta de s'appuyer contre une des parois admirant le spectacle morbide que lui offrait ses âmes en peine. Il n'aimait décidément pas se promener en bande, c'était pas son truc. Plus le temps avançait et plus le saint devenait désagréable. C'est pour ça qu'il ne valait mieux pas s'approcher des trois qui étaient là. Kappa ne les poursuivait toujours pas, décidément ce gold saint le décevait de plus en plus, est-ce là les chevaliers d'or qui au moindre heurte dépriment ? Le Phoenix n'avait rien demandé au saint, d'ailleurs il s'en foutait mais bon, il avaient autre chose à foutre que de se lamenter sur telle histoire privées. Le Phoenix était bougon et souffla dans son coin regardant vers le côté opposé de ses compagnons. Il sentait un grand cosmos au loin un maléfique mais un autre empli de bonté, Athéna serait elle arrivée en enfer ? il était content de voir que la jeune femme était une déesse d'action. Mais le cosmos maléfique l'inquiétait, il se demandait si certain saint n'avait pas péri face à lui... Ishiro ferma les yeux et se contenta d'attendre, pour l'instant ...

Les paroles de Shion sonnaient en lui comme de l’ironie, lui qui d’habitude demeurait si optimiste, l’inquiétude ternissait l’éclat de son cœur. Ce n’était plus le cas à présent, la présence de sa divinité tutélaire balayant les doutes qui auraient put gangrener son âme. L’inquiétude ne servait qu’à troubler l’esprit, il avait déjà appris cette leçon pourtant, des années auparavant avec celui qu’il appelait Maître. C’est avec un amusement visible que la balance secoua lentement la tête face aux paroles de son ami pas le moins du monde inquiet quand à lui, ni même troublé par son propre forfait. Le dieu de la mort, rien que ça ! Finalement, le bélier avait fait pire que lui !

« Et c’est toi qui me parle de prudence…Le Dieu de la Mort ! Je crois que tu as fait plus fort que moi. » Se moqua t’il dans un premier temps, puis sa voix se fit plus sérieuse lorsqu’il reprit, partageant l’avis de son comparse. « Mais tu as raison, ce sont des blessures qui en valaient la peine. »

Il comprenait mieux à présent l’aura macabre qui avait pesé sur eux dès lors qu’ils avaient passés l’arche des dieux jumeaux. Thanatos. C’était contre lui qu’un des leurs avaient péri même si l’autre avait survécu grâce à l’interposition du Bélier, mais ce ne fut guère la délectation morose qui envahit le cœur du chevalier face à cette constatation. Non. Leurs compagnons étaient morts bravement, alors que leurs sacrifices soient les fondations sur lesquels ils construiraient leur victoire !
La guerrière du Nord et le jeune bronze de la chevelure de Bérénice ne furent pas long à les rejoindre, l’une demeurant muette alors que l’autre leur parla avec une hésitation visible. Shion s’occupa avec brio des doutes envahissant le saint d’Athéna, celles-ci amenèrent un franc sourire sur les lèvres de la balance. Il ne pouvait que partager ses idées et sa volonté qui faisait leur mission. Ils devaient avancer pour ceux tombé, aujourd’hui et hier. Et alors que le premier chevalier d’or s’éloignait déjà pour rejoindre la prochaine prison infernale, son comparse crut bon d’ajouter.

« Nous n’abandonnerons pas nos compagnons, Angel. » Shion avait suffisamment appuyé sur l’importance de la vie pour que son comparse n’en rajoute pas davantage. « Pour ce qui est des dieux… Nous ne devons pas ignorer qu’il se trame d’autre dessein que seuls eux semblent connaître. Ça serait stupide et dangereux de ne pas y penser. Mais pour le moment, notre mission est de délivrer Zeus de sa prison…Commençons par cela.»

Il sourit, simplement. Chacun se devait de garder en tête que de multiples dangers les guettaient sur leur route. Il y avait forcément les spectres d’Hadès mais il vivait pourtant beaucoup d’autres menaces tapies autour d’eux…Ou même en eux.

« Celui qui veut déplacer une montagne commence par bouger de petites pierres…» souffla le chevalier, tel un mantra mainte fois répété.

Un sourire plus amusé ourla ses lèvres à ses mots, nostalgique. C’était des paroles qu’il avait souvent entendu par le passé et qui l’avait nettement marqué. Tellement qu’il n’avait pris conscience de les avoir dit qu’une fois ceux-ci soufflés dans le vent.

« Sur ses bonnes paroles, continuons donc à déplacer nos petites pierres ! »

L’échiquier était grand après tout.

~ 4 éme prison – L’Etang des Colériques

Angel avait baissé la tête à la remarque de Shion. Porter une armure pour vivre et défendre les idées de la déesse.

Oui même si certaines sont d'une profonde injustice. Au point de forcer ceux qui en sont les cibles à renoncer à leur propre nature. Je n'ai pas eu d'autre choix. Si je voulais défendre les miens, je devais devenir un homme tout comme toi... Liana, ma chère Louve. Oui nous luttons pour la vie et cette armure donne autant la vie que la mort. Nous combattons pour Athéna comme les spectres le font pour pour leurs maîtres, les souverains de l'autre monde. Même parmi eux se trouvent des hommes d'honneur. Peut-être que nous ne vaudrions pas mieux qu'eux à leur place. Comment les toucher vraiment si on ne les connait pas assez ? Ils sont loin d'être aussi intouachables qu'ils veulent le faire croire. Eux aussi peuvent souffrir et douter.

Ainsi se manifestait le don de Lyria. D'une bien singulière façon tout comme incosciemment, elle ne cessait de broder sur sa cape. Le jeune chevalier était capable d'analyser très vite les attitudes des autres, leurs gestes et leurs façons d'être. Le juge Minos l'avait traitée avec tant de respect qu'elle en était encore surprise et cela revenait souvent la troubler.

Enfin comme le disait si bien la Balance d'Or chaque chose en son temps. Libérer Zeus et les paroles du juge. Lyria préféra ne pas se poser davantage de question.

Avance et tu en aura le coeur net comme pour notre maître de la Lyre !!!

Et la "souris du Sanctuaire" finit par sourire à ses deux supérieurs. Sa voix ne tardant plus à se faire entendre.

