Ysselda avait remarqué la légère hésitation de la Marina quand cette dernière lui avait donné son nom et fronça les sourcils : pourquoi me mens-tu ? Pourquoi ne me dis-tu pas ton vrai nom ? As-tu peur que je m'en serve pour te lancer une malédiction ? Point ne suis une sorcière mais une guerrière ! clama-t-elle, resserant la prise sur le manche de son marteau.

Puis la pseudo-Amanda fit exploser son Cosmos. Mais le visage de l'Asgardienne demeura impertubable, son regard bleu ne cillant même pas, restant focalisé sur son adversaire qui désirait exercer une vengeance. Sur qui ? Sur quoi ? Elle ne le saurait peut être jamais mais cela n'avait aucune importance dans le fond : elle allait livrer combat, un beau combat, du moins elle l'espérait, et c'était tout ce qui importait !

Elle se mit en garde.

Bonjour,

10 Lignes ? ouhaou.... attention tout de même, si nous pouvons laisser cela passer dans les quêtes et encore, là, c'est plus bas que 15 lignes. Attention tout de même et connaissant les joueurs, je laisse passé cette fois mais prenez garde, car ce serait dommage de ne pas voir votre combat validé à cause de ca.

Ensuite, Mélisandre, je te demande de mettre une taille et une police normale pour que je puisse contrôler ce combat svp.

Bon combat pour la suite

Amphi

Spoiler:

Encore une bavarde ! La Marina ne cessa d'argumenter sur le fait qu'en quoi il était si important de livrer son vrai nom. Puis elle la railla : selon elle, Ysselda n'était bonne qu'à faire tournoyer son gros marteau et rien d'autre. La Guerrière Sacrée la foudroya du regard : quelle ignorance, quelle impudence, quelle imprudence ! A tout prendre, elle préférait son précédent adversaire, Nas Choka, qui, s'il n'était pas des plus recommandables (un euphémisme), avait eu au moins le bon goût de ne pas se moquer d'elle. Qui plus est, il n'avait pas le côté irritant de cette oie.

Très bien, comme tu refuses de me livrer ton nom, je t'appellerai "Papillon", vu que c'est le nom de ton armure... répondit-elle en haussant les épaules.

Bien entendu, elle avait remarqué que son adversaire s'était rapprochée d'elle tandis qu'elle jactait mais, sans qu'elle comprit pourquoi ni comment, Ysselda l'avait laissé faire. Peut être était-ce dû aux paroles envoûtantes de la guerrière de Poséidon. Elle était viking, donc fille d'un peuple qui avait bravé la mer pour aller chercher fortune dans des contrées plus riantes, mais elle préférait la montagne à cette grande étendue liquide qui, selon elle, recelait moult dangers. Ce qui se passât par la suite, lui donna raison : la Marina, tout en prononçant d'étranges paroles, lui cracha au visage une sorte de nuage verdâtre qu'elle inhala.

Elle sentit alors quelque chose s'insinuer dans son corps, quelque chose d'insidieux, tel un serpent dans l'herbe et comprit, un peu trop tard, que "Papillon" venait de l'empoisonner !

Les yeux étincelants de fureur, elle se dégagea de l'étreinte de cette sorcière et fit exploser son Cosmos tout en hurlant :

Tu te targues d'être une guerrière ?! Peuh ! Je vais te montrer ce qu'est une véritable guerrière !

Faisant décrire avec son arme de terribles moulinets, elle se jeta sur la Marina, lui assénant de puissants coups de marteau : ils pleuvèrent sur elle telle une averse d'orage. L'avant-dernier coup la projeta quelques bon mètres en arrière et pour le dernier, elle balança son maillet qui la percuta de plein fouet avant de revenir, comme par magie, dans sa main. Puis Ysselda leva Crom Faeyr vers le ciel infernal et en appela au pouvoir du Dieu au marteau :

THOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOR !!!!!!

Le nom enfla, roula comme un coup de tonnerre à travers les Enfers et Ysselda sentit la puissance du fils d'Odin affluer à travers ses muscles. Elle fit alors tournoyer au dessus de sa tête son arme à toute vitesse, créant une sorte de tornade, timide d'abord, qui finit par prendre de plus en plus de puissance, suffisante pour arracher du sol des gros blocs de roche et, bien entendu, son ennemie...

