Le pied posé sur les premières dalles de ce temple, et déjà la jeune guerrière se sentait à l’étroit. Toutes ces colonnes ensanglantées par le temps, ces traces du temps plus effrayant les unes que les autres, un danger factice pour la beauté qui arborait le visage de la douce furie qui s’avançait sans la moindre crainte en ces lieux. Et bien qu’il était vrai que de se savoir suivit par ce cadavre ambulant qu’on appelait Astre, elle priait les démons infernaux avec la plus grande conviction pour espérait que cette laideur ne déteigne pas sur elle. Vous ni penseriez pas tout de même, gâcher une telle perfection physique contre une ébauche brouillonnée. Il y avait de quoi se demander ce qui se passait chez ces gens là, et il était vrai que la porte du temple fermée on ne pouvait pas savoir ce qui se passait chez les dieux. Peut être se livraient-ils tous à des parties de bondage extrême jouant sur leur facies. A bien y réfléchir, tout cela pouvait être possible puisqu’Azrael était une laideur dans son genre.

Secouant alors la tête frénétiquement en signe de dégoût et pour chasser ces idées folles, la Lyumnade se retrouva bien vite au centre du temple, puisque la lumière rayonnait à la même distance de part et autre de son corps. L’entrée tout comme la sortie était proche mais pour l’instant, ce qui l’importait, c’était de faire un profond ravalement de façade à cet Astre avant de décoller plus haut vers de nouvelles contrées. Se tournant alors définitivement vers son adversaire, tournant ainsi le dos à la sortie, Ondine ne prononça aucun mot, tout ce qu’elle jugeait resté encré dans sa tête le temps de le métamorphoser en injure. Arborant alors un air un peu plus sérieux qu’auparavant, donnant réellement l’impression qu’elle avait reprit ses esprits et qu’elle était prête à combattre avec ferveur comme n’importe quel chevalier au service de son dieu, la générale se plaça aussi tôt en position de combat, toutes griffes dehors, le dos quelque peu rond, son cosmos commença à se lever avec rage.

Un éclair, puis deux, des étincelles ici et là, des jaillissements de lumière éclairant les colonnes ancestrales, et ce fut non pas une mais deux vague de cosmos tout à fait différentes qui furent projetées du corps de la sulfureuse guerrière. La première complètement glacée et horriblement insupportable, tandis que l’autre, non pas échauffante mais ardente au point de vous brûler les yeux. Affichant alors soudainement un sourire carnassier à son adversaire qui semblait encore un peu perdu, elle annonça simplement :


Comme le calme serein avant la tempête déchainée, Ondine était fin prête à lui montrer ce qu’il en coûtait de défier une amnésique névrosée et à la limite du paranoïaque. S’accroupissant le plus possible, dévoilant ainsi en quelques parties sa poitrine surdimensionnée à la limite de tomber de son écrin si fragile, la guerrière se projeta à environ 3 mètres du sol avant d’y retourner violemment, le point en avant, fracassant ainsi le sol, détruisant volontairement le parterre et obligeant les monts à se former. Dans ce mouvement tectonique, déjà Ondine se trouvait sur le sommet de l’un de ces morceaux de pierres immensément grand. Dominant de toute sa personne Ichiru, elle se présenta brièvement à lui les bras croisés avant de foncer sans attendre tête baissée contre lui. Déployant aussi vite ses bras, elle se lança dans un mouvement de toupie à peine après avoir échapper à son support. Tournoyant de plus en plus, les ongles de ses doigts préparés à la lacération, elle finit par entrer en contact avec l’Astre. Tournant sur elle-même à plusieurs reprises et à une vitesse presque inégalable, elle trancha, trancha et trancha encore, percutant le buste de l’adversaire, ne se laissant pas avoir si facilement sur le moment jusqu’à ce que ce dernier (le buste) finisse par céder et se retrouve entailler par trois fois dans l’armure même, bien qu’elle n’avait pas encore réellement atteint la chair.