- Oui, seigneur Shion, je ferais tout pour survivre. Ma place n'est pas parmi eux. A nous de veiller à ce qu'ils ne se déversent pas non plus sur le monde. Sans personne pour les contrôler, ces âmes seraient encore pires et les autres hommes, eux...

Son regard se durcit en évoquant ces ombres dont le nombre semblait grandir sans fin.

- Seraient démunis face à eux. C'est à nous de protéger la surface de ces malfaisants et cela ne se passe que par une seule voie... Puis se tournant vers le deuxième chevalier dor, elle acheva.

- Oui, seigneur Dohko, je suis une infime pierre, moi aussi. Mais qui sait ce qu'un simple caillou peut faire...

Un rire qu'Angel étouffa aussitôt. Ce n'était guère le moment pour cela autant aller de l'avant.

- Et bien allons-y.

==> quatrième prison.

Ysselda prêtait peu attention aux paroles qu'échangeaient entre eux les Saints. Elle était plus intéressée par le Phénix : ce dernier, un peu en retrait, faisait une figure longue d'une aune. Sans nul doute n'avait-il pas apprécié de se faire traiter de lâche par Inferno ainsi que les paroles de l'Asgardienne suite à cet incident.

La Guerrière Sacrée s'approcha de lui et lui dit d'une voix douce, chose rare chez elle, car la plupart du temps, elle adoptait un ton de bataille : ne prends pas ombrage des paroles de ce Spectre car il voulait seulement te provoquer et te faire perdre toute mesure. Et dis-toi bien que les vantards de son espèce tiennent rarement leurs promesses.

Et elle se détourna de lui, le laissant seul avec son amertume et ses pensées, espérant que ses paroles pouvaient quelque peu éclaircir son humeur sombre.

Elle continuait son chemin quand elle sentit un Cosmos d'une puissance incommensurable poindre à l'horizon des Enfers. C'était un Cosmos de lumière intense qui évoquait tout à la fois l'honneur du guerrier, la gloire du juste, la magnanimité du paladin et la sagesse du vénérable.

Un tel Cosmos ne peut émaner que d'un Dieu ! Mais à lequel d'entre eux appartient-il ? Elle connaissait déjà la réponse pour avoir déjà rencontrée la propriétaire d'une telle aura : Athéna ! La Déesse de la Guerre et de la Sagesse venait enfin de pénétrer dans les Enfers !

Voila qui est de bonne augure pour vous ! s'exclama-t-elle à l'adresse des Saints qui se trouvaient en compagnie d'elle. Et Odin ? Quand aurait-elle le plaisir de le revoir ? Le Grand Voyageur, l'un de ses surnoms, lui manquait un peu ; il avait toujours une parole sage à proférer, un avis éclairé à partager, une anecdote à raconter. Et il était tellement beau ! Au fond d'elle même, Ysselda devait bien s'avouer qu'elle ne pourrait jamais aimer un homme qui ne fut pas à sa semblance...

Sur ces étranges pensées, elle se dirigea vers la Prison suivante.

Étang des Colériques

Après un bref instant, la jeune Ase se rapprocha du saint, il la regarda sans détourner la tête vers elle puis son regard se perdait vers l'horizon, soit parce que Ishiro était bougon ou encore pour éviter de se taper le ridicule en rougissant. Bizarrement, la femme lui parla d'une voix douce que Ishiro n'aurait jamais soupçonnée, la guerrière parlant habituellement d'une voix peu féminine.

"Ne prends pas ombrage des paroles de ce Spectre car il voulait seulement te provoquer et te faire perdre toute mesure. Et dis-toi bien que les vantards de son espèce tiennent rarement leurs promesses."

Le femme se détourna mais le saint parla d'une voix assez forte pour qu'elle l'entende.

"Pfu! Tu as sans doute raison. Mais les insultes du spectre ne sont certainement pas le seul prétexte."

En effet, Kappa qui ne les rejoignait toujours pas et le vent de la jeune femme y était pour quelque chose. C'est pour ça que le saint préférait agir seul mais là, il n'avait pas le choix que de les suivre et ça le rebutait d'où le fait de rester bien à l'écart le plus loin possible. L'Ase s'arrêta pourtant et regarda vers l'horizon.

Un tel Cosmos ne peut émaner que d'un Dieu ! Mais à lequel d'entre eux appartient-il ?

Ishiro sourit en regardant dans la même direction, les bras croisés.

"C'est Athéna, il n'y a qu'elle pour faire un tel déplacement. Mais dis-moi, quand est ce que tes dieux viendront ? Ça nous aiderait royalement non ?"

Le femme continua son chemin, le saint se décida alors à la suivre mais pas de trop près ...

Étang des Colériques

Champ de fleur.

La fulgurante ascension du chevalier d' or du cancer était réelle, et dans son regard était marqué une détermination sans faille. Il arriva enfin sur les lieux de la troisième prison. Un endroit totalement en opposition avec le champ de fleur. Les âmes errantes qui étaient présentes étaient comme soumises à la soumission la plus totale. Après vous me direz bien que c' est comme ça sur la totalité du domaine infernale, et je vous crois bien volontiers sur ce sujet là.

En cela la vie est tout de même beaucoup plus belle, alors que pourtant, nous les hommes disons qu' une autre vie démarre après la mort. En quoi la mort est elle plus belle si nous finissons comme cela ? des âmes ayant comme dénomination commune d' être des esclaves de l 'escrimeur infernal. Oui. En quoi ? Avez-vous des réponses sur cela ? Urio, non. Mais, oui, aussi que certaines personnes se doivent de pourrir ici bas et en bavaient jusqu' à n' en plus pouvoir.

Le cancer ne s' attarda pas plus sur le sort de ses pauvres misérables et tenté de trouver son rival, Eaque. Son cosmos, il le ressentait, mais aussi étrange que cela puisse paraître ne pu dire avec exactitude ou il se trouver même en se concentrant grandement. Tant pis, alors. Si Eaque voudrait trouvé Urio, ce dernier ne mettrait guère de temps à le retrouver car le cosmos du saint brûlerait toujours laissant ainsi sa signalétique à l' ennemi. Il n' avait plus peur et était prêt au sacrifice si il le fallait. Mais attention, ce n' est pas pour autant qu' il se laisserait abattre sans rien faire ou se défendre...

Eaque, on se retrouvera bientot. pensa Urio.

il continuait donc sa traversée des enfers en vitesse constante avec ses objectifs bien définis et s' aventura encore plus dans les profondeurs du domaine sous-terrain.