Ysselda écouta sans broncher les paroles de "Papillon" : elle n'avait que faire de ses insultes et de ses sous-entendus ; à ses yeux, durant un combat, seuls comptaient la vaillance, la force et le courage, vertus hautement prisés par les Aesirs. Car il faut savoir que pour les peuples du Nord, il existait deux grandes "familles" de Dieux : les Aesirs vivaient à Asaheim et prisaient avant tout les valeurs guerrières ainsi que la sagesse, comme Odin, Thor ou encore Tyr ; ceux de Vanaheim, les Vanirs, étaient des divinités de la joie, de la fécondité, des plaisirs et de la prospérité, Freyja appartenait à cette race divine.

Lorsque la Marina eut fini sa diatribe, la Guerrière Sacrée ne put s'empêcher de sourire : *eh bien, je pense savoir sur quels critères les divinités marines grecques recrutent leurs serviteurs : leur capacité à bavarder !* pensa-t-elle. Elle n'avait nullement envie de lui répondre car discuter avec ce genre de personnes n'avait pas de fin. Par ailleurs, elle était dans un tel état de frénésie guerrière qu'elle n'entendait pas ou n'écoutait pas la moitié de ce que "Papillon" lui disait : ses mots lui parvenaient comme s'ils venaient de l'autre extrémité d'un tunnel. Qu'elle parle donc tout son soûl si ça lui chante !

Ses instincts de guerrière lui indiquèrent que tandis qu'elle parlait, son adversaire préparait une autre attaque : de l'eau du marécage putride où elles se trouvaient (mais comment s'étaient-elles retrouvées dans cet endroit ? Mystère....) jaillirent de minces colonnes liquides qui se jetèrent sur Ysselda, l'enserrant dans ses anneaux, l'emprisonnant ; ils avaient auparavant explosé, répandant une chaleur intolérable qui provoqua des brûlures sur la peau de l'Asgardienne. Après le feu du poison à l'intérieur de son corps, le feu à l'extérieur...

L'autre avança mais la Guerrière Sacrée se libéra à temps et choisit d'attaquer : elle était souvent la meilleure défense ! Elle fit donc décrire à nouveau de terribles moulinets avec Crom Faeyr, frappant la Marina de toutes sa puissance ; d'ailleurs la force de cette dernière était dérisoire et Ysselda ne put s'empêcher de la railler :

Ma grand-mère pourrait aisément te casser en deux tellement tu es faible !

Puis elle concentra son Cosmos et un fabuleux coup de tonnerre retentit dans le ciel. L'instant d'après, un trait de foudre en jaillit, frappant impitoyablement "Papillon". Le Dieu Thor venait de faire entendre sa voix !

La réaction de Mélisandre suite à l'attaque foudroyante d'Ysselda était des plus inattendues. Elle se mit à pousser un véritable cri d'horreur et de terreur mêlées : la foudre était en train de brûler ses beaux cheveux ! La Guerrière Sacrée l'écouta se lamenter, sans rien dire, les yeux écarquillés. Quand la Marina commença à éteindre l'incendie avec l'eau putride du marécage, la Guerrière Sacrée de Mjolnir sortit de sa réserve naturelle et se mit à éclater de rire devant ce spectacle. Ordinairement, Ysselda affichait une mine impassible et plus d'un s'était demandé si elle était toujours aussi sérieuse, si elle savait rire de temps à autre ; eh bien, s'ils la voyaient en ce moment même, leurs doutes auraient été balayés en un instant !

Elle se tenait les côtes tellement elle riait et des larmes lui venaient aux yeux. Elle continua à rire quand l'autre eut fini de s'asperger et de la maudire sur sept générations et Odin sait quoi. A vrai dire, Ysselda ne l'avait même pas entendue déblatérer tellement elle était d'humeur hilare. Quand elle eut, enfin, retrouvé son sérieux, elle essuya quelques larmes et dit d'une voix amusée :

Arrête donc de jacasser comme une vieille femme et essaie, je dis bien essaie, de te comporter comme la guerrière que tu prétends être ! Tu te soucies de ta chevelure... Par Odin, si tu voulais la garder intacte, il fallait choisir un autre métier !...

Mais l'autre était vraiment en colère et s'entailla le bras. Le sang coula et se répandit dans l'eau du marécage tandis que ses yeux prirent une teinte étrange... Ysselda se mit en position de défense car elle sentait que Mélisandre mijotait quelque chose... Elle n'écouta pas ses paroles, qui de toute manière n'avaient aucune importance pour elle, se concentrant sur la prochaine attaque de son adversaire.

