Tribunes du Colisée

Fatigué? Nonnnn! comment un colosse de la sorte pouvait-il être fatigué? c'était chose impossible pour le boulet de démolition du Mekkaï. Toujours est-il, qu'il finit sa petite ballade dans les méandres des couloirs des géôles du Colisée.

Quelques torches permettaient une vision pas claire du tout du sentier à suivre. Qu'à celà ne tienne, c'était l'instinct du Rhino qui le guidait dans ce labyrinthe, cent fois millénaires. Hadès avait trouvé amusant d'agrémenter le parcours de quelques obstactles infranchissables aux communs des mortels.

Ce qu'Hadès ignorait, c'est qu'un jour (pour ne pas dire souvent), une montagne de muscle débilitante arpenterait ces catacombes sans faiblir.

Les pieds maintenant plongés dans une sorte de boue, où était-ce une simple évacuation d'eau (de sanitaire eut été plus juste), Ostro avançait dans le but de rejoindre ce qui fut sa prison.

Il ne prêtait guère attention aux quelques défections flottantes et autres reptiles affamés.

Au détour d'un croisement, il hésita (longuement ne compte pas dans son cas). A gauche, la célèbre cellule qui l'abritait à chaque guerre sainte, et à droite...

Le Spectre prit à droite. Bientôt la boue et le purrin furent remplacés par des dalles morcelées et rongées par le temps. Au dédale d'un ou deux tournant, Ostro arriva devant une porte de cellule. Il y avait une inscription: Trüud.

"Nock Nock!"

Le Spectre, poli comme il se devait frappa élégemment à la dite porte.

Un vacarme ferreux fut la réponse. A peine la porte fut entrebaillée qu'Ostro y pénétra avec force et fracas. Avant même qu'une mouche flatule en cet endroit de puanteur, un violent coup de boule vint s'écraser sur le crâne du golem de fer. Trüud n'avait d'autres choix que de tomber à la renverses. Jamais il ne se relèverait d'un tel coup.

Ostro ricana!

"Uhuhuh!"

Et la montagne de muscle disparut dans le sombre labyrinthe des géôles.

A suivre...

Tout content d'avoir refait la déco d'une des cellules, et au passage d'avoir écrasé le crâne de ce Golem, Ostro se retrouvait maintenant dans les sombres couloirs des geôles du Colisée. Il s'aventura par le chemin d'où il était venu, mais ne retrouva jamais l'intersection qu'il avait quittée plus tôt.

Arrivé à un carrefour de tunnel, le Spectre du Piétinement avait trois possibilités:
juste en face un couloir très éclairé et aux murs de pierres polies
A gauche un autre couloir bien éclairée. Toujours ces mêmes pierres polies.
Mais il y avait des traces au sol. Comme du vieux sang séché que lapait un ou deux rats.
Enfin à droite un vieux tunnel délabré et plutôt sombre.

Ostro se grappa la tête de son index, se demandant quel chemin prendre.

"Je me demande quel chemin prendre"

Il crut entendre du bruit. Malheureusement, l'écho se propageant et raisonnant dans tous les couloirs, il était difficile de dire exactement d'où provenait le son.

"Si! Moi je sais!"

?!!

"Çà viens de droite, j'en suis sûr! Hop! Allons-y!"

Il prit donc le tunnel sombre. Une seule torche se trouvait au début du chemin, après quoi, si on oubliait de la prendre au passage, c'est dans l'obscurité totale que l'on se retrouvait plongé. Et devinez quoi? Ostro n'a pas pris la torche, eh oui! Vous commencez à le connaitre ce gros nigaud.

"Nigaud toi même!"

Ne soyez pas surpris, dans ces grands moments de solitudes le bulldozer du Mekkaï arrive à converser avec le narrateur. C'est un phénomène qui ne s'explique que par sa grande bêtise. Revenons à nos moutons...ou plutôt: à nos Rhinos!

Ostro, donc, avançait tant bien que mal dans les méandres du tunnel, qui par chance était toujours droit. Il n'y voyait toujours goutte. Mais courageux qu'il était (il faux dire qu'il ne risquait pas de rencontrer une créature plus féroce que lui), il continuait d'avancer en sautillant et en fredonnant un petit air.

"Pom Pom Pom...POM!!!"

Il ne s'en rendit pas compte, mais après quelques heures, la terre rugueuse qu'il foulait, bientôt laissa place à de l'herbe. Au loin il pouvait enfin apercevoir la lumière blanche de la sortie. A mesure qu'il s'en rapprochait,
Ostro remarqua au passage la verdure sous ses pieds. Il y avait aussi des fleurs. Et plus il avançait, plus il y en avait.

"Des fleurs?...Mince j'ais trouvé un chemin qui ramène en Grèce! Chic! Je vais pouvoir retrouver la femme aux saints généreux et la déculotter, uhuhuh! Hadès n'en saura rien!"

Ostro venait sans le savoir faire de l'humour au second degré. Sortant enfin du tunnel, il restait persuadé de se retrouver à nouveau en Grèce. Mais où était-il réellement tombé?

Chemin de fleur: Quand Harry rencontre Sally (ah non! c'est pas çà! C'est l'autre^^