4 ème prison si pas d' interception.

champ de fleur.

Le guerrier divin d' Epsilon était aux aguets tout du long de la route traversant ce champ de fleur. Toutes griffes dehors, il était prêt à dépecer l' ennemi invisible si celui-ci oserait s' approchait de lui et de sa quête. Il ressentit les mouvements de plusieurs des siens sur les premiers domaines des enfers et pu se permettre à pensait que cette promenade serait des plus faciles. En était-il seulement sûr et certain au vu de la conjoncture actuelle. Il préférait ne pas trop y pensait en se démenant physiquement dans sa course athlétique du moment.

Les combats allaient être des plus terribles par ici et comme un homme n' ayant ni peur ni crainte ne dissipa pas sa signature. De toute façon, si sa mort devait avoir lieu, celle-ci se ferait. Le destin ne pouvait être contenu, mais simplement se mettre en suspend, enfin peut-être, au vu de la guerre qui faisait rage depuis peu. Il pu ressentir Urio qui avait déjà prit une bonne avance sur lui tandis que le Sagittaire paressait s' être arrêté. De plus, il ressentit deux combats non loin de lui. A en ressentir les énergies, ces combats venaient à peine de débuter. Ainsi, les armées de l' espoir venait de s' exposer sur une autre ligne défensive, la seconde. La première ayant était mit à mal, la seconde pourrait peut-être ensuivre le même mouvement. Pour ça il fallait voir ce que ferait déjà les deux saints déjà présent sur ces combats.

Samiel ne pouvant se contenir d' avantage en restant en retrait se mit à se déplacer plus rapidement. Son envie de se mesurer était puissante, et ça les siens, ses frères d' armes, le savaient plus que tout. Le chasseur, le loup était comme ça et il n' était pas prêt de changer. Ysselda, la walkyrie était toute proche de lui et cela le réconforter un peu de savoir qu' elle était encore en vie tout comme lui. Ce qui n' était pas le cas de tous ses chevaliers sacrés. Ceux d' Athéna...

4e prison si pas d' interception.

>> Champ de fleurs

Un chaos de pierres avait succédé à l'oasis fleurie. L'odeur de la terre montait aux narines de Christa. Puissante, elle prenait la gorge de ses effluves obsédantes. C'était une sorte de carrière, à ce qu'il semblait, et il devenait assez pénible d'avancer désormais.

De temps à autre, les morts se glissaient dans l'ombre et se postaient en embuscade. L'asyne avait réussi à repérer certains sons qui ne trompaient guère : des glissades maladroites dans les rochers de ces créatures rampantes, de sinistres cliquetis à peine dissimulés dans la touffeur de l'air.

#Pauvres créatures. Voilà sûrement des décennies, des siècles qu'ils sont ici-bas, dans ces grandes désolations. #

Il semblait à Eta qu'elle était suivie. Lors d'un nouvel arrêt au sommet d'un promontoire, la harpiste mit en fuite une petite troupe de révoltés, et attendit qu'elle se rapproche. Elle pouvait sentir son aura, qui n'avait rien de celle d'un spectre, quoique l'on ne puisse être sûr de rien.

# Si c'est un ami, alors nous serons deux. Les morts craindront certainement un peu plus de nous approcher.#

Ses lèvres filtrèrent un léger soupir. Est-ce que ce désert aurait une fin ? La tentation d'enlever ce masque était une tentation permanente, mais la disciple d'Edel avait des principes, et savait tenir une décision. Elle se tourna vers celui qui arrivait derrière elle.

« Qui es-tu, toi qui parcours ce morne Royaume ? Es-tu serviteur d'Athena, esclave d'Hades ou marina ? Je ne crois pas t'avoir déjà rencontré en Asgard ... »

Champ de fleurs

Les pas du blessé réussirent a le porter tant bien que mal jusqu’à une immense clairière rougeoyante d'où provenait une odeur cuivré des plus désagréables; obligeant presque le jeune chevalier a poser une main couverte de son sang séché sur son nez. Comprenant alors avec effroi quelle était la senteur qui provenait de ce lieu infernal et décida d'accélérer sa marche: cet endroit sentait le sang mélangeait à la boue et la terre... Beaucoup de sang.

Mais dans quelle prison venait-il de pénétrer ? Le dragon ne voyait qu'une immense clairière désertique s'entendait sur des lieux et des lieux avec pour seul habitant des centaines de pierres monté sur d'imposante montagne menaçante: donnant l'impression que le moindre courant d'air pourrait faire rouler ses gigantesques rochers sur les malheureux qui osent pénétrer ce lieux sordide. Ce n'était pas du tout le genre d'endroit pour un blessé comme lui... Seul et affaiblie par un poison mortel coulant dans les veines de son corps.

Mais la chance lui sourit sous la forme d'une silhouette de neige recouverte d'une sorte de carapace de feu: cette personne portait un masque pour le plus grand étonnement du Dragon qui commença même a se poser des questions sur la possible toxicité de ce lieu... Cependant ses pensées éphémères ne lui interdisaient pas de répondre sans politesse.

"Veuillez m'excuser si je vous ai dérangé j'en suis confus.... Je me nomme Kenshiro Hôkuto, chevalier de bronze du Dragon au service de la grande déesse Athéna et disciple du chevalier d'or du Taureau le seigneur Aldébaran."

Terminât-il en s'inclinant malgré ses blessures qu'on pouvait ressentir dans la faiblesse de sa voix, pour le jeune chevalier il devait tout d'abord saluer la personne qu'il avait deviné comme encore un de ses ainés et par chance: non un spectre.

L'aura se rapprochait, et bientôt elle se précisa. Une voix jeune, souffrante, mais néanmoins courageuse se fit entendre. C'était un allié. Ce courtois jeune homme s'appelait Kenshiro, et il était le saint du dragon, au service d'Athena. La guerrière hocha la tête d'un mouvement amical et se présenta sobrement.

« Je suis l'étoile d'Eta, pour servir leurs Altesses Odin et Freyja. Prends le temps de panser tes plaies pendant que je te couvre. Si je dois t'assister, je le ferais. Je me suis rendue compte que les morts étaient ici comme des aigles charognards, attaquant les chevaliers et les guerriers isolés et blessés de l'alliance. Il serait plus prudent pour nous de choisir de compter l'un sur l'autre si nous souhaitons nous en sortir. »

Et la jeune femme de veiller un instant sur leur position, écartant les présences malveillantes du son obstiné de sa lyre antique. Malheureusement, ils n'eurent droit qu'à bien peu de répis. Un hirondelle de cosmos traversa le ciel noir des enfers, illuminant la conscience de Christa.