Et dans son dernier mouvement, pensant qu’elle allait le griffer, elle ne fit que le pousser avec un coup du plat de la main en plein centre de son torse, une petite onde de choc apparaissant, l’obligeant à reculer de quelques pas, la seule petite distance qui permettrait à la démone de feu de prendre l’avantage sur ce tour. S’avançant aussi tôt vers son corps qui était encore en mouvement, la Lyumnade l’attrapa par les épaules et emportant par son poids le corps d’Ichiru vers le sol, l’obligeant à se fracasser, endommageant sans aucun doute le derrière de son crâne. Le sang allait-il couler par les oreilles ? Qui le savait, mais en attendant, Ondine n’en avait pas encore terminée, car dés à présent, elle était en équilibre parfait, ses bras supportant son poids plume, elle avait volontairement prit appuie sur les épaules d’Ichiru qui espérons le, n’allait pas craquer rapidement. Agrippant alors un peu plus fort ses épaules, la sulfureuse furie retomba les jambes au sol mais dans le sens opposé de sa venue, entrainant ainsi son adversaire dans sa relevée, le corps de l’Astre planant dans les airs.

A ce rythme, il allait se fracasser contre le mur, mais ce n’était pas sans compter sur la bienveillante intervention d’Ondine, qui sans attendre une seconde se dirigea vers le point d’impact et tendit volontiers le bras en avant, s’encastrant parfaitement dans la mâchoire d’Ichiru, le déviant net de sa destination. Le corps s’arrêtant promptement, la générale dévoila alors sa vraie tendance à la douleur. Le choppant par la tête à l’aide de sa main qui avait servit de poing, elle avança le corps vers elle, ses ongles plantées dans sa chair, son genou venant parfaitement percuter l’estomac du bonhomme. Enchainant ainsi un, deux trois coups de genoux toujours au même endroit, ses griffes toujours plantés dans sa tête, serrant à chaque coup, transmettant toute sa hargne à l’Astre, le dernier coup se voulant destructeur car elle lui assigna un coup de coup dans le dos au dessus du coup porté par le genou à l’estomac, créant sans doute une blessure interne.

Se trouvant à quelques centimètres de son adversaire, Ondine était prête pour le coup fatal de cette rencontre. Convoquant sans attendre son cosmos, traversant de bas en haut son corps, faisant briller de part en part son armure d’un bleu hivernal tout comme d’un rouge flamboyant, la générale gonfla instantanément sa bouche, comme prête à cracher quelque chose de dégoutant, allait-elle rendre son déjeuner ? Se gonflant tout en rougissant, elle finit par recracher une vague intense d’onde sonique, presque transparente, remuant pierre et poussière, toutes virent s’encastrer dans les oreilles d’Ichiru. Cette fois-ci, son cerveau aller dégouliner de ses oreilles, tellement la distance était courte et l’intensité surélevée. Et le son strident, continuait, continuait jusqu’à hypnose, assourdissant tout ce qui aurait put paraître comme bruit. Et à bien entendre, on pouvait percevoir une voix, celle d’Ondine ?


Elle ne faisait pas que l’assourdir, elle lui soutirait un sens. Après avoir combattu contre Azrael et être entré en contact avec son cosmos, elle était parvenue à apprendre sa technique de perte de sens pour la transmettre dans ses attaques. C’était une technique redoutable, mais le moment, ce handicap ne serait pas flagrant. Poussant une dernière fois sur sa voix, la générale finit par le repousser le plus loin possible, le corps de l’Astre terminant réellement cette fois-ci sa course dans la colonne la plus proche, la fissurant momentanément avant de la briser entièrement, retombant enfin comme une loque. Se redressant alors, Ondine arbora un sourire machiavélique, tant le plaisir de la douleur l’excitait. Se replaçant tout de même en position de défense, elle n’avait aucunement peur de ce pantin.