Cette dernière fit jaillir du marais des tentacules liquides... *Cette fille doit avoir une prédilection pour ce genre d'appendices...* pensa-t-elle juste avant qu'ils ne s'abattent sur elle et la soulèvent du sol avec violence. Puis ils l'écartelèrent et la jeune femme sentit que ses membres allaient être arrachés. Pourtant aucun cri, aucun son ne sortit de sa bouche : elle ne voulait pas montrer à Mélisandre qu'elle souffrait. Ysselda avait sa fierté.

Les dents serrés, les yeux fermés, elle rentra en elle-même et plongea dans ses souvenirs lointains, du temps où elle vivait à Asgard, demeure des Dieux ; elle se revit en train d'arpenter les rues pavées d'or de la cité, contempler le palais étincelant d'Odin, son suzerain divin, écouter avec ravissement les exploits de Thor revenant du Jotunheim, conduire vers le Walhalla les guerriers morts au combat sur son blanc destrier, trinquer et rire avec eux... Ses pensées allèrent au jour qui changea à jamais son existence : sa rencontre avec Wulfgar, l'amour qui naquit en elle à sa simple vue, sa décision de quitter Asgard pour Midgard, sa vie en tant que simple mortelle, la mort de son époux, son remariage avec le roi Geirrod, la mort de ce dernier par sa main, son errance à travers le Monde des Hommes suite à sa fuite du palais, les choses horribles qu'elle y fit, poussée par le désespoir, la haine et l'amertume...

La neige tombait à gros flocons, recouvrant le sang de ses ennemis, ainsi que le sien. Ces pauvres fous lui avaient tendu une embuscade, ignorant qu'ils avaient affaire à une guerrière chevronnée : elle tua le premier d'un coup d'épée et le second avec sa dague. En même temps. Les autres accouraient et s'ensuivit alors une lutte terrible au cours de laquelle cinq autres trouvèrent la mort. Malheureusement, ils étaient plus d'une dizaine et elle avait dans les jambes toute une rude journée de voyage à travers les montagnes : elle finit par succomber sous le nombre non sans avoir tué son neuvième et dernier adversaire. Les survivants la laissèrent pour morte.

Elle sentait la vie s'échapper par cette plaie béante au flanc et elle se dit alors que c'était peut être mieux ainsi. Elle savait que les brumes glacées du Niflheim l'attendaient dans l'au-delà mais elle savait également, grâce à l'enseignement du Père de Toutes Choses, quand elle était encore l'une de ses Valkyries, que la vie et la mort n'était qu'un éternel recommencement et que le châtiment, lui, ne l'était pas. Elle sourit en repensant à son suzerain divin et, juste avant de rendre l'âme, prononça son nom, ces deux petites syllabes qui représentaient pour elle ce qu'il y avait de plus noble et d'honorable à travers les Neuf Mondes :

- Odin.

- ODIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !!!!!!

Elle hurla ce nom à l'oreille de la Marina qui lui demandait quand est-ce qu'elle allait se décider à lui parler. Le sourire aux lèvres, elle darda sur Mélisandre un regard plein de détermination, qui ressemblait à un défi...

Le nom de sa divinité tutélaire hurlé à pleins poumons dans l'oreille de la Marina n'avait pas vraiment eu l'air de lui plaire. En guise de représailles, elle dissipa les tentacules d'eau et la Guerrière Sacrée chuta brutalement dans les airs. Toutefois, tel un chat, elle réussit à se réceptionner au sol sans trop de mal et c'est debout qu'elle fit face à son adversaire qui lui demanda l'identité de l'Ase qui venait de la vaincre au combat, lui fournissant une description détaillée de l'individu.

Elle haussa les épaules : elle ne le connaissait pas et quand bien même ce serait le cas, elle ne lui révélerait pas son nom. C'est avec un sourire ironique qu'elle lui dit :

Tu n'as qu'à lui demander quand tu le reverras !...

Puis la Marina enchaina sur une autre attaque qui prit la forme d'un papillon qui se multiplia en une myriade de ses comparses. Ils filèrent vers elle et l'instant d'après, ils étaient hors de son champ de vision !

Que... commença-t-elle, avant de réaliser que tout son corps était recouvert de milliers de petites coupures par lesquelles le sang s'échappait en minces filets. C'est alors qu'elle sentit une ombre derrière elle ; elle se retourna et vit un papillon de taille gigantesque cette fois et dont les ailes avaient la couleur du sang... Il passa à travers elle et Ysselda sentit son énergie vitale s'enfuir de son corps. L'insecte alla se poser sur la main de la Marina, reprenant sa taille normale.