#Aukoti … #

Elle tendit la main, et l'hirondelle l'atteignit, aussi légère qu'une plume, avant de se désagréger dans une poussière d'étoile. Et les mots du guerrier d'Alpha « Va, Eta. Vole au secours de nos alliés. Le temps nous manque. Nous te rejoindrons bien assez tôt. » La guerrière poussa un léger soupir, et se tourna vers l'horizon noir. Les dangers qui les attendaient étaient innombrables. Elle espérait que le Dragon était en état de l'aider à se repérer dans ce dédale sans fin.

« Nous ne pouvons nous attarder davantage, Kenshiro. Le temps joue contre nous. Es-tu prêt ? »

Et elle continua sa route, tant bien que mal, attendant son compagnon blessé sur le chemin.

>>> Lac des Colériques

Le chevalier de Bronze observait cette forme face à lui avec une certaine admiration: quel grâce et quel splendeur arrivait-il a voir dans sa silhouette écarlate. Le guerrier d'Eta se présenta sobrement sous le regard intrigué du jeune homme qui une fois sa fascination passé, remarqua que la voix qui provenait de ce masque avait quelque chose d'étrange... A croire que la protection sur son visage modifiait sa voix ou du moins pouvait agir comme tel. Mais ce n'était pas le plus important aux yeux du Dragon affaiblit en observant le guerrier divin se tourner pour appeler un étrange oiseau brillant d'une lumière hivernal: Il savait qu'il pouvait faire confiance a ce guerrier, la preuve étant que son compagnon et aîné Sérafim du Corbeau était revenue de sa mission d'Ambassade dans le royaume des glace prouvait bien qu'on pouvait accorder sa confiance a ses guerriers du grand froid.

Kenshiro le regarda faire avant de jeter un regard en arrière: regardant cette prison maudite avec tristesse, se disant que les hommes tombé ici ne méritait pas le sort qui leurs étaient affligé. Puis il remit son regard sur le chevalier d'Asgard en lui souriant pour cacher la tristesse qu'il ressentait pour ce lieu.

"Oui, je suis prêt à quitter cet endroit de malheurs... Hâtons nous alors, nous n'avons plus de temps a perde et espérons que je ne vous ralentirais pas, Etoile d'Eta... "

Finit-il respectueusement avant de bruler son cosmos vert pour avoir la force de la suivre: sortant de l'immense clairière tel une comète d'émeraude à la poursuite d'une étoile pourpre.

Lac des colériques

_ Mais que vois-je !? S'excita le Ver soudainement, en ressentant un cosmos familier.

Il y avait bien des Chevaliers de tout horizon qui passaient leur temps à faire des aller-retour, certes. Mais il y avait aussi un éclopé reconnaissable entre mille. Bien sûr, la pire nouvelle eut été d'apprendre de visu qu'il était surtout encore en vie. Enfin, façon de parler. Bref, il gigotait encore, quoi.

J'ai nommé, le Dragon ! Son piteux état était plaisant à contempler, heureusement. Néanmoins, qu'il pouvait se permettre encore d'aller plus profondément dans les Enfers était insupportable.
Raïmi se leva alors d'un bond de son trône en roche, et grogna dans ses moustaches quelques injures incompréhensibles. Il serra ensuite le poing de toute son âme (c'est le cas de le dire), avant de décider que l'heure de la bonne action avait sonné. En fait, l'action était vaine, mais il fallait bien RP pour faire avancer un semblant de schmilblik dans la vie de notre héro... ou la mort, chaipubien.

_ À l'assaut ! Gueula-t-il dans les secondes qui suivirent.

Les tentacules du Spectre s'affolèrent en conséquence et vinrent fouetter quelques cu-culs d'esclaves-zombies en train de faire rouler leur grosse pierre respective. Des râles monotones lui répondirent aussitôt, et sans rébellion possible ni envisageable, les sbires d'infortune changèrent leur trajectoire de poussée. Direction le Bronze Saint d'émeraude !

Beh oui, ce qu'il y avait de sympathique lorsqu'on atterrissait mort ici bas, était de garder tout son accoutrement. Un peu comme dans la matrice. Une histoire de projection mentale de son moi digital, comme disait l'autre.
Quoi qu'il en soit, la horde de fantômes pseudo-enragés hâtèrent alors le pas vers la cible fraichement désignée, boules de booling gigantesques les précédant. Après un ramdam du tonnerre, les premiers projectiles prirent le top-départ sur les reliefs pentus de cette troisième prison.

_ Qu'est-ce qui est vert, pitoyable, et qui va bientôt finir comme une crêpe ? Se moqua Raïmi, du haut de son étage.

Boum, boum, badaboum ! Telle une avalanche, la tonitruante vague furieuse s'apprêtait à tout dévaster sur son passage. Puis, le bossu commanda à ses fouets d'aller donner un coup de pouce à l'éboulement. Et comme si la course-poursuite n'allait déjà pas assez vite pour lui, les appendices en remirent une couche lorsqu'ils cognaient sauvagement les énormes cailloux ronds. Parfois même, à cause de l'impact violent, certains missiles sol-sol semblaient sautiller avant de reprendre leur élan.

Mais en vain. Il était déjà loin, à présent. Oups, la honte !

4ème prison =>

/hrp, bon je sers toujours à rien depuis, mais bon... faut bien poster un peu quand même. (ah m*rde, c'est tombé sur toi !) ^^'

Réminiscences

Récupération Combat - Caeron/Dokho

" Qu'allais je faire ? "
Ce combat avait été si éprouvant que son âme en avait été chamboulé. Certaines anciennes aptitudes se réveillait en lui au fil de l'eau pour lui rappeler qui il était. Incertain et solitaire, il marchait entre les roulis des roches des Avides. Il ne les regardait même pas et s'en moquait totalement. La raison lui disait qu'il devait rester en dehors de ce genres de fariboles, lui l'ancien courtisan de la Cour de Versailles. Il se rappelait de sa surprise quand son ancien mentor l'avait mené en France pour lui donner une autre éducation que celle des rudes Ecossais, il en avait alors gardé quelques traces incrustées dans son âme. Emporté par la vie, il avait suivi la danse sans se soucier de ce que l'on pouvait penser de lui et il avait suivi ses pas en se demandant comment devenir moins faible dans les moments importants.

Il s'asseyait alors dans un coin pour sentir la force de la Terre sous son regard. C'était une journée ordinaire depuis son réveil, il avait combattu mais quelque chose lui manquait. Il se sentait à l'étroit dans une estime que l'on lui portait. Sa peur devait alors être surmonté pour voir plus haut et se montrer à la hauteur. Tout à coup, il vit autour de lui une roche basculer vers son petit siège de fortune et il ne fallut qu'un seul doigt pour l'assécher complètement, le vidant peu à peu de toute vie. Etonné, il se rendit alors compte que la puissance de l'Automne gagnait plus de puissance en lui. Un sourire mélancolique aux lèvres, il se releva et observa au loin des cosmos qui s'approchait de lui. Il était inutile d'aller plus loin et il allait avoir le bonheur de rencontrer la déesse Athéna en personne. Quelques souvenirs le prenaient alors sous leur voile, histoire de le faire attendre un peu.

¤¤ °° Paris : une première journée accueillante °° ¤¤

Marchant dans la brume, Caeron avait atteint sa douzième année et leva un sourcil quand il entendit son mentor grogner contre le fait que les rues de Paris étaient décidément pas très propres. En cette nouvelle année de 1739, il se demandait encore pourquoi celui-ci insistait pour lui apprendre les bonnes manières et les Lois de la Cour. Il s'en moquait lui et il voulait encore s'entraîner dans les rudes terres du Nord. Mais non ! IL fallait venir dans le coeur de la culture de l'Europe de ce siècle et lire des centaines de livres sur des prétendus philosophes. Se sentant pas concerné, il avait obéi mais maintenant l'odeur nauséabonde de la cité lui prenait les narines avec force. Des chiens faméliques se nourrissaient de quelques morceaux de viandes lâchées par les bouchers du grand marché du jeudi.

Au coin d'une petite rue, une échoppe se fit jour et son mentor y pénétrait avec un certain enthousiasme. A l'intérieur, des centaines de perruques et des morceaux de tissus de soies et de broderies étaient posés avec soin sur différentes étals. Trois apprentis tailleurs travaillaient sur le tissu avec une précision qui surprit le jeune Ecossais. Il connaissait le français car il l'avait appris par sa mère et par son mentor, il vit un vieil homme portant une redingote saumon avec une perruque à ailettes qui sentait la poudre à des lieux à la ronde. Bien des discussions se passèrent et on mesura alors mes tailles à grande vitesse. c'était ironique, on lui faisait essayer une bonne quarantaine de paires de chaussures bouclés d'or et des perruques de tout style. Petit à petit, il choisit une belle redingote bleue nuit recouverte d'un brocard argent, des bas blancs de soie et une culotte de la même teinte que son dessus. Une fois la chemise à jabot mise, il s'apprêtait d'un veston bleu royal qui donnait moins de lourdeur à l'ensemble. Caeron commençait à apprécier cette vie un peu moins spartiate et il se surprit à sourire quand le vieux tailleur, du nom de Maître Vachon et Tailleur officiel de la Cour de Versailles, lui montra comment faire révérence à la française.

Et bien voilà une beau jeune homme Seigneur Alceste !

- Oui, cela lui va très bien et je pense que monsieur de Richelieu, ci-devant maître des cérémonies de la Cour sera enchanté de voir un tel garçon. Froid et distingué, c'est ainsi qu'un bon courtisan se doit d'être...

- Votre Père sera heureux de vous revoir.

- Par tous les saints, je ne pense pas mon vieil ami... Simplement que ce jeune garçon est comme un fils pour moi et il mérite le mieux.

- Pour sûr, vous avez bien raison !

Les deux rièrent. Caeron faisait marcher son esprit à toute vitesse, cet homme, son mentor et ami, Captaine des marinas du Nord, était un fils de la très haute noblesse de France. Ah Oui ! Pour être surpris, il l'était quand il se rappelait sa sauvagerie contre les Ases et les troupes en général. C'est ce jour là qu'un étrange sentiment avait germé dans son esprit, une impression de "déjà vu" comme disaient les Français. Tournant la droite et à gauche, il se demandait pourquoi ce sentiment l'habitait et il s'approcha d'une petite fenêtre pour voir une étrange scène. Un homme était en train de chanter à bonne santé de la tête de Louis Capet. Surpris, il tourna la tête vers le jeune Caeron et sa tête tomba, comme tranchée par une lame, sur le sol. Un cri transperçait alors la petite boutique et le jeune homme courut dans la rue, mais rien ! Il avait halluciné et il ne pipait pas mots quand son mentor lui demandait des explications... Oui, c'était à ce jour que Diurne avait choisi pour apparaître à ses yeux. Cruelle vision d'un jour, ce n'en serait que les prémices...

Baillant, il retrouva ses pensées quand une âme le frappa de tout son saoul. D'un geste de la main, il le repoussa avec délicatesse. Puis, appelant son cosmos, il se remit en marche pour aller affronter les ennemis de sa Déesse. Ses souvenirs revenaient vers lui au mauvais moment mais c'était le prix de sa mélancolie coutumière, on se rappelle toujours des meilleurs moments de sa vie pour ne pas affronter l'instant présent. Etait-ce de la lâcheté ? Lui même n'en savait rien et se disait que ca passerait avec le temps. Bondissant entre les immenses rochers, il en fit dévaler quelques uns pour faire un peu place nette. Il se demandait encore pourquoi on avait libéré les âmes, pour le peu qu'ils puissent aider leur maître. La récompense n'était pas ua niveau de l'enjeu. Enfin bon, il n'était point le maître séant et ne ferait pas plus de commentaires.