L'Asgardienne sentit la colère la gagner et elle brandit bien haut Crom Faeyr, hurlant de nouveau le nom de son Dieu protecteur, Odin. Les cieux semblèrent se déchirer et une colonne de lumière irisée en descendit. Derrière Ysselda apparut alors la silhouette d'un cavalier monté sur un cheval à huit pattes, portant une armure étincelante et tenant une magnifique lance dans la main ; l'animal se cabra poussa un hennissement qui déchira l'air des Enfers. Odin !


Le Dieu suprême des Aesirs baissa sa lance sur la Guerrière Sacrée qui s'était agenouillée devant lui, lui touchant l'épaule, là où était inscrite la Rune Suprême que le père de Toutes Choses avait gravé sur sa peau il y avait plusieurs millénaires de cela ; elle se mit à briller puis le Dieu s'envola, quittant le Royaume des Morts. Aucune parole n'avait été échangée entre la jeune femme et la divinité : les mots étaient superflus, seuls les actes comptaient ainsi que la cause que ces deux êtres défendaient : le triomphe du Bien sur le Mal, de la Justice sur l'Injustice.

Ysselda se releva, sentant en elle une énergie nouvelle. Elle brandit de nouveau son maillet vers le ciel et cria le nom du dieu Thor. Un trait de foudre s'abattit sur l'arme et elle se mit à briller d'une lumière plus intense que celle d'une étoile.

Elle lança l'arme qui fila tel un météore vers la Marina qui se la prit en pleine poitrine. La puissance du coup était telle qu'elle fut projetée plusieurs dizaines de mètres en arrière avant d'aller se fracasser contre un gros rocher. Crom Faeyr revint dans la main d'Ysselda et cette dernière courut droit vers son ennemie, brandissant son arme, poussant un hurlement sauvage.
Elle fondit sur "Papillon" et fit pleuvoir sur elle une série de coups de marteau avec force, fracassant ses Ecailles, broyant ses os, meurtrissant ses chairs...

Emportée par sa fureur, Ysselda ne vit pas le papillon qu'elle avait vu il y a quelques instants se poser sur son épaule et se multiplier de nouveau en une myriade de ces insectes ; ils la traversèrent de part en part mais elle ne sentit rien sur le coup, continuant à taper comme un sourd sur la Marina : des morceaux d'Ecailles volaient en éclat et elle avait même la satisfaction d'entendre quelques un de ses os se briser.

Soudain, elle sentit ses membres devenir lourds et le chaleur quitter son corps. Stupéfaite, elle baissa la tête et vit de nombreuses estafilades orner sa peau à l'endroit où son Armure ne la protégeait pas (mais il fallait bien avouer qu'il n'en restait plus grand chose non plus...) : le sang coulait en abondance, teintant de rouge l'eau du marécage. La vie s'échappait peu à peu d'elle et sa vision commença à s'obscurcir. C'est preque comme dans un rêve qu'elle vit son ennemie se relever tant bien que mal pour la narguer, lui servant un de ses discours aussi insipide qu'ennuyeux.

Loin de la décourager, ce ton railleur, ces paroles moqueuses, lui donnèrent un sursaut d'énergie et la colère anima son regard un bref instant. Comme "Papillon" s'avançait pour lui faire la bise, elle se racla la gorge et lui cracha au visage ! Un gros glaviot bien baveux !

Va... te faire foutre !... dit-elle avant de rendre l'âme. Ses jambes fléchirent et elle allait s'écrouler au sol quand une paire de bras solides la retint : derrière Ysselda, venait d'apparaître un robuste et massif guerrier. D'une taille gigantesque, il avait une belle chevelure blonde et ses yeux bleus lançaient des éclairs. Il portait une armure qui brillait d'un éclat céleste et un lourd marteau de guerre pendait à son coté.

Il jeta un regard chargé de mépris à la Marina : tu n'est pas une guerrière car tu ne comprendras jamais la signification profonde de ce mot ! fit-il d'une voix qui évoquait le grondement lointain de l'orage. Puis, il leva les yeux au ciel et cria d'une voix forte, pareil à un coup de tonnerre : PERE, VAS-TU LAISSER TA FIDELE SERVANTE MOURIR AINSI ?!

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