Un autre point l'inquiétait, il sentait que le Bénou était face à plusieurs adversaires en même temps. Il n'avait aucune envie de l'aider, son manque de courtoisie et d'élégance lui étaient peut-être resté en travers de la gorge et il ne trouvait pas de raison de bouger de sa prison. Il fit quelques étirements pour récupérer un peu de son précédent combat et s'amusa à frapper certains points du sol pour créer quelques cratères. Il se rendit compte que son fluide cosmique était à peu près retrouvé mais cela allait prendre du temps pour remonter au maximum. Sa paume se posa alors sur le sol pour sentir le pouls de la Terre des Enfers, fermant les yeux une seconde fois, il assécha l'énergie des environs pour le renforcer et ce contrôle de plus en plus rapide du don de la Déité lui laissait entrevoir de nouvelles choses. Un sourire énigmatique au visage, il fit danser sa main sur la rocaille avant de se relever. Il était fin prêt et attendait tranquillement son ou ses ennemis...

Citation :: HRP : Post de changement de kit réalisé.

~ Le Champ de Fleur

S’élançant en avant sous les cieux crépusculaires infernaux, la jeune femme ruminait la lâcheté des adversaires qu’elle avait jusqu’ici croisée, ne pouvant s’empêcher de mettre tout ces hommes dans le même panier qu’elle savait pourri par avance. Mais à ce point, cela lui semblait vraiment exagéré. Soit. Elle n’allait pas tergiversée des années sur ce point, se faisant méprisante et dédaigneuse, préférant laisser ses sens l’avertir d’un quelconque danger. Les ombres s’agitaient, se faisant rumeur tumultueuse emplis d’une excitation se faisant sienne. Le grondement de tonnerre qui avait résonné se faisait présence macabre s’insinuant par tous les pores de sa peau pour y faire courir des frissons invisibles.

La sorcière avait accélérée sa course, se faisant éclair d’argent tant par un empressement étrange que pour atténuer la frustration qui avait prit trop de place en elle. Ainsi, c’était mieux pour tous le monde, au moins ne se déchargerait elle pas sur le premier commentaire déplaisant qu’elle entendrait de l’un de ses alliées…Même si Aukoti devait commencer à cerner la demoiselle. Quoi que. Se souvenant de son commentaire à la précédente prison aux immenses statues, elle n’en mettrait pas sa main à coupée.

Sa course effrénée prit fin dès lors que ses oreilles perçurent un hurlement d’agonie, se faisant échos à d’autres tout aussi brutal. Son regard d’émeraude détailla le nouveau sévices des enfers avec une perplexité frisant l’indécence. Ces horreurs ne semblaient pas l’émouvoir plus que cela, même si au fond, ce n’était pas aussi simple. Le seigneur des enfers était aussi tortueux qu’un homme barbare s’amusant de la douleur des autres. Elle se demandait ce qu’il en retirait, n’étant pas au fait de toute la mythologie et l’intérêt même de tel torture…Peut être demanderait elle à l’Alpha qui semblait en savoir long sur eux…Tout du moins plus qu’elle, ce qui n’était guère difficile, Leene ayant été bercé par les mythes du Nord.

« Le champ de fleur blanche était tout de même plus jolie… »

Elle s’avança plus en avant, ignorant cri et main décharnée cherchant à s’emparer de son éclat de vie, les ombres rampantes autour d’elle se faisant gardienne de son intégrité sans qu’elle n’y prenne garde. L’éclat d’argent de son cosmos l’entourait, se faisant rayon de lune à la douceur dangereuse. Ses pas la menèrent vers la seule présence de vie…Un homme à l’apparence aristocratique qui lui fit froncer ses fin sourcils, son faciès s’ornant d’une moue presque circonspecte. Son regard d’émeraude le détailla. Son armure portant des stigmates d’un combat trop proche, la sorcière s’arrêta à quelques mètres de lui. Le chevalier d’or qu’elle avait dépassée n’était pas encore là mais elle ne doutait pas que celui-ci ne tarderait pas, tout comme ses autres compagnons…Enfin, elle s’en moquait pour le moment.

« J’aurai une question pour vous. » Commença t'elle comme préambule. « Est ce que les spectres peuvent être qualifié de vivant ? Au vu de votre dénomination et de votre allégeance à Hadès, je dirai que non, ça serait plutôt logique…Mais je préfère demander confirmation, ça me gêne de ne pas savoir…Même si ça n’expliquerait pas pourquoi vos compagnons tiennes tant à la vie – ou non vie ? -…Vous voyez ! C’est vraiment gênant de ne pas savoir ! » termina t'elle avec une moue étrange, tantôt amusée, tantôt curieuse.

Après tout, autant demander au principaux concernés des informations en plus, n'est ce pas? Même si son entrée en matière n'était pas la meilleure qui soit...

:: Au Diable l'Avarice :.

L'inquiétude pouvait se lire dans les pupilles océanes de Celsius. Alors qu'il aurait dû presser le pas, il l'avait ralenti, jetant d'incessants regards en arrière. Non pas qu'il doute des chances de réussite de ses camarades, mais il s'inquiétait pour leur sort. Le Capricorne avait déjà péri, et là-haut dans le ciel, les constellation périssaient tour à tour... Il leur avait apporté son soutien inconditionnel, comme tant d'autres avant lui, mais n'était pas sûr que ça leur suffise. Peut-être aurait-il dû rester à leur côté pour affronter cette épreuve tous ensemble. Mais sans cela, Minos n'aurait point connu de mort et ferait toujours des ravages dans les rangs. Il avait certes été ramené à la vie, mais le Gold Saint doutait fort qu'il puisse le faire à volonté et ce même au sein des Enfers. C'eut été trop facile, même avec la bénédiction du sombre monarque. L'absence de ce dernier devait d'ailleurs affaiblir son âme immortelle, et nul doute que s'il parvenait à le vaincre une seconde fois, ce serait la bonne. Néanmoins, ce n'était pas à l'ordre du jour.

Il avait continué à avancer et ne pouvait se permettre de revenir sur ses pas uniquement parce qu'il avait un compte à régler. Ses affaires personnelles devraient attendre, car le sort du monde était toujours en jeu et que chaque action pouvait avoir une influence décisive. Si on l'avait rendu capable de se battre à nouveau, ce n'était pas pour qu'il s'empresse d'aller mourir une seconde fois dans les mêmes circonstances. D'autres ennemis l'attendaient au bout du chemin. Des adversaires qui, peut-être, ne sauraient être vaincus s'il ne prenait pas part à l'invasion. Et si mortifiante soit cette visite du royaume des morts, il devait la continuer jusqu'au bout. Ainsi et seulement ainsi, il pourrait prétendre sauver le monde. Entravé par ses doutes, porté par ses espérances, il fut néanmoins dépassé par Leene qui n'avait sûrement pas idée des destins qui se jouaient en ce moment. Quelque part, Celsius l'enviait. Qualifier cela de nonchalance aurait été excessif car elle avait assurément ses propres appréhensions, mais ne pas avoir celle-ci en tête lui aurait ôté un fameux poids de la conscience.

Malgré cela, il se fit fort de franchir les lignes adverses afin que la voie soit libre au moment où la déesse Athéna serait apte à les rejoindre. Moins il y aurait d'obstacles sur sa route et plus vite cette guerre toucherait à sa fin. Réconforté par le scintillement de l'armure d'or, le chevalier des fleurs calma ses transes avant de reprendre la route à vive allure. Il ne lui fallut guère longtemps pour rejoindre la guerrière du Nord qui l'avait devancé. Celle-ci avait déjà atteint la prison suivante, ouvrant la marche vers de plus hautes strates. Et, prévisible rituel, un Spectre se tenait là à les attendre. Dans quel but, Celsius n'aurait su le dire, mais en tous les cas cela ne pouvait leur être bénéfique. Son Surplis portait les traces d'un récent combat, et cela lui fit froncer les sourcils. S'il s'était battu, cela voulait dire qu'un de leurs ou un de leurs alliés s'y était confronté. Et le fait qu'il soit toujours en vie prouvait que l'issue avait été à son avantage. Peut-être même avait-il tué son adversaire.
À qui donc t'en es-tu pris, maudit Spectre ? J'ose croire à ton allure que tu connais la politesse mieux que ton camarade du domaine précédent, qui n'a même pas eu celle de nous donner son nom. Profite-en pour satisfaire la curiosité de mon amie, car ensuite... Je serai ton adversaire.
L'adolescent sentit son poing se crisper et la cosmo-énergie jusque là enfouie au fond de son âme refit surface, jaillissant par tous les pores de sa peau. Nimbé de cette noble aura, il toisa celui qu'il pensait être le gardien de ce lieu alors qu'une rose trouvait sa place entre index et majeur, prête à faire son office. Un parfum méphitique, presque démoniaque emplit les alentours de sa lourde fragrance. Celsius était tendu, et ses pouvoirs s'en ressentaient. Depuis le discours tenu par Minos, qui s'efforçait constamment de jeter l'opprobre sur la déesse de la sagesse, il était fort en peine de les percevoir avec neutralité. Il ne la connaissait que depuis peu de temps mais se savait pourtant prêt à donner sa vie pour elle – il l'avait même déjà fait. Dans les mêmes conditions, cet homme lui conterait-il pareils mensonges ? Non sans avoir difficilement maîtrisé ses effluves toxiques pour ne pas nuire à la demoiselle, qui quant à elle ne lui avait rien fait, il soutint son regard du sien, la mine farouche.
Je m'occupe de lui. Continuez sans moi. suggéra-t-il à la jeune femme.
Son ton n'avait rien d'impérieux, toutefois. Il estimait juste préférable de s'en occuper pour leur permettre de passer. Eux aussi avaient probablement un plan de bataille à suivre à la lettre, et son chef de guerre serait sans doute heureux de l'avoir à sa disposition pour le mener à bien. Il sentait également plus loin sur ses talons une autre présence tout aussi glaciale qui ne tarderait pas à les rejoindre. Même s'ils étaient alliés, la coordination en temps de guerre manque souvent de fluidité, aussi songeait-il que les laisser entre eux serait plus dans leur intérêt que de les suivre en abandonnant à son sort l'un des leurs. Et puis, être seul lui convenait bien mieux, cette brève route commune ayant suffi à le lui rappeler. Il lui fallait à présent éprouver la solidité de cette nouvelle vie, et son cosmos bouillonnait déjà à l'idée de disputer un combat dont, cette fois, il serait le seul vainqueur.
→ Celsius provoque Caeron en duel.

Songe d'une nuit d'Automne

Enfermé dans l'étroit d'une grandeur solitaire, Caeron surmontait sa peur pour être à la hauteur de la confiance qu'on lui portait. Il avait à coeur de rester fidèle à ses convictions dans les costumes de son temps, devoir quotidien de sa charge qui le mènerait un jour dans le néant. Perdu dans les contemplations de son esprit, il se releva de son siège de fortune pour faire face à des invités imprévus. Son visage passait alors de la mélancolie à une impassibilité royale. Il s'approcha de la première venue en faisant une petite révérence de courtoisie. Ses iris opalins étaient charmés par la crinière à l'allure lunaire de la belle, le défi dans son regard le fit sourire de tant d'attentions à son endroit.

Elle posa alors une question paradoxale pour le lieu dans lequel se déroulait cette guerre. Toutefois, point de salamalecs, elle en avait conscience mais sa curiosité posait sans qu'elle le sache un point fondamental sur la place de chacun dans cet univers. La mort et la vie n'étaient rien que des brefs passages dans l'Histoire et seul le souvenir était la plus grande noblesse de la vie éternelle. Fermant les yeux, il se concentra pour mettre son raisonnement en place avec le plus d'attention possible, mais avant, il devait répondre à cette dame sur sa personne.

" Madame, je suis désolé de vous recevoir en cette prison peu accueillante. Malheureusement, les lois de la Guerre sont ce qu'elles sont... Laissez moi l'honneur de me présenter, je suis Caeron de Fragrance de l'étoile céleste du Commandement, spectre de Méphistophélès. J'ai aussi l'honneur d'être le gardien de la saison de l'Automne comme Dame Lydia pour l'été, Sieur Inferno pour l'Hiver et Monseigneur Minos pour le Printemps. Bien lourde charge n'est-il pas ? "
Faisant une légère pause dans la logorrhée, il continua son propos en relevant légèrement sa cape.

" A votre question, la mort m'a en effet étreint depuis quelques mois. Mais rien n'est simple, je ne tiens pas spécialement à la vie ou la non vie comme vous le précisez à escient, non, je ne suis que l'un des rouages qui se doit de donner une chance aux Hommes de ne pas s'écarter du juste chemin. Enfin, mon âme s'est battue pour survivre et ma douce déesse a vu en moi les soubresauts de la terre avant son sommeil dans la saison des grands froids. Je suis aussi un des rares qui ne souhaitent pas l'extermination de l'Humanité - souvenir de l'homme que je fus autrefois - mais juste leur rappeler leur devoir. Les Hommes sont si incroyables quand ils se montrent inventifs, curieux, précieux dans leur sentiments.... mais ils ont renoncés à quelque chose en contrepartie. "
Dans cette dernière phrase, il laissa transparaître un brin de mélancolie. Première faiblesse dans cette majesté royale qu'il voulait mettre en place, cruelle désillusion de son passé. Il était mort mais marchait encore sur cette terre, sa présence ici était la cause de sa volonté de survivre au destin que les Dieux lui avaient imposé. Il ne savait pas quoi dire d'autres quand il ressentit un cosmos s'approcher.

Dans un lumière douce et délicate, telle une rose, un chevalier d'or entrait à son tour sur la scène de cette tragédie. Une rare agressivité émanait de lui. Il l'écouta sans l'interrompre et il se demandait quelle était la cause d'une telle rage, il la sentait en lui comme la danse des petits cailloux avant le tsunami qui allait tout balayer. Le scrutant de tout part, le chevalier d'or des poissons avait certainement remarqué les traces sur son surplis. Il ne l'avait pas caché et s'en moquait bien d'une certaine manière... Cependant, dans le regard de l'inconnu, une accusation transparaissait et Caeron ne le connaissait que trop bien. Il s'inquiétait pour ses frères d'armes et même si cela était admirable, cela était d'une grande naïveté sur la situation de ce Monde et de cette guerre.

" Chevalier, j'ai déjà eut l'honneur de me présenter et toi non. Etrange situation que de mettre toutes les roses dans la même corbeille, il ne faut point accuser un tiers de son manque de bienséance alors que l'on ne s'applique pas les mêmes règles pour soi même. Ensuite, a ton regard, bien des questions se posent et laisse moi y répondre. J'ai affronté les Chevaliers du Dragon et de la Balance et ils ont été vaincu par votre serviteur. Mais... Par mon honneur, je ne tue pas un homme à terre et ils ont continué leur chemin. Alors, je te renvoie la question, à qui ai je l'honneur ? "
Un sombre nuage parfumé se répandait dans l'air. Soufflant du bout de ses lèvres, ses paupières s'abaissèrent un instant avant de les relever pour fixer le chevalier. Il était tellement agressif et semblait en vouloir à la terre entière. Cependant, il ne répondit en rien à cette algarade des plus sournoises, cela ne servait à rien en l'instant. Encore une fois, les dés se jetaient dans l'arène avec violence. Il fit signe à la jeune femme de continuer son chemin et, d'un bond, il atterrissait sur l'un des valons de cette prison. Des milliers de boules de pierres étaient là, à l'abandon depuis les fuite des âmes... C'était pas plus mal au final.

" Voilà, nous serons bien ici. Le ventre de la Terre sera un endroit idéal pour te faire découvrir le calice du futur, tu verras, il est malheureusement bien amer. "

Citation :: HRP : Défi relevé.

Sombres retrouvailles

Offrons aux âmes avides un trésor, ou pas. Retrouvailles

=> Le champ de Fleurs

Sombre réminiscence, souvenir flou, incertain. Un parfum familier emplissait l'air, la troisième prison, la carrière des Avides. Sans que la Sagesse ne puisse avec exactitude, en déterminer la source. Pourtant, l'origine de son trouble, tout proche, se dressait devant le Saint d'or des Poissons. En un ennemi sombre, mais au port solennel incontestablement empreint d'une certaine noblesse. De manières. S'il savait si bien manier le verbe, il ne fallait point douter de sa force, et de sa détermination. Car s'élever face à la volonté d'un des douze gardiens relevait d'un grand courage, de l'orgueil ou de la folie. Qu'importe ce qui pouvait bien le motiver : l'aura qui l'entourait, mélange d'embruns chargé d'iode ainsi que d'une autre senteur tout à fait particulière serra douloureusement son cœur L'exhalaison de l'automne. Oui, elle le reconnaissait maintenant que les traits de son visage se dessinaient avec plus de précision. Ô pourquoi le destin s'acharnait-il de la sorte?

Caeron de Fragrance.

Ses yeux pers détaillèrent avec tristesse le Surplis qu'il portait, armure noire aux reflets pourpre, suintante, exhalant un autre parfum plus âcre. Le voir revêtir l'habit des pions du Sombre Monarque fit naître en elle une once de lassitude.
Son regard se détacha de cette forme paradoxalement élégante, curviligne. Là où elle aurait préféré voir l'or, s'imposait la sinistre teinte qu'arborait l'ensemble des lieux. Tous plongé dans les ténèbres. En fin de compte, subsistait-il la clarté? N'était-elle pas finalement évincée? Sa propre lumière qui la nimbait depuis son entrée en Enfer vacilla. Mais elle ne pouvait se permettre de faillir.
Un soupir s'échappa de ses lèvres vermeilles. Un temps, Athéna avait stoppé ses pas, sous le coup de cette triste révélation.

Le froissement de sa robe blanche, en plus du son métallique que produisait son armure, accompagna chacun de ses pas le menant à lui. Celui qui fut autrefois le général du Kraken. Arrivée à leur hauteur la jeune femme à la flamboyante chevelure se signa légèrement avant de tendre ses mains en coupe vers Caeron.
Une forte lueur irradia autour d'eux, créant sur les murs, d'inquiétantes ombres mouvantes.

Évinçant pourtant un temps, cette teinte d'encre. À leur pieds, naquirent des fleurs de lotus. Celles-ci s'épanouirent partout, rappel d'un passé pas si lointain. Pour lui comme pour elle.

Le changement. Les caprices du Destin.

Elle venait de recréer une scène semblable à celle s'étant déroulée en plein cœur d'une forêt... évocation perdue en eaux troubles. Seulement, sa mémoire se rappellerait-elle à son bon souvenir?

«La fatalité... ou l'éveil?» souffla t-elle en lui remettant cette plante symbolique. Avant d'elle-même porter une main vers le lotus immaculé qui ornait sa chevelure. Geste à peine esquissé. Un dernier regard, un fin sourire ourlant son visage de porcelaine à son adresse. Un hochement grave de la tête pour Celsius et la jeune Asyne et la déité se laissa porter plus avant.

Songe d'une nuit d'Automne.
Musique aux notes morne.
Mélodie, non, ritournelle.

Larme dissimulée sous le couvert de cette nuit éternelle.

=> 4ème prison

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